L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1149 0
08 February 1918
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1918, 08 February. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 17 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/1n7xk85j2m/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Bâ«53 s cenis ■ ■M. ,1 ,' - , H, wiiopèiirs roraêrlOTS' L'ECHO BELGE l'Un fort fait la Force. «Journal quotidien du matin paraissant en MoIBaradïe Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées ou Jba««*eat5 <8e rédaction : IM. 2S. VOOHBUKGWÂL 334-240, AMSTERDAM. Téléphones: 2797 et 1775. Rédacteur en Clheïi Gastave Jaspaers. „ Charles Bernard, René Chambry, Comité £îe Radnction : ( Em81e paioparé. Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger f!. 2.00 par mois. Pour !es militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames; 30 cents la ligne. Reflets de Paris '£o fin du Parlementarisme. — Les buts de guerre. — France et Italie. — Une scrirèe chez des Caillautistes. Paris, le 24 janvier. Depuis trois ans et demi, j'avais désappris la chemin des parlements. J'avais assisté, 10 4 août 1914, à Bruxelles, à cette séance pathétique où le jeune Roi des Belges, avant d'aller se mettre à la tête de son armée, répondit en quelques maies paroles a 1 ultimatum allemand. Puis, en 1916, me trouvant en Hollande, j'assistai un jour à une •séance des Etats-Généraux qui tiennent laurs assises dans une ancienne salle de bal. 11 y avait; ce jour-là un débat politique de la plus haute importance. Il n'importe: on ta'imagine rien de plus calme, de plus terne, d® plus ennuyeux que cette séance. Le 14 novembre dernier, à peine débarqué à Ro-iae, je pus assister, à Montecitorio, à la f séance très ,,union sacrée" où l'on affirma la nécessité de la concorde nationale devant l'envahisseur austro-allemand. C'est à peine si les savantes et lia-biles réticences de MM. Giolitti et Modigliani mirent une sourdine à ce concert d'union patriotique. Mais à Paris, j'ai repris le chemin du Par-! lament et suis devenu un habitué des repré-[ Eontatione des Folies-Bourbon. J'y ai vu notamment ces deux extraordinaires séances: ' celle où les socialistes interpellèrent le gouvernement sur les buts de guerre et réclamèrent des passeports pour Pétrograde via Stockholm, et celle où le fougueux bonapar-jtdste Pugliesi-Conti, déchaîné, sortit son re-fvolver à la tribune ! Rien n'était amusant comme de voir l'hémicycle se vider et les députés gagner prudemment les couloirs. Do même, paraît-il, à la Constituante de Pétrograde, la séance prit fin vers 5 heures du i matin, quand, du haut des tribunes, un matelot bolschevik menaça de laisser délicatement tomber quelques bombes— Des violences comme celles dont nous avons été témoins à Paris et qui rappellent les journées les plus réussies de Budapesth achèvent de discréditer le parlementarisme qui était déjà bien malade. Il y a, parmi nos bons amis de l'extrême-gauche française, une bande de minoritaires et de Kien-taliens, dont l'intolérance et la grossièreté dépassent vraiment les borne3. Leurs violences ne s'adressent pas toujours aux gens de Ja droite ou du centre. J'ai vu, à un moment donné, un de ces furieux prendre à partie un de ses camarades socialistes, député des régions envahies, et lui crier: ,,Vas-t-en siéger à droite! Ta place n'est plus ici!" On voit que des hommes comme Thomas, Renaudel, Gioubsier. Stfmbat, par toute leur attitude, condamnent cette intolérance, ces grossièretés et ces intempérances de langage dont ils sont témoins. Hélas! on a l'impression que ces patriotes et ces socialistes loyaux, d'esprit clair, sont peu à peu débordas, submergés par la surenchère démagogique que font les Brizon et les Mayèras. Qu'ils méditent l'exemple, la triste aventure de Kerensky ! Pour essayer tout de môme de mettre une digue au flot des journaux minoritaires et défaitistes qui naissent dans tous les coins, les socialistes belges et alsa-ciens-lorrains, ainsi que les majoritaires français, viennent de fonder un nouveau journal hebdomadaire ,,Le Droit des Peuples", animé d'un excellent esprit et dont la tendance a été nettement définie par un premier article, excellent, de notre ami jLouis de Brouckère. J'ai eu le plaisir de passer, l'autre soir, quelques heures avec le brave Jouhaux, secrétaire de la Confédération Générale du Travail, qui, voyant la