L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1317 0
13 October 1915
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1915, 13 October. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 04 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/g73707xs81/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

jsre ÏV®. 335 ts cents (ÎO Centimes) Mercredi! 13 octobre 1915 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force •lotarssaS Q3.uotidien «Ha matin paraissant à Amsterdam, Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées _u bureau de rédaction: Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Cheî: Gustave Jaspaers. « , _ ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: ^ Renë Chambrj, Emile Painparé. Poilr les annonces, abonnemetits et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z. Voortourgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollande fl. 1.50 car maïs. Etranger H.2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Flamands et Wallons J'ai reçu plusieurs lettres, où l'on me demandait ' 6i je n'avais rien à dire au sujet des observations de Monsieur J. D. sur mon article : unité de race des Flamands et Wallons. J'ai répondu chàque fois que j'avais bien quelque chose à dire, mais que Jeux valait éviter en ce moment toute question irritante. Voici une nouvelle lettre vraie mise en demeure- où l'on me reproche de faire bon'marché de l'honneur des'Flamands. On m'y fait remarquer aussi que ce n'est pas le moyen d'achever l'oubli je tout ce qui a pu nous diviser. U en est bien quelque chose et je ne veux pis me dérober plus longtemps. ' Je ne reviendrai pas sur la question , de race. C'est là un terrain essentiellement mobile, du sable mouvant ; et à*la distance de seize à plus de vingt siècles il est malaisé de démêler les fluctuations des peuples qui se sont succédés ou plutôt compénétrés sur notre sol. D'ailleurs une race historique n'est pas toujours une race ethnique. Les I historiens d'autrefois, moins documentés que ceux d'aujourd'hui, donnaient aux peuples le nom de la race dont ils leur semblaient se rapprocher davantage. Et que d'erreurs ils ont pu commettre en cela ! Aussi bien nous se sommes pas loin d'être d'accord. M. J. D. reconnaît que, si nous sommes partis de deux races différentes, nous n'en faisons.plus qu'une seule. Il 1 va jusqu'à dire que, à un certain point de vue, Flamands et Wallons sont également celto-germains. Il n'en faut pas davantage pour énerver le grand argument en faveur de la séparation administrative. Cela me suffit. Je voudrais cependant ajouter qu'il fut une époque ou les ancêtres des Wallons ont parlé tudesque aussi bien que les nôtres. Le nom de langue franqut a signifié d'abord l'idiome germanique en usage sous Charle-ritagne et ensuite la langue romane qui est devenue le français. Pourquoi faut-il que M. J. D. retire d'une main ce qu'il donne de l'autre? Bien que fusionnés, de son aveu, en une seule et même race, nous différerions encore profondément. Les caractères anthropologiques font là pour le prouver. Il y a d'abord les caractères physiologiques. Avcuerai-je qu'ils me laissent assez sceptique ? ,,U en est d'eux, pour peu qu'on I s'écarte de ce qu'ils ont de général et do bien accusé, comme des chiffres, disait M. •Broca, le célèbre anthropologiste français. On leur fait dire tout ce qu'on veut. Et comment trouver ces caractères généraux et bien- accusés dans des populations mêlées et métissées à l'infini?" Un auH-e anthropologiste français, dont le nom m'échappe, lui a singulièrement donné raison, sans le vouloir. Au bout d'une étude 6ar la race "wallonne il arrive à cette conclusion déconcertante qu'elle se rattache plutôt aux Celtes qu'aux Gaulois, alors qu'on s'accordait assez généralement à voir dans Gaulois le nom vulgaire des Celtes. Je n'insiste pas, c'est affaire aux spécialistes. Mais où je ne puis pas être aussi coulant, c'est lorsqu'il s'agit des caractères moraux.