L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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11 November 1917
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s.n. 1917, 11 November. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 05 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/3775t3gz5d/
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4«me AlMiee IV°. ÏII4 et »S5 s cents Dinianche lî et iu*icis 12 novembre 1 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. 7~T7~~" lournal quotidien du matin paraissant en Hollaracfle vr Tfsgi wwawHawwe»» Belge est noire nom de Famille. ^ ~ ,T7T~T Adrescséps au Chef- Gustave Jasoaers. Abonnements: Hollande ft. 1.50 par mois. Étranger n. tf.wu par mois. . our io=> Toutes les lettres être adresse -s au Rédacteur en CtieI • , « .a ï^.„a« piA^-d militaires au front et les militaires internés en Hollande «S. 0.75 par mois payable bureau de rédaction: N. z. Y2ÎÎS- ~24°» (>om;fA de Rédaction-! par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. ^JVIS 1 Montagnes russes Je m'étais toujours demandé pourquoi oi avait cru devoir baptiser de- ce nom un-piste qui, par des hauts et des bas trop îap proches, se sert de ses victimes en les agitan à leur donner une imitation de mal de mer Je ne me le demande plus, à présent Komen, omen: le nom étaifc un présage. La montagne russe — qui n a de commuî avec celle de la Convention que sa piédi lection pour les violenœs — Semble mettr< même une perverse coquetterie a justiiie: jusqu'au bout son nom : elle crie très fort mais n'accouche que d'une misérable souris Elle va même à Mahomet : on fraterm» assez abondamment, en Russie, d'aprè l'agence télégraphique de Petrograde. ■ Oh ! pas à l'intérieur, ce serait trop beau œ serait „avilir l'idée en la rendant utile comme dit l'autre. Cette fraternisatioi interne étant urgente et indispensable, 1 est tout indique de la différer psqu a c qu'il 6oit trop tard. C'est au front, aveo les boches, que le» guerriers russes fraternisent. Ce n'est pas, comme on le pourrait croire à la façon des Trappistes. — Frère, il fam mourirl — Celle-là n'est bonne que pour 1< front occidental. Ces braves gens sesoucieu bion de la Trappe, pas même de l'attrape nigauds] Hais aussi, quel mot magique et quelh chose exquise, fraternité!. Malheur à l'en fant unique qui ne peut vérifier l'alexan drin fameux ,,un frère est un ami donn< par la nature", mais malheur cent fois pir< à celui qui, favorisé par le bonheur de pcs séder des fières, e6t assez aliéné pour se le aliéner et, lâchant la proie pour l'ombre vouloir les remplacer par les frères en clin quant, en simili, en toc, en ,,Made in Ger many" dénommés amis. Le cas fréquent cependant, ailleurs que dans Ss familles de peuples, et poui la même cause: cupidité, jalousie, envie L'inégalité des conditions fait les frere< ennemis. C'est pourquoi les coeurs généreux qu rêvent de faire d'un peuple une familh unie et affectueuse prêchent — diserts dan: le désert) — l'égalité avant la fraternité Mais quand ils sont en outre clairvoyants ils réclament d'abord, pour que n'importa quel bonheur soit possible, la liberté. El premier lieu. En Russie aussi : la liberté de se battn entre soi quand l'ennemi est aux portes, el de donner l'accolade au frère d'élection di peuple élu. C'est une impulsion irrésistible: la vois du sang? Car. le 6ang parle. Il crie, même Le prince Max Me Saxe, aumônier boclie a dit que celui de nos compatriotes que le: siens ont 6i complaisamment versé en Bel gique crie vengeance au ciel. Il est vrai que la Russie n'est pas le ciel 6i c'est le paradis des pauvres d'esprit im patients qui veulent leur royaume dans c< bas monde. Moi, je m'étais figuré, naïvement, que s la Belgique a été traitée comme un villag< nègre par des esclavagistes arabes, san: avoir d'autre titre bien précis à cette faveu: sans précédent que sa situation géogra phique, c'est précisément parce que la Rue sie ne voulait pas laisser écraser ni humilie le petit frère serbe, ce qui était son droi et son devoir. Mais, entre le petit frère serbe et elle, a y a, à présent, outre les verstes, les armee austro-bulgaro-turco-boches, qui l'en sépa ront. Et, dans son éperdu besoin de frater nité, le doux Russe fraternise avec ce qu'i trouve: l'art d'accommoder les verstes. Je