L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 04 July. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 26 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/6688g8gh79/
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4êMie Annêi N« 1340 jjm . m il S cents «JesacII J&ssSaet 1©S© L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. .Soisrrasl Quotidien dsi irrsalSts paraissant en Hollande Belge est noire nom de Famille. ^ 'Foiitès les lettres doivent être adressas ^a»t hiireaudepédaction: N. 5C. VOORBtIBGWAL 334-340, a mItëSDAM. Téléphones: 3797 et i? Rédacteur en CSieS: Gustave Jaspaers. ^ . ( Chat-les Bernard.Bené Charabrï, Comité de S^dactioii:, Emile IPaâniparé. Abonnements: Hollande 51. 1.50 par mois. Etranger M. 2.00 par mois. Pour les militaires au îront et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payabl< par anticipation. Annonces: Î5 cents la ligne. Réc2«rrnes: 30 cents la ligne. ■ ■ ■ 11—e—Mgm—■■ ■ _ i ■ ■■■■«——a——a—— Le Jlerious Foortli" C'est aujourd'hui la première fois que les Etats-Unis célèbrent la fête /!o l'Indépendance alors qu'ils sont vraiment eu guerre et dane la ?uerre. ^'an dernier, la grande machine de guerre que nous admirons aujourd'hui, et qui nous émerveille comme elle nous enchante, n'était Pa® euc°re.,e": tièrcment conçue le 4 juilfet. Ou en était encore aux grandes paroles, aux promesses, aux projets. Si abondantes qu aient ete ces paroles, cependant, si vastes ces promesses et si beaux, si considérables, ces projets, i faut reconnaître que tout cela est deja de--oas=é par la triomphale réalisation que nous grevons aujourd'hui. Et pourtant, pour accomplir une oeuvre sans, aie dans ! histoire du monde, il n'a fallu a 1 Ainsriquo qu'un peu de temps - mie annee _ beaucoup de ressources et de genio et, avant tout, une conscience puro et "une volonté înflexi-iblA C'est ce commencement merveilleux d'une réalisation qui doit automatiquement nous apporter la victoire qui donne a la fête d'auiourd'liui son véritable caractere. Aujourd'hui, les Etats-Unis-peuvent prouver au mondo comment ils s entendent à défendre la liberté menacée. Et ce qu'ils ont réalisé en 360 jours garantit ce qu'ils sauront faire jusqu'à lji fin, tant que cette fin ne sera pas celle que veulent et que doivent réaliser les Alliés unanimes. Lorsqu'on 1917 le président "Wilson présenta au Congrès américain la loi établissant le service obligatoire dans le paya le moins militaire du monde, on en rit leur- i dement en Allemagne. Que de plaisanteries ne fit-on pas sur le bluff américain, et quelles comparaisons aussi, entre le système allemand, qui depuis le grand Frédéric marque chaque Prussien au fer rouge de l'esclavage militaire, et le système américain, qui est — au moins on le croyait — l'absence absolue de tout système. Ces Américains, ils s'imaginaient que, parce.qu'ils ont des dollars et une audace incroyable, ils pourraient rattraper le travail de 150 ■ années de discipline et de servitude militaires ? Pourtant- la preuve est faite aujouid liui. iUn million de soldats américains sont en France, dont les trois quarts sent engagés dans la bataille. Les hauts faits de ces jeunes braves sont déjà connus et les Allemands ©2it éproûvS>Jeur valeur et leur supériorité dans l'affaire de Càntigny et dans vingt autres encore. Des officiers français qui les ont vus dans les tranchées, nos braves Sam-mies, m'ont dit leur joie, leur enthousiasme, leur virilité, leur courage, et surtout la charmante modestie' avec quoi tous, officiers et soldats, sollicitent l'enseignement et les conseils de leurs camarades, do leurs maîtres français. .,Nous. vous donnons notre s^ig, notre vie, notre argent, toute notre richesse. Mais nous vous demandons • en échange de nous enseigner à faire. la guerre. Car cela, nous ne le savons pas". C'est à peu près ce que disent, expressément bu autrement}, les soldats américains en France. Ils ont toutes les qualités qui font le bon' soldat. Ce qui leur manque encore, c'est précisément la technique de la guerre moderne, et personne ne pourra mieux leur enseigner cette technique que les poilus qui Ont fait les quatre ans d£ cette guerre et qui