France attaquée, s'est conduit loyalement et a su tenir tête à tous les Mertheim et autres ,,bolscheviks" en herbe. La C. G. T. a d'ailleurs doublé ses effectifs: elle compte maintenant, en dehors des mobilisés, 400.000 syndiqués. Elle devrait normalement en compter un million et demi. Le jour où la classe ouvrière française sera organisée comme le sont les travailleurs anglais (qui sont maintenant près de 4 millions dans les Trade Unions!), le mouvement socialiste et syndical n'aura plus en France ce caractère convuteif qu'il a toujours eu. La classe ouvrière aura, sur les affaires du pays, une influence beaucoup plus profonde, sans violences, sans ^gymnastique révolutionnaire" inutiles. Jouhaux, comme de juste, paraissait très impressionné par oe qui vient de se passer en Angleterre: Lloyd George, le premier ministre, allant discuter la question des buts de guerre et celle des effectifs avec le Trade-Union Con-gress. En fait, une proposition n'est plus soumise aux Communes ou aux Lords sans que le gouvernement ait pris d'abord langue avec la classe ouvrière organisée. C'est une révolution qui s'accomplit pacifiquement. Le Parlement est en partie dépossédé et, si j'ose dire, il ne l'a pas volé. J'avoue que le dernier discours de M. Stephen Pichon sur les buts do guerre, discours prononcé d'ailleurs dans des conditions particulièrement difficiles, manquait Un peu d'envergure. Mais enfin, quand à plusieurs reprises oe ministre des affaires étrangères affirme qu'en fait l'accord est complet entre le gouvernement français et les messages de Wilson et Lloyd George, ya-t-on prétendre qu'il ment? Il est faux que des visées annexionnistes, <3es pensées de derriere la tête, chez les 'Allies, entravent l'oeuvre de paix. Ces visées n'existent que chez œs messieurs de Berlin, dans cette camarilla pangermaniste et militaire qui vient de triompher à nouveau et qui 6'est exprimée à Brest-Litovsk par la bouche du terrible général Hoffmann. Hais on crie à M. Pichon: ,,Et l'Italie?" M. Piohon, qui est un viril et sûr ami de l'Ita-t&nt que ce contract n'est pas revisé la l'Italie a été poussée dans la guerre par un instinct populaire profond, un magnifique élan national qui vient de la haine foncière pour le Tedcsco. Mais l'Italie €st entrée en guerre après la conclusion d'un contrat, et * fifrtta jjameptafole Rqissiq qtti, pQU.fl la France entend le respecter car la France ei fidèle à la parole donnée. EUe l'a bien moi tré à cette lamentable Russie qui, pour ] récompenser, est en train de la trahir bassi ment depuis six mois. L'autre soir, chez un ami, dans une réi nion assez nombreuse, j'ai eu l'occasion d saisir sur le vif l'âme même du caillai tisme et du défaitisme français. Deux heure durant, j'ai discuté pied à pied avec deu représentants de ce parti radical qui incarn si bien la déliquescence bourgeoise. Je le ai beaucoup scandalisés en leur apprenan que tous les socialistes belges, à une ou deu. exceptions près, montraient la même con stance que moi dans la haine de l'Aile magne félonie et barbare. Vous, moi, l'ou vrie-r ou le paysan d'esprit clair, nous som mes convaincus que la responsabilité de cett guerre maudite incomble à l'Allemagne e que celle-ci s'est déshonorée à jamais par le atrocités qu'elle a perpétrées en Belgique, e: France et sur nier. Mes caillautistes on changé tout cela. Ils voient surtout dans.. M. Poincaré, le tsar et. dans l'Angleterre le grands responsables. Certes, on peut ne pa tomber en extase dès que M. Poincaré appa raît dans un film de cinéma, saluant le dra peau, en portant la main à sa casquette d'au tomobiliste. Mais soyez sûr que certain bons radicaux de la rue de Valois lui ei le conflit mondial, pour eux, se ramène , l'église, après l'élection de Versailles. Ton le conflit mondial, pour eux, se ramène i cela.... En entendant ,mes deux caillautistes l'autre 6oir, je pensais à la fameuse récla me : un chien écoutant, l'oreille contre ni pavillon de phonographe. „Ilis master', voice" (la voix de son maître). Ils fond flèche de tout bois. Ils ont cru m'impression-ner beaucoup en invoquant les fameux rap ports des diplomates belges trouvés par lei Allemands à Bruxelles et qu'ils ont publiés rapports chargoant MM. Poincaré, Mille rand, l'Angleterre et le tsar des plus noi' res intentions. Je demandai à mes inter locuteurs pourquoi ils voulaient prêter au> diplomates belges une intelligence