L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 20 May. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 06 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/f76639m82x/
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jere Année N°. 20S S cents (io Centimes) Jeudi 20 mai 1915 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. «Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam, Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : N.Z. VOORBURGWAL 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chei: Gustave Jaspaers. I Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: I Gustave Peellaert, René Chambrj, f Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: 1775. Abonnement ( En Hollande <1. 1.50 par mois, payable par anticipation l Etranger fl. 2.00 „ ,, De la neutralité morale Plusieurs journaux des Pays-Bas se sont faits les. apôtres ardents de la neutralité morale. Suivant leur conception de la neutralité morale, la presse des pays neutres devrait 6'abstenir avec îîne extrême prudence d'émettre un jugement sur les actes respectifs des belligérants vis-à-vis des autres, ou même vis-à-vis d'un état neutre, j moins "bien entendu que son propre pays n'ait à se plaindre d'une violation de sa neutralité. Peur le surplus et en dehors de . cas, la thèse est celle-ci: indifférence ou tout au'moins mutisme absolu, non seulement. de l'Etat neutre, mais de ses ressortissants à l'égard de toutes les violations du droit international dont il ne serait pas lui-même la victime. Un mot d'abord au sujet de la neutralité morale de l'Etat. Peut-on soutenir sérieusement qu'un Etat neutre violerait ses obligations ce mine tel s'il protestait énergique-ment contre la violation de la neutralité d'un autre Etat? Nous ne le pensons pas. Nous comprenons aisément qu'un petit Etat so puisse prendre isolément l'initiative d'une pareille protestation. Mais il est hautement regrettable que tous les Etats neutres ne se soient pas unis dans une protestation commune contre la violation de la neutralité du Luxembourg et de celle de la Belgique. Renversant le funèbre avertissement inscrit sur une tombe ,,Hodie mihi cras tibi" ils auraient pu dire , ,Hodic tibi cras* mihi '. Le premier outrage^ au droit international avait eu lieu. Le premier pas était fait au milieu de l'indifférence glaciale de tous les Etat® non directement intéressés dans la querelle. D'autres violations du droit international n'ont pas tardé à surgir. Il fallait s'y attendre. La meilleure des républiques, oisait Solon d'après ' Plutarque, est celle dans laquelle aucun de ses membres ne se désintéresse des injustices commises vis-àvis d'un de ses concitoyens et) en poursuit la réparation. De même, dans la communauté juridique des nations, si éloquemment mise en lumière par Suarez, reprise par Savigny et par tant d'écrivains illustres qui ont écrit sur le droit international, aucune n'a le droit de se désintéresser des abus de la force commis vis-à-vis d'un Etat faible. Nous savons bien que la population des Etats neutres, celle des Pays-Bas spécialement, oeil® des Etats-Unis également ne sont pas restées indifférentes ensuite aux malheurs de la Belgique et ont acquis des droits impérissables à sa reconnaissance. Mails nous regretterons toujours que les Etats neutres sous l'impulsion énergique de quelque grand Etat, comme les Etats-Unis, n'aient, pu se réunir dès le début de la guerre, dans une protestation globale contre l'injustice (c'est le mot du Chancelier) qu'elle a subie. Si telle est notre opinion, en oe qui concerne la neutralité morale des Etats, telle est à plus forte raison notre manière de voir en ce qui concerne la neutralité morale de leurs ressortissants. Au surplus l'un des journaux qui ont préconisé avec le plus déardeur cette attitude de prudente indifférence, ne s'y est guère conformé. Et s'il a tancé vertement un de ses confrères qui plus d'une fois avait condamné les actes du gouvernement allemand, il lui est arrivé de