L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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17 November 1915
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s.n. 1915, 17 November. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 02 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/1v5bc3tt7r/
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/geni» Annc« W°. 39Q S cents CIO Centimes) Mercredi 17 novembre 1915 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, Journal quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent Ôtre adressées au bureau de rédaction: JV. 35. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797, Rédactei' en Chef : Gustave Jaspaers. „ , . „, . ( Charles Bernard, Charles Herhiet," Comité de Rédaction: ( „ , . ' , I René Chambry, Emile Palnparé. rour ces annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements) Hollandefl. I.SO par mois. Etrangerfl.2.G0par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 20 cents la ligne. Rik Wouters Rik Wouters expose une série de dessins et d'aquar&lles au cabinet des estampes du Eijksmuseum. Ç'a été, pour nous, le motif d'une promenade parmi les Rembrandt et les Vermeer, les Van der Helst et le6 Frans i Hais, amis, guides, .phares aurait dit Baudelaire, si près de nous, hélas ! depuis plu6 d'un an si loin de notre pensée. Ils sont * là, dans leurs cadres sévères d'ébène ou s. d'or, prestigieux et# fascinants, recélant en eux tout un passé magnifique et profond, < non point des ombres mais l'aîné vivante f d'une race, immortels. Eux seul6 ont le 1 pouvoir d'accaparer notre pensée, de nous s tirer èn quelque sorte hors de nous-mêmes s dans ce domaine de la contemplation pure l où tout le reste s'efface et meurt. Voisinage inquiétant. Mais comme Rik J Wouters le supporte! Il n'est pas un c irt-i6te dont nous suivions, naguère, le dé- , reloppement avec plus de curieuse sympathie et d'ardente admiration. Ce jeune , bomme est de la grande lignée. Il a cette ' fécondité caractéristique du génie pour qui j'est un besoin continuel, nous ne dirons Das de produire, mais de, créer sans cesse, . le se débarrasser des images que la vue du . inonde aocumule en lui. Il n'est point non plus hypnotysé par un sujet, préoccupé 1 l'un genre, d'une spécialité. Et n'est-ce point une chose étonnante en cette époque )ù l'homme se réduit à n'être pljjs qu'un ipéciadiste, à faire fonction d'un simple * rouage au lieu d'être celui qui dirige, qui iomine la machine entière? Rien n'est plus néfaste pour l'art, d'essence synthétique, que cet. esprit d'analyse à outrance. Et parmi tant de paysagistes, de portraitistes, de genristes, d'animaliers et de fabricants de natures mortes .quelle joie, quel orgueil aussi, pour nous, de découvrir un artiste! * On songe tout de suite aux plus grands de la Renaissance, à ceux qui, exprimant tout, ^'exprimaient si magnifiquement eux-mêmes, et qui, maîtres dans leur art, 6e eer-vaient indifférement du pinceau, de ^ l'ébauchoir ou du burin. Sculpteur et peintre, Rik Wouters expri-lie la vie. Ce modernisme aigu qu'on découvre en lui, cet impressionnisme dans un ^ ens que je voudrais débarrassé de la signifi-;ation d'école qui s'est attachée à ce vocable, ju'est-ce autrement que le sens de la vie endu visible, c'est-à-dire vibrant, dans une leuvre d'art. Sans doute telle danseuse du culpteur Rik Wouters, ivre de tourner f :omme à l'unisson du rythme qui emporte £ es mondes, ne ressemblait point aux c œuvres correctes et froides, signées d'aca- | lémiciens illustres ou de dociles élèves, qui i 'environnaient dans tel salon où nous la I J ;îmee exposée. Non, et de pseudo-connais- ] ;eurs passaient à côté, les uns avec dédain, ] :e qui est un signe de parti pris, les autres ivec étonnement, ce qui est déjà uqi signe 1 d'admiration. Mais cette danseuse, à plus c île deux mille ans