L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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03 January 1917
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s.n. 1917, 03 January. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 02 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/jw86h4dw7n/
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3^ Année Sî®. fe-ee-nrras _ jguepnrapem T3ïanvïer' IÇ&I'Sr L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, jdlui'tial quôtidfe'n^clti matin p.aï3aSs;®£&nt en MoIlamSe Beige est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées bureau de rédaction: N. Z. VOOHBOKGWAL 234-240, AMSTERDAM Téléphone: 2797. Rédacteur en ClieS': Gustave Jaspaers. ( Chni'lt's Bernard, CJharîes Hertoïeî, Comité de Rédaction: ^ René Chambry, Emile Painiiapé. Pour les annonces, abonnements et vesiîc au numéro, s'adresser & l'Administration ota journal: ÏV.Z. Voorbiîrgwal 234-240, Amsterdam Téléphone : Ï77S. Abonnements: Hollande fi. 1.50 pas* mois. Etranger R.2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents ia ligne. Une déclaration Notre ami le député Terwagne. nous fait parvenir; la lettre suivante:] La Haye, te 31 décembre 1916. Mon cher Jaspaers, . Je te prie de dire dans l'„Ec!io Belge''que ie partage d'une façon absolue les opinions de principe exprimées par mon ami et compagnon du Parti Ouvrier Belge Louis Pié-rard dans son article publié par r„Echo" de ce jour. Mes plus cordiales amitiés Dr. Mod, Terwagne, piemibre de la Fédération du Parti Ouvrier Belge, Député socialiste d'Anvers. Sus le Houlette isie? J'ai dit que je ne reviendrais plus sur 'ce sujet. Mais ce ne sera pas manquer à ma parole que de prendre acte de ce qui suit: lo. -L'auteur de l'article susmentionné Reconnaît y avoir parlé de choses qui ne sont pas de sa compétence. Est-il étonnant après oela qu'il s'y soit enferré jusqu'à la garde ? 2o. Dans sa réponse à mes observations l'auteur reste d'un bout à' l'autre à côté de la question. Il se borne à de vaines redites ou me prête des vues qui ne sont pas les miennes, sans souffler mot de l'objet du débat, à savoir, si le clergé belge est en voie d'être dépossédé par un clergé schis-matique, et s'il y a lieu de mettre le Saint-Siège en demeure d'intervenir à ce sujet. De cela, pas un mot! Et c'est de cela précisément qu'il s'agit! 3o. L'auteur n'ose pas assumer la responsabilité de ce qu'il écrit, puisqu'il s'obstine à ne pas le signer de son nom. La plupart de ses articles réclamaient cependant impérieusement sa signature. Il ne sait donc pas que certains sujets n'admettent pas l'anonymat? La personnalité de l'écrivain n'est-elle pas souvent un élément indispensable d'appréciation! -Est-il courtois aussi, dans une discussion, de se soustraire à de justes représailles, à la faveur d'un nom d'emprunt?C'est ainsi qu'il se dit volontiers catholique, pour parler avec plus d'autorité de choses qui intéressent au plus haut point les catholiques. Ne serai1>il pas élémentaire de laisser vérifier à ses lecteurs l'aloi de son prétendu catholicisme, alors qu'il ne fait £uère que 'blesser les catholiques et les révolter au plus haut point? C'est encore ainsi; qu'il estime toujours loyal et courageux de se rencontrer visière baissée avec un adversaire qui se présente à visage découvert. Cela lui permet de fra-pper librement, sans avoir à. se soucier lui-même de coups qui s'amortissent sur son armure. Qui ne rougirait d'eli agir-ainSi? Mais quoi, est-ce qu'on rougit derrière un masque? Je le demande, tout cela est-il compatible aveo le plus vulgaire sens moral ? Et n'est-ce pas 9'embusquer, dans l'acception propre du mot, de se le permettre? L'auteur ne finira-t-il ^as T>ar le comprendre? 