L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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07 February 1916
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s.n. 1916, 07 February. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 23 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/np1wd3r46p/
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2ême Année IV°. 473 5 cents CIO Centimes) ÎLisracii 7 février !©î L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, JournaJ quotidien du malin paraissant en Hollande. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: M. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. „ ... . I Charles Bernard, Charles Herbiei, Comité de Rédaction: „ , . ' . ( René Chambrjr, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z.Voorburgwal 234—340, Amsterdam Téléphone: 177S. Abonnements: HolEantlefl.l.SOparniois. Etranger H. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la iigne. Réclames: 30 cenfe la Signe. Du Sérieux Nous avons suivi avec intérêt le raisoi neinent de la „ Gazette de Francfort": L Belgique n'a pas adhéré au pacte de Loi dres donc elle veut faire la paix. Nol avons simplement répondu que l'Allemagr prend ses désirs pour la réalité. Tôt d'abord il ne doit pas lui être indifférer d'enlever à la coalition 100 ou 150 mil! hommes qui la gênent sur l'Yser. Voye: dirait-elle par la suite, l'Angleterre nous déclaré la guerre parce que nous avion attaqtié la Belgique. Aujourd'hui que le Belges sont devenus nos amis, elle continu néanmoins de se battre. Reconnaissons ton ]a perfide Albion qui n'usait que d'un pre texte pour ruiner notre commerce et s'assu rer la*maîtrise de l'Océan. Et, comme il aurait en Suède, en Suisse, eu Amérique e ailleurs beaucoup de gens pour le croire, 1 situation morale de l'Allemagne se trouve rait fortifiéè d'autant. Mais les Belges, quoique dise le jeune M Hoste,. ne veulent pas faire la paix. Je croi bien, s'écrie M. Théodore Wolff, dans 1 ,,Berliner Tageblatt", en s'adressant i l'Ogre pangermaniste. Vous parlez d'avalé les ^Belges tout crus. Quoi d'étonnant qu les Belges se mettent de travers! Et M Théodore Wolff, qui est un homme intell i gent, essaie d'une autre méthode: ,,Depui que le chancelier, le 4 août 1914, a fai part au Reichstag de l'action militair contre la Belgique, la question belge a ét soustraite à la discussion publique. Il es devenu encore plus difficile d'examiné l'avenir en ce qui concerne ce pays depui qu'il a été défendu de traiter du but d la guerre. Seulement les partisans d'un politique d'absorption effrénée ne parvien lient pas à se taire. C'est pourquoi les joui 31 aux belges à Londres et le ..Temps s ef forcent de répéter que la Belgique n'a qu-le choix entre la continuation de la guerr. ou la perte de son existence. Chaque idé< rie paix est étouffée dans son germe pai l'assertion qu'en Allemagne tout au plus une paire de socialistes et de pacifistes sant influence ne veulent rien savoir de ces plan; i'annexion. C'est pour cela qu'il eût util< ;t nécessaire de dire de temps en temps qu< ;ette thèse est absolument erronée." Tout d'abord rectifions une pétite erreur Depuis le 4 août 1914 il a encore été uni ois question de la Belgique au Reichstag /'est au mois d'août 1915, lorsque M. d< îethmann-Hollweg a parlé de garanties ?as d'importance, dira M. Théodore Wolff 3é! hé! Il ne suffit pas d'appeler ,,garantes" l'annexion de Liège pour que cette innexion ne soit plus une annexion. L obligation pour nous "d 'entretenir des garnisons tllemaudes à Namur et à Mons peut égale-nent ne paraître qu'une garantie aux yeux l'un Allemand. Pour nous, elle signife une éteinte à nos droits souverains, de même [ue le contrôle économique de l'Allemagne ur le port d'Anvers nous apparaîtrait omme une restriction insupportable à notre utouomie. Et c'est parce que nous voulons on server Liège, parce que nous ne voulons dus voir chez nous de casques à pointe qui tous offusquent et parce que nous voulons aire du commerce comme et avec qui il tous plaît que nos soldats continuent de non ter la garde à l'Yser en attendant qu'ils repassent la Lys, l'Escaut, la Den-irc et la Meuse. Sans doute M. Théodore Wolff et d autres eVllemands de la ligue , ,Neues Vaterland tous objecteront: ,,Mais qui vous parle l'annexer Liège ni même d'imposer à la Belgique une servitude économique et mili-aire?" — M. de Bethmann-Hollweg tout implement — ,,11 n'a rien dit de pareil !ans son discours du mois d'août 1915 . Ton. mais il l'a clairement laissé entendre, bailleurs, si l'interdiction de parler de avenir de la Belgique, en Allemagne, n'est ransgreseée que par ceux-là même qui pour-iivent une politique d'annexiou et de jnquête, cela nous montre suffisamment ue cette interdiction n'existe précisément ue pour museler M. Théodore Wolff et uelques Allemands raisonnables qui pour-lient penser comme lui. Une hirondelle ne lit pas le printemps, dit-on chez nous. M. héodore Wolff, même si on y ajoute le >cialiste Liebknecht et les financiers de la Francfurter Zeitung", ne fait pas l'Alle-lagne.D'ailleurs la question n'est pas là. Ce qui ous plaît dans une manifestation comme îlle de M. Théodore Wolff, c'est que sous i forme prudente nous discernons parfaite-lent le désir, non plus d'un Allemand en articulier mais des Allemands en général, e conclure une paix, quelle qu'elle soit, arce que c'est un acheminement vers ,,la'' aix à laquelle l'Allemagne aspire. Et, si Allemagne désire cette paix plus que nous, est qu'elle en a besoin plus que nous. Une lison péremptoire, M. Wolff en convien-ra, pour que nous refusions de la faire. Aussi, pas plus que les menaces brutales es pangermanistes, les phrases sucrées des folff et consorts nous feront départir de otre résolution d'aller jusqu'au bout du i.crifice que nous avons librement consenti, 'est à cette condition seulement que notre icrifice sera fécond. De notre Belgique linée et meurtrie sortira une Belgique ré-énérée, libre comme devant, mais plus fière - et plus forte aussi. Ce n'est pas après voir souffert pendant tant de mois, après voir été dépouillés, rançonnés, pressurés Jsnu'à. nnf.rA de/rm'er sou. ar>rès avoir VU nos villes s'en aller en fumée et le sang des nôtres couler en ruisseaux que nous allons nous contenter de rester simplement des Belges par la grâce du vainqueur. M. Théodore Wolff veut rire. Hé bien, il faut qu'il L. sache que nos poilus de l'Yser, eux, sont a terriblement sérieux. Charles Bernard. I L'isnpe sans ries ie Ml i les Ésses !? et t S s e Les journaux allemands ont rappel*'- avec s insistance, lors de l'appel de la classo 1917 en France, que l'Allemagne n'avait pas encore fait appel aux mêmes ressources, et ils ont y tiré de cette constatation, naturellement, les t conclusions les plus optimistes. Mais, derrière 1 ce triomphe facile, voyons la réalité des faits: l'Allemagne n'a pas convoqué la classe 1917, c'est entendu, mais elle fait mieux: sans les appeler officiellement, elle iustruit à l'heure qu il est les classes 1917 et 1918. 5 Le procédé, le voici: la préparation mili-3 taire, qui était avant .la guerre laissé à des i, sociétés libres (comme la Jungnanushoft, qui r comptait 79,000 membres), a complètement 3 changé de caractère. Le changement capital est l'intervention do ' l'Etat. Une circulaire ministérielle du 17 août 1913 déclare que, pour tous les jeunes gens 3 âgés de 16 ans révolus, la préparation militaire t est obligatoire, permanente, et elle la sanc-3 tionne par un certificat d'assiduité et de ca-3 pacité qui accompagnera les recrues à leur t, arrivée au régiment. r Les groupements de jeunes gens relèvent directement de l'autorité militaire, au même titre s que les troupes d'intérieur. Ce ne sont plus 3 des sociétés, mais des compagnies (Jugend- 2 Kompanien). Les instructeurs sont des