L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 11 April. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 02 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/4746q1tf8j/
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jôre Année N°. 17(ar. t / S cents (ÎO Centimes} Si _ — Dimancïîe II avril 1915 L'ECHO BELGE L'Union fait Sa Force. Journal quotidien du matin paraissant â Amsterdam Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N.Z. VOORBUROWAÏv 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. f Charles Bernard, Charles Hepbiei, Comité de Rédaction: ■; Gustave Peellaert, René Chanibrs, ( Emile Painparé. four les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOORBUHGWAL 234-240. Téléphone: 177S. Abonnement I En Hollande fl. 1.50 par mois, payable par anticipation l Etranger fl. 2,00 „ „ Les incidente au barreau bruxellois La plaidoirie do Me. Théodor. Dans mon précédent article, j'ai rappelé les prodromes du conflit soulevé entre le barreau bruxellois et le gouvernement allemand. Je tâcherai, aujourd'hui, de donner «aux lecteurs de l',,Echo Belge", un aperçu de cô qui constitue la crise de ce conflit. Les événements qui se sont passés à Bruxelles, à l'audience du dix-huit mars dernier, sont de la plus haute importance. En face de l'arbitraire créé par l'autorité allemande, le barreau belge s'est levé pour demander le respect de la Convention de la I-Iave et de la constitution belge, que cette convention protège. Me Théodor, bâtonnier du barreau d'appel de Bruxelles, entouré de tous les membres du conseil de l'ordre, a prononcé des paroles qui dépassaient certainement la salle d'audience, par leur portée, et qui étaient appelées à trouver un écho dans le monde entier, pour autant, qu'à l'heure actuelle, le monde puisse encore avoir le courage de placer le Droit au-dessus de tout. _ , . - Il faut qu'on sache, qu'en Belgique, les 'Allemands veulent empêcher les avocats de parler; les oppresseurs prétendent bafouer notre magistrature et notre barreau : ils cherchent à supprimer ce qui nous restait de notre souveraineté nationale en pays conquis: l'administration de la Justice. _ Si les séïdes du gouvernement impérial réussissaient, dans cette^ voie, ce seraiu un pas de plus vers l'annexion. Or, il faut que nous nous défendions contre ce_ projet, et que nous trouvions un appui dans la conscience des peuples civilisés.^ Nous allons voir comment Me Théodor pose le problème. ,,Je me présente à la barre", dit- 1 éloquent avocat, ,,escorté par le Conseil de ,,l'Ordre, entouré de la sympathie et de la confiance de tous mes confrères de Bruxelles et je puis ajouter de tous les ..Barreaux du' pays. Les Barreaux de ,.Liège, Gand, Charleroi, Mons, Louvain, ,,Anvers ont envoyé à celui de Bruxelles , .l'expression de leur solidarité profession-quelle et ont déclaré adhérer aux résolutions prises par le Conseil de l'Ordre de ,, Bruxelles." Et plus loin : ,,Les arrêtés allemands des ,,3 et 10 février 1915 ont mis fin à toute ,,espérance d'entente définitive. Ils sont ,,plus que des actes législatifs; ils marquent. nettement des intentions, sur la ,,nature desquelles il n'est plus possible de ,,se faire illusion. ^ I ,,Us sont le premier coup de sape dans | ,,110s institutions judiciaires; ils sont ^la ,,première étape dans la voie de la m'ain-,,mise du pouvoir occupant sur le pouvoir ,,judiciaire belge; ils touchent au plus profond de nos droits et de nos prérogatives; „ils nous ont blessés aiucoeur." L'orateur rappelle que les arrêtés pris par le gouvernement allemand sont contraires à l'article 43 de la Convention de la Haye, qui est conçu comme suit: ,,L'autorité légale ayant passé de fait entre les „mains de l'occupant, celui-ci prendra toutes ,,les mesures qui dépendent de lui en vue de ,, rétablir et d'assurer, autant que possible, ,,l'ordre et la vie publique en respectant, ,,sauf empêchement absolu, les lois en vigueur."Me Théodor se demande si l'arrêté du 10 février a ce caractère de nécéssité abso-luo. .,11 s'agit d'une loi d'ordre purement ,,civil; aucune nécessité de guerre n'en com-,,mandait l'adoption. Etait-il commandé ,,impérieusement par l'intérêt ou les besoins du pays occupé? Le soutenir serait ,,une dérision pour qui est au courant de j.nos lois et de nos moeurs''. Comme je l'ai exposé dans mon précédent article, l'arrêté du dix février dessaisit le juge des référés et le tribunal de 1ère instance de toutes les contestatiens en matière de loyers et les renvoie devant de nouveaux tribunaux, les tribunaux arbitraux, composés du juge de paix et de deux personnes quelconques, qui ne doivent faire preuve d'aucune connaissance juridique, mais sont choisies parmi les habitants âgés de 30 ans accomplis, inscrits sur les listes électorales d'une des communes du'canton, qui n'ont jamais été absents pendant plus de deux mois du 2 août 1914 jusqu'au 15 janvier 1915 et qui sont locataires ou propriétaires. L'assesseur ne prête pas serment. Voilà des juges avec voix délibérative, Tui ont autant à dire que le juge de paix, ît qui sont recrutés comment? C'est du 'audeville. Ces tribunaux d'arbitrage, d'après l'arti-le 16 du règlement du 10 février, pourront ccorder des délais de paiement, interdire 'expulsion des lieux à une époque déter-ninée.,,11 y a beau jour," dit l'honorable bâ-onnier, ,,que les tribunaux avaient ce >ouvoir. (Art. 1244 du Code civil et loi du août 1914)." Devant ce tribunal arbitral les parties [oivent comparaître en personne, ou peu-ent, eu cas de maladie, se faire représen-er par un mandataire. ,,Les avocats ne «peuvent comparaître ni comme conseils ni ,comme mandataires des parties. Leur ministère est jugé inutile et dangereux. C'est ,1e droit de défense supprèmé. C'est le ,Barreau atteint dans ses prérogatives et ,son honneur. a. «.Mais si. les avocats ont été maltraités ,,par l'arrête du 10 février, il est une corporation qui ne se plaindra pas; c'est celle i ,,des agents d'affaires... L'arrêté du dix . ,,février va les faire renaître, (ces êtres ,,dangereux, qu'une loi récente avait poursuivis justement, en limitant le port du ,,titre d'avocat à ceux qui en sont dignes, ,,par leur inscription au tableau, ou par „autorisation spéciale du gouvernement), ,,déjà, ils lèvent la tête et crachent leur ,,venin; ils font paraître dans la presse ,,bruxelloise des articles ignobles contre le ,,Barreau; la censure allemande. les laisse ,,passer. — Ils se font menaçants, ,,ils nous somment de faire maison nette et ,,de leur céder la place; ils réclament la ,,suppression de l'Ordre. Ils correspondent ,,directement avec les magistrats et les offi-,,ciers ministériels et leur parlent sur un ,,ton impératif." Nous voilà reportés à l'époque révolutionnaire! L'Ordre des Avocats avait été supprimé dans la tourmente, comme tant d'autres institutions. Les plaideurs étaient représentés devant les juridictions par les ,,défenseurs officieux" qui ne devaient avoir aucun diplôme, qui n'avaient à justifier d'aucune pratique professionelle, qui n'offraient aucune garantie d'honorabilité dans leur vie privée. Aussi les prétoires étaient encombrés d'une tourbe inimaginable d'agents d'affaires, rapâces et malhonnêtes, qui exploitaient toutes les basses passions de la foule, et imposaient leurs intrigues à la magistrature. ,,Quelle nécessité y avait-il" se demande Me Théodor, à débrider les éléments perturbateurs de la société, toujours prêts à ,,profiter des désordres sociaux et des crisses ? Quelle