-M. J. D. ne ménage pas les Flamands, ces ,,Germains améliorés". Je ne relèverai pas les termes dans lesquels il ceqtfisse les traits, d'après -lui caractéristiques, des Flamands. Us ne sont pas empreints de la délicatesse française. Encore Flamand, je ne me les permettrais pas. ^lais passons ! Je ne veux pas envenimer la question. U fait un parallèle, qui revient à dira que le Wallon est moins religieux, mais en" revanche plus ouvert, plus aimable, moins violent, moins intéressé et plus loyal pu affaires. M. J. D. en est-il bien sûr? Tout cela est si vite dit! A généraliser ainsi, on risque fort de se fourvoyer. , Le Flamand serait plus intéressé et moins honnête en affaires. C'est la première fois de ma vie que je l'ai entendu dire et cependant je suis septuagénaire. Fils de commerçant, j'ai été en rapport avec une foule de commerçants et d'industriels wallons, qui, malgré eus, en auraient bien laissé échapper quelque plainte. Ce que j'ai entendu dire parfois, c'est que le Flamand est moins ouvert et plus violent. Qu'en pays agricole on soit plue timide qu'en pays industriel, rien de plus naturel. Mais le paysan ardennais ou namu-rois e6t-il moins défiant, moins cauteleux, moins madré que le paysan flamand? Et 1 ouvrier gantois y va-t-il plus à quatre chemins que l'ouvrier liégeois? f< Quant à la violence et à ,,l'habitude dt jouer du couteau", les longues pennes du pays de Charleroi et du Borinage étaient-tous Flamands par hasard ? Pour ma part, j'ai longtemps passé mes vacances s Cugnon s/Semois. Que de fois j'y ai entendu parler de villages voisins, héréditairement ennemis, dont les jeunes gars se rencontraient volontiers à main armée ! Depuis lors je villégiature entre Namur et Dinant. Y 11 'y est pas rare du tout que les parties dQ quilles et les beuveries y dégénèrent ei: rixes sanglantes. Quant à l'amabilité, il y a Wallons et Wallons, comme il y a Flamands et Flamands. ^ M. J. D. trouve-t-il l'Ardennais P|us aimable que le Campinois, le West-jVaniand. avec son doux parler et sa distinc-l°n native plus bourru que le Condrusien ^ifekjji^on j Qu/jl y prenne srardç ! ou Liégeois. En général il faut b&aucoup rabattre de la différence prétendue de caractère entre Wallons et Flamands. J'ai été en relation avec nombre de professeurs d'humanité, qui ont enseigné, comme moi, en Flandre et en Wallonie. Nous nous sommes demandé souvent ce qui en était de cette différence, et nous étions d'accord à trouver que nous lie nous en apercevions guère. Je changeais de collège comme de chambre, me disait encore dernièrement l'un d'entre eux. Les élèves de. même condition sont sensiblement les mêmes partout. Us ont les mêmes qualités et les mêmes défauts. C'est l'éducation qui fait la grande différence. Reste le tempérament du Flamand, plus religieux que celui du Wallon. Ici je réponds par un ner/o catégorique et je suis absolument sur mou terrain. M. J. D. peut-il en dire autant? Je m'en suis déjà expliqué dans men premier article. Les contrées agricoles wallonnes sont-elles meins catholiques'que les flamandes? Et les populations industrielles flamandes le sont^elles plus que les wallonnes ? Attendez vingt à trente ans et notre pays noir limbourgeois no l'emportera plus beaucoup, hélas ! sous ce rapport sur nos autre pays noirs. U faudra du temps avant que la religion triomphe de la crise que l'intensité d'un travail fiévreux et absorbant, ainsi qu'une tfbp grande promiscuité, lui font subir à cette heure. Ce n'est pas, parce que Wallon, qu'on remplit moins ses devoirs religieux