officiers blessés. lies règlements sont ceux de l'infanterie, et, en toutes choses, les compa- - gnies sont traitées par les pouvoirs publics > comme si elles faisaient partie de l'arnî^e > régulière. Les méthodes d'instruction La méthode d'instruction de ces compagnies » révèle nettement des préoccupations diverses » et très suggestives. i D'abord, il n'y est fait aucune place à l'en-: soignement théorique; c'est uniquement cîu , dressage (J>rill) et do l'instruction pratique. Les jeunes gens soumis à la plus rigoureuse discipline prennent ainsi l'habitude de l'obéissance passive. En outre, un triage s'opère, et ' ceux dont la vigueur est insuffisante sont immédiatement verses dans des sections spéciales, > qui les préparent aux services auxiliaires, notamment. au service sanitaire. Tous ceux qui sont bons pour le service armé apprennent alors le maniement des armes, l'emploi des explosifs^ le lancement des grenades à main et la fortification do campagne. Des manoeuvres à double action, des défilés dans les villes avec musiques militaires, des revues passées par des officiers généraux sont pour les compagnies, et pour le publie, la consécration do ces travaux. Par le moyen do ces Sortes de cérémonies, les jeunes gens acquièrent, outre l'instruction pratique, l'esprit militaire allemand, l'admiration et le culte mystique do l'armée. Tantôt, après la manoeuvre, un office religieux est célébré en plein air, avec Tin ser mon et des choeurs : taoxtôt c'est un vieux général qui prend la paroi*/ et qui rappelle aux jeunes la gloire de leurs aînés; puis on défile, au pas do parade, devant la statue de quelque Hmdenburg, et l'on rentre, par les rues pleines d'acclamations. La presse rend lyriquement compte de ces fêtes, vante* la puissance de la jeune Allemagne, et lui promet la conquête du monde, de la mer du Nord à l'océan Indien. L'apprentissage de !'obéissance passive. L'institution a un double but: tout d'abord un but militaire, qui est le plus apparent. Elle est un moyen habile d'incorporer et d'instruire saW les appeler toutes les jeunes classes. Elle doit, donner, même sans leur incorporation dans l'armée régulière, des hommes immédiatement utilisables. Mais le but moral n'est pas moins évident. II faut entretenir l'enthousiasme militaire chez les jeunes générations, moins disposées peut-être que leurs aînées à croire à l'invincibilité allemande. Il faut les dresser à l'obéissance passive afin d'éviter toute opposition de l'esprit de liberté quand viendra pour les gouvernants l'heure des responsabilités. Il faut enfin, — car les plus fanfarons reconnaissent combien l'avenir est incertain, — tâcher de garder pour_ demain la nation rangée autour de ses institutions militairesDo tout cela, la presse allemande ne parle pas. et pour cause. Tandis que l'Allemagne s'efforce de faire croire à l'affaiblissement de ses ennemis, elle dissimule avec soin ces mesu- | res si clairement révélatrices de son propre épuisement. Mais ello ne trompera pas plus les autres qu'elle-même. Il n'y a pas de cloute possible sur le sens de ces appels clandestins à des recrues de 16 ans. C'est sa dernièro carte qu'elle joue. i -yj — ■ Pour nos prisonniers de guerre J. S. G and.. 2.00 frs. Bénéfice réalisé sur la vente d'un article de luxe au profit des prisonniers de guerre belges 5.00 fl. Croix Rouge de Belgique. Mme C.y La Haye 0.52\ ,, Pour que les médecins réforment avec mon lis de complaisance les embusqués 0.23 fl. En Belgique. A BroxeUes. Et voici quelques nouvelles d'artistes connu: et aimés de Bruxelles. Les journaux parais sant actuellement dans la capitale ont annonci la mort de Charles Camus, l'excellent artiste 1 du théâtre de l'Alhambra, le comique délicieux i qui comptait parmi les meilleures vedettes d< Al. Clerget et parmi les meilleurs artiste: français d'opérette. Cette nouvelle est inexacte ; Charles Camui est en bonne santé ; engagé dans les chasseur: alpins, Camus a été blessé deux fois, et sî conduite courageuse lui a valu la Croix Mili taire et la Croix de Guerre. Il vient d'êtn versé à l'aéronautique. Dans la même troupe M. Demoranges, ancien officier français, qu s'était rengagé, est actuellement prisonnier i Gusterow, en Allemagne. M. Clèves, admmis trateur du théâtre de l'Alhambra, et ancier capitaine d'état-major, a été fait prisonniei également. Quant à M. lîénédict, engagé volontaire aux chasseurs alpins, à qui avaient^ éti confiées jadis toutes les adaptations des opérettes à succès jouées à l'Alhambra, on a apprif récemment sa mort au champ d'honneur. * * * M. Fonson, notre compatriote, directeur du Théâtre Royal des galeries Saint-Hubert et du Théâtre de l'Olympia à Bruxelles, fait en ce moment dans toute la France une tournée avec ,,Le mariage de Mlle Beulemans", ton immortel succès. M. Fonson fut un des plus dévoués propagateurs pour l'expansion de la langue française en Belgique, et le ruban de la Légion d'Honneur qui lui fut donné il y a 3 ans par le gouvernement français est un gage du service rendu à l'art français par ce grand Belge. Chacune des représentations de cette tournée est précédée d'une conférence faite par M. Fonson sur l'entrée des Allemands en Belgique. Notre compatriote, qui fut une des premières victimes des barbares lors de leur entrée à Bruxelles, peut parler savamment et en toute connaissance de cause du sujet qu'il traite. Cette tournée qui -est organisée par M, Baret, le fameux imprésario français, obtient, un succès éclatant, et M. Fonson, qui décrit les malheurs de notre pauvre pays avec sa voix si chaude et si persuasive, obtient un succès personnel bien mérité. On ne dira jamais assez tout ce que nous avons souffert/ et souffrons encore. La tournée fait des salles combles partout dans les .grandes villes de France et de Suisse : Bordeaux, Toulouse, Béziers, Marseille, Nioe, Lyon. Genève, Berne, Montveux. Neufchâtel, etc., etc. Au mois d'avril prochain, M. Fonson partira pour l'Amérique avec une troupe complète de tout premier ordre. Cette tournée aura un répertoire de dix pièces et visitera toute l'Amérique du Sud. M. Fonson continuera ses conférences et saura dire à ces peuples éloignés, dans la langue qu'il faut, toutes les atrocités dont a été victime la pauvre Belgique. Aïs JBjralbîarat La députetion' permanente du Brabaut a décidé de lever Jes impôts sur l'agriculture dans les proportions que voici: 2 % lorsqu'il s'agit d'entreprises dont le revenu cadastral total atteint 100 à 500 francs; 3 % •lorsque ce revenu va de 501 à 1000 frs. • 4 de 1001 à 2000; 6 % de 2001 à 3000;' lorsque le revenu dépasse 3001 francs, la taxe sera de 8 %. Seront exemptés: les entreprises dont le revenu cadastral est de meuns de cent Irancs; le3 propriétés non-construites, situées le long d'une voie publique et qui, de ce chef, sont déjà frappées d'impôts ; les bois de 50 hectares et les prairies à foin; les terrains plantes de houblon. Les fabriquants et raffineurs de sucre et les distillateurs de grains et de maïs devront verser désormais, les premiers un impôt de 200.000 francs, les seconds 100.000 francs, comme quote-pant dans les taxes extraordinaires levées par les provinces par suite de la guerre. L'impôt sera réglé comme suit : 2 % sur le sucre brut tel qu'il arrive des raffineries-3 % pour le sucre cristallisé. La députation permanente du Brabant lèvera cet impôt à condition qu'il reste dé-fiuitif, car il est stipulé que la levée aura Heu chaque année en proportion avec les gains totaux effectués. Probablement, les autres provinces prendront ces mêmes bases pour leurs taxes. Cependant les raffineries seront traitées proportionnellement à la prospérité de l'industrie sucrière. Partout, on entend parler des gains extraordinaires réalisés par les paysans. Ils ne sont d'ailleurs pas seuls à avoir fait fortune... ' * * * L'administration provinciale a