L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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22 January 1916
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s.n. 1916, 22 January. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 03 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/qr4nk37b08/
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A.ISÎÏÔ© N°. S eems îlîî contimes» s^jarraecss 22 jgssiîvler L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Journal quotidien du matin paraissant en Hollande ËpJttR est nnfm nnm rln F a mi lia. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédactionî IV 55 VOORBURGWAL 234-240, A7VÏÏ5^TERDA2VL. Téléptione: 2797. Rédacteur en Cineî: Gustave Jaspaers. I Charles Bernard, Charles Herbieî Comité de Rédaction: ^ Ren£ Charabry, Emile Painparé. I !■ ——— un. II—3—10—H—Util four les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administretion du journal:N.Z. Voortourigwal 234-24!), Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnenienlss Hollandefl.l.âO par mois. Etpanqerf!.2.00 narmois Tragique et Comique Guillaume II n'a pas renoncé à sa passic des coups de théâtre. Il était malade e comme il é&iit difficile de cacher au mond devant lequel, plus que jamais, il est € représentation, cet état de maladie, c convint qu'il souffrait d un anthrax. Il se tint caché pendant près d'un moii lui dont' naguère on signalait la présent partout à la fois, en Pologne, en Char pagne, à Vienne et à Berlin.^ Il avait perd le °elon de la parole en même temps qu c^ui de l'ubiquité. Plus de discours à e garde, ni à personne, bien qu'on fût a nouvel au. Il fit recevoir les membres c la Diète Prussienne par M. de Bethmam ■Holhveg', général à la suite. Le mond s'inquiéta. Des anecdotes très connues rep? rureut dans les journaux, comme celle de 3 crcirièio en Norvège. Le kaiser invita bord de son yacht des touristes françai: On parla de Waldeck-Rousseau. mort pe avant du cancer. L'empereur se fit donne tous les détails possibles sur le processus d mal qui avait emporté l'homme d'Etat frai çais. Après quoi il dit d'un air pensif ,,C'est de cette maladie qu on meurt dar ma famille." Et d'aucuns remarquaier que les amis du kronprinz devenaient pli remuants et soignaient sa presse. Prenait-on ses désirs pour la realité Non point. Ceux-là qui font remonter l'empereur d'Allemagne la responsabilit de l'horrible catastrophe où est en train d Bombror l'Europe (pour renaître enfin libi et débarrassée du danger allemand, nor l'espérons bien), ceux-là même ne souhaiter point sa mort. Au contraire... Mais 1 destin de cet homme qui, sans génie o nul excès, incarne si parfaitement en li l'âme de son peuple nous tient en susper comme le sort de ces rois tragiques d Shakespeare qui nous remplissent d'angoiss jusqu'au dénouement. Et déjà nous croyior entamé le terrible dialogue entre lui et cell qui. tout de même, viendra le prendre u jour, et nous écoutions a la porte. La porte s'est ouverte brusquement e l'empereur botté, éperonné, cuirassé d'aï gent, casqué d'or a reparu tel qu'il aimai naguère à se montrer aux foules. Il s'es rendu à Nich, la ^ipitale de la Serbie vair eue, et là, entouré des généraux qi avaient conquis cette nouvello province, a reçu l'hommage féodal du roi qui la h avait vendue. Avouons que nous avons ét un peu décontenancés. Sans doute, dans 1 chambre close où, tantôt, nous écoutior aux portes, s'était conclu un pacte étrang< C9llo dont nous croyions qu'elle était vem: chercher l'empereur malade lui ava accordé un nouveau répit. Mais au prix d quoi et qui donc,, si ce n'est lui, devr payor ce prix fatal? Cependant des marins français abordaier à Corfou et plantaient les trois couleui sur l'Açhilléïon. Le palais de marbre dédi par l'impératrice Elisabeth au héros Achi le, on ne sait trop pourquoi, et que l'en peréur Guillaume avait acheté peut-êti parce qu'entre Achille et lui il trouvait un certaine correspondance de superbe et d bouillante impétuosité, ce palais abrit aujourd'hui le-- soldats serbes qui ont pr< féré s'exiler pi%3t que de dépeser leurs ai mes. Dans la pensée de Guillaume