m'étais aussi figuré, naïvement tou jours — aveo quelques autres? — que 1 ,,rouleau compresseur" agirait lentement mais sûrement. Il agit lentement, en effet mais c'est nous qu'il roule, et les boche qu'il comprime... sur son coeur. Et Kerensky, en suçant un bonbon pec toral, aurait dit en riant — en. 6e roulan presque: ,,la Russie est au bout de soi rouleau." Mais pas assez pour 6e roule: aux pieds des boches, mauvaise façon, pa raît-il, d'amasser de la mousse? Il est vrai que ce n'est pas ce qui manque là-bas: en font-ils assez, de la mousse, tou les avocassiers qui grisent de leurs sophismei une foule ignorante et éblouie. Naguère, le bon esprit moujik se conser vait dans l'alcool. C'est un régime malsain que la guerre a modifié — et ce n'est pas h seul. Sevré de vodka, le peuple affranchi le peuple dieu — les dieux ont soif — s'es goulûment enivré d'avccasseries et, faut de la boisson forte qui monte à la tête, s'es laissé monter ce qui lui en tient lieu pa des péroreurs de cabaret: des comités de tra vailleurs qui ne travaillent pas, de soldat qui ne gagnent pas leur solde, de matelot qui ne matent rien du tout. Est-cé parce qu'il est abstinent total qu'; s'abstient de tout devoir à présent, oe 00 peuple souverain, même de voir l'abîme o il court? Le moujik abruti par l'alcool était plaindre. Le moujik à jeun, abruti par le coll>3, est grotesque et odieux. Mais l'ilote de n'être plus ivre, n'en est pas moins rest ilot», pour ouvrir les bras aux dominateur boches faisant les bons apôtres. Il n'est pa plus séduisant de 6'être fourré du galon — paître aux grades? — et de parodier l'au torité, et l'ilote demeure, dans la carica ture de pilotes qui mènent au naufrage 1 navire dont ils se sont emparés. A moin qu'ils ne le laissent prendre, avant, par le corsaires riant sous cape et les embrassan pour mieux les étrangler en douceur. Il est beau, quand on est souffleté su une jowe, de tendre l'autre au baiser d'i paix... Car, pendant que les guerriers russes, ai front, ont celui — le froAt — d fraterniser aveo leurs aimables ennemis 1 wx& frèceg prison mors en boclv'2 -w quel ques-uns: un million et demi... — meurent J à petit feu, sous les tortures et les coups de ' schlague des bourreaux, dans les bagnes allemands.Quoi de plus émouvant que cet appel des délégués de cent médecins russes sortant de l'enfer de cette captivité, cri de détresse poignant de ceux qui ont ,,beaucoup vu, beaucoup entendu" et connaissent ,,le vrai prix et les buts de ces manifestations de fraternité."Quoi de plus suggestif que leur réquisitoire: ,, Voilà la Russie ressuscrtée ! Des esclaves d'hier vous êtes devenus aujourd'hui le peuple le plus libre du monde! Rappelez-vous alors ceux dont la vie dépend de la fantaisie des Allemands ! Souvenez-voiis de ceux qu'ils ont transformés en esclaves ! Ils attendent des secours de vous: leurs cris de détresse s'adressent à vous. Aidez-les donc, car ils se meurent! !! Sachez qu'il ne . s'agit pas de cas uniques de cruauté, mais de tout un système de tortures, de cruautés L raffinées qui sont appliquées à vos . frères: L coups de bâton et de baïonnette, suspension, 3 la chasse par des chiens, chaînes, submersion dans l'eau froide, froids assassinats. > Pas de torture que le gouvernement allemand n'ait autorisée envers les prisonniers, pas d'insultes que les soldats russes n'auront subies pendant leur captivité. ,,Au début est en vigueur tout un système calculé pour affaiblir, ruiner la santé par le moyen de la faim; ensuite, par une impitoyable exploitation du travail des prisonniers jusqu'à épuisement complet. Sachez que sans votre aide une partie seulement des prisonniers retournera, dont beaucoup estropiés à jamais. ,,Les Allemands, à part quelques exceptions, ne les considèrent pas comme des hommes, encore moins comme des frères: les prisonniers sont pour eux des* bêtes de somme. Les cimetières augmentent, les' tombes se multiplient ! Et ceux qui vivent encore vous tendent leurs bras desséchés, vous suppliant de les secourir, vous crient, exigent : Donnez-nous du pain ! ,,...Sachez et souvenez-vous, citoyens, que des centaines do milliers ont été assassinés et sont morts dans des souffrances inouïes, que un million et demi d'épaves humaines, qui auront tout enduré, vous demanderont compte de leur