d'intervalle, x rejoignait 1 immédiatement le petit Faune en marbre * ju'on voit aux Offices de Florence, le petit t Faune dansant que des centaines de généra-ions n'ont pu contempler -§ans être empor- d iées de la griserie heureuse qui berçait les p îommes à l'aurore des âges. t Rik; Wouters, peintre, est un virtuose d le la couleur. Pour lui la couleur est insé->arable de la lumière. N'est-ce pas_ la lu- c nière qui crée la couleur, le soleil sans ^ equel, a dit un poète, les choses ne seraient j->as oe qu'elleg sont. La couleur de Rik t Vouters est étonnamment tranparente, elle et faite, non pas avec de la matière, mais 1' ;vec des jeux de lumière et d'ombre, elle f st pour lep yeux une caresse et sa vue crée J Ln enchantement au fond de nous. e Nous goûtons devant une toile de Rik c Vouters un plaisir complet. C'est^ parce [ue ce plaisir ne procède pas seulement des a ens mais parce qu'il partioipe également i le l'esprit. Et celui-ci n'est satisfait F [ue parce que Rik Wouters, comme r ous les artistes qui visent à la grandeur et r k l'universalité, a le culte de la forme. Non D >oint que, chez lui, cette forme soit le con- 0 our inaxpressif et sec où des pions d'aca- t lémie ont réduit cette notion à. la mesure Vesprits réduits et mesquins. Et c'est ici a jue nous revenons aux dessins à l'encre de d ihine et aux aquarelles qu'on voit exposées f iu Ryksmuseum. Quelques traits, mais * l'une telle mesure, d'une telle justesse, et rj i frémissants aussi, que toute la forme, la ^ orme divine, se dégage et s'éclaire comme ^ e corps de l'Anadyomène sortant de r onde. ^ ' Voici une femme couchée, voilà une fern- a ne au tub, prétexte d'une étude de nu, plusieurs autres. Ebauches rapides? Non, étu-les raffinées où l'artiste à force d'analyse i su dégager la synthèse et où joue tout l'admirable et secret mécanisme du corps humain. Il y a là une ressemblance, une parerfté avec les esquisses 8e Rodin et de e Michel-Ange. Devant ce jeune homme si i merveilleusement doué on ne craint pas de t prononcer les plus grands noms. 6 C'est un des nôtres. En ce moment il ne nous déplaît pas de rappeler que celui-là (> aussi ne fut qu'un soldat de la justice et du * droit, un soldat b&lge. Cette magnifique 0 ôt puissante individualité, nous la retrou- { vons sous l'anonymat de l'uniforme. Et î loin de la rabaisser, cette humilité, qui est 7-la forme du plus noble orgueil, achève de i b grandir. Le soldat Rik Wouters, main- r tenant qu'il est condamné à l'inaction, e9t £ redevenu l'artiste Rik Wouters. Et ainsi il » ïpntjnue de servir son pa^s. s r,ha» les Bernard. o Pour nos soldats au front St Nicolas9 Noël et Etrennos Voici urne lettre que nous vêtions de ecevoir: léonsieur le Rédacteur, Puis-je vous prier de bien vouloir accep- * er notre très modeste obole à nos chers et i braves soldats? c C'est en ces temps si durs qu'on peut -* ■proiuver le regret de ne posséder aucune ^ oï'twie, ccùr clic penne t trait de soulager > es misères si nombreuses, hélas/ et il 1 trait si bon de pouvoir prodiguer toutes , ortes de bonnes choses à ceux qui donnent c eur vie à notre chère Patrie! Je vous remercie d'avance, monsieur le t Rédacteur, et vous présente mes salutations1 r distinguées. t îontant des listes précédentes 460.35 fl. j. + 293.30 frs. [ lareel Bénédictins, Londres .. 10.00 fl. t. F s.50 y, 8 7our nos soldats au front, Florent Van Aerde 30:00 frs. ?. F. H ; 2.00 fl. = îme. S. K. Léonard .....— 1.00 ,, T iontant d'une collecte faite *■ par M._ Gustave Wouters, cap. 5e de fort., à l'hôpital militaire à Ilarderwijk 2.79 ,, \ Quelques amis de Eoosendaal c après ùne cham$OTmct,te. de Jefke à l'hôtel' Kuypers ... 