L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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06 November 1916
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s.n. 1916, 06 November. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 05 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/jh3cz3389k/
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gême Année N°. 744 S cents Lundi €3 novembre î®ia L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Journal quotidien du matin paraissant en Hoiland Belge est notre nom (le Famille. Toutes les lettres doivent être adressée au bureau de rédaction : N. Z- VOORBURGWAL 234-240, AM8TERDAI Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbieî, Comité de Rédaction: j Ken<£ chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: IW.Z. Voorburgwal 234—240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollandefl. 1.50par mois. Etranger fl.2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents Sa ligne. Optimisme et Patience Le génie est une longue patience, a dit quelqu'un. Les chefs-d'oeuvre, où s'alimente éternellement notre sagesse et notre sensibilité, ne sont pas des créations du hasard, les fruits hâtifs d'une nuit d'insomnie ou d'une surexcitation particulière. Ils sont au contraire mûris dans les veilles et la méditation. Notre optimisme lui aussi est une longue patience. Après un mois de guerre, quand après l'irrésistible ruée des Allemands sur Paris le miracle de la Marne sauva la France, nous fûmes bien excusables de nourrir de folles illusions. Le désastre était encore si près et le sentiment du salut si nouveau. Depuis.... Mais à quoi bon repasser pour la centième fois le cours merveilleux, admirablement enchaîné pourtant, des événements extraordinaires de ces deux dernières années? Leur représentation graphique nous montrerait une ligue sinueuse mais toujours ascendante. Nul ne peut prédire dans combien de temps elle atteindra enfin le sommet où elle va. Mais, quelles que soient lés dépressions, les chutes brusques et profondes où l'inclinera encore la fortune des armes, noijs savons qu'elle va vers ce sommet et qu'elle l'atteindra. Il y a deux mois, lors de la participation au conflit de la Roumanie, nos espérances, encore une fois, devancèrent la réalité des faits. Pour beaucoup le découragement suivit la désillusion. Etat d'esprit fâcheux contre lequel il importe de reagir avec force. "Une étude raisonnée de la situation nous apprit une fois de plus combien l'on eut tort de s'emballer; elle nous apprit surtout combien nous fûmes coupables de désespérer.Quand, en novembre 1915, les* armees austro-allemandes de Mackensen par^ le nord, les armées bulgares par Test, pénétrèrent sur le territoire serbe, malgré une des résistances les plus héroïques dont l'histoire fasse mention, il ne fallut qu'un mois aux deux branches de cette formidable pince pour se rejoindre. La Serbie n'était plus.*, jusqu'au jour qui point de la résurrection.Aujourd'hui, le même Mackensen opérant par le sud, Falkenhayn et son armée formée de toutes les réserves de l'Allemagne venant du nord, essayent sur la Roumanie l'opération à laquelle la Serbie a succombé. Mais, après une série de succès que ces troupes de vétérans remportèrent sur des soldats qui n'avaient pas encore appris la guerre en combattant", nous voyons la résistance roumaine s'organiser et s'affirmer. Plus de deux mois ont passé et Falkenhayn a toujours devant lui la barrière de montagnes de la frontière tandis que Mackensen paraît empêtre dans les marais de la Dobroudja. La Roumanie n'est pas écrasée et elle ne le sera pas. Au moment de la campagne de Serbie, deux divisions françaises et quelques bataillons anglais, hâtivement débarqués à Salonique, tentèrent une diversion impossible. Le général Joffre ordonnait l'offensive de Champagne dont les lignes allemandes furent ébranlées mais qui n'eut point de lendemain. Les armées russes, seulement armées de baïonnettes, avaient mis fin à leur retraite; elles n'avaient