L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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01 December 1916
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s.n. 1916, 01 December. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 18 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/k649p2xb7z/
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3èmo Année pst°. 5 cents venaredï i décembre <916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer «Journal quotidien du matin paraissant en Hollande.. Belge est notre nom û'e Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. 35. VOORBURQWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. _ ... . ( Charles Bernard, Chctrles Herbleî, Comité de Rédaction : ! „ , „ , , ( René Chatnbry, Emile Painparé. Pour îes ariiionces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 177S. Abonnements: HoISaniSefl. 1.50 par mois. Etcangervi.2.00 pan- mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Ma Pelote Mon cher Olyff, Je te dais des remerciements. Je dois des remerciements aux six mille huit cent trente amis connus et inconnus qui ont bien voulu me témoigner leur sympathie. Je dis six mille huit cent trente. Mais leur nombre a encore augmenté. Je t'envoie une liste supplémentaire de signatures qui me sont parvenues. Pour mémoire. Que te dire?' Que dire, que répondre à tous ceux qui ont bien voulu sur mon nom et sur ma personne qui ne sont rien organiser une manifestation à la fois si simple et ei imposante dont la réunion de Maastricht fut l'épilogue. Il me reste le souvenir de quinze cents Belges vibrant à l'unisson d'un même élan patriotique, un bonnet de police du lime de ligne brûlé par le soleil, lavé par les pluies de bien des batailles, et ce dossier de lettres, de notes, de listes, d'articles de journal et de bordereaux que je me plais à feuilleter avec émotion. C'est, mon cher Olyff, tout cela que j'appelle ma pelote, une pelote précieuse et que m'envieraient bien- des avares. Aussi je comprends qu'on en soit jaloux et qu'un adversaire indigne ait cru pouvoir écrire dans une feuille allemande de Bruxelles que seul l'amour de l'argent me guide et qu'en recueillant le montant des souscriptions des ,,Nouvelles" je faisais ma pelote. Hé! les vingt kilos de cuivre recueillis auraient fait certainement le bonheur de l'administration militaire allemande. Ils feront aujourd'hui le bonheur de quelques-uns de nos poilus qui les recevront par l'intermédiaire de 1',,Union Belge" de Maastricht sous forme de tabac et de tricots de laine. Tournons vers eux notre pensée, vers eux seulement. Il n'y a qu'eux qui méritent notre sollicitude et notre admiration. En distraire seulement une parcelle pour d'autres, c'est leur faire tort, à ces braves qui depuis bientôt deux ans et demi tiennent, tiennent obstinément, magnifiquement, dans la boue et sous les marmites, et dont la sainte confiance ne se laisse ébranler jamais si ce n'est par cette irritante pensée : les civils de l'arrière, est-ce qu'ils tiennent, eux? C'est notre rôle obscur, à nous, d'exhorter nos compatriotes à tenir à leur tour, à faire provision d'énergie et de volonté tenace pour pouvoir en communiquer une part aux soldats des tranchées qui seraient bien excusables, après tout, si-tant d'horreur accumulée autour d'eux, en ces heures où l'humain attendrit le coeur des héros, inclinait leurs âmes à la douceur des regrets et de la mélancolie. Mais c'est bien plutôt d'eux à nous que vient ce courant d'optimisme salutaire et de bienfaisant réconfort. "Nous n'avons qu'à dire à nos amis : regardez vers l'Yser, pour qu'aussitôt un large souffle de vaillance emporte les tristesses de l'attente et de l'exil. Parmi oeux-là qui, sans trêve, l'oeil, le cerveau, le coeur empli des magnifiques visions de la victoire future, obligent leurs compatriotes à voir cette victoire en face, tu es, mon cher Olyff, le plus tenace, le plus vaillant — le meilleur. Ceci je suis heureux de te le dire publiquement et je n'ambitionne que l'honneur de me faire