consacrer deux longs articles de fond à la défense d'une thèse allemande aussi mensongère que tafdive, consistant à soutenir que la Belgique avait elle-même violé sa neutralité. Singulière inconséquence! Ajoutons d'ailleurs que cette thèse a été aussi péremptoirement réfutée que possible dans d'autres journaux hollandais et dans des brochures et qu'il n'est aucun autre pays neutre dans lequel les arguties germaniques aient eu quelque succès. Quoi qu'il en soit, ce journal a donné ainsi la mesure de sa neutralité morale. A notre avis, l'honnête homme qui assiste à l'accomplissement d'une iniquité et qui dispose de la grande voie de la presse, là où la presse n'est pas esclave, a le droit et le devoir de faire entendre sa protesta-tien. Il n'y a pas un ouvrage sur la neutra-]ité qui impose le silence aux ressortissants d'un pays neutre quand il s'agit d'apprécier, au point de vue de la justice, les actes des belligérants, là du moins où la presse est libre. C'est bien le moins que la vérité trouve un refuge dans les pays neutres lorsqu'elle est étouffée ou outragée dans l'un des pays belligérants, suspecte dans l'autre. Voici comment s'exprimait à cet égard, un de nos illustres compatriotes M. Rolin Jacque-mijns en 1870 (Revue de droit international, page 711), dans des articles qui ont fait sensation, et qui n'étaient certes pas inspirés par des sympathies françaises excessives, car ils lui ont valu de • très vives attaques de la part de la presse française : ,,A notre sens, il ne doit pas être seulement permis, mais il est désirable, au point de vue du droit international, que toutes les opinions favorables ou contraires à l'une ou l'autre des parties belligérantes, se manifestent dans les pays neutres avec la plus fentière liberté. La raison en est simple. S'il est vrai, comme l'a admirablement démontré Stuart Mill, que la liberté de tout dire, de tout écrire et de tout contredire sojt, dans les conditions ordinaires de l'existence, essentielle au progrès de la vérité politique ^^iojjtigtilique, iljdoifc e# .être surtout ainsi aux heures lugubres où les nations sont engagées dans cette procédure brutale et enivrante qu'on appelle la guerre". Prétendre imposer aux citoyens d'un pays neutre le devoir moral de s'obstenir d'apprécier les actes injustes commis par l'un ou l'autre des belligérants, prétendre sceller leurs lèves quand leur conscience se révolte et crie, ce n'est pas leur dicter une neutralité morale mais une neutralité essentiellement immorale.X. —rrrng»- «i A propos de Dînant Dans le ,,-Nieuwe Courant" de La Haye, M. A. Kellenaers, de Leyde, qui, je crois, s'occupe d'une oeuvre touchante — celle qui s'emploie à mettre en sûreté en Hollande un certain nombre d'enfants dans le besoin demeurés dans la Belgique envahie — vient de publier des détails très intéressants et très précis sur la dévastation, de Dinant. (Numéro du 15 mai, Avondblad.) Mais voici ce qu'on peut lire dans cet article: ,,Tous les touristes connaissent les fonds de Leffe, jolie et pittoresque vallée, où les promeneurs et les fervents de la nature affluent en été. A l'entrée de cette vallée, un groupe de. maisons ouvrières a été anéanti. Il avait été affirmé généralement que, les habitants de cette vallée ayant tiré sur les soldats allemands, ceux-ci se seraient vengés en démolissant ce groupe de maisons. Or, comme plusieurs personnes dignes de foi me l'ont certifié, les habitants de cette vallée, gens d'ailleurs fort peu civilisés, se livraient au braconnage en temps normal; ils doivent en effet avoir tiré aussi, donc leur punition est méritée.'' Nous nous permettons de souligner le caractère un peu vague de ce passage contrastant avec le . reste de l'article: ,,11 avait été affirmé généralement..." et puis: ,,Ils doivent en effet avoir tiré..." Ce sont là, à propos d'une accusation aussi grave, termes si hésitants que nous ne pouvons accepter cette allusion nouvelle aux histoires de ,,frangs-tireurs" par lesquelles les Allemands cherchent à excuser