L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 16 August. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 05 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/v11vd6qb3j/
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11ère Année N°." 29î S cents (10 Centimes) "■ l 1 - 'Luiractinie~aom~i^T^e L'ECHO BELGE [ L'Union fait la Force. «Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées m mi bureau de rédaction 2 (eU NtZ. VOORBURGWAL 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. „ , . _ „ ( Charles Bernard, Charles Herbiei, Comité de Rédaction: J „ , „ . ' „ - ■ , ( René Chambry, Emile Painparé. Poar les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: 177 S. Abonnement ( En Holiande fl. 1.30 par mois, payable par anticipation A Etranger fl. 2.00 „ „ [ Esprit d'eryaiisetion Bfoem, ..avec des difficultés préparées a dessein par un gouvernement fuyard . 1 » pourrait qu'il se trouvât quelqu un pour faire remarquer à M. Bloem que ces di i-cultés sont nées du fait de 1 invasion allemande en Belgique. M. Bloem le traiterait d'ignorant, pour ^ ^nne raison que 1 Allemand apporte avec lui, partout ou il se remi les bienfaits de sa «culture , les lumières de l'état de civilisation supérieure et les délices de son génie d'organisation. Nous allons voir ce génie d'organisation l l'oeuvre en Belgique, en suivant fidèlement les indications d'un article où M. ■\Yalther Bloem fait sonner les trompettes thébaines les plus éclatantes en l'honneur do son chef, le gouverneur aussi temporaire que général de la Belgique occupée. ■ Les ministères à Bruxelles étaient privés do chefs. On nomme communément ces chefs Sinistres. Savez-vous ce qu'a fait l'esprit inventif des Allemands. I>'autres chefs ont été désignés (leur besogne ne doit pas les écraser) et — c'est ici qu'est l'innovation gémale — il les a nommés des général fcfereûtén. ,,Ainsi —- dit M. Bloem — les six troncs de ministères avaient de nouvelles têtes. Mais serait-il possible de greffer ces têtes lïlemandes sur des troncs belges de façon à former un organisme vivant? Les employés d'administration belges étaient presque tous restés au pays et c'est avec eux qu'on essaya de se mettre d'accord. Ce projet a réussi." Vous entendez fort bien que, fidèles à leur devoir et à leur patrie et respectueux des conventions de La Haye, ces fonctionnaires travaillent, contre leur gré, mais avec loyauté, sous les ordres des Allemands. Il s'agissait aussi de pourvoir de la même façon de nouveaux ohefs les administrations provinciales, les gouverneurs provinciaux, conformément au droit international, |yant résigné leurs fonctions- Le génie organisateur des Allemands a attaqué ce problème de face et il l'a résolu selon sa nature, qui est proprement celle du génie: lu lieu de gouverneurs il a désigné des présidents d'administration civile. , .Heureusement, avoue M. Bloem, ici lussi les éléments secondaires, les secré-, baires et les fonctionnaires, étaient' restés au poste et avaient continué leur besogno administrative". Il néglige d'ajouter que, nns ces fonctionnaires belges, les présidents l'administration civile, bien qu'issus du lénie organisateur allemand, se fussent trouvés le bec (si l'on peut ainsi s'exprimer) 3ans l'eau. I Mais il existait en Belgique pour l'en-icmble des communes de moins de 5000 habitants l'organisme des commissions d'arrondissement. Ces commissaires d'arron-ïisssments, eux aussi, ont dû disparaître. I$ug va faire l'esprit organisateur allemand? Eh bien ! il rétablit les fonctions de commissaires d'arrondissement et les confie à de., commissaires civils. I Voilà, n est-ce