l'intention de mettre en adjudication une série de travaux, ce qui procurera du travail à un grand nombre de chômeurs. Am Pays Waîion. On annonce la mort du marquis Zenon de Résimont de Bemt, ancien capitaine des zouaves pontificaux, bourgmestre deMoresnet belge, conseiller provincial. Le défunt était âgé de 77 ans. * * * La verrerie-gobeleterie du Marais a repris le travail. * * * Nous apprenons le décès de M. Charles De Cerf, échevin de la commune d'Otej>pe, et du bourgmestre d'Aywaille, le Dr. Joseph Thiry. * * Un habitant d'Ombret, sui semait la terreur dans le pays, a été mis sous verrous. Cet ignoble individu, nommé S..., avait fait arrêter par les Bcches le bourgmestre et le secrétaire communiai d'Ombret 60us prétexte qu'ils faisaient passer des recrues à l'étranger. Les frères Van den B..., d'Amay, ont été également écrcués sous la même prévention»* * * Une nouvelle fonderie va s'établir au chemin dit ,,Sous les Roches" à Statte. La demando d'établissement est affichée à l'hôtel de ville de Kuy. * * * A Cuesmes l'oeuvre du Ragoût scolaire continue à rendre de grands services. * * * La justice montre une trop grande démence pour les falsificateurs : 50 fra.ncs d'amende à Mathieu Evrard, de Montegnée, pour avoir vendu du lait additionné de 40 p.c. d'eau; c'est décidément trop bon marché. En ont été également quitte, à raison de 50 francs d'amende, d'autres coupables qui falsifiaient leur lait ou vendaient à raison de 4 francs le kilo de Ta margarine étiquetée ,,benne crème" ! Aas LExembOMr^, Sur les murs de la commune d'Anloy se sont trouvées de3 inscriptions ,,inconvenantes", disent les Boches, sur les tombes des soldats allemands enterrés à Anloy. La malheureuse commune a été frappée d'une amende de 300 marks pour ce fait ! Aaa HLSrœfe £î On ne voit plus mettre des pommes de terre en vente; les détenteurs répondent aux amateurs qu'il leur est défendu de les vendre et même de les transporter. La vérité est qu'ils préfèrent garder leur provision, soit qu'ils escomptent une augmentation de prix, soit qu'ils préfèrent employer leurs tubercules à engraisser des porcs. Certaines personnes ne parvenant pas à acheter, même en pa^-ant la forte somme, en ont été réduites à s'adresser à l'autorité communale. Munies d'une autorisation d'achat, elles ont pu obliger les détenteurs à leur vendre une quantité réduite, et ce, au prix fixé. Il paraît de plus en plus évident qu'un bureau central d'achat et de vente pour les pommes de terre sera organisé à l'instar de la Commission des récoltes. Si cette éventualité devait se présenter, il faut espérer que l'on s'y prendra plus intelligemment que l'année dernière : certaine commune avait, en effet, acquis un grand stock de pommes de terre et l'avait mis en cave, mais quelques mois plus tard elle a été obligé de les revendre à un prix inférieur au prix d'achat, les pommes de terre ayant été partiellement gelées, d'autres ayant donné des jets, d'autres encore étant gâtées. Et le piquant de l'histoire, c'est que c'est le vendeur initial qui a eu la bonté de reprendre sa marchandise après avarie! * * * Une affiche a été collée dans tout le pays, notamment à G and, pour apprendre ceci à la population : Le 9 novembre 1915, on a arrêté un petit groupe de personnes qui tentaient de tromper la vigilance des sentinelles allemandes et de gagner la Hollande. C'étaient dix personnes, venues de Liège et des environs. Une d'elles a été punie de deux mois de prison pour avoir tenté de passer la frontière avec des lettres, mais sans passeport. Deux Belges, en âge de servir et qui voulaient sans doute rejoindre leur armée, ont été déportés en Allemagne. Deux femmes ont été condamnées chacune à deux mois de prison. Trois autres Belges ont passé devant le conseil de guerre qui les a frappés de différentes peines, soit pour avoir falisifié des paviers d'identité, soit pour n'avoir pas déclaré la présence de sujets belges ou français, ce qui est contraire aux ordres du gouverneur général. Après avoir terminé leurs peines, ces trois dernières personnes seront considérées comme prisonniers de guerre, étant dans l'âge de servir dans l'armée. Mais les affiches ne nous disent pas les nnns de ces personnes, ni les peines dont elles ont été frappées. Le Wurtembergeois qui les signe devient de plus en plus ténébreux. A JB» ras g es. t'n do nos confrères paraissant à Londres annonce une, sextuple exécution à Bruges. Comme cette nouvelle pourrait remplir do craintes certains Brugeois réfugiés ici, nous nous permettons d'appeler l'attention sur la date de ces exécutions. Elles ont eu lieu le 17 septembre dernier. Mais quand notre confrère écrit, en date du 31 janvier 1916: ,,Nous serons les premiers à annoncer co nouveau crime abominable", nous croyons pouvoir lui faire amicalement remarquer que nous avons annoncé cette exécution le 30 septembre 1915. Il y a donc quatre mois * * * A Namur, L',,Ami do l'Ordre" qui continue à paraître à Namur sous lo contrôle de l'autorité allemande a publié il y a quelques jours l'entrefilet suivant: ..'Son Excellence le baron von Hirsohberg, gouverneur militaire de la position fortifiée et do la province de Namur, entre aujourd'hui dans sa 61e année. ^'otro situation réciproque ne nous permet pas de formuler à l'adresso du représentant de l'autorité occupante les félicitations et les voeux de circonstance, mais nous no croyons manquer à aucun de nos devoirs, à aucune d3 nos convictions, en reconnaissant qu'il a apporte, dans l'exercice des hautes fonctions qu'il remplit ici depuis plus d'un an, do la bonne volonté, du tact, de la délicatesse. Sous son gouvernement, rares ont été dans notre région les incidents sensationnels qui ont ému d'autres provinces. Nous souhaitons que finisse au plus tôt la situation actuelle, mais, tant qu'elle dure, nous espérons que M. le baron von Hirscliberg continuera toujours dans l'avenir un régime de justice et do tolérance à notre ville et notre province qui ont tant souffert de l'horrible guerre mondiale." 11 faut lire et relire ce morceau pour en savourer l'indicible platitude. Que do mots charmants, que d'euphémismes délicieux! Son Excellence, notre situation réciproque, hautes fonctions, bonne volonté, tact, délicatesse, incidents sensationnels, régime de justice et de tolérance, tout est vraiment "touchant dans ce chef-d'oeuvre où le nom de i Allemagne n'est même pas prononcé. On se demande si on rêve quand on songe que le journal, qui tresse ces couronnes au représentant du kaiser, parait à Namur à quelques pas des ruines amoncelées par les Boches, à quelques kilomètres de Dinant, d'Andenne, de lamines, trois villes qui. à elles seules, ont vu massacrer plus d'un millier de civils inoffensifs, quand on se souvient que cette feuille doit sa fortune passée à un clergé dont une trentaine de membres ont été fusillés et plus de deux cents maltraités au témoiguage de leur évoque. Voilà ce qu'imprime l',.Ami de l'Ordre" imposé comme moniteur officiel à toutes les communes des provinces si horriblement ravagées de Xamur et du Luxembourg. Reproduits dans la presse allemande, des articles comme celui-là serviront d'argument centre les malheureux du pays de Namur et contre tous les Belges. Nous n'avons pas appris, écrit ,.Le XXe Siècle", que Namur ait échappé à la nouvello contribution mensuelle de 40 millions dont la Belgique a été frappée, et nous avons d'autre part reproduit l'autre jour trois longues colonnes de condamnations infligées pour les motifs les plus futiles ou les plus patriotiques à une foule d'habitants du pays de Namur. Tout cela n'empêche pas les rédacteurs de l',,Ami de l'Ordre" de proclamer que le régime sous lequel vit la province de Namur est un régimo do justice et de tolérance... Les rares journaux belges qui ont reparu sous la censure allemande ont prétendu se justifier en déclarant qu'ils étaient nécessaires pour réconforter la population et qu'ils n'écri- ; raient jamais une ligne qui pût faire tort à la cause belge. On voit par l'exemple de l'..Ami de l'Ordre" — et il y en aurait bien d'autres à citer — comment les feuilles KK se conforment à ce programme. Si elles louent tant l'autorité allemande, c'est qu'elles ont besoin de sa protection contre l'indignation populaire. Nous ne sommes pas bien sûrs Qu'elles souhaitent tant que cela ..que finisse au plus tôt la situation actuelle"... Au 53orîrB^g§e. Au moins, les marchands de beurre du Bo-rinage ont un fond d'honnêteté qui n'est pas négligeable!- Groupés en l'nion professionneiie, ils ont fait distribuer dans les localités horaines un manifeste prévenant le public qu'il Jour était matériellement impossible de servir honnêtement leurs clients, comme autrefois! Cette circulaire est rédigée ainsi : ,,L'arrêté émanant du gouverneur général en Belgique fixant le prix du beurre à ô francs ,1e kilo pour le producteur et à fr. 5.35 salé, tr. 5.55 sans sel le kilo, pour le consommateur, n'est pas observé. Il appartient donc au public de veiller à l'observation de cet arrêté, en astreignant le négociant qui veut continuer à vendre à lui fournir le beurre au prix de l'arrêté, car actuellement les prix payés aux producteurs et aux courtiers, par les négociants, sont de fr. 6.30 à fr. 6.75 le kilo. 11 y va donc de 1 intérêt général de s'abstenir de payer plus cher pour mettre fin à l'exploitation honteuse des producteurs et courtiers. Il en est de même pour les beurres à l'eau, car il est. im-.-possible, en se conformant à l'arrêté, d'en vendre aux prix fixés." // y b un an 7 février 1915. — A Carency, tranchées allemandes prises par les Français. .1 Mes-nil-les-Hurlus, les Français s'emparent du bois où se retranchait l'ennemi, dont d'autres offensives, à Massives, en Argonne fFontaine-Madame et Bagatelle) sont repoussées. Front oriental: les Allemands sont délogés de Fodlesye et de Prondgstorg (Vistule); violent combat- au nord de PlocJc, de Serpezl à llypine; attaque d'Orschulewo, la nu<t, par les Pusses: le kaiser visite le front de ses troupes en Pologne.; sur la rive gauche de lu Vistule, combats d'artillerie entre la B.oura et la Rawlca avec échecs allemands; les trains allemands bombardés 'par des avions russes. Dans les Carpathes, au sud du col de Doubla, défaite autrichienne: ii.516 prisonniers. A7 officiers, canons, mitrailleuses, etc. Mais vers Nadvoma (ouest de Kolomea) et au sud de 1<l Bucomne les Pusses reculent graduellement. Sur la frontière du Monténégro, à Grahovo, offensive autrichienne repoussée. Sur la mer Noire, bombardement par les Pusses de Khopa, près des frontières du Caucase et de l'Asie-Mi fieure. filpes grandes artères eoiaimiÉs. Les derniers événements ont aplani à 1 Allemagne le chemin de Constantinople et lui permettent d'entrevoir de loin la maîtrise de la route qui, par Bagdad, conduit au Golfe Persique, ainsi que le contrôle du canal de Suez, voie par laquelle elle communiquerait avec l'Océan Indien et sa colonie de l'Est Africain. Le chemin de l'Extrême-Orient, les Indes comprises, serait aux mains des Puissances Centrales. Comme on le voit, ce sont surtout les intérêts anglais que ces visées mettent en péril. J^es relations avec les Indes françaises et les colonies hollandaises ne sont pas moins menacées par l'hégémonie redoutable recherchée par l'Allemagne. Après la guerre, quoi qu'il survienne, '.es rapports économiques de l'Allemagne, de l'Autriche-Hongrie, de la Bulgarie et de la lurquie seront resserrés, même alors que la Serbie aura été reconstituée. Ces rapports ^ seront desservis pendant longtemps, ainsi qu'ils l'étaient par le passé, par une ligne ferrée unique. Celle-ci sera incapable de transporter, dans les conditions de bon marché requises, ni les produits orientaux vers les Etats allemands, ni les ^cargaisons