L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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31 December 1916
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s.n. 1916, 31 December. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 03 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/g44hm53n4k/
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3^tw® Atitiébe K°. '7©© et ©OO '& cesif© Dimattcîie sa aecemôre *s© et lunoi i janvier V9V7 L'ECHO BELGE Journal Quotidien dits matin paraissant en Hollande. L'Union fàii ïâ Force, Belge est notre mm de Fûmëk. Toutes les lettres coivem cire aare»»cn» au bureau de rédaction: N. 25. VOOBBUdGWAl, 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en ChcS : Gustave Jaspaers. „ , ( Charles Bernard, Charles Herbïcî, ComSté de Rédaction: ^ Renê chnmbry, EmiSc paloparé. Pour Ses annonces, abonnements et vejî.e u numéro, s'adresser à l'Administration c'u lurnahN.Z.Voorbuirgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. lonnementss HoIlaJtdefl.l .50 par mois. Etranger B.2.Q0 par mois La reponse des Allies. Pas de paix allemande! Avis à nos lecteurs. f . Los directeurs et propriétaires de! L EL&fSO id)@lltÉ'8m journaux hollandais ayant décidé d< na pas paraître le jour du Nouve An, nous ne pouvons nous soustraie à cette régie générale. L'Echc Bons souhaits. Belge ne paraîtra donc pas le Lund 1 janvier 1817. 1*916-1917 Il f à un: an nous avions formulé le voeu s que 1ÔÎ6 verrait la fin de la guerre. Nous j voici à l'aube de 1917.... f Mais cette fin de la guerre où tendent i tous nos espoirs ne peut être qu'une fin 2 victorieuse. Nouss ne désirons tant la fin 3 que parce que nous désirons la victoire. Le lr janvier 1917 nous met-il plus prcs de t cette victoire qu» nous n'étions au lr jan- c vier 1916? î Oui. Cette conclusion ne s'éclaire pas tout i de suite quand, en dépit de tout bon sens, 1 on considère la carte de guerre comme font 6 les Allemands. Cette carte de guerre n'a i pas beaucoup changé. Cependant il est utile s d'examiner rapidement les limites de cette g immense forteresse assiégée que 'forment les s empires centraux. 1 Tout d'abord le cercle d'investissement ê n'a pu être brisé nulle part. Et cependant, 1 l'an dernier, à cette même époque, îe Grand Etat-Mai or de Berlin — qui ne songeait t pas alors à offrir la paix — préméditait de € rompre ce cercle et d'accabler ses adversai- s res sous le poids de ses canons et de ses ba- i taillons. La campagne de Russîg, manquée t quant au résultat, mais qui fut marquée s par une série imposante de succès, la cam- l pagne des Balkans menée avec une rapidité ] foudroyante grâce à la trahison des Bul- *1 gares, avaient porté au plus haut degré la i présomption allemande. Trois objectifs se s présentaient: l'Egypte, Verdun et Venise, 1 3ar, après la Russie, il importait de battre t bour à tour l'Angleterre, la France et c ['Italie, et, à défaut des trois capitales, c Londres, Paris et Rome, de frapper ces e pays au point le plus sensible. e De ces trois grandes entreprises la première fut à peine ébauchée. Les Russes, r brusquement, se mettent en marche dans îe q Caucase. Ils prennent Erzeroum. Les ar- v nées turques concentrées par von der Goltz r m vue d'une expédition vers le sud sont c Drusquement ramenées vers le nord. Elles a îe peuvent sauver l'Arménie qui reste au a mouvoir de nos alliés. Leurs débris servent c i garder les défilés du Taurus qui défendent l'Anatolie. L'effort turc se concentre j ians la vallée de l'Euphrate où il arrête é .'avance des Anglais vers Bagdad. Ainsi sur q ■q théâtre oriental, où Guillaume II — à 1 .'instar de Napoléon! — rêvait de grandes a /ictoires, les Germaniques et leurs alliés, r oin de passer à l'offensive, en sont réduits r i se défendre. Les Russes occupent i'Armé- d aie avec Erzeroum et Trébizonde. Les t Anglais perdent Kout-el-Amara (qu'ils sent d précisément en train de reconquérir). Et t /oilà un bilan, qui se clôture en