leurs forfaits inexcusables. Et puis à supposer même que M. Kelle-naer6 nous apporte des précisions, des faits et peut-être des noms, la destruction sauvage de Dinant par les hordes allemandes, l'exécution de centaines d'habitants paisibles et notamment d'enfants dont les cadavres ont été retrouvés après coup n'en demeureraient pas moins de3 crimes aùssi odieux que les massacres de Senlis et d'Aer-schot, de Tamines et d'Andenne, ou l'incendie de Louvain. La doctrine militaire qui veut que, si un civil a tiré sur les troupes d'invasion, des centaines d'innocents et des monuments vénérables paient pour les coupables, reste une monstruosité. Louis Piérard. Croix Rouge de Belgique Le ,-,Gomité des Ambulances Belges" vient de passer la commamlr de la ôe ambulance automobile qui sera offerte au nom des réfu* (liés belges à leurs vaillants soldats. Le li<n Albert, particulièrement touché par les sentiments hautement jxitriotiques de ses compatriotes aux Pays-Bas, a adresse au, Président de l'oeuvre des Ambulances Belges, M. le Baron de Boyer,*ses plus ■vives félicitations. Le Boi a apA is avec joie le succès rencontré par le Comité', de la Croix liouge de Belgique en Hollande et il en a^été particulièrement touché. Il a été heureux de féliciter les membres pour leur généreuse initiative. Les souscriptions destinées à Vachat de la 6e voiture sont reçues depuis hier au secrétariat général du Comité: 32 Jan Pictcrsz. Coeiv-straat à, La Haye. 'je Liszc général e ae suiuscrcpi'iuii-à. Eeports des listes précédentes: 41,834.38 frs. + 11,347.75 fl. Comité central à La Haye: .4, Buysse. depuV 50.00 frs. Anonyme .•••'••, 5.00 ,, Paul Verschoorc Buysse 50.00 ,, Mr. et Mme Cyrille Buysse... 20.00 ,, Pour mon Cher Fils 1,000.00 ,, Clayssens - * 5.00 ,, De Laerc 20.00 ,, De Schrijver .... 20.(X) „ Louis Depoortere 20.00 ,, Anonyme 5.00 ,, Anonyme 5.00 „ Anonyme 2.00 ,, En mémoire des vaillants soldats belges tombés au Sart Tille- mant 200.00 ,, Eric Gérard 100.00 ,, Baron de Sélys Longclxamps ... 100.00 ,, Pour Henri G 300.00 ,, Yalcntin Trokay : 20.00 ,, Jules Preud'homme 10.00 ,, l'an, der Elst frères 250.00 ,, Anonyme 500.00 ., Mme van G 10.00 fl. Jacqueline Vermeiren 10.00 „ Anonyme 1.00 ,, Van de Vogel 2.50 ,, Anonyme 2.50 ,, Anonyme 1.00 ,, Anonyme 50.00 ,, Rtultjens 2.50 ,, Anonyme , 2.50 ,, Sous Comité de Maastricht : Mrs. Klcyntsjunsh et Linthout à Rotterdam 50.00 ,, Nieberding à Bottcrdam 50.00 ,, Anonyme 5.00 frs. Totaux m 12 mai 44,521.38 frs. X+ 11/529.75 fl. En Belgique. A Bruxelles. Les Allemands sont des informateurs d'une admirable, probité. Pour l'édification du peuple bruxellois, ils publient chaque, jour dés nouvellès de la guerre. En voici un curieux échantillon : ,,Le journaliste américain Edward Fox, qui a visité l'Allemagne et séjourné sur les fronts de bataille de l'Est et de l'Ouest, a relaté ses impressions dans plusieurs journaux américains. Il écrit qu'il n'a pu constater un-seul acte de cruauté inutile commis par les. Allemands. Quoi qu'on en dise, il s'agit toujours du récit d'un ami ou de l'ami d'un ami; jamais (c'est le journaliste qui parle), je n'ai pu. en.dépit de mes sérieuses recherches, découvrir une seule personne qui me déclarât : ,,J'ai vu de mes propres yeux les Allemands commettre telle ou telle cruauté." En revanche, Fox a constaté par lui-même les excès des Russes dans la Prusse orientale et les mots lui manquent pour décrire toutes leurs- atrocités. J'ai, cioute-t-il, parfaitement conscience de ma . responsabilité en diéant que les Russes ont assas- „ sine," incendié et violé dans la Prusse orientale, partout où ils ont été et d'une façon que je suis impuissant à décrire. Je no veux pas donner de détails à présent, mais je ferai le nécessaire pour qu'ils soient connus des Américains. Et savez-vous ce que les Allemands font en Russie ? Ils procurent du pain aux populations affamées en les employant à l'entretien des routes, aux travaux des chemins.de fer et des ponts, ils leur paient 'un salaire