supérieure à celle de leurs confrères .de tous pays et s'ils savaient que, dans mon pays, la diplomatie se recrute presque exclusivement dans l'aristocratie cléricale où il était de bon ton de manger de la France et de ls ,,Gueuse" comme ailleurs on mange di curé. Je leur rappelai enfin que le 29 juillet, au mémorable meeting du Cirque ï Bruxelles, j'entendis Jaurès déclarer: ,,Me croirez-vous si je vous dis, moi qu'on a traité tant de fois de sans-patrie et de germanophile, me croirez-vous si je vous dis que le gouvernement de la République française fait tout son devoir pour éviter la guerre?" Cependant, mes caillautistes se lancèrent dans une apologie grotesque de Lenine ei Trotzky. Alors, je me rappelai le mot de A. de Ambris, prenant à partie quelques députés bourgeois italiens applaudissant à certains gestes d'es révolutionnaires russes ei je dis à mes caillautistes : ,,Que nous, socialistes, nous applaudissions à la folie maxi-maliste, cela s'expliquerait encore dans une certaine mesure. Mais vous!.... Je suis bier tranquille d'ailleurs: le jour où les bolcheviks français viendront mettre le feu à votre maison, violer votre femme ou vous assassiner, vous serez les premiers à crier au secours et à flétrir cette anarchie que vous encouragez aujourd'hui de vos louanges ! ' ' Et voilà comment, dans un &alon bourgeois de Paris, aux beaux jours de janvier 1918, ce*fut un Belge qui dut prendre la défense de la France.... Louis Piérard. le Pillage des Réglas belles par l'Administration allemande. Le correspondant bruxellois de la ,,Frankfurter Zeitung" commente le démenti officieux qui a fait justice des allégations répandues au sujet des dépenses du Gouvernement belge depuis son installation au Havre. Ne pouvant contester les chiffres, il s'en prend au passage où il est dit que le Gouvernement belge a tenu à honneur d'assurer, en pays alliés, le service de la Dette publique, alors que les Allemands ont d'emblée et radicalement supprimé ce service dans le pays occupé, bien qu'ils détiennent les chemins de fer et les autres régies d'Etat dont lo revenu constitue, ou peu s'en faut, l'équivalent des charges de cette Dette. L'administration allemande, réplique-t-il, n'est pas du tout en état d'assurer le service des impôts, étant donné que les moyens nécessaires font complètement défaut; et, comme preuve, il montre que les recettes globales, qui étaient d'environ 800 millions en 1913 — dent 209 furent nécessaires au paiement des intérêts de la Dette —ne sont plus portées en 1917 que pour -290i millions. Le correspondant confirme ainsi la vérité de l'observation qu'il prétend ruiner. La cause principale de la diminution de recettes signalée, c'est la disparition au budget des voies et moyens des produits donnés par les régies, estimés comme il suit en 1914 : CheÉuins de fer . . * . . Fr. 352,300,000 Télégraphes et téléphones „ %, ,, 23,535,000 Postes 53,700,000 C'est le revenu net compris dans ces chiffres, et non point les impôts, qui assurait le paiement des intérêts de la Dette belge. Or, au budget des voies et moyens de ïa Belgique occupée ces chiffres sont remplacés par des guillemets. C'est-à-dire que l'Allemagne-exploite les chemins de fer, les postes, les télégraphes, les téléphones pour son compte, encaisse les recettes, détourne et use lo matériel et laisse impayées les charges du capital. Il y a mieux. On trouve dans le budget des dépenses du pays occupé, donc dans lo budget alimenté exclusivement par les impôts, ce peste : ,,Quote-part de la Belgique dans les frais de l'administration allemande des postes et télégraphes en Belgique: 20 millions." Et, à partir du second semestre de cette année, cet autre: ,,Quotre-part> de la Belgique dans les frais de l'administration allemande des chemins de fer de l'Etat: 10 millions." Intervention dans les frais, rien dans les produits, tandis que s'accumule un arriéré formidable d'intérêt et que le fonds est livré au pillage: tel est, sous l'occupant, le bilan de ce .que issggjfe les florissantes En Belgique. .. La Joorpée dss Crachats. e Les correspondants allemands de Belgique -simples valets de chambre et de pied des mil Q taires et des civils du gouvernement occupai ^ — racontent à leur manière une ma'nifestatio Q activiste qui eut lieu dimanche dernier à 1 Bourse d'Anvers. Cette manifestation n'a pa ® dû aller toute seule, et les journalistes boche * eux-mêmes reconnaissent qu'on s'est asse £ proprement battu dans les rues de la métré - pôle... En attendant que nous parviennent des rer seignements authentiques sur cette manifeste tion, résumons les détails que publie la presE 3 boche. Il y a donc eu une manifestation ,,pai , ticulièrement impressionnante", dit le correi pondant bruxellois de la ,,Gazette Populaire el 3 Cologne", (une vieille canaille, soit dit en pa; i sant, qui habita longtemps Bruxelles et envei b qui les'Belges furent trop bons.) Il y eut des drc peaux, de la musique et, enfin, il y eut des dii 3 cours de ,,l'ancien Conseil des Flandres". O 3 entendit le fort-ténor de la bande, Keersma< ker, puis la basse-bouffe, Borms. Ce fut u: duo charmant. Tous deux, comme ils 1 devaient, entonnèrent, chacun dans un ton dif férent, le grand air des revendications, - pui 3 l'arioso de l'anti-fransquillionisme,et, pour finii i l'hymne de la ,,Flandre libérée". On entendi i rugir au loin ces deux lions de Flandre, -; mais, comme le fauve de Tartarin, ce n'étaien L que des fauves de ménagerie, car ils tenaien dans la gueule une sébille... Le public ayant entendu ce concert de scélé 1 rats, on nomma par acclamations les membre du ,,nouveau Conseil des Flandres". La séanc L fut alors levée et une procession s'organisa ver > la gare. Mal en prit aux Flamingants embochés i Ils conspirent à l'aise sons les voûtes du palai . de la Bourse, mais l'asphalte ne leur vaut rien Dans la rue, on les attendait et, d%s que pari: . rent les traîtres et les sous-traîtres, ce fu un joli vacarme. Non seulement on le injuria comme ils le méritaient, mais l'a foule pour leur marquer son mépris, se rua sur ce misérables, et —- pour ne pas les toucher n de la main, ni du bâton — se contenta d cracher sur eux. Des crachats tombèrent drus, pesants, magnifiques, vengeurs ! Borm en reçut un en pleine figure, Keersmaeker vi sa redingote souillée par un peu de cette écurn patriotique. Les moindres traîtres ne furen pas oubliés, et cette manifestation ,,parti culièrement impressionnante" est déjà entré dans l'histoire d'Anvers sous le nom de ,,Joui née des Crachats". Sans doute, des coups furen donnés aussi, et même des coups de couteau car on ne provoque pas impunément le vieu: lion flamand, le vrai, le seul, le grand. # Mai: la population anversoiso a vite compris qu< taper sur ces misérables, c'est encore tro] bon, et quant à leur faire des blessures, c'esi encore trop noble. Et puis, pourquoi en fair< des victimes? Ce sont des misérables ou de: fous, rien de plus. Un crachat," à la rigueu: deux', c'est tout ce qu'ils méritent. Et c'esl 1 ce que, dimanche dernier, ils ont eu. U3i@ Centrale nouvelle 1 Les efforts tentés depuis quelques semaine; par S. E. Commissaire Impérial des Banque* pour placer sous son contrôle le3 opération! traitées à la Bourse de Bruxelles méritent d: fixer un instant l'attention. En réalite, i s'agit tout simplement de la création d'un< nouvelle Centrale — celles des fonds publics — destinée comme toutes celiôs qui furent fondées jusqu'à présent à servir les intérêts de noi oppresseurs au détriment des nôtres et de le cause de nos Alliés. Depuis le début des hostilités, les affaires de Bourse se sont traitées entre agents de chan ge dans un local privé. Le système avait des défauts, mains fonctionnait cependant d'une façon satisfaisante et suffisait amplement a faire face aux besoins de la clientèle. A présent, l'autorité oocupante_ exige le retour des agents de change à l'ancienne Bourse et l'établissement d'une cote sous la surveillance d'un commissaire allemand. Elle désire étendre le marché et surtout le rendre officiel. Pour l'observateur inatteritif, ce sont là, sem-ble-t-il, d'excellentes mesures inspirées par le désir de rétablir une vie normale et, par conséquent, de servir les intérêts du pays ; toutefois, pour qui approfondit la question, elle se présente d'une manière bien différente. Nos lecteurs n'ignorent pas sans doute que dès leur arrivée en Belgique les Allemands onl mis les banques françaises sous séquestre. Poui le non-initiés qu'il suffise «le savoir que la mise sous séquestre signifie la liquidation, par tous les moyens possibles, à n'importe quelles conditions, de l'actif de la banque et de l'avoir de ses clients. Jusqu'ici, les commissaires des banques n'ont liquidé en général que les reports consentis avant la guerre à des sujets