dans les vallées de la Sambre et de la Meuse que dans les plaines de la Lys et de l'Escaut, mais parce que houiller, métallurgiste ou verrier. Est-ce que la bourgeoisie et l'aristocratie sont moins picuse6, moins mystiques, si l'on veut, bien que le mot soit tout à fait impropre, à Liège et à Mom qu'à Gand ou Anvers? U faudrait ne pas connaître ces • villes pour le prétendre. Interrogez ces religieux prêcheurs, qui mis-sionnent de par la Belgique entière, tous vous diront la même chose: Flamands et Wallons sont également religieux dans 1s mesure où leur genre de vie et leur milieu favorise l'a pratique religieuse. Je crois pouvoir conclure qu'on ne saurait trop se défier de certaines appréciations toutes faites et courantes, où le préjugé populaire et le parti-pris ont la plue grande part. Celle que je combats est ur relent des préventions peu justifiées d'autrefois. Sans doute le mouvement de va et vient entre le6 deux parties du pays était oontinu. Qu'on ouvre de vieux indicateur!-et l'on marchera 'e surprise en surprise er voyant combien il se rencontre de noms français dans1 les villes flamandes et récipro quement de noms flamands dans les villec wallonnes. En 1830 l'usage était encore assez répandu d'un échange temporaire d'enfants, pour qu'ils connussent les deux langues; d'où nombre de mîfriage mixtes, s: je puis employer ici ce mot. Mais enfin, les communications étant moins faciles, étaieni aussi moins fréquentes et on était trôj porté à se juger sur l'écume qui débordait de part et d'autre. Aujourd'hui les derniè res barrières sont abaissées. Flamands ei Wallons communiquent entre eux comme Wallons et Wallons ou Flamands et Flamands. Nous avons appris à mieux encore nous connaître. Nous le savons maintenant, nous formons un tout homogène, que ce serait crime ou folie de vouloir scinder Je ne reviendrai plus sur os sujet. I est trop délicat. A Dieu ne plaise que nou: ressemblions même de loin à ces Grecs di Bas Empire, qui se divisaient à Constanti nople en factions rivales à propos d'une course .au cirque ou d'aune querelle de théo logie, pendant qne le bélier de l'Islam battait. en brèche les murs de leur» ville. Nou serons plus 6ages. 1/union fait la force. Ch. Heynssensi ■■ »--3usi '■ // y a un m! 1S octobre 1911/.: Le gouvernement belg quitte Ostendc. sur les navir.es alliés et vt s'installer au Havre, qui -devient 'provisoire vient son siège officiel: le Roi et la Rein restent au milieu des troupes belges. Occu pation d'Y près par 1rs alliés. Les ennemi occupent Bruges et Lille, m-ais perdent d\ ' terrain entre Arras et Albert, à Berry-au Bac et en Argonne. En Bosnie, au nord d Serajevo, un corps de 18,000 Autrichien est mis en déroute par les Serbes et les Mon ténégrins. Croix Rouge de Belgique Le personnel des chemins de fer, postes, télégraphes et téléphones de l'Etat belge, inscrit au comité de Bergcn-op-Zoom ... 5.62\ fl Idem, mois d'aoïît 7.50 " „ 'M. le Consul d'Italie à Amsterd. 10.00 }. Pour nos prisonniers de guerre , Le soldat Helg, vendeur de l',,Echo Belge", à ses frères, d'armes, prisonniers en Allemagne '. 2.62\fl Koppelpoort et amis 5.00 fl, M. Van Caulart 0.50 Cotoîvel (versement mensuel! $-00 *< En Belgique. A Bruxelles. Le gouvernement temporaire allemand a prolongé le moratorium jusqu'au 31- octobre 1915. * * * Arrêté allemand : L'arrêté du Roi des Belges du 3 août 1914 concernant le retrait des fonds déposés en banque reste en vigueur jusqu'au 31 octobre 1915 avec la restriction prescrite par l'arrêté du Roi des Belges du 6 août 1914 et l'extension ordonnée par l'arrêté du 23 septembre 1914 (no 4 du Bulletin officiel des lois et arrêtés pour le territoire belge occupé). * * * > Arrêté allemand concernant les peines applicables aux acheteurs