ont battu les Allemands chaque fois qu'ils se sont rencontrés avec eux en lutte loyale et à peu près "égale. D'ailleurs c'est une erreur de croire que les soldats américains n'ont aucune traditioni militaire. Les Allemands le prétendent. Mais que.ne prétendent-ils pas, les Allemands, pour diminuer un ennemi qu'ils ont renoncé à vaincre ? En réalité, les soldats. américains ont des hérédités militaires très profondes* et déjà anciennes. C'est ce que fait remarquer justement, sous urne forme pittoresque, dans le dernier numéro du ,,JBed Cross Magazine", l'auteur d'un curieux sketch qui peut se résumer en cette équation: Bluc 4- Gray = K ha Ici. ) Blûe et Gray ont guerroyé l'uni contre l'autre, dans les champs fertiles de la Virginie, rjir les confins du Maryland, à Manas-s3-s, à Norfolk, à Yorktown, à Richmoud, et aussi dans les hautes régions du Tennessee, du Kentuoky et du Missouri, au temps où la guerre dite do Sécession mettait aux prises, sur les bords de la rivière James, du Potoniac et de l'Ohio, George Mao Clellan et Robert Lee, Ulysse Grant et Toutant de Béauregard... Aujourd'hui, les petits-fils des ,,nordistes" et des ,,sudistes" de ce temps-là. loyalement réconciliés dans l'unité de la nation américaine, entourent d'un égal respect les noms de ces hommes de guerre, qui*tous ont fait honneur à l'Ecole militaire de West-Point, où leurs cadets, en regrettant que leurs talents et leurs vertus se scient exercés dans u,ne guerre civile, peuvent toutefois s'inspirer de leurs doctrines et de leurs Exemples. Ils ont combattu, de part et d'autre avec leurs braves soldats, pour une cause qu'ils jugeaient supérieure à leurs inté- 1 îêts éphémères, et à laquelle ils offraient spontanément le sacrifice» de leur vie. De 1 sorte que la guerre de Sécession a fondé aux : Etats-Unis une tradition héroïque, admira-biement célébrée et maintenue, d'âge en âge* far les poètes, par les .Historiens, par les ora-eurs, qui ne se sont jamais lassés d'évoquer lans la mémoire des générations nouvelles émouvante imago et la beauté tragique des ours passionnés (passhnaie days) où les incètres des jeunes soldats de l'Amérique touvelle ont vu se dessiner et se préciser dans . me rude épreuve les traits caractéristiques le leur nation. Aujourd'hui l'épreuve continue, et l'Ainé-Jque sait bien pourquoi elle se bat. Elle se ] :at non seulement pour la liberté du monde, nais encore pour sa liberté à elle. Elle dé- ^ end la France et la Belgique meurtries, )arce qu'elle s^it très bien, et nous e^savons tous, que, si l'Allemagne avait !u sertir victorieuse de cette guerre, "lie se fut attaquée gmx Etats-Unis lans vingt ans, et, les trouvant mal >réparé* à soutenir le nhoc. elle les «ûfc peut-être soumis ! Si bien que le geste américain dans cette guerre est double. Et le glaive américain défend du même coup la liberté américaine dont on fête aujourd'hui l'anniversaire et l'éclatante aurore et la liberté du monde entier qui soutient depuis quatre ans l'assaut le plus effrayant et le plus barbare que l'histoire ait enregistré. Cette épreuve, que les Etats-Unis ont acceptée d'un coeur et d'une volonté également inexorables, ils la portent déjà et emporteront de plus en plus le poids toujours plus lourd. Mais tard-venus dans la mêlée ils trouvent qu'il est juste qu'ils mettent les bouchées doubles et.qu'ils assènent à la mauvaise bçte qu'il 6'agit de terrasser le coup do 'grâce. Chacun des jeunes soàdatb américains à présent en France, chacun de ceux qui s'apprêtent à les suivre sait pourquoi il se bat. Aucune jactance, chez ces jeunes héros, mais une hautaine conscience d'un devoir à accomplir, un devoir simple, grandiose et qui exige un sacrifice total de .soi. Ce sacrifice, les soldats américains l'accomplissent sans joie, mais avec une grande et silencieuse fermeté. Ils ne demandaient pas à tuer du Boche, et nul n'était moins sanguinaire qu'un citoyen américain. Mais c'est l'Allemagne elle-même qui l'a voulu. Et l'Américain qui déteste la lutte sanglante, qui répugne à la violence, est capable cependant de* toutes les violences lorsqu'il s'agit de défendre son bien sa femme, son foyer, et, avant! toutes choses, sa liberté. Rien ne donnera une idée plus juste de la formation intellectuelle et morale du soldat américain que cet extrait du ,,Credo du Sammy" qu'on répand par millions en Amérique, dans les casernes et les dépôts. Ecoutez-cela. Boches : ,,Te crois à mon Amérique, à cette terra de la liberté individuelle, de la justice, de la chance offerte à tous.