ils soui' lent de leur présence les nobles portique où jadis, au cours de ses croisières, il aimai à se donner les airs de quelque roi de l'Ilia de revenu du siège de Troie. Et ce rappel dû l'assombrir au cours du dîner où il heui tait sa- coupe contre celle de Ferdinand, no moins triste d'avoir troqué son sceptre d roi indépendant contre un bâton synibc liqus. Oui, nos ennemis remportent des vie toires, mais, au fond, quel goût d'amer tume! Quoi de plus triste, en effet, que ces dis cours d'apparat dont les phrases pompeuse cachent mal l'angoisse secrète des âmes. Oi croirait entendre un de osa toasts aocom pagnés de sonneries de trompettes par quo les rois tragiques de Shakespeare prétenden chasser les speotres de leurs remords. Jus qu'au latin de Ferdinand le Bulgare qu vise à l'éclat du forum et à la j>erennit< d'une inscription d'arc de triomphe, et qu: n'a que la molle boursouflure d'une dédicace de clerc du moyen âge: ,.Ave imparator et rex, victor et gloriosus es Nissu antiqua orn-nes Orientis populi to saluant redemptorem ferentem oppressis prosperitatem atque sa-lutem." Jadis les rois soumis,, quand ils recevaient dan9 leur capitale le Ce6ar vainqueur, trouvaient d'autres mots pour exalter la majesté de Rome. Leur humilité, même devant la gloire d'un Auguste ou d'un Trajau, avait de la grandeur. Mais le mensonge de Ferdinand, pour être formulé en latin, n'en paraît que plus pitoyable, et le rappel de Constantin le Grand à propœ de ce Guillaume II, qui aida le croissant à triompher de la même croix qui guida le vainqueur de Maxenoe, manque a la fois de goût et d'opportunité. On ne pout chez Ferdinand de Cobourg attribuer un tel trouble de l'esprit qu'à un profond inalaise du coeur. Nous, réjouissons-nous. Hé oui, on n'est pas gai tous les jours et ce sacré Monténégro nous a fait passer un mauvais quart ,d'heure! Cioiiveno:»."! en de bonne grâce. Mais quelle revanche de rire aujourd'hui. Nous retombons de la tragédie dans le vaudeville ci Gsorgss Courteline nous distrait de Shakespeare. Le Monténégro ne se ren 8 pas, le Monténégro continue de se battre et comment ! Cela aussi c'est du drame e du plus terrible, mais nous ne voyons e ce moment que le pied de nez que le peti Monténégro fait à l'imposante Autriche n Et ce rire nous rend la notion exacte de l choses. Nous voyons clairement nos enne -, mis qui, de victoire en victoire, courent, i n l'abîme. Leur impuissance de briser le gi n gantesque anneau qui les enserre du côt de l'Egypte, jusqu'où ils avaient réussi S ; l'élargir, éclate au jour .Les troupes qu ;e Guillaume était venu encourager à Nich j. avant qu'elles ne se ruent sur Salonique u sont rappelées dare dare vers le nord, ei e d'autres endroits où l'anneau menace ai a contraire de se resserrer. Les marais di u Pinsk engloutissent les mortiers de Krup} e et de Skoda, les cosaques enlèvent un à ui t_ tous les avant-postes allemands depuis Rigi e jusqu'à Czernowitz cependant que, du fonc de la Russie, monte le pas des formidable* a légions qui vont bientôt aborder le mur d< ^ fer et de feu derrière lequel les Allemand: attendent en tremblant. Et les Anglais, en u fin, s'apprêtent, et la France prépare à l'as-r saut les régiments les plus intrépides di monde soutenus par plus de canons que L_ l'Allemagne elle-même n'en a jamais eus... Tout cela, nous le voyons d'un œil lucide: s inébranlables dans notre confiance, tandis ^ que notre coeur déjà bondit à la rencontre s de la victoire prochaine. Est-ce ..cela que l'empereur Guillaume voit, lui aussi, mais ? d'un oeil trouble et l'âme bourrelée de re-mords et de crainte? Est-ce pour qu'il pu1 . voir cela que la terrible Visiteuse lui octroj'e un répit que, de tout coeur, nous souhaitons Q aussi long que possible? N'accordons qu'à nos ennemis tombés sur le champ de bataille '? le droit à l'illusion de la victoire. Et que les autres vivent, vivent longtemps. u Charles Bernard, ù e Un hommage franoaâs t à Ê'armée belge 0 Dans la ,,Croix", de Paris, M. François 1 Veuillot vient de consacrer plusieurs arti-clies à ,,l'Effort Belge". Il y rend un éloquent témoignage à notre armée, à sa k