pas, qui est subtil à un haut degré ! ■ Et M. Bloem, bombant son torse allemand, conclut: ,,On peut dire que la force créatrice de l'esprit d'organisation allemand a rûussi à faire refonctionner l'appareil administratif du pays belge dans la limite des besoins du moment". Parmi les lecteurs de l',,Echo belge" il pourrait se trouver un esprit chagrin qui demanderait à M. Bloem de qui il se fiche! Qu'est-ce que c'est que ces gens qui pénètrent avec effraction dans une maison, tuent une partie de ses ooeupants et qui, ne parvenant pas à la démolir de fond en Comble et ne venant pas à bout de la ' résistance des survivants, prétendent qu'on * admire leurs poses plastiques et leurs jongle-lies autour des victimes pantelantes. j * Ils viennent en Belgique, ils précipitent le pays et ses habitants dans une détresse -pôlle que l'histoire n'en a jamais connue ffc malgré cela ce pays s'obstine à vivre et jes habitants persistent à respirer dans j [atmosphère empoisonnée que les Allemands répandent autour d'eux. C'est donc ( ce pays n'était pas si mal organisé qu'ils pulent bien le dire. C'est donc qu'il i I avait pas besoin des Allemands pour vivre, ] F'r se développer, pour s'accroître en • richesse, en beauté et en vertu. Bien mieux, ' Allemands sont tout fiers d'appliquer ( pr génie^ organisateur à l'organisme , pistant et ils confessent être fort heureux t lavoir obtenu le concours des Belges pour ^ P aider dans la tâche que leur imposent i B8 lois humaines et les conventions inter- i Fjonales, auxquelles ils font semblant ( l'obéir parce qu'ils devront y faire appel T. P°"r eux-mêmes dans un avenir plus ou , Peins rapproché. Profitant de leur séjour, ils promulguent ^ 'es lois sociales votées par les Belges et qui < fiaient être appliquées lorsque la guerre j 1 'nrvint. Ils en sont fiers! Et ils tirent » ' / ro aussi de la mise en pratique de la P! scolaire qu'ils ont trouvée toute faite. | ne faudrait pas les pousser beaucoup 1 ■»*' *«s se Prétendent les bienfaiteurs e la Belgique et ce ne serait pas de l'ironie, ? . ,cnJai peane de l'hypocrisie, parce qu'ils a;a.s* qu'en n'a pas encore ï u0re jusqu'au fond leur bêtise infatuée. . ne main Rendue en.signe d'accueil et! l'autre main qui tient un revolver, c'est l'attitude que leur a dictée leur génie organisateur en Belgique. Elle les fatiguera bientôt et nous, il y. a' belle lurette qu'elle nous écœure. Charles Herbiet, ■ I ■ Q-^Çg»■ II y a un an! 16 août 191Jf. — Les Français reprennent en Meurthe-et-Moselle Blamont, Cirey, Avricourt, et dans la Haute-Alsace, Sainte-Marie-aux-Mlnes, Gernay, Dannemarie et Lorquin. En Belgique, les Allemands, qui attaquent Dinant, sont repoussés par la cavalerie française. Proclamation du tsar Nicolas II annonçant la reconstitution de la Pologne avec son autonomie et ses libertés. Offensive russe en Prusse orientale. Ultimatum du Japon à VAllemagne. ■—3> ■ 9 -O» Un be! exemple. Les militaires belges internés à Sondel , Gaasterland prouvent qu'ils n'oublient ni nos malheureux compatriotes restés au pays, \ ni leurs vaillants frères d'armes au front, ni j ceux qui, blessés, ont été réformés et se trou- ! vent en Hollande. En même temps qu'ion mandat-poste i d'une valeur de 108,75 fl., ils nous font parvenir la lettre ci-dessous: Sondel, le 11 août 1915. Journal ,,L'Echo Belge" à Amsterdam. Messieurs, Par même courrier je vous fais parvenir un mandat-poste de fl. 108.75 (cent et huit florins et septante-cinq cents). De cette somme fl. 100 (cent) représentent le bénéfice de In fête sportive organisée par les divers clubs des militaires belges in- . ter nés à Sondel (Gaasterland) et sont à répartir comme suit: Comité de secours alimentaire belge à Amsterdam 50.