et vendeurs qui dépassent les pris maxima. Quiconque, lorsqu'il s'agit de vivres, fourrages ou autres produits pour lesquels un pris maximum a été tixé. achète ou vend à un prix supérieur, ou bien offre ou demande un prix plus élevé, est passible d'une peine d'emprison-^nement (de police en correctionnelle) d'un an au plus ou d'une amende pouvant aller jusqu'à 10,000 marcs. Les deux peines pourront être réunies. En outre, la marchandise, objet de la contravention, pourra être confisquée. Les infractions prévues au présent arrêté seront jugées par les tribunaux ou les autorités militaires allemands. .f * yt Von Biesing nous avertit en sis articles de ceci : Art. 1er. Il est défendu de reproduire des cartes géo- f graphiques de tout genre, représentant la Belgique, T Allemagne. la France, l'Italie, VAutriche-Hongrie, la Russie, la Serbie et la Turquio ou des parties do ces pays, à l'échelle de 1: 100,000 ou au-dessous; il est de ' même défendu de fabriquer des cartes (quelle : qu'en soit l'échelle) donnant le relief des mêmes régions. » Art, 2. Tout commerce de gros ou de détail ayant pour objet les cartes mentionnées à l'art. 1er ou les clichés, etc. servant à leur reproduction, est interdit. Il est de même défendu de céder ou prêter ces cartes, ces clichés, etc. à titre onéreux ou gracieux. La présente interdiction ' n'est pas seulement applicable aux cartes, clichés, etc. qui se trouvent dans les librairies, imprimeries ou autres entreprises; elle s'applique aussi aux cartes, clichés, etc. qui sont en possession des particuliers. Art. 3. Les cartes, clichés, etc.. désignés à l'art. 1er, qui se trouvent da-^s les librairies, iuTprimeriea et autres entreprises sont saisis en vcftu du présent arrêté. Art. 4. Les chefs ou gérants des librairies, imprimeries ou* autres entreprises qui s'occupent de la reproduction ou de la vente des cartes doivent fairo savoir avant le 15 octobre 1915 au gouverneur ou au chef d'arrondissement compétent le nombre et le genre ^3es cartes, clichés, etc. soumis à la saisie, qui se trouvent en leur possession. Ces cartes, clichés, e^sc. sont mis sous scellés et conservés par les autorités militaires. Art. o. Quiconque enfreint l'interdiction mentionnée aux art. 1er et 2 ou, soit intentionnellement soit par négligence, ne fait pas à temps la déclaration prescrite à l'art. 4 ou fait une fausse déclaration, est passible d'une amende pouvant aller jusqu'à 10,000 marcs ou d'une peino d'emprisonnement d'une semaine à un an, à moins que les lois existantes ne prévoient l'application d'une peine plus élevée. Les deux peines pourront être réunies. En outre, les cartes, clichés, etc., pourront être confisqués. Art. 6. Les infractions au présent arrêté seront jugées par les tribunaux ou les autorités militaires.A Anvers. (D ' un de nos correspondants particuliers). La dernière séance du Conseil communal s'est tenue le 24 septembre sous la présidence de M. De Vos. J'y ai assisté pour me distraire un peu. Rien de bien palpitant à vous narrer. Je note la présenoe des éche-vins Albrecht, Cools. Desguin et Strauss et des conseillers Aalclers, Arents, Baelde, Bo;igers, Colbert, Delannoy, Goetsc'halck, Haezendonck, Hendricks, Langhor, Ranci ashe, Royers, Soeten, Steger, Strourn, Van Peborgh, Verrept et Weyler. Le petit Mélis (il ne grandira donc jamais ?) lit le procès-verbal de la séance précédente. } M.