l'interprète de tant d'amis, non seulement de Maastricht, mais répandus dans la Hollande tout entière, qui te vouent leur admiration. Et la plus belle preuve n'en est-elle pas cette souscription que tu as j organisée sur mon nom, puisque, comme j'ai éu le plaisir de te le dire à la manifestation du dimanche 20 novembre, si tu as recuèilli sept mille signatures, c'est tout simplement parce que c'est toi qui les as demandées. Je m'en voudrais de parler de toi si je ^ n'étais sûr de répondre de la sorte au sentiment de ces sept mille compatriotes — un beau chiffre décidément — et que les remerciements que je leur dois je ne puis i mieux les exprimer qu'en les reportant sur toi. Pour le reste, ne voyons dans leur geste ! qu'un hommage rendu à des idées dont nous î ne sommes que de modestes et très humbles j servants. Vive l'idée ! Charles Bernard. Pour la St. Nicolas, la Noël ' et les Etrennes de nos soldats au front \ C'est par erreur que nous 3 avons marché hàer pour le , don de Mme Vve Heda 2.50 fl. au> lieu de 1 fl. Le total des listes précédentes s'élève donc à S621.12\ fl. + 552J/.0 frs. e Pourquoi Ketje ne donne-t-il c ïiêriî, 0.10 fl. 1 Parce que son- tuyau ne va pas £ bien 0.10 ,, P. E. TVouw 50.00 frs. v Anonyme 1.00 fl. il(elle Berthe de- Jonq 2.50 ,, Fervand, Lucien et Jean Hirsch 0.75 ,, 1 c "V Pour nos prisonniers ® de guerre ® M. G. de Mut/ncJc 0.50 fl. J H elle Rifflart 0.26_ frs. ]j Comment ] Armée be!§e honoreles Erayes terofaês devant i'ennemi. L'identification de leurs Sépuitures. En avril 1915, le ministre de la guerre a rappelé aux autorités militaires et civiles qu'elles avaient pour devoir de prendre toutes les mesures indispensables pour assurer la c, ser- vation des tombes des militaires inhumés sur les champs de bataille ou à le ~s abords, en vue de perpétuer la mémoire des soldats morts pour la Patrie et de faciliter autant que possible les recherches ultérieures des familles. L'autorité militaire s'était efforcée d'identifier aussi complètement que possible les officiers et soldats tombés sur les champs de «bataille, mais .il n'a pas toujours été en son pouvoir do relever les emplacements des tombes où ont eu lieu les inhumations après les combats. En rappelant les prescriptions indiquées ci-dessus, le ministre insistait pour que les autorités militaires fissent marquer par une croix, avec inscriptions aussi exactes , que possible, et entourer d'une clôture tous les emplacements do sépultures, communes ou isolées, dont il restait trace. De plus, les administrations communales étaient invitées à inscrire dans un registre , spécial les indications recueillies ou fournies par l'autorité militaire, les inscriptions pro- 1 visoires ou, éventuellement, les déclarations des habitants. Ces prescriptions devaient s'appliquer non seulement aux militaires belges, mais aussi à •ceux des armées françaises et anglaises qui, sur le territoire belge, ont confondu leur sang et sont tombés pour la défense de la même cause. En dehors du territoire belge, le ministre prescrivit que, pendant la durée do la guerre, il serait placé aux frais de l'Etat^ sur les tombes des militaires enterrés dans les cimetières communaux, une croix en bois, peinte en noir, sur laquelle il serait fait, à la couleur blanche, les inscriptions suivantes : Nom, prénoms, unité, lieu de naissance. C'est de ses dernières prescriptions qu'est né le travail extrêmement complet et intéressant du capitaine-commandant du génie Vanot et dû lieutenant Dujardin, de la place de Calais. Comme représentants de l'année belge, ces officiers ont fait partie de la commission in ter- ( nationale des sépultures militaires en territoire français. L'aire d'activité de ces officiers - d'abord sur le département du Pas-de-Calai:,. ; lis se préoccupèrent de suite de dénombrer Us 'l sépultures militaires de cette zone: 870 tem- 1 bes militaires belges furent ainsi recensés; ehes c étaient réparties dans 17 communes. j Les officiers belges se mirent en .relation arec les municipalités des différentes localités et j