— à l'Amérique qui m'a donné ma maison, mes amis et mon travail'"'.,,Je crois à un gouvernement qui tare son autorité du peuple, à une démocratie capable d'évoluer avec les années, pour répendre aux besoins changeants des nations". ,,Je crois que la parole d'un pays est sacrée et que toute civilisation' repose sur la foi des accords; que l'honneur national est une réalité, 'comme l'honneur personnel — qu'ils ne peuvent exister l'un sans l'autre, qu'il n'y a pas de neutralité possible entre le bien et le mal". „Je crois que je vais combattre pour le droit, pour les femmes et les enfante, pour mes amis, 6ans esprit de revanche ni de conquête, niais avec l'unique clesir d'assurer la paix du monde". ,,Je crois aux étoiles qui décorent mon drapeau et qui signifient qu'il est le drapeau de la liberté, delà démocratie, de la fraternité entre les hommes'". C'est dans cet esprit que le soldat américain va au feu. C'est dans cet esprit qu'il a quitté son doux pays natal, les siens, ses affaires, son champ et sa forge, tout ce qui hier encore lui était plus cher que tout, et plus cher que la vie. Aujourd'hui, sous la poussée d'événements formidables, un voile s'est déchiré devant ses yeux, et une grande lumière lui est apparue, précédant une grande vérité. Et cette vérité il l'a comprise, lui qu'en croyait égoïste, et qu'on Croyait, comme le croit encore Guillaume II, attaché au seul argent. Et'il est parti. Pour lui il s agit surtout de défendre la liberté gravement menacée dans ses plus purs sj'miboles, la Belgique et la France, et c'est cette liberté insultée qu'il va, avec les autres alliés, rétablir pour jamais. Toute l'histoire des Etats-"Uniç, dans sa courbe qui part de 1776-pour s'achever en gloire et eu beauté en 1918, devait nécessairement amener l'Amérique à fou geste actuel. Car la liberte est sans valeur tant qu'elle n'est pas absolue, tant qu'elle n'est que précaire et incertaine; efc c'est à assurer son triomphe définitif dans le monde que travaillent maintenant d'un même coeur et d'une même volonté les héros du nouveau monde confondus avec ceux du vieux. Déjà l'oeuvré est en train, bien eu train et l'Amérique fait sentir sa ieune force dans la coalition anti-allemande. Elle est aujourd'hui son meilleur soutien et sa plus .haute certitude de victoire ;elle vient a jouter à tous les sacrifices déjà faits parles alliés d'Europe la possibili-:é çle nouveaux sacrifices encore, dont le total assurera, la paix victorieuse et l'avènement définitif de cette liberté que les Américains ont connue en 1776, et qu'ils servent aujourd'hui sur les champs de bataille de l'Europe avec la .vaillance .r\, V héros d'il y a un siècle et demi, qu'ils continuer qu ils prolongent, — eo u ils sont dignes! René Feibelman Ce qû^Têspèrent. ~ 1boches vendent, volontiers la peau de 1 ours. Nous en trouvous une preuve nouvelle dans la ,,Gazette de Cologne" du 13 juin 1918. Voici ce que, dans le compte rendu l'une conférence du Général docktor Miïn-cesheimer sua* le3 perspectives do l'industrie sidérurgique allemande après la guerre, nous lisons: G ,,Pendant longtemps il ne faudra pas „compter suj; une concurrence de la Russie ,,qui ne dispose plus de ses provinces ,,les plus industrielles, ,,11 en est de même de la Belgique et de ; ,,la France, car leur industrie a tellement ,souffert de la guerre qu'il faudra des an-,nees pour que les usines soient de nouveau ,restaurées au peint de pouvoir produire ,normalement. Comme concurrent sérieux ,il ne reste en somme que l'Angleterre, à/la-,quelle s'ajouteront probablement les Etats-,Unis dent l'industrie a. été fortifiée par ,1a guerre." il y a m m ■ Jf. juillet 1017: Les Français s'emparent < Viin saillant à l'est de C'er/h/. Au Caiiçase les ftysses occupent Fend-pvià'n 'd En Belgique. Bruxelles Mma P..., fermière à, Perwez, de passage à Bruxelles, se trouvait place Dailly. En attendant son tramway, elle allait d'échoppes en échoppes, lorsqu'elle fut renversée par un automobile qui lui passa sur le corps. La pauvre femme, très grièvement blessée, fut soignée dans un établissement du voisinage, puis transportée en civière à l'hôpital, où son état fut jugé désespéré. * * a M. Piérard Georges, négociant, avenue Ducpétiaux, avait reçu une carte postale signée Venneulen, avenue Minerva, à Fo-rest, lui commandant trois caisses de poudre de puding. Il voulut livrer lui-même la marcJiandise. Arrivé rue du Mystère, une artère fort déserte, sise sur le territoire de Forest, il fut brusquement attaqué par deux individus qui s'étaient cachés daiis une haie. L'un des malfaiteurs lui asséna sur le crâne un violent coup de matraque. M. Piérard fut littéralement assommé. Lorsqu' il reprit ses sens, les bandits avaient pris la fuite avec la marchandise. Des passants ont transporté la victime à l'hôpital où les soins nécessités par son état lui furent pro-dignés. Sur sa demande, M. Piérard a été reconduit, à son domicile. Il a pu donner à la police un signalement assez détaillé des deux malfaiteurs peur faire espérer leur arrestation.» * * * Dans l'aménagement dn nouveau quartier d'Osseghem, l'Administration communale do Molenbeek .a .résolu, de réserver une grande partie du terrain à la construction d'une cité-villas.Celle-ci s'étendra à l'entour du nouveau pare du Beekkaut; elle sera conçue suivant un plan d'ensemble en harmonie avec lo pittoresque spécial do ce site. D'ores et déjà, une commission d'étude 6}en occupe activement ; elle est composée, indépendamment do fonctionnaires des bureaux * des Travaux publics do Molenbeek, de plusieurs membres do l'Union des villes belges. Dès que le plan d'ensemble sera soumis et approuvé par ]a Commission Royale des Monuments et de:, Sites, la construction de cette cité-villas, à Molenbeek, fera l'objet d'un concours de façades et do bâtiments ; les travaux des architectes participants seront exposés* A Anvers Les allèges ,,International" avec 722 tonues de farine de froment, ,.Rubans" avec 715 tonnes de saindoux, ,,Pharailde" avec 1,054 tonnes de maïs et 1,213 tonnes de froment, ,,Mercator" avec 610 tonnes, do saindoux et 65 tonnes de lard, ,,Aventurier" avec "1,226 tonnes de maïs, et ,,Leo" avec 295 tonnes de froment, viennent d'entrer au port, venant de Rotterdam.A Vervlers Les "arrestations continuent dans la "Région. Après le Père Jésuite Del porte, voici que c'est le tour du commissaire de police Lecocq; Louis Hauglustaine et son frère Victor (organiste de l'Eglise St-Antoine à Verviers) sont aussi sous les verrous. Les motifs de ces emprisonnements est difficile à donner. D'ailleurs, une simple présomption vous vaut l'insigne honneur d'être mis à l'ombre, sans plus de forme de procès. Ne sont-ils pas les maîtres du jour, dan6 notre malheureux pays ? Us osent tout, ils font tout! On sait que le palais de Justice est occupé - militaircmentr mais ce qu'on ignorait encore, c'est que d'importants travaux y ont été faite à l'intérieur. Tout est modifié, même les caves! Un souterrain relie l'établissement à la voie de chemin de fer qui passe sous le tunnel de la Chic-Chac,Aai E^ârrsfeoaas*^ "Dinianehe dernier les Allemands ont opéré onze arrestations dans la commune de . Cannes ;deux ont été maintenues. Les opérations militaires. Un su®eès américain. Appuyées par les Français les trûupes américaines s'emparent d'assaut dis village de Vaux, de, la 'Forêt ds la Roohe et des bsis environnants. — Elles font plas.de 580 prisonniers et s'emparent de 60 mitrailleuses. Sur le front occidental. Une violente attaque aliemancte locale, (Communiqué officiel.) LONDRES, 3 juillet. (Reuter). Le maréchal Haig annonce: Au cours d© la nuit dernière, après un violent "bomfbardepicnb, l'ennemi nous attaqua, et reprit la, plus grande partie du terrain que nous avions occupé au cours d'uno petite opération le 30 juin. \ Aux environs de Boyellel, Moj-enneville et Mcrris nous exécutâmes des raids réussis et nous fîmes des prisonniers. Les Britanniques mettent hors combat 42 appareils ennemis. (Communiqué officiel.) _ LONDRES, 2 juillet. Activité d'artillerie réciproque dans plusieurs secteurs du front. Pour le reste rien à signaler. Nos aviateurs montrèrent une activité, particulière. Ils abattirent 25 appareils ennemis et contraignirent 15 autres à atterrir désemparés. Deux grands avions de nuit allemands durent encore atterrir à l'arrière de ncs lignes. Huit avions britan- j niques no rentrèrent pas au camp. Les Français prennent cfassaut lo village cfe Saint-Picrre-Aigle. (Communiqué officiel.) PARIS, 2 juillet. Entre l'Oise et l'Aisne les Français repoussèrent deux attaques ennemies à l'est de Vingte. Au sud de l'Aisne les Français se rendirent maîtres du village de Saint-Pierre-Aigle, où 30 prisonniers tombèrent entre leurs mains. A l'ouest- de Château-Thierry une contre-attaque allemande sur les positions conquises par les Américains, ' dans la région de Vaux, subit un échec complet-Nous fîmes des prisonniers. Les Américains gagnent du terrain dans la contrée de Vaux et s'emparent de plus de 500 Allemands et do 60 mitrailleuses. (Conxmuniqué officiel. ) LONDRES, 2 juillet. (Reuter.) Hier après-midi notre infanterie, appuyée vigoureusement par nos batteries, monta à l'assaut du village de y aux, du Bois de Roclie et des bois environnants. Cette attaque fut exécutée en coopération avec les troupes françaises qui, à notre aile droite, avancèrent leur li^ne sur la -eote 204. Nous avançâmes ncs propres lignes sur un front d'un nille et demi jusqu'à une profondeur de 1000 mètres. L'ennemi subit de grosses pertes en morts et blessés. Le régiment allemand qui }ocui>a la position offrit une résistance acharnée et fut littéralement anéanti. Ncs pertes furent relativement minimes. Une contre-attaque allemande, entreprise le matin de bonne heure, fut repoussée. L'en-îomi subit dé nouveau de grosses pertes et aissa des prisonniers entre ncs mains. Le nombre de prisonniers s'élève à plus de 500, parmi lesquels 6 officiers. Le total des orisonniers faits par nos troupes au cours lu mois dernier a atteint environ 1200. :Iier après-midi nous nous emparâmes de :>lus de 60 mitrailleuses ainsi que de înor-iers de tranchée, tl Sur les autres points du. f l'ont la journée fut calme. Les escadrilles aériennes américaines coopérèrent avec ncs troupes au nord-ouest de Château-Thierry ^ Trois de nés avions ne sont pas rentrés. Ecuîay, Mannheimj Thionvillc, Trêves et Q«bience bombardées. (Communiqué officiel) L'ONDRES, 2 juillet. Nos pilotes attaquèrent avec succès l'aérodrome do Boulay. Hier ils bombardèrent les usines do soude et la voie ferrée à Mannheim, ainsi que les travaux du chemin de fer à Thionville. Aujourd'hui, ils lancèrent des bon\bes sur la gare de Trêves, les voies ferrées et les hangars de Coblence. Los Allemands concentrent des troupes dans la contres dû Château-Thierry, 1 ^ Le correspondant de Reuter annonce en date du 2 juillet qu'à la 6uit'e des succès américains au nord-cuest de Château-Thierry les Allemands, d'après des renseignements reçus, concentrent des troupes sur ce point, de sorte qu'on peut s'attendre ici à de nouveaux combats. Plus d'un million de soldats américains en France. WASHINGTON, 3 juillet. (Reuter). La production en nouveaux navires aux Etats-Unis pendant le' mois do juin comprenait 280.-100 tonnes, ce qui constitue un chiffre de record pour la production "totale. Au sujet du transport des troupes M. Baker déclara que l'Amérique précédait de 6 mois son programme original. Actuellement plus d'un million de troupes américaines ont été transportées en France. L'inîluenza espagnole dans l'armée allemande. BERLIN, 2 juillet. La maladie, dite in-fluenza espagnole, continue à se propager dans toutes les parties de l'Allemagne. A l'hôpital militaire de Dantzig .plusieurs-1 cas ont été constatés. Au grand quartier général on a discuté | avec les chefs du service médical militaire les mgpures à prendre pour empêcher la propagation de l'épidémie sur le front. Les procédés allemands. PARIS, 3 juillet. (Havas). Des prisonniers français évadés, revenus dans les li-'gnes le 25 juin, signalent qu'aux gares de Laon et de Fère en Tardenois ils Ont été employés à la manipulation, des obus chargés dans dés camions automobiles portant la Croix Rouge. Plusieurs do ces prisonniers ont travaillé avec un groupe important de soldats français du 15 au 22 juin à la gare de Haponay, près de Fère en Tardenois, distante du front (Mery) de 17 km.