abandon." J'en passe, et des meilleures... Les médecins russes parviendront-ils à guérir leurs compatriotes, les -uns, de leur somnambulisme, les autres, de leur paralysie ? Des pointes de fea ne suffiraient pas, il y faudrait l'opération du trépan, par le fer du chirurgien Kornilof. La Russie est malade: elle a trop la langue chargée... à blanc, pas à balle. Et il s'impose ici de se rappeler le livre de Georges d'Esparbès ,,Briseur de fers" — un beau titre de circonstance — dans lequel incidemment l'on voit un général de la Révolution française exercer d'une main ferme, au cantonnement, son ancien métier de lan-gueyeur. (1) • La Révolution russe, qui a beaucoup d'orateurs malsains, a, elle aussi, mi urgent besoin d'un général bon langueyeur. Que St-Nicolas le lui donne, elle fera le reste. A. P. (1) Langeuyeur = individu chargé de lan- fueyer les porcs, c.-à-d. do visiter la langue e l'animal pour s'assurer s'il est sain ou s'il k est ladre. 1 ««s. : Le DubbeStje belge 1 Amsterdam, 10 novembre. Mon cher Bernard. 3 L'article paru dans l',,Echo Belge" en date ' du 14 octobre dernier sous le titre de ,,Un > million", et qui fut inspiré par le noble souci 3 de contribuer dans la mesure de vos moyens, que vous croyez trop limités alors qu'ils sont cependant puissants, au soulagement de ceux t, qui souffrent là-bas au delà des fils mortels, a l eu la portée que son contenu méritait. Et quelles en furent les causes? Sont-ce les sentiments altruistes et délicats que vous avez si bien exprimés, est-ce votre appel au public rédigé en termes si choisis que Sfculs votre » talent et votre bon coeur pouvaient les provo-3 quer, est-ce peut-être le but que le Dubbeltje 3 Belge se propose d'atteindre qui a été défini avec plus do clarté et de là mieux compris ? Nous ne le savons; mais vos lignes émouvantes ont eu pour notre oeuvre humanitaire des ' résultats inattendus, dont la philanthropie a trouvé aussitôt son compte. ' Le Dubbeltje Belge, pour pouvoir bientôt J inscrire son second million de piécettes, s'est 3 mis à solliciter depuis quelques jours la col-t laboration de firmes hollandaises dont la r situation dans le monde des affaires permet- - tait d'attendre un accueil sympathique. Et il s le fut certes. Nous n'avons pas frappé en vain 3 aux portes des directions et les souscriptions que nous avons recueillies à ce jour — qui i n'esi pas celui de la clôture — accusent déjà un chiffre de «.000 florins. Çet empressement à soutenir le comité natio-i nal de Secours et d'Alimentation démontre s que la neutralité politique n'a pas énervé la l} partialité généreuse et que la fleur de la pitié g a toujours Ses raoines dans le coeur du peuple ^ hollandais. Ce montant de 40,000 florins sera largement s dépassé. Il en dit long: il nous montre que les ~ gémissements lamentables de ceux dont la misère est atroce ont trouvé ici un écho bienvfil- - laut; il nous présage que nos nacrifices n'auront 3 pas été faits en vain; il nous répote que notre 3 cause est celle de la Justice et du Droit. 3 Notre reconnaissance envers tant de généreux donateurs hollandais devait être exprimée et nous nous croyons autorisés à le faire. Le ,,Dubbeltje Belge" n'est-il pas en effet un peu le banc d'épreuves de la charité et le ba-3 romèt^e de lu solidarité entre deux peuples? VeuKlez croire, mon cher Bernard, à nos 1 sentiments d'amitié^t de parfaite concordance 3 avec le programme patriotique que vous dé- , fendez vsi bieiu _ ,, . Juo Secretaire, Victor Defckers. ♦ En Belgique. Toussaint. (De notre correspondant particulier, de Bruxelles.) Quatrième anniversaire — déjà ! — de morts qui nous sont d'autant plus chers qu'ils sont tombés pour la défense du pays, morts dont nous lisons les noms sur les croix tombales et desquels nous ne saurons jamais rien des détails de leur vie ni de l'heure où ils perdirent la vie, — morts qui voisinent-dans nos cimetières, côte à côte, également honorés, également pleurés. Jamais la foule qui défila devant leurs tombes ne parut plus profondément émue parce que le culte de souvenir grandit à mesure que passent les années. Ce ne sont plus les détails familiers que les parents et les amis des défunts revoient à travers leurs larmes. L'homme simple est magnifié. Le soldat a remplacé l'image du civil. La mort l'a grandi et immortalisé, le'fusil