— fl. Oeuvre des réformés et mutilés belges en Hollande 25.— ,> Croi;r Rouge de Belgique ,,Am-bulances.-automobiles" .'... 25.— ,, ' 100.— fl. De la part de M. B .M. van der Goot de Sondel, pour la Croix Rcuge de * Belgique ,,Ambulances-automobiles" ' 8.75 ,, Total 108.75 fl. Veuillez m'en accuser réception et agréer, Messieurs, mes salutations distinguées. Le secrétaire trésorier général des clubs de Sondel, Ph. Dierckx. brigadier d'artillerie interné à Sondel, Gaasterland. ■ " 1 iBiw . Une proclamation. La ,,Wireless Press" de Berlin mande ce tjui suit : ,,Lo prince Léopold de Bavière, commandant j lo l'armée royale, a lancé une proclamation à Varsovie annonçant que les Allemands maintiendront l'ordre et la paix publics (1) et , Feront la guerre seulement contre les armées ennemies et pas contre les citoj'ens paisibles (2). Us s'attendent à ce que les habitants donnent des preuves de leurs bonnes intentions • ;t obéissent aux ordres (3), mais, comme l'en-lemi a préparé un plan dirigé contre la sûreté ' les troupes allemandes (4). 1e prince se ^oit i !orcé, par manière de précautions, de s'em- < >arer comme otages des principaux fonction- , naires de l'administration et de quelques notables. î ,,Les habitants peuvent protéger la vie de leurs otages en informant les commandants i les troupes allemandes de tous les complots i •nnemis mettant en danger la sûreté de Ha ] rillo et des troupes (5). Des mesures de pré- ] caution sont prises dans le but de prévenir la [ •épétition des malheureuses expériences de 1/ouvain et de Bruxelles." (6) (1) L'ordre règne à Varsovie ! (2) A preuve les 3315 civils massacrés en Belgique, et, ce n'est là qu'un chiffre officiel- t ement constaté. * (3) Sinon ce sera l'emprisonnement, la , léportation, la fusillade. (4) Voilà un plan qui servira merveilleuse- J nont le jour où les Allemands se décideront à ' ïiller ce qui reste à Varsovie. < (5) C'est un appel à la dénonciation, à c 'espionnage et à toutes les basses rancunes. g (6) U n'est pas possible que le prince Léopold le Bavière ait écrit cette phrase de 6ang- c roid. Son Altesse devait certainement se rouver sous l'influence du triomphe. Re-enir sur cette histoire de Louvain — un r tom qui devrait brûler les lèvres de tout ^ allemand qui se respecte — c'est déjà % l'une jolie impudence, y ajouter ,,la - malheu-euso expérience de Bruxelles", cela dépasse les ornes. On serait tenté de croire que, dans 'armée allemande, plus on mont© en grade, lus on peut se permettre des licences avec la ■érité. Pour un peu notro prince va, sur le 1 hanitre ,,inventions", rendre des points à von c îissing, et n'est pas peu dire! c A V 5 S. c Nous serions reoonnaissants d nos abonnés " al r<?roivant leur journal par la poste et dont 3 abonnement expire le 15 aoàt de bien ( ouloir nous envoyer un mandat poste de I. 1 00 en mentionnant sur ie mandat poste : ienouvefiement à'rjtonnement. , j i En Belgique. A Bruxelles. C'est cette expression tout à fait ,,gemiit-lich" que nous trouvons dans l'amusant avis suivant adressé au public par la direction des postes allemandes en Belgique;: ,,Dans ces derniers temps, le nombre des lettres difficiles à déchiffrer, à cause de leur mauvaise écriture ou de la manière fâcheuse dont on y a serré les mots et les lignes, a sensiblement augmenté. Le public est avisé que désormais les lettres de ce genre ne seront plus expédiées. Il est, par conséquent, de l'intérêt du public de n'employer qu'une écriture claire et d'espacer convenablement les mots et les lignes. Exception faite pour les