L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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27 January 1917
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s.n. 1917, 27 January. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 06 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/sb3ws8jr6s/
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geme Année N°» S2Q S cents J sameai 27 lattvier i9iy L'ECHO BELGE •louramal qwoti&ieti du rrsaiirs paa-aissarat en Hollande L'Union fait la Forcer Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. Z. VOOHBUHCWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ... ( Charles Bernard, Charles Herblet, Comité de Rédaction: , , * , l René Chambry, Emile Pamparé, Pour les annonces, faisos-araers-sents et vertï® au numér o, s'adresser à l'Administration c. u journal: N.Z. Voorburgwal 234-240,Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements! HolIaniiefl.l.SO par mois. Etranger 0.2.00 par mois Annonces: 15 cents ia ligne. Réclames: 3G cents ta ligne. La Bureaucratie Susse Depuis tin long temps déjà les hommes clairvoyants en France et en Angleterre regardent avec une certaine inquiétude du oôté de la Russie. Cette inquiétude n'avait pas encore percé dans les articles de presse; elle faisait cependant le sujet des conversations dans les -milieux politiques et les "bureaux de rédaction. Aujourd'hui ,,Le Temps" publie 6ur la situation en Russie un article où la censure n'a supprimé que quelques lignes. Que cet article ait pu paraître nous paraît d'un bon signe car on peut supposer que les causes de cette inquiétude dont il s'occupe ont en partie disparu. . • . Ce n'est pas la situation militaire sur le front oriental qui donne à réfléchir. On peut pourtant se demander si elle ne serait pas meilleure si la situation politique qui cause certaines appréhensions ne laissait pas à désirer. Nos lecteurs sont au courant. De Genève et de Lausanne il arrive ici de longs télégrammes sur l'oeuvre sourde de la propagande allemande dans les cercles gouvernementaux à Pétrograde. Après qu'au début des hostilités, et dans le but manifeste de rendre la guerre populaire même dans les milieux socialistes, le mot d'ordre à Berlin avait été de poser l'Allemagne en championne de l'Europe civilisée contre l'Asie barbare, les conservateurs et les agra-riens reprirent l'ancien rêve d'une Sainte Alliance entre les trois grands empires autocratiques qui eût pu imposer sa loi aux dé-mofcraties de l'occident. Ces idées étaient également chères à la bureaucratie russe, au fameux Tchin qui trouve à Berlin et à Vienne l'appui que les junkers de Prusse et la bureaucratie autrichienne, la plus autoritaire de toutes, trouvent à Pétrograde. Il y eut des avances réciproques, des pourparlers furent ébauchés, si bien qu'en Allemagne l'espoir s'accrut de voir la Russie accepte? des propositions de paix séparée. Mais, si puissant que scsit le» Tchin, il n'est cependant pas toute la Russie. C'est le tsar, expression suprême de la volonté populaire, qui, en fin de» compte, décide. Toutes les intrigues échouèrent devant cette volonté d'airain. Les réactionnaires prussiens subirent une piteuse défaite et leur dépit s'affirma suffisamment dans la fa-. meuse constitution du nouvel Etat de Pologne. De nouveau les Reventlow et autres vésaniques tournèrent leur fureur contre l'ennemi de l'Est et l'on put croire que désormais le danger était conjuré. Cependant, même dans la poêle à frire, j les tronçons d'une anguille tentent de se rejoindre. Le patriotisme des bureaucrates russes est quelque chose de spécial. Ces messieurs ne connaissent que leurs intérêts privés et leurs intérêts de caste. Ils ne sentent pas l'affront de l'Allemagne à leur pays. Les intrigues recommencèrent de plus belle. Cette fois elles étaient percées à jour. Le député Milioukof prononça à la Douma un réquisitoire accablant contre Stiirmer, l'ex-premier, remplacé par Tre-. pof. Le son différent que rendent ces deux noms correspond exactement à la différence