L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 01 May. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 18 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/5t3fx74w9z/
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4inte Atinës N° Ï2S3 S cents mercredi I mai igi© L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. .Journal quotidien du malin paraissant en Hollande Belge est notre nom da Famille. : ' —= - = — Toutes les lettres doivent êt«*e adressées au j bureau de rédaction: N. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAiW. Téléphones: 2797 et 1775. I Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. Charles Bernard, René Chambry, ' -1' / Bnraite Painparé. Abonnements : Hollande II. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour l©« militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. __ j fitraaiia tua ses agiti Le sieur Auguste Borrns, le leader des activistes belges, vient d'entreprendre une nouvelle tourné© en Allemagne. Quatre fois déjà, depuis qu'il a goûté de la bière de l'ex secrétaire d'Etat au xaffaires étrangères, M. Zimmerman, le vilain personnage est allé faire de la propagande chez nos ennemis. De la propagande, pourquoi ? serait-on enclin de dire, et qu'est-il besoin de prêcher des convertis? Si l'on en croit les doléances d'Auguste, les Allemands ne jonrfc pas tant convertis que cela. Ils aie pensent pas tous qu'entre 1830 et 1915, l'année où feu M. de Biesing avait corn-rneuoé à s'occuper d'eux, les Flamands étaient le peupla le plus malheureux de la terre. L'autorité supérieure, ne leur a donc pas encore fait la leçon et la nécessité d'arracher les Flamands au joug wallon et à la honte de la romanisation n'a donc pas encore suffisamment pénétré les masses? Disons tout de suite que nous y voyons la preuve qu'il y a peu de temps l'autorité allemande n'était pas encore, si sûre de pouvoir arracher ces opprimés à leurs oppresseurs. Et avec quelle désinvolture elle, aurait abandonné — et abandonnerait encore —, malgré ses belles promesses et ses assurances les plus formelles, toute cette clique dé misérables à la juste vindicte du peuple belge le jour où ils ne pourraient plus servir d'instrument à son ambition. Au moins l'autorité boche permet à notre Auguste anti-national de faire de la propagande en Bochie, et les commandants des districts militaires lui accordent volontiers licence d'organiser 6es réunions. Le parti ,,Vaterland" lui fournit des auditeurs. Est-ce l'acoent d'Auguste qui ne leur plaît pas ou manque-t-il vraiment de , chaleur persuasive? Le succès est médiocre. , Il faut croire que. même pour des Allemands le spectacle de ce traître, qui vient vendre sa patrie, offre un coté répugnant. C'est ce que 'Borms ne comprend pas. Encore un peu il aocuserait la dureté de toutes ces têtes carrées où il est srtlifficile de faire entrer quelque chose. Mais il a de la patience. Il frappera aussi longtemps qu'il le faudra pour faire entrer le clou Jactiviste dans la tête de la statue de bois allemande qu'il adore. Multiplions les réunions, s'é-crie-tri\. Constituons • un grand bureau d'action flamande en Allemagne. ,,C'est surtout l'Allemagne qu'il importe de Caté-(•Iwer, l'Allemagne qui doit être le grand . paradin du Droit des Flamands au congrès . de la paix ; représentons sans <xm& au peu- -pie allemand comme le fit Marnix de Ste A-lcIegonde à la diète de Worms en 1577: Gérai ania, tua res agitur!" Ici nous devons savoir gré au sieur Borms d'avoir, enfin, parlé clairement. Au nilieu de toute sa phraséologie fumeuse, roici une formule d'un contour précis, une :ormule latine, qui définit son program- ( ne: Germania, tua res agitur, Allemagne ( ï'est ton intérêt qui est on jeu. En effet. . 