journalier de 1 mark. et les nourrissent' en outre; -et les soldats allemands .partagent leur dernière bouchée avec.lès' Habitants. Nulle part, je n'ai vu < les traces des mesures de rigueur qu'on avait annoncées en réponse aux pillages et assassinats • des Russci', et cependant il n'y aurait rien, d'étonnant si, un jour, les Allemands perdaient patience et usaient de justes represailles. " Or, nous savons tous que les mesures de représailles consistant à brûler trois villages russes pour un village allemand détruit, ont fait l'objet' de diseussions vives, en Allemagne-même. Certains socialistes ont protesté, autant qu'il est permis de protester en Bochie, contre de telles mesures barbares. Pourtant, ce Fox essaie de porter la parole de vérité en Amérique. Heureusement • la conscience des Américains a été éclairée par les Allemands eux-même? : Dinant, Louvain, ! a cathédra le de Reims, le ,,Lusitania", sont des faits que l'éloquence d'or de M. Fox n'arrivera pas à effacer. Mais puisqu'il a séjourné sur les fronts de l'Est et de l'Ouest et qu'il ose écrire: ,,Je n'ai pu découvrir, en dépit de mes sérieuses recherches, une seule personne qui me déclarât : ,,Jai vu de mes propres yeux îeè Allemands ccmmettrent telle ou telle cruauté", — nous pouvons dire har- r diment au Fox que si tous les journalistes ont son flair, les lecteurs des journaux doivent être très mal renseignés. En effet, Fox a des oreilles pour ne pas entendre, des yeux pour na pas voir. Qu'il vienne à nous : volontiers, nous lui ferons connaître des personnes qui ont vu de près les chevaliers de la Hochkultur, à l'oeuvre. Ceci prouve combien les Allemands tiennent à renseigner les lecteurs bruxellois, Vous voyez, d'ailleurs, l'effet produit par cette note, en soi vraiment comique. Les oreilles du Fox ont dû tinter, car les ,,leu-genhout" ne lui ont pas été éparqués! II nous souvient, que deux journalistes américains qui suivaient les opérations des armées allemandes en France ont tiré, un jour, des coups de fusil sur des zouaves. Fox n'était-il pas dans les "environs des tireurs? Simple question Le successeur de M. Willemaers aux fonctions de procureur général près la Cour d'appel, M. Charles.de Prelle de la Nieppe, est mort la semaine dernière. Il était né à Charleroi en 1846. * * * Un grand meeting contradictoire a été organisé par les bouchers et les charcutiers de la capitale. On avait distribué par toute la ville des quantités de manifestes: ,.Bouchers et charcutiers, tous au poste!" Et ils étaient à leur poste, au nombre de 800, qui discutèrent avec passion du prix de la viande. Des personnalités assistaient .à ce meeting: Le sénateur Catteau, M. Berhier, échevin des finances de St. Gilles, le conseiller Brassine, les directeurs des abattoirs, etc... Le nieeting a été plutôt houleux. Le clan d'Anderlecht surtout, puisque dans cette commune le prix de la viande diffère do quatre sous de celui qu'on paie à Bruxelles. Il faudra parait-il eraminer attentivement cette grave question. L'émotion fut à sou comble lorsque M. Scliuermans eût raconté son entrevue avec M. Max Hallet. Faisons un peu l'histoire dit l'orateur. Un beau jour on apprit que M. Max Hallet voulait créer des boucheries communales. C'était son droit. Je ne fis qu'un bond jusqu'à l'Hôtel de Ville, je vis M. Max Hallet. ..Parfaitement, me dit M. Hallet, c'est notre intention. Des locaux sont choisis." Notre étopnement fut extrême: 1,500 bouchers et charcutiers allaient-ils être expropriés? ,,Avez-vous une autre solution? demanda l'éçhevin. Nous avons fait quelque chose pour le pain, nous voulons aussi faire quelque clio6e.pour la viande." Nous discutâmes. Je me rappelai avoir vu la viande tarifée à Vilvorde. Allez à Vilvorde, faites un rapport", me dit alors r échevin.' Oe qui fut fait. _ Bref, après avoir donné rhistoriçLUç des. ef forts faits pour contenter le ventre du plus gifand Bruxelles, M. Scliuermans parla long-t temps encore: sa conclusion fut que. les prix du bétail étaient