à la main. C'est principalement vers le cimetière d'Evere que la foule se porta durant le jour de la Toussaint et le jour des Morts. L'aspect de la principale nécropole de la capitale est, 011 le sait, imposant. C'est là que reposent les héros de notre indépendance, courageux combattants de 1830. C'est là que les soldats français de 70, qui vinrent mourir des suites de leurs blessures sur notre terre hospitalière, dorment leur dernier sommeil près des Anglais de Waterloo: ,,Mortuorum Patria Memor" 1 Et tous les morts auxquels la Belgique est reconnaissante sent ensevelis également à Evere, le général Van der Smissen, qui illustra le nom belge au Mexique, — allié déjà à nos alliés d'aujourd'hui, ■— Van Campenhout, qui célébra la naissance de notre indépendance en des couplets qui n'ont pris ou repris lelir vraie signification que depuis le mois d'août 1914 — et tant d'auters tombés sur la terre d'Afrique pour la grandeur de la Patrie. ' Que de 00 ires nationales dans ce champ de repos où les soldats de la Grande Guerre dorment depuis quatre années du sommeil profond. Leurs tombes forment un rectangle hérissé de croix sur lesquelles sont accrochées les couronnes aux fleurs fraîches déposées par les soins de sqciétés patriotiques: ,,les Invalides de la Fraternelle", la ,,Sauvegarde du foyer de nos soldats", 1',,Adoption", -,,les Français à leurs compatriotes et à leurs amis morts pour leur Patrie" — inscription qui suggère au journal des frères Hutt cette insolence: ,,Singulière et fatale équivoque" ! Comme si l'on ne pouvait comprendre le sens de cotte phrase! Seuls Pierre Grimberghs et les Boches de la Kom-mandantur préposés aux relations avec la presse ont voulu y découvrir un sens qu'elle n'avait pas. Mais, venant d'ennemis, la critique n'a aucune importance et nul ne s'en émut, habitués que nous sommes à la campagne anti-belge de gens à tout faire ou à tout faire faire. Dis-moi qui tu hautes, dit le proverbe, je te dirai qui tu es— La ville de Bruxelles avait envoyé une couronne superbe qui prit place à côté de l'envoi de fleurs des élèves de l'Athénée Royal auxquels, très heureusement, 011 inculque le culte du Souvenir. Toutes les personnalités politiques tinrent — comme un devoir — à défiler devant les croix si simples où les noms de nos héros sont gravés. Elles sont une centaine et contribuent à renforcer le sentiment national ! Il n'est personne qui, venu au cimetière d'Evere pour honorer ses morts, n'eût pas voulu défiler, chapeau bas, devant les tombeaux de nos héros. Manifestation grandiose dans sa simplicité, poignanto et empoignante! Et-combien elle était belle et touchante à côté de la kolcssale mascarade allemande, avec musique en tête, avec discours et avec couronnes, dont chaque inscription est pour notre sentiment national comme un outrage: ,,Le gouvernement allemand à Bruxelles à ses soldats", ,,Le Coniit' de salut allemand", le ,,Deutsche Verband" et autres organisations où le soir — entre des verres de bière — on projette les mesures favorables au dépècement de notre patrie. Toutes les manifestations boches sont prétentieuses et lourdes, sans tact. Comme si nos ennemis ne pouvaient pas venir discrètement dans notre cimetière, recueillis et sombres et repentants, pour fleurir les sept cents tombes de soldats tués à la guerre après les massacres de Louvain et d'Aerschot. Mais il y a là une question de bienséance qu'il est très difficile — voire tout à fait inutile — d'exposer à des Boches. Tout est en eux brutalité et force massive. N'imaginèrent-ils pas une sorte de représentation, en plein cimetière, en l'honneur de ceux qui nous massacrèrent? Ces Barbares avaient, en effet, dressé un autel de sacrifice sur lequel ils brûlèrent des enoens que pailletaient d'or les fumées échappées de vases en onyx. Grotesque et lourde manifestation baroque qui ne peut plaire qu'à des Boches. N'auraient-ils pas dû se faire petits, essayer de passer inaper- , çus, jeter des fleurs sur les tombes de leurs morts sans cérémonial — parce qu'ils sont chez nous, qu'ils nous ont odieusement attaqués et que les leurs ont tué et massacré les nôtres ! Dans les cimetières de toutes les communes du Grand-Bruxelles: à Ixelles, Etterbeek, Laeken, St-Gilles, etc.