2e n'est plus de l'intérêt de la Flandre ni ( les Flamands qu'il est question. Borms ne , l'inquiète pas, ne s'est j armais inquiété des ' rentables aspirations pas plus que des ientiments réels de ces populations flaman- j les de Belgique, dont il prétend qu'elles ( «nt sacrifiées à l'intérêt belge et que lui ,rôut tout simplement sacrifier à l'Allema- | jne. Jusqu'à un certain point l'on pouvait ] iccorder aux hurluberlus de son espèce les inconstances atténuantes de la folie, d'une z nanie de la persécution caractérisée, com- f ne aussi d'un nationalisme régionaliste poussé jusqu'au fanatisme le plus étroit. • On ne le peut plus maintenant après une ] iéclaration aussi franche et aussi nette. £ .jQ petit professeur d'athénée, dévoré d'aux- j. >ition, quand il s'est révolté contre son Roi ^ tuquel il avait prêté le serment de fidélité, t'était peint mû par l'idée fausse, mais fénéreyse en somme, de se faire le cham->ion des droite méconnus de cette Flandre ont il se sentait le fils élu. Non. Bornis, uand il a trahi, Borms quand il a opposé 3 gouvernement du soi-disant Conseil des Sandres au gouvernement du Roi, Borms' r uand il a poursuivi, avec l'aide du pouvoir f œupant, la séparation administrative et 3 chambardement de nos institutions -j. 'était qu'un simple agent du parti pan- }-ermanista et militaire, un mandataire de v on Tirpitz et de sa bande chargé, en Bel- }, ique, de préparer les voies de l'annexion -ç es provinces cotières belges à l'Allema- 0 ne. s G-ermania tua res agitur! Ah! certes ja- 0 îais Borms n'avait si bien dit. C'est de j intérêt de l'Allemagne et non de l'inté- c àt de la Flandre qu'il s'agit. Qu'était-il £ esoin, au demeurant, de tant se donner de s îal pour assurer à la Flandre des libertés \ u'elle possède et que les Allemands sont ]. s premiers à lui envier. L'action de ci ►orms et de se3 pareils, en dehors et par essus l'intérêt flamand, cet intérêt qui se q m-fond avec l'intérêt de la Belgique, tend r niquement à étendre jusqu'à la mer du r [ordles limites de l'empire allemand-afin de x îi assurer à la fois l'hégémonie en Europe et ur l'Océan. Borms a repris pour son cornp-9 l'idée de l'absorption de la race flaman- « e par la race teutonne, qui effrayait tant t '. F. Willems et Conscience, et c'est à 'leins poumons qu'il chante le chant sau-age de Hoffmann von Fallersleben, qui ut cette idée le premier : Deutschland, >eutschland ueber ailes! (l'Allemagne, 'Allemagne par dessus tout), c'est-à-dire -ussi par dessus la Flandre et les Flamands.Germania tua res agitur ! Comment oe <■--ri, en fin de compte, ne trouverait-il pas" l'éabo en Allemagne et comment expliquer >lua longtemps l'évidente froideur des Al-1" ernands à l'égard de celui qui le profère? Nous en voyons maintenant une autre rai-*>n. L'action de Borms, aux yeux des Al- v ojesfc qui'on gkmdre,, n'ont nul besoin, en effet, d'être convaincus. Ce n'est pas pour le bonheur des Flamands, dont ils se moquent, c'est pour le bien de la plus grande Allemagne qu'ils veulent nous voler notre' pays. Alors pourquoi tant de discours? Germania tua res agitur! Ils sont bien d'accord avec l'orateur et Borms n'a plus qu'à rentrer chez lui. Charles Bernard. ■ m ■ Les Américains témoins de l'invasion allemande. Le ,,Daily Telegraph" continue la publication des mémoires de M. Brand Whitlock, ministre des Etats-Unis d'Amérique près le Gouvernement belge. Dans sa description des premiers jours de guerre à Bruxelles, M. Brand Withlopk évoque, notamment, le rapatriement des sujets teutons de la çapitale belge et fait, à oe sujet, un vif éloge de la façon dont le Gouvernement belge s'acquitta de saNtâche et de l'attitude de la population belge: ,,L'action du Gouvernement belge dans ces circonstances fut superbe d'intention et d'exécution, la population uoblement généreuse, et je ne pus résister au désir d'adresser une note à M. Carton de Wiart pour lui faire part de mon admiration. Pas un Allemand ne fut molesté pendant ces journées et il n'y eut pas de dommage plus grave que le bris de fenêtres commis dans les premiers moments d'excitation ; ' ' Ce qui suit, extrait aussi des très intéressants mémoires de M. Brand Whitlock, concrétisera les sentiments de la population belge aux premiers jours de la guerre. (Une dame américaine, mariée, en Amérique, à un Allemand, non naturalisé, est surprise, à Bruxelles, avec son mari et son enfant, par la déclaration de guerrev Elle j'adresse à M. Brand Whitlock ,,comme s'il 3tait son dernier refuge dans le monde." A ta