nécessité, enfin, y avait-il à ,,pousser à l'anarchie d'en bas, que nous ,,sentons tous venir?" Cette pensée, cet appel désespéré, 11e vous font-ils pas frémir? Reste une dernière question : qui sera juge de la ,,nécessité" ? Sera ce la pouvoir occupant ? Seront-ce les Tribunaux ? ,,JLa Convention de La Haye est faite ,,dans l'intérêt du pays occupé"; remarque l'orateur, ,,elle est sa sauvegarde; elle ,.réglemente et limite les pouvoirs de 1 oocu-,,pant. En principe elle lui refuse le droit ,,de légiférer. Exceptionnellement, et dans ,,l'intérêt du pays occupé, elle l'y autorise ,,mais avec cette restriction de ne le faire ,,qu'en cas de nécsssité absolue." D'autre part: ,,La Convention de La ,,Haye est juridiquement ce qu'est toute ' ,,convention. Elle est réglée par les prin-,,cipes du droit connus et admis dans tourtes les législations. Qui dit convention, „dit volonté commune des -parties contrac-,,tantes, source unique des droits et obligations qu'elle confère. Ses stipulations ,.obligent définitivement et irrévocablement. ,',Elles sont'la loi des parties contractantes. ,,L'étendre, la restreindre, la modifier, ,,c'est la violer." Or, la Convention de La Haye ne donne pas à l'occupant la faculté unilatérale de juger du cas de nécessité. La signature de S. M. le Roi des Belges est l'équivalente de celle de S. M. l'Empereur d'Allemagne; elles figurent toutes deux dans la Convention de La Haye. _ , Donner au pouvoir occupant le droit d'interpréter la Convention comme il 1 entend, c'est d'avance soumettre le pays occupé au bon plaisir de l'occupant. Si, pour l'application des mesures edic- 1 tées par lui, le pouvoir occupant sollicite le concours du pouvoir judiciaire^ belge pour la mise en oeuvre de son arrêté du dix février, — ce que les Allemands ont fait, en l'espèce, — le pouvoir judiciaire belge a le droit d'examiner si la- Convention de La Haye a été observée, c'est-à-dire si le cas de 1 nécessité existe. Et voici ce que Me Théodor ajoute: ,,Vis à' vis du pouvoir étranger, le pouvoir ,,judiciaire belge ne représente plus seule-,,nient une partie c£e la souveraineté belge; 1 ,,il représente toute la souveraineté; il ,,représente la nation; ce sont ses droits j,qu'il revendiqué, traitant d'égal à égal ,,aviso le pouvoir occupant. ,,Agir autrement serait abdiquer les ,,droits du Peuple Belge entre les mains de j ,,l'occupant; énerver la signature royale ,mise au bas du traité, supprimer par un j ,,trait de plume les garanties stipulées ,,en faveur du pays occupé, but et j ,.fin de la Convention, Renforcer au lieu ,,de limiter les pouvoirs de l'occupant, j ,,mettre irrémédiablement le pays occupé à j ,,la merci et sous la coupe de l'occupant. ,,"Belle est la vérité juridique. ,,Dès lors, reconnaître la situation qui l ,,nous est faite, simplement parce qu'elle ,,nous est imposée, serait accepter l'an-,,nexion avant la lettre. ,,Nous ne sommes pas des annexés. Nous^J ,ne sommes pas des conquis. Nous ne som-,mes pas même des vaincus. Notre armée ,combat. Nos couleurs flottent à côté des ? ,couleurs françaises,, anglaises et russes. La ^ ,Patrie subsiste; elle est simplement , mal heureuse ; plus que jamais nous nous ,devons à elle corps et âme ; défendre ses ,droits, c'est encore combattre pour elle. ,, Messieurs, ,,Nous vivons les heures les plus trafiques qu'aucun peuple ait jamais conclues. Tout est destruction et ruine ^ ,autour de nous. Le deuil est partout. ,Notre armée a perdu la moitié de ses effectifs ; son pourcentage on morts et mutilés ,11e sera atteint par aucun des belligérants, j ,11 ne nous reste qu'un coin de terre là-:I>as près de la niec^L'Yser y roule ses } ,,eaux a travers une plaine immense, pisuplee ,,de tombes. On l'appelle le cimetière