4o. L'auteur su senti le besoin de corser >a oreuse réponse d'une personnalité absolument étrangère à la question, mais qu'il a cru méchante; flèche de parthe en fuite, lu'il m'a déjà décochée dans une lettre particulière toujours anonyme, et qui ge retourne, — comment ne s'en est-il pas aperçu? — contre l'inconscient fugitif. Moi, bientôt octogénaire, émérite depuis longtemps déjà, que rien ne retenait à Gand, où il prétend m'avedr connu et où personne n'ignore quelle infirmité m'obligea de quitter la Belgique, il ne craint pas-de me prendre à partie à ce propos, lui, sans doute jeune encore, qui en a fait autant et qui juge prudent de se renfermer dans un piteux incognito ! Que vous en semble, amis lecteurs ? Soyez juges entre nous deux; et, tant sur les noyens que sur le fond, rendez votre ver-clict.Pour moi, je n'ai que faire de spécieux irtifices. Je puis trop bien m'en passer. Je marche le front haut et ne me cache de personne. Quand je rencontre sur mon che-nin une vérité bonne à dire, je la dis bramement, dut-elle déplaire à d'aucuns. Je ne eux apporter à la défense de la patrie que les armes de choix, j'entends des arguments sérieux. En suis-je moins bon patriote ? D'autre part, quand je soutiens une ause, je croirais lui manquer de respect, mssi bien qu'à moi-même et à mes juges, jui sont mes lecteurs, si j'osais leur jeter a poudre aux yeux dàns l'espoir de leur 'aire prendre des vessies pour des lanternes. Chanoine Heynssens. - i ..ri inr n-1 ...., il y a m m 3 janvier 1916. 'A. Salonir/ue, là géne-'al Barrait fait arrêter le consul de Norvège iou* rincitïpation> d* espionnage. En Angleterre, démission de sir John »'i'-ton, ministrViniçntkr^ !'" Frédéric Piton Nous apprenons la mort de Mtre Frédéric Delivaux, bâtonnier de l'ordre des avocats d'Anvers, membre de la Chambre des Représentants, décédé des suites d'une pneumonie à l'âge de 84 ans. Une figure qui disparaît". Mtre Delvaux, le doyen du barreau d'Anvers où il était entré en 1852, a joué un rôle prépondérant dans la politique anversoise depuis ces 40 dernières années. Comme président de l'As-' sociation libérale il était aussi le chef du parti libéral .de l'arrondissement. Entré au parlement loi?s de l'introduction de la II. P., il y acquit bientôt une situation en vue et se fit remarquer pour ses interventions dans les grandes questions où l'avenir et l'existence du pays étaient en jeu: la question du Congo et la défense nationale. Très attaqué par ses ennemis politiques, ceux-ci estimaient en lui l'adversaire implacable mais loyal, attaché avec ardeur à ses opinions et à ses principes. Au barreau, Mtre Delvaux était entouré du respect de tous ses confrères. Il fut élevé quatre fois au bâtonnat, et? grâce à sa fermeté et à son esprit d'indépendance qui étaient ses qualités dominantes, il sut victorieusement défendre les droits et les prérogatives de l'ordre. Orateur imposant, ses débuts comme avocat firent marqués par des succès retentissants devant la Cour d'Assises; plus tard il se consacra surtout aux affaires civiles et notamment aux grands procès que la Ville d'Anvers, dont il était le conseil attitré, eut à soutenir dans sa dernière période de développement et d'extension.Sous uno écorce parfois un peu rude, Mtre Delvaux cachait le meilleur coeur du monde. Il était profondément humain. Au bout de sa longue carrière, si mouvementée, nul plus que lui cependant n'aura connu les désillusions de l'ingratitude des Sommes. Attaché à sa ville natale, il était de ceux qui n'avaient pas voulu quitter Anvers lors du bombardement. C'est ce même attachement, qui lui fit commettre l'erreur de prêcher la nécessité du retour, une erreur qu'il a certainement dû reconnaître depuis. Mtre Delvaux était commaindeur de l'ordre de Léopold. in coup k M. É fetfaffl-Hollweg.Dans un récent ouvrage, Ourselves and Ger-many (Nous et l'Allemagne), le docteur Dillon ' a expliqué clairement, sur le témoignage de M. Markof, un des acteurs, ce qui se p&ssa pendant la journée décisive du 30 juillet 1914. C'est une révélation qu'on pourrait intituler: ,,Une autre dépêche d'Ems." A 2 h. 25 de l'après-midi, le quartier d'Un-ter der Linden, où se trouvent les bureaux de Wolff, de l'agence Havas et de l'agence télé- • graphique russe, fut envahi par les vendeurs du ,,Lokal-Anzeiger,,' (supplément spécial). La mobilisation générale y était; annoncée; on s'arrachait ce placard qui, première circonstance singulière, ne fut vendu nulle part ailleurs. M. Markof, représentant de l'agence russe, l'acheta, naturellement, et voulut immédiatement informer son ambassade de la grave nouvelle. Or, seconde circonstance singulière, on exigea qu'il téléphonât en allemand, et non point en russe, selon son habitude. L'ambassadeur avertit télégraphiquement Pétrograde, convaincu qtfe la nouvelle était exacte, car le ,,Lokal-Anziger", dont les propriétaires sont dans l'intimité de la chancellerie, est officieux notoire. Le gouvernement russe, sur la dépêche de son ambassadeur, ordonna aussitôt la mobilisation générale. Cependant, le chancelier faisait appeler les directeurs du journal, pour démentir la fausse nouvelle à l'agence Wolff. Or. quand M. Markof voulut télégraphier à son tour le démenti, on lui opposa la censure-, laquelle, dit-on, venait d'être établie, et les dépêches en clair de l'ambassadeur russe .ne furent acheminées à Pétrograde qu'après plusieurs heures de délai, alors que la première annonçant la mobilisation allemande était arrivée dans le minimum de temps. • Le coup d'Ems était renouvelé. Dans son dernier discours, én réponse à lord Grey, 3e chancelier a épilogue sur cet ensemble (le circonstances singulières, mais n'a pu en justifier la trame. N'a-t-il pas dit que le supplément du Lolcal- j Anzcujev était prêt à tout hasard, dans Fat- j tente des événements, et qu'oublié dans un coin les vendeurs s'en étaient emparés, comme s'il était vraisemblable que les directeurs laissent une si effroyable nouvelle à la merci des camelots et comme si le hasard avait précisément imprimé la date du 30 sur le fameux supplément ! ||> » ^ i 17*71 ,| | .11 Pour Se Comité d'Alimentation De Icù part des internés travaillant aux usines F. W. Braat à Delft 2.60 fl. Pour les prisonniers sie guerre A. B. G. t.- 0.50 fi. Croix Rouge d® Belgique De la part du personnel des C. F. 73., résidant à Hilversum et envi tous, Ï.ôï jl. En Belgique. L@s dép©rtati@ris  Quaregnon, sur 1.000 ouvriers appelés au contrôle,. 30-4 ont été déportés. Parmi ceux-ci il : y a 227 non chômeurs. L'observation s'applique à toutes les autres communes. Aux hauts fourneaux et fonderies de La Lou-vière, la déportation du personnel a atteint 70 %, ce qui met l'usine dans l'impossibilité de continuer sa fabrication. Aux usines Boël, à La Louvière, on â enlevé 249 hommes, dont un chef de bureau, 10 employés, 21 contremaîtres et 217 ouvriers. Tous les employés et ouvriers de ces usines qu'on a déportés étaient au travail au moment du contrôle. A la verrerie de Jemappes, seul établissement de l'espèce, l'application du système y est d'un effet saisissant. Cette usine fut remise en marche le 4 décembre 1915; elle a travaillé sans interruption et d'une allure ascendante jusqu'au 1er septembre 1916. Elle dut chûmer jusqu'au 10 novembre pour réparer certains fours, avec le projet d'élargir son activité. On lui a enlevé plus de la moitié de son personnel d'élite. L'observation s'applique à toutes les autres communes. * * A Dour, sur 137 déportés, l'on compte 117 travailleurs, dont 9 cultivateurs, 4 étudiants et nombre de petits patrons travaillant chez eux. A Wasmes, suç 186 déportés, 130 non chômeurs.A Frameries, sur 200 déportés, 187 non chômeurs.A Hornu, sur 140 déportés, 87 non chômeurs. A Pâturages, sur 139 déportés, 134 non chômeurs.A Ghlin, sur 156 déportés,, 100 non chômeurs. A Havre, le bourgmestre a déclaré aux officiers recruteurs que tous les hommes convoqués à l'enrôlement étaient occupés (il avait procédé à une enquête et demandait à faire la preuve.) On ne tint pas compte de ses observations et, sur 450 hommes appelés au contrôle, 46 furent déportés, tous occupés. Aux Forges.et Laminoirs de Baume, à Haine-Saint-Pierre, sur 400 ouvriers qui ont passé au contrôle, 52 ont été déportés. Aux usines Gilson, à La Croyère', 50 ou-, vriers ont été déportés sur 225 appelés au contrôle, etc. Même situation dans les verreries, où l'on a déporté: 40 % des souffleurs; 60 % des premiers gamins de souffleurs ; 30 % des deuxièmes gamins de souffleurs; 40 % du personnel des repasseurs 5 35 % de? étendeurs ; " 100% des ouvriers électriciens; 100 % des ouvriers ajusteurs, etc., * * * M. Alexinsky, ancien membre de la Douma, a adressé à M. Vandervelde un télégramme cfans lequel il dit: .,Je suis certain que la majorité des ouvriers russes ne restera pas sourde à votre appel qui retentit dans toutes nos fabriques et dans les sombres couloirs de nos mines. Les ouvriers russes feront entendre le cri puissant de la solidarité. Vous savez aussi que le peuple russe verse son noble sang, non seulement pour son pays, mais aussi pour la liberté de la Russie." & A •. j Les Allemands ont dit ou affiche combien de fois que les Belges étaient en sécurité en Belgique, et les déportations ont lieu; que ces dernières ne toucheraient que les chômeurs — et les ouvriers sont arrachés à leur travail; que les besognes auxquelles ils destinaient les déportés n'auraient rien de militaire — et parmi elles se trouve la construction d'ouvrages de guerre en pleine zone de feu ! Et s'en tiendront-ils là? Ils ont, en effet, déjà incorporé plus d'un ; Belge dans leur armée, ainsi que le prouvent les renseignements ci-après, puisés à bonne source: X..., né en 1892, dans une ville frontière allemande, de parents belges, mariés, qui n'avaient quitté la Belgique et pris résidence dans la ville allemande qu'en 1891, était domicilié chez s^s parents, dans une ville de l'est de la Belgique, où il suivait des cours techniques. Rentré dans 6a ville natale, après les examens de juillet 1914, pour y -passer ses vacances, il y fut surpris par l'ouverture des hostilités et retenu, malgré toutes ses démarches et celles de ses parents. Soumis au régime de la présentation deux fois par jour à un commissariat de police, jusqu'au 30 mars 1916, — donc considéré comme Belge ennemi pendant deux ans, — il fut alors appelé à un conseil de revision. Il lie lui servit de rien de prouver irréfutablement, en exhibant un certificat de milice délivré par le bourgmestre de la ville de l'est de la Belgique le 21 mars 1916, qu'il avait satisfait aux lois belges sur la milice. ^ Ce fut e,n vain aussi que ses* parents multiplièrent leurs démarches: les autorités allemandes ne leur donnèrent que cette réponse: ,,La famille X.... n'a plus de nationalité!" L'ambassadeur d'un pays neutre à Berlin, qui s'employait ; ce sont ses mots, dans une réponse à la mère de-X.... — à ,,empêcher l'incorporation illégale du jeune homme", ne réussit pas davantage. Le jeune X.... fut incorporé dans un régiment d'artillerie, puis envoyé en Galicie, d'où la mort de son père, en octobre 1916, le fit revenir en congé. Il profita de ce séjour pour passer en Hollande et jvenir s'enrôler dans l'armée bel ge^ Il a donné les noms de six autres Belges servant dans le même régiment que lui. X..., avait, de plus, un ami, né à Aix-la-Chapelle, de père belge mais de mère allemande, incorporé, malgré sa nationalité belge, dans la garde impériale à Potsdam., &■ * * A Hasselt, au cours de la première rafle, les esclavagites ont emmené. 500 . hommes, . parmi lesquels, indistinctement, tous les miliciens de là classe 1898. Depuis un mois, bientôt,. ces pauvres gens sont partis et l'on n'en a plus eu de nouvelles., Le Régime de Sa Terreur Le bourgmestre d'Anvers frappé d'une amende. Un correspondant anversois du ,,Tele-graaf" a écrit le 29 décembre: On se souvient que le bourgmestre De Vos a refusé de livrer la liste des chômeurs aux autorités allemandes. Celles-ci se sont vengées en frappant le bourgmestre d'une amende de 10.00.0 frs. qu'il aura à payer sur sa cassette particulière. En ce moment M. De Vos est l'homme le plus populaire d'Anvers. Le peuple l'appelle ,,Onze Jan" en signe de familière déférence. s « n Le bourgmestre Luyckx, le curé et deux membres du comité d'alimentation de la petite commune de Calclcen ont été, jetés en prison où ils ont dû rester durant quinze jours. Motifs, comme toujours, inconnus. l)eux autres habitants de Calcken, M.M. Remi Bracke et Maesten, ont été envoyés dans up. camp d'internement en Allemagne, jusqu'à fin des hostilités • • • Parmi les derniers condamnés à mort (oeuvre du tribunal de sang siégeant à Hasselt), une rectification s'impose: M. Joseph Wijgaerts n'a pas été fusillé. La peine fut commuée en travaux forcés à accomplir en Allemagne. Les Barbares ont jeté pêle-mêle dans une même fosse les onze martyrs, sans cercueils, qu'ils avaient tués. Cela au moment .iqù ils nous offraient la paix. Comment pourrait-on signer la paix avec de tels bourreaux? A BrœxèMes Il se confirme, d'après une correspondance de Belgique, que Jean Bary s'est suicidé le 20 décembre. Il a laissé une correspondance particulière où il déclare avoir agi sous l'empire de la folie. » * • Un ouragan a séyi lundi dernier avec une grande violence sur Bruxelles et les faubourgs. Il a causé de nombreux accidents. Chaussée, de Wavre un coup de vent a enlevé l'armature en fer d'une marquise, qui, en tombant, a blessé à la tête M. B. : une cheminée a été enlevée rue de Bériot; rue' Rodolphe une toiture en: zinc a été projetée dans la rue; avenue Brugmann une cheminée a été renversée; elle est tombée sur une serre, tout a été détruit. Chaussée d'Ixelles la toiture en zinc d'un bâtiment de derrière a été enlevée et est allée tomber sur. la chaussée. Un accident semblable est survenu lundi matin rue du Champ de Mars. Rue Francart, rue de l'Arbre Bénit et rue Keyenveld, des cheminées ont été renversées,.* * » Les cartes de beurre vont faire leur apparition très prochainement. * *. & On s'occupe beaucoup de recensement. C'est ainsi qu'à Sohaerbeek la; dernière statistique indiquait 100.000 habitants. Sohaerbeek devient donc le faubourg le plus peuplé de la capitale. A Manque complet d'offres et de demandes en cafés à Ja dernière bourse. Chicorée, à 3 fr. le kilo. Les sucres sGnt introuvables. Les chocolats de première marque,, hollandais et suisses, trouvent acheteurs à fr. 17.50 le kilo. Voici quelqties autres prix : sirops, fr. 3.75 ; riz, pois et haricots, fr. 3.60; fécule, fr. 6.15; poivre en grains, fr. 37.50; muscade, 17 à 19 fr., cristaux de soude, fr. 38.50. Les savons sont activement travaillés : Belgika, 210 fr. ; Oka, 225 fr,; Delphia, 130 fr. Les savons en poudre sont recherchés: Mosa, 117 fr. ; Blan-co, 30 fr. ; Elisabeth, 22 fr. A Maîisies L'affaire de détournements dans laquelle sont impliqués cinq employés des Meuneries Cpd'ebeeck et un commerçant des plus honorablement connus de la ville, prévenus du chef de vol commis au détriment du Comité d'alimentation, vient de passer en correctionnelle.Au banc des accusés : Emile Cox, comptable des Usines Opdebeeck, François & Eugène De Kinder, employés de la même firme, Pierre Bursens, voyageur, Seghers, chef meunier de l'usine, Constant Van Hoomissen, négociant en grains. Les prévenus ont confié le soin de leur défense à Mes Burthoul, Flagey et Van de Kerckhove, du barreau de Bruxelles, Do Glas, Sneyers et Van Kesbeeck, de Malines. M. Rijckmcwis, du barreau d'Anvers, se constitue partie civile pour le Comité national de secours et d'alimentation de la province d'Anvers. Les Usines Opdebeeck sont représentées par Mes Van Mechelen, do Malines, et Le-fèbre, de Bruxellos. Les prévenus sont accusés : les cinq premiers, en ordre principe^ d'avoir retenu par des moyens frauduleux ou aidé à retenir des grains, des farines ou des avoines, appartenant du Comité National de secours (province d'Anvers). Le dernier accusé en ordre principal et le quatrième accusé en ordre subsidiaire sont prévenus de recel des quantités de grains provenant des détournements mis à charge des cinq premiers . accusés. Le tribunal a prononcé le jugement suivant— Attendu que les faits do détournements sont prouvés à suffisance contre les cinq premiers accusés (art. 491 du Code) ; Attendu que les faits de recel sont prouvés à suffisance contre le x4e et le 6e accusés, etc., (art. 505 du Code) ; Condamne Emile Cox à 2 ans de prison et 100 fr. d'amende; Franz et Eugène De Kinder à 10 mois et 100 fr. ; Pierre Bursens à 18 mois et 100 fr. ; Franz Seghers à 15 mois et 100 fr. ; Constant Van Hoomissen à 6 mois et 100 fr. ; les condamne en outre au paiement solidaire de la somme de 27,270 fr. au Comité national d'alimentation et accorde 500 francs de dommages-intérêts à la partie civile Opdebeeck (so- i ci été anonyme), à laquelle il donne acte de ses réserves; condamne en plus les- cinq première accusés solidairement au paiement des 5/6es £es frais et le 6e accusé à l/6e, et réclame l'arrestation immédiate des prévenus Cox et Pierre Bursens. Aaa Wallon On enregistre à Montignies cinq morts subites, dues probablement aux privations et au régime abominable sous lequel nos compatriotes vivent. Les personnes ayant une maladie de coeur ne résistent pas aux émotions que les Boches créent, à plaisir» < * * * Les vandales abattent tous les arbres de < la frontière belge, près d'Eupen. k * • Nous apprenons la mort de M. Albin ; Bcdy, homme de lettres, historiographe de Spa et folkloriste. s • ». Récemment, le3 Allemands se sont offérts la grande satisfaction de faire promener à travdlrs les rues de la ville de Verviers deux habitants, M.M. Leboutte et Bonaventure, arrêté à bord du ,,Koningin Regentes". Toujours aussi Kultivés ! Les imprévoyants boches jouent de malheur. La fameuse voie ferrée Aix liai-Clia-pelle-Louvain a été plusieurs fois le théâtre d'accidents graves. Cette fois c'est le tunnel de Glons qui s'effondre ! Spectacle funèbre, ■—• car au-dessus du tunnel se trouve un cimetière et, par suite de l'ébou-lement, les cercueils 6ont tombés sur le rail, j entraînant croix et monuments ! , j Rappelons que des accidents se sont fré- i Rappelons que des occidents se 6ont fré- I q nomment produits le long de la voie ferrée en construction, parce que les Boches ne s'océupent pas de creuser avec méthode et intelligence les différents tunnels qui , s'échelonnent entre Liège et la frontière. I L'effondrement de l'un d'eux coûta jadis