L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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11 December 1917
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s.n. 1917, 11 December. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 04 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/ks6j09x83h/
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4ème Année IV®. 1144 5 cents IVlarcat II dÊcsmure 1917 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. T>i «-SB* «m niîn *-*r-«'r*tî3«iciritTï en Hollande Belqe est noire nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : IM- Z. VOOSîBIJRGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphones: 2797 et 1177.^. 1 Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. , ( Charles Bernard, Louis Piérard, Com.té de Rédaction:| René Chambrv. IBmiiiBe PaSnparé. I Abonnements: Hollande il. 1.50 par mois. Etranger tl. Z.UO par mois, rour les militaires au front et les militaires internés en Hollande II. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Jérusalem. Jérusaleiii est pris ! Telle est la nouvelle du jour. Sensationnelle entre toutes. Poursuivant sa marche foudroyante, le général Allenby vient de faire son entrée triomphale dans la capitale de la Judée. Après la prise du camp puissamment retranché de Gaza, après la conquête de Jaffa, l'ancienne Joppé des Phéniciens dont l'origine se perd dans la nuit des temps, la chute de Jérusalem n'était plus qu'une question de semaines, de jours peut-être. Bien que prévu à brève échéance, l'événement a encore devancé nos prévisions. Aujourd'hui, c'est un fait accompli. Dans le r^onde entier, la répercussion en sera énorme: défaite morale écrasante pour les musulmans dont ce coin de leur empire ne leur avait plus été enlevé depuis 1cq_. Croisades ; ens de joie intenses de la Chrétienté entière pour qui cette délivrance du tombeau du Christ est le présage des jours, nouveaux qui ne tarderont pas à luire sur le monde. Parmi lês nombreuses prédictions qu'a fait surgir cette guerre universelle, aucune n'avait ,,prévu" ces épisode des événements auxquels noUs assistons, bien que, moralement, il les domine tous. Après îieuf siècles d'esclavage, voici donc enfin les Saints-Lieux rendus aux Chrétiens. Ce que n'avait pas pu réussir Bonaparte, en 1799, les Anglais l'ont emporté de haute lutte, aidés du contingent français. On doit regretter que, dans ces troupes d'élite, ne se soit pas aussi trouvé un contingent belge pour y marcher sur les traces de leur illustre compatriote, Godefroy de Bouillon, premier ïfcoi de Jérusalem. Ce titre, devenu purement honorifique, est actuellement un des nombreux apanages de la Couronne d'Autriche. On sait qu'il n'en était pas moins ambitionné par l'empereur allemand dont on n'a pas oublié la retentissante parade en Palestine où il chercha, comme partout, à éblouir les populations. Ce rêve est aujourd'hui évanoui. Par contre, il no serait pas invraisemblable que, lors de la discussion des compensations à octroyer, l'aéropago inter-allie offrît ce titre non au plus puissant mais au plus méritant) à notre admirable Roi Albert de Belgique. Pour emblématique qu'elle soit aujourd'hui, la couronne de Godefroy de Bouillon pourrait-elle reposer sur une tête plus digne de la porter que celle de ce Belge de coeur et d'âme, de ce descendant des^ preux dont l'intervention héroïque, au début de la guerre, a sauvé le monde et la civilisation? Jérusalem ! Ah! que de pensées évoque ce seul nom! Parmi tous les mirages d'Orient, celui-ci est assurément le plus noble et le plus séduisant. Le plus captivant aussi, parce que le plus riche en souvenirs de toutes sortes : souvenirs historiques remontant à la plus haute antiquité et, plus encore, souvenirs religieux, les plus vénérables du monde. Illustre déjà sous les Rois juifs, la gloire du plus Sage d'entre eux plane toujours au-dessus d'elle. Les soubassements du Temple merveilleux qu'il construisit à Géhovah et que brûla Titus sont encore intacts aujourd'hui: le vendredi, les Juifs se rassemblent