bel-,,ge. Là reposent nos enfants, par mit ,,liers; là ils dorment leur dernier som-,,meil. La lutte continue âpre et sans merci. ,,Vos fils, Monsieur l'9 Président, sont au ,,front; le mien aussi; depuis des mois ,,nous vivons nos jours dans l'anxiété du ,,lendemain. Pourquoi ces sacrifices, pourquoi ces douleurs ? La Belgique eût pu ,,éviter ces désastres; sauver son existence, ,,s'ss richesses et la vie des siens. Elle a ,,préféré l'honneur. ,,Ferons-nous moins que 1103 enfants? ,,En défendant nos institutions séculaires ,,ne défendons-nous pas nous aussi notre ,,avoir national?'' Je m'en voudrais d'ajouter une appréciation à d'aussi nobles, à d'aussi courageuses pensées. Jle dirai simplement quo les Belges sont fiers de la fierté de Me Théodor, et de l'esprit d'indépendance du barreau belge; Eugène Cox, Avocat à la Cour d'Appel de Bruxelles. — Pour la fête du Roi. Nous nous voyons forcés, devant le flot continu de dons Qui nous assaillent, de reculer d'un jour la clôture de cette liste. Mais ce sera le tout extrême délai. Nous ne pourrons, à notre grand regret, le prolonger davantage. Nous tenons encore à remercier, en. notre nom et au nom de notre Auguste . Souverain, tous ceux, humbles ou riches, qui nous envoyèrent leur obole, dans un même et patriotique élan. Montant des 1J/.■ listes prccéd 609J/.70 frs. T "J-w]'• -f sh. 2 0 Mi et Mme Albert Tyck 20.00 frs. Mme Van Schoonbeek et fils.. 20.00 ,, Four que Dieu protège notre vaillant Roi et notre chère lteine. M. L. et M. v. d. B. F. V. 0.7Ô fl: H on ou r to ail Belgian. heroes, without fear, ivithovt rc-prôdeh, from Liege to the Yser E. M. K 0.26 „ Madeleine, pour que Alfred soit venge 1.00 ,, M. de Zantis de Frymerson ... 20.00 frs. Four que les trois Ferhand fassent une bonne traversée 1.00 fl. G. V. A.ssen 0.26 ,, Four que les boches replient bientôt armes et bagages; deux sous-off. d'art, de la baraque Henarik, camp d'Oldenbroek 2.00 fl. De là part de Joséphine Cal-my, réfugiée à Hageldane, Angleterre, pour le bonheur de la famille Royale de Belgique et en reconnaissance de la gentillesse des familles anglaises pour les Belges ... 5.00 frs. A u nom de mon fils prisonnier en Allemagne qui regrette profondément ne plus pouvoir se battre avec ses corn-patriotes pour son cher Roi et la■ délivrance de sa Patrie 1.00 ,, Pour que Dieu continue à protéger notre bien-aiméc Famille Royale ....• 3.00 ,, 7.ne jeune Belge qui envoye aux boches le talon de sa galoche 2.00 ,, IVard valt d... n'avond 1.00 ,, D'un, mauvais compatriote résidant à Axel! Seigneur délivrez les Belges 0.20,y 7ne froussarde 0.50 frs. °our que mon mari au front me revienne sain et sauf après la victoire belge. Mme Gobbers 2.00 ,, °oiir que mon fils et m071 gendre nous reviennent sains et saufs et que nous puissions bientôt reprendre notre service, Frazelle, machiniste belge, réfugié erù Hollande 8.00 „ Jour la délivrance de notre chère Patrie; Marie S. S. 1.00, fl. Jour que nos neveux reviennent en bonne santé 5.00 frs. rive notre héroïque Roi Albert le Grand! ...» 1.00 ,, /. G. Dr y on * 5.00 frs. ?e la part de M. et Mme. Albert Michotte, professeur à l'université de Louvain 100.00 ,, {me Jean Duçhène et Mme Sidonie Vaassen, pour que nos pauvres blessés ne soient j)as abandonnés 5.00 ,, l. Louis Smets, a Geertrui-denberg (nous l'espérons de tout cœur!) 20.00 ,, J ne fillette à ses chers soldats 2.50 fl. (elle Ludwine Le Roy, àCar-Hislc (Angleterre), qui en vraie Belge, Belge plus que-jamais, désire contribuer à notre souscription en l'honneur du Grand Roi Albert avec l'espoir que nous pourrons bientôt regagner nos foyers 6.00 frs I.. et Mme O. M. Centner, de Verviers, a et. à Il/cley, (Angleterre). Pour la f etc. de notre Roi!. '£ 2 'ar Ventremise de ly,,Ec7io d'Anvers"_ '390.0" ks: - 'O.wj!auù ^lei^rote^JjaFa^ *9S^ —^ j mille Royale de Belgique J. et A. Jaune 2.50 fl. De la part d'un anonyme 26.00 ,y Collecte faite po/rmi le personnel de l'administration des chemins de fer, postes et télégraphes, réfugié à Haarlem et lès environs ... 