L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 16 May. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 05 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/0g3gx45q10/
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geme AntiGe N». 371 S cents CIO Centimes) Mardi 16 mai 1916 L'ECHO BELGE •Journal Quotidien du met tin paraissant en Hollande. L'Union fait la /■„. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées bu bureau de rédaction : . IV. 35. VOOBBUHGWAli 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. Comité de Rédaction: \ Charles Bernard, Charles Herbiec, / René Chambry, Emile Painparé.] Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration di Journal: N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdan Téléphone: 1773. Abonnements! Hollandefl.l.50 par mois. Etranger il.2.00par mail Annonces: 15 cents la ligne. Réclamesi 30 cents Ea ligne. L'Union après? I Cette union sacrée dont nous montrions une fois de plus la nécessité (1) n'a été mise en péril qu'une fois. C'est lorsque certains brouillons flamingante, chez qui les tueries de Dinant et de Tamines et l'incendie de Louvain avaient fortifié l'idée de la supériorité de la culture allemande, esquissèrent la tentative séparatiste que l'on sait. Les uns complotaient en territoire hollandais, les autres à l'a.bri des baïonnettes boches. Au rebours de la révolution d'Irlande c'était une opération de'tout repos, en sorte qu'entre eux et les Fenians il y a exactement la différence qui existe entre des gens^qui donnent leur peau pour leur idéal, si détestable au'il soit, et d'autres qui risquent un traitement de trois mille six. Au moins, si martyrs il y a, les martyrs irlandais qui relèvent du peloton d'exécution ou de la potence appartiennent au drame. Nos révoqués et nos révocables, eux, appartiennent à la farce, la farce douloureuse des Scapin. Mais voilà qui appartient au passé. A leur intervention les Allemands ont exilé les professeurs Henri Pirenne et Paul Frede-ricq, odieuse mesure où n'apparaît que leur dépit de n'avoir pu créer l'université flamande-de Gand avec l'appui de l'Allemagne .— et contre le peuple flamand. Echec Lamentable où apparaît l'impuissance et le manque de crédit absolu d'une petite clique que seulement des ennemis de la nationalité belge, en Hollande, feignaient de prendre au sérieux. Certes, au cours des polémiques qui s'élevèrent autour de ces incidents, même entre patriotes belges, il a peu se manifester une irritation passagère que nous déplorons d'autant plus que nousv n'en fûmes pas exempts... Il convient de remettre à plus tard cette querelle, si querelle il y a. Ce n'est pas au moment où les Flamands, dans cette affaire à la fois triste et bouffonne de le prussification de l'université de Gand. montrent un loyr'isme au-dessus de toute suspicion que l'on peut risquer de faire mal interpréter une campagne qui vise uniquement cette minorité infime de flamingants qui attendent le salut de la Flandre non point des gas flamands qui combattent sur ï'Yser mais de la générosité de M. de Beth-mann-Hollweg.Ainsi le bloc flamand-wallon a résisté à l'épreuve et le vieux refrain du père Clesse s'est vérifié une fois de plus au milieu des pires commotions : Belge est bien notre nom le famille et nous n'en voulons point l'autre. Cette famille aujourd'hui défend la /ie et les biens de tous ses membres. Jamais ile n'a eu besoin comme aujourd'hui de ioute sa force et, selon la devise qu'elle s'est îhoisie, cette force elle ne peut l'acquérir [ue par l'union. Union nécessaire, indispensable, dans un >ut de défense et de conservation. Nous ommes tous d'accord là-dessus. Mais