L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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12 February 1917
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s.n. 1917, 12 February. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 26 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/nc5s757p6d/
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3«iMe Année N°. 8421 S cents Ltinâi 12 février 1917 L'ECHO BELGE L'Union fait la ForcSr «ïoasrraèîS «&ao4i«ften «Jl&s matin paraissant en HoMaîsde B&lne est notre nom ù'e FsmiHs Toutes les îeitres doivent être adressas nfl ihureâU de ï ^ 52. VOORBDRGWAL 234-240, AM3TERDAA1. féléphone: 2797. Rédacteur en Chef: CustaYe Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbïeî, Comité de Rédaction: ^ René chambrr, Emile Painuaré. potss* les annonces, abonneraents et venta aia nuis-a<£ro, s'adresser à ï'AdinmisrBistpïitiorB d« journal:N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam TéHéphoirie: «775. Abonnements: Ho5lamlea,l.5apar-moîs. Etrana®ffl.2.C0 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Séclames: 30 cents ta ligne, Germains ? Latins? Un de nos bous amis hollandais M P. Tilkhoff, vient de terminer une etude très Wlée sur les caractéristiques du petiple fouilles» Î.psririt français. Cette analyse détaillée qui fourmille d'exemples et de il» k Vammi comme on dit, constitue uiie contribution importante à ce que l'on pourrait appeler une vaste euquete sur la Vrance et les Français, a l'etrauger. ce propos, nous venons de parcourir le dernier no. de la „Revue de Hollande A narait pre'cisément la prennere partie d unePenfuêS sur L'Esprit Français en Hollande" et à laquelle ont voulu participer toutes les personnalités emmentes de ce pays pour qui. l'horizon n'est pas exclu-vivement borné à l'est. Ceci soi dit en passant car noua avons le ferme désir de revenir là-dessus. Remarquons seulement que clans ces réponses (qui visent surtout a établir des rapports et des contrastes entre l'esprit français et la Hollande), comme en général dans tout ce que les étrangers écrivent sur ia France, il n'est peut-être pas assez tenu compte du grand phénomene historique, c'est-à-dire de la formation de la franco politique comme de la société française en connexion avec les mille petits phénomènes quotidiens où se traduit 1 âme française et sur quoi les Hollandais, amis do la France, se penchent en observateurs attentifs. Peut-être ne lisent-ils pas assez Fustel de Coulanges? Mais comment leur en faire un reproche? Les Français eux-mêmes négligeaient le plus grand et le plus profond de leurs historiens. M. Valkhoff était parti d'un mot auquel d'aucuns, dans nous savons trop quel but intéressé, s'efforcent de faire fortune: ,,Nous sommes des Germains, non des Latins.' Il y a beaucoup à dire là-dessus. Panni les 'très nombreux historiens de profession ou d'occasion que passionne cette question des origines, nous avons des collaborateurs qui saisiront certes encore une fois cette occasion qui s'offre de chevaucher leur dada favori. Une page de Tacite et la lecture des journaux depuis le lr août 1914 • (lecture qui n'est pas à refaire!) suffiraient cependant à éclairer le débat. Sommes-nous tant des Germains que cela? Et, parmi ces Flamands qui se prétendent issus de la vieille souche germanique, que de noms a consonnarice parfaitement française. Les races se sont mêlées comme les individus. Il n'en reste pas moins que le type dominant subsiste et qu'un peuple d'un earac-tère si nettement tranché comme le peuple français (M. Valkhoff élucide parfaitement cet aspect de la question) peut être surtout redevable de son unité à une communauté d'intérêts, à une façon de sentir commune que donnent les dangers courus ensemble et les triomphes qui sont l'oeuvre de tous. Lo Français, lui non plus, n'est pas a proprement parler un latin. Français dérive de Franc. Sans doute le Gaulois d'origine celtique forme toujours le fend, le noyau du peuple français d'aujourd'hui. Et cependant rien de plus opposé au Germain par l'esprit, les moeurs, l'aspect physique même, surtout par cet ensemble des façons de penseï et de sentir qu'on nomme la mentalité et qui différencie les deux races