5.75 frs. La baraque 18, Camp I Zeist, à leurs camarades, souhaitant que cette voiture soit le moins ])0ssible occupée par les nôtres 5.39 frs. *k 2.86^ fl. Quatre petits Belges qui en-voyent leur offrande. Vive le Roi et ses soldats: Marcelle, Raymond, Gaston, Simone 2.50 ,, • ■■ W Le Prince soldat Lundi, à 10 heures, rapporte la ,,Métropole", a eu lieu la présentation au 12o régiment de ligne de S. A. 11. Mgr le Duc de Brabant, placé à la suite de ce régiment. A cette cérémonie émouvante, que Leurs Majestés le Roi et la Reine honoraient de leur présence, assistaient: Son Altesse Sérénissime le Prince Alexandre de Teck, le Baron de Broquevillé, ministre de la guerre; le général-major Jasquet, commandant la 3o division d'armée; Je colonel Van Rolleghem, commandant le régiment. Le Roi a prononcé, devant le régiment, le discours suivant : Officiers, sous-officiers, soldats. Je vous ai réunis aujourd'hui pour vous pré- ; senter mon jeune Fils. Si j'ai choisi le 12e de ligne pour que mon Fils y soit formé au métier dos armes, c'est parce que ce régiment s'est distingué entre tous par sa vaillance au cours de la campagne passée. J'aime à évoquer, devant vous, les brillants états de service du 12e régiment. C'est son deuxième bataillon, commandé par le vaillant major Collyns, qui est le premier au fou. Lo 4 août, ce bataillon fait une énergique défense d'un pont de Visé. Le 5 août, le 32e de ligne est vivement engagé entre Evcgnéë et Barchon. pendant que Je 1er bataillon du 12e combat vers Sart-Tilman. Le 12e de ligne joue un rôle important à la 2e sortie dé la garnison d'Anvers. Les 11 et 12 septembre, il exécute une brillante attaque sur Haecht et Over de Vaart et ne se retira en formant l'arrière-garde de la division que par ordre supérieur. Pendant le siège d'Anvers, il concourt à la défense du 4e secteur, est vivement engagé vers Breendonck les 28 et 29 septembre, et dans la tête de pont de Blaesveld du 30 septembre au 3 octobre. Lors de la retraite d'Anvers, il forme l'arrière-garde de la division et contient, le 8 octobre, au sud de Lokeren, les forces ennemies qui tentent de couper la retraite de l'armée. Mais c'est h la batailto de l'Yser, c'est à Dixmude, en défendant le point le plus menacé de notre position, que le 12e de ligne devait donner toute la mesure do sa valeur. Le 1.9 octobre, il occupe la tête de pont de Dixmude et protège la retraite de la 5e division par les ponts de cette ville. Le 20 octobre, il y est soumis à un bombardement d'une extrême violence; le colonel Jacques, blessé une première fois, conserve son commandement. Nous arrivons ici à la phase critique de la défense de Dixmude. La nuit du 20 au 21 la lutte fut particulièrement ardente; de violentes-attaques, venant de Beerst, vinrent se briser sur la solidité des lignés du l2e. Le 21 octobre, le bombardement redouble d'intensité ; le brave colonel Jacques, constamment au milieu de ses troupes pour les encourager, blessé une seconde fois, reste à son poste, donnant ainsi à tous un bel exemple de fidélité au devoir. Relevé par le lie de ligne le 21 au soir, le 12e reprend ses positions dans la tête de pont au cours de la nuit du 23 au 24 octobre. La journée du 24 devait être une des plus chaudes de toute la bataille de l'Yser. Au cours do cette journée mémorable, lo 1er bataillon, placé à gauche, sous les ordres de l'intrépide major Van Rolleghem, arrête par son énergique résistance onze