devant ses assises cyclopéen-nes, dans l'interstice desquelles ils insèrent des mèches de leurs cheveux et, avec leurs prières, y versent des larmes jamais taries sur les malheurs d'Israël : d'où, le nom de Mur des Pleurs. A l'entrée de la Porte de Jaffa se dresse toujours, massive et indestructible, une des tours du palais de David du haut de laquelle, dit la légende, le roi-psalmiste aperçut au bain Bethsabée, l'épouse éblouissante de Urie, son officier, qu'il fit périr pour lui prendre sa femme, laquelle devint mère de Salomon. Dans cet immuable Orient où rien ne bouge, le tracé même des rues étroites de Jérusalem ne s'est guère modifié au cours des siècles. A chaque pas on y renoontre les vestiges les plus émouvants, les souvenirs les jJlus prenants. Pai-tout, dans cette ville unique au monde, les pierres parlent, crient, chantent ou pleurent. De leurs crevasses lépreuses, cuites au soleil, se dégage non seulement une mélancolie intense mais encore un charme puissant et qui vous empoigne. On se sent reporté à mille, deux mille, trois mille ans et plus, en arrière; beaucoup des costumes que l'on voit autour cJq aoi — ceux, par exemple, des femmes de Bethléem, — n'ont pas changé depuis les temps bibliques et, malgré soi, on revit pes époques disparues. Mais, au milieu de ces témoins du passe le plus vénérable qui soit, ce qui domine, ce qui écrase tout, c'est le souvenir de la Passion du Christ, de ce drame divin dont L'épilogue fut la rénovation du monde. Depuis le Jardin des Oliviers jusques au Saint-Sépulcre, on peut situer presque avec certitude l'emplacement des stations principales de la^ublime tragédie : le^ palais du gouverneur, Ponce Pilate, avec 1 Ecce Homo, le prétoire du grand-prêtre, ^ Caïphe, plusieurs endroits des chutes de Jésus, puk> le lieu du Calvaire et enfin le „sépulcrfe neuf creuse dans le roc" à ce que dit l'Evangile. Hors de la ville, mais tout proche, Geth-jémani avec ses oliviers noueux, au^ feuillage bleu-gris, donit les sooiches millénaires furent, dit-on, témoins du baiser de Judas: ? .ave, Rabbi!" Et je songe: depuis l'apôtre félon, que de fourbes abominables, dans tous les temps! De nos jours encore, en ce moment même, que de traîtres autour de nous! Mais, patience: la justice immanente Les guette. Comme pour l'Iscariote, le jour est proche où ils rendront les trente deniers, avant d'aller se pendre pour échapper au peloton d'execution ! "Un peu au-delà du Jardin de l'Agonie dSjvdne le Mont de l'Ascension d'où le Fils de l'Homme remonta vers son Père, laissant dans le roc l'empreinte de son pied nu qui s'y voit encore, d'après la croyance lo-oêm. Daoja la lqge©d£ si#im^ dju, [Verbe, incarné, arrêté après une vie de bienfaits et de bonté, saisi par trahison, martyrisé, mis à mort pour la rédemption de l'humanité, puis ressuscité et monté au Ciel, est-il permis d'y voir comme une image de la résurrection prochaine de la pauvre Belgique injustement assaillie, torturée, mise à mort et qui, elle aussi, s'était sacrifiée au salut du monde? Peut-on, sans irrespect, s'abandonner à une assimilation de ce genre? Je le crois, puisqu'elle n'a rien que de consolant et que le Christ est venu sur terre pour consoler ceux qui souffrent. * * * Du haut de la colline de l'Ascension on découvre Jérusalem, couchée dans sa pérennité tranquille. Des milliers de terrasses couleur d'ocre servent de toitures à ses habitations vétustés. Tout au loin, en forme de croix latine, se détache l'église ou plutôt l'ensemble des chapelles formant l'église du Saint-Sépulcre car, dans ce temple, il y en a pour toutes les confessions chrétiennes: grecs orthodoxes, maronites, cophtes, catholiques romains, tous y sont représentés au même titre. Ce sont toutefois ces derniers qui possèdent la partie centrale où se trouve le Tombeau sacré dont la garde, de nuit comme de jour, est confiée, depuis un temps immémorial, aux soins vigilants de3 franciscains belges. Au premier plan, par contre, on voit la grande mosquée d'Omar, oeiniturée de ses hauts cyprès noirs. De ses minarets