cette inion sera-t-elle moins utile après la guerre [Uand vont se poser devant nous un tas de >roblèmes, non point politiques mais tationaux ? Et, s'il en est qui parlent déjà naintenant de reprendre au retour une iitte féconde et noble dans son essence mais ui dans la réalité dégénère le plus souvent n de basses compétitions et de misérables isputes, faut-il entendre que l'union sacrée era rompue le jour même où nous retrouve-ons un pays libéré, oui, mais pantelant, Dut couvert de cendres et de ruines? Il îrait, je crois, criminel d'oser le prétendre, lette admirable organisation, où collaborent £ trois partis et qui a permis d'adoucir ans une si large mesure les souffrances de i population restée au pays, ne montre-t-lle pas l'efficacité d'une entente intime atre tous les hommes de bonne volonté ? !t la réparation des maux causés par la uerre, des maux moraux et matériels, en îquérant toutes les forces vives de la ation, ne laissera pas de place à une uerelle où naguère 6e gaspillaient nos | aergies. b 'Union pendant, union après, union tou- ( >urs, voilà qui doit être le cri de ralliement ! e tous les Belges enfin réveillés à la mscience de leur nationalité. Ceci veut , ire que c'est seulement dans un esprit 'union que peuvent être résolus les grands ! roblèmes nationaux. Tel est bien, par temple, le sens des admirables paroles que [. Combes — on ne le récusera pas, celui-i! — vient de prononcer à l'ouverture • 'une session de conseil général. Et M. [arcel Sembat, que l'on ne récusera pas , * toins, en inaugurant comme ministre des •avaux publics le tunnel de Rode s'est tprimé de la sorte : ,}La leçon de la guerre 3 sera pas perdu®... La cruelle, la san-lante, la puissante leçon de solidarité natio-ale! Le même élan qui, aujourd'hui, nous ait tous pour nous défendre, contre lequel ( i brisé, à Verdun, le flot furieux de ( invasion, ce même élan nous unira demain mr porter au maximum la puissance ( ïonomique de la France." Dt, ce qui est vrai pour la France, ne le J irait point pour la Belgique ? Allons donc ! coûtons encore M. Gabriel Séailles — de oing en moins suspect I — lorsqu'il | amande dans un ' excellent article de la Dépêche" que les problèmes nouveaux 1 •ient abordés dans un esprit de concorde c-> non dans un esprit de guerre civile. ,,La uerre, dît-il, »ous a appris qu'a&i delà des c >nfessions, des sectes, des partis, tous les I dûs Français on* une religion commune: celle de la patrie; elle nous a prouvé à l'évidence que de croyances différentes les graves gens savent faire sortir la même abnégation, le même esprit de sacrifice, le même héroïsme. En nous connaissant nous avons appris à nous estimer." Le ,,Temps", qui reproduit cette opinion, rappelle que ,,M. de Mun, jeune officier en 1871, avait parlé des ouvriers de Paris ,,qui mouraient avec insolence". Plus tard, il étudia les problèmes sociaux dans un tout autre esprit. ,,Les morts sont de grands convertisseurs", lui dit un jour M. Clemenceau au cours d'une importante discussion parlementaire. Lorsqu'on voudra faire revivre les vieilles querelles et Ressusciter les vieilles haines, nous invoquerons la voix de nos morts. Nous essayerons d'imaginer leur stupeur, s'ils revenaient, leur stupeur et notre honte, s'ils pouvaient voir la France sauvée par eux, et de nouveau déchirée par nous ! ' ' Nous n'avons qu'à remplacer France par Belgique. Et, nous aussi, laissons-nous convertir par nos morts ! Charles Bernard. (1) Voir les numéros de l',,Eclio Belge" des 13 et 14 mai. Pour le Professeur Pirenne L'oeuvre du Livre et de 'a Cigarette du Professeur Pirenne. En réponse à l'appel lancé ici même nous avons reçu lia lettre