des Etate alliés et parmi les titres composant la garantie de ces reports ils ont principalement vendu ceux des pays neutres (valeurs hollandaises, suisses, scandinaves, cédules argentines, etc.). Inutile d'ajouter que ces opérations sont faites à des taux de fantaisie, qu'on s'est arrangé de façon à niveler les comptes .et que, élans le» cas où une somme restait au crédit du client, celle-ci était expédiée sans délai à Berlin. Toujours la centralisation. D'après des renseignements, puisés à bonne source, il semblerait que l«n séquestres soient à la veillo de liquider, apriis les reports, les dépôts à découvert se trouvant dans les banques étrangères et spécialement de tenter la réalisation des titres belges. Quelques rares agents de change se sont déjà mis à leur disposition pour faciliter ces détournements, mais la majorité a fait bloc et s'y oppose par tous les moyens possibles. H y a en effet ici, sans parler du point de vue patriotique évident, une question cle droit des plus sérieuses : jusqu'à quel point considérera-t-on plus tard comme définitives des ventes de titres provenant des banques séquestrées et effectuées sur l'ordre des commissaires allemands. La question a été tranchée pour les immeubles: le Gouvernement du Havre a déclaré ne pas reconnaître la légalité ele ventes réalisées dans de pareilles conditions. Il semble donc que pour les fonds publics on puisse s'attendre à voir appliquer le même principe. Du reste, nos grands établissements financiers n'ont pas hésité à prendre des mesures ; ils n'acceptent en garantie de reports que des titres appartenant au même propriétaire depuis le début de la guerre ou dont on puisse leur indiquer la provenance. Les banejuejs prenant de pareilles précautions, il est clair que les particuliers ont lieu do se méfier et d'être spécialement prudents. Jusqu'ici, en passent leurs ordres à un agent de change opérant en Bourse libre, les olients pouvaient stipuler qu'ils le rendaient respo|isable $e la provenance des ti tres. Cela deviendrait impossible dans une Bourse officielle où l'agent de change, étant obligé de traiter avec celui de ses collègues qui I- se présente comme vendeur, se trouvera force Lt à tout moment d'effectuer ses transactions ii avec un homme de paille opérant pour compte a allemand. Du reste, le commissaire allemand s de la Bourse aurait évidemment pour rôle prin-s oipal de veiller à faire exécuter les ordres des v. séquestres. En résumé, si l'autorité allemande est désireuse de rétablir la Bourse officielle et d'obtenir ainsi un marché plus large, c'est uniquement afin d'augmenter les chances de réaliser 0 les titres détournés des dépôts appartenant à nos Alliés ou à nos compatriotes séjournant à >- l'étranger. C'est à de pareilles manœuvres que e répond le refus des agents de change de se ren. s- dre à la Bourse officielle. Le public de son côté s devra de plus veiller à la provenance des titraâ - qu'il achètera et surtout se méfier des ventes i- de la main à la main, opérées sans l'inter'.m- 1 tion d'une maison sérieuse. Asquérir des va->• leurs d'origine douteuse ou inconnue, o'est se i faire complice d'une machination dest:a4e à b nuire à nos Alliés, c'est se rendre coupable de - recel, c'est en un mot faire preuve d'un juan-3 que^ absolu de patriotisme. Il n'y a d'ailleurs , qu'à lire les articles du maitre-chanteur Vogel, t des repris de justice Hutt, du vendu Moressée, partisans acharnés du rétablissement de la t Bours sous contrôle allemand, pour se rendre t compte que la mesure proposée est en tous points favorable à nos ennemis et que tous, - agents de change et capitalistes, nous devons s unir nos efforts pour la faire échouer. 3 Extait de la ,,Libre Belgique" No. du 15 dé-s cembre 1917. ? A - La Commission royale des Monuments et des Sites vient d'approuver le plan d'ensemble de l'aménagement des sept nouveaux J quartiers que la commune de Berchem-Sain-i te-Agathe a projetés des deux côtés de la 3 chaussée de Gand, non loin de la maison , communale. Toutefois, la commission fait 5 des réserves concernant le quartier dénommé ^ le quartier de la Basilique, et, notamment, j; par rapport à l'avenue du Parc Louise qui le traverse au milieu. 