exagérés. On n'y peut rémé-diier quVen défendant le remplissage de la panse et le garage des animaux avant le pesage. Toute l'assemblée fut de cet avis. Espérons que des mesures seront prises, rapidement.A Anvers. C'est toujours avec un vif sentiment de regret que nous constatons la canaillerie de certains journaux imprimés en Belgique Mais il faut qu'on sache, afin, plus tard, d'être en droit de demander des comptes à ceux qui pactisent avec nos ennemis. Le „Vlaamsche Nieuws", qui fait une propagande soutenue pour la cause flamingante, se plaît ainsi à faire le jeu des Allemands. Et parfois, on peut même dire souvent, elle défend le point de vue allemand avec perfidie. Cet extrait d'un n° du 11 mai 1915 est une nouvelle preuve de la félonie de qjielqueg-uns. Il n'est pas besoin qu'on le cpmmente. ! Sous le titre de ,,Crime on action de (juerre", la feuille flamande parle du „Lusi-t4nia". Et elle écrit entre autres choses: „Est-ce vrai que le ,,Lusitania" ait fait son dernier voyage sous drapeau américain, mu .ni de munitions et de sous-marins ? Est-il vrai qu'il avait encore une cargaison importante de matériel de guerre? Dans ce cas la responsabilité de la Cunard Line est très grande, car alors elle ne pouvait pas exposer ses passagers à devenir victimes d'une action de guerre qui n'est en somme qu'une défensè. Voilà le point essentiel. „D'après cela, on doitljuger ou bien si c'est un meurtre sur grande échelle ou bien si l'ennemi avait le droit de couler le „Lusi-tania".r,Voilà comment on doit poser la question et le reste n'est que pure jactance. Une guerre n'est en somme rien d'autre qu'un meurtre sur une grande échelle, comme le dit le ,,Times"; il s'agit' de savoir si on avait affaire ici à une action de guerre ou bien k un cas de piraterie comme s'exprime Roosevelt." „Le Vlaamsche Nieuws?" — Un nom à retenir. A L oiïvalra La viandp est très chère, parfois même elle manque complètement. 11 ne peut être question <Jô famine, heureusement, grâce au magasin américain, à l'administration communale qui \eille à toiit et aux personnes riches qui font preure d'uno inépuisable charité. Ce qui manque aux Louvanistes, ce sont les distractions. Déjà, la ville n'était pas bien gaie en temps de paix. Aujourd'hui qu'elle est en ruines et que les Allemands y sont maîtres, Louvain fait l'effet d'une ville morte. L<es .promenades en dehors de ses murs sont quasiment impossibles, parce qu'une fois arrivé à la campagne, on se casse le nez contre une sentinelle qui vous demande illico vos papiers. Ceux-ci consistent en' une carte d'identité, qu'on ne délivre pas à tout venant. 11 en faut aussi pour Bruxelles et les environs de Louvain. Mais déjà, pour se rendre à Maïines, il faut être muni d'un passeport. Avant la guerre, il était aise de se promener jusqu'à Hcverlé ou Hambosclî, par exemple. Les chemins étaient tous très fréquentés et des jeunes filles seules pouvaient parfaitement s'y promener, sans crainte de fâcheuses rencontres.Depuis l'arrivée des Allemands dans le pays, on n'ose plus. Ils ont terrorisé, par les massacres d'août, notre population si paisible. Et quand tout rentra dans le calme,^ ce furent encore et malgré tout des rixes assez fréquentés entre soldats qui n'hésitaient pas à prendre leurs fusils et à se tirer les uns sur les autres. vSans compter les attentats dont plusieurs femmes furent victimes. Si bien que l'on reste clïez soi. Mais l'occupation ennemie pèse lourdement... * * * Dans une école de la .ville dans laquelle une compagnie du Landwehr allemand a été cantonnée pendant cinq jours, des soldats avaient dessiné sur le tableau noir d'une classe un grand portrait de l'Empereur allemand; ce portrait, il faut l'avouer, était très bienfait, très ressemblant et portait la souscription suivante : ,,Wilhelm II Kaiser Europas!" Les Allemands veulent donc conquérir l'Europe, puisque les soldats-mêmes confient à un tableau noir et n'effacent pas à leur départ, ce que, sans aucun doute, leurs chefs leur ont inculqué ! Puisque l'appétit vient en mangeant, pourquoi le par trop fameux Kronprinz monté sur le trône, ne ferait-il pas mettre sous son portrait : ..Wilhelm III Kaiser der ganzen Welt." Il ne faut pas s'arrêter à. mi-chemin... Mais de la coupe aux lèvres, il y a loin. Aux frontières. A Canne, près de Maastricht, on a découvert le corps d'un soldat de la Landwehr, âgé da 47 ans, tué à son poste. Son fusil et cinq cartouches avaient disparus. Le bruit courait à Maastricht que le curé et le notaire de Canne avaient été pris comme otages, (comme si c'était leur faute) et que la commune devait payer immédiatement une somme de 20.000 francs, sous peine d'être incendiée; ceci est, en effet, très plausible et dans l'ordre des agissements de nos ennemis (Kultur!) Un soldat allemand a raconté que la sentinelle avait été tuée par un fraudeur à coups de browning, Le.fxaiL-^ deur est en sécurité en Hollande. Il n'est d pas originaire de Canne dont la .population P a des rapports coûrtois avec la soldatesque. ^ Dès lors, on peut* espérer que le Komman- dant ne punira pas des innocents. La sur- — veillance a redoublé aux frontières et les g Allemands y ont remporté une grande vie- ^ toire. Ils ont tué deux Belges qui essayaient de passer en Hollande, blessant grièvement leur troisième compagnon. d Au Limbourg. ci Les fermiers sont heureux de pouvoir p sortir leur bétail des étables. Les pâtura- d ges sont en bon état. Bientôt les trèfles a seront en mesure de fournir leur 6ecour6 n estimé. Les pulpes de betteraves et la P paille deviennent "très rares. La farine est S un luxe dont on rêve. Nos bêtes (celles qui ^ restent et elles ne sont pas nombreuses) ont, ® en général, bien passé l'hiver. Elles n'ont ^ pas leur agréable et florissant aspect des b années ordinaires, il s'en faut, mais elles- n ne montrent ni pauvreté, ni faiblesse. Le d printemps avec son grand air, son vivifiant ti soleil et sur tout ses beaux herbages, nous1 e: donnera de la viande, du lait et d\i beurre, j5. L'agriculture, source principale de toute prospérité, va son train habituel. On com- a mence à semer la betterave à 6ucre. Les \; fabricants ne se prononcent toujours* pa6 p sur le prix pour la campagne prochaine, le L'opinion générale cependant prévoit une t< hausse, assez importance. Le gros argument 1e qui plaide en faveur de cette hausse est que l'emblavement sera inférieur de beaucoup p à celui de l'année passée. La culture de la , ^ betterave en effet sera abandonnée par n: beaucoup de cultivateurs, qui prévoient un excellent marché pour les pommes de terre, g les froments et les avoines. Cependant, les d graines de betterave sont arrivées en temps ^ voulu sans aucune difficulté d'Allemagne v Ce pays a vendu des milliers de kilos de e. graines. Bonne aubaine!. Ils vendent les p semences, source de bénéfices. Mais ne ré- a- quisitionneront-ils pas, lorsque la betterave q sera arrivée à maturité? That is the j< question ! A Seraing s n Les jeunes gens des années 1895, '96, *'97 s-doivent signer une feuille de présence à la salle du Grand Trianon où est installé le bureau de la Kommandantur. A Côté du bureau se trouvent en faction 10 soldats eii S cas de nécessité. n Le pain gris se vend 1 fr. 30, le pain : blanc 1 fr. 60 et' 2 fr., la farine 200 fr. s. les 100 kilos, les pommes de terre 6ont v à 22 fr. les 100 kilos. La ration journa- d lière est de'250 grammes de pain. b Les ,,Boches" font courir le bruit que !