élancés et de ceux de cent et cent autres mosquées musulmanes tombent-, au toucher du soleil, les voix aigue6 des muezzins appelant leurs fidèles à la prière. Et il en est ainsi depuis plus de dix siècles que les spectateurs de Mahomet tiennent en leur pouvoir la Cito du Christ. A travers des fortunes diverses* sa population s'élève aujourd'hui à environ 115.000 habitants, parmi lesquels il y en a de presque toutes les nationalités du monde. On redescend du Mont de l'Ascension ainsi que du Jardin des Oliviers -dans la vallée de Jcsaphat, que remplissent seuls des fleuves de poussière et des torrents de pierres boulantes. Au milieu de cette solitude désolée s'élève le tombeau dit d'Absa-lon, contre les murs duquel le passant lance un cailloux avec une imprécation, puis commencent les remparts do la ville: tels quels, ils remontent aux Croisés. Jérusalem ! Jérusalem!", tel fut le cri-qui s'échappa, en 1098, de la poitrine des chevaliers et de tous ceux qui avaient entendu la voix de Pierre l'Ermite. En haut de la colline d'où, pouiv la première fois, leurs regards pouvaient apercevoir la ville sainte, tous descendirent de leurs dextriers et ployèrent le genou en criant leur cri de guerre: ,,Dieu le veult!". En ces âges de foi, ce dut être un émouvant spectable 1 * * * Voilà la ville que viennent -de prendre les Anglais aidés d'un détachement français. Pour les Turcs le coup est rude, car il convient de ne pas oublier que, pour les fils du Prophète. ,,E1 Kouts" est, toutefois après La Mecque et Médine, la cité Sainte par excellence. C'est, en effet, dans la vallée du Cédron que, d'après leurs croyances, Mahomet et Jésais, son précurseur, viendront les juger avant de les initier aux jcies paradisiaques. Dans le monde islamique la chute de Jérusalem aura donc un retentissement désastreux pour le3 Centraux. Sans nous occuper des suites de cette victoire venant après la prise retentissante de Bagdad, bornons-nou3 à souligner ici sa valeur morale, qui est incalculable. Après la fin des hostilités, que décideront les plénipotentiaires du sort de Jérusalem et de la Palestine? Qu'elles servent do valeur d'échange, cela jamais, n'est-ce pas? Ce serait un crime abominable et, qui plus est, une faute. Balfour, lui, a promis aux Sionistes de les leur rendre. Parmi plusieurs expédients acceptables, celui-ci, sans être le meilleur assurément, ne serait, peut-être, I pas le plus mauvais non plus. A condition, bien entendu, que, sous la garantie solidaire de toutes les Puissances alliées, l'Amérique comprise, les privilèges légitimes les plus sûrs et les plus larges soient, dans ce nouvel Etat juif, accordés aussi aux Chrétiens de toutes les confessions. Moyennant des garanties sérieuses, il y aurait là, peut-être, un accommodement possible. En attendant, réjouissons-nous de ces nouveaux G esta Dei per Francos. Nos aïeux se croisèrent pour combattre la barbarie musulmane qui menaçait le mande. Depuis trois* ans, nous sommes, nous autres, engagés dans une croisade nouvelle contre une autre barbarie pire cent fois que la barbarie asiatique, parce que cent fois plus raffinée, donc plus terrible. Depuis trois ans, nous soutenons une lutte de géants. Des ruines innombrables se sont déjà accumulées; des fleuves . de sang ont coulé partout. Mais tout cela importe peu si, en fin de comptes, nous avons la victoire. Or, elle est là, devant nous, manifeste, certaine, si nous serrons les rangs et tenons jusqu'au bout. L'unité de commandement nous faisait encore défaut, elle seule. A présent que nous l'avons, la victoire est assurée. t En avant! Dieu le veult! B. I m 9 m Les Manne des pauvres gens A la 98ème séance de la Chambre des Députés de Prusse le Commissaire poiir l'alimentation von Waldew a dit: ;,Les provinces de territoires occupés sont aussi mises à contribution pour mourrir la Patrie." Dans le compte rendu de la séance le ,,Vor-wârts" et la ,,Tages Zeitung" passent ce détail sous silence. Nous le trouvons dans la ,,Rheinisch "VVestfalische Zeitung" et dans le ,,Kreuzzeitung" du 30 novembre. — " "■— . i. Il