pas de canons pour attaquer. La Serbie suivit son destin. Aujourd'hui l'armée de Sarrailj dont la pression s'accentue de jour en jour, refoule les Bulgaro-Turcs sur la rive orientale de la Strouma et, sur son flanc gauche, malgré les contre-attaques furieuses des Ger-mano-Bulgares, enlève l'un après l'autre les formidables bastions naturels qui défendent Monastir. Que Sarrail, enfin, d'un coup d'épée dénoue le noeud vipérin des intrigues d'Athènes et, libre de ses mouvements, il attirera à lui la totalité des divisions bulgares accourues pour la défense de la Macédoine usurpée. Que deviennent alors Mackensen et ses Turcs en contemplation devant le beau Danube bleu? Dans les Alpes Julienùes, maîtres de Gorizia, les Italiens, qui accumulent les canons et les divisions d'armée, une à une abattent les barrières qui se dressent devant Trieste. Et, si grand que soit leur désir de ,,punir" la Roumanie, les Autrichiens accourront des défilés de Transylvanie vers les rochers du Carso, comme naguère ils accouraient du Trentin dans les "Carpathes pour arrêter Broussilof victorieux. Et Falkenhayn, réduit à ses seuls Bavarois, abandonnera tout espoir de passer l'hiver à Bucarest. A l'Ouest, Anglais et Français retiennent "pour les battre, comme le bélier bat un mur, et peu à peu le réduit en miettes, quatre-vingt divisions allemandes, tandis que les Français, à Verdun, en moins de trois heures, enlèvent les fruits péniblement cueillis au bout de six mois d'efforts par l'armée allemande et se glorifient à juste titre d'avoir conquis les champs tragiques arrosés par le plus de sang ennemi. Et, incapable d'alimenter comme il le faudrait l'offensive en Roumanie, impuissant à boucher avec des poitrines humaines les brèches que l'artillerie de plus en plus formidable des alliés pratique dans le mur d'acier dont se sont entourés les empires du centre, Guillaume, sourdement, paraphrase les paroles d'Auguste: „ Verdun, rends-moi I mes légions!" Mais Verdun est le tombeau ! de l'Allemagne et ne rend pas ses morts. Ah ! que de raisons nous avons d'être optimistes. Mais n'oublions pas d'être patients. Charles Bernard. Pour la St. Nicolas, la Noël et les Eti'ennas de nos soldais au front. • . .. j V oïl à la troisième campagne d'hiver qui va commencer! Pour Id troisième fois, pen-( dant cette horrible guerre, nos vaillants soldats n'auront pus seulement à combattre l'ennemi exécré, ils auront aussi à lutter < . contre la neige, le froid, le vent et tout ce triste cortège qu'entraîne l'hiver. Pendant ce temps, nous, réfugiés, si nous sommes loin d'avoir le bonheur que nous connaissions < dans la patrie, no-us sommes au moins à j l'abri des intempéries. Mais eux là-bas.... j Ceux qui ont des parents en France, en \ Angleterre, en Hollande, ailleurs, sont les moins à plaindre, car eux au- moins peuvent correspondre avec les leurs, redevoir des , vêtements chauds, du tabac, des friandises, , mais combien de milliers et de milliers n'y ! en a-t-il pas à l'Yser qui, depuis août 191J/, j n'ont pas reçu, la moindre nouvelle de leurs parents', de leurs amis, prisonniers en Bel- , gique ou, en Allemagne! C'est à ceux-là-que , nous devons songer. Rien ne sert de les plaindre, nous devons agir. Les fêtes de , : fin d'année nous en présentent l'occasion. ! Comme en 191//. et en 1915, ,,L'Echo ( : Belge" ouvre une liste de souscnptio'n { : pour nos braves au front. Tous les Belges ( : réfugiés ont l'impérieux devoir de nous en- i ! voyer un don pour i.os soldats; aussi mi- • | nime qu'il soit, il sera accueilli avec reconi- ( j naissance et, grâce a-it concours de tous, nous ] ■pourrons rendre heureux quelques-uns de , ! ceux qui n'ont jam.