* Bougera, qui est un pur, est aussi un homme tenace. Il a déposé, il y a deux ans dit-il, une proposition visant les serveuses de bars. Or, on ne lui en a pas encore accusé réception. Avouez que c'est un peu fort. On a donc autre chose à faire? U paraît. Mais M. Cools s'excuse aussitôt. Notre grand argentier voit là un moyen de remplir sa caisse communale qui est bien vide. Aussi promet-il formellement au brave M. Bon-gers, qui attend depuis deux ans !, la réponse à sa proposition. U s'en occupera avant 1916. Heureusement, M. Bongers est encore jeune... C'est à cette même séance que M. Louis Franck — l'homme auquel 'on veut très sérieusement elever une statue —• fut choisi comme écbevin des Beaux-Arts. M. Randaxhe demanda à ses collègues de voter en faveur de M. Van Peborgh, le grand protecteur des chevaux et des chiens, une motion de remerciement et de reconnaissance "parce qu'il a si scrupuleusement rempli l'intérim des Beaux-Arts. Ce fut fait à l'unanimité. On Yota ÊUS.uitô savi I? nomination de Louis Franck: 21 oui et 2 bulletins blancs! Le Conseil éclate en applaudissements. M. De Vos, trè? rouge, est aussi très ému. Le petit Mélis (si petit à côté de M. Franck) introduit celui-ci que le bourgmestre félicite avec une chaleur qui exclut toute clarté dans l'éloquence. Mais quel brave homme cjue M. Jan De Vos. Comme on le sent convaincu et sincère. Quant au président de l'Intercommunale, il ne se sentait plus de joie. Le grand, travail qu'il a. entrepris l'a un peu fatigué, un peu vieilli, mais il porte encore beau. U prête serment, en flamand, frvec fermeté. Aussitôt M. de Vos de lui souhaiter beaucoup de chance et une bonne santé. C'est du moins ce que j'ai compris du coin de la salle que j'occupais, car la voix de M. De Vos est fluette et le brouhaha était grand. Du laïus court mais bon de Louis Franck j'ai noté: ,,Je n'ai ni recherché ni sollicité cette fonction. Je ne l'assumerai que par devcdr~. M- Franck s'est rendu compte qu'il était le seul qualifié pour occuper ce fauteuil scabinal. En quoi il n'a pas tort. Du reste de la séance, il n'y a rien à dire. Tout rouvre,, écoles et tribunaux. Comme je ne suis pas admis à la réouverture des établissements d'instruction et que, somme toute, la réouverture au palais de dame Thé-mi s présente plus d'intérêt pour vos lecteurs, je vous en toucherai deux mots. Presque tous les magistrats étaient au Palais, exceptions faites pour le juge Ivîols, qui a pris du service "dans l'armée comme volontaire, et le substitut du procureur du Roi Sweerts, qui réside à Londres. Us étaient désignés. peur présider, avec M. Maquinay, la sixième chambre. M. Marck est également à l'armée où il a conquis les galons d'adjudant et MM. Anthpnis, de Wilde, Goemaere et Laureys-sens sont restés à l'étranger. M. Frédéric Delvaux, le nouveau bâtonnier, est plus vert que jamais. Ce vieillard est étonnant d'allures, en vérité. Les discours d'ouverture eurent lieu , comme de coutume, mais on* remarquait dans .leur ordonnance une flamme patriotique très sincère.Le conseil de l'ordre fut composé ainsi ' qu'il'" suit: Mtres Boon, de. Gim-née, ele Gottal, Louis Franck, Jans, Lebon, Monheim, Levita, Rijckmans, Stoop, Sulzberger, Scholler, Valerius et* Van der Cruyssen. 4f * a Dimanche, à 5£ heures, un avion allié a survolé la ville, "jetant des drapeaux avec ces mots ,,Courage — 11 novembre". Que signifie cette date? C'est ce qu'on s'est demandé avec la curiosité que vous pouvez imaginer. Un drapeau, tombé dans un arbre, a été enlevé par un soldat allemand. On a hué celui-ci violemment. Cette visite amie a produit une émotion indicible et un. enthousiasme considérable en ville. A IL â © M ©. Les Allemands ont condamné à mort %t exécuté, dang les derniers jour d'août, un soldat alsacien qui faisait partie de l'armée allemande: Il avait dpnné. à plusieurs soldats français en traitement dans un hôpital de la ville l'occasion de s'enfuir en Hollande.