y a un an 11 décembre 1916: Ewi> Macêdom<e les Frwviçais progressent dç 800 mètres au nord de Mm&stir, En Belgique. Avis impartant m Belges. Pour pouvoir rentrer en Belgique après la libération du territoiro il faudra aux Belges ayant séjourné en Hollande pendant la guerre diverses pièces d'identité. Vu le grand nombre de réfugiés il faudra un temps assez long pour établir ces pièces. Tous les Belges séjournant en Hollande -ont en oonséquence instamment priés de se faire inscrire sans délai aux registres de la population des communej hollandaises où ils ont. établi leur résidence momentanée. Ils sont en même temps priés de se %faire inscrire dans les consulats de leurs résidences respectives. Ces consulats tiendront à leur disposition une fiche contenant toutes les indications désirables. Cette fictie sera envoyée aux intéressés sur leur demande à l'effet de la remplir. Les Belges qui n'auront pas accompli ces formalités s'exposent à des conséquences regrettables.Sont dispenés de ces formalités : 1) Les internés. 2) Les Belges se trouvant dans les camps de réfugiés. 3) Les familles d'internés résidant dans les villages annexés aux camps d'internement. le cardinal Mercier ei les activistes. Il résulte d'informations venues de la frontière que le cardinal Mercier refuse d'entrer, en relations avec le ministre aktiviste de la j-ustice. Des lettres envoyées par ce dernier à l'archevêque de Malines sont restées sans réponse Les aktivistes prendraient prétexte de ce silence pour ne plus payer les traitements J des prêtres. A Lfége Joseph Tixhon, 67 ans, négociant à Fléron, légataire contesté de la succession de la dame de Lognay, comparaît du chef d'avoir, en avril 1917, par promesses verbales subordonnées à une récompense, proposé de commettre un crime punissable de la peine do mort ou des travaux forcés. Tixhon nie énergiquement les faits mis à sa charge et dit que les témoins l'accusent pour se venger de son refus de prêter do l'argent à l'un d'eux, le sieur C.... Celui-ci proteste contre cette allégation et persiste à dire que Tixhon, qu'il connaissait à peine, s'est présenté à lui de la part d'un de ses amis de Beyne, décédé aujourd'hui, pour lui demander de lui trouver un homme capable de faire disparaître quelqu'un. . Le témoin C... raconte qu'il avait averti la Sûreté et qu'un jour où Tixhon devait venir chez lui' on avait établi une souricière, mais que - Tixhon ne vint que deux ou trois jours plus tard. — Le 3 avril, dit-il, Tixhon est venu me trouver à l'hôtel de ville: il me demanda de l'accompagner pour briser la mâchoire à ,,l'homme à faire disparaître" qu'il venait de rencontrer à Liège et m'offrit cent francs pour cette besogne. Je refusai et rapportai sur-le-champ à l'huissier do service, M. Verbrugcrue, la proposition que venait de me faire Tixhon, et de nouveau la Sûreté fut avisée." Quelques jours après, Tixhon étant venu chez C..., celui-ci lui désigna un sieur S..., demeurant rue Mère-Dieu, comme étant l'homme à faire le -coup. — Mon intention était à ce moment, dit-il, de connaître l'identité de la victime visée par Tixhon." Celui-ci s'est rendu à plusieurs reprises chez S.>*. sans parvenir à le voir. Le 20 avril, comme il s'impatientait, la femme S... envoya son gamin chercher son père qui se trouvait au bureau du chômage, place Saint-Barthélemy. Tixhon accompagna l'enfant et lui dit de prévenir son père qu'il l'atteudrait vers 3 heures près du magasin Mauguin. — C'est là, déclare le témoin S..., que Tixhon me proposa de jeter l'avocat Cornesse à l'eau, me promettant 100,000 francs pour le faire. Il me dit qu'il voulait le voir souffrir et mourir et qu'il assisterait à l'attentat." C'est à la suite de ces faits que des poursuites furent exercées contre Tixhon. Celui-ci se défend énergiquement et fait entendre différents témoins pour établir les alibis qu'il invoque pour démolir les affirmations des témoins qui l'accusent. M. le subsitut Thisquen occupe le siège du ministère public. Mes Neujean, Paul Philippart et Jean Dubois sont au banc de