ûs hésité à exposer leur { rie pour nous remire nos foyers. Commue , 1rs fois précédentes, nous prierons M. le ^ Ministre de Belgique à La Haye de bien 1 vouloir faire parvenir le montant à notre, Auguste Souverain qui, chaque fois, a bien voulu se charger de distribuer les dons de nos lecteurs à ses braves. i L'aviation belge. ^ M. René Bazin décrit dans l',,Echo de Paris" un centre d'aviation belge: Bientôt, nous entrons dans un vaste terrain nivelé, inculte, où se dressent*des baraquements d'aviation. Les pilotes nous montrent les grands biplans destinés aux expéditions de bombardement, et les avions de chasse, tout petits, rapides, aux ailes maquillées. Sur le capot d'un des grands appareils, est peinte une tête de mort; sur un autre, un hibou. Ce sergent, qu'on me présente, et qui se nomme Vermeulen, est l'inventeur d'un système de lance-bombes adopté maintenant par les aviateurs'français et anglais. J'entends le ronflement d'une hélice et je sors des hangars. C'est un monoplan Nieuport qui va faire une randonnée au-dessus des lignes allemandes. Le mécanicien écoute le moteur. Il touche les fils d'acier, les ailes. Autour de lui la tempête de vent couche l'herbe. Le pilote tranquille, vêtu de fourrure, casqué de fourrure, plaisante avec les camarades qui lui souhaitent bon voyage, et je suis frappé de la façon dont ses longues lèvres prononcent les mots si bien martelés et lancés qu'ils se font jour dans le bruit de la machine. J'interroge : — Quelle profession, dans le civil? Avocat à Anvers, trente-cinq ans ; il plai- t de fort bien et plane de même. J'ai déjeuné au mess des aviateurs, c'est- ; à-dire parmi la jeunesse et les belles histoires, vraies et invraisemblables. J'avais devant moi un bachelier qui a fait une chute de 4.000 mètres et, parvenu, tant bien que mal, à redresser l'appareil à 300 mètres du sol, a été retiré de dessous les débris; .il raconte l'aventure sans aucune émotion, comme une chute de cheval. Un de mes voisins a, malgré lui, touché le sol de la Hollande, au milieu d'un village populeui, et, comme on venait pour séquestrer l'avion, s'est envolé. Je me demande ce qu'ils seront, un jour prochain, ces jeunes gens, car enfin la paix viendra et il leur faudra descendre parmi les hommes, à titre définitif. Je ne les vois pas tout à fait semblables à ceux qui les ont précédés. Ils auront reçu la leçon d'énergie que certains, avec un peu de naïveté, allaient chercher en Amérique ; ils ne douteront plus qu'il y ait une patrie, un droit, un honneur, une foi : ils seront prémunis contre l'abominable propagande qui va, de nouveau, tenter les faibles, les persuader que nous avons d'excellents amis en Allemagne et que la vie est faite pour s'amuser. Avant de quitter le camp d'aviation, je feuillette plusieurs albums d'admirables photographies militaires. L'officier qui dirige le service photographique projette, sur un écran, des images si parfaites des tranchées allemandes, que les profanes eux-mê- , mes distinguent l'emplacement des mitrailleuses, l'homme de garde auprès de son lan- ^ ce-bombes, et jusqu'aux petites ornières im- w primées dans la terre par le passage d'un 1 chariot de munitions. o nwn i — c «n» _ . . . f m y a un an 6 novembre 1916: Les Bulgares, occupent ) Njçh, ~ " Jj En Belgique. A Bruxelles La campagne de la presse* inspirée par les autorités occupantes de la Belgique, en faveur du recrutement de la main-d'oeuvre belge par les Allemands, continue de pius belle. j>ans un No. du 18 octobre 1916, une :lo ces feuilles publie de prétendues lettres i'euvriers belges passés en Allemagne, dans esquelles il est fait un tableau enchanteur le la vie que mène le peuple Outre-Rhin. L'un de ces pseudo-Belges va jusqu'à écrire la phrase suivante, qui suffira à dévoiler la vraie nationalité de l'auteur de * ;es élucubrations : j ,,En résumé, nous nous plaisons admirablement bien et nous ne pensons pas plus i la Belgique qui si nous ne la connaissions c>as." Le chroniqueur allemand ou teutonisé, ■ 3omme s'il avait, à la fois, conscience des jnormités qu'il invente et de la bassesse de .'oeuvre à laquelle il sacrifie, se hâte d'ajou- 1 er cotte réserve : , .Nous ne voudrions point que la publi- 1 ration de ces extraits fût considérée comme ( in encouragement et surtout comme une j 1 réclame payée, afin de décider qui que ce i oit à s'expatrier en ce moment." < Un dernier trait permet de juger qui sont c ;es pseudo-Belges qui auraient accepté de i ]©venir en Allemagne les collaborateurs des nnemis de leur Patrie. La feuille citée ci- 1 lessus- contient ces quelques lignes: ,,Un 1 3elge, M. P , vient de quitter le nom du journal officieux de la ,,Kom-nandantur") avec toute ea famille pour iller travailler à Elberfeld". Il s'agit donc, « m l'occurence, du simple déplacement d'un ] igent de l'ennemi qui travaillera désor-nais à Elberfeld, au lieu d'exercer son ac-ivité à Bruxelles. Mais, encore une fois, rien n'atteste riieux l'urgent besoin de main-d'oeuvre j prouvé en Allemagne que les efforts dé->loyés par les Allemands en Belgique occupée pour se procurer du travail belge.. Une conférence intercommunale des oeu-res belges de protection de l'enfance s'est éunie. Elle s'est occupée de répartir en ] actions le travail qu'il convient d'accom->lir et de surveiller. La première s'occupe- « •a des oeuvres alimentaires de l'enfance du premier âge, consultations de nourrissons, fortes de lait etc. ; la deuxième veillera * , la multiplication et au bon fonctionnement les cantines maternelles et la troisième et j lernière, enfin, se consacrera spécialement 1 iux crèches. Tandis que l'intercommunale des oeuvres J !e l'enfance s'organise et travaille, les ad-ninistrations communales de l'aggloméra-ion- bruxelloise améliorent toujours le ré- T fime alimentaire des écoliers, et, particu- j ièrement, des élèves débiles des écoles gar-Iiennea et primaires. Le matin, en arrivant '■ l'école, on leur donne une couque de pain )lanc préparée au lait et à la graisse. A j nidi, on leur sert un repas complet, composé l'un .potage, d'un plat- de viande avec légumes et pommes de terre, aiiwi qu'un , lesserb de farineux. Enfin, à 4 heures, à la < in des classes, ils reçoivent encore un plat ; le soupe. Grâce à ce régime, l'état sanitaire des nfants est devenu beaucoup meilleur. * •* * M. von Bissing a fait placarder, par toute a Belgique, un arrêté ainsi conçu : ,,Modifiant l'arrêté du 26 mai 1916 relatif < iux assemblées et sociétés (Bulletin officiel j [es lois et arrêtés pour le territoire belge oc- ( upé, page 2206), j'arrête: s ..L'article 3 du dit arrêté sera rédigé comme ^ uit : t ,,Article 3. — Les assemblées privées doivent . gaiement être autorisées au préalable. ♦,Au lieu de l'autorisation, la simple décla-ation préalable suffit pour les assemblées dont e but est purement religieux, professionnel, ociable, scientifique ou artistique. La décla- c ation préalable n'est pas nécessaire pour les ^ i6semblées qui doivent être annoncées au Bulle-in officiel des lois et arrêtés." 1 Faut-il en conclure que les cérémonies reli- £ ;ieuses elles-mêmes seraient soumises à la ,,dé- ) laration préalable" ? i Quoi qu'il en soit, admirons le régime im- £ >osé aux catholiques, en Belgique opprimée, £ >ar l'Allemagne religieuse, par l'Allemagne j >iue de Dieu! Il est à espérer, dit ,,Le XXe Siècle", que le Jcuverain Pontife ne tardera pas à intervenir e cas échéant, pour protéger ta liberté reli- ' jieuse de nos compatriotes. * * * - ^ Des voleurs se sont introduits chez le mi- ç listre d'Etat Vandenpeere.boom, place de 1 a Plaine, a Andérlecht, où l'ancien homme j >olitique a entassé, commes on sait, de très i jelles choses. La demeure est un vrai e nusée. Les malanckins n'ont emporté que c le petits objets. *. * 'c Par un arrêté en date du 7 octobre 1916, ^ e gouverneur général de la Belgique occu- c )ée complète son arrêté du 16 septembre, ur la déclaration obligatoire des stocks de c îroduits sulfureux. Le6 borax ayant été f mis dans ce document, administratif, les létenteurs de cette substance, possédant un tock de 50 kilos au moins, sont avisés -qu'ils en doivent faire la déclaration d'urgence, sous peine d'encourir les châtiments >révus dans l'arrêté sur les produits sulfu- ■ J] A Anvers Les multiples mesures ' prises par les autorités militaires, en Belgique occupée, pour empêcher l'utilisation des pigeons voyageurs au profit des ennemis de l'Allemagne, semblent insuffisantes au gouverneur général. La destruction totale dos pigeonniers en Flandre, le recensement strict des pigeons dans les autres parties du pays, l'établissement de leur état civil, la léfenèe de les lâcher, tout cela n'offre pas rneore les garanties nécessaires, paraît-il. ^oilà pourquoi, en vertu d'un arrêté de M. von Bissing, il est défendu, depuis le 15 >ctobre, de se procurer des anneaux pour figeons. La fédération colombophile belge, sous a surveillance de l'autorité allemande, prendra les mesures nécessaires pour répar- ir les anneaux officiels aux colombophiles. * * * Voici l'arrêté pris par le bourgmestre pour ds fêtes de la Toussaint et du Jour des Morts: Le bourgmestre porte à la connaissance du •ublic que, dans l'après-midi du 29 octobre ■t des 1er et 2 novembre prochain, il ne pourra :tre procédé à des enterrements on à des plan-àtions do croix aux cimetières du Kiel et du Jchoonselhof. 11 sera également interdit de reuser des fosses et des caveaux, de placer les monuments funéraires ou d'effectuer tous [litres travaux. Du 27 octobre au 7 novembre inclusivement, 1 ne pourra être exécuté aucun travail de >eintUre aux cimetières susdits. A Malimes Le remplaçant de feu Somers, professeur le violon à l'Académie de musique de Ma-ines, est M. Henri Adriaans. A Namur A partir du 15 octobre, lo prix du pain a té porté de 43 à 4o centimes le kilo dans toute a province do Namur. * * Voici la composition du tribunal do première ustance pour l'année juclicaire 1916—1917: Ire chambre civile: Président, M. Ch. Jenart, f de président; juges MM. Thibaut et baron Wallon ; juge suppléant M. Andries; ministère mblic, M. Verhaegen, audiencier, M. Hoslet. 2e chambre- (correctionnelle) : Président M. foseph\Blanke. ff.de vice-président, juges, MM. hibaut et Fallon; juge suppléant, M. Andries; ninistèro public, M. René Tahon, substitut ; ;reffier, M. Willemart ; huissier audiencier, M. Uexis Hoslet. Tribunal de commerce : Président, M. Du-lont; juges, MM. André, Bister, Ballon, Malc-rez, juges suppléants, MM. Derenne, Legros, ^espineux et Millet; juge référendaire, M. )antinne. Ordre des avocats : Bâtonnier, Me Henri 3ribosa. Parquet: Procureur du Roi, M. Albert Ca-lelle-Henry ; substituts, MM. Verhaegen et lené Tahon. Premier cabinet d'instruction : Juge d'in-truction, M. Loiseau ; greffier, M. Janmain. deuxième cabinet : Juge d'instruction, M. De-euze; greffier, M. Pasquier; huissier, M. Christophe. Greffe: Greffier-chef, M. Borsu. Les audiences civiles ont lieu lo lundi, celles lu tribunal correctionnel les jeudi, vendredi et arnedi, et celles, du tribunal de commerce le eudi de chaque semaine. * * * TJn'o des plus éminentes personnalités du lergé namurois vient de mourir dans das con-[itions les jilus émouvantes. M. l'abbé Bolart, uré-doj'en de Havelange, s'était fait préparer >our dîner des champignons qu'il avait cultivés ui-même. Ceux-ci lui goûtèrent si bien qu'il ;n mangea de nouveau pour souper. Vers 10 teui'es du soir il se sentit indisposé. Il se leva t prit un contre-poison qu'en sa qualité .de avant chimistre il possédait...mais ce fut en ain : il était empoisonné, par les champignons t succombait vers 1 heure du matin, après ivoir enduré d'atroces souffrances. EDaums S© Slainauî La demande en charbon est très grande, urtout pour le ménage, en ce moment où out le monde fait ses provisions. Malheu-eusement le transport est très difficile par uite de la pénurie de matériel roulant, de >ateaux et de chevaux réquisitionnés par ios ennemis. Les prix sont restés, pour insi dire, les mêmes et établis sur la base uivante: fr. 19.50 et 20 fr. la tonne de in; 23 fr. et fr. 23.50 la t. de tout venant .vec 25 p. c. de gaillettes. Dans le Borinage on note une diminu-ion de 2 fr. et fr. 1.50. Jjes cokes, très demandées aussi, sont à 14 fr., 34.50 dans les fabriques du Centre t à 36 fr. dans la région de Mons. Les >riquettes sont augmentées de 1 fr. la tonne >ar suite du prix élevé des huiles et goudron lécessaires à la fabrication. Remarquons ucore que les houillères de Frameries ont lemandé une nouvelle concession. L'industrie du fer et de. l'acier se trouve .ctuellement dans une situation très niau-raise par suite du manque de commandes et le matières premières. Presque tous les hauts-fournaux, fabri-[ues d'acier et laminoirs sont éteints. On /attend cependant à une amélioration. Les magasins et fabriques de verre sont Dourrées d'articles achevés qui ne sont plus exportés par 6uite des dangers du transport. Quelques fours ont dû être éteints. Les constructions de pierres et de chaux chômant pour la plupart, les demandes de )ierres et de chaux sont r.aturelleinent res treintes. Quelques briquetteries travaillent néanmoins avec un personnel restreint. L'electricito est encore une des industries les plus privilégiées en ce moment car la majorité des communes établissent l'éclairage électrique, aussi bien pour l'usage privé que jublic, mais il y a pénurie de cuivre et d'électromètres. Aia Pays WaSHon Un crime atroce a été commis à Biesrée- î lez-Thuin. Deux assassins assommèrent à coups de marteau la fermier Helman et sa femme. Celle-ci mourut sans avoir repris connaissance. Le fermier avait pu, heureusement, reconnaître les agresseurs: Désiré Walbrecq, ancien batelier, tenancier de •< 1',,Hôtel de Namur" situe à Thuin-Ouest, ! et Beaurent, l'un de ses locataires. Les deux criminels ont été écroués. La rumeur publique accuse depuis longtemp Walbrecq ] d'avoir plusieurs crimes sur la conscience, j * * j M. Constantin de Burlet, bourgmestre do 1 Baulers, vient d'adresser une circulaire à ] tous le.s producteurs de beurre de la commune, I concernant l'arrêté du gouverneur général du 1 20 août i-elatif au commerce du beurre. ^ „Vu l'importance de la question", dit lo < bourgmestre do Baulers, ,,pour les habitants l qui ont à se procurer du beurro dans la conir 1 mune et pour vous-mêmes, qui avez à obser- < ver strictement ces prescription, sous peine i d'amendes et même de prison, je crois devoir vous communiquer par une lettre spéciale un • exposé très clair des mesures que vous avez l'obligation d'observer. i ,,Je ne saurais assez vivement engager les producteurs do beurre à observer à la lettre ] les prescriptions édictées. Ils ont d'ailleurs le devoir de conscience de vendre à leurs con- j citoyens de Baulers, .aux prix réglementaires i fixés, le beurro dont ceux-ci ont liesoin ; et « après cela de céder leur excédent à la population des villes belges déjà si éprouvée par tant de privations. ,,^l'aime mieux en terminant faire appel aux lions sentiments plutôt que de rappeler encore f une fois les grands désagréments auxquels -, s'exposeraient ceux qui no tiendraiènt pas ] compte des arrêtés en vigueur." ] * * * . ] Depuis cette semaine, les marchands laitiers s ont porté ie prix du litro do lait ,,pur" à 50 centimes. Encore est-il très difficile de s'en 1 procurer. . f : 1 A EecSoo f M. A. Scarlatti rapporte dans ,,Minerva" 1 qu'en 1^26, un charlatan des Abrifzzes, nommé ' Attrapeccini, opérait à Eecloo, petite villo des Flandres. Devant la foule assemblée, il c vantait ses mérites et se déclarait capable do prolonger la vie, au besoin même de la rendre 1 aux défunts. Le public souriait incrédule. Sans so décon-certer, le faiseur ,de miracles redouble d'.élo- ] quence et annonce que. dans quinze jours, il | se rendra au cimetière où chacun le verra faire sortir les morts de.leurs tombeaux. ,,Mette* < des gardes autour de moi, surveillez-moi jus- c qu'au dernier moment; si je ne tiens pas mes * promesses, vous me -châtierez comme vous vou- | drez' '. . Attrapeccini parlait avec tant d'assurance que.la foule se retira toute impressionnée. Si ( impressionnée que, le soir même, l'Italien reçut d'un magistrat la lettre que voici: .,11- J lustre docteur, votre annonce mo trouble. ' J'avais une femme acariâtre et point belle; , elle est morte. Laissez-la dans l'autre monde-. Je vous envoie cent écus; gardez-moi le secret. Le lendemain, autres lettres: c'étaient des héritiers qui craignaient de perdre leur, patri- . moine, des parents peu pressés de voir renaître leurs charges de famille. Avant- l'expiration do la quinzaine, Attrapeccini filait, les poc-lies pleines. Il avait opéré, à défaut d'autre miracle, celui de faire fortune, au contentement de tous. la navigatian intérieure en Angleterre. ; < Dénonçant les puissances mystérieuses qui se t sont opposées au développement de la naviga- T tion fluviale en France, le député Jean lien- i nesy, dans un remarquable rapport sur sa pro- , position tendant à améliorer la composition et { le fonctionnement des comités consultatifs d'ac- < ■feion économique, cite quelques exemples de ( cet abandon voulu, dont voici le plus topique. Lo canal du Midi et le canal latéral à la Garon , ne, qui relient par un plan d'eau l'Atlantique à la Méditerranée, sont restés depuis plus de deux cenits ans ce qu'ils étaient à l'époque où ils furent construits. Après dix-huit mois de guerre la navigation commence- h renaître; il faut avouer que ce résultat des efforts des comités régionaux qui se sont entremis est plutôt minime. Que cet. état de choses est misérable comparé à la grandeur de l'oeuvre du XYIIe siècle. Eh bien! la situation est plus déplorable en- j core en Angleterre, s'il faut en croire le < ,,Star", de Londres. Cependant ici également ] on pense à réparer les fautes du passé! Pen- , dant ces deux dernières années l'attention publique a été grandement attirée vers les rou- ; tes hydrauliques qui forment le réseau navi- \ gable de l'intérieur de l'Angleterre; la congés- ( tion des transports des marchandises a provoqué un emploi croissant des canaux. Cette nou- c velle activité s'est prononcée principalement ; dans la oontrée du centre où le canal est utili-'sé aujourd'hui par maintes firmes qui jusqu'à- c ci n'avaient jamais reçu ni envoyé leurs marchandises par *le canal. Les voies d'eau n'étant guèro en usage, leur entretien fut naturellement fort négligé. Heureusement, l'Union des Dockers vient d'ouvrir une campagne pour le triomphe des réformes nécessaires. Pourrait-on croire que les bateliers en sont parfois réduits, au passage do , certains tunnels, à so coucher sur le des pour faire avancer leurs bateaux en poussant des , pieds contre le plafond de l'ouvrage? Sait-on i que bien souvent les bateliers, astreints à de j longues attentes, no -touchent aucune Buresta- JL iedteiZoon ! M PARDESSUS ijfcf'4 D'HIVER I 1 I' depuis fl. 27.50. , ^4^ 8-ioîweg 11 | | la Haye. [ rie et que, par surcroît, ils sont pour la plu->art du temps indignement exploités par les propriétaires do remorqueurs? Ordinairement, e bateau est conduit par un batelier, sa emme et deux ou trois enfants, qui dorment ous à bord dans une étroite cabine ; la fem-ne remplit les fonctions de second et les en-ants mettent Ja main à la besogne. Presque ous les bateliers travaillent avec leur propre xateau. Ils se rassemblent dans quelques lo-al i tés telles que Runcorn, Wolverhampton, )ldburg, 13rentford et Paddington où ils rouvent des abris parfois dans des écuries ni des hangars. C'est là, encore un peu aggra-ée, la vie errante que mènent nos mariniers. Vutre similitude, également plus sombre -hez lés mariniers anglais: l'instruction fait presque entièrement défaut. Le correspondant lu journal londonien a rencontré six enfants le bateliers âgés de 16 à 18 ans, dont aucun ie savait ni lire ni écrire; le fait se passait a Dldbur.g, un centre de la vien bateliere, siituc >rès de Birmingham. Il est 'vrai que des auto-ités locales prennent des mesures pour l'in-truction de ces petits déshérités, mais leurs nterminables voyages loin des endroits populeux rerident di/ficile la tâche des pou-oirs publics. Après la guerre, nous inviterons nos amis nglais qui s'intéressent à la classe de ces tra--ailleurs à nous rendre visite en Belgique : nous es conduirons à l'école des bateliers du R. P. mcas à Namur —• école professionnelle pour ps deux sexes — et nous irons