des sentiments et des idées» Trepof triomphant de Stiirmer, c'était la Sainte Russie écrasant la tête de l'hydre qui lui ronge le coeur. Mais voici que Trepof est renversé à son tour. "Un prince Galitzine le remplace. Certes, Galitzine sonne au moins aussi bien que Trepof, Mais Stiirmer — pour y occuper un poste puremënt honorifique,, affir-ïne-t-on •— rentre aux affaires étrangères. Nous ne sommes point sans en ressentir Un trouble que 1© récent manifeste du tsar à ses armées n'a pas réussi à dissiper. L'empereur affirme sa décision de poursuivre la guerre jusqu'au triomphe définitif. Il exprime sa confiance dans la force d'âme du peuple russe et dans les inépuisables ressources de son vaste empire. Lui-même chef suprême de l'armée, se fait l'exécuteur de cette volonté incoercible et unanime. ...Mais, observe le „Temps": l'empereur est d'ordinaire à son quartier général, et c'est à Pétrograde que fonctionnent le gouvernement et les administrations. En d'autres termes, entre le chef et ses représentants, 1t distance seule suffit à dresser une barrière, que d'autres circonstances contribuent encore à renforcer. La volonté du tsar est d'une netteté rayonnante " Ici 3a censure est intervenue et a coupé neuf lignes Trop tard; nous entendons suffisamment ce que «le grand journal politique a Voulu faire entendre. La France et l'Angleterre ont à Pétrograde deux hommes sûrs: M. Paléologue et sjr George Buchanan. Ils peuvent renseigner leurs gouvernements respectifs, ils peuvent aussi transmettre à l'autorité suprême les suggestions de ces gouvernements. Non point que nous revendiquions le droit d'intervenir dans les affaires intérieures d'un pays ami. Mais notre sort est lié à celui do ce pays, comme son sort est lié au nôtre. La France, l'alliée éprouvée qui n'a pas balancé un moment de tjrer l'épée à son côté, et l'Angleterre, alliée moins ancienne mais non moins fidèle, ont droit à des garanties. La meilleure de ces garanties c'est la présence de l'armée russe au front, c'est son admirable héroïsme et une ténacité que n'ont pu réduire les pires épreuves. Cette armée combat pour la préservation du sol sacré de la patrie mais elle combat aussi pour noua, comme nos soldats à l'Yser, comme les Britanniques sur la Somme, comme les Français à Verdun combattent PfttK elle. E£ «ouf voudrions avoir J'assu-„ rance que rien à l'arrière de cette armé ne vient gêner ses mouvements, ni paralyse sa puissance» Charles Bernard, La terreur eu Âiieinap. Un journaliste allemand, qui a désert ces jours derniers en Hollande, a fait 1 déclaration suivante: ,,Ni les journaux allemands, ni les récit émanant de neutres ne peuvent donner un idée exacte de la situation en Allemagne. 3 faut compter avec la censure et avec la ter reur qui ferme les lèvres de ceux qui souf frent. Le fantôme effroyable de la famin plane sur l'Allemagne." C'est bien cela, la consigne en ce mo ment en Boohie est de se' taire, et, faute d garder le silence, on va faire connaissanc aveot la geôle. Les exemples que nous don nons ci-dessous corroborent les dires di journaliste en question. Un éminent diplomate allemand, le ba ron von Eckardstein, a été mis en état d'ar restation à Berlin, la veille de Noël, et im médiatement interné à la prison de Moabit ou il est soumis au régime des prisonnier: de droit commun. L'arrestation du baron von Eckard stein a été opérée à la demande des autori tés militaires. Des policiers, armés d'épées e* de revolvers, ont fait brutalement irruptioi dans la chambre à coucher-du baron, et sis hommes, armés jusqu'aux dents, s'emparè rent de l'infortuné diplomate, vieillard d< 6o ans, incapable par son âge comme pai son caractère d'opposer, la moindre résistance._ Cette mesure rigoureuse aurait été mo tivée par les propos tenus par le baron von Eckardstein dans le cercle de ses relations personnelles à Berlin. Dans ses entretiens au sujet de la guerre, il condamnait sévèrement le nouveau ministre des affaires étrangères, déclarant qu« Zimmerman n'était qu'un bruyant panger-maniste. Il