correspondances destinées à la Hollanicle, l'administration n'avait pas jusqu'ici fixé de maximum pour les lignes et les pages des lettres. Le nombre toujours plus considérable des correspondances aurait cependant motivé suffisamment une limitation aux épanchements épistolaires. Le public est prié de restreindre lui-même le nombre et la longueur de ces correspondances, afin que l'administration puisse se dispenser de prendre les mesures restrictives qui s'imposeraient.Le nom et l'àdtesfje de l'envoyeur doivent être inscrits sur l'enveloppe en caractères très ' lisibles Evitez les enveloppes doubles, qui, du reste, n'ont aucune-'utilité dans les circonstances actuelles où tontes les lettres doivent être envoyées non fermees. * * » L'ingénieur Lucien Beckers, demeurant rue des Drapiers, a été arrêté il y a environ trois semaines parce qu'il a refusé de mettre ses usines électriques à la disposition des Allemands.* * * Au Palais royal,, transformé depuis le début de la guerre en ambulance de la Croix Rouge, le docteur Leboeuf, directeur de ^ambulance, a donné avant-hier à ses mutilés la surprise d'un concert), — auquel assistaient les médecins, les infirmiers, les infirmières et quelques invités. Le concert a eu lieu dans une dfes grandes salles du premier étage, où sont installés une quarantaine de lits. Quatre-vingt-trois blessés étaient réunis dans cette satle. Le programme comprenait des morceaux de Lakmé, de la Flûte Enchantée, de Roméo, de Carmen, un trio-sonate, des mélodies. Il a été exécuté, cou amore, par Mlles M. Douvet, Prick, Gottemans, SchelHncx, De Doncker, Ittne, R. Wyte mans. Aprçs le concert, les invités ont visité l'ambulance qui renferme trois cents lits Depuis le 4 août 1914, huit cents blessés y ont reçu d'excellents soins. » ■ * On peut lire sur tous les murs de la ville ie petites affichettes portant cette phrase : ,.Ne lisez plus les journaux paraissant gn Belgique." * * * Mme Maria Gilson a été condamnée à irois semaines de prison par le tribunal de campagne du gouvernement allemand. * * * On écrit au ,,XXe Siècle" : Une dame, arrivée de Bruxelles où elle logeait à l'Hôtel de l'Europe, Place Royale, f a été témoin des faits que voici: Elle se trouvait à l'hôtel en compagnie le 85 officiers allemands, tous officiers supérieurs. Or, tous étaient acompagnés de emmes de mauvaise vie. La propriétaire, Mme Messian, qui tient à la bonne réputation de sa maison, invita les officiers à renvoyer leurs compagnes. Elltf fut alors maniée chez le commandant à qui elle fit ses loléances. Le commandant la reçut très grossièrement, frappa du poing sur la table t la menaça de prison si elle insistait. Voyant cela, Mme Messian quitta la place it se rendit à la Kommandantur où elle épéta ses plaintes en insistant vivement jour qu'on fit cesser ce scandale. On prit . îote de sa plainte et le lendemain, en effet, , out l'hôtel fut vidé de ses habitants indési-ables. Depuis lors, plus un Allemaud n'a < émis les pie'ds à l'hôtel ! • • • Les Allemands font flèche de tout bois i >our combler leur caisse. La moindre négligence de nos compatriotes est punie d'une : -mende. Une brave négociante avait en- < ■oyé, chez unu client, un paquet muni de a facture. Un mouchard la dénonça et la oupable (!) fut condamnée à 80 marks L'amende ,,pour s'être substituée à la poste ilemande". Si le condamné ne paie pas l'amende, 1 '^st la prison pour délit de droit commun ui l'attend. Ce fut le cas d'un honorable légociant qui avait transgressé sans le sa- ( oir un des innombrables arrêtés du gou- < erneur von Bissing. Al Narraaar. j Nous apprenons la mort de M. le cha- c Loine