ci-dessous: M essieurs, Suite à l'appel publié dans votre numéro de ce jour, au sujet de l'Oeuvre du Livre et de la Cigarette du professeur Pirenne, nous avons le plaisir de vous faire savoir que nous mettons à la disposition de ladite oeuvre ; 500.000 cigarettes l[J/.0 (soit 20.000 paquets de 25 cigarettes, ,,Supéria-Aromatique."Tour des raisons spéciales nous vous prions de vouloir considérer ce don comme ,, Anonyme". Veuillez agréer, Messieurs, l'assurance de nos meilleurs sentiments. ( signature.) P.S. Nous pensons que votre oeuvre s'entend pour l'envoi de livres et de cigarettes à tous les prisonniers belges en Allemagne et non pas exclusivement au professeur Pirenne qui ne saurait d'ailleurs quoi faire de pareille quantité! L'Arrestation d'André Vésale. D'après un témoin oculaire. Entre deux vexations, nos compatriotes trouvent encore le courage de sourire, et la zwanze sur eux garde ses droits. Lequel, d'entre nous, ne connaît, au moins de nom, ce titre et la chose plus admirable encore que le titre : La, Libre Belgique. Dernièrement arrivait à la Kommandantur une lettre de dénonciation dûment signée. La terrible missive signalait, à la vindicte boche, le rédacteur en' chef dudit journal : elle précisait, signalait, donnait l'adresse, La bonne. Grand branle-bas! Sans prendre le temps de téléphoner à von Bissing, l'officier de service, mû d'un 2èle qui lui vaudra, espè-re-t-il, la croix de fer, réunit ses plus fins ( limiers, (fins est une façon de parler, bien ' sntendu, surtout quand, il s'agit de ces 1 3pais teutons). Ceux-ci se dirigent en hâte : place des Barricades. Pendant toute une grande matinée les î igents boches perquisitionnèrent de maison m maison, de la cave au grenier, sans rien ] lécouvrir de suspect. Ils opéraient en ( jiience, impénétrables, ne laissant, sans les ] •ouiller, ni un placard, ni une malle. Vers midi, l'expédition n'ayant donné * lucun résultat, les délégués de la comman- 1 îantur commencèrent, sans politesse d'ail-eurs, à interroger les domestiques et les * portiers des immeubles visités. Alors ce fut, dans les parages de la place des Barricades, un rire homérique. Le rédacteur en chef de ,,La Libre Bel- ^ çique" dénoncé par la lettre c'était, ah, je /•ous le donne en mille . . . André Vésale, îi plus ni moins. \ Nonobstant la présence tumultueuse d'un f as de boches, d'aspect rébarbatif, chacun nit le nez à la porte ou à la fenêtre. j Les bonnes, pour lesquelles l'anatomie !St restée et restera un sujet mystérieux r it absoons, se murmuraient: On le cherche! Tous les visages, en souriant, s'orientaient £ [ans la direction de la statue. Un oberleutnant, qui avait fini par com-irendre, contemplait avec un visage blême 'homme de bronze. g Et l'immortel André Vésale, du haut du r tiédestal où Ta juché la gloire, aurait ri iii-même de la déconvenue des boches, s'il * l'avait été un peu figé depuis si longtemps u'il est là. c Pendant ce temps, le rédacteur en chef c le „La Libre Belgique", que Dieu garde, se iromenait au bois d.e la Cambre, ou ailleurs. A uger de Bwsbsck. 1 En Belgique. La famine aux aguets. Dans toute la Belgique, on redoute que la famine vienne s'asseoir aux foyers. On ne trouve plus de pommes de terre; le pain est rare et mauvais; on ne parle plus ni de graisse, ni d'huile — faute de pouvoir s'en procurer — et le prix de la viande <st si élevé qu'il faut être riche pour s'offrir une entrecôte. Bruxelles est totalement dépourvue de pomme3 de terre. ' A Laeken, on annonce une vente à raison de un kilo par personne et au prix de 20 centimes le kilo. Cette vente n'aura lieu qu'un jour et à des heures déterminées, une preuve que le