vaillance, à sa constance, à son esprit d'or-^ ganisation. Après avoir ex alité ses exploits et décrit ^ à quel état elle était réduite après la I formidable bataille de l'Yser, il montre, ^ par lie menu, comment elle s'est reconsti-^ tuée, comment 6on artillerie a augmenté le a nombre de ses bouches à feu, comment tes s aviateurs se sont multipliés. ,,Ainsi, dit-il, sur l'immense front, e l'héroïque petite armée tient sa place, avec k plus de solidité qu'au début. Les six drvi-G siong qu'elle comptait il y a dix-sept mois a sont toujours à leur poste, effectifs renforcés, munitions accrues, réserves1 profondes, k Au lieu d'une division de cavalerie,' c'est g deux qu'elle possède. Et l'on a vu les pro-- grès de son artilllerie. [_ ,,Quant au moral de ces belles troupes, _ il est inébranlable. Aux heures les plus e dures, jamais une plainte, jamais une fai-e blesse. Tous les hommes, du général au sol-3 clat, sont résolus à tenir, à marcher, à re-Q prendre. Ils ont conscience de leur supério-rité, confiance en la victoire. ,.C'est vraiment ,,une armée nationale _ sortie deïs entrailles de peuple." M. Fran-s çois Veuillot rappelle ensuite comment cette t, armée, depuis la grande mêlée d'octobre _ 1914, n'a cessé d'agir, notamment à Steern-a straete, et combien elle brûla de partir à l'attaque. 1 ,,Tout ce merveilleux et patient effort, dit e en terminant M. François Veuillot, a été _ réalisé par le sursaut, par la ténacité d'un _ peuple indépendant et noble, en qui l'invasion brutale a ouvert des sources d'héroïsme. Mais il n'aurait pu se coordonner ni s achever sans 1 intelligence et la volonté , des chefs Le baron de Broqueville, minis-i guerre, a fourni, depuis le mois d'août 1914, un labeur intense et splen-^ dide, prolongation de l'oeuvre prévoyante engagee durant la paix. Et ce travail a pro-\ duit sa pleine efficacité, parce qu'il s'est I accompli en parfait accord avec le grand • quartier général, avec le héros "qui le commande en chef, avec le Rod." -i g ■ —— // y a un m 22 j<m>vicr 1915. — Combats d'artillerie et actions locales sur tout le front: toutes les attaques ailenia'ndes repoussées; sur les Hauts-de-Meuse, devant Saint-MiMél,. évacuation d'un dépôt de munitions -par les AUejfiands. Un Haute-Alsace, Vennemi attaqua sa<ns succès l>Hartmann<swille>rkopf et ki cote 425, près de Ccrnay, et les Français progressent au petit Kahlberg, au. nord de Pont-d'Aspach. Front oriental: au Caucase, région d'Ardost et de Khorosan, défaite turque des 33e et 3J/.e divisions du lie corps; toute Vartillorie turque aux mains des Russes. A Vienne, démission du comte Stuergkh, président du conseil d'Autriche; M. Bilinski, ministre des finances, lui succède. En Italie, manifestations po'pidaires en l'honneur de la Belgique. En IIon-gric, de nombreux meetings en faveur de I-a paix. Le choléra sévit en Hongrie. A Bruges. un aviateur français jette des bombes sur les magasins militaires allemands. Le tsar en-vote au généralissime Joffre la croix militaire de SahvtrGcorges: En Belgique. t s Nous avons été les premiers, dans la press t à publier l'information relative au dirait mystérieux de l'avenue Claeys, à Schaerbeel ; Nous nous étions abstenu do publier le no de la victime, par considération pour sa f; 1 mille, notamment pour son père, qui est u 5 ancien officier do notre armée, très digiii > très considéré. , Mais d'autres journaux ont cru ne pas avo i les mêmes liaisons de se taire et, après que noi [ eussions relaté brièvement la cause du dram< 5 ils livraient à la publicité le nom du coupabL j Nous n'avons donc plus aucune raison de c; cher à nos lecteurs qu'il' s'agit du nommé Ne 1 do Rode, célibataire, âgé de 25 ans, au servie 1 de l'Allemagne! I ,,Les Nouvelles" publient des détails con ; plémentaires au sujet de cette lamehtab! î affaire. ; „Nous avons rapporté, écrit notre confrèr< la terrible vengeance exercée la semaine pa: séo à Bruxelles par un groupe de patriotes d< cidés à purger le pays des quelques traître 1 vendus à l'Allemagne et qui en font la honte 1 Nous avons dit que ie jeune Nels de Rode, âg de 25 ans, personnage fort peu recommàndî ble