10.20 ,, L. le général-major Ch. de j Casiers, à Zwolle, à l'occç,- \ •çion de. la fête de .S. M. s le Roi 2.50 ,, t {m/, Vve Alfred Daniels 5.00 ,, L la mémoire de miss Cavell, sa valeur sortira du tombeau et donnera du bonheur * à nos soldats au front. Mme Ester Lebon 1.00 frs. ',a ven-geamee sera terrible et l'Europe apprendra à vivre c ait'x Boches. Mme Marie <- Van Giseghem 1.00 „ € jouis van Rooy, interné Oude 1 Mirdum 0.50 y> t Mu# . H» Les massacres d'Arménie Répondant à un pressant appel de M. Mor-\ i ;enthau, ambassadeur cîes Etats-Unis à Con- c tantinople, en faveur des Arméniens, un , omité, composé d'Américains des plus honora- j •lement connus, tels que M. M. Charles R. )ranc, Samuel E. Dutton, Oscar Strause, etc.... ^ 'est constitué à New-York en vu% de faire con- iaître les traitements barbares infligés à cette n nalheureuse race et de réunir des fonds pour a ni venir en ai.de. £ Ce comité vient de publier un rapport à c aide de correspondances pirovenant des sour- n es les plus diverses. Lo rapport établit que les nesures prises à l'égard des populations armé- y iennes depuis plusieurs mois sont la mise en r, pplication d'un plan systématique do destruc- jj ion. ^ n Les circonstances présentes n'ont pas permis _ e citer les noms, ni 1a. situation des corres- £ ondants, mais le comité déclare les connaître ^ ous et se porte garant de leur honorabilité et j, e la véracité de leurs informations. ^ A ce qu'il semble, une grande partie de ces orrespondances provient d'agents diplomati- c ues ou consulaires des Etats-Unis en Turquie j- u de citoyens américains résidant dans ce pays ' our leurs affaires et pour le service d'institu- £ ions et de journaux américains. _ ^ Tous les récits concordent à montrer les vio- . inces inouïes qu'ont à subir les Arméniens, andis que les jeunes gens étaient appelés sous « drapeaux, les hommes âgés, sous prétexte u © complots, de recels d'armes, etc...., ont été mmenés de chez eux et mis à mdrt dans la P ampagne. Les femmes sont chassées de leurs demeures v vec les enfants en bas-âge et traînées sur les e outes durant des jours et des nuits dans le lus complet dénuement pour être ensuite c lariées de force à des Turcs ou massacrées. I L'un des témoins de ces scènes d'horreur en s md les Allemands grandement responsables: v on pas, dit-il, qu'ils aient ordonné directement n 9 massacre général, mais par l'approbation icite qu'ils lui accordent. 1< Une pareille opinion ne saurait surprendre u ux Etats-Unis où toute la presse a reproduit r 'abord la- lettre du comte Bernstorff disant e u'il n'y avait à se préoccuper de rien^t que d u\ massacre n'avait eu lieu ; puis l'article du j omte Reventlow déclarant dans la ,,Deutsche a 'ageseeltung", de Berlin, que les mesures c igoureuses prises par les Turcs à l'égard des j ixroéniens sont bien réelles, mais justifiées et" e écessaires, et que le devoir de l'empire, comme a e tout bon sujet allemand, est de se placer ux côtés de l'allié ottoman 6ans admettre d ucune critique à son égard. c 1». Q » -g, !■! - v SI y a un an! i 17 novembre 191Jf.. — Canonnades et p ngaqemenU sur tout le front, de la mer du lord aux Vosges; attaques allemandes, t ou jours repoussées avec de grosses pertes; .1' 'eux forts de Lille, transformés par l'en-omi en magasins d'approvisionnements et 6 'e munitions, détruits par les avions alliés; ^ ïeims toujours bombardée, ; sur les Hauts- ( e-Meusc, un blockhaus allemand détruit. a 'ombats acharnés en Prusse orientale, en ?ologne, en SUésie. Lrs Autrichiens rc-oussés par les Serbes à Orchava et à \ajina-Bathia. Les Turcs dispersés sur la c oute de Bayazid à Van, en Asie-Mineure. 