Henry, doyen du chapitre de la athédrale de Namur, chevalier de l'ordre e Léopold. J * * * La situation est relativement calme, 1 uoique cependant on puisse évaluer à ^ 5,000 hommes l'armée qui y séjourne, ussi bien en ville, où la garnison est cepen-ant v restreinte, que dans les villages et 3rts environnants, écrit ,,L'Indépendance". Los forts ont été consolidés, les tranchées iultiplié?s partout. Tout à côté de Suarlée, ?s Allemands .construisent une caserne • pour laquelle ils ont commandé.un million de briques. Il y a là aussi un double hangar pour deux Zeppelins. En ce moment il ne s'y trouve qu'un seul dirigeable, dont la dernière sortie s'est effectuée il y a trois.semaines. A Bonnines et à Vouges, deux hauts-plateaux, il est expressément défendu aux habitants de circuler en dehors d'un seul chemin, la voie de grande communication. Deux sourds-muets qui avaient enfreint à l'ordonnance ont été emprisonnés pendant un mois. A Namur même, dans la cour de la boulangerie militaire, les Allemands ont établi, sous les innocents dehors d'un ,,court" de law-tennis, une plateforme en ciment qui atteint 1 mètre 50 de profondeur. Evidemment, ils y installeront une grosse pièce d'artillerie. Quant aux ponts de la Meuse, ils sont presque tous réparés, reconstruits ou remplacés par des ponts de bateaux. Il en est ainsi des ponts de Luxembourg, que les Belges ont fait sauter au moment où les Allemands descendaient d'en face, à 100 mètres, de Beez, de Jambes, de Salzinnes, de Wépion, de l'Yvoir, de Dinant et d'Hastières. Ceux de Sustin et de Godine sont intacts. La ville de Namur a pour bourgmestre le baron de Gouffier, qui a succédé à M. Procès. Les autorités allemandes "s'accommodent très bien de la gestion du* nouveau maire. A Ostende De notre confrère et compatriote Gérard Harry, dans le ,,Petit Parisien" : Toutes les villas de la Reine des Plages, dont les propriétaires ont gagné le large devant l'invasion des Prussiens, sont occu- i pées par des officiers teutons qui, selon leur habitude, les ont déjà converties en véritables porcheries. Les grands hôtels sont fermés. Les locaux de l'Athénée, l'Hôpital civil, l'Hôtel des Thermes, l'Hôtel d'Allemagne, l'Hôtel Fontaine sont devenus ambulanoes militaires ; le collège épiscopal, quai de l'Empereur, est devenu hôpital pour malades contagieux (nécessité par les moeurs des nobles desservants de la Kultur) ; l'Hôtel de la Marine est réservé aux victimes civiles de la guerre : celles, peu nombreuses d'ailleurs, qu'atteignirent les bombes d'aéroplanes des Alliés. L'ex-grande station balnéaire éprouve, tour à tour parfois et simultanément, la commotion de la' canonnade grondant dans la direction de Nieuport et le bombardement aérien. Et elle est devenue plage sans vitres et ville sans enseignes commerciales, — voici comment: Les projectiles d'avions, qui ont endommagé assez sérieusement le quartier des installations maritimes et les environs Vîu Phare, ont fait voler en éclats, dans Osten-de-ville (rues de la Chapelle, des Soeurs-Blanches, de l'Eglise, de Stockholm, etc.), des milliers dç carreaux qu'on ne remplace que par des planchettes de bois ou de carton: le verre est décidément trop fragile. Quant aux enseignes, les suaves Allemands ont ordonné la disparition de toutes celles rédigées en français et en anglais (des neuf dixièmes par conséquent), n'autorisant plus }uo des inscriptions flamandes, ou allemandes. Il a fallu obéir sous peine de tortures ; mais les frontons des magasins et autres établissements sont désormais muets; on a sffacé toutes les enseignes sans les remplacer par leurs équivalentes teutonnes ou