jusque dans leur essence, leur nature. La France signifie ordre et construction; l'Allemagne invasion, destruction. Quand se fut relâche le lien d'unité avec Rome, on voit, la Gaule s'opposer pour son propre compte aux envahisseurs germains. Marius avait sauvé Rome des Cimbres et des Teutons; César sauve les Gaules des Helvètes, dej Siièves, des Teuotères et des Usipètes. Les Gaulois savaient l'art, de bâtir des forteresses, des villes. Aduatica^ (Namur) eu Belgique. Les ingénieurs romains les perfectionnent dans cet art qui leur est propre, et qui est la caractéristique du peuple civilisé, organisé. Quoi d'étonnant à ce qu'immédiatement la Gaule se transforme, se couvre d'édifices où s'abrite la loi, la pensée, la religion, pour tout dire: l'ordre. Les Francs campés siu* le Rhin regardaient vers sa rive gaucho avec cette jalousie du Germain, ce désir de détruire qui est dans l'instinct de la brute. Mais les „op-pida" étaient solides et les glaives de3 légionnaires qui les défendaient d'une meilleure trempe que. le fer doux de leurs framées. A jalouser les Gallo-Romains pendant trois siècles leur désir de détruire se transforme en un désir de posséder. Quand ils envahiront la Belgique^ ils seront mûrs pour l'assimilation. Et si pendant trois siècles encore les Mérovingiens barbares scandalisent les Gaulois latinisés par leurs stupres, leurs meurtres et leur ivrognerie, avec Charlemagne l'assimilation est devenue parfaite et nous les voyons se retourner contre les Germains et les christianiser, ce qui, surtout pour l'époque, veut dire civiliser.A cette oeuvre, nous Belges, nous avons participé. Marche d'empire, plus exposée que les provinces du centre, nous avons dès lo début défendu nos villes, nos églises, nos pierres pour tout dire où s'attestait notre esprit d'ordre et d'organisation et où se manifestaient déjà toutes les puissances de notre esthétique contre les hordes vomies par la grande forêt de l'Europe Centrale. Pour conclure notre groupe se rattache 1 l>ien plus étroitement aux races sédentaires de la Gaule qu'aux nomades Germains que : nous avons toujours combattu. Nous som- , »ve# Occidentaux, j uoanma teis nous avons iuie cjivuxoa-tion très ancienne, étroitement apparentée pour ce qui nous concerne à celle qui fleurit au nord de la France. Un romaniste comme M. Valkhoff pourra facilement dresser a ce sujet quelques fiches se rapportant à la littérature. Mais, dans un cabinet d'estampes le premier venu peut reconnaître cet air de famille dans les miniatures des missels fia- , mands et français. Les pierres sculptées se ressemblent depuis Paris jusqu'à Breda. Et comme nos primitifs, si près des Clouet et des Fouquet, sont loin de l'école Colonaise ! Il y avait un art, dono une civilisation, dans les provinces rhénanes. Oui, postérieur au nôtre, facilement explicable par la pénétration réciproque, les échanges commerciaux. Mais, au delà du Rhin, rien; dea ténèbres. Il faut attendre la Réforme qui n'est qu'une insubordination religieuse, une révolte contre la Renaissance et le retour à l'antiquité, une insulte à Rome qui ressuscitait les bronzes et les marbres enfouis depuis mille ans. Puis deux siècles encore de guerres et de rapines où la Prusse se forme à coups de bâton (en reçut-il assez avant d'en donner à son tour, le grand Frédéric!) et c'est Kant puis Hégel, Hégel d'où dérive l'Allemagne contemporaine, Hégel qui est le véritable auteur de la guerre d'aujourd'hui. L'Hégélianisme a de fervents disciples en Hollande. Il a des chaires dans les Universités. Il prononce des interdictions. Qu'est-ce. dono que l'histoire de cette interdiction d'une soutenance de thèse anti-hégélienne par l'autorité académique de Leide? Nous nous garderons bien de nous mêler de ces petites querelles. J'indiquerai seulement que des étudiants flamands, hélas! sont plus dociles c^ue les étudiants hollandais. Ils avalent Hégel sans broncher, puis, tout fie de posséder la pure doctrine, courent accepter une chaire de professeur à l'université de Gand des mains de von Bissing. On s'attriste de penser à toutes les sottises q.i'ils y vont débiter contre nos traditions, notre conception de la vie, du droit, de l'individu. Ce sont eux qui crient le