blâmait énergiquenient la violation de la neutralité de la Belgique, la piraterie des sous-marins et les meurtres des Zeppelins. C'était en un mot un boche honnête; il fallait le faire taire, aussi l'a-t-on mis à l'ombre. Un autre Allemand, qui n'était pas en adoration devant l'homme au chiffon de papier, a suibi récemment le même sert. C'est le •docteur Lepsius qui avait publié, en 1896, un volume sur l'Arménie. Un second ouvrage, où il dénonçait les massacres des Turcs, a été interdit par la censure allemande. Ceci est significatif et prouve une fois de plus que c'est avfec l'autorisation, •pour ne pas dire sur le conseil de Berlin, que les Ottomans ont mis à mal des millions d'Arméniens. Quoiqu'il en soit, une édition manuscrite de ce volume, paru en 1916, a circulé en Allemagne. Un exemplaire est venu en Suisse. L'auteur flétrissait la Turquie et blâmait, avec une certaine prudence, le gouvernement allemand. Il a sans doute été moins prudent dans la réunwib -intime où il a parié à Baie, car, en débarquant à Berlin, le docteur Lepsius fut arrêté à la gare et on lui mit sous les yeux les paroles mêmes qu'il avait prononcées en lui disant: ,,Reconnaissez-vous avoir parlé en OC3 termes du gouvernement allemand V' Charmant pays î Doux régime ! En Bochie, plus que partout ailleurs, on est en droit de dire qu'on n'est jamais trahi que par les ——1 — ■ • €m Pour le Dubbeltje Beige Reçu avec gratitude de M. A. J. dyAilly la somme de S fl. pour une oeuvre à notre choix S.00 fl. "Parce, qu'on patine à VA. IJ. C. . 5.00 ,, ' • » <BP— ► Entre soeiaiisies allemands L'Union socialiste du travail a réuni le 7 janvier les représentants des différentes fractions de la minorité socialiste en une conférence destinée à discuter la tactique au Reiclistag des députés de l'opposition socialiste. La minorité socialiste se divise pVésente-ment en trois groupes principaux : le groupe de l'IJnion socialiste du travail, le groupe de Liebknecht — ou groupe Spartacus — et le groupe des socialistes internationaux. Les assistants .étaient au nombre de 157, dont 19 députés au Reichstag. Le député Haase a pris le premier la parole. Dans son discours Haase a soutenu la nécessité d'une opposition résolue à la politique du ,,Vorwaerts" et de la majorité socialiste. Apres Haase, Lipinski a insisté à son tour sur la nécessité de concerter l'action des minoritaires et de provoquer dans les sections des échanges de vues fréquents. Lipinski croit nécessaire d'essayer de reconquérir la presse socialiste. A l'issue de la conférence, deux motions opposées se trouvent en présence : une motion du groupe Spartacus et une du groupe Haase-Lipinski. Une motion intermédiaire fut d'ailleurs présentée par Borchardt, au nom des socialistes internationaux. lia motion Spartacus a obtenu 34 voix, la motion Lipinski 111 voix, la motion Borchardt 6 voix. En Belgique. A Bruxelles Nous avons publié dans notre numéro de jeudi le texte de la pièce officielle qu'envoya le comte von SocLen aux soi-disant é chômeurs bruxellois. Ce sont, les habitants a, de^ Molenbeek-St.-Jean et d'Andeiiecht qui, les premiers, reçurent ce.factum dont le s style est plus ou moins (et plutôt plus que B moins) choucroiitard et emboohé. 1 Donc le samedi 2Q courant — jour fixé par les esclavagistes — la gare du Midi fut . cernée par deux cents uhlans envircai. Les 3 postes qui gardent les voies ferrées avaient été préalablement renforcés. Précédemment, . seuls le3 ponts étaient gardés. Mais, ce jour-3 là, tous les cent mètres a peu'près se trou-3 vaient des factionnaires, l'arme au pied. On s'imagine aisément le mouvement extraordi-l_ naire qui anima le quartier de la gare du Midi. Les ouvriers arrivèrent en groupes serrés, le sac à l'épaule, calmes et graves j résignés à partir — s'ils étaient désignés — pour' le pays de la Barbarie. Comme de coutume les Allemands avaient spécifié que les déportés devaient être munis de' fortes chaussures. Au prix où est *le cuir, — et le beurre, — on comprend que cette dépense n'était guère possible à