obtinrent, pour la plupart, la promesse écrite qu'une concession perpétuelle et gratuite serait , accordée pour les militaires belges inhumés. Pour chacune des tombes, ils procédèrent € à un relevé topographique du terrain, avec repérage exact de la tombe. Le plan du cimetière fut artistement dessiné à grande éohel- n le et l'emplacement de la tomibe fut indiqué 0 par un petit drapeau belge. En plus, en car- r bouche, sur le plan, fut tracée une carte géo- f graphique indiquant les moyens de communi- 0 ration entre les cimetières et la gare la plus rapprochée. Le travail fut organisé de telle façon que, t: jour chaque famille, un exemplaire de ce plan h peut être établi. Un modèle sera proahaine-nent exposé au Musée de l'Armée. Le travail de la Commission des Sépultures c Hit bientôt étendu à toute la France. Diaais f< 'état actuel de ses renseignements, il existe les tombes de militaires belges dans 142 com-nunes du territoire français et le travail de •elevé topographique des cimetières avec re- j léra-ge des tombes est terminé pour toutes es localités du Pas-de-Calais et de la Somme. r, Toutes les indications qu'il a été possible de n "ecueillir ont été réunies et ont permis de créer s-in système de fiches donnant immédiatement >ous les renseignements désirables sur les in-îumations en France. Enfin, la Commission a soumis au ministre de a guerre la maquette d'une plaque co'mmémo-•ative à placer sur chacune des tombes. Cette naquette a été approuvée et son premier exem- u >laire sera sous peu envoyé au Musée de I'Ar-née.Ajoutons, pour terminer, que l'organisation, ;réée de toutes pièces par le capitâine-oomman- . lant, Va.not et le lieutenant j>ujardin, sera >ientôt étendue dans la mesure du possible à a zone de l'armée. >*■ n< Il ■ " - —— ri c ,'IieÉi! k la Belgique s le de Au sujet de polémiques provoquées dans la m iresse allemande par la déclaration de Beth- cr nann-Hollweg au Reichstag sur le sort de la ei Belgique, le comte Hoensbroech publie dans le m .Berliner Kurier" une conversation qu'il a ce ue le 24 juillet avec le sous-secrétaire à la D' hancellerie Waimschaffe. lé Hoensbroech remarquait que, sans la pos- de gssion d'Anvers et de la Flandre, l'Allemagne de e pourrait jamais tenir l'Angleterre en échec ri< t déplorait que les déclarations obscures du bc liancelier pussent éveiller l'impression que cli Allemagne serait disposée à restituer la Bel- m ique. ta Waimschaffe répondit : ,,Le chancelier n'a jamais repoussé l'idée de annexion de la Belgique. L'exacte interpréta- bl ion de ses paroles signifie qu'une annexion de ar 1 Belgique est encore possible." se D'autre part, la ,,Gazette de Cologne" du 2 de ce mois rend compte de la réunion du >mité central du parti national libéral de /estphalie qui a eu lieu à Dortmund. A la n ae la reunion, écrit ce journal, on a voté ce n ordre du jour demandant que le sort de la se elgiquo ne soit pas réglé'sans que l'opinion L' ublique ait pu 6e prononcer à ce sujet. Le pe unité central invite donc les députés du parti bc demander au gouvernement d'autoriser la ' ki bre discussion des buts de guerre., ve En Belgique. Les ouvriers gar.taês Incorporés dans le 4e Giïiel-Ârfealter Bataillon. Les Gantois qui ont été arrachés de force de leurs foyers «t qui ont été réunis dans, les locaux de ,,La Gantoise" sont incorporés au'4e Civil-Arbeiter Bataillon. Ils travaillent actuellement dans le9 environs de Sois-sons, à l'arrière du front, où ils ont ordre de creuser des tranchées et de construire des routes. Leur nourriture, ajoute le ,,Tele-*raaf" qui publie cette information intéressante, est très insuffisante et les malheureux sont logés dans un vieux cloître. Plusieurs civils, blessés à cet endroit par 'les shrapnells, ont dû être renvoyés à Gand. Vendredi et samedi une nouvelle mesure prise par les Huns a aaïusé en ville une grande inquiétude. Les agents de police vont ie maison, en maison afin d'interroger tous es hommes de 17 à 40 ans sur la profes-•ion qu'ils exercent ou exerçaient aviaait la guerre. Plusieurs fonctionnaires