plus fort: ,,Nous sommes des Germains, non des Latins!" Le peuple de Gand, le tisserand, le métallurgiste ne sait évidemment rien d'Hegel, ni du reste. Il sait seulement que les boches ont déporté son frère, son fils et qu'ils l'enlèveront lui-même demain. Et il ricane en voyant passer le petit professeur de vingt-six ans tout bouffi d'importance hégélienne. C'est lui qui a raison: ahl non, nous nè sommes' pas des Germains. Chariot Bernard. Pour le Dubbsltje Beige Eojnmagc aux dirigeantes de cette belle oeuvre et pour que.le Comité national de Secours et d'Alimentation, dont l'activité bienfaisante s'étend à toutes les victimes de la guerre en territoi-re occupéi -prenne aussi en cq-ti- j sidéràtion le sort des femmes et enfants des déportés, Baronne de R ., 15.00 fl Ayant appris que le Comité national avait décidé de porter le subside des femmes de soldats de 75 centimes à 1,25 franc et celui de. leurs enfants de 25 à 80 centimes avec effet rétroactif à par-tir du 1 janvier dernier. Un groupe d'internés 5.00 ,, Pour les déportés Four les huîtres 0.25 fl. M. Rod. Devriese 0.25 fl. Euphémisme. Le numéro.du S février dû ..Zeitbildcr". supplément illustré do la ,,Vossische Zeitung", publie la photo du torpilleur „V 69" qui se réfugia dans le port d'IJmuiden, et emploie, pour expliquer la présence d'une unité de l'invincible flotte allemande dans ce petit port, l'euphémisme suivant: ,,Le torpilleur V. 69, qui fut endommagé lors de la rencontre dans la Mer du Nord, après son retour dans le port d'IJmuiden". Voilà IJmuiden pour la circonstance sacré base de guerre allemande. Quelle victoire pour lo pangermanisme. ——— —__——,— Une déclaration de Eli. Se ministre Vandervelde. Le ,,XXe Siècle" du 31 janvier nous apporte une déclaration catégorique faite par M. le ministre Vanderveklo à l'un de ses rédacteurs, au sujet do la déclaration des socialistes du pays occupé dont l'authenticité et la valeur ont été mises en doute par la feuille qui s'initrilo le ,,Socialiste Belge" et qui paraît eu Hollande. „TJne chose m'attriste ou plutôt m'exaspère, „c'est-de voir contester la réalité d'un docilement par ceux-là mêmes qui savent qu'il ne ,.nous serait pas possible de donner des précisions, sans compromettre, vis-à-vis do l'en-„nçmi, ceux qui ont voté la résolution. En tout ,,cas, je puis affirmer à nouveau que la déclamation du parti ouvrier belge est Pçxpression ! ,.indiscutable dé la pensée do ceux qui le com- j posent". Nous nous .garderons de publier les justes ! commentaires du .,XXe Siècle" pour qu'on ne puisse pas, une fois de plus, transformer en une question de personne un important problème de principe. Nous tenons à féliciter M. le ministre A an-[ dervelde de la correction de son attitude.- En Belgique. Nouvelle protestation du bourgmestre de Bruxelles. : M. Lemoniiier, f.f. do bourgmestre de Bruxelles, a adressé aux ministres d'Es- • pagne et des Etats-Unis à Bruxelles un nouvel appel dont voici le texte: Bruxelles, le 1er décembre 1916. A notre protestation du 17 novembre 1918, relative à la déportation des Belges en Allemagne, que j'ai eu l'honneur de oommuniquer à Votre Excellence, M. le gouverneur général allemand nous a répondu qu'il ne pouvait être donné satisfaction à notre demande et qu'en conséquence la déportation des Belges en Allemagne continuerait. Tout espoir de voir l'autorité allemande revenir sur sa décision semble perdu et cependant nous no pouvons croî%} que les protestation^ des pays neutres et les protestations indignées de la conscience universelle contre les mesures qui, comme le disent les magistrats de la Cour de cassation, nous reportent au temps où le vainqueur emmenait en servitude des populations vaincues et les réduisait en esclar vage doivent demeurer sans résultat. Si les nations signataires de la Convention de La Haye admettent que l'envahisseur peut déporter les habitants paisibles des pays occupés, pour les astreindre au travail forcé à son profit, c'est en fait la mise à néant de la grande oeuvre internationale basée sur le droit et la justice dont les nations signataires pouvaient être fières et'c'est, en réalité pour tous les peuples sans exception, la suppression de toutes les garanties du droit contre la force. L'occupant a fait valoir à diverses reprises que ces mesures ont été inspirées par le désir de soustraire les travailleurs belges aux inconvénients et aux dangers de l'oisiveté; en fait, il est constant que les réquisitions portent à la fois sur des ouvriers occupés et sur des chômeurs, et même sur des personnes n'appartenant pas à la classe ouvrière. L'occupant parle d'engagements volontaires des Belges acceptant de travailler à son profit. Il suffit de lire les avis de l'autorité allemande pour voir ce que valent ces engagements. Bans l'ordre dii major-commandant d'étape à Antoing (no. 1.691 en- date du 20-10-1916), placardé sur les'mûrs de cette commune le 31 octobre, invitant les ouvriers et ouvrières de 17 à 45 ans à accepter du travail, nous lisons: MESURES COERCITIYES En cas de refus de travail il sera prononcé contre chaque personne qui refusera le travail des peines d'amende et de prison, de placement dans un bataillon d'ouvriers civils, d'arrêt avec nourriture réduite..-. ,,Avec nourriture réduite", c'est dono soas le coup de la menace de la faim que les consentements seront obtenus. En oUtre, nous pouvons lire dans le ,,Nieuwe Rotterdamsche Courant" du 27-11 191G (Ochtendblad) : Passé la frontière. — Hier midi, sont arrivés ici, à la Maasstation, 33 Russes et Polonais, parmi lesquels 4 femmes, qui s'étaient enfuis d'Allemagne et avaient passé la frontière par petits groupes, près d'Emmerik et d-'Aal-ten. Ce sont tous des civils de la région-occupée; d'après leurs dires, ils étaient obligés de travailler dans les mines et ateliers^ de Kar-nab, près d'Essen, et dans les environs. En cas de refus do travailler ils étaient privés de nourriture et la nourriture qu'on leur donnait était telle que ces gens souffraient terriblement de la faim. On pouvait voir à ces gens qu'ils avaient passé de durs moments. A bout de compte, ils avaient risqué, au péril de leurs «jours étant menacés d'être tués à coups de fusil,'de franchir la frontière. A co qu'ils disent, des centaines sont prêts à suivre leur exemple. Bientôt entrera en vigueur en Allemagne une loi sur la mobilisation des civils soumis au travail militaire. Dans ces conditions, il est évident que le travail exigé do nos compatriotes est un travail assimilé au travail militaire. J'ai la conviction d'être l'interprète de toutes les administrations communales, ainsi que de la population entière de .l'agglomération bruxelloise, en m'adressant encore une fois à Votre, Excellence pour lui demander do bien vouloir saisir son gouvernement de la question et le prier d'intervenir en /avoiVT du droit et de la justice. Je vous prie d'agréer, Excellence, l'assurance de ma considération distinguée. Le bourgmestre f.f. A Anvers On estime de dix à quinze mille hommes le nombre des feldgrauen qui viennent d'arriver aux environs d'Anvers et au Pays de Waes. Ce sont des hommes âgés qui ne prendront vraisemblablement, pas une part active aux combats que les Allemands vont entreprendre sous peu. Mais ils remplacèrent sans doute les jeunes et brillants embusqués qui encombrent les bureaux et qui se promènent dans les villes où il y a des coups à donner aux bourgeois, mais où il n'y en à pas à échanger avec un ennemi décidé et courageux. « • * Les Boches prennent do graves mesures. Ils envoient leurs soldats à proximité du front flamand et retirent d'Anvers les embusqués qui encombraient les bureaux de l'administration militaire pour les envoyer à Lierre. Ces jeunes gens, généralement titrés, toujours riches et jouissant d'une protection suffisante pour n'avoir pas à craindre do devoir paraître sur un champ de bataille, ne s'amuseront pas autant à Lierre qu'à Anvers. Et ils seraient tentés de faire La grimace s'ils no pensaient que ce.déplacement était utile en cas de danger. Or. c'est le danger, précisément, qu'ils redoutent. Eu tous cas, les Boches prennent des mesures, remanient, réorganisent — et se préparent. " • * * * Les bourgmestres et échevins ont prévenu les ntéressés qu'il a été procédé, le samedi 10 février prochain, à midi, au 83e tirage pour pri-nes et amortissement de l'emprunt de 100 mil-ions do francs de 1903. Le remboursement des obligations sorties se era à, partir du 1er mai prochain. A ta BrjaSîffiiîi t Voici un ordre allemand qui a été affiché pans le Brabant: / Tous les Belges de 17 à 55 ans de sexe nafeulin, à l'exception de ceux qui, pour le moment, sont dispensés, et habitant les communes désignées ci-après, devront - so réunir le 1 février 1917 à Londerzeel, sur la piace de l'Ecole; ils devront être porteurs de leur certificat d'identité. 1. Malderen, Ramsdonck, Capelle au Bois, Steenhuffel, à 8 heures 30 du matin. 2. Opwyck, Molhem Bollebeek, Maxenzeele, à 10 heures du matin. 3. "VVoiverthem, Meysse, Brusseghem et Morchtem, à 11 h. 30 du matin. 4. Beyghem, Humbeek, Nieuwenrode et Londerzeel, à une heure do l'après midi. Les bourgmestres qui, ainsi que les premiers échevins, devront être présents, "remettront à Vofficier du contrôle deux listes, mises entièrement à jour : 1. Do tous les habitants de la commune qui ont l'âge indiqué ci-dessus; 2. Do tous ceux qui, parmi ces habitants, reçoivent des secours, soit de la commune, soit d'autre provenance. Les bourgmestres seront rendus responsables si les intéressés n'assistent pas tous au complet et ponctuellement au contrôle ou s'ils rie s'y comportent pas paisiblement. Les intéressés devront être vêtus chaudement.Us .pourront apporter des petits paquets. Bruxelles, le 1 février 1917. Dcr Kaiscrliche Kreischef Brussel, von KeszycKi, Oberst. A Verviers Notre exca; lent confrère des tran.choe3 ,,Vervi Volà" nous apporte les nouvelles très intéressantes qu'on va lire: Nous apprenons que Jules Pcswiok, Willy Heinrichs et Raymond Dossin ont été emmenés en Allemagne. Ces eouirageux jeunes gens furent arrêtés au moment de franchir Ja frontière pour venir s'enrôler dans nos rangs. Plus, heureux furent d'autres concitoyens qui se trouvent déjà dans nos C. I. Deux de ces braves nous ont écrit longuement et c'est de leurs correspondances que ucus extrayons les détails qui vont suivre. La frontière hollanao-belge est bien gardée. Des fils électrisés distants eai hauteui de 10 centimètres constituent un premier et dangereux obstacle au passage des amis qui veulent grossir les rangs de notre armée: puis, disposées tous les 50 mètres, ce sont les sentinelles, sévères et difficiles à corrompre, et les chiens policiers boches qui augmentent les risques des patriotes audacieux. La nuit n'ést d'ailleurs pas plus propice que le jour, les fils électrisés étant éclairés pai des projecteurs. La fraude se pratique en grand par l'officier, le soldat, le cheminot allemand et aussi, hélas, pacr de vils Belges qui voient seulement le bénéfice à réaliser. Passer ? kilos de lard en Bochie, c'est trouver un gain de 35 marks. Le lard est-la denrée la plus recherchée, il se vend de 16 à 18 marks le kilo et les Allemands ne craignent pas de venir de Cologne, voir de Berlin, poui acquérir cette précieuse marchandise à Welkenraedt. Faut-il qu'ils crèvent la faim, là-bas! La graisse, les saucisses, le savon, le pudding sont aussi des matières l gros profits pour les fraudeurs-. Es opère ni sur une grande échelle, les douaniers allemands forment les yeux, les douaniers belges sont débordés. Ah! si on laissait faire cer derniers ! L'industrie est complètement arrêtée, sauf dans quelques établissements qui fonl de l'effilochade de chiffons. Certains patrons font les transformations, jugées utiles: dans leur usines. Il y a dono beaucoup d< chômeurs, mais ils sont très bien secou rus. Une soupe excellente et à bon compta leur est servie ainsi qu'aux enfants des écoles qui ont ajouté à leurs effets classique: la cuiller qui leur permettra de i goûter 1( rata gratuit fourni vers les 1 heures. Au L*aâxeETsfo©&E2,,Êt Lors de l'invasion allemande, tout un corps d'armée saxon passa par la-petite ville luxem bourgeoise de Marche, vers lo 10 août. M. Hen. .ri Bourguignon, bourgmestre, fut sommé d'ap porter dans les douze heures aux autorités oc cupantes la somme de 50.000 francs en or ci emmené comme otage avec M. Gilles, commis saire d'arrondissement, le b . ui Carlos Van derstraten, M. Bonjean, M. Valentin, M. PL-lippe, etc.. Après une longue discussion, 1 bourgmestre obtint que la somme à payer fu réduite à 15,000 francs. Les otages furent libérés, -auf MM. Bour guignon et Gilles, qui furent emmenés en prisor Ce dernier n'y resta que quelques jours, tandis que M. Bourguignon fut obligé d'y demeure trois longues semaines, ne pouvant commun quer avec personne que son geôlier allemand. Plusieurs maisons inhabitées furent pillée* A la suite de la bataille de Dînant, des cen tain es de blessés français ev .allemand* furen amenés à Marche. Ayant été privés des pre miers soins pendant la durée du voyage, beau coup moururent dès leur arrivée. Aujourd'hui, la vie a repris son cours noj mal. Le nombre des soldats,allemands qui,.foi ment la troupe d'occupation a diminué de moitié depuis six mois» Il en reste environ 300. La kominandantur est installée dans la nouvelle maison Jadot. Le. reste de la troupe occupante habite la gendarmerie, une partie de l'école des demoiselles ot do l'école communale, les maisons do Joseph Mersch et Odon Dury et d'autres immeubles. Des services du culte protestant sont célébrés de temps à autre dans 1a sallo du Casino. La circulation des chemins de fer est rétablie, depuis décembre 1914. Les affaires ayant quelque peu repris, il est souvent nécessaire aux civils d'user do co moyen de locomotion, mais les voitures de 3e classe sont les seules employées par la population. Les abords de la ville et des villages, les ponts, les tunnels, sont pour la plupart gardés par une sentinelle allemande; c'est là qu'il faut à tout instant exhiber sa carte d'identité. H y a quelques mois, une pierre étant tombée tout naturellement du talus du chemin do fer, à l'entrée du pont de Vaux, la sentinelle fit uno plainte à la Komanandantur qui conclut qu'un civil seul pouvait être l'auteur do cet acte agressif. La Hlle dut priyer une forte somme pour expier ce méfait. Le Comité, présidé par.M. Bourguignon, a très bien organisé le ravitaillement. Les magasins occupent les locaux du Cercle catholique, la carrosserie Remacle et la maison de M. Georges Dury. Certains jours, il y a distribu-| tion do farine, de pommes de terre, café, riz, céréaline et autres produits alimentaires. Certains produits, tels que l'huile, lo savon mou, manquent complètement. Le pétrole est aussi très rare. Les habitants qui n'ont pas d'installation électrique' s'éclairent au moyeu de lampes à carbure ou se couchent avec le soleil! Ou fait crédit aux pauvres pour leurs achats de farine et de pommes de terre. .Quant aux cultivateurs, ceux-là ne sont pas à plaindre; au contraire, la plupart s'enrichissent considérablement, vu la hausse des prix des céréales et des bestiaux. Le Comité de secours, présidé par M. Déwez, se fait remarquer par sa bonne organisation. Du travail est distribué aux chômeurs qui sont rétribués à raison de 2 fr. 5C à 3 fr. par jour. Pour les employer, on a crée des travaux, tel que celui si important d'une canalisation pour la distribution d'eau. Lef travaux de captation de sources à la Hernière i(bois de Champion) sont terminés. On continue la canalisation jusque Marche. Des routes ont été prolongées vers Hassonville, par delà l'allée du Monument, au fond des Vaux, ver; Champion. Une rue dénommée ,,rue Américaine", a été tracée en prolongement de la rue de l'Institut. A Marloie, le Comité de secours emploie beaucoup d'ouvriers chômeurs de la régior pour la fabrication de dalles en béton poui citernes à purin. L'entreprise se fait dans une grande prairie, en faoe do la gare. L'Oeuvre de la soupe scolaire, qui réunit chaque jour 300 enfants au local du Cinéma ci 150 à l'externat des Soeurs de Notre-Dame, es-d'un grand secours. Les dames et jeunes fille; de la localité recueillent les légumes nécessai res, préparent la soupe et la distribuent aus enfants. L'Oeuvre de la Maternelle offre chaque joui aux jeunes mères un repas copieux, ainsi que de la phesphatine et du lait pour^ les nourrissons.Les Oeuvres du tricot et du travail à domicile distribuent à quiconque en manifeste 1< désir de la laine et dos tissus pour confections Un grand nombre de ménagères, tailleurs, tail leuses, sont ainsi occupés et largement payés De nombreux vêtements envoyés par le Co mité américain sont distribués deux fois l'ai à tous les miséreux. Un atelier, appelé Ouvroi américain, est installé en la salle du patronage. des filles et occupe