d'ailleurs, avait été abattu d'un coup d revolver au moment où il rentrait chez lui , vers minuit. ,, Un autre traître a été, nous assure-t-or la même nuit et presque à la même heure, abal tu d'un coup de poignard en plein ce>eur. Ce individu était le complice de Nels aveo lequ< ' il préparait tous ces mauvais coups contr r > la patrie. On a la preuve absolue ciue ces deu misérables ont fait arrêter do nombreux jeune gens et solelats cjui cherchaient à passer la fror tière pour rejoindre l'armée. On sait aussi , de façon absolument sûre, qu'ils s'étaien faits les dénonciateurs de Philippe Baucq, d Miss Cavell et des héros qui ont été conelami^ en même temps. Mais, en accomplissant c haut-fait, ils signaient leur arrêt de mort, ca il existe, comme nous l'avons dit, en Belgiqu une ,,main noire" implacable, résolue à fair payer cher toutes los trahisons, toutes le lâchetés, tous les crimes de lèse-patrie. Nels € son ami l'auront appris à leurs dépens. ,,Au reste, il n'est personne en Belgique, o •l'on ne parle plus évielemment que de ces acte de haute justice, qui ne soit satisfait de ce exécutions. Il semble que l'on ait déjà un pe vengé tant de braves qui sont tombés victime de leur désintéressement et de leur foi patrie tiqué». C'est un commencement! ,,Le père de Nels de Rode, un brave majo pensionné de notre armée, auquel cet indign rejeton a infligé un véritable martyr, a refus de recevoir chez lui son cadavre, qui a dû êtr rorais à la morgue. Avant que la justice aile mande ne soit intervenue, on a eu le temps d< copier tous les papiers intéressants que les deu: cadavres portaient dans les poches. On pos 6ède ainsi, actuellement, une liste complète de quelques Belges passés au service de PAlleroa gne et des espions allemands opérant en Bel gique. Plusieurs do ceux-là ont dès à présen leurs comptes en règle. ,,La justice allemande a fait réclamer le deux cadavres et les dossiers de ces affaires dont les juges belges n'ont plus à s'occuper e dont il est défendu de parler encore. Elle s avoué que les deux traîtres étaient au servie de J'Allemagne et payés par elle!" Nous ajouterons que von Bissing s'est mon tré très ému en apprenant que les patriote; belges avaient fait justice ele ces monstrueux individus, traîtres à leur pays, et que vot Sauberzwcig, qui e6t surtout courageux lors qu'il s'agit d'envoyer une femme à la mort, s< montre plutôt inquiet. Du moment que les Belges recourent au? vendettas, von Sauberzweig a quelques raison: de trembler ... Peu après cju'on lui eût œm-muniqué le résultat de la vendetta en question le gouverneur général et temporaire s'empresss de publier, une proclamation aux termes de la quelle ceux qui voudraient opposer de la ré sistaneïe aux autorités militaires ou civiles bo c/hes seraient passés par les arme6. De dix i vingt ans de travaux forcés frapperont ceux ei faveur desquels plaideront des circonstance! atténuantes. Ceux qui propagent de fauj bruits (version bocho), qui induisent en erreui les autorités militaires ou provoqueraient de: actes d'insubordination parmi les soldats, reste ront en prison durant un terme de cinq années.Nous croyons utile de publier 1© texte exact — tel que nous le fait parvenir notre correspondant bruxellois — de l'arrête élu gouvernement général et temporaire en Belgique, en date du 11 janvier 1916, concernant la répression des actes menaçant la sécurité publique: Art. 1er. — Quiconque, dans le territoire dt gouvernement général, aura, avec préméditation, provoqué un incendie ou une inonelatiou, quiconque s'y sera rendu coupable d'une agrès i sion commise avec violence, à main armée or à l'aide d'instruments dangereux, contre le« représentants de la force armée ou les déléguéî des autorités civiles ou militaires allemandes, quiconque y aura opposé résistance aux même* personnes avec violence, à main armée ou à l'aide^ d'instruments dangereux, sera puni de la peine de mort. 