1myrne refuse l'entrée de son port au ' 6 ,7^ennesspf". croiseur a/mé^-rann. 7» ^ sw auxiliaire allemand ,,Berlin,'} est dés• c rmé à Trondhiem (Norwèac)* t d En Belgique. A Bruxelles. L'arrêté honteux que nous avons com-uenté hier, relativement à la contribution le guerre de quarante millions de rancs que les Boches veulent nous rîacher tous les mois, a paru dans le ,Gesetz und Verordnungsblatt fur die )kkupierter gebiete Belgiens" sous le titre ,Ordre". & Il est paraphé jiar von Bissing, a pro-consul allemand en Belgique, et par ,der Oberbefehlshaber der IV e armoe", je uc Albrecht von Wurtemberg. On se demandera jx>urquoi ces deux signa-ures? Parce que les arrêtés pris unique-îent .par von Bissing ne concernent pas les erritoires d'étapes. Or, les Boches veulent raire les neuf provinces à la fois. Pour ue l'arrêté fût va/laible dans tout le pays, i fa.1 l'ait que le fameux Wùitemibergeois pposât sa signature à coté de celle du duc ,'Albe prussien. Ainsi, les pièces ©tant en règle, tout étant agné, — fors l'honneur — ces messieurs, le oignard à la main, nous crient; ,,La ourse ou la vie!" Nous connaissions l'expression- Elle n'est -as nouvelle. Seulement, les Allemands ont immortalisée. Nous nous en souvien-rens, dans un an comme dans centl * * t* Le ,,Telegraaf" apprend de son corres-iondant à la frontière belge que de nom-reux Belges ont été arrêtés à Bruxelles ous l'inculpation d'espionnage ou d'avoir ransporté des lettres. # # » Le Conseil communal de Molenbeek-St-ean a décidé de ne plus tenir de séance !urant toute la durée de la guerre. k- * * Le -Comité National de Secours a décidé i e ne plus accorder le moindre secours aux abaretiers et à leur. famille. S'ils veulent tre secourus, ils doivent fermer le caba-et. La règle ne souffirira aucune excep-k>n. A A a v & r s. Un ami personnel de M. M. Baeckelmans et Yanck, lés deux victimes des Allemands, vient Renvoyer une lettre rectificative en réponse à m article signé Billiken et paru dans le jour-al ,,La Belgique" de Rotterdam. A la demande des intéressés nous emprun-ons les passages suivants de cette lettre : „Ceux qui ont approché de, près et journelle-îent et de longue date Franck et Baeckelmans aront admis ,',ia réserve" que Billiken attribue u premier, mais auront du branler la tête en 3 qui concerne la ,,vantardise" dont il incri-îine le second. La déduction de Billiken est hasardée, car ne faut pas perdre de vue combien des ca-îctères taciturnes et réservés sont exposés à se lisser deviner, précisément parce que les mo-osyllabes qui leur échappent, ayant leur im-ortance, sont souvçnt clé nature à fournir à ni les écoute une orientation ou une indi-ition positive. Sans conteste la réserve de ranck ne lui aura pas permis de commettre imprudence. C est vrai, qu'à de certaines occasions, Bae-kelmans se montrait verbeux. A ces moments-i, ceux qui 1© connaissent intimement avaient pine à garder leur sérieux, tant il savait, ince sans rire hors ligne, donner le change et 'en rester pas moins pour.cela impénétrable. Retenez le mot impénétrable. Il y a. lieu de mettre en doute que Bacckel-îans ait fait des confidences en public au arlton à Anvers, alors qu'il lui semblait indis-ensable de laisser ses propres frères dans ignorance non seulement de l'objet de son oyag© en Belgique, mais même de son retour n notre Pays. Je crois êore 6on plus ancien ami et la plus empiète intimité existait entre nous deux, endant plusieurs mois il m'a laissé dans une smblable ignorance, quoique j© l'eus quitté la eitle de son premier retour en Belgique, en îars dernier. Par des renseignements, recueillis personnel->ment dans d'autres milieux, j'appris rapide-lent de quelle tâche il s^était chargé. A son etour ici en avril—mai, je l'ai .interpellé, lui sprimant mes craintes, lui disant qu'à Lon-res, malgré un silence absolu de ma part, avais entendu prétendre qu'en ma présence il lirait déclaré près d© deux mois auparavant, . à. d. en mars, au Café Royal,* Regentstreet T. qu'il avait une mission (sans plus de détails) n Belgique. Je lui ai dit que j'ignorais qui vait pu répandre ce propos. A ce moment, Baeckelmans m'a. répondu ans le sens qu© voici ©t cela-je vous l'affirme atégoriquement : ,,0ui, je retournerai à An-ers, mais ne crains rien. Il est vrai qu'à