-, une foule recueillie honora les tombes de nos soldats. A Ixelles — où elles sont les plus nombreuses — ce fut la cohue, un flot houleux qu'il fallut canaliser, des milliers et des milliers de visiteurs, — de pelerins est-on tenté d'écrire, ' — les bras chargés de fleurs. Journées douloureuses, mais nécessaires. Le patriotisme s'exalte à penser aux rudes combattants qui donnèrent leur vie au pays. Il faut, de temps à autre une manifestation du souvenir pour que nous puisions au fond de nous-mêmes 1^ force nécessaire à ' s rester forts et débordants d'espoir devant les tourmentes qui nous battent, mais qui — Dieu merci ! — ne nous ont pas abattus. A Bruxelles Un vol audacieux vient d'être commis à la gare de Tour et Taxis. La nature de la marchandise volée? Du cacao. La. valeur'i Deux cent mille* francs ! Le volé? Le Comité National de Secours et d'Alimentation. Les voleurs? Oh! ceux-là sont nombreux. Le complot fut tramé dans un petit café de Molenbeek tenu par Henri B... et dirigé par un nommé Raymond De B... Ces deux individus chargèrent les nommés J.-B. V..., Guillaume B..., R. Van O... et R... de chercher le cacao à la gare de Tour et Taxis où, payant d'audace, ils l'enlevèrent sane être dérangés. L'un d'eux était du reste un ancien camionneur de l'alimentation. La marchandise fut conduite dans un magasin de la rue du Frontispice où les mêmes individus, aidés de6 nommés B..., K..., S... et R..., la rechargèrent sur plusieurs camions et la conduisirent rue de Besme, à Koekel-berg, chez un nommé L'A..., chez lequel la police retrouva le tout. Les camions employés à l'effet de tous ces transports provenaient de chez M. Van C... Enfin, la police a arrêté deux individus nommés Van P... et P..., courtiers, qui étaient de connivence et s'étaient chargés de la vente du produit volé. Tous ces individus, à l'exception de Van C... le fournisseur des camions, L'A... et deux complices du second camionnage, ont été mis à la disposition du parquet. M. le juge d'instruction De Vos a lancé contre eux un mandat d'arrêt. Aucun des inculpés, à l'exception de l'ouvrier camionneur dont nous parlons au début, n'est employé à l'ali-meiitâtion.C'est grâce à l'activité déployée par MM. Gosraerd, officiel* de police à Laeken, Matu-zek, de Molenbeek, et- Dexterbille, de Kce- kelberg, que les voleurs ont été arrêtés. * * * On lit dans ,,La Belgique" de Bruxelles cet éloge funèbre de M. Auguste Rouvez: ,,Le distingué directeur au ministère des sciences' et des arts et l'écrivain de talent dont nous apprenons la mort sera vivement regretté, tant pour ses qualités personnelles que pour la largeur de vues avec lesquelles il remplissait s63 fonctions. Il s'est toujours montré accueillant aux écrivains belges, travaillant activement, soit à leur faire obtenir les subsides du gouvernement, soit à faire accepter leurs Oeuvres dans les nombreuses bibliothèques populaires du pays, sans aucun esprit d'école ni de parti. Les Bibliothèques populaires, leur enrichissement et leur extension, telle était la tâche à laquelle il s'était particulièrement dévoué. O11 sait que déjà avant 1914 leui chiffre était, en Belgique, de plus de 2000. C'est Auguste Rouvez qui conçut et réalisa l'idée du Salon littéraire de l'Exposition de Bruxelles. C'est lui qui organisa ce cycle de conférences mémorables, où défilèrent Verhaeren, Lemonnier, Gilkin, Eek-houd, parlant devant la famille royale et le monde officiel.' C'est encore lui qui forma le projet de fonder à Bruxelles un musée permanent de la littérature. C'est encore lui qui dirigea, avec Edmond Picard: l'enquête sur les moyens de faire naître et de soutenir la littérature dramatique en Belgique. Auguste Rouvez était un fonctionnaire très indépendant, rempli d'idées et d'initiative. Il avait conscience de son rôle dans un pays où le prestige littéraire est encore naissant'et remplissait avec distinction la délicate mission d'assurer un contact constant entre l'écrivain et le monde officiel. Avant son entrée au ministère, Auguste Rouvez avait été journaliste. Wallon d'En tre-Sambre-et-Meuse, il dirigea cependant, à Anvers, le journal ,,La Métropole" durant de longues années. C'est en 1905 qu'il avait quitté le journalisme pour entrer dans l'administration. Il avait gardé des relations avec ses anciens confrères, qu'il aimait à obliger. On doit, entre autres, à Auguste Rouvez, un roman