tous ces braves gens, C'est .pourquoi la plupart d'entre eux arrivèrent au lieu du rendez-vous sur des sabots. Le bruit de ceux-ci, frappant le pavé en _ cadence, résonnait aux oreilles des curieux venus en foule assister au départ, car ce fut la grande cohue partout où l'on J pouvait approcher. Pour le premier jour des départs, cinq mille convocations avaient été envoyées. Or, les Boches ne déportèrent que cinq eu six cents hommes. Cela tient ; vraisemblablement à ce que le matériel roulant était insuffisant à transporteries autres ou à toute autre raison que la raison ne connaît pas, mais que no3 ennemis connaissent i et qui n'a aucun rapport, même lointain, avec les principes d'humanité. Ce n'est pas, en effet, des Boches que nou3 attendons des, mesures de clémence. Ah! sans' doute, le jour où, vaincus par la faim qui tord les entrailles de ceux restés en Allemagne, ils devront lever les bras au ciel en criant ,,Ka-merade! Kamerade!", ce jour-là nous serons surpris de la douceur dont feront montre ceux qui portent un uniforme d'officier ou de soldat et qui ne sont, après tout, que des bourreaux impitoyables. Les ouvriers qui ne furent pas enlevés purent s'en retourner chez eux, après les mille formalités auxquelles les Allemands se complaisent. Fa.ut-il insister sur la joie délirante de oes pauvres gens? Ils se répandirent dans tous les cafés des environs où ils portèrent la santé des alliés — qui viendront un jour les dél :vrer — où ils maudirent aussi l'ennemi qui abusait de sa force brutale. Car le peuple belge n'a rien perdu de ses qualités de jovialité. Il est resté gouailleur, ,,zwanzeur", mais brave, ferme et loyal. Deux ans et demi, bientôt, de lourde domination n'ont pas abattu son fier courage, ni sa confiance inébranlable. Ceux qui pactisent avec l'ennemi sont une infime minorité, goutte d'eau dans la mer immense. On dit — mais ceci sous réserves — que les représentants des Etats-Unis et d'Espagne avaient tenu à. assister aux opérations de contrôle qui devaient sa faire à l'intérieur de la station. La kommandantm* leur déconseilla — à l'allemande — ce "dérangement. C'est-àrdire qu'on fit savoir à ces gentils hommes que leur présence ne paraissait pas désirable. Les bourgmestres des localités qu'habitaient les ,appelés" essayée rent aussi de pénétrer dans la gare. Mais ils en furent brutalement écartés. Ah! ce n'est pas avec ceux-là que les autorités allemande mettent des gants! Si la présence des ; représentants d'Espagne et d'Amérique ne parut pas désirable, celle des maïeurs de l'agglomération bruxelloise parut tout à fait indésirable. Si bien qu'il fallut que ceux-ci 1 rebroussassent chemin, sans avoir pu récon- I forter par d'ardentes paroles d'espérance et ! de courage les malheureux que les marchands arrachaient à leurs femmes, à leurs enfants, à leurs foyers. Le sort de ceux qui partaient est, en effet, réellement atroce et l'on comprend aisément l'explosion de jcie des autres qui furent laissés en liberté. Le régime infligé aux déportés pi refusent de signer un contrat ,,volontaire" e3t, à dire vrai, épouvantable. Le matin on apporte dans la grande salle où on les réunit de vastes chaudrons pleins d'une soupe fumante. C'est — on le comprendra — à qui sera le premier devant les marmites. Mais, avant d'être servis, un officier passe avec les contrats ,,volontaires" qu'il présente à chaque déporté. Unanimement, tout le monde refuse de signer. Alors l'officiel* commande:| — Remportez les marmites. Et l'on voit les yeux brillants d'envie de ces pauvres 1 gens suivre le potage qu'on éloigne. • Mais ou prend patience et l'on attend l'heure de midi. Toutefois, dans l'entre-tomps, rangés militairement, les déportés sont conduits à la promenade. Par rangs de , quatre, on les fait marcher au grand air, très vite, afin qu'ils reviennent aux lieux de concentration avec un appétit bien < aiguisé. La soupe e3t apportée comme le matin et la même scène se renouvelle, qui se termine toujours par un refus et par l'enlèvement des chaudrons: Après un jour