An-ers il n'y a rien à faire. Comme j'ai de quoi, irai tantôt par-ci, tantôt par-là. L© voyant décidé à de- la discrétion, je n© ai plus interrogé. J© savais que c'eût été einc perdue. Joseph Baeckelmans ne me fit pas d'autres éclarations, ni à ce moment, ni à aucun des nirs qui précédèrent 6on 6©cond départ. Vou6 constaterez plus loin que Baeckelmans ivait alors déjà qu'il était éventé, dépisté. Vous voudrez remarquer combien il est trange qu'une version similaire à celle du ^arlton fin août à Anvers, ait été émise dès vril à Londres! Venons-en à la version des faits. Votre' correspondant Billiken rapproche arrestation de Baekelmans à Douai de la onversàtion supposée du Cari ton à Anvers. J© pose en fait que si Joseph B. a été arête à Douai, il l'a été en vertu d'autres meures,- incidemment parce qu'il n'avait aucun asseport, pratiquement parce, .qu'il étai'b filé epuis son premier départ de Londres, en mars ornier* J© m'explique: Daus le courant du mois de mars-'avril dernier J. Baeckelmans avait été arrêt© et détenu pendant quinze jours à la prison d'Anvers, et cela pour des motifs qu© je connais. Au cours de multiples interrogatoires, on lui avait demandé compte de ses mondres allées et venues, tant à Londres qu'en Hollande. En l'absence de matière, il fut relâché. Pendant la susdite détention Franck, qui halbitait à ce moment Gand, vint 1©'visiter" et BaedkeLmans put lui remettre certains papiers, Sur une route du Pays de Waes, Franck lut arrêté à son tour. Ramené à Anvers et touille ou découvrit sur lui des papiers que Baeckelmans lui avait remis. L'explication qu'il fournit a>vait satisfait les autorités allemandes. Les pièces trouvées sur lui lui furent remises après que copie en ont été prise. En avril dernier, immédiatement après sa détention, Baeckelmans revint ici ; mais il fut dévalisé en cours d© route par des agents au service de l'Allemagne. , Malgré cette graive déconvenue, qu'il ©ut soin de me cadher, il eut l'intrépidité de rentrer une seconde fois en Belgique. Parti sans passeport, il revint en Belgique sans passeport. Je ne désire pas vous donner plus de détails, ni de précisions. A Anvers, jusqu'à trois fois, les Allemands lui délivrèrent des sauf-conduits pour aller dans le nord de la France. Pour le quatrième et ultime voyage il n'en obtint plus. Filé chaque fois, on n avait rien pu lui trouver d'anormal. Par défiance c© dernier dut lui être refusé. iiaeckelimans prit néanmoins sur lui, par devoir, de se mettre en route et c'est cette absence de passe-port qui le fit appréhender. Dès 1© premier interrogatoire les Allemands lui _ mirent sous les yeux les papiers qui lui avaient été dérobés en avril au cours de son voyage vers l'Angleterre. Ces papiers étaient malheureusement concluants. Si donc l'arrestation a été faite endéans les 2 jours de la conversation qu'il aurait tenue au Carlton à Anrvers, c'est là une simple coïncidence. Le fait primordial est qu'il était brûlé et filé depuis longtemps. Vous connaissez à satiété toutes les mesures inhumaines dont nos. deux martyrs ont été abreuvés, aussi évitez-moi' des répétitions. En ce qui concerne celui qui a livré nos deux amis, vous trouverez ci-joint une seconde lettre", etc. * * 'A Au cours de sa dernière séance le Conseil communal de Borgerhout a nommé éclievin M. Em. Vaîi de Velde, en remplacement de M. Mairstboom, décédé. ■ Le conseil ne donne pas de publicité a ! ses séances. Il est vrai qu'à l'ordre du jour | ne figurent que des questions locales, d'im- 1 portance secondaire. Financièrement, la | commun# de Borgerhout est assez mal en point. E'Me a dû avoir recours à des em- ! prurits. * ■X- Bien que le service d'hygiène a été réduit j à son expression la* plus' simpùe, la ville d'Anvers n'a pas l'aspect malpropre. La raison en- est que le charriage a beaucoup diminué. Il y a aussi moins d'odeur, du fait que les autos sont rares, et moins , de danger à traverser les rues. , * * *- . ! Depuis qu'on pave et qu'on repave les rues de la commune de Borgerhout, les gamins sont légion dans les tranchées improvisées. Ils s'en donnent à coeur joie * * * Les autorités allemandes en Belgique font la chasse aux correspondants de guerre étrangers. Elles ont fait arrêter un journa- , liste, que l'on croit de nationalité anglaise et qui se trouvait à Kessel. Il avait sur lui . des renseignements pour son journal. Ceux-ci devaient être portés en Hollande par un t garçon boucher de Lierre. Le journaliste et le boucher ont été r intenus en état d.'arrestation. * * * Le dr- von Sandt (docteur tout comme un quelconque René de Clercq !) fait savoir qu'avec l'approbation de von Bissing la British-American Tobacco Cy. Ltd. à Anvers est mise sous séquestre. Le séquestre nommé est le Dr. J. M. Lappenberg (docteur tout comme un quelconque Antoon Jacob !) A Gasîd. Un avis officiel du fa. vaincu de l'Yser, Aibrecht von Wurtemberg, a été affiché récemment. Nous le publions intégralement. Il est rédigé moitié en chinois, moitié en français. On connaît ma<l notre langue au Wurtemberg ! 1. Les communes eai sont responsables (sic) que les chemins de fer se trouvant dans (sic) leur territoire ne soient pas endommagés et que leur exploitation ne soit pas entravée. Les anitojrités militaires peuvent prendre des otages, qui payent de leurs têtes les destructions du chemin de fer. La commune dont le territoire est le théâtre (sic) d'une détérioration du chemin de fer (sic e9t susceptible (sic) d'être punie d'une lourde contribution de guerre et d'une restriction du droit de circulation de se3 habitants (fermeture des maisons de débit, défense de sortir, saisie des bicyclettes, de-fense de circulation de voitures, (sic) cessation (sic) de permis de voyage, interruption du service postal). En outre toute la loca- ; lité ou certaines maisons peuvent être évacuées et les hommes peuvent être déportés dans un camp de prisonniers allemand. 2. Défense d'aller (sic) rur les talus ou autres dépendances 4u chemin de fer à l'ex ception des parties des gares et stations et des"-passages dont l'aocès est permis au public. Les infractions seront punies de peines d'emprisonnement d'un an minimum jusqu'à 15 ans maximum. - Toute personne occupée (sic) d'une façon suspecte (sic) sur les dépendances du chemin do fer ou dans (sic) la proximité de celles-ci, s'expose au danger d'être fusillée , sans façon par les sentinelles. 3. Sera puni d'un© peine d'emprisonnement de 10 ans minimum quiconque procure asile à des personnes militaires ennemies, qui leur procure de la nourriture, £ des moyens de subsistance, des vêtements j bourgeois ou qui leur prête secours d'une façon quelconque. Si ces actes de soutien provoquent un désavantage (sic) aux trou- ] pes allemandes, la peine capitale sera J appliquée. 4. Les administrations communales ont : à remettre immédiatement entre les mains 1 de l'autorité militaire allemande la plus proche de pareilles (sic) personnes militai- : res trouvées dans (sic) leur territoire ainsi que tout bourgeois y rencontré et ne pouvant s'identifier (sic). L'omission (sic) sera ! punie d'une lourde contribution à la charge de la commune coupable. Les peines indiquées sous N. 3 sont applicables contre les fonctionnaires en défaut. ' 5. Tout habitant du pays, apprenant l'arrivée ou la présence d'une des personnes | mentionnées sou6 N. 4, doit en informer immédiatement la commune ou l'autorité 1 militaire ou la faction militaire allemande i la plus proche. Les infractions seront punies °1 de peines d'emprisonnement de trois ans ( minimum jusqu'à 15 ans maximum. 