* * # M. Stan. Lefranc, docteur en droit, a été condamné à 15 ans de prison. Les motifs de sa condamnation n'ont pas été publiés, mais il s'agit encore une fois d'un de ces ,,crimes" où ne cesse de s'affirmer, à la grande colère des envahisseurs, le patriotisme liégeois. Dans Ses FlîairadlreSs D'après le ,,Telegraaf", le grand quartier général allemand ne prolongera pas son séjour à Thielt. L'état-major s'occupe de choisir un endroit située plus à l'arrière. Les Allemands continuent à montrer une grande activité. U y a moins d'autes militaires depuis qu'il faut faire des économies de benzine. Dernièrement, un train ambulance de 36 wagons est arrivé à Gand, venant du front. Les Allemands ont reconnu leur défaite de Tahure. Mais comment ! Les affiches mentionnent une perte de 800 mètres de tranchées ! Sur leur défaite en Champagne, ils sont encore plus... discrets. Ils ent,avoué avoir perdu seulement 22 canons, au moment où ils se replièrent, disent-ils, par raison stratégique. ^ ^ Une nouvelle mesure publiée par voie d'affiches a causé quelqu'émotion parmi la population de Gand. A partir du 11 octobre, toute personne âgée de plus de 15 ans doit être pourvue d'une carte d'identité et l'on se demande si ce contrôle ne vise pas surtout les hommes qui pourraient être redevables de service militaire. Beaucoup supposent que les Allemands, au cas d'une retraite, tenteront d'emmener avec eux une masse de bourgeois qui, à l'arrivée des alliés, pourraient être exercés et versés dans les rangs de l'armée. * * * Les Allemands au delà de l'Escatit font-également preuve d'activité. Us ont construit un grand nombre de ponts. Lee soldats ne parlent plus de Calais et le mçt d'un militaire à propos de palais et schlossen ! s'écria-t-il. Après la paix, je voudrais bien voir Calais, car pendant la guerre, nous n'y arriverons jamais!" Beaucoup de soldats pensent de même. L'enthousiasme du début s'est évanoui, mais les Boches continuent à croire qu'ils garderont la Belgique. # * * Les autorités font tout le possible pour maintenir un bon moral parmi les troupes. A Thielt, celles-ci disposent de trois salles de récréation, notamment le local de l'Ami-citia, dont le patron M. Michotte a été poliment mis à la porte, celui d!u cercle catholique. Près du Collège, une autre salle a été construite. A titre de mesure d'économie, les autorités paient les soldes moitié en bons, moitié en argent. * * * Les officiers ont toujours leur casino installé chez M. Loontjens. Le fils de celui-ci, revenu de l'étranger, ne peut pas loger dans sa maison ! * * * Sur l'ordre du duc de Wurtemberg, la rue qui allait du quartier général au Casino a été repavée avec soin. * * * L'instituteur communal de Thielt est obligé de donner les cours dans sa maison, les Allemands ayant réquisitionné l'école. Il souffre évidemment du manque dç place. C'est pourquoi il est obligé d'appliquer souvent le demi-temps, afin de pouvoir instruire et les uns et les autres. Nos ennemis se sont servis, des bancs pc * faire du feu. * * w On paie 2.25 francs le litre de pétrole. Celui qui n'a pas de gaz, use de carbure. La consigne ne permet pas de rester dans les rues après 9 heures du Soir (heure belge). * * * On continue à emprisonner des bourgeois. M. B., âgé deJ 60 ans, a été jeté en prison parce qu'on trouva chez lui un vieux fusil rouillé, iuutilisable, vrai objet de musée. M. V., brasseur à Meulebeke, a été puni de dix jours de cachot pour .avoir refusé de donner une porte dont les Allemands prétendaient avoir besoin. On ignore pour quelles raisons M. Verk.... se trouve derrière les verrous. U y a beaucoup d'autres cas pareils à celui-ci. * * » Pour continuer leur chasse au cuivre, les Allemands ont visité en détail le tissage Maes, situé derrière la gare de Thielt. Ils ont fait enlever aussitôt tout le cuivre qui s'y trouvait. J * * * Dimanche dernier, les personnes qui se rendaient à la messe ont dû montrer leurs passeports ! Beaucoup d'entre elles n'en possédaient pas. On les frappa d'une amende de dix marks, pour celles qui purent payer. Les autres se virent octroyer trois jours de prison! Cependant, le lundi, l'autorité se ravisa et la punition fut levée. Et les ,,payeurs" de regretter leur geste, évidemment! Pour dix marks, ils auraient volontiers passé leur dimanche j,onder den to-ren".