et une nuit, les fortes volontés elles-mêmes ploient. Et le : lendemain, les signatures" sont nombreuse* Si nos ennemis s'attachent avec cette in flexible volonté à arracher des contracs d travail, dits ,,volontaires", c'est afin d pouvoir crier aux neutres que les déporta -tions ont atteint seulement les ouvriers qi: . désiraient travailler en ' Allemagne. Et 1 prestidigitateur de l'agence Wolfï fera soi tir des tiroirs de ses bureaux des milliers e des milliers de contrats, en due forme, dû ment paraphés et au sujet desquels tout protestation sera inutile parce que trop tai dive. L'expérience a prouvé, du reste, qu ceux qui avaient, la volonté assez forteinen trempée pour résister • à toutes les manoeu vres des bourreaux finissaient toujours pa ' être renvoyés chez eux. C'est une constata tion qui vient à l'appui de notre affirmatioi que nos ennemis cherchent par tous le moyens — et généralement par les moyen les plus odieux — à arracher leur signatur-aux chômeurs. Voilà ce que les jouraau: neutres doivent écrire afin d'éviter que leur lecteurs se fassent, par la suite, une faussi idée des procédés employés par l'Allemagne Nous ajouterons que les ,,inflexibles" une fois rentrés dans leurs foyers, après L cruel régime de privations auquel ils ont ét< astreints, torturés par une faim terrible mangent tout ce qu'ils trouvent et.finale ment, se rendent malades. Plusieurs cas d< congestion ont même été constatés'. Il serai-sans douté) plus sage, d'aller trouver un me decin et de suivre un régime, l'estomac de: torturés étant absolument fermé et' leur: forces musculaires quasiment paralysées mais comment en vouloir à un homme qui privé de nourriture pendant des jours d des jours, se jette sur un dîner, sinon varié du moins assez abondant pour apaiser mo mentanément la faim qui lui a creusé l'es tcmac. Des accidents sont toujours à redou ter. C'est sans doute sur quoi nos ennemi? comptent. Machiavel et von' Bernhardi ont en Bochie, des millions de fidèles disciples. Et von Hoiuingen-Huene-Huene, qui remplaça le vieux Bissing qu'on envoya au bain, se souvient à son tour de Ximenez et de Torquemada ! A Anvers Après la construction des hangars aux quais n. 78 à 82, terminés en 1914, la continuation des travaux d'appropriation des quais des bassins du Nord avait prévu l'érection de deux groupes do hangars métalliques au quai nord de la deuxième darse ; l'un aux n. 99 et 100. l'autre aux n. 101 et 102. L'adjudication respective d;e ces deux entreprises avait eu lieu vers la fin juillet 1914, à la •veille du grand cataclysme qui est venu arrêter net ia vie économique anversoise. A cause de la déclaration de guerre et de l'interruption des communications, une société du Hainaut, qui avait soumissionné au taux le plus favorable, n'a pu passer à l'exécution des travaux et un© autre a obtenu, le 16 juin dernier, conformément à la jurisprudence belge, l'annulation de son engagement. L'appropriation des quais dos darses est ainsi arrêtée depuis bien des mois. Le Collège, considérant que, après la conclusion de la paix, la brusque augmentation du nombre des travaux à exécuter de toutes parts fera probablement hausser dans jle fortes proportions le prix des matériaux et do la main-d'oeuvre, a décidé de reohercher si, en vue de la reprise des affaires après la cessation des hostilités, il ne conviendrait pas do construire maintenant, dan.s des conditions relativement favorables, les hangars qui auraient dû être entamés on 1914 et d'examiner, en outre, la question de l'adjudication des hangars sud de la troisième darse. _ Les commissions des travaux publics et des finances, après avoir discuté cet objet, ont décidé de solliciter l'avis de la Commission du commerce et celle-ci, convaincue de la nécessité d'être, au port, entièrement prêt pour l'époque de la conclusion de la paix, a émis l'avis qu'il convenait de procéder sans retard aux adjudications destinées à réaliser l'outillage complet (hangars, grues, etc.) du quai nord de la deuxième darse, du quai sud de la troisième