la défense. Les débats sont remis au 19 décembre. * * * Une patrouille de police a arrêté cinq individus que venaient de dérober 600 kilos de carottes dans les champs du fermier Gouverneur. Les opérations militaires. Combats locaux à l'Ouest. Les Anglais signalent des actions de patrouilles dans la contrée de Cambrai et repoussent un raid ennemi au sud de Lens. — Les Français tiennent les Allemands en échec dans le secteur de . Beaumoht, près de Bezonvaux et dans la région d'Anizy-le-Château. Vin/pnfp.s actions d'artillerie en Macédoine. ■ Sur le front beige. Action d'artillerie. (Communiqué officiel hebdomadaire.) LE HAVRE, 8 décembre. L'activité de 1; artillerie a sensiblemet décru sur le front belge pendant le semaine écoulée ; le 30 novembre l'ennemi a attaqué deux de nos postes au nord de Koppe, tandis qu'un autre parti, opérant dans la région de Dixmude, a tenté de s'approcher de nos ouvrages avancés à l'est de l'Yser ; nos feux de mitrailleuses et l'énergique coopération de notre artillerie ont fait échouer les desseins de l'adversaire. • Notre artillerie a tiré à maintes reprises sur des organisations ennemies au nord et au sud de Dixmude ainsi que de la région de Nieuwe Stede. Elle a combattu plusieurs batteries en action contre nos avancées d'Oud St-uyvekenskerke, nos ouvrages aux abords de Dixmude ainsi que certains points de la région de Marcken. En représailles des bombardements des environs d'Adin-kerke, de Wulpen et des abords de F urnes, nous avons canonné les baraquements de Leke et du Praatsbosch. Le mauvais temps qui a régné pendant la majeure partie de la semaine a contrarié l'activité de notre aviation. Trois avions ennemis ont été contraints d'atterrir désemparés dans leurs lignes. Visite d'Ecossais au frend bel^o. FRONT BELGE, 8 décembre. Alexandre Walker et Thomas Irwin, membres de la Corporation de la ville de Glasgow, visitent actuellement le front belge et les établissements hospitaliers. Partout ils sont accueillis aveo sympathie, car chacun sait avec quel dévouement furent assistés les réfugiés belges en Ecosse, encore au nombre de 14 mille. Walker et Irwin exprimèrent d'es sentiments de compassion pour les souffrances la Belgique de l'enthousiasme pour les exploits et le moral de l'armée belge et de l'admiration pour les travaux éditiés dans la vase et la boue. Ils offrirent au nom de la Corporation, de Glasgow line résidence gratuite de dix jours à Glasgow pour les militaires en congé et sans famille. (Office Belge.) Sur le front occidental. Vaine tentative allemande vers Beaumont (Communiqué officiel) PARIS, 8 décembre. Actions d'artillerie intermittentes sur quelques points du front. Ce matin les Allemands exécutèrent un violent coup de main dans la région de Beaumont» La tentative échoua complètement. L<es Allemands laissèrent des prisonnière et une mitrailleuse entre les mains des Français. Les avions aUemands tombardèceiit Calais dans là nuit du 5 au 6. Il y a 7 morts et une vingtaine de blessés.. Un échec allemand dans la direction de Bezonvaux, (Communiqué officiel.) PARIS, 9 décembre. (Havas.) nord de Chavignon, sur la rive droite de l'Aisne et dans lo Bois d'Apremont des actions de patrouille se produisirent. Une tentative d'attaque allemande dans la direction de Bezonveaux donna lieu à un violent combat au cours duquel les Allemands furent repousses. Dans cette contrée, ainsi que sur la rive gauche de* la Meuse, le duel d'artillerie fut assez violent. Pas d'opérations importantes. (Communiqué officiel) PARIS, 9 décembre. (Reuter.) Au nord d'Anizy nous avons repoussé un raid ennemi. Pour le reste il n'y a rien d'important à signaler. Les Français repoussent un raid ennemi à l'ouest d'Anizy-le-Château. (Communiqué officiel.) PARIS, 10 décembre. (Reuter.) A l'ouest d'Anizy-le-Château les Français repoussèrent un raid allemand. Près de Sapigneul et de Maisons de Champagne, ainsi que sur la rive droite do la Meuse, l'artillerie déploya assez bien d'activité. On ne signala pas d'actions d'infanterie. Combats locaux vers Boursies. (Communiqué