satyrique: ,,Le Capi tôle". Il avait continué ses fonctions dan* ses bureaux transférés dans les locaux de la Bibliothèque royale. , C'était quelqu'un, et c'est une perte." * * * Au début de l'occupation de Bruxelle; un des avocats les plus connus de la vill< reçut un beau matin la désagréable visit< d'un officier prussien. — Monsieur, dit le Boche, vous avez peut être constaté la disparition d'un vase d* Chine qui figurait dans votre collection C'est moi qui l'ai pris. — Vous êtes homme cle goût, monsieur 1( lieutenant, il me manque en effet un ,,cloi sonné" de cent cinquante louis, mais votr< geste n'a rien que de très naturel. — C'était bien mon avis; mais figurez vous que le général a appris la chose et qu« ce vieux fou veut me faire passer en consei de guerre, d'où je sortirai avec quelque» mois de prison et la dégradation. Pour nu justifier, j'ai déclaré que vous m'aviez fai cadeau du vase en question et je voudrai: que vous ,disiez comme moi. — Vous êtes trop à votre place dans l'ar niée allemande pour que je pense à vous ei faire sortir; je• reconnaîtrai donc que j< vo.us ai donné le ,,cloisonné"... à conditioi que vous me» le rendiez... avant. Le vrai peut quelquefois n'être pas vrai semblable, car l'histoire est authentique tout extraordinaire que paraisse l'interven tion* d'un général boche qui interdit le vo à ses officiers. * * * Un service clq remise des marchandises domicile vient d'être inauguré par les maga sins de ravitaillement de St.-Josse-ten-Noode afin de procurer du travail aux chômeurs. Oi pourra, de la sorte, se faire remettre à domi cile pommes de terre et rutabagas moyennant fî un versement de 20 centimes par colis de cinq ^ kilos, avec augmentation de dix centimes par cinq kilos en plus ou fraction indivisible de cinq kilos. Au Braibear&t Tous les habitués de la forêt de Soignes connaissent la saison de6 beukenotjes, fruits des hêtres qu'on ramasse au commencement de l'automne. Nos Ketjes en sont très friands et ils trouvent de quoi emplir de grands sacs sous les futaies de l'admirable forêt qui se trouve aux portes mêmes de la capitale. Or, actuellement, les beukenotjes constituent un aliment des plus apprécié par la quantité d'huile et de fécule qu'elles ! contiennent. ' Des commerçants ingénieux, trop ingé- r,1 nieux peut-être, essayèrent d'en faire un - ^ficoédané de café en toréfiant les graines. 1° Les résultats ne furent pas encourageants et, ^ pour tout dire, ne sont pas à encourager, h. Mais, comme en en extrait une huile alimeai- ci taire d'excellente qualité dont la conserva- le tion est garantie, nos ennemis se sont jetés Ce tête baissée sur l'occasion qui se présentait s£ à leur faim. Ils fabriqueront l'huile dont g: ils ont tant besoin aveo nos beukenotjes et c( donneront la capsule en nourriture aux co- u chons qu'ils ne peuvent plus nourrir et qui ri sont, pour les Boches, un animal sacré, si C'est pourquoi, la saison étant revenue où d nos Ketjes en bandes tapageuses 6e répan- b dent dans la forêt de Soignes ou le Bois de E la Cambre, le gouverneur général von Fal- ^ kenhausen — qui 6e préoccupe en sa qualité ^ de successeur du mêle-tout von Bissing de toutes choses — a décidé de publier une or- p donnance relative à la détermination des j délais pour le battage des graines oléagineu- ^ ses, — ceci de façon à priver nos compatrio- u tes de ce petit fruit si utile actuellement à j leur alimentation. Trois articles composent ^ cette ordonnance. r Article 1er. — Les Présidents de l'Admi- y nistration civile sont autorisés à établir des ^ délais pour le- battage cles graines oléagi- ^ neuses et à consentir, directement ou par l'entremise de leurs mandataires, des exceptions à ces délais. Art. 2. — Quiconque n'aura pas observé P les délais de battage fixés conformément à ° l'article 1er sera puni, soit d'une amende ; pouvant atteindre 10,000 marks et d'un ^ emprisonnement de 6 mois au plus, soit d'une de ces deux peines. En outre, 011 pro- ^ nenoera la confiscation des graines non bat- "tl tues. ® Art. 3. — Les tribunaux et comman- " dants militaires allemands connaîtront des , 1 infractions au présent arrêté. j <1 Pour tout dire, nous ne pourrons plus 6( ramasser les fruits de nos arbres. Le régi- G me de liberté allemande. c' d Aia Pays Wallon v p Les déportations commencèrent vers le 