* * * * Dans la ville du grand quartier général, le premier petit Allemand vient de naître, La mère s'était rendue assez naïvement à la Kommandantur pour déclarer la naissance. Le père n'était-il pas un soldat allemand ? C'est pourquoi elîe réclama :un subside!. Mais on la tourna-en dérision et on la mit à la porte I * * -* Sauf chez quelques cabaretiers des environs immédiats de la ville, on ne prête aucune attention à ce que racontent les Allemands, e^ir la population est indignée des actes grossiers qui se commettent chez ces tenanciers prêts à tout faire. * * * Un soldat a eu tellement peur de devoir aller au front qu'il s'est pendu dans la boulangerie N. * * # * A ' Aerseele, la maison du docteur Van der Borght a reçu la visite indésirable de soldats, plus indésirables encore. Us avaient appris que le praticien avait enterré son coffre-fort dans le jardin. Aussitôt, ils l'ont déterré, fracturé, vidé. Ils ont eu l'impudence de remettre au garde-champêtre la police d'assurances du docteur. Ensuite, des femmes sont venu s'installer dans l'immeuble de M. Van der Borght et ont mis les robes qui se trouvaient dans les armoires, bu, chanté, etc. En un mot, sarabande et orgie. Finalement, les Boches évacuèrent entièrement la maison. Nous disons entièrement, car ils emportèrent les tables, fauteuils, canapés, piano, etc... Bref il's se conduisirent en Allemands! Pour |es petits ,,L'Echo Belge" du 7 courant mentionne que nos faïenciers français et belges vont s'occuper de la fabrication des têtes de poupées ; la manufacture de Sèvres lçui révèle ses procédés et met ses chefs de fabrication à leur -disposition.- •• Cette lecture fit naître en- mon esprit un embryon d'idée auquel -je n'attachai d'abord, aucune importance. Ce matin, j< feuilletais d'anciennes revues d'art, lorsque i mon attention fut attirée par un numére i du Studio/' de novembre. 1907, dans Içque ques. Voilà mon embryon d'idée qui se met à grandir, acquérant un tel développement, mon imagination aidant, que je ne peux m'empêcher de la soumettre à la compétence de personnes plus autorisées. Pourquoi, Belges, ne nous associerions-nous point à l'excellente intention dont Sèvres et autres faïenceries prennent l'initiative en fabriquant aussi des jouets nationaux en bois? St. Nicolas, Noël, Etrennes approchent à grands pas. Nos bambins ont tant vu verser de larmes et ont tant pleuré eux-mêmes, ces derniers temps, qu'il faut se hâter de les faire sourire ! Oh ! ils comprendront bien que St. Nicolas n'est pas riche quand c'est la guerre... mais, on ne peut tout de même pas laisser passer une cérémonie qui joue un rôle prépondérant dans leur jeune existence sans leur offrir une friandise, un joujou. D'autre part, l'on vante l'adresse, l'habileté rare de nos internés, s'occupa.nt à la construction d'une foule de menus travaux, dont il faut spécialement citer le3 mignonnes merveilles que leur imagination a le don de faire naître hors d'humbles caisses à cigares. Si, au lieu de ciseler des cadres, des coffrets, etc., ils employaient leur talent à dégrossir au couteau de petits blocs de bois, les transformant, non seulement en poupées, mais en objets de toutes, espèces, animaux, arbres, ustensiles de ménage lilliputiens, à l'aide desquels on pourrait constituer des intérieurs d'habitations, en miniature, des fermes, des bergeries.... Les découpeurs à la scie