attaques pendant que le 2e bataillon, qui occupe la droite, repousse quinze assauts des Allemands. Pendant la nuit du 24 au 25 et la journée qui suivit, les bombardements et les attaques furent continuels. La nuit du 25 au 26, un bataillon ennemi parvint à entrer dans Dixmude et à s'avancer jusqu'à Caeskerke; bien que tourné, le 12e reste à son poste et le bataillon ënnemi est anéanti par nos réserves. Quand enfin, le 26 au soir, le 12e de ligne est relevé, il a perdu à la défense do Dixmude le tiers de son effectif, mais il a maintenu toutes 5ês positions et occupé les tranchées pendant 120 heures, ce qui peut être considéré comme iin des événements les plus remarquables de la guerre. Le 30 octobre, il fut encore fait appel au dé-rouement du 12e pour défendre lo centre do notre front. Il relève les grenadiers épuisés devant Pervyse et repousse plusieurs attaques. D'est là où le brave Major Collyns fut grièvement blessé. Après la bataille dé l'Yser et jusqu'à ce jour, le 12e do ligne placé tantôt dans lo secteur de Pervyse, tantôt dans celui d'Oostkerke, veille soigneusement sur la garde de nos positions, no se laisse rebuter, ni par les intempéries, ni par les bombardements et progresse chaque fois lue les circonstances le permettent. Voilà les beaux états de service du 12e régiment de ligné. Ce sont des états do service qui ont valu à ïe corps d'élite, la récompense de la décoration Ju drapeau. En plaçant mon Fils à la suite de votre régiment, je suis heureux de vous donner un gage le mon entière confiance. Les princes doivent être élevés de bonne îcure à l'école du devoir et il n'en existe pas le meilleure qu'uno armée comme la nôtre qui personnifie héroïquement la Nation. Mon fils a revendiqué comme un honneur de x>rter l'uniforme de nos vaillants soldats. 11 sera très fier d'appartenir à un régiment lont les actes de bravoure et de dévouement au )aye formeront uiio £ago_ gl&riense liMïii-MipaâM) " En Belgique. A Bruxelles. Au moment de passer, ainsi que l'ennemi l'exige, devant les officiers de la Ivomman-dantur pour signer la liste de présence, de nombreux jeunes gens organisaient, un peu partout, des monômes. Il y en eut, notamment, au Parc du Cinquantenaire. Aussitôt, von Bissing a interdit ces manifestations et veut empêcher que l'on chante la ,,Marseillaise". Cependant, la „Brabançonne" reste autorisée.... Mais essayez donc de la chanter dans la rue... Le prudent von Bissing vous dira qu'il autorise la Brabançonne, à condition qu'elle ne provoque pas de manifestations. Ce qui revient à dire qu'on peut la chanter chez soi, entre quatre murs.... et encore! Contrairement à ce qu'on pense, — nous écrit notre correspondant de Bruxelles, — ; le port de décorations belges et de cocardes patriotiques n'a jamais été interdit, pas plus i que leur vente. Il y en a sur toutes les ! poitrines et à tous les étalages. Partout, on voit les portraits de nos Souverains et des petits princes, notamment celui du prince Léopold, en artilleur ! * * • Les musées ancien, moderne et Wiertz. sont ouverts trois fois par semaine. La bibliothèque roj-ale est accessible au public depuis le 7 de ce mois, les jours de fête et le jour de l'anniversaire du Roi exceptés. * p. » Le gouverneur allemand a prévenu les fonctionnaires de la Chambre et du Sénat que leurs appointements, qui n'ont plus été payés depuis décembre, seraient payés avec les arriérés, dans le courant d'avril, à concurrence des deux tiers, c'est-à-dire le taux dp la disponibilité. » » Les correspondances par cliemin de fer restent impraticables. Il faut voyager par vicinal. C'est long et incommode, mais nos ennemis n'ont pas été capables jusqu'àce jour de réorganiser notre service des chemins de fer. Ils essayent de faire