20 g. octobre 1916 à Néchin et dans les communes ^ environnantes. Les 50 premiers furent envoyés à Jolimet, près do Berlaimont, et les autres à Lunéville. A Jolimet, les déportés devaient f' couper les arbres d'une grande forêt et les a charger ensuite sur des wagons. Certains c!e p cès héros civils sont- rentrés déjà les pieds gelés c] et enflés et ont pu, par contraste, apprécier la grandeur e't la valeur do leur sacrifice en p voyant le sort heureux réservé à ceux des leurs qui avaient signé. Ces loques humaines ont A pu voir à leur retour leurs camarades au ser- c vice de l'ennemi jouir d'un régime de faveur. -Du travail leur était procuré à proximité do f leur demeure. Quand la chose est pbssïbîe X des tramways vicinaux sont mis gratuitement à la disposition des travailleurs pour les con-duire "a l'ouvrage. Les salaires quotidiens va- j rient de 5 à fi marks. La besogne est facile au champ d'aviation do Pont-a Chin. Le champ c d'aviation est situé sur Ramegnics-Chin, le F long do la ligne do chemin do fer de Courtrai r à Mouseroh, et entre Templsuve et Froyennea. 1 Les travaux sont presque terminés et les 1: aéroplanes commencent à s'exercer. Pour co c' travail, des ouvriers viennent quotidiennement de Roubaix et do Aille. Malgré cela, malgré ccs larmes d'un côté et ce bonheur de l'autre, il n'y £ a pas un des déportes, jo vous l'assure, ,,qui voudrait changer sa misère contre les profits des bandits !" c Lo comité de ravitaillement est bien orga-, nisé sous la présidence de M. Duchatelot, bourg- f mestre. La maison de Mme veuve Jacques t abrite le magasin communal et celle do Mme ] Hoor le ravitaillement américain. La farine est distribuée chez M. le bourgmestre et le pain phez les boulangers Marquette et Fiévct et chez Trenteseaux pour évacués. Il existe un magasin de ravitaillement spécial pour les éva- 2 eues chez M. Albert Leruste. La ration de pain 1 1 et de pommes de terre est do 200 grammes par c ' jour. Chaque pérsonne dispose de 100 grammes ( ■ do viando par semaine. Le savon et l'huile c manquent. Le café se vend 2-6 francs le kilo, le sucre 12 francs le kilo — quand on en trouve. ' » Fauto do pétrole, les habitants s'éclairent au 1 carbure, mais le plus souvent en faisant brûler 1 du saindoux. 1 Le comité de secours est présidé par M. Du-5 chatelet. Los chômeurs Touchent 3 fr. par se- ( maine, 1 fr. 50 pour la femme et 50 centimes \ > par enfant. L'Oeuvre de la Goutte de Lait offre aux mè- c res et aux jeunes enfants des aliments spéciaux, i ! tels que du lait, de la phosphatine pour les ^ [ | tout petits et du lait et de la cérèaline (ou riz) -l pour les autres jusque 3 ans. L'oeuvre do la s • Soupe populaire était en formation en mars l 5 1917. . , s Malgré tout la population ne se plaint pas. ^ » La confiance reste inébranlable. c * * * ^ On signale de nombreux cas de tyyhus aux 1 environs de Liège. j —. ■ — 1 1 1 H y a m an \ 11 novembre 1916. — Les Russes oeextr * 1 pent Topol et Gladar, sur la rive droite du ^ Danube. 12 novembre 1916. — Les Français rêoe- ( 1 cupent totalement SailUsel (Somme). c Les Serbes, dans la boucle du Tcherna, 1 ^ s'emparent du massif du CuJce et du village ï \ . j de Polok. ÂFÊ DE PARIS - Amsterdam 11—13 Reguliersbreestraat — Téï. 9820 N. recommande son dîner exquis du dimanche 11 nov. -"j". Au Maroc français. Casablanca Le receveur de l'enregistrement, dont r,quante hasards, au cours de vingt-qua-e mois de guerre, avaient fait un lieu teint de réserve, blessé trois fois et décoré ? la croix de guerre, en arrivant à Casa-anca par ce beau jour d'août 1916. crut 'couvrir à la fois l'Orient et l'Afrique, art marocain, le pittoresque, la couleur cale et le bruit; d'abord, tandis que le ansat piquait droit sur la côte, la ville anche au loin jetée comme un sac de su-e en morceaux tout autour do la rade ; bateau à peine arrête, sur les lourdes bar-isses arrivant a la file des moricauds, des cripant6, avec des vestes vecrt-pomme, :oseille, jaune ou pistache, qui hurlaient >mme des possédés pour saisir une caisse, îe malle, le moindre bout de filin; à l'ar-ère d'une chaloupe, un quartier-maître riégalais, superbe statue noire enfermée >ns des vêtements de toile immaculée, de->ut, accroché, arc-bouté à sa barre et pre-int tour à tour des poses de danseur ou 'athlète; puis, après le