compléteraient les décors par l'édification de minuscules maisonnettes, barrières, clôtures, etc. — esécutant également les socles sur lesquels les sujets seraient collés, âécoupant même, dans des planchettes plus épaisses, des silhouettes de figurines variées. N'y aurait-il pas là, pour les créateurs, une source féconde en revenus? Le nécessaire de travail n'est pas œmpliqué ; la matière première, le bois, ne leur manquera pas! Joi-< gnez à cela un canif, quelques# couleurs, un pinceau, de la colle, du papier verré, et c'est tout!... J'ai la certitude que, de toutes parts, les commandes abonderont, non seulement parce qu'en achetant l'on contribuera à une oeuvre charitable, mais aussi parce que ces jouets revêtiront un cachet d'originalité et d'art qui leur donnera du prix, d'autant plus qu'ils seront de meilleurs. moyens intuitifs pour développer les facultés esthétiques chez les petiots que les poupées, étei> nellement connues, raides et guindées dans leur boîte, uniformément vêtues de robes de satin-coton, où la seule chose, remarquable tst le mauvais goût. La question de la toilette doit aussi nous intéresser. Ce sera l'oeuvre des femmes d'internés et autres, car, en cas de succès des premiers essais, il est certain que les réfugiés nécessiteux pourront se joindre aux autres travailleurs. Un appel à la générosité des philanthropes, merciers et marchands de tissus particulièrement, et l'on recevra des chiffons en quantités! Qu'en sortira-t-il?... Des robes des coi f fur 33, de coquets tabliers, pour parer de rustiques Ardennaùses et laitières flamandes, des botteresses de Liège, des nonnes de Bruges... Passant les frontières, nous aurons des Hollandaises aussi... puis, des Normandes, des Bretonnes, des Ar-lésiennes, sans oublier les Alsaciennes, ainsi que les robes • simples, tabliers blancs <?t brassards des infirmières de la Croix Rouge... Pour les petits garçons, ce seront toutes les catégories de pioupious belges, de poilus, de tommies.... et des Ecossais, des chasseurs alpins, des Bersagliefi, des Cosaques, des Algériens et des Hindous. Si- l'on désire demeurer dans le civil, no-fcs verrons défiler les types de Marken, les mineurs, les Provençaux, les paysans serbes, les moujiks, et tant... tant encore! Voilà de la besogne pour les deux sexes, l'un maniant le canif et la scie, l'autre l'aiguille.... Et voilà, surtout, de la joie... oh! combien... pour nos bébés!... Après avoir "fait un appel aux fournisseurs, l'on s'adressera aux artistes, qui enverront, .par masses, j'en ai la conviction, des dessins, les uns plus jolis que les autres, qué"Ton n'aura plus qu'à copier. Le projet présente une foule d'avantages en sus de ceux déjà mentionnés ; ce sont, entjre autres, les qualités de solidité, die bon marché, d'originalité de ces joujoux, leur grande facilité d'exécution. Et plus tard... (car ma pensée vole avec une rapidité inconcevable), les petits, de-i venus grands, conserveront avec un reli-; gieux respect ces jouets de 1',,époque terri-j ble"... Que de souvenirs' y seront attachés!... tristes... doux... héroïques... mais 1 précieux surtout ! i Puis, qui sait?.... Ce commerce prenant ' de l'extension, car dans le monde entier l'on voudra des ,,jouets belges", je ve>is déjà poindre le jour où cette idée, si soudainement née dans le cerveau d'une humbje patriote, deviendra le noyau germinal d'une future et» florissante industrie nationale.Emma Thlsrnessa, ÂVTST" Nous serions reconnaissants à nos abonnés qui reçoivent leur journal par la poste et dont l'abonnement expire le 15 octobre de bien < vouloir nous envoyer un mandat poste de ' fl. 1.50 en mentionnant sur le mandat poste: ! Renouvellement d'abonnement. «

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods