L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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06 December 1915
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s.n. 1915, 06 December. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 28 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/3b5w66b35z/
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génie Année" s cents (!o centimes') . L/uncîi G> décembre l^îS L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, «Journal quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. I Toutes les Hetires doivent être adressées au bure a a «Je rédaction : N. z. VOl/SBUEGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Il m ii|,"iiiif__Li.n..i.iiiijiHL-U. il«I ma»■_ U-ij—imn-BMiiimnnirrmmT. m min Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. _ . . ( Charles Bernard, Charles Herbief, omi e de R faction. ^ René Chambry, JSmlle Painparé. ljviuv u»»o HUII t» ftutti <3J? ! tSimiltCt four Ses annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à. l'Administration du journal: N.Z. Voorburgwal 234-24©, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollande!!. 1.50 par mois. Etranger fi.2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Le crime allemand et les criminologistes italiens Qmad un satyre du Bois de Boulogn< oa de la Cambre, eu le meurtrier de la rue des Hirondelles, de bruxelloise et sinistre mémoire, a commis un de ces crimes originaux qui décèlent, en mjme temps que le: instincts de brutalité, un certain raffinement dans l'invention, les journalistes on 1 coutume de s'adresser aux représentante !» plus autorisés de la criminologie peur en obtenir l'avis sur son cas. Il est donc tout naturel qu'à mesure que l'on constate la oriminalité toujours croissante, non seulement de certains individus allemands, mais du peuple allemand en général, on cherche à en obtenir l'explication psychologique et intérieure. Nous avons demande au professeur Ottclenghi, le plus éminenf continuateur de Lombroso, son avis sur le phénomène qui a ensanglanté l'Europe. Ncus lui disons: ,,Vous qui voyez défiler devant vos yeux des centaines et des centaines de cas psychcpathiques dans cette école de police scientifique qui entreprend l'étude et si possible la thérapeuthique des dégénérescences individuelles,dites-moi votre opinion sur l'étrange phénomène de criminalité collective présenté par l'Allemagne." — La guerre, me répond-il, esfol'occasion qui met en relief les aptitudes intellectuelles et morales, mais plus souvent immorales ou amorales, des peuples. Quand on parle d'actcs violents accomplis contre des civils ou des blessés sans défense, les Allemands ne manquent jamais de répondre par cet axiome: la guerre est la guerre. La façon différente d'envisager ce concept de guerre est un indice précieux de la mentalité diverse des peuples. Chaque nation, comme chaque individu, a des aptitudes criminelles variées, les unes évidentes, les autres dissimulées. Certes dans l'histoire psychologique cJq ]a guerre, qui est à écrire plus tard, il il'y aura pas d'événement plus important que la surprise ca>usee au monde civilise par la découverte du fond criminel de l'âme allemande. Ce fut une révélation pour presque chacun de nous. Mais certains avaient déjà entrevu en -temps de paix les caractéristiques inférieures du peuple allemand. Henri Morsalli n'attendit pas la guerre, par exemple, pour pousser le cri d'alarme, dénoncer l'invasion économique des pays européens, et de l'Italie en particulier, par la camelote allemande- Au moment de la guerre les bonnes caractérisa tique:* du tempérament allemand: _ samg-froid, amour du travail, forte discipline, culte de la patrie, s'unissent aux caractéristiques déplorables: absence de scrupules, instinct de proie, pour, versées au creuset des circonstances, former ce mélange impur qu'est l'attitude de l'Allemagne aujourd'hui. Nous autres, anthropologistes cri' minels, nous attachons à déduire la criminalité'! individuelle non seulement des actes eux-mêmes, mais encore des précédents. Plus, que les excès de férocité des Allemands en Belgique, la lente et oalme préparation faite de la guerre en temps de paix nous paraît mettre à nu les extrêmes d'amoralité du peuple allemand. Psychologiquement les Teutons avaient miné tous les pays qui le3 accueillaient en frères ou en maîtres; le terrain y était tout prépare pour la destruction, et la conquête. Pour mettre en oeuvre ce projet diabolique il fallait tout le bien et le mal fondus dans le caractère allemand, sa force et sa faiblesse, son ordre et sa brutalité, ses vertus et ses vices. -La préparation des Allemands à la guerre les a étonnés eux-mêmes. J'ai fait à es sujet, et à celui de notre manque de ■préparation, des études qui plus tard pourront revêtir quelque importance, lorsqu'on demandera au passé de rendre ses comptes. Pour vaincre dans cette guerre il faut connaître à fond l'ennemi. La guerre mondiale est mère de milliers d'enfants qui ne se ressemblent guère entre eux. Elle inspira des héroïsmes, des actes de valeur, mais aussi les infamies des Allemands. Elle a, suscité l'e6prit de sacrifice chez les individus, mais aussi dans la nation allemande un egocentrisme, un égoïsme terrible, sentiment qu'on trouve communément répandu chez les jeunes criminels-nés. Ceux-çi éprouvent une arrogance immense envers le monde qui ne se soucie pas d'eux.Souvent ce sentiment vient d'une conscience légitime de la propre force à laquelle la société n'accorde pas une mise en* valeur suffisante ; mais bientôt il se change en le mépris du droit d'autrui. Le futur criminel se croit persécuté parce que toutes les portes ne s'ouvrent pas d'elles-mêmes devant lui et que sa suprématie n'est pas universellement recon-Qiuè. Le geste qui cherche à redresser cette inégalité sera le crime. Le processus est le même chez la nation allemande. L'aspiration hégémonique allemande a, elle aussi, pour base la cupidité du gain, de la puissance économique maxi-ina. Cette cupidité est, chez le peuple comme chez l'individu, conseillère de mal. L'Allemagne ne se croyait pas à sa place en Europe, pas plus que le jeune ouvrier anarchiste ne se croit à sa place dans la société. Le jeune anarchiste tue un garçon de recette. l'Allemagne a déchaîné la guerre. Elle y était entraînée par un véritable déterminisme criminel qui n'est que l'envers d'un déterminisme économique. Il y a >,or»-sité économique d'expansion sans dou te. mais qui, chenu un autre peuple, se ser [ satisfaite d'une autre façon. Les Eta ' Unis mis dans la même situation que Pi leinagne n'auraient jamais songé à décla: la guerre. Ici il y a nécessité associée à < instincts nettement criminels. La guerre centuplé les capacités criminelles des te: > péraments allemands en leur offrant meilleure occasion de développer lei caractéristiques inférieures. Nous avons affaire à une tare collective qui souille : machine allemande tout entière. Vc savez qu'en période de paix le pourcenta des crimes commis en Allemagne est no1 blement inférieur à cehaj des crimes comn en Italie. Mais le crime, pour lequel la pi térité condamnera l'Allemagne, n'a jus-ment rien de passionnel. Du philosophe paysan, les Allemands, même en dehors c soldats, obéissent à un code de guerre qu'a cune bande de brigands siciliens n'aur; dans ses pires excès jamais pu imaginer. N ; soldats non plus ne sont pas des anges, des agneaux. Pendant la guerre de Lyl: ils ont pu commettre des actes de violene mais jamais de sang-froid. S'ils ont tiré s des foules bédouines, c'est qu'ils en avaie été provoqués, mais, parmi le fracas de bataille, notre soldat était capable d'e jamber le talus de sa. tranchée pour couî à un bambin arabe perdu dans sa tranch et le mettre à l'abri. En ce qui concer: les atrocités allemandes, - il faut réserv une marge au débordement de la soldat* que avinée, folle de saiig et de luxui Mais, au-dessus d'eux, il y a les c dres calculés, les exécutions médité et préméditées d'êtres faibles, les su pressions de nations sans défense, le to méthodique et commandé. Pour faire guerre de cette façon, il faut de l'ingéni eité, une organisation merveilleuse et i esprit de sacrifice immense; mais il faut aussi la plus forte capacité d'i consience et de cynisme, la plus forte cap cité de haine et l'absence absolue .de to sentiment de pitié, non seulement enve l'ennemi, mais envers les citoyens eu mêmes, sacrifiés au songe mégalonua: d'une hégémonie mondiale. Aujourd'ih les Allemands, l'histoire le marquera sur s tablettes en caractères indélébiles de san se sont montrés les premiers en haine et e l'absence de toute pitié. Ces qualités n gat-ives sont les coefficients de la crimina té - des nations, comme l'action spontan sans réflexion est le coefficient de la ci minalité individuelle. Mallieureuseme: aujourd'hui ces qualités négatives se so: trouvées unies à l'intelligence, au calcv à l'esprit d'organisation, coefficients, eu: de la criminalité la plus raffinée. ' Yoi les élisons pour lesquelles la nation ail mande, sans en avoir, la conscience, .a méri" dans cette guerre le prix d'excellence c crime. Je ne vous ai rien dit que ne m'a inspiré, déjà avant notre participation à lutte, le spectacle objectif des choses. Soi vent j'entends dire: ,,11 nous faudrait im ter nos ennemis, adopter leurs méthod pour les vaincre." Mais, à mon sens, nous i le pourrions faire sans être ,,contagiés par leurs défauts monstrueux que j'ai éni mérés : l'absence de pitié et la haine. C serait une catastrophe psychologique, pli terrible encore que les catastrophes mat< rielk'3 que nous avons vues. Si, devant 1-succès de la force brutale, les nations con me les nôtres, de civilisation antique < humaine, cherchaient à rivaliser avec h Allemands et à ériger la férocité en m< thode, on peut se demander ce qu'il adviei cirait du inonde. La vie ne vaudrait pli la peine d'être vécue, ni la guerre d'êti combattue, puisque son machinisme de truirait son but idéal. Heureusement, nous n'aurons pas besoi d'en venir là." Rome, 28 novembre 1915. WHly C. R. Benedictus. Pour nos soldats au front Gomma je suis par lisant absolue* de l campagne menée par l',,Echo\ Belge" contr les jeunes yens qui, sans raisons sérieuse', se dérobent au> devoir sacré de défendre l Patrie, je me permets de vous envoyer copi de quelques passages d'une lettre que j viens de recevoir. Ils étaient frères, tous trois engage volontaires de la première heure, ils ne son plus que deux. Celui qui écrit a passé 9 mo. dans les tranchées, puis, admis à l'école d( sous-lieutenants auxiliaires, cm est sorti adju dont. ,,Me voici de nouveau comme il y a u ara à la même place aux tranchées,' dans l gluaMc mélasse, les pieds gelés. ,,Jô commence cette nouvelle campagn d'hiver, dans de meilleures conditions, étan adjudant, candidat officier; les débuts scron durs, tant pis. Je suis biew content d'étire-venu- au. front, le sentiment de se trouve à l'arrière me1 dégoûte. Onze aéros boehc viennent de passer au-dessus de nous à l file indienne; que vont-ils encore perpètre> Il me reste encore 3 jours à pctsser ,,on th hoard* ran\ den> User, face à face met de, kaiser". Je vous embrasse tous. Montant de a listes précédentes 082.2.') fl. -f 1868.10 fr. De la part de l'expéditeur de la lettre ci-dessus 0.7 fl. Une Française exilée no'us fait parvenir un) paquet de lettres et m; billet (le, ............au, IQ-OQ « En Belgique. :er .' . . les a A SraselSes. n" Les Boches, dirigés' par le sanglant von Sai la berzweig, semblent vouloir se loger dans h irs maisons particulières, tant ils redoutent h ici attaques d'aviateurs alliés. Ils s'occupent d ]a dresser la liste des maisons dans lesquelles i lls gîteront pour commencer. Les: pensions do fi mille recevront, également la visite de ces liôt< §e indésirables. Ou tremble un peu au quartit Louise. lis * * * >s" Les nécessités de la guerre n'ont pas seuli :e- ment donné un surcroît d'intérêt aux ligne m vicinales sans lesquelles il n'y aurait plus c es relations ni d'échanges commerciaux de ville u. ville ; elles ont aussi donné une importance e: Ljk ceptionnello à certaines voies fluviales. Sans le canal de Charleroi, par exempL . Bruxelles se fût trouvée privée de charbon. A 111 moment de l'invasion, le canal de Charlen le était en chômage de deux mois pour l'exécutio e, de travaux au delà de Clabecq. Ces travail s Lir alors en cours, furent abandonnas en un jou at de panique et ne furent plus repris. La navigf ]a tion restait interrompue. Comment faire re :1_ prendre ces travaux et comment les payei • „ alors que nous n'avions plus de gouvernement À l'initiative de négociants et d'industriel :i& bruxellois, des instances furent faites auprè 16 de M. Max, qui voulut bien s'occuper de 1 er question. Il fallait trouver plusieurs centaine ;s- de mille francs pour continuer les travaux e: e. cours. Cette somme fut recueillie, les travau r_ furent recommencés et la navigation sur 1 es canal de Charleroi put êtro reprise le 10 ootc bre 1914. Une nouvelle interruption de troi P" semaines se produisit un mois après par suit -1" el'un accident survenu à l'écluse de Clabecq la heureusement, depuis lors, la navigation n' 0- plus été interrompue et Bruxelles a pu être ra m vitaillée en charbon. y Les péniches qui amènent la houille à Bruxel les transportent à leur retour au pays hennuye a_ les denrées du Comité d'alimentation. Le frê ' , se ressent' de l'intensité du trafic : de deri: francs il est mànté à 7 et 8 fr. la tonne. rrs L'état d'avancement des travaux, des instal x- lations et de l'armement du port de Bruxellé le fut d'ailleurs véritablement providentiel pou uj le pays, car c'est grâce à cet outillage, à ce installation"?;^ ces" ntfnvcffux"îrangars mètres do superficie, que le ravitaillement di ■>' pays a pu se faire. '31 Le trafic du canal de Willebroeck reste satis e_ faisant. Quatre lignes directes de navigatioi 1- régulières relient le port de Bruxelles à celu 25 de Rotterdam. Le port de Bruxelles est trèi i_ animé. Le trafic du canal est tel que l'on pré sume que l'année 1915 donnera à la Sociéti ^ du canal une recette dépassant les deux tiers du montant des recettes effectuées en 1913 — recettes qui s'étaient élevées à plus de 1,294,00( t. francs. -1 * * * Le rameur bien connu Van Aesbroeck. e du Royal Sport Nautique, volontaire aux .T1 carabiniers, gravement blessé à Driegrach-^ ten, est proposé pour la réforme, la * * * x~ On annonce la mort de M. Charles Ker- 1_ etenne, directeur au ministère des finances. Au cours de ces dernières semaines, le? e Boches ont arrêté cinq jésuites appartenanl " aux différents couvents de Belgique. No: i- ennemis les accusaient d'avoir favorisé 1< !e passage de la frontière hollandaise à des Bel ls ges en âge de servir. Parmi ceux-ci se trouv< ; le père De Vroeg et non Devroye, comme il £ été dit par erreur. '3 II a été condamné à 1-1 mois do prison cl l~ purge actuellement sa peine à .Malines. ?t * * [s Nous avons annoncé déjà que lo R. P. Devroye, recteur du collège Saint-Michel, d( i- l'avenue de Tervueren, et le R. P. Dutry, di s même collège, avaient été condamnés chacur ■o à 13 mois cie prison. Le Père Devroye est à la prison de Saint-Gilles, le Père Dutry a été envoyé à la prisor cellulaire de Louvain. 11 Leur crime? ' Ils ont fait éditer, pour h dernière distribution des prix du Collège Saint-Michel, un programme orné des couleurs nationales ! * * * Madame Deppe-AVarlomont, la veuve du regretté colonel d'artillerie Aug. Deppe, vieni ele mourir à Nayland (Angleterre). La défunte avait quitté la Belgique non sans difficultés pour se rapprocher de ses enfanta tous au service de la patrie, et dont le cadet est tombé il y a quelques mois au champ d'honneur.' Mme Deppe ét^it la fille du docteur "WV-r/1 lomont, président ele l'Académie, et la soeur de e feu Max Wallcr, l'un do nos écrivains les plus e délicats. . A Liéie.. ^ On annonce le décès de M. Louis Van-s derscliilde, secrétaire-trésorier du Conser- " vat-ôire royal de musique. * * * Il nous revient, — de source sûre-- écrivent ''' „Les Nouvelles", qu'une agence fonctionne en-:0 ire Liège et Emael pour attirer dans un véritable traquenard les jeunes gens en âge dô ser-c. vir ou les ouvriers désireux do passer en Hol-t lande. Il existe à Liège une maison qui a la l confiance des patriotes et où ils vont s'enrôler... e en payant la forte somme, lis tombent dès lors aux mains des hoches aidés de quelques '' faux Belges et sont conduits à Emael. La des • passeurs leur font traverser les fils électrisés et (l les remettent aux mains d'autres passeurs... • qui "les envoient tout droit en Allemagne, car c co sont des soldats boches, déguisés et en par-v fait accord avec les misérables, qui réussissent à capter la confiance de nos amis! Comme les parents ne reçoivent plus do nouvelles ele ceux qui les ont quittés, ils les croient arrivés à bon port en Hollande, et le jeu infâme continue. * Il y a eu ainsi en moins de trois semaines 12, puis 24, puis 30, puis 2G jeunes gens de Liège ou des environs capturés à Canne et envoyés en Allemagne. Nous avons l'impérieux devoir de prévenir ceux aui pourraient .être les victimes do ces abominables machinations et nous espéron qu'il suffira de cet avis pour couper court - cette traito humaine qui soulèvera d'indignf s tion tons ceux qui nous lisent. s e * * * Voicf encore ejuelques renseignements au si: jet du chemin de fer Aachen-Calais : ^ Le tunnel parti de Loën à travers la monta r gne St.-Pierre aboutit à TVbîick dans le talus d la route qui mène vers Hallemba-ye et à 300 "ni do la grand'route de Wonck à Basscnge par 1 ,,Pierreux". Au 6ortir do la montagne, lo iche min de fer passe dansVun déblai à ciel ouver (là chavée), d'une cinquantaine do mètres d longueur, au-dessus duquel passe un pont pou la traversée de la voie par les routes de Ha lembaye à Wonck et de Houtain à Wonck, de tournées à cet endroit. Au pied du tunnel, à Wonck, s'élève égale ment une salle de machines d'environ 20 mè très ele longueur, celle-là même qui fut détrui a te par un incendie il y a quelques semaines e > que l'on a réédifiée. Cette 6alle est située fac 1 au tunnel, au bord de la route, à une certain: de mètres de la ferm%Roebroeck. " Les Allemands ont installé un dépôt des es £ plosifs nécessaires au percement à quelque mètres nu-dessus de la gueule du tunnel dan s une cavité creusée à même la marne et lo tuf s feau de la montagne. 1 A Loën, on travaille aux piles du pont qu s passera au-dessus du canal Liége-Maestricht e 1 qui seront en béton. De la montagne St-Pier ^ re jusqu'à ce pont, les Allemands édifient ui immense remblai percé de deux aqueducs pa: où passent les routes de Hallerrubaye .à Loën e 5 à Nivelles. On avait cru d'abord que le pon ^ se prolongerait de la Meuse jusqu'à la monta ' gne elle-même. Il n'en sera pas ainsi. A tra vers la valléo de la Meuse, pour faciliter et sur tout pour hâter leur besogne, les boches fon d'immenses rembjais sur la terre ferme, c< ~ qui va simplifier beaucoup leurs travaux d'art , Sur la rive gauche de la Meuse, entre la mon tàgne et lo canal Liégo-Maestricîit, les remblai: sont déjà très avncés. Entre le canal et U Meuse, au contraire, on vient à peine de le.' . commencer; l'on amène là les terres enlevées ai ' déblai de la hauteur deb Trois Rois (entre Ber ; neau et la route de Visé à Moulanel) par le de .xaau-illo . quL-ia^vcr.se la- Mcuise^-snr le poiit de t' bois dont nous avoes parlé déjà. Sur la rive droite de la Meuse, entre la Meu se et le chemin de fer Liège—Maastricht, le ^ remhlai est en voie d'achèvement. Enfin entre . le chemin do fer Liège—Maestricht et la colline de la rfve droite, lo remblai semble terminé. ' Les piles des ponts de la Meuse et du cana' ; seront en béton, les tabliers- des deux ponté ' seront en fer. ' Au début des travaux, un assez bon nombre | d'Alsaciens étaient occupés en qualité de terrassiers ou de manoeuvres à la construction du grand chemin de fer. Au fur et à mesure que ces travaux sont devenus plus importants et notamment depuis que les piles des ponts sont en construction, on a écarté ces Alsaciens, qui tous actuellement sont .occupés ailleurs. A Veyvjeps. Des représentations théâtrales sont données toutes les semaines, avec le concours | du ténor Fassin, de' lia basse Becker, etc. i Un public nombreux assiste tous les ; dimanches aux spectacles. A Toia^siaL , Le nombro des troupes d'occupation a été réduit considérablement. Au printemps dernier, trois villages comptaient encore une garnison de 250 hommes ; actuellement' tous ces soldats , ont été envoyés au front et remplacés par la ,,feldgenelarmorie", qui se compose de quelques vieux cyclistes. Il est presque impossible de savoir ce qui se passo entre le front proprement dit et la zone d'étapes, dont Tournai forme la limite, mais il est certain epie depuis des mois et des mois les Allemands multipliont leurs travaux de défense. Ils ont contraint les ouvriers des carrières à travailler pour eux ; de Lessines et de QuenasD on a vu partir des wagons de ciment, de macacam, do pierres, pour Saint-Ghislain, Valenciennes, Courtrai ou Audenarde. Dans le l'ournaisis ils mettent le mont de la Trinité en état cie elètense ; les canons y sont déjà installés, et leurs travaux de défense sur le versant oriental deviennent de plus en plus formidables, xius