notre -p ;aveur. é Son insuccès en Orient -41e doit pas em- a bêcher le Grand Etat-Major allemand de d xmrsuivre ses visées à l'Ouest. Au début s< Je l'année tous les préparatifs sont ache- r ré s. L'attaaue sur Verdun, décidée pour le n 5 février, est remise au 21. On connaît la é suite. L Nous avons affaire ici à l'opération la dIus formidable, la mieux conçue, la mieux à préparée de toutes celles qui illustrèrent ]• :ette guerre du côté de nos ennemis. Elle c Dorte l'empreinte du brutal génie militaire g dlemand; elle devait être exécutée par les u neilleures troupes de l'Allemagne. Le c :oup, dont Guillaume avait dit qu'il aurait f: ait trembler l'Europe, était vraiment as- p éné avec une précision et une puissance n »xtraordinaires. ' La France para ce coup. La supériorité r( (u .fantassin français, de la tradition mili- n aire française déjà affirmée à la Marne, e; n Flandre, en Artois, en Champagne se p nanifesta ici d'une façon péremptoire. Ver- f. lun échappait à l'Allemagne comme na- v ;uère lui avaient échappé Paris et Calais. C( lais, tandis quelle s'acharnait sur les dé- enses du Mort-Homme et le fort de. Vaux, n 'Autriche-Hongrie se mettait à exéeufer le a ilan d'invasion de la Lombardie dressé à' y Berlin. A défaut des deux premiers, l'Egyp- n 3 et Verdun, les Impériaux allaient-ils at- e] eindre leur troisième objectif: la plaine n, jmbarde et la Vénétie? sl C'est à ce moment que les Russes, dont j: xà a'eût o9é_e?pé.rer le.reKrcem.eut militaire .4 i rapide et si complet, rentrent en scène ur les champs de bataille de l'Europe. Er attirant à eux l'effort principal des armées autrichiennes, ils donnent aux Italiens le aoyen de se ressaisir. Milan est sauvé, Ve-îise est sauve. Ainsi trois entreprises, trois échecs. Des rois grandes sorties projetées par l'armée le la forteresse assiégée, ia première ne put oêmé pas venir à exécution. Les deux ,utres se brisèrent sur le cercle de fer de 'armée assiégeante. Cependant les mois 'écoulaient et les vivres devenaient plu* ares. A la pénurie succéda la disette. El i nous étions militairement assez forts poui implement maintenir le 6iège et par con équent le blocus — un blocus contre quo: 3S sous-marins ne pouvaient rien -r- il étail vident que nous devions finir par gagne] x guerre. Mais nous avons aussi remporté des avan-âges militaires positifs. L'offensive russe n Galicie ne fit point qu'annihiler l'offen-ive autrichienne dans le Trentin. Les ar-nées de Broussiloff enfoncèrent lé front utrichien depuis le Pripet jusqu'en Bes arabie sur une profondeur de 100 à 15C ilomètres, conquirent une partie de la Ga-icie et la Bucovine et firent un demi-mil-ion de prisonniers. En même temps le? !oiglo-Français attaquaient les Allemands ur la Somme. S'ils ne purent pas percei a. ligne ni libérer une-partie importante di* erritoire occupé par l'ennemi, ils battirent et ennemi cinquante fois, prouvant à haque assaut la supériorité de l'homme t du matériel. Ils firent 80.000 prisonniers t prirent des centaines de canons. A l'Est comme à l'Ouest, l'Austro-Alle-lagne ataquée à son tour ne résistait plus u'à grand' peine et même ces neutres dé-oués à- la politique et aux intérêts alle-îands percevaient ces craquements avant-oureurs de la, catastrophe finale. C'est lors que surgit l'incident qui aurait dû ccélérer cette catastrophe et qui allait au □ntraire la reculer pour un temps indéfini. L'Histoire peut-être nous apprendra un :air que les alliés furent au moins aussi tonnés de l'intervention de la Roumanie ue les Centraux. Non point du fait de intervention même mais de la brusquerie vec laquelle elle se. produisit. L'histoire ous apprendra aussi pourquoi les Rou-îains se jetèrent sur la Transylvanie au lien e marcher sur Sofia. Une chose est cer-aine: c'est que les alliés n'eussent mérite é reproches au sujet de cette malencon-reuse affaire que s'ils avaient imposé un lan -aux Roumains et que ce plan eût choué. Bien au contraire, si les alliés vaient été moins respectueux ■ de la liberté 'une puissance qui se joignait à eux de m plein gré et s'ils avaient agi à Buca-îst comme un an auparavant les Allemands avaient agi à Sofia, le résultat eût bé tel que nul n'aurait jamais songé à iur en faire un grief. La Roumanie nous donnait une chance e gagner la guerre. Nous n'avons pas pu l saisir. Elle donnait en même temps une hance à nos v ennemis de remporter un rand succès. Ils s'en sont emparés., L'ar-lée roumaine, insuffisamment pourvue de inons et de munitions, disséminée sur un •ont de 700 kilomètres, est devenue une roio facile pour les Germaniques qui, bé-sficiant une fois de plus de l'avantage des gnes intérieures et disposant- toujours de ;serves suffisantes pour rassembler à point )mmé des contingents, infiniment supérieurs i nombre aux Roumains, ont tout sim-lement supprimé le large coin que la Va-chie formait dans leurs lignes, nous enle-ant à nous le moyen de les frapper, au jeur. Ne dissimulons pas un échec pénible mais 3 nous exagérons pas sa portée. Il nous privés seulement d'une espérance et avantagé moral qu'il a apporté à nos en-»mis a été chèrement payé en hommes et i munitions. Mais en quoi a-t-il diminué >s forces? Au contraire, les deux victoires Lccessives dé Verdun du 26 octobre et du ) dégénéreront n^tré cji^e jamais^l'armée frainçaise ne fut mieux entraînée et qu'elle domine nettement son adversaire. L'armée anglaise, qui a montré ses admirables qualités à la Somme, aocroît tous les jours en ï nombre et en puissance comme elle vient 5 encore de le démontrer en reprenant une I partie du front français. L'armée italienne victorieuse à Gorizia, et qui, depuis, a porte > aux Autrichiens des coups sensibles, s'est ► singulièrement améliorée comme instrument | de combat. Les Serbes, qui, voici un an, ne formaiént plus qu'une horde minable, poussée à travers les gorges de l'Albanie, reposés » de leurs fatigues, reformés, rééquipés, ont battu les Bulgares sur le Kaïmatchalan, à Polog et à Tchuké et repris Monastir. Notre armée... Ah! demandez à l'un ou l'autre de vous montrer une lettre du front. Nous, non plus, nous n'avons jamais été mieux entraînés ni mieux armés. Et qu'on ne leur parle 1 pas d'une paix prématurée ou boiteuse, à nosjglorieux poilus! Ils savent, eux, ,,qu'on les aura". Ainsi nous avons montré notre supériorité sur tous les fronts, sur la Somme et à Verdun, en Volhynie et en Galicie, sur le Carso, en Macédoine et dans le Caucase. Cette supériorité s'accroît chaque jour à 1 mesure que se forment de nouveaux régiments anglais et que, sans fin, de la profonde Russie, des centaines çt des centaines de mille jeunes hommes viennent se ranger sous les drapeaux du tsar. Et elle s'accroît surtout des canons et des obus que les forges haletantes de la Grande-Bretagne et de la France livrent par milliers et par taillions. Krupp pourra-t-il regagner cette avance qu'il a perdue? S'il a du charbon et du minerai pour ses hauts-fourneaux y aura-t-il toujours du pain? des pommes de terre et de la viande pour nourrir la machine humaine? Certes, si l'Allemagne a faim elle n'est pas encore sur le point de mourir de faim, et pourtant... Pourquoi cette Allemagne, qui se dit victorieuse, demande-telle la paix avec une sorte d'angoisse? L'année qui finit ne nous a pas donné la victoire. Mais elle nous a donné des victoires qui nous rapprochent du triomphe final dont l'aurore illumine l'année nouvelle. Saluons en 1917 une des grandes dates de l'histoire de ,,l'Humanité". Charles Oemard. In Belgique. Les citoyens feeScjes réduits en esoiavage Les Barbares envoient certains do<nos compatriotes déportés chez îes-çpaysans du Schles-Avig-Holstein. Ces pauvres gens, hommes et femmes, sont âgés en général de 18 à 36 ans. i Les employeurs doivent payer au gouvernement allemand la moitié des frais de voyage qui seront retenus, par eux, sur -le salaire payé aux Belges! Or, celui-ci est de 30 % ' | inférieur au tarif payé habituellement dans | i la contrée. Notons encore que c'est le gouvernement hoche qui fait faire les propositions aux paysans du SohlesTV-ig. M. de Bethmû.nn-Hollweg, im-archand d'esclaves? Ça lui manquait. A Canne, localité-frontière dont ^ il a »'té souvent question, un 'Somme désigné pour ; prendre ïe départ le prit, en effet, mais dans une direction opposée à celle que les Boches > lui avaient désignée. Il arriva en Hollande! Que fit le Kommandant du district? Il punit, la commune. Cette punition consiste en la fermeture de tous les cafés et dorénavant le couvre-feu sera sonné à 7 heures du soir. Ceci jusqu'au 9 janvier 1917. Croyant qu'il 110 suffisait pas de défendre aux passants qui ont soif de "boire, le Kommandant profita do l'occasion pour réquisitionner? contre chiffons de papier, ; ?& chevaux.. Il a eu le noble geste d'en laisser huit dans la commune. Mais faut-il ajouter que ces huit bêtes étaient impropres au ser-: vice?" » * * ! La plus grande partie deg civils de Rou-lers déportés travaillent dans les environs de Bruxelles. A Smxeiie© ' M. le juge d'instruction Délandtsheer, qui avait été gravement malade, est actuellement hors do danger ; toutefois sa convalescence, qui sera longue, le tiendra éloigné pendant longtemps encore de son cabinet. M. le juge I)e-landtsheer, qui a instruit nagûèr© le crime toujours mystérieux du Vésinet, avait été em-placo déjà par son collègue M. le ju^e Thomas, qui a repris et continue les affaires ai cours, tout en menant de front les instructions financières,- dont il est spécialement chargé. M. le président du tribunal'de Ire instance vient de rendre une ordonnance désignant W. le juge Chevalier, qui siège à la 3me chambre ' civile, pour effectuer la période de service incombant prochainement à M. le juge Delandts-heer. M. le juge Thomas continuera néanmoins à assumer les fonctions de' rapporteur à la 4me chambre pendant toute la durée de l'absence de son collègue malade. M. le J'ige Oliviers oonserve le cabinet de feu M. Clasens, récemment décédé, et devient définitivement, le rapporteur de la 6me chambre. Au Tribunal de Commerce c'est M. le vice-président Ponchon qui préside les ,,référés" et la „consigna tion". *. * Et l'on critiqué l'Allemagne! Mais elle ne>us comble. Von Bissing vient, en effet, de faire savoir que les frais d'envoi des colis postaux entre la B^gique et l'Allemagne seront réduits de 1.50 franc à 1.15 franc. âsî^ers M. Louis Franck annonce que, dorénavant. les Anversois recevront du café et du savon. Il a annoncé que, tous les mois, un million dë kilos.de café et 800.000 kilos de savon seraient mis en vente. Le premier envoi a été enlevé'— faut-il le dire? — avec une rapidité extraordinaire^ Quand la déesse Cérès desoendit sur la terre pour retrouver sa fille Proserpine, elle récompensa l'hospitalité qu'on lui donna en enseignant aux mortels l'art d'obtenir du Mé. Jusque-là, il fallait 6e contenter de glands. Sommes-nous en passe do retourner aux moeurs de ces âges lointains? Deux campagnards furent surpris par un garde forestier - à ramasser des glands dans une propriété privée. Ils en avaient récolté en ce moment une dizaine de kilos. Au garde qui les interrogeait, ils répondirent : — Il faut pourtant manger! N'avons-nous pas appris qu'on fabrique aujourd'hui de la chicorée au moyen de glands? Le tribunal, tenant compte des circonstances, s'est "borné à condamner les inculpés, qui faisaient défaut, à une amende de 5 francs avec sursis. A Gatid Dans les environs cle la cité d'Artevelde les Boches ont fait une rafle de cochons. En deux semaines ils avaient réquisitionné 2000 pourceaux ! « * * La ration de pommes de terre — théoriquement — est d'un kilo" par personne et par semaine. La ration de pain : 250 grammes par tête et par jour. Les Allemands prétendent qu'il est distribué journellement à chaque habitant un cinquième de litre de lait. Mais les Gantois 11e voient pas souvent la couleur de celui-ci ! Quant au beurre, mieux vaut n'en point