flamandes. Les mot$: hôtel, restaurant, :afé, pâtisserie, etc., sont éliminés, il ne reste que les couleurs des mots oblitérés, des Saches de peinture blanche, rouge, noire, i'un polychrome ironique. On leur en fait /oir de toutes les couleurs, à ces despotes 3ont la stupidité égale parfois la sauvagerie ît la rapacité!... Sur cette plage vide, en ce ieu de plaisir devenu théâtre de tragédie, în cette ville balnéaire, abandonnée et ugubre, ils avaient, au 15 mai, réquisition-ié pour plus de huit millions de francs en lehors de la contribution de guerre et d'extorsions innombrables, à coups d'amendes nfligées à n'importe qui, sous n'importe luel prétexte, comme dans l'affaire des Digeons ! Dans fies Flandres. On mande que les Allemands bombardent les >ositions des Alliés avec leur grosso artillerie. * * * Un nouvel aérodrome a été installé à St. Denis (Gand) où se trouvent une centaine l'aéroplanes. Beaucoup de jeunes teutons s'y intraînent à devenir pilotes. * * * La ville de Gand est coupée complètement lu monde extérieur ; même les agents consu-aires des pays neutres ont de grandes diffinîtes à entrer ou à sortir. ♦ * * Nos ennemis ne .doutent de rien et rien ie leur répugne. Le commanidiant de 'étape de Gaud, qui s'était fait une réputation grâce aux amendes qu'il distrimait à tort et à travers, était, depuis [uelques mois, revenu à de plus justes con-idérations. Pas pour longtemps, on va le roir ! Il vient, en effet, de signer un avis [ui en dit long ! Cette histoire de pigeon >st bien la chose la moi ; croyable qui soit. 3u'on en juge par la traduction de l'avis en [uestion , ,11 est inconstable que le cultivateur Foulon, d'Oots-Roosebeke, a prévenu l'agent de police Van Rijckegem de l'arrivée d'un pigeon étranger. Celui-ci n'a pas donné suite à cette information, mais il a répondu à Foulon qu'au cas où le pigeon reviendrait, il devait l'avertir. Ce nouvel avertissement n'a pas été suivi et le bourgmestre est resté dans l'ignorance de l'arrivée du pigeon. Le bourgmestre ne pouvait rien y faire, mais il est certain que la faute doit être imputée à l'un de ses subordonnés, pour lequel il est responsable, comme chef de la commune. „ Comme suite, par décision de l'Oberkom-mandant, La commune d'Oost-Roosebeke est frappée d'une amende de 500 maries." La commune de Ninove, sur le territoire de laquelle des pierfès ont été jetées sur la voie ferrée, ce qui constitua un danger pour la circulation des trains, et parce que des outils ont disparu d'un atelier de serrurerie appartenant à l'administration allemande des chemins de fer, la commune de Ninove est frappée d'urne amende de 2000 marks. Enfin, la commune de Denderleeuw, sur le territoire de laquelle des bielles de chemin de fer ont été dérobées et parce que lo. des vitres ont été brisées dans deux postes de signalisation, 2o. que des parties de garde-fous d'un pont de chemin de fer ont été détruites, ce qui pouvait faire courir du danger eux employés et ouvriers allemands au cours de leurs rondes de nuits, la commune de Denderleeuw est aussi frappée d'un© amende. Celle-ci s'élèvera à 1000 marks. N'est-ce pas à désirer d'être Allemand? A Jupille. Le chômage est grand. L'armurerie Loch et chôme complètement, ce qui met 350 ouvrieinj,sur le pavé. Il en est de même de l'usine à chaudières Piedboeuf, où il y a 225 ouvriers en temps ordinaire. On compte 400 chômeurs aux Forges et Tôleries, 50 aux ateliers Michel Simonis, 70 aux Métaux Usinés. L'usine à gaz continue, heureusement, à pouvoir occuper son personnel et de 600 à* 700 mineurs sont au travail au charbonnage de la Violette. De concert avec le Bureau de