3 _ Cette avenue pourrait être supprimée et . ainsi la grande partie dudit quartier, si favo-t rablement situé, serait transformée en parc public, lequel aurait à peu près une étendue de 5 hectares. ^ Il serait à front de la Chaussée de Gand et 1 limité par les avenues Laure, Josse Goffin, J de la Basilique, larges avenues, les deux der-[ nières comptant une largeur de 30 mètres, . pourvues de deux zones de non-bâtisses de 7' • mètres, permettant l'installation d'une dou-> ble voie de tramway et reliant ainsi le nouveau parc au plateau de Koekelberg, paiv tant à la grande artère-projetée, l'avenue Charles II, qui constituera la prolongation du boulevard Léopold II, derrière l'empla- i cernent de la Basilique. • Quoique le tracé de ce parc nécessite plu-1 sienrs expropriations, l'administration ^ communale de Berchem se conformera aux ( désirs de la Commission royale des Monuments et des Sites. Aussi fera-t-elle élaborer incessamment les plans do ce nouveau parc, dont les frais d'aménajjement seront évidemment couverts en partie par la Province et l'Etat. La création ' de oe parc entraînera fort probablement d'autres modifications aux projets d'embellissement des quartiers, limitrophes, ainsi qu'au projet d'agrandissement de la maison communale de Berchem-Sainte-Agathe.Le Conseil communal s'en occupera très prochainement. Aaa Pê&sts Samedi 19 janvier ont eu lieu à Battice, les obsèques solennelles suivies & l'inhumation de Me Yve Ferdinand Beaujean, née Henriette Rogister, mère de M. Gustave Beaujean-Col-lette, _ et belle-mère de M. Evrard Malvaux, médecin vétérinaire, si tristement mort lors de l'invasion en 1914. Asas; fs*aiïitlèires (D'un corresjy&ndant spécial.) Samedi 26 janvier, entre 7 et 8 heures du soir, les habitants de la frontière à St-Jansteen eurent leur attention attirée par une fusillade ininterrompue venant.de l'autre côté du fil, bientôt suivie de cris et de hurlements de douleur. La population se rassemblait, le3 oris de douileur persistaient et l'on ne croyait à rien moins qu'à une bataille en règle entre les boches. Cette scène a duré une heure environ, après quoi tout semblait rentré dans le calme. Aujourd'hui des nouvelles venues de Belgique nous apprennent la triste vérité: 18 jeunes gens de ,.Drie Sohouwen", Kemseke, etc., avaient, de connivence avec un soldat boche, décidé de s'évader de Belgique et de passer la frontière lorsqu'ils furent surpris par une patrouille à la vue de laquelle le soldat boche qui lés conduisait fut le premier à faire feu sur eux, espérant ainsi se sauver de sa compromission. La fuite et la chasse après ces malheureux a été épouvantable et les nouvelles, reçues aujourd'hui citent 3 noms de jeunes gens tués et ajoutent qu'il y a encore d'autres morts et plusieurs grièvement blessés. Vendredi dernier, lr janvier, un officier boche, qui avait dans ses attributions le payement aux fraudeurs des marchandises passées en fraude, est filé en Allemagne, emportant 60.000 marks destinés aux fraudeurs. Il y a des fraudeurs qui écopent , rudement: Tant mieux! Hier, lundi, un feldwébol a été arrêté au poteau frontière par deux gendarmes boches et conduit à Lokeren. 1 ■ ——■^ —m» H y a m m 8 février 1917: Les Britanniques s'emparent de la ferme BuUecourt sur. ïa route de j BeaucQuzt à Miraumont^ Les opérations militaires. Aucune action importante à l'Ouest. Los Français repoussent deux coups de main allemands près du Bols des Fes$ss. — Les Britanniques fanï des prisonniers sur plusieurs points du front L'aviation française bombarde Saarbrucken et l'aviation britannique l'aèrosdome de Cambrai. L'opinion d'un officier supérieur britannique sur !a situation militaire. Sur le front occidental. Echec do deux coups de main allemands (Communiqué officiel) PARIS. 6 février. Journée calme sur tout le front, sauf près d'Auberive où l'échange de feu fut assez vil. Deux coups de main tentés ce matin par les Allemands dans la région du bois des Fosses furent repoussés. Saarbrucken bombardé (Communiqué officiel) PARIS, 6 février. Une escadrille de bombardement française survola hier Saarbrucken. Elle lança avec succès 3610 kilos de projectiles sur cette importante bifurcation de voies ferrées. Attaqués par de forts groupes d'appareils allemands, les Français acceptèrent le combat et abattirent trois appareils ennemis. Ils rentrèrent tous au camp. Il est confirmé que les deux appareils, allemands indiqués le 3 et le 4 comme gravement endommagés ont été complètement détruits, de sorte que le nombre des viotoireE des pilotes français, ces jours, s'élève respectivement à 5 