asiatiques ver9 Hambourg et Brème. Il est donc logique que les Empires du Centre veulent mieux. On n'ignore pas en Allemagne que les voies d'eau sont seules propres aux transports économiques des marchandises lourdes et encombrantes, ayant à effectuer de longs parcours. Par exemple, l'expérience a démontré à ses hommes d'affaires que le prix de charriage par wagon d'une tonne de charbon de la Ruhr à Hambourg équivaut au fret payé, pour cette même tonne, de ce port vers l'Amérique du Sud. Aussi la politique des transports allemands comprend-elle la possession d'un réseau hydraulique serré composé par de puissantes artères. La foi dans 1 excellence des voies navigables qui règne dans les sphères officielles allemandes vient d'être affirmée à nouveau par le premier ministre de Bavière, à la rentrée du Parlement de ce pays. Le chef du cabinet bavarois s'est dit plus que jamais préoccupé de l'exécution du canal projeté entré, le Main et le Danube, dont la réalisation créerait un chemin commercial entre le Bosphore, la Mer Noire et la Baltique, a travers les pays actuellement coalisés. L ensemble des desseins nourris par Guillaume II est vaste et de nature à séduire des nations qui auront à refaire leurs destinées économiques. Aux alliés à opposer à ces mirages des oeuvres communes qui seront fécondeSj parce que exécutées avec des ressources inépuisées et par des peuples forts que la Victoire aura indissolublement unis. Dans cet ordre des choses, on semble résolu^ en France et en Belgique, à assurer l'accroissement des rapports d'affaires par l'augmentation et le perfectionnement de liaisons fluviales. C'est ainsi qu'une section du Congrès Economique Permanent Belge de Londres a émis le voeu de voir instituer une Commission Internationale, chargée d indiquer aux deux gouvernements intéressés les modifications, soit techniques soit d'ordre administratif, qui renforceraient les raccordements hydrauliques existant entre les ports d'Anvers, de Bruxelles, de Gand, d'une part, les bassins industriels de Liège, de Charleroi, de Mans, d'autre part, et le réseau navigable français.C'est ainsi également que ies deux gouvernements songent à rendre possible l'évacuation des charbons limbourgeois, riches en gaz, vers les régions industrielles de l'Est français. Précédemment, nous avons exposé ici le projet élaboré par la Commission gouvernementale des canaux brabançons, projet qui coiriate à étendre les canaux du Brabant jusqu'au coeur du Lim-bourg : l'Etat belge achèverait le travail par un canal direct d'Anvers à Liège, via Hasselt. \I1 suffirait ensuite de 'rattacher, d'une façon normale, la Haute Meuse au système hydraulique français pour que notre voisine cesse d'être tributaire de l'Allemagne pour les charbons gaseux qu'elle achetait jusqu'ici à un pays ennemi. La canalisation de la Meuse, par la France, serait une heureuse mesure complémentaire. Par là encore, le port d'Anvers serait rapproché de son hinterlarid lorrain. Il semble bien, à première vue, qu© la Hollande, riveraine de la Meuse, et possédant des mines de charbon en son Lim-bourg, n'est pas dé.-.intéressée dans la question. , Le cas que nous venons de résumer est un des nombreux points à inscrire au programme de la Commission i^réconisée par le Congrès de Londres. Nous voudrions voir des organismes similaires fonctionner au profit des différents pays de l'Entente ou entre ceux-ci et des neutres. La liberté des mers garantie par les flottes amies et une Fédération douanière groupant toutes les nations alliés constitueraient des bases solides au maintien de la paix qui sera imposée, et, en ce qui concerne spécialement la Belgique et la France, la possession commune de bons réseaux de communication de diverses natures provoquerait l'essor de leurs échanges commerciaux. L. Teugels—De Vos.

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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