une cinquantain d'ouvrières dirigées par Mlle Lauro Péhasse Là sont décousus, .repassés et confectionné des vêtements portés jadis par nos bienfai teurs américains. L'Oeuvre du Coin de terre concède à tou: ceux qui en ont besoin un lopin de terrain cul tivable. A eux de lo défricher et d'y fair< pousser les pommes de terre, dont on leu fournit gratuitement les plants. Toutes ces oeuvres sont également établie dans -tous les villages de la zone de Marche. L'élevage des lapins a pris une grande ex tension. Rares iront ceux qui no possèdent leu clapier plus ou moins important. | Les foires reprennent peu à pext. Le frétai rare se vend à des prix fantastiques. Les bête à. cornes atteignent on moyenne le prix d 1500 francs. Un petit porc de six semasses s vend 125 francs. EBaaïS les IF£sïrEs3r,©@ (De notre correspondant particulier.) On massure do bonne source que l'aigle alie ' mand, le maréchal von Hindenburg, so trouv en ce moment à Waaiâchoot en vue d'un - grande jffensive dans le secteur d'Ypres. 1 Aujourd'hui, lo collège des bourgmestre ( éelievins d'Alost s'est réuni pour examiner con bien de personnes on pourrait loger dar chaque maison car on attend un grand renfoi de troupes. I.«s Boches font quitter les soeurs du couver d'Oostacker près de Gand. Ils disent que < bâtiment doit êtro démoli pour permettre d ' tracer une chaussée dont ils n'indiquent p£ la direction. ... Le 10 février, les ,,consents" pour l'expoi ; tation de pain de Hollande vers Bruges, vi ■ St. Anna-ter-Muideii (L'Ecluse), vier ' nenfc à expiration. On craint qu'ils 11 - soient pa? renouvelés. A Bruges, la craint J de famine s'accentue. On sait combien 1 transport de. la farine américaine va êti rendu difficile à la suite du renforcement d . la guerre sous-mariue et l'on a peur que 1 s pain hollandais 11e puisse plus passer lt r frontières. Une situation particulièremer " difficile est donc à la veille de se produire Il y a un an 12 févrici' 1916: Dans lei .^ct.e.w^d^.Diiins 1rs /Russe* occupent (c v'ill'Ogc. tCc ' Gafbo^ ■_ ncjyka. ? La iisette en ilhaps. Lo grand journal hollandais ,,De lijd" a donné, mardi dernier, le très intéressant article qui suit: On parle beaucoup de la disette, voire de la famine, qui rognerait en Allemagne. Qu'en est-il au juste? Il n'est pas douteux que nos voisins de l'Est ne souffrent des plus grandes privations. Ceux qui nous arrivent ici en portent généralement la preuve navrante sur leurs visages pâles ,et amaigris. Bien des Allemands que nous avons connus autrefois sont restés à peiue recon-naissables. Voici du reste la relation fidèlo d'un entretien que j'ai pu avoir avec quelques bons bourgeois do Dusseldorf, venus la semaine dernière visiter des parents hollandais. Nous ne vous le cachons pas, nous dirent-ils sans détour, c'est pour nous refairo un peu que nous passons quelques jours dans votre . pays hospitalier. On n'en mène pas large chez ^ nous. Les riches peuvent encore s'approvisionner assez convenablement, mais à quel prix ! Quant aux classes moyennes, leur ordinaire est plus que mince. Une demi-livre de pain et autant do pommes de terre par têto et par jour, voilà nos plats de résistance. Pas plus do confiture sur nos tartines que de graisse ou de beurre, dont on reçoit à peine 50 gr. par per-# sonne et semaine. Pour achever le dîner nous avons de la choucroutte et dos choux raves, ceux-ci encore à discrétion. Mai.-, qu'y a-t-il dans des choux raves accommodés au maigre? . En fait de viande, nous ne recevons qu'une demi-once, toujours par personne et semaine. — Le pain est-il assez bon, au moins?, — Oui, parce que la faim l'assaisonne. — Et votre table n'est pas mieux servie que cela? — Non, à moins d'y mettre le prix qui monte de jour en jour. Et encore 1 Les boucheries sont le plus souvent fermées. Beaucoup d'autres magasins de comestibles "sont Için d'être toujours ouverts. Il n'y a que les gens vraiment riches qui puissent, presque au poids de l'or, jouir de l'aisance d'autrefois. D'ailleurs bien des articles, même fort chers, tels le beurre et le lait, ne sont plus guère nutritifs tant on les falsifie. — Si les bourgeois on sont là, quo faut-il donc penser des ouvriers? — Leur régime est à peu près le nôtre. Les