soirée, M. Gibson, secrétaire de la Légation /américaine, conduit, en voiture, le Ger-nano-Américain, la femme et l'enfant au ZHrque Royal où on rassemblait les Allemands qui devraient prendre place dans un srain de réfugiés cette nuit-là.) ,,...La femme, épouvantée, se recroquevilla, pendant tout le trajet, au fond du véhicule.,,Ses craintes, naturellement, n jetaient :>as fondées; les Belges sont, de nature, affables, généraux et, lorsque l'automobile arri^ ;â au Cirque Royal et que la foule se pressa lutour de la voiture, Gibson prit l'enfant, le ] eva et dit: 1 ,, — Les Belges ne croquent pas les bébés ! ] [en français dans le texte.) < „Un solide gendarme tendit les mains, >rit le garçonnefe-et ait: ,,— Mais non! Ni leurs mères, ni leurs pères non plus! (en français dans le texte.) • ,,Et, avec l'enfant, il ouvrit la marche < lans le Grand Cirque. Il s'y trouvait près j le 5000 Allemands, deux fois le nombre j tuquel on 6'attendait. Naturellement, ils -j étaient agités et Gib&on dut se promener < >armi eux pour les rassurer. Les officiers de gendarmerie et l'a garde civique, de leur pro- ( >re argent, achetèrent du chocolat pour don- ] îer aux enfants et, plus tard, Mme Carton j le Wiart, femme du ministre belge de la ^ ustice, arriva avec du lait chaud et d'au- j res vivres pour réconforter les femmes et ] es enfants." < A cette noble attitude des Belges, le6 Aile- ] tiands répondirent par les ignobles massacres f le Dinant, Louvain, etc. i Et M. Gibson eut à subir un espionnage ncessant de la part du Germano-Américain ( nstallé, quelques jours après rentrée des g nvahisseurs à Bruxelles, dans une cham- ] >re voisine de l'appartement du secrétaire -c e légation. t a Atrocité allemande. ï é ■ La presse anglaise signale un nouvel et >, îonstrueux exemple, tout récent, de la c érocité allemande. v Au cours de la semaine dernière, un petit j. ateau de pêche belge, monté par quatre j ommes, fut attaqué sans avertissement par n sous-marin allemand. Grièvement blessé, s b patron exhorta ses compagnons à se sau-1' j er dans la barque du bateau et à l'a-ban- r onner à son sort. Ainsi firent-ils. Mais le r bus-marin 6'était rapproché. Un officier r rdonna aux trois Belges de la barquette de .. rendre, dans leur esquif, deux Allemands £ liargéa de détruire le bateau avec des s ombes. Les deux marins teutons passent j ur ce dernier, y découvrent le patron et 0 un d'eux, sous les yeux même du fils de ^ i victime, le tue d'un coup de revolver * ans la tête! j Les trois Belges furent alors abandonnés ans leur coquille de noix, sans eau, sans ourriture et déj>ourvus des moyens de agagner la terre, distante de vingt milles, 'j In patrouilleur britannique les recueillit. lWta . 0 «r,„ : — 7our Ses orphelins de la guerre o De là part de Gusto \....4 0.25 fl. e Pour le Sou du Mutilé i v. b. fl. 5.— ^ .-fl >-Ol .i - t Il y a un m ? - • Q lr mai 1917: Les Français reçussent de ^ Identr.s contrc-àtUiqùcs allemands av, sud fi • ' si En Belgique. lin noutfei attentat bteke Après avoir frappé la Belgique ses provinces et ses villes, d'amendes et d'impositions de guerre énormes, après avoir mis l'embargo sur nos grandes banques, après avoir dépouillé notre industrie et ruiné notre commerce, l'Allemagne s'apprête encore à exécuter un mauvais coup, dont elle escompte en même temps un bénéfice et, à l'adresse des populations belges, une nouvelle et scandaleuse vexation. Nous sommes, en effet, en mesure d'annoncer qu'au gouvernement général 'boche on prépare différents projets qui auraient pour but de nettre la main sur un grand nombre do fortunes particulières, sur les valeurs mobilières» d'une çprtaine catégorie de nos compatriotes et d'obliger les officiers ministériels résidant en Belgique do donner au pouvoir occupant connaissance — on devine dans quel but! — des biens qu'ils détiennent pour lé compte de leurs clients. C'est un nouVel acte de brigandage que méditent de commettre les Sehinderhannes de B.erhn sur une population qui leur est livréeypieds et poings liés! Belges fusillés à isfaà On se souvient que, dans la nuit du 11 au 12 avril, des avions alliés firent sur Ostende une attaque, au cours de laquelle des buts militaires furent gravement atteints. Le succès de cette incursion aérienne fut, paraît-il, : complet. Furieux, les boches ont accusé des habitants d'Ostende d'avoir fait des signaux ^ lumineux destines à guider les avions de nos j al'liéj et d'avoir ainsi permis à ceux-ci de -frapper à coup sûr. Trois givils, désignés à : l'autorité militaire par les policiers secrets J que l'Allemagne entretient dans toutes nos Localités et aussi, assure-t-on, par un délabeur aktiviste, ont été arrêtés, jugés sommai- , rement par le Conseil de guerre et fusillés, -j Nous ignorons encore à l'heure qu'il est [es noms de ces trois héros; nous savons seu- ^ lement que l'un d'eux est un habitant de la ( rue Longue. Le Conseil de guerre siégeait au Royal-Palace-Hôtel et l'exécution de nœ , ;rois malheureux concitoyens a eu 'lieu au ohamp-de-CouTses, au petit jour. \ £ t Les exécutions en masse j Un de nos confrères écrit: Nous sommes en mesure de donner de ^ îouveaux renseignements au sujet des vas- es procès, dits d'espionnage, qui 6e dérou- * ent en ce moment devant le tribunal de iang d'Anvers dont nous avons déjà parlé. c !1 s'agissait là d'une première affaire, dite Ê ,procès Van Bergen". ï ^Tous avons dit le 8 mars que, sur les 63 c iccusés, 24 furent condamnés à mort. Sept z l'entre eux furent exécutés le 16 mars au ort de Wilrijck, Les 17 autres, condamnés t la peine capitale, furent graciés et leur c >eine commuée en travaux forcés. Parmi c eiîx-ci se trouvaient plusieurs religieuses, t Nous avons donné les noms de 5 fusillés.; f e sont M. Van Bergen, agent consulaire -j >elge à l'étranger, rentré en Belgique de- } mis la guerre; M. l'abbé Moons, curé de j; rVinxele-DeUe, près Louvain; M. Wattiez, r] onctionnaire des- chemins de fer à Braine- é e-Comte; M. Rikoc, greffier au tribunal a le commerce çle Bruxelles, et un oertain q d. Balthazar, de Bruxelles également, mais c ur lequel nous n'avons aucun renseigne- 1 tient. ' c Les informations que nous rappelons ci- j lessus sont entièrement confirmées. Nous avons en outre que c'est contre M. Van d Bergen surtout que ies juges allemands ont q ccumulé les charges. Ils voulaient sa tête à s out prix. • d L'âme damnée de cette première affaire 1; - été le Dr Kreuter, commissaire civil aile- d aand à Louvain. C'est lui qui a fomenté d oute l'intrigue dont nos compatriotes ont 3 té les victimes. Il avait une maîtresse à p ferviers, qu'il a fait venir à Louvain, puis Bruxelles, qu'il a fait passer dans des p ouvents, des presbytères, des Cercles pri- b és, avec laquelle il a tissé la fourberie et n 3 mensonge inlassablement jusqu'à ce qu'il a ugeât suffisantes les charges fabriquées t. <our perdre ceux qu'il poursuivait de sa c oif de crimes et d'e sang. Il était fatal que c il. Van Bergen, excellent patriote, notoi- ement connu comme tel, originaire de He- j' ent-lez-Louvain, où il revenait fréquem- 1 lent, lui tombât dans les pattes. Une fois °( ►ris, il eut beau se défendre avec le plus d rand calme et le plus beau courage: son a ort était fixé. Van Bergen, qui, eu sa qua- ^ té de consul, avait jadis représenté la Bel-ique avec honneur devant l'étranger, la ersonnifia, l'incarna avec gloire devant 23 bourreaux. Il eut une attitude superbe £, nsque dans la mort. Il refusa tout secours, out appui et ipourut sans bandeau, les n eux enflammés de la plus piyre exaltation ^ atriotique, en chantant l'immortel couplet e. e la Brabançonne: y O Belgique, ô mère chérie r: A toi nos coeurs, à toi nos bras, st A toi notre sang,, ô Patrie, a Nous le jurons tous, tu... ..., o 12 balles lui trouèrent la tête au moment ° ù il lançait le dernier mot... L'abbé Moons et les autres condamnés 11 urent la même fierté, le même ressort au. ^ îomént fatal. Pas un ne faiblit un instant. ^. eo fusillades, d'ailleurs, n'effraient plus ^ ersonne. Bien ou contraire! Nous y n >mmes tous préparés, étant tous animés ^ es mêmes sentiments et ceux qui sont P jmbés déjà, ceux qui tombent chaque jour P acore nous ont si constamment renouvelé exemple d'énergie et la leçon d'héroïsme ue nous savons considérer comme