'S'il y a des circonstances atténuantes, la peine de me>rt pourra être remplacée par une peine de 10 à 20 ans de travaux forcés. Art. 2. — a) Quiconque, dans le territoire du gouvernement général, aura lanoé ou fait circuler sciemment sur le nombre, la marche ou de prétendues victoires des forces ennemies de faux bruits pouvant induire en erreur les autorités civiles ou militaires quant aux mesures à prendre par elles, b) Quiconque, dans le territoire élu gouvernement général, aura engagé ou excité, môme sans euccès, une autre personne à commettre un crime de rébellion ou de résistance par voie de fait, à délivrer un prisonnier ou à se rendre coupable d'un des crimes prévus à l'article 1er, c) Quiconque aura tenté d'amener des personnes appartenant à l'armée à commettre un e-rime d'insubordination ou un délit allant à l'encontre de la discipline et des règlements militaires. 'Sera puni d'une peine d!emprisonnement de cinq ans au plus, à moins que les lois et arrêtés en vigueur ne prescrivent l'application d'un< peine d'emprisonnement plus élevée. Art. 3. — Les infractions au présent arrête [ sont de la compétence des tribunaux militaire; ' allemands. On le voit, les Allemands sont dans leurs ^ petits souliers! n A Anvers. £ Un terrible ouragan s'est abattu 6ur la ville } Une allège boejae ,,:\Iainz" a brisé ses amarre; et est aillée se jeter sur un élévateur. ^ De nombreuses cheminées ont été renversées s Rue du Palais, des pans de murs, incendiés lors e du Ixmibardemen't, se sont abattus. Il n'y eut, heureusement, aucun accident d< | personne à déplorer. 0 II faut remonter à plusieurs années pour se souvenir d'un ouragan aussi violent. Avenu* Van Eyck, deux énormes arbres furent brisé-J' à ras du sol. De nombreuses vitres ont été bri sées. En plusieurs endroits, les trolleys dt g tram électrique furent arrachés. Certaines ruef ( étaient jonchées do débris de tuiles et d'éclat; de vitres. Un grand nombre d'arbres, au Parc, oni a été déracinés. Il a fallu interrompre le service des tramways sur plusieurs lignes. 3 S'il n'y eut aucun accident de personne. c'est que les rues étaient désertes. 5 * * * c Nous ayons eu l'avantage el'liéberger dans ,[ notre ville le roi Louis de Bavière! Triste pri-0 vilège qu'aucune ville belge ne nous envie. Ce ^ n onarque arrivait de Bruges où il passa quel-s ques jours, inspectant le front en Flandre oii se trouvent de>s troupes bavaroises et les défenses côtières, entre Zeobrugge et Ostende. Il y a aussi des troupes bavaroises à Anvers. 0 On les fit défiler devant Louis, en une parade-3 înarsoh impressionnante. B Le roi visita le Steén où un discours lui fut r adressé. On y parla notamment du port ét de e sa signification pour l'Allemagne. Puis, en e auto, on inspecta les docks. s L'après-midi de cette journée, bien remplie, b le roi de Bavière visita le fort de Wavre—Ste Catherine et inspecta les vieux landstorm bar x varois cantonnés à Malines. * * * La Kommandantur s'occupe de tout, même ? des cocikons do lait dont elle interdit la vente, B à cause de la stomatite aphteuse I * * * La Pass-Zontrale est installée au no. 41 de r la place Verte. 3 * * * Ou signale qu'un violent incendie s'est déclaré dans l'arrière bâtiment de l'immeuble situé au no. 133 de la rue Nationale, abritant une fabrique de cercueils. Les pompiers ne se sont Tendus maîtres du feu qu'après trois lieu- ires d'efforts. Les dégâts sont importants. A €5 a ïî CH. La flamandisation de l'Université de Gand continue à préoccuper vivement messieurs les flamingo-boches qui sont payés à raison de cent marks, par mois, par le gouvernement allemand, pour entretenir, en Flandre, la querelle des langues. Nos lecteurs ne connaissent peut-être pas suffisamment la bassesse d'âme de ces lâches dont nous avons cité les noms si fréquemment. Mettons sous leurs yeux une preuve nouvelle de la vilénie de ces bonshommes qui seraient malfaisants s'ils étaient pris au sérieux, — ce qui u'est pas le cas fort heureusement. Nous lisons dans la „Vlaamsche Post" les phrases suivantes: ,,Co qui doit être considéré par nous comme d'un poids extraordinaire, c'est ,,que la position avancée, dans le nord, de notre ennemie séculaire, la France, est exmquise et no pourra jamais être reprise" (en majuscules élans le texte).... Concevons bien ce que cette perte signifie pour l'ennemi (sic), afin