et du quai 97-98 du bassin-canal. Le Collège s'est rallié à cet avis. On procédera donc aux adjudications nécessaires: seuls, les ateliers établis en Belgique depuis trois ans seront admis à concourir. Le coût de la première entreprise à réaliser est évalue ù environ 1 million 500.000 francs. Cette dépense sera régularisée à l'aide d'un crédit à inscrire au budget de l'année 1917, A Verviers l<a nuit du 8 au 9 décembre, un violent incendie a éclaté dans l'immeuble situé au no. 10 du. Pont Saint-Laurent, joignant îè 'café Moderne et le "cinéma Kursaal, d'une part, ,t la maison de confections A. Dà Via, d'autre part. Vers 5 h. lô, lo poste do police de, la rue du Collège était averti, mais un fâcheux 'Contretemps retarda son arrivée; l'auto réfusant de démarrer, il fallut l'amener jusqu'au lieu du sinistre/ heureusement peu distant. On no sait pas encore actuellement comment lo l'eu s'est iéclare. Les habitants du re/^de-ohaussée, les spoux J. Laine/, furent éveillés par des voisins et n'eurent, que le temps de so sauver. L'Immeuble est une ancienne cousitruction miso ■i neuf grâce à des transformation récentes, ce rjui explique sa conformation bizarre et oo qui çêna beaucoup le travail des pompiers. Lo rez-de-chaussée est, comme nous l'avons dit, occupé par M. Lainez, qui y a installé un magasin le couleurs et de la produits chimiques, ce qui vida beaucoup à la propagation du-feu. 31 n'en ■esite absolument rien, tandis que les étages ont pu être préservés. Derrière ce bâtiment se rouve une espèce d'annexe de grandes dimensions et à plusieurs étages, occupés par M.M. L/ainez et Da-Via, ainsi que par divers locataires. .Cet immeuble est entièrement détruit. B n'en reste que les quatro murs. Les dégâts s'évaluent à cent mille francs environ et sont couverts par l'assurance. A Seraing Les taxes sur les divertissements publics sont doublées. 0 ■ Le Conseil a voté deux emprunts, l'un de 0 158,000 francs, l'autre de "625,000 francs. T Les députations premanentes garantiront ces emprunts. Le premier est destiné à ? l'achat de pommes de terre; le second a ^ : £>our but d'assurer les services communaux. 3 Aaa JLfaaxesrraSsoEBrg Le lieutenant-colonel Jules Laplume, de 3 i Salmchâteau, le célèbre domesticateur dos élé-b pliants dans l'Uele au Congo Belge, vient d'être - rapatrié d'Allemange, où il était en capti-_. vite depuis les combats de Namur où il s'était distingué dans la brigade congolaise en compagnie du colonel Chaltiu. Le lieutenant-colonel et madame Jules La-5 plume sont actuellement en Suisse. ?j Daîis 3e liaismaiât ? ' On signale une nouvelle hausse sur les prix s do initï-aiHes de fer, lesquelles cotent actuellement fr. 9,25 à 9,50, tandis que les mitrailles de fonte atteignent fr. 10,'25 et 10.50 et sont très demandées à ces prix. On prévoit d'ail-; leurs une nouvelle hausse prochaine sur les î mitrailles de fonte si aucun haut fourneau n'est , remis prochainement en activité à l'allure de ■ moulage. 5 Les Boches réquisitionnant en ce moment, - dans toutes les brasseries du pays, les chau-dières en cuivre, nos établissements industriels . sont fortement occupés par la construction de ' nouvelles chaudières en fèr. ■j A&a Pays Wallon I ne affiche qui vient d'être placardée à Seraing invite les hommes de 17 à 55 ans à se présenter au Meldeamt. On commencera le 2 janvier. Ceux qui auront leur carte estampillée ne devront pas se présenter à la grande, réunion qui aura lieu ultérieurement. Ceux qui ont déjà leur carte estampillée no devront lias se présenter. * * -s 1 Voici la reproduction d'une affiche ooiléo sur les murs de Dinant. Elle môiitre bien l'état d'esprit des citadins, . tondus court ( par les campagnards aux coeurs de pierre. I ,,Aux cultivateurs! f ^ Depuis que la Belgique est libre, c'est-a-clire depuis 1S30, les différents partis qui se sont succédés au Parlement ont toujours légiféré en faveur des agriculteurs. A l'occasion de cette malheureuse guerre, de cette calamité nationale, et pour la première fois que le peuple a surtout besoin