ç la Hollande est en guerre, et. que de ce fait les . enfants et femmes s'y trouvant sont dans l'obligation de prendre le che-min du foyer. » - Malgré les 9 mois de séparation, la population a plus d'espoir que jamais. q Beaucoup de personnes en guise de n distraction suivent les cours de compta- ni bilité, qui sont gratuits, ce qui prouve ^ que sitôt les troupes évacuées nous nous trouverons en face de vrais comptables capables d'être utiles dans l'avenir. Quant n aux célibataires il paraît que les ,,Boches" n sont disposés à chercher un moyen de les fi ,,taxer". t: — ï A Huy. f Les gardes-civiques âgés de moins de 32 ans Sl (4ème ban) sont été se faire contrôler au Deut- r selie Meldeamt. Ils ont reçu une carte de con- P trôle et devront se représenter le 12 juin. 11 t- • * (:I Le fonds des chômeurs a constitué son co- ^ mité. F. Debarsy en est le président. On comp- 1 te plus de 3000 chômeurs à l'heure actuelle. ^ • • • si M. V. Yonet a. été nommé président de la chambre des notaires de l'arrondissement de Huy. f, s: AuPajrsWallon. ® La Société des Tramways Vicinaux sus- 11 pendra son service sous peu, par suite du manque d'huile. * * * - r Au charbonnage du Grand Hornu une d explosion a eu lieu qui tua deux ouvriers g et en blessa grièvement un troisième. Les c fils des deux premières .victimes servent. (1 dans notre armée. ^ v A Grammont e c On a appris avec plaisir que les guichets de 1( la Banque Nationale sont journellement ouverts s pour retirer de la circulation tous les billets y de 1 et do 2 francs émis en 1914 et les échan- ger contre des billets de la Société Générale. c] * * # c Le Comité National de Secours et d'Alimen- q tation procurera désormais aux bosseurs les c matières premières, qui depuis quelque temps v se raréfiaient et même chez d'aucune faisaient d d.éfaut. Les brasseurs de Grammont et des t environs ont décidé de porter le prix de la il bière à 2 francs par tonneau en plus et d'exiger f le comptant sans ristourne. ; n * * * d Un porc avait été vole et tué au hameau de &. Busemont. Le juge allemand se rendit avec un ^ chien policier à la maison du volé et lui fit renifler le sang: l'intelligente bête se rendit c directement à une demi-lieue de là, pénétra ^ dans le jardinet d'une maison, gratta' la terre, et mit à nu le porc dépécé, recouvert d'une j ^ planche et d'un sac. Les voleurs — ils étaient d trpis^—,ont,été, conduits_a Ja: iLendarmerie.jet J_(i yvront purger six semaine de prison infligées ir de l'autorité allemande, avant de compatit re devant le tribunal correctionnel Audenardo ; m ■ « In important discours ds M. Carton de Wiart M. Carton de Wiart, ministre de la justice 3 Belgique, qui peut être considéré comme instituant, avec M. de Broqueville, l'influeh- > la plus active du gouvernement belge, a ononcé à l'université de Lyon un discours ins lequel sont traitées pour la première fois, sec l'autorité qui s'attache aux paroles d'un inistre du Roi Albert, des questions de la us haute importance pour l'avenir de la Bel-ique. Ces questions ont fait l'objet de discus-ons assez passionnées dans les journaux bel-2s où on s'est plu à les poser sans toujours rendre en considération tous les éléments appréciation qui méritent de l'être pour, la Dnne sauvegarde de tous les intérêts légiti-es de l'Europe nouvelle. Il résulte nettement il discours prononcé par le ministre de la jus-ce que le gouvernement belge a m is attitude î principe sur les tendances essWitielles qui révaudrout en ce qui concerne la restaura-on pleine et entière de la souveraineté belge. On remarquera que M. Carton de Wiart fait ilusion à Bruxelles comme siège éventuel de , future conférence de la paix. On n'ignore as, en effet, que certains efforts sont actuel-ment déployés, notamment dans des cercles mcliant de près au Vatican, pour préconiser choix de la capitale d'un pays neutre ii'aucune raison politique ne paraît désigner articulièrement à cet effet. Dans lo discours pronocé à Lyon, le minis-e de la justice de Belgique dit textuelle-ent : S'il s'agit des conséquences, politiques de la Lierre, il est prématuré sans doute de vouloir 3s aujourd'hui remanier la carte de l'Europe, e sera l'oeuvre de la conférence. Déjà des )ix justement appréciées ont proclamé que ;tte conférence devra se réunir à Bruxelles, ; certes, le cas éohéant, nous ne déclinerions as un tel honneur, dans leqeul nous verrions issi un délicat hommage rendu à la Belgique, li a montré le prix qu'elle attache à la'foi irée entre les nations. Il paraît certain qu'-ae tâche essentielle de cette conférence