du Comité de Secours et d'Assistance ont reçu une pièce l'identité grâce à laquelle ils ne seront pas déportés. On s-attend donc à de nouvelles 3fc importantes razzias. Nous pouvons confirmer qu'à Gand aussi beaucoup de civils a,u travail ont été déportés. A. Anvers Un kilo de beurre <coûte douze friands. Encore faut-il pouvoir' l'obtenir. On paie , aussi douze francs pour un kilo de café ou le graisse et dix francs pour du savon vert. ,,Nous ne savons plus, écrit un corrèspon- 1 lant, ce que c'est que la viande. Ici, les Allemands réquisitionnent absolument ;out. Et la vie est chère ! Des demi-semelles coûtent 9 fr. 50; la flanelle, à trois aunes . 3our un franc avant la guerre, se vend lu lourd'hui à raison de 2.80 francs le mètre, j Mais le moral demeure excellent et ceci est , considérer. De jour en jour, nous avons ] >lus de courage, parce que nous sommes 1 onvaincus aue la victoire sera du côté de 1 ios soldats. c ,,J'ai été passer deux jours à la rue des j îéguines. Il fait très bon là. ,,Mai6 je n'ai quand.même pas payé 'amende de cinq marks que les Boches exigeaient de moi!" j • « • j Les Boches déportent les métallurgistes, 1 îême au travail, de préférence à tous autres c uvriers. Les jeunes gens de Schooten ont été 3unis le 27 novembre sur la Grande Place et, à ( ied, entre des soldats baïonnette au canon, ils 1 nt été conduits à Anvers. i * *, a i Boulevard du Sud, à hauteur de la rue Mon- < gny, l'avenue est barrée par des cavaliers, la 1 ince au poing. ? * *. < La nourriture de la population ouvrière se l ompose de pain, de choux-raves, de fèves. Par- c >is le saindoux remplace le beurre. c * * * i La question du jour est celle-ci : c — Combien de kilos avez-vous perdu le mois 1 srnier ? c On ne voit plus de gens gros. Les malheu-)ux ont fondu comme suif au soleil. Et tout le s onde, toutes les semaines, se pèse pour con- P ;ater l'effrayante diminution de poids. a * * * cl Les huîtres d'autrefois sont remplacées par a s pommes de terre. En effet, lorsqu'un brave a omme a trouvé le . moyen de réunir cinq kilos ^ s patates, il invite ses amis à ce régal. «C'est t: n plat rare et recherché. p t: A Gand Un Gantois a réussi à faire franchir la fron-àre à une correspondance, dans laquelle il ex- . 'ime ainsi les sentiments de ses concitoyens : j} Deux ans déjà ont passé depuis le temps où, e< )n loin des portes de la ville, le canon tonnait ms les campagnes de Melle. Ce que cette pé- u Dde nous a donné de misères, vous vous en d lutez. Puisse Dieu épargner aux populations j. règne allemand, fait d'oppression, de vexa- e: ms, de faim, de misère. Partout nous voyons D casque à pointe qui nous empêche de sortir, a i nous promener, de dormir, de travailler, à a oins que ce ne soit pour lui. Cette tyrannie a h. éé un état de choses dont les effets se feront t{ core sentir pendant de longues années. Nous a anquons déjà de tout. Nous sommes rationnés, qui signifie qu'on nous condamne à la faim. s( îs manifestations d'affamés se sont dérou- îs dans les rues, à diverses reprises; cortèges S( faméliques en sabots, car les souliers sont d venus des articles de grand luxe, que les seuls îhes peuvent encore se payer. Une paire de ttines en cuir souple se paie 60 francs. Aussi S( erche-t-on à remplacer le cuir par d'autres \x itières. On a vu des gens riches porter des u Ion ferrés. Quand viendra la délivrance?" a * • « jl Pour les derniers défenseurs du ,,Bien Pu- SJ lc" : ,,La Gazette des Ardennes" reprend con C lore les articles de ce vilain papier. Qui s'as- ci mble se ressemble. le A Narra m s* « La vie est horriblement chère à Namur, et t-î n'est pas là un ,,privilège" dont elle est nie à bénéficier, écrit un correspondant de ,,Indépendance". Les matières grasses, indis- ]Q nsable à la vie, font défaut. La graisse de ]e euf se vend, lorsqu'il y en a, de Fr. 25 à 28 le Cf lo. Le saindoux est introuvable. Celui qu'on le nd à la comçiissiop de ravitaillement no peut p suffire à la consommation; en effet, la commission ne peut en fournir que 250 grammes par personne