bienfaisance. l'administration communale fait distribuer gratuitement chaque jour 2,700 rations de 335 grammes de pain. Ce qui représente une dépense quotidienne de 400 fr. On a toujours eu du pain gris; mais la banlieue montre le ohemin du progrès à la métropole en ce sens que tous les "boulangers cuisent et que chacun, une fois pour toutes, a pu choisir son fournisseur. Mais pour les ménages où les robustes appétits trouvent exiguë la part allouée s'est fondé le Comité *ies pains de Hollande, revendant à tous sans bénéfice 3,000 pains blancs par semaine au prix de 60 centimes. Quant à la soupe, elle est distribuée sous un tout autre régime qu'à Liège. On y distingue deux catégories. Depuis le 5 octobre, l'admiaistration communale alloue des rations quotidiennes à 1.050 enfants de 3 à 14 ans, sans distinction d'écoles. Ce qui représente 120 francs à prélever par jour. Une autre soupe est servie, par le Secours Discret de Jupille, à 200 personnes nécessiteuses de plus de 55 ans. Il se trouve naturellement là aussi un magasin communal revendant à prix modique les denrées fournies par le Comité provincial de ravitaillement. C'est là que se fournit l'administration pour la confection des soupes. C'est là qu'elle acheta les 200.000 kilos de pommes de terre qu'elle distribua en six mois aux indigents. Cela représente, avec les allocations en pain, viande, etc..., un budget mensuel de 15.000 fr., entièrement supporté par la commune. Depuis le commencement de la guerre, pourtant, la commune a renoncé au droio do barrière, imposé à tous les véhicules près de Trou-Louette, sur la route concédée de Jupille à Liège. Les revenus de ce chef ne sont pas minces si l'on songe que l'adjudication pour 1914-1916 est montée à .60,500 francs. D'autre part, les 1,000 chômeurs touchent 9,200 francs par quinzaine du Comité spécial. Le cumul avec le Secours Discret est autorisé. Mais l'initiative privée joue un grand rôle dans le soulagement de la misère actuelle. Le Secours discret, dent pourtant le revenu ne s'élève qu'à 1,000 francs par mois, outre sa soupe pour vieillards, distribue aux familles les plus nécessiteuses fr. 0.75 par quinzaine et par personne. Comme son action vise surtout les foyers nombreux, la modicité forcée de ce chiffre est considérablement multipliée pour chaque famille assistée. De leur côté les industriels se sont imposé de lourds sacrifices pour donner 'du pain aux ouvriers que la guerre les forçait à congédier. Ainsi, la société anonyme des Forges et Tôleries Liégeoises a réparti en six mois 21,000 francs entre ses 300 ouvriers, tandis que la caisse de secours du même établissement partageait 600 francs entre ses membres. D'autres firmes travaillent dans la mesure du possible, uniquement pour occuper leur personnel. La classe patronale n'aura certes à subir aucun reproche de la classe ouvrière à cet égard. Les oeuvres préexistantes ont continué leur mission généreuse en lui donnant même . plus d'extension dans la mesure de leurs moyens. Ainsi le Bureau de bienfaisance, 1?, des écoles communales, la So- oiété de Saint-Vinoent-de-Paul et d'autres encore... Les familles fortunées se sont inscrites pour de larges oboles. Le rapport communal de^ fin-février ne leur ménage pas ses remerciements. Un Comité local s'est formé pour distribuer les vêtements très nombreux en-voyés d'Amérique. Un Comité de dames y a été adjoint, composé de Mmes Demonseau, Nagelmackers et Ponson. La commune de Jupille a^ été particulièrement bien servie dans la répartition des généreux dons d'où-\tre- A tl an ti q ue. Aussi: frontières. Une centaine de femmes anglaise et d'en, fants ont passé