officiel) LONDRES, S décembre. Sur le front de Cambrai quelque^ combats locaux se sont livrés est après-midi à l'est de Boursies. Pas d'action d'infanterie sur le reste du front. Pendant la journée l'artillerie ennemie fut particulièrement active dans les secteurs de Flesquières, Moncby-le-Preux et Pas-schendaele.Les opérations des avions de la marine britannique (Communiqué officiel) LONDRES, 8 décembre. Ce matin les avions de la marino bombardèrent l'aérodrome d'Aertrycke. Bien que le ciel fût nuageux un grand nomibre de projectiles atteignirent leur but. Deux des appareils ennemis qui attaquèrent nos pilotes furent contraints d'atterrir désemparés. Plusieurs expéditions de patrouille furent exécutées, au cours desquelles deux appareils ennemis furent abattus et un autre contraint d'atterrir désemparé. Tous les appareils britanniques rentrèrent indemnes. Les opérations des avions britanniques LONDRES, S décembre. Hier, en dépit du ciel nuageux et du temps peu clair, nos avions exécutèrent beaucoup d'expéditions de reconnaissance et de bombardement. Ils attaquèrent à coups de mitrailleuse les trou- : pes ennemies dans les tranchées. Il n'y eut j que peu de combats aériens. Un appareil allemand a été abattu et un autre atterrit, intact, à l'arrière de nos lignes. Quatre avions britanniques ne sont pas rentrés au camp. Actions d'artillerie. (Communiqué officiel) LONDRES, 9 décembre. (Reuter.) Au cours de la nuit dernière l'artillerie ennemie déploya ; de l'activité au sud de Cambrai, sur la rive droite de la Scarpe, au srfd de Lens et dans le secteur de Passchendaele. Escarmouches dans la contrée do Cambrai. (Communiqué officiel.) LONDRES, 9 décembre. (Reuter.) Sur le j front de Cambrai, à l'ouest de Graincourt^ des i escarmouches so produisirent entro nos avant- j postes et de petits détachements ennemis. Sur i plusieurs points l'artillerie ennemie déploya de l'activité. Au cours de ïa nuit nous repoussâmes un j raid ennemi au sud do Lens. Nous fîmes quelques prisonniers. Dans le secteur de Messines l'artillerie ennemie se montra plus active. Actions aériennes. LONDRES, 10 décembre. (Reuter). Hier la pluie entrava les opérations jusqu'à midi. Ensuite nos avions firent quelques reconnaissances. Ils lancèrent également des bombes sur des camps ennemis et attaquèrent certains buts à coups de mitrailleuse. Sur le front italien. Actions diverses. YCommuniqué officiel) ROME, 9 décembre. (Agence Stefani.) Depuis Helvino jusqu'à la Brenta les actions d'artillerie furent en général peu violentes. Dans la valleé de Lagarina nos patrouilles firent quelques prisonniers. Sur le plateau d'Asiago nos batteries bombardèrent à plusieurs reprises les colonnes ennemies en marche. Entre la Brenta et le Piave le bombardement, qui dans l'après-midi fut très violent, reprit son intensité normale au début de la nuit. Une patrouille française _ rentra d'une reconnaissance avec dix prisonniers. Dans#la plaine du Piave, en aval de Lomdena, de violents duels d'artillerie se produisirent. De nombreuses patrouilles ennemies furent mises en fuite à coups de fusil. Nos avions bombardèrent- aveo succès les communications à l'arrière des lignes ennemies sur le plateau d'Asiago, tandis qu'ils attaquèrent à coups de mitrailleuse les troupes adversaires qui se retirèrent de la contrée dangereuse. Au cours de la nuit ils lancèrent également des bombes sur plusieurs camps ennemis. Les troupes de secours anglo-françaises. LONDRES, 10 décembre. Le correspondent spécial de Reuter au quartier général italien annonce en date du 8 décembre : Les. troupes anglaises et françaises se trouvent à présent dans les positions qui leur avaient été indiquées au front. A chaque instant on peut s'attondre à ce qu'elles entrent en action. L'ennemi bombarde leurs positions sans interruption, mais aussi sans résultat. Une force importante anglaise a occupé les cotes de Montello, qui constituent le dernier rempart sur les pentes du Mont© Grappa contre la marche des Autrichiens et des Allemands vers la pleine le long du Piave. Le