stock est peu abondant. Et voi ;i une statistique terriblement édifiante : 11 a été présenté au marché au bétail de Cureghem-Ânderlecht, le 3 mai 1916, 159 boeufs, 95 taureaux et 312 vaches, soit 066 têtes de gros bétail, contre 1,232 au 5 mai 1915. Veaux, 429 le 5 mai 1916, contre 1,915 au 7 mai 1915. Au marché du 2 mai 1916 on n'a nré-senté aucun porc contre 730 en 1915. * Du 29 aivril au 6 mai, on a présenté en vente 48 moutons. Cela pour une population de plus' d'un demi -million d ' habita nts ! A Schaerbeek, par suite de la pénurie de marchandises dans les magasins d'alimentation, le comité local a décidé d'allouer, jusqu'à nouvel ordre, une indemnité de 75 centimes par semaine aux chômeurs au lieu de leur donner des denrées comme d'habitude.Les chômeurs. sont peu satisfaits de cette décision, car, avec cette modique somme, il leur est impossible de se procurer des aliments dans la commune. Et> ailleurs, il ne leur est pas davantage possible d'acheter le nécessaire. D'autre part, la ville de Bruxelles a convoqué à la cantine de la rue Rollebeek tous les pauvres honteux hollandais, luxembourgeois, allemands, autrichiens et grecs à l'effet de dresser la liste des indigents étrangers secourus par leur comité national respectif.Dans le couloir de l'école, c'était un bel assortiment de types... On se serait cru transporté à Babel. Mais ça ne leur mettait rien dans l'estomac! Il est vrai que les Allemands, les Autrichiens et les Turcs seraient mal venus de s'en prendre à nous. Le collège fait preuve d'une grandeur d'âme vrai- -ment rare. En province, la situation est aussi alar- • mante. Depuis quelques jours, écrivent les jour- : naux namurois, le pain — si toutefois l'on peut appeler pain un mélange informe et noirâtre, flairant à plein nez la moisissure — que l'on sert aux malheureux habitants -de Namur et des environs est devenu vraiment immangeable. De partout les protestations jaillissent, le nombre des affections stomachiques causées par l'absorption de cet aliment infect augmente dans des pro- i portions inquiétantes. ( D'où provient cet état de choses déplora- < ble, alors que les autres provinces sont ; pourvues de pains sains et moins indigestes ? ( Voici ce qu'a répondu quelqu'un de bien ] informé: j La province de Namur fournit une pro- i îuction de grains supérieure à sa consom- < nation; elle expédie son surplus à d'autres ( provinces moins productives. Ces autres f provinces mélangent le grain indigène, qui , îst de qualité médiocre, avec le blé âméri- s ;ain et obtiennent de la sorte .une farine \ ;rès satisfaisante. Quant à nous, parce que ( îotre province est l'une des plus agricole < lu pays, parce que nous produisons plus jue nous ne consommons, l'on nous refuse ] e froment américain sous prétexte que les j rais de son envoi et de l'envoi en ristourne ( l'une partie de nos grains indigènes se- c •aient trop grands. Nous voici donc obligés Q le manger du pain( !) fabriqué avec du jrain germé, pour une question de trans-)ort! 1 Il est évident que cette situation est C l'une injustice criante. Nous demandons, . lu nom de la population, au Comité d'ali- ^ nentation de bien vouloir la faire cesser , .u plus tôt. . A Anvers, pour parer à la mortalité in-antile, le Comité provincial de secours et ['alimentation mettra prochainement une 1 »etite quantité de farine blanche améri- ^ aine à la disposition, exclusivement, des a nfants âgés de moins de deux ans. Elle •ourra être vendue au prix de 60 centimes ë 3 kilo, et la ration ne pourra dépasser la 11 uantité de 750 grammes par enfant et par 1 lois. Elle ne pourra être délivrée que sur F •résentation du livret de mariage