que nous puissions considérer dans sa plénitude la portée do notre (?) victoire. Toute la lutte flamande se réduisait en fait à ceci: — Les Flamands maîtres ici, ou la eïlique frauce>-belgo au pinacle. Nous voués à la mort, ou eux... La ra<îe des traîtres au pays et au peuple, la race des vendus à la France, est condamnée à disparaître d'ici à un quart de siècle". On voit que les Flamanels bochisés de Belgique n'y mettent pas de gants — puisque Gand il y a. Ce qu'ils veulent, ce n'est pas tant une université flamande, mais bien la mort violente par le fait de l'envahisseur étranger d'un centre de culture en Flandre, dont la renommée est internationale, mais dont l'existence leur était insupportable, parce ciue son moyen d'expression était le français, langue internationale de premier ordre et langue nationale belge. Mais ces messieurs ne veulent pas s'en tenir à la flamandisation de Gand. U n'y a pas un esprit ouvert qui ait jamais douté de l'appétit des flamingants. Après Gand, ils voudront tout flamandiser, disait-on. On ne se trompait guère. Voici, en effet, un extrait de la ,,Vlaamsohe Stem": „I1 est évident que la flamandisation de tout notre enseignement supérieur doit suivre celle de l'université de Gand. Il n'est, en effet, pas acceptable que nous posséderons à Gand une université flamande (on sait que le6 sciences commerciales sont également enseignées à l'université de Gand) et que celle d'Anvers demeurerait française j une telle situation n'est pas imaginable. ,,Avant la guerre, lorsque la lutte pour la conquête de l'Aima Mater gantoise battait son plein, on accordait peu d'attention à notre en-; seignement commercial. On pensait avec rai-j son que ce dernier nous serait donné, pour ainsi dire, par surcroît, une fois Gand conquis. ,,I1 nous paraît bien inutile de gâcher beau-coup d'encre pour démontrer la nécessité d'un J enseignement commercial dans notre propre langue, d'autant plus que, pour ce qui concerne tout au moins Gand, nous nous trouvons | déjà devant le fait accomplis ,,I/a chose e6t claire pour tout bon Flamand — Nous ne pouvons pas souffrir que, oepe] dant que la ville d'Artevelde peut se glorifi< de la possession d'un temple de pure scient néerlandaise, il reste subsister à Anvers, ] Mecque du flamingantismo, une citadelle e 1 francisation par laquelle l'effet bienfaisant c la première de ces institutions serait grand-1 ment paralysé." ; Cet extrait édifiera peut-être les incrédulee Mais ce n'est pas tout. Ils veulent semer terreur, en Belgique, messieurs les Flami] gants, frères des Be>ches. A preuve, ceci : U y avait à l'école norma de l'Etat à Lierre un professeur dont le crin était d'être né en Wallonie, mais qui, pour reste, paraissait être parfaitement à la ha tour de sa tâche. • U fut dénoncé'par les flamingants do Lien aux autorités allemandes, qui, n'ayant rien leur refuser, s'empressèrent de déplacer professeur et de le renvoyer en Wallonie. L'exemple est suivi. La .,Vlaamscho Post ! du 7 janvier accueillo une lettre anonyn dénonçant aux foudres des boches deux profe ' 60urs de l'école normale do Gand et ,,des pr ' fesseurs" de l'Athénée Royal. Cette dénonci; 1 tion est suivie de la. note suivante: ,.La rédaction ne peut naturellement rie souhaiter de mieux que de voir tous les Wallo] neaux éloignés d'ici et le pays flamand en po ' session exclusive de Flamands. Dieu fasse qi nous puissions coramenccr aussitôt que possib cotte petite besogne". Ils vont bien, les Flamingants de Belgiqu Leurs procédés, en tout cas, sont d'une exquie délicatesse Ils s'attaquent d'ailleurs à tout le monde. I l'ignoble ,,Vlaamsche Post" de Gand appréc comme suit l'entrée de MM. Goblet d'Alvielli Hymans, et Vandervelde dans le cabinet belge .,L'union sacrée a déjà servi à beaucoup e choses, mais il faut pourtant que chacun sacl ceci : aucun Flamand ne pourrait encore croii à la paix avec le gouvernement si trois Frai çisants venaint encore renforcer son caractèi anti flamand. ..Vandervelde et Goblet sont des ennemis c la flamandisation de l'université de Gand. H; mans est le chef du fransquillonismo parmi h libéraux. L'entrée do