petit voyage en iroasse où les dames sensibles laissent voir t faiblesse de leur estomac, les porteurs snié6 à coups de filin par un garde zélé; ?ux mauresques, un enfant perdu dans un Limous capucine et qui marche comité 11e petite cloche sur le boulevard, il y a là 3 quoi enthousiasmer un provincial de rance, qui, l'an passé, lisait le ,,Conqué-int" de Nolly dans un po6te souterrain de ArtoiSj au milieu de6 rats gris et de la boue quide, nourrissant dans son coeur un fa->uclie désir de liberté et de soleil. Le lieutenant Receveur de l'Enregistraient est parti de Casablanca: il a passé rès d'un an dans le bled : il a vu Meknès, i les ruines ne manquent pas, Fez, où 011 cuit en été et qui est un monde dans 5 monde nouveau qu'est le Maroc ; il a vu !asbah Tadla, que Dante a omis dans ses ^rcles de l'enfer, Oued Zem, qui rendrait 'iste même un humoriste américain; il a îtendu l'eau tomber sur sa tente durant ?s heures, l'hiver ; il a crevé de froid dans Atlas: le lieutenant-receveur a bouffo uelques-uns des quintaux de poussière qui ) promènent quotidiennement entre le uéliz et Marrakech ; et le voilà qui des-înd d'auto fin juillet 1917, sur la plac3 e France. Il va à l'Ihôtel, il constate que eau coule toujours dans les baignoires ar des systèmes de robinets et de tuyaux Dlendidement modernes, qu'il y a des lits ressorts, des moustiquaires blanches. Il )rt, .il boit de la bière, il voit des jeunes ïmmes passer, rieuses, au bras de leurs moureux ou de leurs maris (elles ont des cches, cette année, pour mettre des agen-as et arriver à l'heure aux rendez-vous); 5 lieutenant voit des magasins, des man-equins, des pâtissiers, des épiciers ; il chcte des livres, des ciseaux, des boîtes de irage, du savon, un onglier et trois rasoirs - tout ce que la vendeuse lui offre, *n-in, car elle a de si -jolis cheveux blonds. ret lieutenant revit dans la civilisation. Et c'est bien cela qu'est Casablanca pour sut le Maroc : le lieu cle repœ, de délices, 1 plage où l'on prend des portos en regarant, les enfants, le3 beaux enfants euro-ée'ns bien portants, aux grands yeux igno-ants et si clair3... Pour le trafiquant, le mitai re, pour le petit entrepreneur, le contre-laître, pour celui qui construisait des ponts u futur chemin de fer, pour celui qui a marché la route, qui est une piste de ierres ou de sable mouvant, voilà le Parais, l'Eden, et ce n'est pas sans raison que b nom d'un café do Casablanca est passé ans 1e langage courant du bledard : — Tu préférerais être assis à l'Alham->ra, dit-on au monsieur qui rouspète en langeant, assis sur un parpaing, sa mil-ième sardine à l'huile de l'année. Autrefois, vers 1908 et 1809, lorsque les lilitaires qui tenaient nos postes de la îhacuia venaient en permission à Casa, ils pportaient un sac de douros, qui était \ seule monnaie connue de3 indigènes et es trafiquants. Tout cela est bien changé : Casablanca est une ville élégante, moderne, ù l'on trouve des gens d'esprit, qui sont larfois en même temps des gens d'affaire. >n y lit, on y vit une vie de société qui Jstraifc un moment les vieux sauvages que ious sommes devenus depuis la guerre. Et c'est ce qui m'enchante le plus à Casablanca, que ce vivant témoignage de 1 activité, de l'audace française: il y , dix ans 45.000 habitants, aujourd'hui 7.000 et plus. Nous n'avons rien fait «de nieux en France, depuis 1907 jusqu'à la ilaine, que ce Casablanca qui n'esji pas eulement une ville de flibustiers semblables , ceux qu'à dépeints Nolly dans 6on roman i vivant et si pittoresque, mais encore une ille où d'honnêtes Français ont 6U édifier es fortunes en augmentant la richesse pu-«lique de la France. Si l'on me parle jamais, à l'étranger, de 1 prétendue faiblesse des Français et de eur incapacité à produire et à créer des ndustries, un commerce, une ville, je répondrai : ,,Casablanca. Allez à Cacablanca. fous y verrez des hommes d'action, des emmes qui se portent bien et qui font de olides moutards. Car richesse, audace et écondité vont de pair. Si dans toutes Ua illes de France on travaillait comme à Casablanca, dans vingt ans nous serions inquante millions de Français, il y aurait Qoing de pauvres et l'on ne s'embêterait >ae.'' «enry tSugard,

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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