des pa- G ents ou d'un certificat d'inscription sur îs registres de l'état civil. n Des biscuits pourront être vendus aux c îalades de tout âge, y compris les enfants d gés de moins de deux ans. La quantité ° laximum peut être portée à deux paquets g our trois jours, soit vingt paquets conte- © ant chacun dix biscuits pour un mois. La délivraison mensuelle de farine blan- 1 he commencera à partir du 15 mai jusqu'à a oncurrence du stock. Mais quel', est l'im- u ortance de ce stock? Partout, la misère, partout le spectre de n *, famine. Et les Allemands s'en moquent... a Dans le Namurois M. de Dorlodot communique les renseignements intéressants que l'on va lire sur la commune de Saint-Servais: Cette commune a très peu souffert lors de l'entrée des Allemands à Namur. Quelques obus seulement y tombèrent les 21 et 23 août 1914: l'un d'entre ceux-ci blessa M. Piette et son fils qui se trouvaient dans leur maison, rue Louise; un autre démolit partiellement la remise du bourgmestre Hic-guet, rue de Gembloux; d'autres encore tombèrent, mais sans causer de dégâts sérieux, rue Asty-Moulin, boulevard du Nord, au bout de la rue de Salzinnes-les-Moulins, etc. Le dimanche 23 août, jour de l'entrée des Allemands à Namur, un de leurs colonels traversait la place d'Hastedon, à Saint-Servais. Tout à coup, il s'affaissa. La sentinelle belge en faction devant la maison du bourgmestre l'avait visé, touché, puis s'était sauvée par Le Beau-Vallon. Le témoignage du colonel lui-même, qui, transporté et soigné à l'école des Soeurs de la Providence, reconnut avoir été blessé par un soldat et non par un civil, épargna à la commune d'injustes représailles. D'ailleurs, avant même oe témoignage, M. le curé et M. le bourgmestre Hicguet s'étaient spontanément présentés comme otages. Les Allemands pénétrèrent donc à Namur le 23, surtout par la route de Bomel, les chaussées de Louvain et de Marche-les-Dames. Ce ne fut que le lundi 28, à 8 heures du matin, qu'ils entrèrent à Saint-Servais, s'avançant un à un. Entre-temps, les Namurois vécurent une; nuit bien terrible. A Saint-Servais non plus, personne ne ferma l'oeil. Les premières troupes ennemies ne séjournèrent pas; d'autres suivirent, nuit et i jour, sans discontinuer, pendant plus de ! quinze jours, avec un matériel d'artillerie j considérable. On établit des ambulances dans les bâtiments communaux, aux écoles, dans les couvents et villas, ainsi qu'à l'intérieur des forts. Actuellement, teul l'hôpital militaire le Namur contient encore des blessés. Si l'exigence des Boches de Namur a été oxoessive, les réquisitions à Saint Servais furent relativement modérées. Depuis septembre 191/4, c'est-à-dire depuis leur fameux échec de la Marne,- les Allemands séjournent en grand nombre fans la commune. Chaque maison habitée m loge et en nourrit deux au moins. Les naisons non occupées, mais meublées, en abritent quatre, six ou même plus. Ces trouves, composées de vieux ou de très jeunes soldats, sont des troupes de garnison. Une partie occupe le local de la Maison des oeuvres; quelques hommes sont en perma-îence dans la salle des mariages à l'Hôtel le Ville : le commandant de place Drisse! habite, rue do la Chapelle, allez M. Lode-vyck.Le Comité de ravitaillement comprend les nombres du bureau de bienfaisance réunis tux mémbres de la Société de Saint-Vincent le Paul, sous la double présidence du curé >t. du bourgmestre. Ce comité fonctionne ' admirablement et est rattaché au grand Comité central qui -siège rue de Fer, chez tf. le baron de Gaiffier. Chaque ménage a -eçu un carnet sur lequel sont inscrites les narchandises reçues. Voici quelques prix eurants du mois de janvier 1916 : Pain, ».40; viande boeuf, 6 fr. le kilo; lard (rare) » à 6 fr. ; beurre, 5, 6, 7 fr. ; oeufs, 0.30 >ièce; pommes de terre, 14, 16 et 20 fr. ; ucre, 1 fr. ; froment, 50 à 60 fr. les 100 :ilos. Les étoffes aussi sont très rares et . oûtent très cher, de même que le fil à ■oudre. ( Le travail a repris chez MM. Davrenx, ( tfaleveu, aux Produits émaillés (ici partiel- , ement), etc. La Papeterie est transformée ( n dépôt d'autos. Les ateliers des Bas-Prés ] ont aussi en activité, mais pour le compte < e l'ennemi. Bon nombre d'ouvriers ont été ( ccupés par la commune à la réfection des outes. Néanmoins les chômeurs ne man- < uent pas. \ De 5 heures matin à 10 hi (heure belge), 1 n voyage à peu près comme auparavant: en i ramways et en chemins de fer, à raison de ] r. 0.10 le km. ; en vélo, à l'intérieur de i i commune. ? Pour sortir de la commune en vélo il faut c iile autorisation spéciale qui no e'accorde < u'aux étudiants et aux ouvriers travaillant i u dehors. A Saint-Servais, comme dans toute la ré- c ion, les Allemands prodiguent le3 condam- c ations. Les motifs invoqués par les Boches g -our battre monnaie de cette façon sont \ resque toujours des plus futiles. Nous en s itérons -quelques exemples: 1 Louis Jacquemart, cocher, rue Saint Do- 1 at, 10 jours de prison. Motif: avoir été ( luse d'un arrêt du fourgon de vivres du r étachement de marine à Namur et en c utre avoir insulté les chauffeurs du four- c on qui voulaient le faire garer en cornant 1 b en l'appelant. 1 Emile Libeaux, cafetier, place Chapelle, c 0 marks ou deux jours de prison. Motif : 1 voir laissé errer sen chien sans laisse, ni 1 tuselière. _ I Dethier, Charles, 2, rue des Carrières, 20 j iarlcs ou 5 jours de prison. Motif: ne pas 1 voir] rendu un passeport qu'pn lui a-vait 1 délivré pour un voyage, après l'expiration de sa validité. ' Le comptable Paul Cabeau, route de Gembloux, 17.20 marks ou cinq jours de prison. Motif: n'avoir pas remis son passeport pour la circulation en bicyclette immédiatement après l'expiration de sa validité. Maurioe Delaite, 2 mois de prison. Motif; s'être occupé d'expédier des lettres sans employer la poste allemande. Le cocher Emile Pral'le, rue du Beau-Vallon, 5 marks, ou deux jours de prison. Motif: n'avoir pas éclairé son chariot dans une rue pendant l'obscurité. Hubert Pahaut, rue Montagne-Saint-Marc, no. 5, 10 marks ou deux jouts de prison. Motif: avoir laissé errer son chien librement sans laisse ni muselière. Le commis Kaux, Jean, 5 marks ou uni jour de prison. Motif: n'avoir pas restitué une carte de permission immédiatement après l'expiration de sa validité. Cholet, Bertha, et l'épouse François Po-loniche, née Joséphine Godin, chacune 10 m. ou deux jours de prison. Motif: avoir laissé leurs chiens dans la rue sans muselière. Le boulanger Joseph Gomand, route de Gembloux, 191, et le boulanger Henri Saint-Armand, rue Saint-Don at, chacun 5 jours de prison pour ne pas s'être présenté au contrôle. Pahaut, Hubert, chef ouvrier, 5, rue Montagne Saint-Marc, 10 marks ou deux jours de prison, pour avoir été arrêté en pédalant sans lanterne ni passeport. Gérard, Jules, 50 marks ou cinq jours de prison. Motif: avoir vendu ' clandestinement de la farine qu'il avait reçue comme mouture.L'employé du ohemin de fer Florimond Evrard. Mctif: avoir attaqué de fait l'em-plové allemand de la gare. Les militaires de Saint-Servais appartiennent pour la plupart à la 4e division d'armée et étaient principalement incorporés i dans l'artillerie de forteresse. Aussi un grand nombre de oeux-ci ont-ils été faits prisonniers lors de la prise de Namur. Le comité de secours aux prisonniers de Saint-Servais