et à 9. Opérations de détail (Communiqué officiel) LONDRES, 6 février. Au début de la nuit dernière l'ennemi attaqua un pcst9 britannique à l'ouest de Zandvcorde. Six britanniques sont portés manquants. Un autre détachement ennemi, qui tenta de pénétrer œ matin dans nos lignes près de Neuve Chapelle, fut repoussé avec pertes.Au cemrs de la journée nos patrouilles firent des prisonnieris sur plusieurs points du front. L'artillerie ennemie fut très active vers la fin de la nuit près du bois d'Havrincourt et dans la journée au sud et au nord de Lens ainsi que dans les environ^ de la route de Menin. L'aérodrcme de Cambrai bombardé (Communiqué officiel) LONDRES, 6 février. Les aviateurs britanniques lancèrent 5 tonnes de bombes sur des gares et des bifurcations. Ils abattirent cinq appareils allemands et contraignirent 4 autres à atterrir. Un ballon-câble allemand lut détruit. Quatre appareils britanniquea ne sont pas rentrés au camp. La nuit dernière les avions britanniques lancèrent 1 1/2 tonne de bombes sur l'aérodrome et sur les cantonnements ennemis au sud-est de Cambrai. Tous les appareils rentrèrent au camp. La situation. LONDRES, 6 février. (Reuter). Au cours d une interview un officier supérieur anglais déclara, après avoir parlé du succès italien, ejue ie fait le plus important, actuellement, est le mouvement continuel des troupes allemandes au front occidental. Les impressions produites par les journaux ne sont pas toujours exactes. ^*ous avons déjà calculé combien de temps il laut aux Allemands pour transporter leurs troupes au front occidental et je puis vous dire que ce transport n© marche pas plus vite que nos calculs l'avaient fait prévoir. Actuellement l'armée allemande au front occidental est plus forte que jamais depuis la guerre, mais elle est inférieure en nombre aux armées anglaises et françaises et je ne crois pas qu'il y ait des raisons de s'alarmer. Si à l'Ouest l'ennemi fait une attaque il est possible qu'il gagne quelque terrain et qu'il s'empare de quelques prisonniers et de fusils, mais c'est un résultat auquel on doit toujours s'attendre du moment que l'adversaire dispose d'une artillerie suffisante et que l'attaque ait été bien préparée. Pour ce qui concerne le matériel humain, nous faisons tout ce qui est possible pour remédier aux suites de la situation en Russie. T^a. propagande enemie prétend qu'en Angleterre les troupes sont extraordinairement nombreuses. C'est un mensonge stupide. L'Angleterre constitue la base de guerre principale et en Angleterre se trouvent toutes les organisations principa-les, les principaux hôpitaux, les dépôts d'instruction, les lieux de convalescence et beaucoup d'autres centres. En Angleterre nous^ avons plus d'un million d'hommes en kliaki, y compris les malades, les blessés et les convalescents. Dans ce nombre sont également compris tous les hommes nécessaires pour le travail d'organisation et d'armement. Le nombre le plus grand est celui des hommes exercés pour le service an front. A ceux-ci il faut ajouter tous les hommes nécessaires aux extensions ele tout genre et les militaires en congé de sorte que, de ce million, il ne reste pas grand chose et qu'en Angleterre. nous ne dis-posons pas de réserves énormes. Exa Bel-glQM© Un don de 30.G80 francs aux oeuvres de la Reine Le maharajah Soindia, de Gwalier, qui, depuis le début des hostilités, a fait des dons importants aux fonds ele gue/rre et aux oeuvres de charité, vient d'offrir au Roi et à lo Reine d'Angleterre, à l'occasion du nouvel an, une somme de 150.000 francs, au bénéfice des officiers 0t marins dont les familles sont dans le eJénuement. Le maharajah Scindia a également offert à la Reine des Belges une somme de 30.000 francs, destinée aux oeuvres de charité belles. Frasice Lo général Léman à Paris. Le général Léman est arrive à Paris. A la gare il fut salué par l'ambassadeur belge M. de Gaiffier de Lestroy et par d'autres autorités. Le colonel Renaud représentait lo président de la République, le général Polacchi le gouverneur do Paris. De nombreux officiers belges et français assistèrent à la réception. La garde d'honneur était composée de soldats belges blessés, parmi lesquels quelques défenseurs de Liège encore. Le général était très émotionné. Il dit: ,,Mon coeur bat la charge... Le drapeau de France ployant sous les lauriers de la Marne et de Verdun...." Pour des raisons de santé