la vie à plusieurs ouvriers. Cette fois, il n'y a pas eu d'accidents de personnes, mais • l'achèvement de la fameuse voie ne se fera i pas de sitôt.. Au Le bourgmestre de Haelen (Belgique), Monsieur Firmin Englebert Jacobs, vient de s'éteindre à Weert (L. H.) cù il s'était réfugié. | Depuis 1871 le digne et vénérable vieillard administra la commune de Haelen, qui fut si particulièrement éprouvée par les exactions des Hordes .teutonnes: des habitants y furent massacrés, fusillés, les maisons mises à sac, pillées; lui même, après avoir assisté à toutes ces horreurs, se vit contraint de quitter ce sol natal tant aimé pour rechercher un refuge en l'hospitalière Hollande. L'insigne consolation, ^'inappréciable bonheur ne lui ont pas été donné de voir renaître i de ses cendres ce coin de terre qu'il administra avec tant de soins jaloux, en lui consacrant le meilleur de son temps, la majeure partie de sa vie. A G;ara£2 On signale une collision de trains qui causa une grand perturbation dans le service. Dix ouvriers des chemins de fer furent gravement blessés. Les dégâts matériels sont grands. Oasis Be® FE£&nc2resï Le9 Allemands ont tarifié tout ce qui pouvait être tarifié. Ils ont même établi un barème pour \les inconvenances, insultes, impolitesses, manque de tact, coups, etc. Voici qui prouvera, mieux que les mots, à quel point les Boches en sont réduits pour battre monnaie. Les habitants de Rosebeke (près de Sotteghem) furent sommés de se présenter au contrôle de la Kom-mandantur. Le fait s'est déjà produit plusieurs fois. Or, un caporal se montra ce jour-là particulièrement féroce, brutalisant les pauvres gens encadrés de soldats en armes. Quelques-uns jurèrent cependant de se venger. L'heure de la vengeance ne tarda pas à sonner. Le soir même, le caporal était roSsé de la bonne façon. Excellente leçon donnée à un butor. Mais le Kommandant du district jeta les hauts cris. Ce manque de politesse devait être puni sévèrement. Il consulta le tarif et vit que, pour un cas de cette gravité, une amende de 10,000 marks devait être appliquée sans retard. Il fit comme il le dit et? la commune dut payer au soudard la forte somme ! Au Littoral Un correspondant du ,.Tijd" écrit: ..Bien ! que les communiques officiels n'en fassent pas i mention, les avions anglais survolent fréquem- i ment la côte belge.. 11$ no \aisscnt pas toujours j ..i. • * . i ■. ..a—.A—l'rt'.'ij 11 ~i r < .. _. x_i>i 1. J tomber des bombes et leurs manoeuvres consistent plutôt en vols de reconnaissance, en rapport avec des opérations qui seront tôt ou tard entreprises. ,,Do leur côté, les Allemands continuent à consolider les travaux défensifs dans les dunes et les positions situées à l'arrière. Do nouvelles troupes d'occupation sont arrivées. Partout on installe de nouvelles batteries. ,,11 es curieux de constater qu'un grand nombre d'artilleurs sont cantonnés aux environs de Knocke et de Zeebrugge. Ce sont tous artilleurs de marine. Il ressort de conversations et de certains indices que les Allemands s'attendent à une tentative de débarquement des Anglais sur les côtes de Flan-dr<^!"- le Nouvel An à la légation de Belgique à La Haye. La Bsigique et la politique internationale. -a réponse des Alliés s'occupe spécialement de notre pays. Les délégués du personnel de l'Office Belge Patrie et Liberté se sont rendus à la Légation comme les années précédentes pour présenter leurs voeux au représentant officiel de la Belgique aux Pays-Bas, l'excellent ministre baron Fallon. Le Docteur Terwagne prononça un discours dans lequel tout d'abord il parla des déportations et des voeux que forment tous les Belges pour leurs compatriotes du pays occupé. Il souhaita l'union de tous les Belges