correspondant spécial de Reuter près des troupes françaises en Italie annonce en date du 8 décembre: Les premiers coups de feu ont été échangés entre les troupes du général Duchesne et les Autrichiens. Le secteur occupé par les Français est un des secteurs les plus exposés et les plus dangereux do tout le front. En toute hâte la ligne de défense improvisée a été transformée en une zone défensive redoutable, identique aux lignes françaises en France. Un ordre du jour du général Diaz. L'Agence Stefani annonce que, le, 5 décembre, le général Diaz a publié un ordre du jour dans lequel il salue les troupes anglo-françaises qui se trouvent à présont aux côtés des troupes italiennes. Ensuite le généralissime attire l'attention sur le fait qu'antérieurement déjà les Italiens se battirent ensemble avec leurs alliés pour lo droit. L'ordre du jour se termine par un hommage aux Anglais et aux Français qui, dans de nombreux combats, se couvrirent d'une gloire impérissable. Démission de généraux italiens Le Moniteur italien annonce que les généraux Ruggeri, Lamberti, Padovan et Jori ont été relevés de leur grade. Sur le front macédonien. Activité d'artillerie sur !a Strouir.» (Commii/Tiàquô officiel) PARIS, 8 décembre. Assez vive activité d'artillerie sur la Strouma. Le mauvais temps et le brouillard empêchèrent toute opération sur le reste du front. Boches et Boljevikis. Pas cTarmisfice à PEst? Exigences désordonnées des Allemands. — Le désappointement dans les milieux maximalistes. — Une nouvelle note de Trotzky aux ambassadeurs des alliés. — Les déclarations de Kamenef. — Manifestes contre l'action des Boljevikis. r_ X i; _»• lUJUI II LUI LUI Le3 conditions inacceptables, RETROGRADE, 8 décembre. Il résulte d'informations parvenues do bonne source que les parlementaires allemands ont posé aux délégués russes des conditions à ce point humiliantes et inacceptables que les maximalistes n'ont pas voulu les discuter et n'ont pas osé même les publier, de crainte do l'opinion du pays. Pour chercher à arranger les choses et à gagner du temps, afin de pouvoir consulter le gouvernement maximaliste, les parlementaires russes ont posé à leur tour une série de con- • ditions dont ils savaient bien que les Allemands ne les accepteraient jamais, telles que l'évacuation du Moon Sund et l'interdiction de • transporter des troupes vers le front occidental. On obtint ainsi un nouveau retard des pourparlers et un prolongement de l'armistice provisoire ' jusqu'à la date du 12 décembre, encore que le général allemand Hoffmann ait insisté pour la conclusion d'un armistice en règle. Les cercles maximalistes se sont montrés fort déçus do l'échec de leurs pourparlers avec l'Allemagne. Trotzky-Braunstein a adressé une nouvelle lettre aux ambassadeurs des alliés pour les inviter à déclarer do façon formelle si les alliés désirent prendre part aux pourparlers du> 12 décembre. Il les invite à déclarer, au cas où leur réponse serait négative, pour quelles raisons ils jugent utile de poursuivre la guerre. Le général Kaledin prépare une action armée LONDRES, 9 décembre. L'Agence Télégraphique signala le 8: Le ,,Djen", paraissant à Pétrograde, publie de nombreuses dépêches reçues des districts du Don signalant que le général Kaledin, à Novo Tcherkask, a adopté une attitude expectative. Dans les autres localités du Don le pouvoir se trouve entre les mains des Soviets et du conseil ukranien. I Dans les milieux du Soviet on est d'avis que le général Kaledin prépare une action armée. Le gouvernement prend des mesures très énergiques pour opprimer cette a-ction. . Les négociations avec l'Allemagne. Déclarations de Kamenef. RETROGRADE, 9 décembre. (Reuter.) Kamenef, lec ef de la députation des maximalistes, déclare : Les négociations à Brest-Litowsk furent suivies d'un échange de vue officieux. Finalement les Allemands acceptèrent de ne pas envoyer des troupes aux autres fronts, mais de son côté Kamenef fut obligé do déclarer que cette promesse ne serait pas formelle. Les délégués russes, dit Kamenef, s'efforcèrent à démontrer: -,,la nécessité, pour les soldats des deux armées, de fraterniser et d'entretenir des relations amicales." Nous savions que les généraux allemands refuseraient d'accepter cette proposition, mais notre ; intention était d'éveiller entre les doux armées j des sentiments amicaux tels qu'après le délai 1 de l'armistiée les généraux, s'ils voulaient continuer la guerre, so buteraient contre une résistance de la part de leurs troupes. Ensuite Kamenef dit: Finalement les Allemands acceptèrent, dans lo cas où un long armistice serait conclu, de stipuler dans • le contrat qu'il serait permis aux soldats des armées adversaires de nouer des relations orga-( nisées» ] [o uji/e/oeo. Kamenef dit: Les délégués russes demandèrent ,,liberté de propagande littéraire." Us voulaient envoyer en Allemagne et via l'Allemagne aux autres pays belligérants des traductions d'ouvrages révolutionnaires russes. Les généraux allemands répondirent qu'à leur avis le gouvernement allemand permettrait bien d'envoyer de la littérature révolutionnaire en Angleterre, en Italie et en France mais qu'il s'opposerait à la propagation de cette littérature en Allemagne. On signale encore plusieurs discussions analogues, après quoi Kamenef déclara: ,,Nous nous étions rendus à Brest-Litowsk avec la conviction que nos paroles parviendraient jusqu'au peuple allemand par dessus les têtes des généraux allemands.' Manifestes contre l'action des maximalistes, PETROGRADE, 9 décembre. (Service spécial de Reuter). La Constituante se réunira au début de la semaine prochaine. Reste a voir combien de membres de la province parviendront à arriver à temps, à présent que le servioe du chemin de fe* est désorganisé. On est généralement d'avis que la Constituante sera dissoutç par les maximalistes si la majorité est contre eux. En vue de cette possibilité,!'Union pour la défense do la Constituante, formée par les partis socialistes et les organisations démocratiques, ainsi quo la direction du conseil des paysans, ont déjà publié des manifestes. Elles adressent, un appel au peuple pour que celui-ci se rangé du côté du parti national clô.nx "•"'tique. Les directions centrales de la plupart des partis socialistes et le comité exécutif des délégués des paysans ont adressé le manifeste suivant à tous les citoyens : „Seule une paix immédiate peut sauver la Russie de la ruine politique et économique "et do la guerre civile. Mais une paix durable, garantissant l'indépendance économique et politique de la Russie ainsi que l'intérêt de la révo. lution russe, ne peut pas être une paix séparéo mais une paix générale.Le gouvernement maximaliste a cependant commencé des négociations pour un ani':-l'r.e réparé, sans attendre la décision de la Constituante, sans avoir reçu l'approbation du peuple, sans avoir consulté les autres partis et sans attendre la réponse des alliés. Les délégués des maximalistes négocient avec l'ennemi n;. int dos nstrùctions secrètes inconnues par lo peuple. Vu cet état de choses, nous déclarons qu'un armistice séparé conclu par les maximalistes - est l'acte d'un groupe d'usurpateurs sur lesquels repose par conséquent l'entière responsabilité. ,,Aussi longtemps que 1a Constituante no se sera pas prononcée, 1 'armistice n'imposera aucune obligation à la Russie, ni à une partie de la Russie. L'armistice séparé des maximalistes ne conduira pas à une naix pénéralo. Nous sommes ferntement convaincus que la Constituante fera co qui est nécessaire et qu'elle obtiendra une pa'x qui garantira les intérêts de la Russie et de la démocratie internationale. Le point de vue de M. Buchanan PETROGRADE, 10 décembre. (Reuteir), Au cours d'une audience accordée à des journalistes russes, M. Buchanan, ambassadeur de Grande-Bretagne, déclara: Je saisis aveo plaisir l'occasion pour faire un appel à la démocratie russe pour qu'elle s'élève contre les personnes qui présentent sciemment sous un faux jour la politique de la Grande-Bretegoa..

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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