c© trio dans le ministèi équivaudrait à une déclaration de guerre à 1 Flandro". A titre documentaire, évidemment, et comm échantillon de l'étrange état d'esprit qui anim les Flamands Bochisés en Belgique. À Toarnaï. L'attaque d'aviateurs alliés sur la faforiqu do munitions installée à Lille par les Boche a eu sa répercussion jusqu'à Tournai. Les dé gâts à Lille même durent être effroyables e l'on parle de cinq cents maisons endommagéef Deux cents soldats boches et do nombreu civils auraient péri dans la catastrophe. Le journaux allemands parlent avec effroi d l'accident, sans ajouter, bien entenelu, quo le alliés en seraient la cause. ,,Lo Courrier de l'Escaut" raconte les effet do l'explosion à Tournai: ,,Une violente détonation, écrit-il, comme cell produite par une explosion, a réveillé marc matin toute notre population. Ce bruit formi dable semblait provenir de la direction oues ele la ville. D'aucuns prétendent avoir vu pe après de ce côté des lueurs d'incendie. Il est peu de maisons qui n'aient été ébran lées par la commotion : des portes et des fenê très s'ouvrirent violemment. A l'église St-Jacques, la lourde porte exté rieure, sous le jubé, s'cîst ouverte bien qu'ell fut verrouillée. Il faut habituellement troi personnes pour manier cette porte! Dans plusieurs quartiers de la ville, des fem mes éperdues, croyant peut-être à la présenc de cambrioleurs, se précipitèrent au dehors e: appelant à leur secours. Nombre de vitres ont été brisées un peu par tout aux fenêtres et aux vérandas. Rue de l'Epinette, la grande glace du ma gasin récemment installé do M. Prévost-Duboi a été elétruite. Les devantures vitrées déjà fendues de dif férents magasins sont sorties du cadre et le débris en sont tombés à l'intérieur ou à l'exté rieur ; il en a été ainsi notamment au Pacha rue Piquet, et chez Henry, rue du Cygne heureusement, la marchandise n'a pas subi d' dommage. Au bas de la rue Perdue, la glace extérieur d'un café, assez! grande et déjà fendm également, n'existe plus. Une flèche avec gi rouette, placée sur le pignon d'uno maison d la placette aux Oignons, est sortie de son socL do pierre et est tombée sur la toiture. Dans maintes armoires murales la seoouss» a fait danser une sarabande effrénée à la vais selle, qui n'est pas toujours restée intacte. Il y a eu, on le conçoit, un vif én&i dam tous les coins de la ville et, comme d'habitude des gens ,,bien informés" pouvaient déjà, ai petit jour, indiquer la cause de la détonation c'était ici, c'était là, qu'un dépôt de munition'! ou un wagon, chargé des mêmes engins, avai explosé. Mieux encore: le bruit ne s'était pa; produit depuis dix minutes, qu'une bravi femme accoudée à sa fenêtre, dans le centre d< la ville, affirmait à ses voisins, avec un sérieux quasi comique, quo c'était la gare de cette vill< qui avait sauté! Ah! les ,,je sais tout"! Naturellement, les versions n'ont fait qu< se multiplier et varier à mesure que la journé< s'avançait; mais, comme toujours, le soir vin-sans qu'on sut exactement à quoi s'en tenir sui l'origine de tout ce branlebas. On a su depuis, par le communiqué officie' allemand du 12 janvier, quo cette vive alerte a été proeluite par l'explosion du camp ele munitions du génie et de la casemate qui l'abritai! dans la partie sud eles remparts de Lille." A cette nouvelle d'ailleurs, une vive joie s'empara de la population. Les Tournaisiens sont toujours là! Mais ,,Le Courrier de l'Escaut" se garde bien do nous le dire! Au SU5tttar£&I. Le dernier bombardement de la côte par deux navires de guerre anglais a causé d'importants dégâts aux installations militaire allemandes. Il y a eu plusieurs morts parmi des marins et des ouvriers militaires cantonnés à Ostende., il Atax frontières. 