le général Léman se rendra dans un climat doux. Bientôt il partira pour le sud de la France ou pour l'Espagne. * * * L'annexionnisme de Michaelis. PARIS, 6 février. (Reuter). Le ,,Petit Journal" publie aujourd'hui le texte d'un document secret envoyé par Michaçlis au gouvernement autrichien disant notamment: ,,Nous ne prendrons qu'une partie du territoire français, afin d'assurer l'empire contre une future attaque française. Dans les Vosges la frontière sera améliorée. Nous prendrons quelques vallons, de sorte qu'il ne sera plus possible de tirer en territoire français sur les troupes allemandes. La France perdra Briey, pour des raisons économiques et militaires, étant donné que cette io;caJité possède 60 millions de tonnes de minerai de fer. Longuy doit également demeurer entre nos mains, dans l'intérêt de l'industrie métallurgique de l'Allemagne et du Luxembourg. La France 6era dédommagée par une partie du Hainaut, du Brabant et du Luxembourg. Il est inutile de souligner l'insulte que l'Allemagne voudrait nous faire, écrit le ,,Petit Journal", en nous dédommageant au .détriment de nos alliés, des territoires qu'elle voudrait encore nous arracher. D'après les documents publiés par le ^Petit Parisien" les Allemands confièrent la direction de la propagande défaitiste au prince Hohenlohe, à Bjorason, au prince Furstenberg, à Parvus, un ami de Lenine. L'Allemagne employa Zinonief et La-niatejarsky, deux autres amis de Lenine, pour désorganiser l'armée, russe,, La Deutsche Reichsbank et le syndicat e^o charbon1 rhénan-westphalien fournirent le6 fonds de Ja propagande. Le ,,Petit Parisien" déclaré que la circulaire prouvant ce dernier fait a été saisie, avec d'autres pièces, sur le prince de Bulow. L'crganôsation du sabotage par les Allemands. PARIS, 6 février. (Havas.) Parmi les documents publiés mardi matin par le ,,Petit Parisien" et dont plusieurs établissent la préméditation de l'agression allemande figure un texte montrant l'activité des autorités allemandes une fois la guerre déclarée. La victoire française sur la Marne a fait manquer le coup allemand. Il s'agit maintenant de recourir à d'autres moyens et c est à provoquer le désordre et à organiser le sabotage que songent aussitôt les chefs militaires allemands. Des crédits sont ouverts pour ce que les autorités allemandes appellent ,,les besoins accessoires de la guerre". Voici le texte en question: „Circulaire du 2 novembre 1914. Le grand quartier général aux agents militaires se trouvant aux frontières de la Russie, de la France, de l'Italie et en Norvège. Dans toutes les succursales des banques allemandes en Suède, en Norvège, en Suissè, en Chine et aux Etats-Unis sont ouverts des crédits militaires spéciaux destinés aux besoins accessoires de la guerre. Le quartier général vous autorise à avoir recours dans des proportions illimitées à ces crédits dans le but de détruire les fabriques, les usines, les dépôts, les approvisionnements les plus importants d'ordre militaire et civil appartenant à l'ennemi. Tout en cherchant à provoquer des grèves il est nécessaire de prendre des mesures destinées à saboter des moteurs et le mécanisme, à détruire les vaisseaux transportant du matériel de guerre dans les. pays ennemis, à brûler les réserves de matières premières et d'objets fabriqués, à priver les grands centres de l'énergie électrique, du combustible et des matières alimentaires. Des agents spéciaux mis à votre disposition vous fourniront les matières nécessaires à provoquer des explosions et des incendies, ainsi que la liste des personnes du pays sous votre surveillance qui se chargeront d'être agents destructeurs. Dr. Fischer, conseiller général d'armée." Telles sont les méthodes allemandes. Suite des révélations sensationnelles du „Petit Parisien". PARIS, 6 février. Le ,,Petit Parisien'' continue mercredi la publication des documents relatifs aux machinations allemandes. Les textes publiés montrent l'Allemagne poursuivant dans le monde entier, au cours de la guerre, ses intrigues, ses complots et ses attentats. Le premier de>cument est une circulaire adressée le 28 novembre 1014 par le quartier général de la marine aux agents maritimes. En voioi le texte : ,,L'ordre vous est donné de mobiliser immédiatement tous les agents surveillants et tous .les agents, destructeurs, (kn§ les ports de coiar

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods