L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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29 January 1916
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s.n. 1916, 29 January. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 23 June 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/j38kd1rp48/
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gème Année N°. 463 S cents flO Centimes) Samedi Janvier 9916 L'ECHO BELGE L'Union tait la Force, .Journal quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom lie Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. 55. VOORBURGWAL 334-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. _ ( Charles Bernard, Charles Herblei, Comité de Rédaction: < _ , , , f René Chambrï, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser A l'Administration du Journal:N.Z. Voorburgwal 234—240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollandefï. 1.50 pas* mois. Etranger Sî.2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. I Samiiîe Isipaœ et II débat de Rotterdam Il nous faut encore parler de M. Camille Huysmans. Pourquoi? Car notre ami Louis Piérard, qu'on n'accusera pas d'avoir con- ( tre M- Camille Huysmans des préventions de bourgeois, avait rencontré dans son article si bien écrit et si bien pensé toutes les objections qu'à notre point de vue on pouvait élever contre le discours d'Arnliem. < Il nous faut parler de M. Camille Huys- i mans parce que nous ne pouvons pas laisser nos lecteurs sous l'impression que le secrétaire du Bureau socialiste international serait un mauvais patriote parce qu'il pense autrement que nous sur une question d'opportunité plutôt que de principe. Par exemple cette question d'opportunité, à savoir si dans l'état présent des choses il est possible de renouer des liens entre les groupements socialistes des pays en guerre, son importance et nous avons dit là-dessus ?e que nous pensons. Mais, depuis Arnhem, \I. Camille Huysmans a prononcé un nouveau discours. Cette fois, ce n'est pas le °,crétaire du Bureau socialiste international, s'ést le Belge qui a parlé. Non point que a personnalité de M. Camille Huysmans soit icuble et le Belge n'a rien renié de ce qu'a lit l'autre. Cette fois l'accent de M. Camille Huysmans nous a troublé, et cependant îous ne l'avons perçu qu'à travers le compte •ciidu de journal de la séance du S. D. A. P. le Rotterdam, où le député de Bruxelles a parlé mercredi soir Mais l'émotion qui Jtreignait l'orateur était. tellement forte qu'elle avait passé jusque dans les phrases sèches du reporter. Nous avons reconnu la voix du sang. M; Camille Huysmans a développé ce '••home que nous indiquons dans quelques )hra3es tirées de sa conférence qui portait ïcmmp titre: ,.Le développement de la vo-onté pendant la guerre" : ,,Nou3, Belges, îcus voulons librement disposer de notre ort;- Espagnols, Autrichiens, Français, Hollandais l'ont appris à leurs dépens. Les Allemands rapprennent aujourd'hui. Ce 'oiit eux qui nous ont donné le sentiment i. la solidarité, une patrie. Nous nous som- ! tn-?3 tirés d'affaire dans les circonstances les ! plus difficiles à force d'organisation. Cette j "u'giu;;:?atiqn a été possible, grâce à l'union ' do toutes." les forces nationales et c'est ce qv.1 .':ous a sauvés de la faim''. x.oué comme il est, sous l'empire du ,,pccLu->", comme souffrant lui-même de toutes les souffrances de notre pays, héros et L-iiiijr, M Camille Huysmans a magnifiai- - nt développé ces idées. Certes, il n'est i mù- pas un bourgeois plus que bourgeois, j . on peut dire, qui lui tiendrait rigueur: oir tourné à l'apologie du socialisme • • i admirable organisation de la collecti- ; \ . dont en peut dire qu'elle tient debout ! la A.'.-.que. „ ,o la frontière M. Huysmans trouve; de. ; i catégories dv Belges: ceux qui sont j dt:gei.Ui» de l etre, la séquelle de la ,,Vlaam- ] stfVt-o Sic-ni''. Ils attaquent la France que nous avons sauvée et qui donne son sang pour nous sauver à. son tour. Comment donc ! , ne s aperçoivent-ils pas qu'ils se sont faits les instruments do l'envahisseur? C'est ce qui ion fend la pensée. Au demeurant que les Hollandais 110 s'imaginent pas qu'il y ait de la diaçord.1 parmi les «Flamands; il n'y v pas de Flamands dans la ,,Vlaamsche Stua'' ni la ,,Vlaamsche Post". On Je " .-reiïa bien après la guerre. Les Flamands ue veulent qu'une chose: être délivrés du jer^' allemand. Iviais il y a aussi les Belges que M. Huysmans appelle les hyper-patriotes. Nou3 en ■ "omines ! Par exemple M. Huysmans ne 1 ' Imaginera pas qu'il nous a vexés. Ceux-là, < iil-ii, jettent la suspicion sur tout et sur tous. Qu'est-ce à dire? Nous avons désap- { prouvé le discours d'Arnliem. Nous nè comprenons pas comment le Belge Camille t Huysmans, quand il se double de sa qualité , de sécrétai t»-. du Bureau socialiste inter- j national, puisse croire que l'Internationale < ne soit pas morte quand, le 4 août 1914, u e3 socialistes allemands l'ont enterrée. Et t nous continuons à ne pas comprendre. M. t Camille Huysmans, lui, se vexe. Par ironie l il a dit à un moment donné, après avoir l :omparé l'Internationale à l'Eglise romaine 1 }ui continue d'exister au-dessus des par- 5 iis : ,,Nous, nous n'avons pas de Sainteté; l 3'test moi la Sainteté." lïé, peut-être a-t-il ' 5té moins ironique qu'il 11e veut le laisser À croire. Le pape Camille Huysmans n'aime t pas qu'on doute de son infaillibilité. Ceux , }ui ne sont pas d'accord avec lui ne peu- 7 Tent être que des malveillants qui le calom- 1 lient Les journaux belges d'expression t rançaise paraissant en Hollande ont fal- c »ifié son discours comme a fait M. von y Bissing! Qu'ils se gardent donc de ne pas c •endre suspects ceux-là de leurs compatrio- $ /Cs qui sont restés à leur poste au lieu de t 'uir par delà les frontières Voilà qui frise l'injure. Protestons seule- ~ nent contre l'accusation d'avoir falsifié le liscours d'Arnhem et, pour le reste, haussons les épaules. Cette partie du discours le M. Huysmans ne nous intéresse pas ; îous ne voulons en retenir que le début [j lont notre hyper-patriotisme s'accommode parfaitement. ' Le débat de Rotterdam étant contra die- ' >oire, nos amis Jacques Wappers et Louis ' Piérard ont pris la parole. Ils ont, en termes excellents, précisé une manière de voir qui est la nôtre et que nos lecteurs connaissent. Ils ont aussi dit les paroles d'apaisement qui s'imposaient. Nous nous y rallions volontiers. M. Camille Huysmans parlera demain, dimanche, au S. D. A. P. d'Amsterdam, au local Bellevue, rue Mar-nix, à 1 heure et demie de relevée. Charles Bernard. „Glorjosus" Ferdinand de' Bulgarie s'est avisé de haranguer Guillaume II en latin, ou soi-disant tel. Pourquoi forcer, son talent? Le latin est la langue du définitif,. des Douze tables, des inscriptions qui consacrent les jugements do l'Histoire. L'employer à célébrer des apparences, des faux-semblants, de l'éphémère, c'est la déshonorer. Pour être appelé César il faut ; être autre, chose qu'un kaiser germanique; il | faut 'avoir fondé et non détruit, et donné à l'Europe une autre paix que celle dont Tacite a écrit „ubi solitudinem faciunt pacem appel-lant" — là où ils ont fait le désert, ils disent que règne la paix. Dans ce salut où l'esprit du latin n'est pas moins travesti que la vérité, il est cependant un mot qui s'applique à merveille au héros que Ferdinand le Bulgare a prétendu célébrer. Gloriosus, appliqué à Guillaume II, est éclatant de justesse. Mais'le grand vassal des Balkans ne l'a pas fait exprès. Il avait même voulu dire tout le contraire. Entre Barbares qui manient des choses précieuses, il y a do ces accidents. Depuis Plante et son ,,Miles gloriosus", on sait que ce qualificatif n'a rien de flatteur. C'est dans ce sens que le ,,glorieux" do Destouches n'est qu'un vantard; nous dirions aujourd'hui un bluffeur. Mais voyez comme il y a des malentendus qui font merveille et une malice des choses qui est une manière do justice. Le ,,Miles gloriosus" du grand comique latin étonne son monde par une foule de menaces; peu s'en faut qu'il ne parlo du poing ganté de fer" ; du moins se vante-t^l de faire trembler l'Orient : d'un simple revers de la main il occit des éléphants C'est déjà l'expédition d'Egypte. Dans le-toast au banquet de Nich, le ,,César allemand" n'a-t-il pas annoncé à mots couverts les grands projets d'un autre Alexandre, ceux que le César .de Rome n'a pas accomplis? Oh! alors, soit! ,,Àve Cacsar, Caesar gloriosus es!" La maladresse fait ce que la réflexion eûb évité. C'est le trait tiré par un aveugle et qui va au but. C'est la revanche du latin qui ne permet pas qu'on le violente. h Consulat général é Belgique à Âms$ërc8am Tout récemment le ,,Staàtsblad" (journal officiel) a publié la nomination de M. L. M. p. Sieburgh en qualité d'agent consulaire belge à Amsterdnm. Cette nomination est en rapport avec une extension des bureaux du consulat rendue nécessaire par l'énorme développement les affaires courantes depuis le début de la j guerre M. L. M; G. Sieburgh, un fonction- j naire éprouvé, en assurera l'expédition sous a haute direction de M. G. van der Aa, le listingué consul général. Qu'il nous soit permis do dire que M. van j 1er Aa, à propos de co changement intervenu J lans l'administration du consulat général, a j -eçu Se la part du gouvernement belge des :émoignages particulièrement flatteurs d'esti- i . ne et de confiance. Les^ bureaux du consulat seront bientôt ' , transférés dans un autre local. L'adresse sera j ' ionnée ultérieurement. j 1 H y a un m 29 janvier^ 1915: Les A nylons infligent des vertes sérieuses aux Allemands d&vami xuinchy, près de la, Bassée. Bombardement 1 i Arras et des villages des environs: E cu/rie, Roclincourt. De son côté, l'artillerie frem- < aise affirme sa supériorité à Neuville-Saint- < V aast, A lbert, Roye, autour de Soissons, J 7ràowne, Reims, Perthes-les-IluHus, en ] îrgonne, etc. A Vie-sur-Aisne, plateau de Vouvion, V enmemi fait sauter une mine près les tranchées françaises: vainc tentative, i 7/i Woiëvre, près de Flirey, ouest de Pont- ( l-Mo'itsson, explosion d'urne mine française: ] m grand nombre d'Allemands ensevelis sous es décombres. Front oriental: en Galicie, ; 'ataille auprès des Carpatlies. Au Caucase, \ ] etraite des Turcs sur Basçhkiol (région du \ ncliorok). En Asie-Mineure, violents com- < <ais à AlasWikeri. En Perse, recul des nurcs sur Tabriz, avec d'énormes pertes. En Egypte, à l'est du canal de Suez, quelques ■ngagejnents entre Anglais et Turcs. En ] iutriche, démission de, M. de Bilinski, mi- ^ nstre des finances austro^-hongrois et gouverneur de la Bosnie-Herzégovine. L'Au- 1 riche décide Vétablissement du moncpole ] les céréales. En Roumanie, à Varcero-wa, jontière hongroise, arrestation d'officiers ^ •utrichiens porteurs de bombes et d'expia- \ ifs. Raid du dirigeable français ,,Astra" , t d'une escadrille d'aviateurs de Paris. AVIS. Nous serions reconnaissants à nos abonnés J ui rer went leur journal par la poste et dont { abonnement expira le 1 février de bien y ouloir nous envoyer un mandat poste de l. 1.50 en mentionnant sur le mandat posta : j tenouvellement d'abonnement. En Belgique. Alex Franck et Joseph Baeckelmans (Suite et fin) docker demanda des cercueils de zinc. Ce . -, . ! o , /-i • i i fu^ la seule consolation qui fut laissée aux AlaprisondeSt. Gilles. familles. EUee ignorent toujours le lieu de Le père Baeckelmans, de la Compagnie l'inhumation. de Jésus, vit son frère à l'heure même où T \ n j • i „ i-., -i La terreur allemande, il vouait d apprendre ce qui 1 attendait. il fut stupéfié de son caJme et de son humeur Ein frappant si durement, les Allemands enjouée. On parla d'un recours en grâce, ne visaient qu'à insoirer la terreur en Bel- Les deux condamnés, chacun de leur côté, gique. Ils donnèrent^ à cette exécution la - car jusqu'à la dernière heure il leur fut plus grande publicité. L'avis de l'exécution interdit de se rencontrer .— s'y refusèrent était dès la matinée du 23 affiché sur tous avec énergie, malgré les supplications des les murs de Bruxelles et il fut placardé membres de leur famille et des personnes jusque dans les hameaux les plus reculés de présentes. Ils répétaient le cri dont ils la Campine et des Ardennes. avaient salué leur condamnation à niort: Mais les Allemands se sonrt trompés en ,,Nous ne regrettons rien! Nous mourrons escomptant la terreur que répandrait cette en amis comme nous avons vécu en amis!" double exécution. De3 services religieux, vé- Le père Baeckelmans revit son frère quel- ri tables démonstrations patriotiques, furent ques heures plus tard à St. Gilles. C'était la célébrés à Anvers, à St. Laurent et à St. même attitude, le même calme souriant; il Joseph, le3 paroisses de nos héros, et à dut discuter avec lui pour obtenir sa signa- Bruxelles, à St. Gudule et à Ste. Gertrude. ture sur le recours en grâce qu'il avait Dans cette dernière église l'enthousiasme apporté. Il lui démontra qu'aocepter la secoua toute contrainte. La foule en délire vie ennemi triomphant n'est pas criait: ,,Vivent nos héros! Vivent nos mar- s amoindrir. Finalement Joseph consentit, tyrs! Vivent Franck et Baeckelmans!" Elle Alex, aussi, mais, comme Joseph, avec un entonna la Brabançonne et continua la ma- visible regret. nifestation da.ns la rue. Les transport popu- T . . la-ires étaient tels que ce jour-là les Alle- es suppliques. mands n'osèrent leur imposer silence. Tout fut mis en oeuvre, absolument tout, re"ime de terreur ne fait qu exalter pour faire accepter le recours. Le nonce du le6 sentiments patriotiques des Belges. Papa, à Bruxelles, fit des démarches person- Jamais on n'a eu raison des Belges par lo nelles auprès de von Bissing et s'occupa très sajlS • activement de l'affaire ainsi que les ambas- Annexe I. sadeurs d'Amérique- et d'Espagne. Plusieurs suppliques furent adressées à l'empereur et Ext raitd'unelet tre adressée à von Bissing. par Alex. Franckàunede Von Bissing parut se raviser; dans s e s s o e u r s. une audience il rassura si bien les deux familles qu'ellas s'abstinrent .de toute ,, J'étais donc avec ma machine à Beve- démarche ultérieure. ,,ren-\Vaea. Un beau jour on vient me oher- . v . . ,,cher pour aller à We-tteren avec des offi- Dernieres visites aux ,,ciers du génie. Nous n'y sommes plus arri- condamnés. ,,vés et même nous ne parvenions plus à T -, t, , , „ v ,,rentrer, les Allemands étant un peu par- Joseph Baeckelmans vit encore son frere, tout. A la fin noug avona £ m£me le lundi 20 septembre, durant un long mo- tr0uvé ^ roufce 6n long0antHla frantière ment. Il se déclara prêt et ajouta meme: ,^011^^ par Selzaete, etc. En ren- „Qm ne voudrait mourir après une tel.e ;jtrant à Beveren nous trouvons la caserne prépara ion ,,déserte, tout le monde était parti sur Os- La nancee d A ex. Franck, Melle Marthe ,)ten.d€; nous reprenons donc la même route • X., avait obtenu la permission de voir Alex. via Bruges nous parvenons à Ostende. i le jeudi 23 septembre, mais, apprenant que >}Eu arrivant, je reçois l'ordre de rentrer ! ce jour coïncidait avec ce.ui qui avait été Beveren pour aller prendre différentes axcoicle a la famille, elle préféra faire ^choses que l'on voulait absolument sauver. remettre la visite au vendredi suivant. Elle J'a.i fait la navette trois ou quatre fois, se rendit à la Kommandantur le mercredi ,,d'ordinaire la nuit, avec phares éteints, vers 6 h. pour ■faire effectuer le changement )jVu que les Allemands étaient partout. de date. ^ ,,J'avais heureusement trois soldats et huit L'heure de la visite^ était passée. Cepen- ,,fusils de sorte que l'on n'avait qu'à tirer dant une secrétaire téléphone à la prison ,,si on voyait des patrouilles. Tout s'est bien où elle annonce la visite ^ de Melle ,,passé, nous avons pu sauver tout oe qu'il Marthe X. Voyant sa surprise, elle lui ,,fallait, et nous avons eu quelques jours dit: „Ne perdez pas un instant, a-llez-y „de'repos bien mérité à Ostende. tout de suite." Melle X. put voir Alex. ,,Cela ne dura cependant pas longtemps pendant une demi-heure en présence de J}et nous fûmes forcés de fuir sur Dunker- sentinelles et du dolmetscher Scharf. ,,queet de là sur Calais. C'était triste, mais n, , 1 ,, ,,enfin en est arrivé en France sans devoir „lest pour demain. i ,, T7 , , r • . ' r ,,combattre. Une chance extraordinaire! L'aumônier allemand Langendedker — ,,J'ai été à Guines (près Le Havre) et ?ar l'Allemagne n'accorde pas à ceux qu'elle "après à Calais pendant un mois, puis j ai exécute le droit de chercher auprès d'un >>ou différents ser\Tices: le courrier de la compatriote les consolations do la religion — ,,Reine, le prévôt de la gendarmerie (1), îe disposait à monter chez les condamnés ?.^a télégraphie sans fil, etc., etc. J'ai été m moment de l'arrivée de Melle X. Il eut ^pendant 1.5 jours à la première ligne et 'humanité d'attendre la fin de l'entrevue: >3 al ors je suis rentré au Parc automobile 'Ai ce n'est qu'après le départ de la jeune ?>P0ilu* m'occuper de la réparation des voi- rille qu'il annonça aux condamnés que ce ,>tures. er-ait pour le lendemain. Ils reçoivent cet —" ~~—' • -, . -, -, , i ivis avec calme et dignité, demandent à (1> ^ Bei:vlc.e t P"™' de la , v . consiste principalement dans la surveillance ie voir une dermere fois, permission qui des et se fait la nuit. eur est refusee. Ils écrivent. Ils prennent les dernières Annexe II, lispositions. Franck prie deux de ses soeurs . - - . , ( , j,1 , , r . ir _n v v Affichefaisantconnaitreen l apprendre la fatale nouvelle a son pere. baeckelmans demande à Bon frère Jésuite de Belgique les diverses con- •emplir la même mission après de sa mère. damnations. Puis les lettres d'adieu à leur famille. •On trouvera en annexe ces lettres subli- >>Par jugement du 14 septembre 1915, nés. J'ai pu me procurer celles d*Alex, rendu exécutoire, le tribunal de campagne belles de Joseph ne me sont parvenues que a condamné pour espionnage; _ )ar fragments. 1- Joseph Baeckelmans, architecte, a An- Les oondamnés passent la nuit en prière, vers, à la peine de mort; issistés tour à tour par l'aumônier. Ils 2. Alexandre Franck, négociant, à An- )rient à genoux et les bras en croix. Alex, vers, à la peine de mort; ^ _ Franck pourtant se jeta, un moment 6ur 3. Alexis Thiry, commissaire de police a on St. Ghislain, à la peine de mort; 4. Adolphe Willockx, imprimeur à Mons, L'e xécution. àl5 ans de travaux forcés ; ^ A . , . 5. Epouse Marie Willockx, née Gros- Vers 5 lieuree du matm 1 aumônier vient d£ MonSj à 10 ans de t.ravaux forcés. ee chercher pour les conduire au Tir Na- g Louig gtievenaert, ouvrier du chemin lonal ou doit avoir lieu 1 execution. Ils se £er ^ Mons, à 10 ans de travaux forcés, evoient dans la voiture mais ne se parlent Trois autres accusés, simplement coupa- w.s.^ Arrives, îls^ reçoivent une dernière j,leS d'avoir transporté des lettres prohibées, ;énédiction et recitent avec 1 aumônier la on^ £té condamnés à des peines d'emprison- ïrière pour 1 acceptation de la mort.^ Oha- nement et à des amendes; une accusée a un parle encore un moment en particulier £té acquittée. ,vec l'aumônier. Puis, refusant de se laisser Gouvernement, ►ander les yeux, ils attendent calmement. Bruxelles, le 15 septembre 1915. Unsi ont-ils passé dans le Ciel. Annexe III. L'inhumation. L'avis suivant a été placardé à Bruxelles Des cercueils étaient là pour recevoir les le 23 septembre 1915, dès 8 heures du matin, orps. L'histoire du mouchoir trempé On put le lire ensuite jusque dans des an? le sang dies martyrs n'est qu'une légen- fermes isolées de petits hameaux du Lim- e. Personne ne put voir les corps. L'Aile- bourg et du Luxemburg. iagne les confisqua et ce n'est que par les dacards collés en ville que la famille apprit Avis, 'horrible vérité. Joseph Baeckelmans, Quinze jours après, r aumônier Langen- Alexandre Franck* condamnés par le tribunal de campagne, ont été fusillés ce matin. 23 septembre 1915. Gouvernement. Annexe IV. Lettres d'Alex. Franck à sa famille. Le 22 septembre 1915. Mon cher Père, Le Bon Dieu n'a pas voulu que ma grâce soit reçue. Quand vous recevrez la présente, j'aurai déjà comparu devant son trône et j'espère déjà avoir rejoint ma chère Mère. Ne me pleurez pas, je meurs bien, c'est la meilleure consolation que vous pouvez avoir; Dieu sait comment je serais mort plus tard. Priez pour moi, j'irai vous attendre au ciel. Je ne suis certes pas content de mourir, c'est même dur, mais enfin je me résigne, il n'y a rien à faire et j'ai la consolation de mourir pour une grande cause : Je puis encore rendre grâce à Dieu. Je vous remercie de toute mon âme de tout ce que vous avez fait pour moi ; je vous prie de me pardonner mes offenses à votre égard et de me bénir en cette heure suprême Votre fils aimant ALEX. Le 22 septembre 1915. Mes bien chers frères, J'étais plein d'espoir; j'ai encore vu Marthe cette après-midi et il semblait que ma grâce était certainement accordée et ce soir l'aumônier vient me dire que l'exécution 6era pour demain matin. Je me résigne. On ne meurt qu'une fods et j'ai la consolation de savoir que je mourrai dans la grâce de Dieu. Il y a tant de milliers d'hommes qui meurent actuellement sans savoir d'où le trépas leur vient, et si j'étais resté dans i l'armée peut-être que je serais déjà mort depuis longtemps. , Donc ne me pleurez pas. Ida (une soeur d'Alex. F.) me disait que j'irais1 droit au ciel en offrant ma vie au seigneur; je la lui offre en expiation de mes péchés et j'espère qu'il m'accordera son pardon. J e ne crois pas laisser sur terre des ennemis; s'il y en avait, je leur demande pardon des torts que j'aurais eus envers eux et j'espère qu'ils accepteront mon pardon des leurs. A mes amis je leur dis: ,,Au revoir". J'espère que tous vivront longtemps ; mais, en considération de l'éternité, quel rôle peuvent jouer quelques dizaines d'années? Ma chère belle-soeur, sois heureuse, je vous souhaite beaucoup de bonheur ainsi qu'à la petite Monique et au petit être qui va bientôt entrer dans cette vallée de larmes. Je disparais, mais bientôt nous nous reverrons tous. Vous savez comme j'étais attaché à la vie, mais vous pouvez être certains que je la quitte sans trop d'amertume. Je désirerais certes encore vivre parmi vous, mais enfin que la volonté de Dieu soit faite. Pour ce qui regarde mes affaires, vous •' pourrez voir par mes livres qui sont restés J a Gand ce qu'il y a encore à régler: je crois i que ce^ n'est pas grave. Quant aux choses j que j'ai ici, je ne sais ce que l'on en fera: 1 j ai encore ta montre, François, et un peu ! d'argent ; je suppose que vous pourrez réclamer ici ce que je laisse. Faites mes adieux à Mit (une soeur), qu'elle soit heureuse. Voilà, je vous quitte, je vais encore écrire une lettre à Ida et Eulalie, ainsi qu'à la pauvre Marthe. Celle-ci est encore venue me voir cette après-midi et ne se doute de rien. Priez tous pour moi, j'espère vous revoir un jour là-Haut. Le 22 septembre 1915. Ma chère Marthe, Quand je te voyais là tantôt, je ne croyais pas que nous nous voyions pour la dernière fois ici sur terre. Ce soir l'aumônier vient de me dire que mon recours en grâce a été rejeté ; demain matin je serai exécuté. C'est triste, mais enfin il n'y a rien à faire: j'aurais certainement préféré oontinuer à j vivre, mais je me résigne ; comme je le disais j déjà dans le temps, comme cela je sais au moins comment je meurs. J'ai communié ce matin (je suppose ' qu'alors on savait déjà ici ce qui en était) ! et j'espère que le Bon Dieu me recevra là- ' Haut. Ne sois pas malheureuse, et viens me rejoindre quand ton temps sera venu. Cela vaut mieux comme cela, Dieu sait comme nous nous serions fait souffrir ici sur terre. Ma chère enfant, j'aurais bien voulu ne pas te quitter, mais la Providence n'a pas voulu nous laisser ensemble ici-bas, nous serons plus heureux là-Haut. Que sa sainte : volonté sait faite. Continue à prier pour moi ; quand je serai au ciel, je prierai pour toi. Ton gTand ami. Annexe V. Extraits des lettres de Joseph Baeckelmans. ,,J'apprends ce soir même que ma grâce est rejetee ainsi que celle d'Alex. Franck et que l'exécution aura lieu demain matin. Tranquillisez-vous tous, mes bons amis. Vous ne pourriez croire combien je pars content ! Je me dis que Dieu dans sa grande bonté a voulu, me rappelés à lui dans un moment de ma vie où j'étais le mieux préparé. N'ai-je pas tout lieu de me réjouir de la faveur qu'il me fait?" ,,C'est à toi que j'adresse ces lignes, mes dernières, ma 'chère Annette. Je voudrais que tu consoles Marthe, ma fiancée: nous nous aimions tant. Dis-lui bien que je lui demande pardon de tout le chagrin que va lui_ causer ma mort. Elle doit 9e résigner, puisque je meurs en brave et que j'espère que Dieu me recevra bientôt dans ses bras. Annonce avec Gustave la chose à ma chère Maman, mais, de grâce, des ménagements, et qu'on lui dise bien les sentiments dans lesquels je meurs. Qu'on lui demande pardon de tout le chagrin que je lui aurais fait dans ma vie. Embrassez-là bien pour moi..." ,,A toi aussi, Gustave, au revoir l'un jour ou l'autre. Prie pour* moi, et demande de prier pour moi. Tu es à la source, toi ! Fais mes adieux à mes frères et soeur et demande à Paul de me rappeler au bon souvenir de mes amis de Londres: je les embrasse tous et toi aussi. Priez tous pour moi d'ailleurs, et de grâce ne m'oubliez pas trop vite. Faites aussi prier par tous ceux qui veulent se souvenir de moi, et faites diro | quelques messes pour le repos de ma pauvre âme. ...Je pardonne de grand coeur à mes ennemis.... Je vous souhaite au revoir, à vous tous, mes bons amis, mais après une bonne et longue vie, pendant laquelle vous penserez quelquefois à moi, n'est-ce pas?".-. A Bruxelles» On peut lire dans la ,,Petite Gironde": ,,De la réponse que le roi d'Espagne a faite à la lettre ouverte de M. Wilmotte, il ressort qu'Alphonse XIII a recommandé instamment à son ambassadeur à Berlin de faire toutes les démarches possibles auprès du gouvernement allemand pour obtenir la liberté de M. Max." • » * A dater de ce jour, dit un arrêté hoche, l'échange do lettres entre Anvers, Bruxelles, Hasselt, Liège, Turnhout et Verviers (faubourgs et banlieuse compris) et Wedkenraedt d'une part, et la Bulgarie, d'autre part, est autorisé dans la même étendue et aux mêmes conditions que les relations avec les autres pays alliés et neutres déjà admis au service postal avec la Belgique, savoir : l'Autriche-Hongrie, la Bosnie-Herzégovine, la Turquie, le Luxembourg, le Danemark, les Pays-Bas, la Norvège, la Suède et la Suisse. * * * Les moindres incidents, écrit ,,Le XX© Siècle", font sensation dans la vie de prisonniers que mènent les Bruxellois; aussi y a-t-on parlé beaucoup ces jours-ci de la vente des toilettes, lingeries, chaussures1, dentelles, fourrures, etc., dépendant de la succession de Mlle Manette Simonet, l'artiste dramatique bien connue, qui mourut en 1914, victime d'un accident d'automobile.,,Jamais, dit un de nos confrères, on ne vit à Bruxelles un pareil étalage de fanfreluches féminines; aussi y eut-il foule compacte à l'exposition préliminaire à la vente publique, laquelle ,,s'opère", depuis mercredi, dans une des grandes salles de vente du haut de la ville. Sous le marteau du commissaire-priseur, c'est un défilé incessant- de costumes en soie, en gaze, en étoffe ; il y en a plus d'une centaine. On ,,liquide" 35 peignoirs, un grand nombre de paletots, 200 blouses garnies de broderies et de dentelles, un nombre incalculable de chemises, de pantalons, de jupons de soie; les bas de soie se comptent par centaines; il y a plus de 60 chapeaux, dont beaucoup garnis de plumes ' d'autruche, 70 paires de chaussures! Les dentelles forment un lot impressionnant. Il y en a de tous les points — et pour tous les usages. Quant aux fourrures', on en vit rarement, au dire dee connaisseurs, une collection aussi fournie dans des genres différents." * * * Que joue-t-on dans les théâtres de la capitule: à l'Olympia: ,,Une Femme Passa", au Palais de Glace: ,,Le Voyage en Chine" et „Le Bon Roi Dagobert", au Molière: ,,L'Hôtel du Libre Echange", à la Gaîté: ,,La Femme X", aux ,,Folies Bergères" : „La Fille de Mme An-got", au Bois-Sacré: ,,Bruxelles Incognito", à la Maison de Verre, trois piécettes sans importance. A la Scala, on donne des représentations de music-hall et à l'Alhambra-bocihe ,,De Trâfiest van Berreke Vertruust", une piè-20 d'une haute portée littéraire, comme son titre l'indique. A Anvers. .La question de la flamandisation de l'Université de Gand remontre une vive opposition de la part de tous les Flamands honnêtes. C'est ainsi que Louis Franck, le promoteur (avec C .mille Huysmans et Van Cauwelaert) de la flamandisation, que Louis Franck, disons-nous, est opposé au projet tel qu'il est présenté par nos enne mis. Joignons-y quelques noms d'autre Flamands notoires: les sénateurs Leclef. Rijckmans et Van Peborgh ; le députe ——3—11 ■u» 11

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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