6. Les peines annoncées sous N. 2-5 ] sont applicables pour autant que la condamnation à d'autres peines plus lourdes ou ] à la peine capitale ne soient pas à infliger 1 selon d'autres lois ou ordonnances ou selon les lois de'guerre. Hormis cela, indépendamment des peines d'emprisonnement-, des peines d'amende et même la saisie de la fortune entière des contrevenants peuvent àtre prononcées dans tout cas de contravention (sic). Ilerzog Albrecht von Wurttemberg. Est-ce que M. de Wurtemberg ne pour- I rait pas apprendre le français pendant son ré jour foroé en Belgique? Ou attend-il i'être arrivé à Calais? * * * Nous "avons dit que nos aviateurs avaient [été à Gand un drapeau et des journaux. Un ibonné gantois du „XXe Siècle" qui a reçu Wîsi son journal ^t qui vient de passer en Hollande, écrit à notre confrère un bout de .ettre intéressant: „V ous avez dit que les aviateurs belges )nt laissé tomber sur Gand une grande lamme tricolore, ainsi que des paquets de journaux. La plupart sont arrivés à bon Dort. Le drapeau tricolore est tombé en mains sûres et est gardé chez un bon patriote ïomme une relique qu'il se propose d'arborer ui jour de la rentrée triomphale de nos ;roupes. ' „IJn seul paquet de journaux, tombé au juai * de l'Industrie, a été ramassé par un ^ soldat allemand. Mal lui er a pris; la foule 3'est jetée sur lui et, après un passage à J ;abac sérieux, il a dû lâcher sa prise. ^ Dernier détail pour les aviateurs mêmes. Li un d'eux avait jeté un paquet pour une * Darente ; ce paquet est arrivé à bon port". * * * c La domination allemande a amené à Gand, si fidèle à ses usages et à ses tradi- J ions, des modifications profondes... C'est ainsi que les immeubles aristocratiques de la >lace d'Armes, habités par des vieilles farnil- î es gantoises ou occupés par les principaux s îeroles de la ville, sont devenus des caser- ( aes ou des lieux de plaisir à l'usage des 1 ■oldats. Ils font à la disposition exclusive i ( les traîiieurs de sabre allemands et de leurs , * ;oudardg qu'on -f voit assis à califourchon ' 1 sur les tablettes des fenêtres, lorsque la tem- ' < pérature leur permet, ce sport. Le palais j c ie justice est une caserne plus importante i encore quo celles des hôtels de la place l'Armes. Partout, des uniformes tudesques, < fort usagés naturellement, et de lourds et i grossiers visages à l'expression profondé- : f ment antipathique. Beaucoup d'officiers jouent à l'élégance ! < de Nuremberg! Dans de princiers immeu- ' £ bles, il a fallu accueillir des généraux qu'on s y traite avec déférence, puisqu'il le faut t bien, mais de façon à faire sentir aux ,,Excellences" en Question qu'elles se trouvent c dans un pays brutalement envahi au mé- g pris de tous les droits. c A Bntées. i Grande alerte la semaine dernière. 'On j vit arriver de nombreuses autos venant du ^ front, ramenant du matériel détérioré. On annonce l'arrivée de nouvelles troupes dans les Flandres. Déjà 3000 soldats s sont arrivés vendredi dernier à Ostende. ^ Dans ies Flandres. , A Iseghem, parmi les nombreux cordonniers, d'aucuns ont de la besogne régulière, beaucoup doivent chômer certains jours. I Dans les fabriques, la situation varie également ; certaines firmes chôment en partie yu. complètement, tandis que d'autres font l'impossible pour occuper leurs ouvriers pendant quelques ' heures tout au moins. D'après le ,,Volk", il y aurait certaines plaintes fondées sur'le'chapitre des salaires. D'ans l'industrie ides bror:-- • certaines' firmes sont toujours femié-es, depuis la guerre. D'autres patrons font des sacrifices louables pour donner quelque travail i. leur personnel. Des trois tissages, un seul travaille 30 heures par semaine, avec personnel réduit; la filature travaille 2ê îeures. Sinon, maçons, charpentiers, etc.... tout e monde chôme: 1300 familles sont secourues par le Comité provincial. Au Pays Wallon. La dernière offensive franco-anglais© a non leulement fait diriger vers le front tous les Boches jeunes et vieux, valides ou non, se trouvant éparpillés dans les diverses garnisons )elges, mais elle a jeté également une grande perturbation dans les services auxiliaires de 'armée allemande. _JJn de nos amis, qui a réussi à passer la fron-ière hollandaise, envoie à c© sujet quelques •enseignements caractéristiques au ,,Courrier 3e l'Armée" : Un beau soir,- cinquante-deux chariots et quatre-vingts hommes arrivèrent à Wandre. Sommes et chevaux étaient fourbus et se trouvaient dans un état pitoyable. Ordre fut donné lux fermiers de les loger; mais un contre-ordre 5tant venu, ils partirent pour Cheratte, où ils s'installèrent dans une prairie. Pendant'que les îommes — qui étaient sales et déguenillés — ;e décrassaient, les maréchaux referraient les îhevaux. Un sous-officier raconta qu'ils marchaient depuis trois jours et trois nuits sans se "eposer, presque sans manger : ils revenaient du ront français. Cependant, malgré leur fatigue, — et probablement pour se rattraper, — huit Boches tllerent encore se saouler à Wandre. En rentrant à Cheratte vers minuit, ils enfoncèrent à oups de crosse la porte et la fenêtre d'une naison, dont les habitants n'avaient pas ouvert :out de suite, puis forcèrent des voisins à les îéberger. Le lendemain, à 6 heures, hommes et chariots •epartaient pour Liège, d'où ils étaient venus a veille. Ce n'avait été qu'une fausse alerta. EXTRAIT DU MONITEUR Les Belges en âge de servir Ministère de la guerre et ministère tf* l'intérieur. Milice Nationaîe. ABRETÉ-LOI. ALBERT, Roi des Belges. A tous présents et à venir, Salut. V u 1 articule 26 de la Constitution qui ouf ère l'exercice du pouvoir législatif au 3oi, à la Chambre des Représentants ©t au >énat ; ^ Vu l'impossibilité de réunir les Chambres égislatives ; Vu la loi sur la milice qui oblige les Belles en âge de milice à se faire inscrire pour a levée annuelle* et à faire valoir devant autorité contentieuse les motifs d'exemp-ion qu'ils possèdent; Attendu que cette obligation s'impose ux Belges résidant en pays étranger; Vu l'arrêté-loi du 1er mars 1915 fixant ie omtingent de la levée de milice pour 1915; Sur la proposition de Notre Conseil des Ministres. Nous avons arrêté et arrêtons : Article 1er. Les Belges1 nés entre le 1er anvier 1890 et le 31 décembre 1896 qui n« ont pas encore sous les armes et qui, à la late du 31 octobre dernier résidaient en >ays étranger ailleurs que sur le territoire le la France et des Iles Britanniques, sont ©nus d© se conformer, pour la levée d© nilice de 1915, aux obligations rappelées i ^dessus et ce dans les délais et les confions qui seront détérminés par Nos Mi-îistres de la Guerre et de l'Intérieur. Seront réputés réfractaires ou défaillant:# u sens des art. 10 et 27 de la loi sur la ailice, ceux qni auront négligé de se con-onner à ces obligations. Art. 2. Les exemptions et les sursis pré-us par l'arrêté-loi du 1er mars 1915 seront ccordés aux jeunes gens visés par le pré-enib arrêté qui réuniront les conditions equises. Art. 3. Les délais et conditions de vali-iité des demandes d'exemption ou de suris seront déterminés par arrêté ministériel Art. 4. Il sera statué sur les demandes ['exemption et de sursis formulées par ces eunes gens par des commissions de recru-ement instituées conformément à l'arrêté-oi du 1er mars 2915 et siégeant en Angle-erre ou en France. Il pourra être interjeté appel des déci-ions de ces commissions devant la commis-ion d'aippel instituée par l'arrêté royal du 6 août 1915. Promulguons le présent arrêté-loi, ordon-lons qu'il soit revêtu du sceau de l'E-bat et >u£>lié par le ,,Moniteur". Donné en Notre quartier général, le 6 Lovembre .1915. 9 Albert. Par le Roi : Le Ministre de la Guerr • Ch. do Broqueville. Le M inistre de 1 ' Intériei : : Pr-'l B-rryer. Vu et scellé du sceau de l'état: Le Ministre de la Justice, H, Carton cte Wlart

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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