et... par mois. Le beurre est un ,,mythe". Des bagarres se sont produites à Liège et à Namur à l'arrivée des cultivateurs au marché. Les paniers furent arrachés des mains des paysans et leur contenu vendu à raison de Fr. 2 la iivre, alors qu'ils réclamaient Fr. 7 et 8 le kilo. Les Boches laissant faire les manifestants car ils sont les premiers à tirer profit de leurs revendications. Tous les jours des paniers d'oeufs et de beurre partent pour l'Allemagne où, naturellement, ils sont les bienvenus. * * » L',,Oeuvre de la soupe" a acheté aux hôteliers des résidus de leurs cuisines qu'elle fait sécher pour les revendre à la classe' nécessiteuse, à raison de 15 centimes la livre. Le pain devient de jour en jour plus mauvais. Les pommes de terre se payaient au début du mois d'août 40 centimes le kilo. Même les fruits ne sont plus à la portée de la classe ouvrière. En effet, la confiserie Materne, de Jambes, a passé un contrat avec l'intendance militaire allemande, aux termes duquel elle doit fournir des milliers de kilogrammes de confi-bures diverses par mois aux troupes boches. Afin de faire face à ses engagements, cette firme a accaparé la récolte des fruits. Aussi, seule la petite ,,cueillette" est envoyée au marché, où il faiut payer un prix fou pour quelques fruits. La même combinaison est intervenue entre la firme Petermans et les autorités boches pour les légumes. Ceux-ci sont fournis aux armées du kaiser l'un parmi l'autre à raison de 10 centimes le kilo. Cette honteuse spéculation, qui profite à qjuelques marchands ?t à l'ennemi, réduit la classe ouvrière à la Famine. On se demande parfois ce que deviennent les récoltes de nos céréales. J'ai vu à l'Ecole des Cadets, où est établi le ravitaillement militaire le la position fortifiée/de Namur (Festungs Proviantur), des centaines de sacs de froment mélangé à de l'avoine pour les chevaux de la ;aserne de cavalerie (Pferde Lazaret). Pendant ;e temps,, le peuple est obligé d'avoir recours i la charité étrangère pour obtenir un peu de jain paur ainsi dire immangeable. En résumé voici ce qu'une personne peut tvoir journellement pour son alimentation: îain, 250 gr. ; pommes de terre, 500 gr. ; jraisse, 9 gr. L'oeuvre de la soupe distribue un litre de >otage pap* personne et par jour. Toutelois, la 'iande et le poisson étant à des prix inaborda->les pour le3 classes laborieuses, on conyiendia [ue c'est là ai ne nourriture plus qu'insuffisante, lyssi les dérangements gastriques, l'anémie et a tuberculose font des ravages terribles parmi es malheureux soumis à ce régime. » * * Presque tous les mois des ouvriers de l',,Etat îelge" passent devant les tribunaux hoches, iar lesquels ils se voient contraints de travail-er pour l'ennemi, sous peine d'être déportés n Allemagne. Il y a peu de temps des. aviateurs britanni- , [ues bombardèrent les dépôts de Ronet et les langars à Zeppelins, de Cognelée, où se trouve in champ d'aviation bocho. Les ouvriers qui ravaillaient à ce moment aux ateliers de l'Etat ,u Bas Prés, à Salzinnes-les-Moulins et à Ro-iet, aux environs de la région survolée par les viateurs alliés, fuirent en débandade. Le len-lemain, la plupart d'entre eux ne voulurent >as reprendre le travail, mais la ,,Komman-lantur" fit afficher un avis disant que tous eux qui ne reprendraient pas le travail se-aient envoyés en Allemagne. Environ 150 uvriers préférèrent être expédiés en ,,Bochie" lu tôt que de continuer à travailler au risque e leur vie! Dans les cours des ateliers, on a con-truit' à 'aide de plaques de foyer et de ■ outrelles deux vastes abris. L'officier^ boche, ppelé Celemann, qui remplit les fonctions dé irecteur de ces usines, à prévenu les ouvriers ar voie d'affiche, qu'ils devaient, en cas d'une btaque des aviateurs alliés, se ,rendre sous ces bris. Les ouvriers qui sont attaohés à l'atelier a montage doivent se cacher dans les fonda- ■ ons de ce bâtiment. Aucun ouvrier ne peut ! tus quitter les usines, sous peine d'une puni- « on très sévère. Et voilà ce que les Allemands appellent le îspect du droit des gens 1 lies Teutons ont la hantise des aéroplanes ; s en voient partout ! A chaque instant l'alerte ;t donnée... Ils craignent surtout la destruc- ■ on du pont, du Luxembourg. Lorsqu'il y a ne alarme, on place immédiatement un sol- | at au-dessus de chaque artère du boulevard «belle Brunei; sous le pont même on poste îviron 150 hommes armés de mitrailleuses, ès lors, l'officier qui les commande fouille ixieusement l'horizon à l'aide de ses jumelles, étendant, le plus souvent pendant de longues jures, le fameux avion annoncé, et qui n'exis-tit que dans l'imagination d'un factionnaire jeuré ! 1 Lo soir il n'y a aucun éclairage en ville, qui 1 » transforme en un* véritable coupe-gorge, ans les maisons les. particuliers doivent abais- 1 ;r tous les stores. Les volets des magasins rivent couvrir les vitrines aux trois quarts. I *. .* t Les Boches craignent également les mines f >us-marines. Ils out établi des projecteurs I mineux sur le pont du Luxembourg. Chaqny i lit les ondes de la Meuse sont fouillées. Lors- c l'un objet quelconque suivant le courant du c suve est signalé,- immédiatement des soldats f mtent dans une barque et vont le pêcher. 1< 'est ainsi que les Namurois, qui suivent en p irieux ces pêches miraculeuses, passent de I yeux moments à voir tirer de l'eau de vieilles g ques, des planches vermoulues, ou des chiens te evés, charriés par les eaux, et que les Boches fi armés prenaient pour des mines dévasta- l t ices ! t * * * 1] La population, bien qu'elle soit toujours sur 1< qui-vive, garde néanmoins un moral excel- p nt. Son attitude vis-à-vis de l'envahisseur a t digne et indifférente. La propagande al- n mande, insinuante ou menaçante, n'émeut [us ■PerépnBe., v". ' r Ijc gouverneur militaire de la place de Namur, le baron von Hirschberg, publiait, il y a quelque temps, un arrêté disant ,,que tous les habitants de la province qui ont des parents appartenant à l'armée belge et qui se trouvent prisonniers en Allemagne, pouvaient adoucir leur sort en adressant une requête au Ministre de la Guerre à Berlin, à condition toutefois qu'ils puissent prouver qu'ils continueraient à accomplir des actes méritoires en faveur de la cause allemande!" C'est ce que le 6ieur von Bissing et ses sous-ordres appellent respecter les sentiments patriotiques du peuple belge ! Faut-il dire que les requêtes de ce genre furent plus rares que le beurre dont la disette est si grande à Namur? * * * Depuis le début de la grande offensive franed-britannique sur la Somme, les gares du pays 1 namurois sont encombrées de trains transpor- -tants du matériel mis hors d'usage. Les trains ornés de la Croix-Rouge sont également très : nombreux. Ceux-ci circulent principalement la ; nuit, afin de cacher aux populations les pertes subies par les armées allemandes aux prises avec un matériel et des troupes supérieurs aux ^ leurs. Mais rien n'échappe au peuple belge, qui finit toujours par être spectateur de ces ] transports lugubres mais néanmoins encoura- 1 géants, preuves indéniables des pertes sanglantes que subissent les incendiaires do Louvain et 1 les bourreaux de Dinant et de Tamines. * " Il est question de distribuer 30 kilos de pom- 1 mes de terre par personne par trois mois. Dans 1 l'entretemps, les distributions hebdomadaires, soit 2 kilos par personne, continuent régulièrement à se faire. \ ;**;.* ' On a volé au préjudice de M. De Leeuvv, fo- ' rain, boulevard Ernest Mélot, près de trois { mille francs, cachés dans sa roulotte. Au Pays Wallon 1 Les délégués des charbonnages de Charle- 3 roi et de la S ambre ont réglé le prix du j transport, par eau, des charbons. Aussitôt, ] les bateliers se sont mis en grève ! Les charbonniers offrent 6 francs pour le coût du 1 fret d'une tonne de charbon de Mariemont 1 à Bruxelles; les bateliers en veulent hujt, £ exigent de choisir leurs clients et la direc- 2 t-ion du voyage. • Est-ce que les Bruxellois devront mourir j-de froid cet hiver? * * * j- A Verviers on manque — comme" partout ailleurs — de pommes de terre. C'est pour- t quoi l'administration communale a mis en i vente de grandes quantités de choux-raves. * * * t Les difficultés de s'approvisionner en char- r bon sont très grandes, les Allemands contre- ■ carrant tout transport. r * * * d Le Conseil communal de Seraing approuve le t compte de 1915 des fabriques d'église, le devis les travaux à exécuter en 1917 au bois de la u Vecquée. Il renvoie on commission une demande s le subside complémentaire de l'oeuvre du Pri- b 5onnier belge pour la section de Seraing, ainsi s pie l'examen des taxes sur l'abatage. 