de vous, cultivateurs, vous l'affamez et vous le ruinez en vous enrichissant grassement. II y a cependant des exceptions parmi les fermiers, mais elles sont malheureusement trop rares. Etes-vous réellement chrétiens? Etes-vous Belges? Non, votre manière d'agir à l'égard de vos concitoyens le prouve surabondamment.Votre égoïsme et votre rapacité vous ont ' fait perdre vos sentiments de charité autant / que vos sentiments patriotiques. . • C'est écceurant!"' Une autre affichette, rédigée en • patois savoureux du pays de Dinant, attire l'attention des autorités communales de Falmagiie €t-de Falmigncul sur' oo fait qu'un éleveur de la commune — un brave et hennête éleveur — aurait offert à la boucherie économique de X... de lui'fournir mensuellement uné bête pouvant être débitée en public à raison de fr. 1.50 et 2 francs la livre. On , adjure les autorités des decux communes 1 soeurs et voisines de créer1 une boucherie ! économique, et l'éleveur* généreux de résor-| ver son bétail pour ses concitoyens... Il y : a tant de ménages qui depuis longtemps ont < | perdu la notion du goût de la viande do la J j boucherie! 1 L'intéressant factuni conclut ainsi: : j ,, Al Ions, les commères, apprêto bin vite < les zièpes pol pot au feù, è surtout, ni rovio ( îfflj d'adressi vos plus tchôdes félicitations à < ces généreux!" f Malgré les angoisses terribles de l'heure ( présente, l'humour wallon ne perd jamais 1 ses droits. '< p m m Voici, sur les déportations au pays de Ver- ] viers, quelques détails rétrospectifs : Lo lundi i 13 novembre, une douzaine de chômeurs de < chacune des communes de Stembert, Hodimont ^ et Ensival, pris au hasard, devaient se présenter à la ,,Kommandantur", rue du Collège, à Verviers (ancienne maison Terive, en face de 5 la poste). On croyait qu'on allait assister au c premier acte de déportation ; aussi la foule i était grande dans la rue. Après beaucoup 1 d'hésitations, une dizaine d'ouvriers se déei- i dèrént à entrer. A l'intérieur, on leur pré- c senta une foi-mule imprimée, leur demandant g de la signer. L'un d'eux, qui connaissait l'allemand, la prit, la lut, ptiis se retournant, e s'écria: ,,Mes amis, ceci est une formule d'en- 1 gagement de travail ,,volontaire" au service -1 de l'Allemagne, où il est dit cfue le signataire 1 n'a pas subi de contrainte. Voilà ce qu'on veut c vous faire signer!" Aussitôt tous refusèrent, r On les mit à la porte. Comme on avait retenu j ces braves un peu trop longtemps, la foule ^ crut qu'on les avait faits prisonniers et manifesta. huaut, conspuant et chantant la ,,Mar- 1 seillaise". Les Boches durent cerner la rue, î baïonnette au canon; pour un peu, ils auraient chargé. t » Miri n —II. ! fl y a un an \ 27 jan vier 1916: Sur le'Carso les Italiens h s'r.mparc-nt, do. V. église fortifie c, de San o Martino. '■ ^ t Lettre d'Italie Le patriotisme rie la Romagne rouge. De toutes les régions de l'Italie, la plus vivante et la plus révoltée a toujours été cette Romagne, ardemment révolutionnaire, dont les plaines fertiles, parsemées de nombreuses cités, sont des foyers de pensée audacieuse, des centres de républicanisme. ,,Vive la république" était bien avant la guerre îe cri de la Romagne. Ce fut le cri fie ralliement de la ,,semaine rou«»e" d'Ancône deux mois avant le début de la guerre européenne, et qUe les événements de celle-ci n'ont pas entièrement fait oublier. Les républicains et les socialiste-, réunis par la ,,semaine rouge", se désunirent par le fait de la guerre européenne. La thèse de la neutralité rencontra l'assen' •-ment général; mais, aussitôt que 1© fantôme d'une intervention possible «'esquissa à l'horizon, la dissension entre neutralistes et interventistes s® greffa eur l'ancienne dissension entre socialistes et républicains. La lutte acquit le caractère âpre et violent qui est le propre de la population. Les partisans de la paix assommèrent à coups de chaises les partisans de l'intervention. Tout cela se calma subitement au lendemain de la guerre. Les ,,sections" démocratiques se vidèrent comme par enchantement, les jeunes gens républicains... et aussi la plupart des socialistes couraient .par milliers s'engager. La ,,bri-gado jaune", composée exclusivement de fils de la Romagne, fit des merveilles sur le Carso et devant Goritz. Comme toujours, les soldats constituent dans la population une classe à part, un filou de métal plus noble, sans communication avec les couches qui l'entourent. Le soldat ne se souvient plus de ce que pensait le civil; les ouvriers ou les pêcheurs romagnoles ont laissé derrière eux. dans .la plaine ardente ou le port fourmillant, les haines vigoureuses et enracinées qui distinguent leur province entre toutes celles d'Italie. ^ La propagande antipatriotiqu© et désenchantante,' que' les Allemands, eurent, pendant la période de la neutralité, le temps d'organiser comme ils savent organiser ces choses-là, n'a pas totalement abdiqué encore en Romagne; car la Romagne fut une des parties de l'Italie les plus éprouvées par la guerre, et en même temps par la propagande neutraliste. Presque exclusivement agricole, très peu de ses fils revinrent, en congé, s'adonner aux indispensables travaux des champs, tandis que des bureaux, qui no sont, dans l'activité nationale, que de3 facteurs d'inutile complication, gardent ou. rappellent leurs employés. Enfin, passons! La plaie constituée par les embusqués a été dévoilée en plein Parlement. On peut donc en parler librement. L'héroïne véritable de cette guerre, celle qui a donné 5ans compter les dernières gouttes du san^ le sès veines, c'est la population des campagnes.La population masculine romagnole est presque tout entière sous les armes. Les femmes, les vieillards et les enfants out dû Bxécuter le labeur écrasant de3 semailles, le la récolte et des vendanges. Le prix de la rie a presque doublé, celui du vin a qua-iruplé. Les pertes d'hommes ont été j">ro sortionnellement très fortes. La) Romagne, * tout naturellement, aspire i la paix qui lui rendra sa prospérité et ses :ils. Mais pas à une paix quelconque, oh ion! Le vieux sang garibaldien de la ,,Ro nagne rouge" ne fait- qu'un tour à cette dée. Et pourtant l'a-t-on travaillée, cette province ardemment démocratique en laquelle reposait le dernier espoir du neutra-isme expirant ! La propagande vint, et :ient encore (car la, présentation de la note tllemande l'a fait renaître de ses ceudres) le deux côtés: le côté socialiste et ]e côté :atholique. Les ,,socialistes officiels" sont intrés dans les maisons consacrées au deuil t à la douleur. Ils ont murmuré à l'oreille les femmes et des mères touchées les paro-es insidieuses; ils se sont insinués dans les inies à la faveur de leurs souffrances Ils ont employé des sephismes absurdes >our prouver aux blessés, aux mutilés que es interventistes italiens, non l'impérialismo germanique, avaient déclanché la guerre airopésnne ! L'élément ecclésiastique n'-eet point, de on côté, resté inactif. En Romagne, omone dans presque toute l'Italie, ils ont ma opinion pour la ville, et une autre pour a campagne. Dans la cité ils n'osent pas ésister au courant général du patriotisme; ans la campagne on dirait que la sacristie 'est entendue aveo le cercle socialiste pour ssayer de neutraliser la guerre. Mais ni l'un, i l'autre ne réussit. L'âme généreux de la tomagne échappe à toutes oes manoeuvres. 1 suffit de prononcer le mot de Belgique ou e Serbie pour voir luire une flamme géné-euse dans le3 yeux des blessés romagnoles. Tulle part les martyrs de la causa de l'irré-entisme ne sont entourés d'une vénération lus fervente. La note allemande n'a ,,pas ris." La Romagne est ardemment patrio-i; son sang ' l'a bien prouvé, arrosant jus les champs de bataille héroïques, lais la lutte des nations ne lui fait as _ tout à fait oublier la lutte des clas-îs, qu'il faudra reprendre au lendemain de i. paix. La Romagne, travaillée par une bstinée propagande, énervée par les .qu^eilerci. fait, répandpe

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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