personne n'a accès au sommet. Ils auraient de même établi une ligne do tranchées par Renaix, Audenarde, où ils mettent le mont de l'Ermitage en état de défense. Aua Pays ¥J®Siora. Voici quelques notes sur la situation industrielle : V e r r e r i e s. — Aucune verrerie du bassin de Charleroi ne travaillait à la date du 2 décembre, sauf chez Misonne, à Darn-preiuv. — Les ouvriers occupés n'appartiennent pas à l'Union Verrière. Ils travaillent pour les Allemands; la production est expédiée entièrement. U41 très petit nombre de verriers ont consenti à aller travailler en Allemagne; ils sont jugés sévèrement par leurs camarades: Les fours sont rallumés à Mariemont et à Jemappes : les premiers canons devaient être soufflés le 5 décembre. L o d e 1 i n s a r t. Voici la situation des chômeurs dans cette commune: 12 francs par mois pour l'homme, 6 francs pour la femme, plus un bon de ravitaillement d'un import de 20 francs 40. Il y a évidemment un barème tenant compte du nombre des enfants et du peu de travail que l'ouvrier peut parfois faire. Charbonnages. Assez bien de travail dans le Centre et le Borinage. Très peu dans le pays de Charleroi.. Deux jours par semaine. Des mineurs ont également consenti à aller travailler on Allemagne., Recrutement pour l'A 11 e m agine. Les Allemands répondent à tou; ceux, qui demandent des passeports en vue de venir travailler en Hollande: „Non, maif nous avons de la besogne1 pour vous en Aile-s magne". :i Daan® le Hslrmaît, D après les données du Comité provincia pour le développement économique de la pro . vince du Hainaut, le chômage a diminué depuis e le mois d'août dans cette province. Il ressort des rapports mensuels établis dan? g. les> districts miniers que Je travail a augmente . par l'activité croissante elesv charbonnages, t Quant à l'industrie, elle est irrémédiable s ment arrêtée. Elle manque des forces vitales l- pour se relever. - . Tous les comités économiques belges que le: - autorités allemandes semblent constituer, avei un zèle plus apparent que réel, 11e peuvent pas . créer l'énergie nécessaire par laquelle notre - industrie pourrait être remise en mouvement Les mines font exception où, d'après le< b rapports, 90,000 ouvriers gagnent un salaire 3 moyen. Nulle part, on 11e paie de salaires auss: 3 élevés qu'avant la guerre. Quiconque refuse de travailler pour un - salaire médiocre reçoit de la Kommandantur s une menace de poursuite et de révocation. 3 Pour ce qui concerne la petite industrie, les - listes officielles donnent des statistiques déplorables. .Depuis le 1er septembre, les provinces î du Hainaut et de Namur comptent 1700 chô-3 meurs de plus qu'en juillet et août derniers. L ©=- // y a un an! 6 décembre 191!'/: En Belgique, bombar-' dément d'Oost-Dunlcerquc, près de Nicu-^ port, par les Allemands ; sur la rive gauche de l'Yser, leurs dernières tranchées sont \ enlevées par les alliés; près de Ver nielles 5 nous occupons Itutoire. Front oriental: évacuation de Lodz par les Russes, rentrée ; de la ravaleric serbe à Valjevo, recul des Autrichiens jusqu'à Kollonbara; en Arménie, les Russes, maîtres de la route de Van. Plusieurs mijipjres ^réinstallent yUjirs services' cL Pans. Les jeunes Belges de Hollande. En vertu de 1 arrêté-loi du 0 novembre dernier et de l'arrêté ministériel du 20, même mois, tous les Belges, mariés ou célibataires, nés en 1890; 1891, 1892, 1893, 1894, 1895 et 1896 (donc nés entre le lr janvier 1890 et le 31 décembre 1896) qui à la date du 31 octobre 1915 se trouvaient à l'étranger sont tenus (étant appelés à faire partie du contingent de la levée de milice d<? 1915)) de se présenter à la Chancellerie, à la Légation ou au Consulat le plus rapproché de leur résidence actuelle. Ils seront invités à comparaître elevant une des commissions de recrutement instituées à Folkestone, à Bordeaux et à Lyon ; mais c'est la commission de recrutement de Folkestone qui est spécialement compétente pour examiner la situation des miliciens venant des Pays-Bas. Seront réputés défaillants (et poursuivis avec toutes les rigueurs do la loi ") ceux qui n'auront pas comparu dans 1e délai d'un mois à dater du jour de la convocation. Nous 11e saurions trop engager tous les Belges intéressés à se rendre au plus tôt à la Chancellerie, à