sera assurer l'avenir des nationalités contre Finissant péril d'un empire qui a fait de la nerre sa principale industrie, et dont l'orgueil y'pertropliié prétendait asservir le monde à l. loi. Toutefois, dès aujourd'hui, il doit être en-indu que l'Alsace-Lorraine redeviendra fran-lise, que la Pologne sera libérée, que la Bel-ique recevra les réparations dont l'AUemag-3 elle-même, dans son outrageant ultimatum, sus donnait l'assurance. Au même titre qu' le, les petits Etats s'épanouiront désormais ins inquiétude dans les "frontières qu'entre-jieut leurs légitimes espérances. Il appartien-ra aux plénipotentiaires de déterminer la irrière à établir contre ce qui restera de l'Ai-, magne. Ce langage est caractéristique et constitue ne réplique assez nette à ceux qui dans oer-ii3s milieux belges s'élèvent d'avance con-•e l'idée d'une Belgique reconstituée dans des entières normales. Parlant ensuite des conséquences économi-Lies de la guerre et après avoir rappelé l'énor-e accroissement du commerce extérieur allemand depuis quarante ans, M. Carton de riart a examiné l'importante question de t voir comment la succession allemande pourra ;re- liquidée. Comment liquider cette succession, com~ ent s'emparer des débouchés allemands, des larchés allemands? Comment subsituer nos ibricants à ceux de nos ennemis? Il n'est pas •op tôt d'y songer. Ainsi que le disait M. ark, ministre des finances de Russie, cette nerre ne finira pas avec l'action. ,,Longtemps acore après que les fusils et les canons se ;rout tus, elle continuera sur un autre ter-lin. D'ores et déjà nous prenons les mesures our continuer sans merci la bataille écono-lique". ,,11 no serait pas juste, dit de son )to M. Wortliiugton, directeur commercial du oard of Trade, de voir les neutres, profitant o leurs avantages de neutres, s'emparer dès njourd'hui des profits économiques de la vicaire. Il est nécessaire de faire à l'heure pré->nte tous les efforts pour conquérir les positions ont les Allemands nous ont évincés". Ces efforts qui sont le prolongement de l'ef-)rt militaire, doivent, et personne jn'en doute, inspirer de la même entente sacré? qui associe iipourd'hui contre le militarisme prussien des ations de 'capacités économiques différentes, îais qui trouveront dans la variété même de surs aptitudes une plus grande facilité de jmbiner leur action. Le traité de Francfort contient l'article 2 auquel Bismarck attachait une importance écisive : c'est la clause qui impose aux deux ouvornements, pour base de leurs relations jinmerciales, lo régime du traitement récipro-ue sur le pied de la nation la plus favorisée, 'est do cette çlause antiéconomique, que de-aient sortir des mesures douanières et fis-îles qui entravaient les conditions normales b saines de la concurrence entre les nations, lette clause tombera; elle est tombée déjà avec > traité de Francfort. Il importera de sub-âtuer à uno formule aussi fausse l'unité de ues et l'équilibre d'efforts qui concilieront les îtérêts des nations victorieuses dans la prise e possesion du marché accaparé, par l'ennemi jmmun. Personne ne se fait l'illusion de croire ne la nation allemande même vaincue ne re-ammencera pas à travailler, à produire, à endre. Pour recueillir les fruits économiques o la victoire et sans qu'il soit question de aucher à la souveraineté d'aucun Etat allié, importera de comparer les conditions de la ibrication dans chacun d'eux, d'éviter qu'ils e développent imprudemment et sans mesure es productions concurrentes les unes des utres, de déterminer le rôle qui incombera à iiaque nationalité dans la lutte éoonomique, e réserver à chacune d'elles des avantages Drrespondants. Il s'agira, en un mot, de réali-îi* les combinaisons nécessaires pour mettre « industriels et les commerçants des pays mis dans les conditions les meilleures au point e vue de la lutte économique avec n'importe uelle_nation d^i_mpsde>

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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