'r Les Boches font raser les bois do M. de 2 Vries, aux environs du fort de Stabrceck. o Ils continuent à construire des tranchées, 0 tournées vers la Hollande. Ils ont fortifié > la ligne Stabroeck—Beirendrecht. Ils ont employé de nombreux civils à créer ces tra- ? vaux do défense. Cependant, aux tran-a chées proprement dites, ne sont utilisés que do3 Allemands. |0 — n* H i —— . ■» 10 Peu les Kps lis 13 à 21 sus. ^ La Légation de Belgique à La Haye nous ie communique l'avis suivant: Il est rappelé aux intéressés eju'en vertu " de l'arrêté-loi du 6 novembre 1915, les Belle ges résidant à l'étranger nés en 1890, 1891, s- 1892, 1893, 1894, 1895 et 1896 sont appelés > à faire partie du contingent de la levée de milice pour 1915. n ' Ceux qui ne se sont pas encore mis en règle sous ce rapport sont tenus de se présenter avant le 31 janvier 1916 munis de leurs pièces d'identité à la Chancellerie de la Légation de Belgique ou do leur Consulat, qui leur fournira les éclaircissements nécessaires. ^ Sont dispensés de se présenter les Belges visés ci-dessus qui auraient appartenu effectivement à l'armée. Toutefois les volontaires de guerre, dont l'engagement a été résilié depuis le début des hostilités, sont tenus de comparaître. L'attention spéciale des intéressés est fixée sur le fait que les réfractaires et les défaillants sont assimilés aux déserteurs. La Haye, 20 janvier 1916. A props d'un arrêté-loi a H ' "w " " " o 0 Un de nos émineaits juristes, resté dans le pays, nous fait .parvenir le billet que voici: Il paraît que quelques légistes en chambre, qui n'ont certainement jamais ouvert un livre d/histoire du droit constitutionnel, colportant en Hollande l'avis que l'arrêté-loi, 0 appelant sous les armas, les jeunes gens de s 18 à 25 ans, est illégal et ne pourrait sortir ^ ses effets après la guerre. En égarant ainsi l'opinion, ces écervelés font oeuvre crimi-x nelile car ils atteignent la patrie et exposent s leurs victimes trop crédules aux pires châ-e timents. Deux mot*, pour leur répondre. s Lorsque, le Parlement étant absent et ne poujva<nt, pour un mext-if quelconque, être immédiatement réuni, la ,,raison d'Etat" 3 exige que tellé mesure législative 6oit prise, 1 sains retard, le Gouvernement a pour devoir - d'agir, sous sa propre responsabilité, quitta t à demander aux Chambres, dès leur pro-1 chaîne réunion, d'entériner sa décision. Si le Parlement approuve le Gouvernement, il lui accorde alors ca que l'on appelle un , - Bill d'indemnité", qui donna à la mesure _ extraordinaire toute la force d'une loi ordi-3 naire, et ce avec la rétroactivité voulue, s Cette procédure est née ©n Angleterre, la terre classique du parlementarisme; elle a été adoptée partout. En Belgique même, j on y a déjà eu recours, notamment en matière de finances et dans le domaine colo-. niai. Il va de soi que los Chambres ratifieront, - à la rentrée, tous les arrêtés-lois et, d'un© 3 façon générale, toutes les mesures que le Gouvernement, d'accord, du reste, avec la * minorité, a été forcé de prendre, sous l'em-_ pire des circonstances et pour la sauvegarde , du pays. Ce serait leur faire injure que de ; croire, un seul instant, qu'elles voudraient 3 se faire Le complice de quelques mauvais drôles, assez impudents pour opposer une ' loi. du pays, que, par surcroît, ils auraient ' refusé de défendre, au salut du pays lui-3 même. Les législateurs de von Biesing1 dou-j lieraient peut-être raison à ces sophistes ; ceux de chez nous jamais. Qu'on se rappelle d'ailleurs que, le 4 ' août, les Chambres ont été unanimes à donner pleins pouvoirs au Gouvernement, ren-' forcé par les ministres» d'Eat de l'opposi-| tion, pour agir dans tous les domaines au mieux des intérêts supérieurs de la patrie. ; Comane 6i, d'ailleurs, pour donner un : exemple frappant, M. le ministre des fi-i nances aurait dû s'abstenir de dépenser - quelques centaines de millions, sous prétex-J te qu'il ne pouvait observer toutes les pres-^ criptions constitutionnelles ou les formes légales, pour laisser nos soldats sans nour-, riture et l'armée sans matériel. : Ajoutons que Ie<s déserteurs en temps de ; guerre sont jugés par le conseil de guerre, et que ce fait peut entraîner La peine de mort. Les réfractaires, au surplus, seront recherchés et arrêtés par la gendarmerie de par ses fonctions, c.à.d. avant tout jugement. Lorsque la patrie sera libérée, quelle humiliation et quelle honte pour les familles ©t les jeunes gens que cette arrestation ! l—IUI

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