parler:' ce produit n'est plus connu en Flandre. * * « En vue d'économiser les approvisionnements do charbon qui servent à la production du gaz et de l'électricité, l'inspection des étapes vient de décider que tous les magasins ayant des étalages sur la rue, pharmacies exceptées, doivent couper l'éclairage à partir de 7 heures du soir. Les cafés, théâtres, cinémas et autres locaux de réunion publics ou privés doivent être fermés de telle sorte que l'éclairage soit ooupé à 10 heures. Dans les rues, l'éclairage sera diminué de 50 p.c. Cependant, les* 24, 2o et 31 décembre, les magasins pourront être éclairés jusqu'à 9 heures du soir. Etoras le© Flandres Le bourgmestre de Menin, M. Pardoen, vient de mourir. Il est remplacé par M. | Snoeck. Il est incontestable que l'état de santé de M. Pardoen a périclité à la 6uite de toutes les exactions et de toutes les vexations do l'ennemi. On se rappelle que les 'Allemands avaient exigé de la petite ville frontière une grosse contribution de guerre, — les officiers de la région étant à court d'argent. M. Pardoen avait eu des démêlés difficiles avec ces messieurs, à la suite du refus des échevins Ti-bergheen et Van Acker. Nos lecteurs n'ont pas oublié que le premier d'entre eux fut fait prisonnier et enfermé à Brielen-lez-Ypres, puis envoyé en Allemagne où on lui fait paver durement son fier esprib de patriotisme. * *-* La misère est effroyable dans certain.* hameaux. C'est tout juste si l'on ne meurt pas de faim. A (De notre correspondant particulier.) La mort fauche parmi les hommes éminonts de Belgique. Une triste nouvelle vient d'être de nouveau annoncée par l-„Echo Belge". M. Ernest Loumaye, avocat, président du conseil provincial de Liège, est mort après avoir souf-^depuis quejqu^a^nées, d'jm mal qui notre pays par les Allemands aura certainement avancé le terme de ses jours car c'était un grand patriote dans toute la force du mot. Les mondes politique et agricole perdent en lui un adepte tenace et courageux. En politique depuis au moins un quart de siècle, il représentait au conseil provincial le canton de Héron avec son inséparable camarade Alexis Smal, de Seilles. Au sein de. cette assemblée, immédiatement, il prit une place très en vue, car on avait remarqué en lui un homme de hauto valeur autant que de talent. Aussi fut-il élevé à la présidence de l'assemblée avec l'assentiment de toutes les voix, tant socialistes que catholiques, libérales que progressistes. Chaque année, à l'ouverture de la session, sa réélection, à ce pe>ste délicat se faisait à l'unanimité des •voix, sauf une abstention, la sienne. C'est tout dire de l'amitié et de la confiance que le conseil lui portait. Dans toutes les questions à résoudre toujours la parole d'Ernest Louraaye était nécessaire car les membres, tant de la députation permanente ou du conseil, savaient que son esprit de décision était grand. Il est certain qu'il ne laissera de son passage au palais des princes Evêques de Liège quo de grands regrets et une unanime reconnaissance •pour les travaux qu'il mena à bonne fin. C'était un grand libéral, un libre penseur convaincu, un lutteur en politique d'un dévouement et d'une ténacité inlassables. Qui n'a pas connu ces jcmtes électorales fameuses dans les annales du canton de ïléron contre les comtes de Borghraeve d'Al-tema, de Seilles, les Leclercq, de Laudenne sur Meuse,etc. ' Toujours il sortait vainqueur après sa campagne. La contradiction ? Il n'y en avait jamais. Pourtant c'était son plus grand plaisir de trouver un contradicteur. Par ses arguments serrés et sa parole prenante et convaincante on avait tôt fini de donner confiance et raison à cet homme de bien. En passant je peux vous dire que, parmi les réfugiés belges en Hollande, on pourrait citer de§ noms d'hommes politiques qui ont brûlé d'envie de se mesurer sur le terrain électoral dans le canton de Héron avec Ernest Loumaye mais qui, devant sa grande popularité, ont été obligés de se désister. E11 vertu du cartel, conclu avec les socialistes du canton, son mandat revient à un membre de ce parti qui est Mr. "Warnier, gérant à la coopérative ,,Ùnion et progrès" de Surlemez-Couthuin. Ernest Loumaye fut aussi candidat, plusieurs fois, aux élections législatives. La situation qu'il occupait ne lui donnait aucun espoir d'etre élu, mais, c'était par idée de combat pour la, grande cause libérale. Dans le monde agricole aussi il laissera d'unanimes regrets. En effet, il fut l'un des éleveurs de notre race chevaline les plus connus de Belgique. Depuis une bonne dizaine d'années il s'était rendu acquéreur d'une très belle ferme à Longpré-Coiithuin dont il fit sa maison de campagne, sa maison se trouvant au boulevard de l'Ile à Huy. Il s'était créé un haras de premier ordre. Les produits, tant en entiers qu'en juments, sortis de ses écuries étaient cotés prmis les meilleurs de Belgique. Au concours national du cheval de trait belge au Palais du Cinquantenaire à Bruxelles, chaque année, avec ses enters, juments, etc., il occupait les meilleures places. Qui ne connaît pas son ,,Satan du Fostep,u" ? qui fut toujours premier de sa catégorie et le meilleur cheval désigné pour le championnat do Belgique ? Les prix qui lui furent offerts pour cette bête sont fabuleux mais toujours il refusait les offres parce que l'élevage du cheval lui tenait à coeur. A chacun des concours de Bruxelles, où notre Roi décernait personnellement les récompenses, Ernest Loumaye était reçu et conversait longuement avec notre Souverain.Comme agriculteur il était aussi tout qualifié. Il savait par les connaissances de culture faire produire à ses terres le maximum de rendement. Ses conseils étaient très écoutés. C'était aussi un amateur de pigeons très renommé! Dans ce sport, en compagnie de son ami intime Julien Génicot, de Héron, il connut les beaux jours, car il possédait des sujets de grande valeur. Les .,colebeus" de toute la province de Liège le connaissaient. Souvent il remporta de beaux succès à la Sté L'hirondelle, à Liège, ainsi qu'au concours annuel de Barcelone, de la Sté ,,du Progrès", <le la rue Horschâteau, auxvconcours nationaux à Bruxelles, etc. etc. Et tout lui fut enlevé par les Allemands ! Sa famille dispersée, une vie politique très sombre à la suite des exigences des boches, plus de concours agricoles, ceux-ci remplacés par les razzias allemandes de tous les beaux sujets de la race chevaline belge, défense formelle de laisser sortir un pigeon sous peine de grosses amendes, plus rien 110 lui rendait la vie ac,'tive comme il l'aimait. On comprend dès lors que la botte allemande aura, par soii poids, abrégé les jours de cet homme de bien et de grande valeur. Il était le fils d'Alphonse Loumaye, juge do paix du canton de Héron ; il avait épousé Mme A. Warnant, de Huy, qui était pour lui d'un concours précieux et d'une attention ,,maternelle" permanente. Ses soins assidus lui auront procuré la grande satisfaction de prolonger sa vie de quelques années, car il souffrait d'un mal auquel on n'échappe pas. Il,possédait deux fils, l'un Marcel, avocat près la cour d'appel de Liège et ancien président des -étudiants libéraux de Liège. L'autre, George^, également avocat à Huy. Le Roi, voulant reconnaître lés grands bienfaits qu'il rendait au /pays,, l'avait nommé il y a quelques années officier de l'ordre de Léopold. Comme avocat, il fut bâtonnier de l'ordre des avocats dé l'arrondissement de Huy pendant de longues années. Il laissera d'unanimes regrets. !! j a m m 31 décembre. Le général Sarrail arrête les consuls cl'Allemagne, d'Autriche, de Turquie et de Bulgarie à Salonique. 27s sont gardés à vue à bord d'un navire français. Dam sa réponse à la seconde note américaine concernant V ,,Ancona" V Autriche déclare que !le commandant, du sous-marin a été puni et que des dédommagements seront donnés penvr les sujets américains qui ont péri au cours du torpillage de V^AnconOi\ 1er janvier 1916. Les Russes reprennent V offensive en Galicie. Entre la voie, ferrée de Kovel à Sarny et- le village d'IsartorisJù Us passent le Styr et enlèvent le village dû Khrias. Ils progressent également aù nord d'Ofy/k, sur le front de la Sbrypœ, et rejettent l'ervnemi sur la rive droite du Dniester d<ms la région d'Oussetzko. h y à mauvais bsrpr. Ainsi qu'ils le font chaque année, les socialistes hollandais, membres de la fédération d'Amsterdam du S. D. A. P., se sont réunis dans cette ville le second jour de Noël. Le discours, cette fois, fut prononcé par M. Schaper (alias- Berger), vice-président de la Ile Chambre eies Etats-Généraux, qui, depuis la maladie de M. Troel-stra. est devenu en fait le leader du groupe socialiste au Parlement. Il est bon qu'on sache qu'il ést, en outnf, un des membres les plus actifs de l'Anti-Oorlogsraad', cette association pacifiste qui, à plus d'une reprise, jeta le ridicule sur la noble cause de la Paix entre les peuples, de la Paix durable qu'il faudra assurer quand les Empires de proie qui ont déchaîné cette guerre auront été châtiés comme ils le méritent et mis à la chaîne. M. Schaper commença par exprimer le voeu que les efforts pacifistes faits par l'Allemagne et par M. Wilsou puissent conduire à un résultat tangible. 11 exprima le voeu que les Alliés ne rejettent pas purement et simplement les propositions de paix. ,,S'ils le faisaient, dit-il, ils s'aliéneraient beaucoup des sympathies dont ils jouissent en pays neutre et se chargeraient la conscience d'une faute sanglante." Jusqu'ici nous n'avons rien à dire et c'est le droit d'un socialiste neutre comme Schaper de parler de la sorte, mais la suite du discours 11e peut passer sans une protestation énergique de notre part. Schaper, si nous en croyons le compte rendu du .,Nieuwe Rotterdamsche Courant' '. se serait livré à de vives attaques contre la presse des pays alliés. Vraiment? Schaper 11'a-t-il jamais entendu parler d'une certaine presse pangermaniste qui compte des journaux comme la ,,Deutsche Tageszeitung", la ,,Post", le ,,Tâgliche Rundschau", les ,,Alldeutsche Blatter", la ,,Rheinisch-Westfalische Zeitung", sans parler de journaux et de revues socialistes où les revendications les plus extravagantes du pangermanisme furent mises à la sauce marxiste par Haenisch, Leusch et autres Parvus ? M. Schaper espère, nous, disent les comptes rendus, que les socialistes des différents pays collaboreront énergiquement aux négociations de paix. Mais cette collaboration devrait commencer maintenant, tout de suite- L'orateur exprima à ce propos le désir1 que M. Emile Vandervelde se sente.-en premier lieu président du Bureau socialiste international et non ministre belge. Nous doutons fort que nôtre ami Vandervelde s'accommode, de telles injonctions. N'en déplaise à Schaper, nous croyons que le ministre de l'Intendance de notre gouvernement de défense nationale s'intéresse à la Belgique et à la cause des Alliés, qui est celle du Droit, avant de s'intéresser à l'Internationale. Le „Voile' ou le ,,Socialiste Belge", l'organe personnel de notre compatriote Camille Huys-mans, vont peut-être prétendre le contraire: on se disputera. Vandervelde comme lo corps de Patrocle... Laissons faire ! Schaper, naturellement, plaide en faveur d'une stricte neutralité pour son pays auquel personne ne souhaite les maux de la guerre. ,,Pour les travailleurs, ajoute l'orateur, cette attitude de stricte neutralité n'est pas difficile à observer, parce que ce n'est pas l'un ou l'autre Etat ou groupe d'Etats qui portent la responsabilité exclusive de cette guerre. Celle-ci n'est qu'une conséquence du système capitaliste qui existe dans tous les pays." Nous connaissons la commode ritournelle. Elle empêche certaines gens de regarder bien en face le problème des responsabilités qui domine toute cette gmrre et dominera les futures négociations de paix. Si socialisme est, comme nous ']e.,crqyons, .^^îî^e^de^^tsticey^e Ponce*

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