-Us avaient travaillé du 5 au 15 juin à la réfection de routes à Nellq sur Ourcq (7 km. du front). NDeux autres évadés étaient employés, avec environ 500 de leurs camarades, à la carrière de Fruty, distante du front (région Nouvron Vingre) de 19 km. Ces faits prouvent une fois de plus la mauvaise foi des Allemands et leur mépris du rçspëct des Conventions concernant les prisonniers de gu^rr^ EH [ L'Allemagne et la Belgique. PARIS, 2 juillet. (Havas.) En réponse à un • radio allemand du 15 juin, un radio français avait prouvé que loS intentions de la France et de l'Allemagne à l'égard de la Belgique étaient inscrites dans leurs plans do mobilisation et de concentration. La I rance avait concentré ses forces eu vue d'une action en Alsace et en Lorraine en se couvrant simplement du côté de la frontière belge pour le cas d'une violation de la neutralité belge par l'Allemagne. L'Allemagne avait concentré contre la petite armée belge la majeure partie de ses troupes. Aux précisions détaillées fournies le violateur de la neutralité belge ne pouvait naturellement rien répondre. Cependant, après quinze jours de réflexion, Nauen a fait le 1 juillet cette misérable réponse: „La France avait trois divisions dans la région Hirsop'-Vervins, donc l'Allemagne pouvait croire qu'elle violerait la neutralité belge". Le rédacteur de ce pauvre pajîier n'aperçoit-il pas qu'il souligne par là la contradiction des intentions françaises et allemandes? Tout ce que la France avait en effet de troupes dans cette région consistait en trois divisions de réserve qui ko mettaient en position retranchée pour surveiller la trouéç de l'Oise. Voilà ce qui, du côté français, faisait face à l'armée belge. Celle-ci, du côté allemand, avait en face d'elle 13 corps d'armée sans compter ceux qui menaçaient ,'e Luxembourg. Telle était la situation militaire.. Elle prouve la volonté^de la France de respecter la neutralité belge et la préméditation allemande d'attaquer l'Etat dont elle avait garanti la neutralité. Le monde entier est fixé définitivement sur la question de la Belgique. Au surplus, le crime a été avoué par les représentants eux-mêmes de l'Allemagne à l'heure où dis ne croyaient par avoir besoin de dis-simuler les raisons réelles do leurs acions : par von Ja-gow, le -i août 1914, dans un entretien avec sir E. Goschen (Livre Bleu nr 160), et lo même soir par le chancelier Bethmann Hcliweg, qui reprochait à l'Angleterre dans une conversation historique' de faire la. guerre ,,juste pour un mot, celui de neutralité, un mot dont en temps de guerre on a si souvent tenu aucun compte, juste pour un bout de papier". La Belgique, victime d'un des plus grands forfaits de l'histoire, se dressera toujours pour accuser l'Allemagne devant la conscience du monde. Fmnca M. Albsrt Thomas et la conférence du Labour Party. LONDRES, 3 juillet. (Reuter.) Au cours d'une interview avec un collaborateur du ,,Dai-'ly Chronicle" M. Albert Thomas déclara qu'au ♦•congrès du Labour Party il avait acquis la conviction que les ouvriers anglais sont fermement décidés de continuer la lutte jusqu'à ce qu'ils aient obtenu une paix qui donne satisfaction, que ces ouvriers sont réellement fidèles et qu'on no doit pas redouter un affaiblissement de la lutte. Pour cette raison M. Thomas se réjouit dans la force croissante du Labour Party dont les buts politiques excluent une rupture de l'union nationale en Angleterre et en France. Les ouvriers ont compris que si l'existence de la nation est menacée leur propre avenir se trouve également menacé et qu'ils ont un intérêt réel et pratique d'ôtro représentes direc. tement dans lo gouvernement. La conférence maintint les résolution du mois de février disant qu'elle ne désirait pas entrer en négociations avec les socialistes allemands à moins quo ceux-ci approuvent en principe les conditions do paix du-Labour Party. Jusqu'à présent cependant les Allemands n'ont rien fait savoir. * * * Hànau condamné, PARIS, 2 juillet. (Reuter.) Le conseil de guerre a condamné le correspondant de guerre italien H'anau, reconnu coupable , d'intelligence avec l'ennemi, à 2 ans de pri- ; soii> conditionnelle. * * * i Une déclaration do Kerensky. PARIS, 2 juillet. (Havas.) A l'occasion d'une visite de Compère Morel et Lobas à ! Kerensky, ce dernier déclara être particulièrement heureux de se trouver de nouveau 1 en France. C'est parce que j'aime si ardemment la France, dit-il, que je désire sa victoire. La défaite de la France serait la défaite de la démocratie et de l'esprit révolu'- ! tionnaire du monde, ce qui serait une catas- "1 trophe pour l'univers. ] * * * ] Une manifestation française en faveur des ] peuples opprimés , PARIS; 2 juillet. (Havas). La réunion du ï comité exécutif du parti radical et radical-socialistc, à laquelle assistaient un grand nom- ( 1 bre de députés et de séntaeurs, donna lieu dimanche à une émouvante manifestation de soli- 1 durità, envers les peuples opprimés dont les re- ï présentants autorisés vinrent au milieu d'ova- i lions répétées formuler leurs revendications } natiouales. Tour à tour les représentants du ( comité national polonais, du comité tehéco-slo-vaque, des pays yougo-sîaves et des .Roumains . do Transylvanie et de Bucovine affirmèrent ; l'inébranlable résolution do leurs compatriotes J de secouer le joug qui les opprime et d'assô- < cier leurs efforts à ceux dos puissances do ITEn- 2 tente pour obfconir leur libération. t Alors le président do l'assemblée proposa cetto motion qui fut adoptée d'enthousiasme: ^ „Le comité executif du parti radical ot radical- socialiste, après avoir entendu les délégués des f nations opprimées, i.mrcgistre avec une vive c satisfaction leurs décorations,' les félicite des i résultats obtenus par le congrès de Prague qui • a réalisé leur union, approuve les résolutions ] votées au congrès de Rome, et adresse aux soldats polonais, tchécoslovaques cit yougo-slaves, qui se battent sur tous les fronts peur la liberté ries peuples contre nos ennemis communs, , l'hommage do sa reconnaissance". * * * a Lo boycottage dos matelots allemands, PARIS, 1 juillet. (Reuter). Dails un c télégramme, adressé à la Liguo des matelots 1 britanniques, la Ligue des matelots fran- ■ ' çais félicite la liguo britannique pouij sa ! résolution de mettre des bornes à l'odieux r torpillage de navires de commerce et de re- c fuser après la guerre de servir à bord de ! navires en compagnie d'Allemands. La ligue française estime que c'est là une mesure à laquelle tous les alliés de- 1 vraiont se Rallier. i a » . * ^ j -t L'hommage des alliés à l'Amérique. : q PARIS, 3 juillet. (Havas.) Le ..New-York 1: World" souligne la portée 'politique du vote G ..Tiar■ leaucl la Chambre française a. dé-1 cidé que le 4 juillet serait célébré dans tout la France comme une fête nationale. Il voi dans cette expression nouvelle donnée à h fraternité des deux nations autre chose <^u'un< manifestation officielle semblable à celle qui ont déjà été échangées par les représen tants officiels au nçm des gouvernements. Su: le sol do France un million d'Américain sont prêts à combattre aux côtés des frère français qui ont la preuve évidente / que la Etajis-Unis sont irrévocablement engagés dan; la défense d'une cause commune avec h France. C'est aussi la preuve do la fraternm des deux nations et de leuj dévouement au: principes de la démocratie. Esi Soileterre La conférence économique do Londres. LONDRES, 2 juillet. (Reuter). La première conférence écoporpiquo interalliée eut lieu aujourd'hui. Il y avait des délégués - britanniques, français, belges, grccs; italiens, roumains, portugais, chinois, japonais, américains. L'assemble discuten les méthodes commerciales de l'Allemagne pour conquérir le marohé mondial, la navigation sur le Danube, le tunnel aous la Manche et d'autres, questions commerciales, On cite parmi les personnes présentes les membres du cabinet de guerre, les autre ministres, les ambassadeurs des pays alliés, les chefs des cabinets des dominions présents à Londres et les délégués officiels dee gouvernements alliés. Les délégués adresseront au roi George un télégramme manifestant la ferme volonté des peuples qu'ils représentent de réunir leurs efforts en vue di'une continuation énergique de la guerre. Dans' son discours de bienvenue M. Bo-nar Law releva le torpillage du ,,Llando-very Castle". U montra l'importance de la conférence pour les liens unissant les alliés.- Il insista sur la décision immuable du peuple britannique de lutter jusqu'à l'obtention de la victoire et enfin sur l'importance particulière que les gouvernements alliés attachent à la question éconoî&ique- La résolution proposée fut ensuite adoptée à l'unanimité des voix. Sir Wâtson Rutherford et le capitaine Barnett proposèrent une seconde motion, engageant les gouvernements alliés a prendre au plus tôt des mesures en .vue d'empêcher pour de bon les manoeuvres déloyales auxquelles les Allemands recourent pour tenter de s'assurer le commerce mondial. Les délégués fixèrent également l'âtten? tion des gouvernements sur les résolutions prises par le congrès, tandis que dans la résolution ou demande la nomination des délégués chargés d'étudier cette question et de préparer une entente commerciale interalliée.Ai # * La Grande-Bretagne et les Etats-Unis. LONDRES, 2 juillet. (Reuter.) Hier soir-iVTacnaimara harangua à Londres des trouves américaines- et rendit hommage aux Etats-Unis pour leur participation à • la guerre. La lumière de la liberté brillera l'un nouvel éclat lorsque les troupes américaines reprendront le chemin .du retour /ers leur pajrs. Les chefs en Allemagne crurent que le scu3-marin parviendrait à anéan-:ir la Grande-Bretagne avant que les Etats-Unis ne fussent prêts; il y a 17 mois il fut iéclaré au Reichstag rjpe cette action aboutirait à une) prompte victoire. L'his-;oiro annotera ceci comme le summum du >arbarisme allemand et comme une erreur le calcul faite en désespoir de cause. La lous-màrin n'a pas procuré une prompte victoire et rFamènera aucune victoire pour 'Allemagne. L'amiral Sims exprima la, gratitude des Américains pour la façcni dont le peuple britannique l'avait reçu. Cette guerre favorisera le rapprochement entre les deux na-•ions.* * * Les finances britanniques et allemandes. LONDRES, 2 juillet. . (Reuter.) A la Chambre des Lords le directeur du dépar-eanent du commerce de guerre, lord Em-nott, fit les déclarations suivantes: L'Al-emagne ne peut retirer de ses impôts que a moitié de ses débours. Par contre, si la juerrè# finissait le 31 mars prochain, la Grande-Bretagne pourra couvrir toutes ses lépenses par ses recettes. Lo budget de l'Allemagne comporte 366 nillicns, celui de la Grande-Bretagne 842 aillions. Depuis le début de la guerre les ocottes extraordinaires de l'Allemagne s'é-evèrent à 675 millions; celels de la Gi'an-Ic-Bretagne à 1685 millions: Les peuples de la terre vivent surtout do cur capital". Si la guerîo-dure encore très engtemps on peut envisager la situation il Grande-Bretagne avec quelque crainte, lais, pour l'Allemagne, par contre, la si-uatien deviendrait épouvantable. Après la guerre l'Allemagne devra lever 100 à 400 millions de plus que ses impôts iirects, à une époque où on ne fera pl.is e bénéfices de guerre et où le monde se estaurera graduellement et ce seront les Funker. et los capitalistes responsables de a guerre qui auront à en payer les frais. Les matières premières britanniquo3. LONDRES, 2 juillets (Reuter.) A la 'Ilambre des Communes M- Bcnar Law nnença que la conférence impériale de uerre a déjà pris d'importantes résolutions oncernant la répartition des matières premières britanniques après la- guerre entre empire britannique et ses alliés. • M. Bonar Law exprima l'espoir que ces ésolutions puissent former la base d'une oopération des plus étroites. * * * Ls boycottage du commerce allemand. LIVERPOOL, 2 juillet. (Reuter.)' La gué des marchands do coton, q Liverpcol dopta la résolution suivante: Aucun me:n-re de la ligue ne contractera des affaires, ircCtemept ou indirectement, avec les ea-emis actuels de la Grande-Bretagne jus-ue 10 ans .après 1^..conclusion de la paix.

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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