envoie mensuellement des cclis.de vivres aux 133 prisonniers de la com- : m une. Parfois aussi, il leur est envoyé des : vêtements et objets divers. «unes ; n y a un an 16 mai 1915. En Belgique, quatre co'/Ure-atiaq ues ennemies sont reqxniussées par . les alliés à Stccnstraete. A u sud-o'ioest ie liichebourg-l'Avo<ué, les Anglais s'emparent d'un kilomètre de tranchées; au nord-est de Festubert, ils en enlèvent 1,500 < mètres aux AUematno^; ils réalisent enfin 1 un. progrès de 600 mètres de front et de < 1,500 mètres de profondeur vers la QitÂn- 1 jue-Rue. Vers la sucrerie de Souchcz, a\van- ( -c française de. 200 mètres; autre avance à f Neuville, où de nouvelles maisons sont occu- 1 pées. A l'est de Vimy, i'artillerie fait expia- i icr un ballon captif allemand. Bombarde- ( ment j>cir des avions français de la gare de ] Soî7iaii/K Au nord-ouest de Ville-sur -Tourbe, c ennemi fait sauter un-e mine et lance huit ç zonipagnics sur les positions françaises: une < vigoureuse contre-attaque les fait reculer 1 vussitôt et leur fait subir d'énormes pertes, i Vront oriental: défaite turque a>u Caucase, î ores de Kizil-Dagh. c : 1 La crise du change Par bonds successifs,' la livre sterling a j îscaladé, le 16 avril, la. limite de 29 francs, c iccentuant la fâcheuse rupture de l'équili- e >re du change entre Paris et Londres. Les j ;auses de cette profonde perturbation sont s ividentee : la France achète d'énormes quau1 r >ités d'articles anglais, et, par suite, elle se s lébat dans un intense besoin de oontre-va- c eurs: monnaies et marchandises libératoires, )u devises sur acheteurs étrangers et négo- 2 iables en Angleterre. Comme le Royaume- c Jni lui achète le moins possible et qu'elle 6 >xporte très peu, la liquidation des impor- f ations anglaises impose à la France de réel- c es difficultés. Non seulement l'Angleterre d nodère ses achats, mais, à l'entrée, prohibe q nême plusieurs articles français. Enfin, la L acuité d'exportation de la Franoe est très f .ffaiblie par l'occupation ennemie de ses c lépartements les plus industriels, et parce s [ue les industries épargnées travaillent en c najorité pour son armée. r La . situation résumée est si grave qu'elle s [écida le ministre des finances français à utreprendre le voyage de Londres pour & ,viser aux moyens de porter remède à la c laisse ruineuse du papier français. A la v uite de conciliabules tenus entre M. r tibot et M. Mac Kenna, le Chance- u ier de l'Echiquier a déclaré à la t, îliambre des Communes que le gouverne- à lent de Sa Majesté avait approuvé c les arrangements facilitant, par l'entremise es banques d'Angleterre et de France, e i vente sur le marché britannique de va-3urs classées dans les portefeuilles français: es transactions feront passer de Londres à 5aris quelques millions de livres sterlings. ^out laisse supposer que le déplacement de .1. Ribot aura fait surgir d'autres palliatifs •lus durables. La position privilégiée de 'Angleterre estkla conséquence fatale d'une >alanoa commerciale favorable; la qualité f IfEDDENS & ZOOH Hofweg 11 ^jj^P LA HAYE. m Costume I® sur mesure depuis/27.50 du papier français garanti par un stock de 5 milliards, le plus imposant de tous deux constitués par les pays belligérants, ne pro duit pas ses effets rationnels puisque les billets de banque français et anglais se valent pour ainsi dire. Quant à leur3 monnaies or, sur le pied de fr. 25.15 la livre; elles sont équivalentes. La Banque de France, en fondant en lingots sa réserve d'or et en les vendant sur la place de Londres aux environs de 77 sh. 1C pences l'once standart, réaliserait un bénéfice sur le change. Cette constatation fait