1< Le Conseil vote une délibération renouvelant à o terme de perception des centimes addition- lels et des taxes. p M. l'échevin Merlot a proposé de doubler, pour un an, toutes les taxes sur les divertisse- ^ nents publics dont le produit est versé au I Bureaai de Bienfaisance. Cette proposition est c -envoyée à la Commission des .finances. M. Noël demande que l'on taxe les jeux de c football. 0 * *, * r Mercredi matin le feu s'est déclaré au puits d 10. 4 des Festaux, à Couillet, puits dépendant le la société des Charbonnages de Màreinelle- ^ Nord. Le feu a éclaté à l'étage de 990 mètres. P Immédiatement, des secours ont été mandés, 1( ?t la police^ a gardé les abords du puits, où bien- n tôt plusieurs centaines de femmes étaient ^ groupées. On ne connaît pas encore le nombre des ^ victimes. P » * » c Le cafetier Mosbeux, établi place St. Lambert t Liège, a assommé à coups de barre de fer son a, uni V, — on ne sait encore sous quel prétexte, ti lar la version de Mosbeux est sujette à eau- S( ion. L'instruction continue. 11 * * # Nous apprenons le décés de M. Jean 11 3-ro&jean-Britte, industriel à Rooour. : — I ]< [a petite iiMe ; belge en ZIande ■ • t ^ - ti Notre valeur d'adaptation. jr Les mois de septembre et d'octobre 1914 fu* a ent tragiques. Un flot incessant de malheureux yt Selges avait sillonné les vieilles routes des deux Flandres vers la Zélande et les bouches de ,Es,!aut- , . « h< Le long de îa frontière de Hollande, où le ieuple, les campagnes, les maisons et les églises nt quelque chose de si simplement patriareliai ; j. -uprès de cette frontière aujourd'hui barrée V( iar une triple rangée do fil de fer olectrisé et ardée par d'énigmatiques sentinelles boches, râpées de gris et coiffées de casques à pointe; ^ es Belges, des pauvres sans abris et sans pain, ^ urent nourris et logés pendant des mois par p( îs soins des comités hollando-belges. La plu-art d'entr'eux se dirigèrent plus tard vers la lollande, d'autres s'embarquèrent pour l'An- ^ leterre dans les ports de Flessingue et de Rot-rdam. Les pauvres qui restèrent dans le pays Q( irent recueillis dans des camps de concentra-ion; ils y bâtirent des maisons en bois en-jurées do barrières vertes,ils y trouvèrent un eu de confort dans la tranquillité relative des — ingues journées d'exil. Leurs maisons sont eintes en blanc, presque toutes transportables ; près la guerre elles remplaceront transitoire-lent nos villages disparus ou détruits, Cependant tous le6 réfugiés paluvres ne fu-^pas Concentrés dans les camps; beaucoup tleddens I Zoon i PARDESSUS| D'HIVER | depuis fl. 27.50J Hofweg 11 | ^aVe- I sont restés où ils trouvièrent un quelconque tbri de misère. En Zélande surtout, leur nom-)re n'est pas restreint. < La bienfaisance publique a dû leur porter iccours ; les initiatives des comités- hollando->elges furent reconnues et appréciées suffisam-nent pour ne plus insister sur leurs dévoû-nents et leurs abnégations. La bienfaisance favorisait l'oisiveté de ces nalheureux ; la démoralisation émiettait la ianté des uns, le courage des autres.. Il fallut r remédier et rendre utiles les forces de travail disponibles pour soulager la bienfaisance mblique. » • * Il y a un an, en octobre 1915, afin de lésaccoutumer les paresseux d'être secourus, e,,,Regeerings Comité" de Flessingue organi-ait, par l'intermédiaire de Monsieur Mertens, l'Anvers, son secrétaire, une industrie nou--elle, inconnue en Hollande : ' la fabrication les pantoufles en lisières. Il fallut organiser echniquement cette industrie. Le ,,Regeerings Comité" de Flessingue . 'adressa plus spécialement aux mères de fa-tiille. belges et aiux femmes de soldats dans le esoin, qui 11e pouvaient travailler, et le eom-aerçant se fournit au dépôt. La concurrence est nulle, car l'industrie de I pantoufle en lisières est inconnue en Hol-ande; les exportations sont interdites de Bel-ique où cette industrie est complètement pa-alysée.L'abondance des offres a rendu la publicité îutile ; elle ne se manifeste que dans les rap-orts périodiques du R. C. Voici une statistique publiée dans le rap-ort annuel d'octobre 1916 : Depuis octobre 1915, 9.044 . paires de pan-oufles en lisières sans semelles ont été collectionnées, 8922 avec semelles. 4,926 kilos de corde furent utilisées en ma-ière première, 1911 kilos de lisières, 34,528 rètres de lin, et 104,550 mètres de fil à voile. Malheureusement, la matière première est ire et chère, le débit est régulier mais les emandes dépassent de beaucoup la produc-on.La surveillance du travail est exercée par II contrôle très régulier; on doit évidemment 3 rendre compte si la matière première est ien traitée et si toutes les conditions d'hygiène >nt observées : question primordiale qui sou-iva d'importants problèmes d'améliorations l'extérieur sans préjudice quelconque. L'oeuvre prit rapidement de l'extension; les remiers résultats furent très satisfaisants. Les matières premières sont des déchets 'étoffe et de cordes hors d'usage achetées ali rix du marché par le R. C., avec un très petit apital que lui accorde le Comité Officiel hol-indais. Malheureusement l'insuffisance de ce apital et la difficulté de recueillir la matièro nt établi dans la suite un déséquilibre com-let entre la production et l'offre trop abon-ante.Le travail se fait à domicile; ce système est ès avantageux pour les femmes mariées ap-elées à d'autres obligations d'ordre familial; 1 travail est exécuté par 48 femmes et 17 hom-îes, donc 65 ouvriers: chiffres mentionnés dans i dernier rapport d'octobre 1916. L'organisation commerciale de l'industrie de , pantoufle est très simple; les ouvriers ap-srtent régulièrement, dans un dépôt mis gra-eusement à la disposition du R. C, par M. an Niftrik ,de Flessingue, les objets exécutés domicile; ils sont payés à la pièce, propor- ' onnellement aux pointures des pantoufles et ilon qu'elles sont fabriquées avec ou sans se-elies.Le magasin se charge de l'écoulement des archandises hygiéniques. Lorsqu'une maladie est déclarée dans le domicile de .l'ouvrier, près un avertissement préalable, on supprime 1 travail avec une juste idemnité. La fabrication des pantoufles a-t-elle éliminé bienfaisance? Evidemment non, car le salaire îcordé aux ouvriers est ici plus élevé qu'en elgique; le métier est appris gratuitement et bénéfice éventuel est versé dans la caisse de (cours du R. C. ' « * * D'autres oeuvres ont tenté d'améliorer la si-lation des réfugiés nécessiteux; la ,,Society of riends", institution de philanthropie anglaise, créé à Flessingue, pour les femmes et les jeu-îs filles de la bourgeoisie, un ouvroir de tra-tux manuels: broderies, coutures, travaux application. A Middelbourg, il existe un vestiaire belge c-t illandais, et une institution ,,Rokfeller", où s femmes s'occupent de couture. En Flandre-Zélandaise, 5 ou 6 fabriques d'in-istrie linière ont été fondées par des initiati-îs privées belges. Cet aperçu de nos activités économiques en ovinee de Zélande constitue une preuve de >s facilités d'adaptation, de notre esprit d'en-eprise et d'organisation; il intéressera, je ispère» dans un avenir prochain, ceux qui se irsuadent trop aisément que les Belges exilés prélassent dans le bien-être de l'inaction et • la quiétude. Même dans le domaine économique, notas don->ns un spectacle d'énergie et d'endurance : icune de nos activités ne peut mourir. M. C. — ■mmm V // y a un m 1er décembre 1915. Les Italiepccupcnt 5 f audoiirffs r de. San jMartiiio, ^ :i -

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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