et donna en exemple l'effort d'unité accompli par le Gouvernement d'Union Nationale. Les Belges doivent avoir, dit-il, une conscience plus forte de leur valeur. Notre Gouvernement national a montré de la décision et de la fermeté. Il ne le cède en rien aux gouvernements des grands pays alliés. La façon catégorique et nette avec laquelle il a répondu sans hésiter à l'astucieuse proposition de paix allemande montre que, sur le vaste champ delà politique internationale, il sait prendre attitude en restant dans le chemin de l'honneur et du droit. Le député d'Anvers exposa ensuite des voeux pour les soldats qui luttent à l'Yser, pour le chef respecté, le Roi, et pour la Famille Royale. Le Ministre de Belgique, !M. le Baron Fallon, répondit et donna lecture d'un document important. Dans sa réponse au docteur Terwagne, le Baron Fallon reméreia pour les voeux personnels qui furent adressés, puis affirma son accord sur la nécessité de l'union patriotique de toûs les Belges. A propos d(e la politique internationale il dit : Vous avez bien raison, Monsieur le député, de signaler lUction intelligente et ferme de notre gouvernement. Voici en effet la note des alliés en réponse au gouvernement allemand et le dernier paragraphe que voici montre combien notre Gouvernement est vigilant et combien les Alliés portent à notre pays l'intérêt qu'il mérièe : Les Puissances alliées tiennent en terminant à exposer les considérations suivantes qui font ressortir la situation particulière où se trouve la Belgique après deux ans et demi de guerre : En vertu des traités internationaux signés par cinq grandes puissances de l'Europe, au nombre desquelles figurait l'Allemagne, la Belgique jouissait avant la guerre d'un statut spécial qui rendait son territoire inviolable et la «mettait elle-même sous la garde, sous la garantie des Puissances, à l'abri des conflits européeens. La Belgique a cependant, au mépris de ce traité, subi la première agression ae l'Allemagne. C'est pourquoi le Gouvernement Belge estime nécessaire de préciser le but que la Belgique n'a jamais cessé de poursuivre. En combattant à côté des Puissances de l'Entente pour la cause du droit et do la justice la Belgique a toujours observé scrupuleusement les devoirs que lui imposait sa neutralité. Elle . a pris les armes ponr défendre son indépendance et sa neutralité violées par l'Allemagne et'pçur rester fidèle à ses obligations internationales. Le 4 août, au Reichstag, le chancelier a reconnu que cette agression constituait une injustice contraire au Droit des gens et il s'est engagé au nom de l'Allemagne à la réparer. Depuis deux ans et demi cette injustice a été cruellement aggravée par des pratiques de guerre et d'occupation qui ont épuisé les ressources d'il pays, ruiné ses industries, dévasté ses villes et ses villages, multiplié les massacres; les exécutions et les emprisonnements et, au moment où l'Allemagne parle au monde de paix et d'humanité, elle déporte et réduit à la servitude des citoyens belges par milliers. La Belgique avant la guerre n'aspirait qu'à vivre en bon accord avec tous ses voisins. Son Roi et son Gouvernement n'ont qu'un but: îe rétablissement de la paix et du droit, mais ils ne veulent que d'une paix qui assurerait à leur pays des/réparàtions légitimes, des garanties et des sécurités pour l'avenir. Air aux jouis militaires Les abonnés militaires dont l'abonne, ment expire le 31 décembre prochain tt qui désirant renouveler,,leur abonnemert eont priés de bien vouloir nous faire parvenir avant le 5 janvier le montant de fl. 0.75 &n un mandat ou timbres-poste. t

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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