le 12 août, vers midi, paj* la gare d'Esschen. Us venaient de Belgique et se rendaient en Angleterre. Cnix Ronge de Belgique. D un ambulancier la lettre suivante qu'on lira avec intérêt: ,,Je crois que tout le monde est d accord pour reconnaître que le -personnel de l ayant n'a ménagé ni son temps, ni sa peine et, bien que „non combattant", a su montrer surabondamment, hélas! comment il savait mourir. Mais combien n'a-t-il pas déploré Vin-suffisance des moyens de transport dont U disposait ÎAvec les milliers de blessés qu'il a en certains jours à évacuer, que voulez-vous faire avec des voitures à chevaux qui mettent une heure pour transporter quatre blessés couchés ci 5 kilomètres! Pendant le même laps de temps, on transporterait au, moins quatre fois plus vite avec des voitures automobiles, et, autre avantage immense: on pourrait rapidement dégager les postes de secours encombrés et porter les blessés à une distance raisonnable pour qu'on puisse leur donner tous les soins chirurgicaux. Avec des autos légères, bien aménagées pour le transport, il faut une heure pour porter les •.blessés à JfO kilomètres du, front en lieu sûr. Des brouettes porte-brancards, excellentes pour passer dank les petits chemins à travers champs, quelques voitures légères'd'ambulance à chevaux, pour les mêmes trajets, voilà ce qu'il faut conserver du matériel actuel pour transporter les blessés des postes de secours ou des nids de blessés à la route la plus proche, jamais bien loin, où peuvent 'accéder les automobiles." Amis lecteurs, répondez à cette lettre d'un brave en procurant à la Croix Bouge de Belgique de nouvelles souscriptions. 10e liste générale des souscriptions reçues au Comité Central (32 J. P. Coenstraat) pour l'achat d'ambulances automobiles : Report des listes précédentes:... fr. 72.528,64 j n ■ 17.956,77* A- D 1.00 fl. Anonyme ^ i.qq Madame Laplume q.qq ' Peirsman j qq " Monsieur Tayard de Borms ...... 25.00 " L. H i oo " Vallienburg -j 00 " P. J. Bccker (Se versement) 20.OS " Mr. de Cuyper-Percy 10.00 " Colonel de Mochowsky 2.50 ' Magnée i]q0 " Maurice PliOlien ....." 2.00 " P. J. Bêcher (J,e versement) 20.22 » » » (5e „ ) hl.20 " Anonyme 5.00 V, Mathieu 5 qo , Mr. Van Dulken 10.00 " lo.oo " F. 1m. Kof 2.50 ,, M.ev. Kôpcjce 1 q0 f l iso ;; P• P- S.50 „ D.. Jj. Bijdendijk 5.00 N. N. i. I'OO " H. A. V 2.50 \\ Mevr. Soer } Q0 " Alb. Ottcn 5.00 " Muller 2.50 v. Wijngaarden 1.00 " Fcrsc^oor I.qq ■ Regu.t jes 2.50 Offcrs 1.00 " Tliomsen j.00 N 4-00 P. J. Becker (Ce versement) 23.44 , F. de Keersmaekcr 5.00 ' Dr. M. Rutgcrs SO.OO " A. Tlbaut 2.50 ,, P. J. Bcclcer (7e versement ...... 50.32 • > » >. >. ) 22.35 Van Dulken .' j.00 E. Geerinckx 5.00 frs, J. Rubens 5.00 A. Goemare 10.00 Vve Vo-ndevelde 5.00 .4. Dclbecque 25.00 " Anonyme 5.00 Madme Meurisse 20.00 ' Mette S. Verbceck 10.00 ' L. van Gai 5.00 " Alph. Rotti 5.Q0 " C. van Reybrouck ô.OO M. van Langenhove 10.00 " Le major Praet 10.00 Busch 20.00 " Vooz : ô.OO ,, H. Remward 20.00 , J. Lecomte ; » 15.00 Ad. Dalmke 20.00 " Mme Loos 5.00 , G. Stallins 20.00 ' Louis Leemans 2.00 Commandant Radelet 40.00 Landuyt frères 25.00 „ Anonyme 1000.00 Pour l'achat d'une ambulance 10.00 En mém. de Georges Vandervaeren $0.00 ,, Vive le vaillant 9ème de ligne ... '20.00 ,, Pour la 8e ambulance 10.00 ,, Ce sera pour le print. prochain 10.00 ,, Eugène Petit 20.00 ,, Baron et Baronne Pecsteen 10.00 ,, Mr. J. François (2q versement) ... 50.00 ,, Totaux reçus au Comité Central le 28 juillet: francs 73.070,64 Éfc florins. 18.293^5 •

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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