voir ensemble i l'école de même genre qui se construit à Bru-îoHes, grâce aux libéralités de notre ami Jean )ubrucq, est sous toit. L'enseignement tiré de o petit voyage inspirera peut-être quelques )hilanthropes anglais. On semble porté en Grande-Bretagne à perfectionner le système luyial, source de développement pour l'activité tationale; on fera bien de ne pas oublier qu'un >on outil ne suffit pas à produire un travail satisfaisant, et quo son maniement par des uvriers intelligents est aussi indispensable. La guerre n'est pas la seule source du revi-ement favorable aux canaux ; les avantages les transports fluviaux sont en ce moment très Dpréciés et il est beaucoup question do l'ni-luence exercée par le canal de Manchester à a mer, effet bienfaisants qui se font sertir out le long de son parcours. Vers 1880, Man-liester décliuait sous la dépendance économique ;e Liv'erpool. Quelques citoyens clairvoyants ntreprirent le relèvement dé la eifé par la réation d'un canal maritime. La concession ut obtenue en 1885, et le chenal ouvert en .894. Depuis lors, la prospérité de la villo — 't de la contrée traversée par la voie — >rituno allure ascensionnelle ' ininterrompue et rapide. La réduction du taux les frets provoqua un accroissement annuel des •ecettes des lignes ferrées de la région se chif-rant par des centaines de mille livres. Salu-aires effets d'une normale collaboration. A transformation de la cité a été magnifique, ^t le .,Trade supplément" du T,Times" d'oc--obro a pu — en rendant hommage aux lar-çes conceptions dés directeurs de l'entreprise :n fait d'équipement du port — montrer les uperbes conséquences industrielles et commer-:iales do la possession d'une artère profonde le 28 pieds, d'un plan d'eau large de 180 pieds, ■r aboutissant à la mer après avoir racheté une lifférenco de niveau de 71 pieds. Les .quais ont ine longueur de 6£ milles ; des entrepôts à 'épreuve du feu les bordent. " Les installations omprennent des grues d'une puissance variant le 500 à 40.0G0 tonnas. Des élévateurs sur lontons fonctionnent dans les bassins. Les lavires d'une capacité de 13.000 tonnes peu-rent accoster. Les arrivages de coton atteignent annuellement 750.000 balles. Bois, pé-roles et grains arrivent de plus en plus abon-Lants; en 1913, un million de tonnes de ce lernier article furent débarquées. Comme ce. sera V'enjôt~Te çes. pour lo canal le Bruxelles, les 35 milles du canal de Manchester ne forment qu'un seul dock desserrant des usines qui se sont placées sur un elie-liin conduisant aux marchés d'outre-mer. L'artère principale prolonge sa féconde action par une série do canaux dont celui de Bridgc-vater est le plus important. La guerre fit mo-nentanément tort au •mouvement du port: o trafic- de la Baltique, soit un million de onnes apportées annuellement par 5 lignes le navigation; fit défaut, et le trafic côtier •ut supprimé en partie ; cependant l'étia-ge lu tonnage total fut établi aès 1915. Ternvi-îons par ce fait récapitulatif : le chiffre dos ppérations de la ..clearinghouse" de Manche -:er atteignit son point culminant en 1913, vec 370 millions de livres stèrlings enregi -rées; en 1914, dont cinq mois de guerre, ce-ppérations tombèrent à 320 millions, pour •emonter à 350 en 1915, et tout fait prévo; ■ ue l'année courante se distinguera en dépas-;anib 400 millions. La démonstration faite par le cas de Man-hester ne pouvait qu'être décisive sur l'esprit du monde commercial anglais. Déjà I;; jonction de la ,.Clyde" à la ..Fcrth" c> lécidée — cette voio d'eau doublera lo canal jui relie la ..Loch Linnlic" au „Moray b'irth" et sera itrès favorable à l'essor des îombreuses industries du 6ud éoossnis D'autres projets sont à l'étude parmi lesque pn compte divers perfectionnements à appor ter au réseau existant. Nous suivrons tout ? ;es études, persuadé qu'elles seront riches en leçons pour tous les pays industriels. L. Teugels—De Vos.

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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