la Légation ou au Consulat le plus proche et à se mettre à la disposition du gouvernement belge sans attendre une convocation officielle. Tout le monde comprendra pourquoi nous donnons ce conseil. Un grand nombre ele jeunes gens sont déjà partis ; il^ en part journellement et à toute heure il s'en présente de nouveaux. Que personne ne suppose qu'il y aura moyen d'éviter la responsabilité d'une non inscription par oubli volontaire. A riionneur de tous les Comités belges établis en Néérlancle, nous pouvons annoncer que, sur leur initiative particulière, il a été dressé des listes très complètes de tous ceux qui sont en âge ele servir. Ces listes sont actuellement entre les mains des autorités belges, do sorte — nous le répétons — que personne 11e doit s'imaginer pouvoir se soustraire à ses obligations patriotiques. Qu'on n'attende donc pas la convocation annoncée. ni les nouvelles instructions complémentaires eyii doivent encore parvenir. Il n'y a que pour des cas d'exemption certaine que des dispositions spéciales paraîtront sous peu. 11 n'y aura guère d'honneur à être parmi les retardataires. Haut les coeurs! que tout le monde s'empresse d'aller rejoindre ceux qui ont domuNléjà de belles preuves de leur patriotisme, Belges! Votre mère Belgique vous appelle. ■ Elle vous attend pour prendre part à la rentrée triomphale au pays. Ip in Ifflii !É® Assemblée générale. La Ligne du Souvenir belge, a été fondée à Flessingue le 20 octobre 1915. Cette institution, éminemment patriotique et idéalement pieuse d'ans son essence, a pour but d'édifier et d'entretenir les tombes de nos soldats et des civils morts pour la Patrie, do perpétuer le culte de nos héros et la mémoire de leurs actions, enfin ele développer toutes nos asoirations patriotiques dans le domaine économique et social. Lo siège socîal de la Ligue est établi pour la du-i rée de la guerre à Flessingue. Le comité oe.n-| tral a été constitué comme suit : M. V. de Moor, . président, M.M. A. Tijtgat et P. Dieleman, » vice-présidents, M.M. R. Caspers, M. Gailly, ] F. Pels et L. \ an den Broek^ secrétaires, M. , Holvoet, trésorier, M.M. Van Iverkhoven, Tchoffen etr Ed. Caspers, membres du comité. La première assemblée générale de la Ligue a eu lieu le 12 décembre 1915 dans la grande salle du ,,Coneîert-Gebouw" à Flessingue. Devant un auditoire de plus de 500 Belges, le comité central au complet prend place au bureau. I Nous avons remarqué dans la salle les représentants des différents Comités belges de flessingue, de Middelbourg, de Bergen-op-/00m, de Tilburg, etc. M. Huské, président du ; comité belge ..Troost in Nood'', M.M. Huv-breehts, président, et Daes, vice-président de l'Union professionnelle belge de Flessingue, lo corps enseignant de l'Athénée et des écoles bel-i ges do Flessingue, M. Jacobs, d'Anvers, artiste peintre, et Mme Jacobs, Mlle Bolle, avocat, les ; délégués et membres des différentes sections de 1 la Ligue, les représentants de la presse, etc. M. le- consul général de Belgiejue, empêché au dernier moment, s'était fait excuser. Après une exécution des hymnes de Hol-; lande, de Belgique et des nations alliées, M. le , président de Moor ouvre la séance. Il rappelle surtout l'héroïsme de nos soldats et do nos civils tombés pour la Patrie et il demande le culte de leur mémoire qui est pour nous lo svm-bole do reconnaissance et d'amour. Il préconise-en outre une lutte immédiate contre l'industrie et le commerce de l'Allemagne dès- que 1 ennemi aura quitté le sol de notre Patrie. M. Benarcy, secrétaire de la section Flessingue—Middelbourg, fait ensuite un rapport sur l'organisation et l'activité de celle-ci ; elle a une importance toute particulière parce qu'elle est appelée à subsister après la guerre dans Ja colonie belge permanente résidant à Flessingue. iSa mission, son devoir pieux sera de veiller aux tombes dg nos soldats ensevelis en terre hollandaise. M. M. Cailly, secrétaire du comité central, présente un triple rapport: Celui de la section de La Haye—Scheveningue, fondée le 16 novembre 1915. iSon bureau a été constitué le 30 novembre : il est composé de plusieurs personnalités belges éminentes qui élargiront nécessairement leurs cadres et procéderont à un recrutement immédiat de membres; le rapport de la section de Rotterdam, où les premiers promoteurs ont réuni quelques membres dont les noms furent communiqués au secrétariat central do la Ligue le 25 novembre 1915; l'élec tion. définitive du bureau a, lieu à Rotterdam .dimanche 5 décembre. Enfin M. Gailly présente le rapport de la section du camp des internés belges à Zèist. Le président de cette section, M. Albert Lorent, do Charleroi, soldat vcjlontaire interné, secrétaire de l'ccole du travail du camp de Zeist, ayant donné procuration à M. Cailly de le représenter, celui-ci déclare que le 15 novembre 1915 une section do la Ligue du Souvenir belge 'a été constituée au camp de Zeist. Cette section a décidé de grouper les éléments actifs internés venant de toutes les provinces belges, afin que dans l'avenir, lorsque notre Patrie sera libérée du joug allemand, ils puissent s'ériger chez nous pu propagandistes do la Ligue pour la perpétuité du souvenir des héros belges. M. Louis ^ an den Broek, secrétaire du comité central, au nom de son frère Maurice ~\ an den Broek, sous-officier, secrétaire de la section ^lu camp d'Harderwijk, donne un ran-port de* cette section : 11 existait antérieurement parmi les soldats de ce camp un comité qui procéda il y a -quelques semaines à l'érection solennelle de monuments funéraires sur les tombes des soldats belges morts à Hnr-derwijk ; ce comité s'est affilié comme section à la Ligue du* Souvenir belge, sous la présidence d'honneur de M. le colonel de Pauiv et la présidence effective do M. de Ceuster. La section el'Harderwijk compte actuellement plus de 60 membres. M. Perquy, délégué de la section de Borgen-op-Zoom, annonce la création de cette section dont le hureau_ sera définitivement constitué dans quelques jours. Le déiégue de Tilburg, M. Van den Heuvel, est présenté par M. de Moor qui annonce la création d'une section à Tilburg. Le délégué de la section de Bréda s'est îait excuser. Après que M. Devay eût chanté avec virtuosité le ,,Vlaamsehe Leeuw", M. l'avocat Dieleman, de Middelbourg, vice-président au comité central de la Ligue, évoque dans un discours •'érudition et de documentation littéraire les" beautés de la Flandre et de la Wallonie, la prospérité do notre industrie, de notre agriculture et de notre commerce, le développement de notre science et l'apogée de notre ari national que Gérard Jacobs porsonnifie parfaitement dans ses toutes dernières oeuvres. Malheureu-: sement une guerre injuste et foudroyante éclate comme un orage dans le ciel serein, la Belgique devient le champ de bataille do l'Europe. Aujourd'hui elle est pantelante sous _ le joug allemand; Mais elle n'est pas morte, elle ne peut pas mourir; un jour elle ressu-| scitera plus glorieuse et plus grance, et il faudra se souvenir de ceux qui ne seront plus. \ Et, au jour du grand triomphe, quand les bateaux quitteront les ports, que l'industrie et le commerce belges se réveilleront, il faudra .se souvenir profondément du grand malheur de l'heure présente. C'est pour cela que fut fondée la Ligue du Souvenir belge. M. Van Iverkhoven, président cie section de Flessinguc-Micldelbourg, fait un appel aux nombreux Belges présents afin qu'ils s'inscrivent comme membres de la section do Flessin-gue-Middelbourg.Après une vibrante Marseillaise, chantée par -M. Lahaut, un Français du Conservatoire de Paris, et une Brabançonne, chantée par M. Devay, M. le président de Moor donne lecture d'un télégramme d'attachement et do fidélité que la Ligue duSouvenir belge adresse à Leurs Majestés le Roi et la- Peine des Belges. Il remercie M. l'avocat Dieleman de son réconfortant et généreux discours, M.M. les membres présents de la Ligue, les délégués et membres des sections régionales, les délégués de la presse et l'assistance nombreuse qui a bien voulu répondre au patriotique appel du Comité central de la Ligue du Souvenir belge. Il rend hommage à M. Tchoffen, procureur du Roi de l'arrondissement de Dinant, figur > j historique elont l'attitude fière et digne vis-à-vis do la soldatesque allemande est pn^ore pré-sento dans la mémoire de tous les Belges. Il annonce l'imminence du patronage du i fimiTroiMiDniont bolo-û o+< tîftf.lam l? aéance levée.

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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