croire que la faute en est au gouvernement belge qui a envoyé 2500 locomotives en France. Vous pensez bien que les Belges ne sont pas dupes! Ils estiment que leur gouvernement a eu raison de sauver ses locomotives qui, sans cela, eussent été envoyées en Allemagne. Et d'avoir vu les Allemands à l'œuvre, ils estiment que ceux-ci sont incapables d'organiser proprement notre service d'exploitation. Tout le monde rend à présent hommage au personnel des chemins de fer de l'Etat belge, grâce auquel le service fonctionnait si régulièrement. Et ceux qui ont voyagé en Allemagne savent que les trains n'arrivent jamais 'à l'heure. Idem à présent chez nous. Et l'on ne parcourt guère plus de 20 kilomètre par heures! On commence à comprendre que lés Allemands sont de fameux bluffeurs! » s; • On s'inquiète beaucoup du sort du directeur-cicerone de l'excursion organisée par le Touring-Club au Congo. Depuis août, on n'a plus reçu de ses nouvelles et i'on croit à un accident au cours duquel notre concitoyen aurait trouvé la mort. Les participants, qui ne purent guère dépasser Borna, sont pour la plupart revenus en Belgique. A Anvers, Les Boches ont fait placarder une affiche, indiquant d'un côté les noms des onze places fortes tombées entre leurs mains, de ! l'autre côté la place de Przemysl, tombée aux mains des alliés. Les loustics l'ont eu facile, comme vous pouvez l'imaginer. Ils ont ajouté sous les onze noms de ville quantité de noms fantaisistes : place forte de Ste Anne, forteresse du Schijn, etc A propos de Przen^sl, un ingénieux journal flamand a fait remarquer que la prononciation de ce mot était facile pour ceux qui connaissent le flamand, cette langue comptant nombre de mots composés de plusieurs ' consonnes, tel, a-t-iî dit, „spreken", „angstig", Btc. . . . * * * En dehors de la „Presse" ne paraissent 3t ne se vendent en ville que des journaux flamands et hollandais. Les gazettes, dites belges, se disputent cbnstamment entre elles. Elles soulèvent la question des langues et île partis et se couvrent chaque jour de honte. Les Anversois sensés les méprisent, du reste. D'autant qu'on peut se procurer très facilement les journaux hollandais et que les journaux français parviennent encore à pénétrer en Belgique, malgré la surveillance très serrée de nos ennemis. ; * * * Evidemment, les bruits les plus sots ont ' parfois cours. Ne racontait-on pas qu'à Am- 1 sterdam et à Rotterdam les consulats aile- J tnands et plusieurs maisons particulières dlemandes avaient été saccagées pour le J motif que les Allemands n'auraient pas laissé ] [e temps aux marins du „Flamian" de quit- ( ter leur navire? 1 * * * } On paie les œufs de 12 à 15 centimes, .e beurre de 3.60 à 3.80 francs le kilo ; la l viande est au prix ordinaire. Le pétrol#, les j égumes, etc.. sont très chers. On doit quel- : luefois se passer de" pain blauc* mais le ] Bain efiâ-JSUïlg jnangea^a ..... i SB!' ' - Les sociétés suivantes ont déposé des actes au greffe du Tribunal de Commerce: Sté Anonyme De Werkmanswoning: les administrateurs Léon van Coppenole et Fernand Verset sont réélus. La Sté Anonyme „Vlaamsche Heerd" : M. L. Rosseels est réélu administrateur. La Sté Vooruitzicht: Jules Steurs et Jean de Clerck sont réélus administrateurs. Enfin, la Société Anonyme Antwerpsche Overdekte Markt ; sont réélus: MM. Hubert de Greef, administrateur, et Opdeheeck, commissaire.* * * Le bourgmestre de gWesembeeck, chevalier de Burbure de Wesembeeck, vient de mourir. • • Un décret du gouvernement allemand fixe le prix des pom.nes de terre à 9 fres. les 100 kilos. Pour de3 quantités de 250 KG. maximum, on peut réclamer 11.25 fr. par 100 kilos. « * * Il y a toujours des mouvements de troupes. Après un court séjour en ville, les hommes sont invités à so rendre à l'Yser. D'autres militaires les remplacent aussitôt. Les hommes du 89e, partis récemment, ont été remplacés par des soldats plus chics, mais ou très jeunes ou assez vieux. Il n'y a pas de milieu. A&a IP&srs Wallon. Le Comité régional de La Louvière-Kceulx a mis en vigueur, à partir de lundi, un nouveau prix pour le pain et la farine. Dorénavant, le pain d'un kilogramme devra être payé fr. 0.43 et celui de deux kilos, fr. 0.86. Quant à la farine, elle devra être vendue 50 francs les 100 kilos. C'est sur l'invitation du Comité National de ravitaillement et en raison de la hausse des farines que ces nouveaux prix ont été décrétés. * » • Cette semaine, on a recommencé à travailler à l'achèvement des ascenseurs hydrauliques du canal du Centre. A Houdeng-Aimeries, l'ascenseur no. 2 a sa partie métallique presque complètement terminée. A Bracquegnies, l'ascenseur no. 3 a également sa partie métallique en bonne voie d'achèvement.Ces deux géants d'acier, qui ont des chutes de 17 mètres de hauteur, seront en ordre de marche au cours de la présente année. Quant à l'ascenseur no. 4, à Thieu, toutes les pièces qui en constituent la partie métallique sont à pied d'œuvre. # » * Deux imprimeurs du Centre ont été arrêtés pour avoir1 imprimé des brochures concernant la guerre, sans autorisation de la censure. Le premier, habitant Grand'Place, à Trivières, et père d'une nombreuse famille, vient d'être mis en liberté, après quinze jours de détention. Le second, habitant rue Neuve du Commerce, à La Louvière, est toujours détenu : il en est à sa troisième semaine de prison. * * # A La Louvière, les autorités allemandes avaient défendu naguère le débit des boissons alcooliques. Cet arrêté n'ayant guère été observé, des ordres très sévères viennent l'être pris à cet égard. Tout établissement public qui sera surpris vendant de l'alcool ïcra immédiatement fermé .et les marchandises confisquées. Les clients les plus exigeants sont les soldats allemands. A Ftfeaïtit&r Nous lisons l'articulet suivant dans ,L'Ami de l'Ordrô". C'est un communiqué le l'autorité allemande, ainsi qu'en fait foi e mot se trouvant au bas de l'épitre du sieur Tasiaux. ,,Permettez-moi de profiter de la publicité le votre journal à seule fin de calmer et de tranquilliser de nombreuses familles alarmées >ur le sort de leurs enfants, prisonniers de guerre en Allemagne. Par suite d'une autorisation spéciale qu'a bien voulu m'accor-1er l'empereur d'Allemagne, je me suis rendu e 7 et le 8 courant au camp de Zossen, près de Berlin, pour y voir mon fils. J'ai lû suivre la voie hiérarchique pour pouvoir entretenir le général-commar.dant du Dut de ma visite. Je dois reconnaître que i'ai reçu un accueil très obligeant de la part les officiers avec lesquels j'ai été mis en •apport. J'ai donc pu examiner plusieurs jours lifférents prisonniers et ai pu également eur demander quelques renseignements très ntéressants. La nourriture est assez bonne ; )lle se compose de pain, café, soupe avec égumes et pommes de terre. Le pain et e café sont délivrés le matin, la soupe à i l heures et les pommes de terre vers 6 îeures. Les baraquements, très bien amc îagés, sont chauffés au moyen de radiateurs ït éclairés à l'électricité. La chevelure et a barbe des prisonniers sont soignés au çré de chacun. Tous les prisonniers quo 'ai vu de près sont en très bonne santé, nais tous également se plaignent de la ongueur de leur captivité. Je prie donc outes les personnes que la présente pourrait ntéresser, d'être certaines de la réalité des aits que je viens de faire connaître. agréer, Mo.aaiem!.la JÇIjyfioteqr.,

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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