classes moyennes et inférieures vivent en quelque sorte sous le niveau commun de la disette. Il y a même beaucoup d'ouvriers dont la ration do pain est plus forte, à raison do leur travail, au grand avantage du ménage tout entier. La fraude leur fournit d'ailleurs plus aisément qu'à nous un supplément do lard ou ■ de graisse. . Il y a aussi les cuisines populaires, qui rendent d'inappréciables services ; non qu'on y mange sensiblement plus ou mieux ; mais. elles sonWj^conomiques et, chose fort importante, elles dispensent de s'approvisionner soi-même. Les repas scolaires ne sont pas moins utiles. • Pour lo pi', les enfants du peuple peuvent dîner à l'école avec soupe, légumes ou orge et parfois un peu do viande, en un mot assez ' pour ne pas dépérir. — Et la boisson? Du thé, ou quelque succédané du café. Plus guère de bière, si ce n'est à l'estaminet, et à raison d© 40 pf. le verre. ; — La situation de Dusseldorf est-elle aussi celle do tout le pays rhénan ? — Beaucoup dépend do l'intelligence, de !a prévoyance et de l'activité des bourgmestres. ■ Les différentes localités sont donc mieux appro-1 visionnées les unes que les autres. Puis telle région est plus productive que telle autre aussi. Quant à s'entr'aider, on ne saurait pas y - . songer. C'est nécessairement le régime du tire;s • 1 vous d'affaire. Chacun pour soi et Dieu pour tous. C'est ainsi qu'il peut y avoir abondance ■ j relative de certains articles parmi la population j aisée de Dusseldorf, et au contraire disette à ; Osterath, bourg voisin, ou inversement. — Et comment la population supporte-t-eile * cet état de choses? — La plupart s'y résigne par aniour pour la patrie et dans l'espoir de la victoiro finale. 5 D'autres en ont décidément assez et demandent la paix à tout prix. Que nous fait, disent-ils, - do devenir Anglais ou Français, pourvu que ce soit fini? Inutile d'ajouter quo la masse jalouse grandement les privilégiés, do^t la bonne mine 1 et la santé florissante insultent à la détresse 5 générale. On en veut très fort aussi aux paysans * qui font fortune en no laissant manquer do rien ï ceux qui savent payer. On parle beaucoup d'accaparement ot do hontepcc* spéculations sur la misère publique. Si la police était moins forte, eu ferait un mauvais parti à ceux qui passeno pour s'en rendre coupables. — Et n'y a-t-i'i jamais d'émeutes? — Guère, à proprement- parler, au moim - à Dusseldorf et à Cologne. Mais il n'en est pas e de même, paraît-il, à Berlin, par oxemple, où 2 le peuple, affamé et exaspéré, n'est tenu en respect que par la force des armes. On est très t monté partout contre les jeunes soldats,. ,,.lu-l- gendwenr, Soldaten-Knabe", qui, à la. diffé-s ronce de leurs aînés, ne refusènt pa6 de tirer t sur les foules en révolte. Ce n'est pas à dire que les cortèges de la faim soient rares dans t les villes rhénanes ; mais les excès sont aisé-e ment réprimés. Un jour cependant le sang a faillit couler à Dusseldorf. Heureusement le s bourgmestre réussit enfin à calmer les esprits-et tout rentra dans l'ordre sans répression, sanglante. En résumé, me permis-je de demander à la a fin de l'entretien, peut-on dire que'la famine règne en Allemagne? La réponse fut hésitante . et peu catégorique: Non, mais nous ne somme» pas nourris. -Seuls nos soldats au front. 0 notamment à l'Ouest, ceux-là du moins qui sont e dans la ligne de feu, ont encore le nécessaire, e ils trouvent même moyen d'envoyer à leurs e familles des vivres provenant, à co qu'ils écri-e vent de navires hollandais ou autres neutres, s arrivés à Zeebrugge. Mais à quoi bon vouloir io cacher? Tout le pays rhénan, autrefois si prospère, des villes comme Dusseldorf, Colo-gne, etc., qui avant la guerre auraient pu met-, tre dans leurs armes une corne d'abondance, n'en peuvent presque plus. Partout on aspire ardemment à la paix. Toutefois. acheyîM>-on en se redressant, nous ne sommes pas vaincus pour cela. La force militaire de l'Allemagne n'es:, 6 pas brisée. Nous ne manquons pas de soldats. '- Voyez comme nos frontières sont fortifiées près ■ d'ici'et .quelle,a;rnjéei|iQ.us-fa\^ns.ipu ymassoi*

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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