ressortir la supériorité d'une réserve d'oi sur une d'argent et attire l'attention sui les postes figurant généralement aux*bilans des sociétés de crédit sous la dénomination globale réserve métallique. Le contraste entre le cours actuel,et la valeur intrinsèque de l'argent français, tant monnaie métallique que fiduciaire, semble, à première vue, donner raison aux économistes qui prétendent que le cours du billet de banque dérive uniquement du crédit de l'établissement émetteur et de la balance commerciale du pays, et non de la quantité de métaux accumulée dans ses ïaves. Il se peut que les événements soient parfois plus forts que les théories, qu'ils haussent les doctrines établies et bouleversent les théorèmes. Néanmoins, les principes >cientifiques finissent toujours par avoir ■aison des-faits exceptionnels. Pendant que a logique est méconnue à l'Ouest, elle :riomplie à l'Est, en attendant qu'elle reprenne son empire partout. Peut-on soutenir q ue la déf aveur du Reichsmark n'est pas motivée par la disproportion toujours croissante entre la quan--ité de papier en circulation et l'importan-:e de sa couverture metaliique? N'est-il pas ivident que son effondrement est influencé mr l'écoulement auquel procède la Caisse les prêts, branche de La- Reichsbank? D'après la ,,Gazette de Francfort", la Banque l'Empire a mis en circulation pour 6 mil-iards 9.88 milions de marks en billets. La 2ai33e des prêts a consenti à des avances qui 'élèvent à 2 milliards 200 millions; sur les >ons qu'elle a émis, 90 ^millions, en nombre ond. se trouvent en possession de la -Ban-iue impériale, de sorte qu'il y en a environ .300 millions en circulation. De plus, les luatre banques d'émission privées (celles [e Bavière, de Saxe, de Wurtemberg et le Bade) avaient ensemble, d'après ieur ûlan du 31 mare, une circulation de 150 nillions. Si l'on y ajoute encore environ !00 millions de bons de caisse de l'Empire, -n arrive à une masse totale de papier-mon-laio allemand se chiffrant par 8 milliards t demi de marks. Cette émission de coutures ordinaires et de bons, reposant sur des itres susceptibles de dépréciation, inquiète ss bourses qui règlent les cours. Si l'Alîe-lagne, plus que la France, se trouve impuisante à exporter, à réaliser en valeurs de iaiement ses produits et ses fabricats, par outre, s'il faut en croire M. Helfferich, lie vit sur elle-même. L'Allemagne a donc u fortement restreindre ses acquisitions et es règlements au dehors; partant, elle a su laintenir, à un degré relativement bas, la aturation, par son papier, des bourses de hangs étrangères. Et cependant, le mark perd environ 5 p. c. de sa valeur nominale sur les mar-hés financiers de Genève, de Copenhague, 'Amsterdam, etc. C'est que les neutres ixent logiquement le cours du mark en alculant ce qu'il représente d'or et 'argent. Il n'est pas douteux non plus ue l'évaluation de la richesse d'un pays, i foi dans sa vitalité, et l'estimation de sa orce productive sont autant de facteurs omplémentaires impressionnant la cote de pu papier. Le problème est complexe, et 'est se tromper que de croire qu'un seul élé-lent, ou quelques données isolées, dictent a- solution. ' Les embarras qu'éprouve la Franoe pré-rntent un caractère d'autant plus délicat u'ils proviennent d'une guerre dont les exations, les souffrances et les maux sont spartis inégalement, et que, par un enchaî-ement de circonstances, le soldie entre les iux habituels et présents de l'argent profite l'un des pays alliés. N'insistons pas sur a qu'il y a de pénible pour les Belges,

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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