une c tiose naturelle et simple la .torture qu'ils P ibissent. Dès lors, quand notre tour arrive, 1( nous faut Meu mourir comme ceux qui.LP uous ont précédé puisque nous sommes de la même race... Ce procès Van Bergen était à peine terminé qu'un autre commençait qui fut plus rapide et plus bref- encore. C'est le procès Demets. Le jugement fut rendu le 2 mars. Le dr. Demets, oculiste, en fut comme on sait la principale victime avec le dr. François, Mme Demets, Mme Meuris,v etc. Un troisième procès enfin, plus important que les deux premiers, puisqu'il compte plus de 100 accusés, est encore en ce moment en cours d'instruction. Les Allemands font la nuit complète sur cette affaire. Nous n'en aurons aucun écho sans doute avant que le jugement ne soit prononcé. Sa n'Dj ni sa Belgique Les Bruxellois ^assistent chaque jour, depuis un mois, au spectacle le mieux fait pour réjouir leurs coeurs de patriotes et pour wiver leurs espoirs de voir bientôt la Belgique libérée de l'oppression teutonne: nous /oulons parler du débarquement quotidien les innombrables blessés, venus du front les Flandres ou de Picardie'et que d'inter-ninabies trains^azarets • déversent sans discontinuer sur la capitale et la banlieue. On peut même dire que le Brabaut tout mtier n'est plus qu'un immense hôpital, les ioches ayant réquisitionné dans toutes les filles et. jusque dans les villages au sud de Bruxelles tous les bâtiments susceptibles l'abriter les victimes de la mégalomanie du caiser; Enghien , H al , Grammont, Nivelles, Waterloo, Brained'Aileud, Tubize, Braine-e-Ccante, Bussilly, Ninove, etc., etc., par-:out on a installé des hôpitaux. Mais qeux ju'an y avait organisés pendant la période le préparation de la grande offensive se sont rite trouvés insuffisants; et il a fallu, à la )âte, en organiser- d'autres, avec une préci->itation qui indique à quel point les grands îhetfs se sont trompés dans leurs prévisions :t combien ils avaient sous-estimé la force les armées fulliées. Lourde erreur, qui coûte her aux bodses! Le couvent des capucins, à Enghien, re-■o-rge de blessés;" à Hal, — où, par parenthèses, les barbares ont réquisitionné, à 'église Notre-Dame, les magnifiques fonts japtiismaux en bronze.du XVe siècle, pour es envoyer à la fonte —, l'hôteil du Duc-de-îrabant loge les services sanitaires, qui sout Libéralement débordés. Chez les médecins iiilitaires aussi bien que chez les infirmiers 'effarement le plus complet règne, à voir ontinuellement arriver de nouveaux blessés .uxquels, bon gré, mal gré, il- faut faire «lace. Les objets de pansement manquent, t il y a bal âgé que les lits sont en nomtbre absolument insuffisant. * -x * A Bruxelles, comme dans les autres villes ue nous venons de citer, un certain nombre .'unités sont, à plusieurs reprises, revenues, ous ces derniers temps, des combats du ront, pour y prendre un repos de quelques ours, certaines même seulement ae quelques .eures. Après un court,séjour destiné à ré-'arer leurs foi-ces, elles repartent au feu. 'outes ces unités, sans aucune exception, ont té terriblement décimées dans les batailles . uxquelles elles ont pris part-. C'est ainsi ; u'"à Hal il y avait dernièrement quatre ! ompagnies appartenant à un régiment de i î. 214e division, qui avaient le 11 avril ! □mbatfu près de -Strazele, et avaient perdu I rès des deux tiers de leur effectif. A-Grammont. des soldats boches de la 81e ; ivision de réserve ont raconté aux habitants j ue plusieurs bataillons de cette division ! >nt réduits de 75 pour cent. A. Bruxelles es officiers disa-feni;., dans une brasserie de .1 t place de la Monnaie," que la 4e division e réserve avait, dans les combats du S et u 10, subi des pertes effroyables et que le 60e régiment d'infanterie, qui en faisait artie, n'existe pour ainsi dire plus. Les Bavarois ont proportionnellement erdu encore plus d'hommes; la 2e division avaroise est, à peu de cfyose près, complète-îent auéaiytie et mise dans l'impossibilité bsolue de reparaître sur le champ de ba-ïille. Tout cela ressort des récits faits à des ivils belges par les soldats qui ont eu la tiance d'échapper au carnage. Beaucoup de ces derniers -sont de tout îunes gens de 18 ans. On peut donc dire u'une partie de la classe 1919 est, à l'heure u'il est, couchée sur les champs de bataille es Flandres et que la fleur de la jeunesse demande est déjà à moitié fauchée par le îrrible 75 français. * * * On a fait du génie organisateur des boches ne réputation qui semble absolument sur-tite, à voir le désordre qui règne à l'ar-ère et, en particulier, la lamentable orga-isation des transports par voie ferrée. Les -ains qui évacuent les blessés en Belgique j ceux qui transportent' des troupes re^-" jyées à l'arrière pour se reposer ont des stards considérables et aux croisements mit obligés d'attendre des heures entières. certaines gares, quelquefois, les contre-;dres se succèdent de telle façon que le dés-:dxe devient un véritable affolement. Le moral des soldats, même de ceux qui ?. sont pas blessés, se ressent de tout cela, .joutez que les hommes dirigés ainsi sur . arrière restent quelquefois des journées en-ères dans leurs wagons, sans recevoir de ourriture. Beaucoup se plaignent, et même ïiit haut; et, ce qui indique bien à quel t }int ce manque d'organisation amène des îrturbations dans l'armée, les chefs s'ab-iennent de sévir. x •Nos compatriotes, qui sont aux premières ges pour assister à ce spectacle réjouissant Dur eux, en sont'presque consolés des misè-is de la guerre et? dtes tristesses d'e l'occuu t atioai! étrangère^ Les opérations militaires. Valses tentatives te Mlemands en îlandrs. Les troupes franco-britanniques repoussent de violentes attaques ennemies dans la contrée d'Ypres et infligent des pertes sanglantes à l'adversaire. Un nouveau succès belge. L'offensive allemande. L'fcnnemi est repoussé par nos troupes. Là où ii est parvenu à progresser momentanément, nos braves ,,jasses" le rejettent de ses positions. (Commumqué officiel.) LE HAVRE, 29 avril. Au cours de la journée, lutte de bombes à Dizanrude, rafales violentes d'artillerie dans la région de Bces'in-glue. Dans l'après-midi un déladhomcnt ennemi d'orno force de 200 hommes environ, qui s'est porté à l'attaque <de notre ligne vers Langemarck, a été complètement dispersé par nos 'bar^agies de mitrailleuses et d'artillerie. Un autre poste avancé dans la même région a été pris par l'ennemi et immédiatement repris par nos troupes. LE HAVRE, 29 avril. Des coups de main tentés la nuit dernière à l'est do Ndeoiport ainsi que vers Kippe nous ont «k>nné quelques prisonniers. A la faveur d'un vicient bombardement les Allemands ont attaqué nos avant-postçs de la région de Langemarck et les ont cqntraints de se retiner de deux cents mètres suer une minime partie du front, iriais après une contre-attaque Ja situation a été presque complètement rétaiblie. Français, Britanniques et Belges repoussent brillamment toutes tes attaques ennemies sur le front ci'Ypres LONDRES, 29 avril. Après un bombardement très violent l'ennemi entreprit avec de gro> effectifs une attaque acharnée eur les positions françaises et britanniques dans les environs de Meberen jusqu'au lac de Zillebeke. H attaqua également les positions belges au nord d'Ypra^. • D'âpres luttes se déployèrent proempte-rnent sur tout le front des alliés. Les 24e, 29e et 21e divisions britanniques repoussèrent toutes les tentatives de l'ennemi pour pénétrer dans leurs positions. Elles gardèrent leurs lignes intactes en dépit des attaques opiniâtres se succédant ' sans iiiterruptioiii Les pertes de l'ennemi furent.très fortes. L'ennemi attaqua également les jDCsitions françaises sur les collines près du Scherpen-berg et du mont Rouge. Sur ^ les points où elle avait réussi, sur une distance très courte, à pénétrer dans les positions françaises, l'in/fanterie allemande fut aussitôt délogée par des contre-attaques de la ; majeure partie du terrain qu'elle avait occupé temporairement. Sur le front belge toutes les attaques de l'ennemi furent repoussées également, après d'âpres luttes où les Belges infligèrent de fortes pertes à l'ennemi. Sur certains points du front de combat des alliés la bataille continue encore. Rien à signaler sur le front britannique ; ftu dehors de l'activité d'artillerie récipro- j que habituelle. Opérations de détail (Communiqué officiel.) PARIS, 29 avril. Activité d'artillerie, de part et d'autre, au^fiord et au sud de l'Avre et dans la région de Piémont. Un détachement allemand qui tentait de passer 1 Oise à l'est de Varesnes fut pris 9ous le f^-u des Français et dispersé. Dans les Vosges les Français repoussèrent un Sbup de main sur un de leurs petits pos- Rien à signaler sur le. reste du front. Le 27 deux appareils allemands ont été abattus par des pilotes français. Lès aviateurs français lancèrent 6000 kilos de bombes sur des travaux dans la zone aile- j mande. Raids d'ëclaircurs de i aviation britannique. (Communique officiel. • LONDRES, .29 avril. (Reuter.) A l'exception de quelques raids d'éclairèurs. exécutés à faible i attitude et de bombardements en quelques j points, les aviateurs britanniques n'ont guère i vole hier, par èuite de la pluie,' du vent et du j brouillard. Commentaire Havas. PARIS, 29 avril. (Havas.) Depuis hier la situation ne s'est guère modifiée. Les Allemands ont renouvelé leurs efforts sur-les deux ailes du front de Bai 11 eu 1 à Ypres. D'un côté ils n'ont cessé de vouloir encercler Locre, qui ,leUr ouvre la voie vers le Mont Rouge, un des débouchés do la région montagneuse des Flandres, et de l'autre côté ils tentent en débouchant du nord-ouest de Kem-tnel d'occuper le village de Voormezeele, afin 16 s'emparer d'Ypres par l'ouest daus la direction de Popering^ie. Les deux localités de Locre et de Voormezeele ont été attaquées et défendues avec une énergie égale. Locre, conquis au quatrième assaut en masse de l'ennemi, a été reconquis le soir même. La. défense des Anglais semble également brès heureuse près de Voormezeele. Leur résistance acharnée interdit à l'ennemi de tirer parti de sa récente avance sur la crête de Keramel. L'artillerie ennemie s'est _ acharnée sans résultat sur toutes les positions britanniques 3o la région d'Ypres. Au sud de la Somme l'activité a été limitée. [1 semble que l'action dans ces secteurs soit •éduite à de petits combats do diversion, tandis que les Allemands continuent à attaquer m pleine force dans lés Flandres. La bataille du Scherpenberg LONDRES, 29 avril. Le correspondant le Router au front télégraphia cet aiprès-nidi:Le but stratégique des récentes opérations allemandes consistait en un mouvement convergent contre la série de collines vers le uont des Cats. Lès Allemands espéraient réduire de la sorte les pertes qu'aurait coulées une attaque de front. Mais îe<ur plan ïdhoiîa» E-B d'QBit dei .lems. tentative nîebeBhi. pérées, les Français, nos vaillants alliés, les continrent à Locre. Iindiscutablement, le; combats de jeudi ont poussé l'ennemi à appliquer une tactique extrêmement éneigi-que, niais jusqu'ici la bataille s'est déployée à notre avantago. Dans l'après-midi les Allemands, sentant qu'ils ne pourraient réaliser de progrès, modifièrent quelque peu leur tactique d'enveloppement et tentèrent d'attaquer le Seher-peniberg et le mont Rouge. Sur ce point .1 ennemi emploie ses lourdes pièces, mais la garnison française dispose d'excellents abris. I/es 75 et nos pièces de campagne ripostent énergiquement au feu de l'ennemi. Sur tout I le front de combat l'ennemi est soumis à i une épreuve tout particulièrement lourde. D autre part il lance ses divisions au feu sans tenir compte des sacrifices terribles. Une fois de plus il subit des pertes énormes sans obtenir de résultats.Ce soir,au coucher du soleil, l'armée allemande comptera plusieurs milliers de soldats de moins, car les Allemands combattirent toute la journée en rase campagne, tandis que les troupes fraa> co-britanniques quittèrent à peine les travaux de défense qu'elles avaient préparés à l'avançe. L'échec du plan allemand LONDRES, 29"avril. Le! correspondant de Reuter signale: Les cartes et documents saisiô suiv ies pri^ sonniers montrent nettement que les Allemands espéraient exécuter une marche régulière vers la côte. Mais leur plan a été réduit à néant. Une certaine divisioar, par exemple, aurait dû occuper vendredi le mont des Cats. Or, tout indique que cette division, au lieu d'avancer, a dû être conduite à l'ar* rière pour se reposer. Les pertes de l'aviation LONDRES, 29 avril. (Reuter-). Le major Baird, secrétaire parlementaire du départs^ ment de l'aviation, fit à la Chambre des Communes les déclarations suivantes: Tandis que les pertes de l'aviation britannique pendant le mois dernier furent égales à celles subies en avril 1917 (époque où nous commençions à acquérir la prépondérance aérienne) les pertes de l'aviation allemande ont été 3 1/2 fois plus élevées que l'année dernière. Pendant la récente offensive les Britanniques n'ont jamais perdu plus de trois appareils par jour. Les réserves des alliés. LONDRES, 30 avril (Reuter.) Le ,,Daily' Express" /appelle qu'en Allemagne on avait indiqiié le 30 avril comme la date à laquelle l'armée anglaise serait «îéantie. La ligne de3 alliés est cependant restée intacte et l'armée anglaise est loin d'être battue, ce dont les Allemands se rendront bien compte en voyant leurs pertes énopnes. Les Allemands doivent agir rapidement tandis que les alliés ont l'avantage du temps. La décision définitive appartient au commandant qui dispose d'une réserve jusqu'au moment psychologique. L'Allemagne a déjà déployé toute sa force et les alliés sont loin d'être arrivés à ce point et n'ont pas encore fait usagé de leurs forces. On continua encore toujours à concentrer des troupes américaines. Les réserves qui se trouvent immédiatement h la disposition des alliés sont employées principalement comme moyen pour infliger à l'ennemi des pertes élevées, ce qui est préférable à l'occupation d'une parcelle de ter-jrain ici et là. L offensive allemande, PARIS, 30 avril. Le critique militaire de ]',,Information" commente en ces termes les dernières opérations : Durant les dernières 24 ■heures un ralentissement marqué des opérations ennemies s'est produit. Samedi après-midi-, les Allemands, concentrant leurs efforts dans le voisinage de Voormezeele, au sud-est d'Ypres, avaient occupé ce village. Quelques heures plus tard, .au début de la nuit, une contre-attaque britannique les en chassait; Dans l'après-midi d'hier, une attaque a été lancée contre les positions françaises de Locre, àN l'ouest du Kemmel; nous n'en connaissons pas encore les résultats. S*il parvient à y obtenir quelque succès, l'ennemi cherchera sans aucun doute à l'élargir et l'action pourra reprendre avec plus de vigueur dans les' Flandres. De toute manière, l'objectif allemand dans cette région paraît viser pour le moment la petite ville de Pope-ringhe, dans la plaine à i'ouest d'Ypres. Sa réussite entraînerait un pivotement vers l'ouest du front anglo-belge entre Nieuport et Ypres. Corserait assurément un succès, mais combien éloigné des grandes visées sur Amiens et sur Calais. Dans le secteur do. Picardie il n'y a eu, depuis deux jours, que des bombardements réciproques très actifs. Il est probable que là aussi les Allemands chercheront bientôt à en appeler de leur échec de la semaine dernière entre la Somme et la Luce. Les periés aîîomandes. PARIS, 29 avril. Bien que le3 communications du grand quartier général allemand ue perdent pas une occasion d'affirmer que les pertes au cours de l'offensive sont minimes, il est oertain que des bruits pessimistes circulent en Allemagne à ce sujet. C'est pour répon„ dre à ces bruits que le ministre de la guerre a. fait à la commission du Reiehstag les déclarations que l'on a lues il y a quelques jours. Cela n'est pas suffisant. Le Chef du service de santé, le médecin instructeur Schultzo, est venu après lui devant la Commission affirmer rjue, parmi les blessés, la proportion des blessés légers est considérable. Enfin, à la séance i'hier, le général von Frieberg, commissaire du gouvernement, a pris la parole pour faire de nouvelles, déclarations à ce sujet. On disait à Berlin que le représentant du grand quartier général avait fait à la commission du Reiehstag des déclarations confidentielles sui-eant lesquelles les pertes allemandes depuis le commencement de l'offensive auraient été ex*

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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