L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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12 September 1915
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s.n. 1915, 12 September. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 07 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/m32n58dq0v/
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«ère Année N». 334 a cents|(lo centimes) iiimancne 12 septembre 191S L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer •Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : N.Z. VOORBURGWAL 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. „ , , . „, , ( Charles Bernard, Charles Herblet, Com.té de Rédaction: j René Chamtoryj EmiIe PalnParé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOOBBURGWAL 234-240. Téléphone : 1775. Abonnement I En Hollande fl. I.SO par mois, payable par anticipation l Etranger fl. 2.00 „ „ Diplomatie : 1# ridicule poursuit l'Autriche et lei | Autrichiens, ce ridicule qui est toujour ■ dus fort que le tragique. _ ■ La sotte aventure qui arrive au Dr ■ _ Bartholo du „Barbier de Se ■ était docteur lui aussi — est certai ■ noment la plus réjouissante du monde. Le: ■ diplomate; au service de la monarchu I aulique ne sonk Pas tous *^es Metternicli I nous le savions. Mais leur nullité même ■ en les rendant tout à fait incapables de 1; ■ moindre initiative, leur était d'un granc ■ tecoUrs. Ne faisant rien ils ne faisaient pai ■ de gaffes et que leurs dîners fussent bon: I on ne leur demandait pas autre chose. ■ Ce rôle passif commençait à peser au? ■ sous-Richelieu de François-Joseph. Il: ■ enviaient le sort des généraux, battus m ■ ,uère, mais à qui des états-majors aile- ■ mands avaient pu assurer quelques succès. Il C'est de cette ambition qu'est né ce monu ment de grotesque que fut la note austro-hongroise aux Etats-Unis. Au moment oi k monde, secoué d'horreur, éooutait mou-j rir l'appel d'agonie des douze cents naufra-i °és do la ^Lusitania", Vienne, gravement, protestait auprès du gouvernement de Was-J hington contre la fabrication du matériel Bdo <*uerre par l'industrie américaine. Com-J me° il arrive dans les grands drames, ce I petit intermède- d'une sottise assez null< 'provoqua un éclat de rire universel. Mais on est grave à la Maison Blanche. On y reçut la réclamation de l'ambassadeur ... autrichien avec le sérieux d'un écuyer qui § s'apprête à monter un cheval difficile et ■ qui daigne écouter la question saugrenue I que lui pose le clown qui joue la mouche du ■ coche. Et Von y répondit avec cette condes-I cendance que l'on a pour les vieillards, les ■ enfants et les simples. . | Est-ce dans cette politesse que le cabinet »-dô Vienne a vu une grande victoire diplo- Ifnatigud ? Le Dr. Dumba se crut dorénavant appelé à jouer un rôle, et il se jura bien, que, dans cette question de la fabrication de matériel pour les alliés, l'intervention, de son pays ne se bornerait pas à une protestation officielle. Il avait devant les yeux l'exemple des agents allemands qui travaillaient la presse américaine et dont lea complots se ramifiaient jusque dans_ let bureaux les plus importants de l'administration. Et "il se crut appelé à remplace! ■ Dernburg. . ■ Fâcheux exemple, cependant, et qui eui ■ dû le faire réfléchir. Le plus clair résultai ■ que Dernburg eût obtenu, c'était de s( 1 faire flanquer à la porte avec tou6 les ihonneure dus au rang qu'occupe un ancier ■ministre. Dumba imagina donc de fomentei ■une grève parmi le personnel des grandef ■industries de l'acier. Il ne lui manquait ■plus que l'argent. Et, par un de ces machia ■vélisraes que Lehar lui eût enviés pour ur ■ de 6es fantoches de la ,,Veuve Joyeuse", ■ au lieu d'user des voies directes, il eut ■l'idéo de se servir d'un intermédiaire in-■tonscient et de bonne foi, le journaliste ■Archibald. I Mais nos lecteurs connaissent cette ■histoire. La conclusion fut que Dumba fut ■dégommé sur le champ. Le gouvernement ■de Washington, outré et pojir cause, y ■mit un peu moins de formes que pour Dern-■burg. Et, cependant, de Dumba à Dernburg ■ il y a toute la distance qu'il y a entre un ^■ïninifitre, représentant officiel d'une grande ^fcation, couvert de l'immunité diplomati-Hque, et le simple particulier. Le coup de ■pied que ce singulier ambassadeur vient de ■recevoir sous les basques de son habit va ■beaucoup plus loin que 6a destination ap-■parente...■ II n'y a pas, dan6 toute l'histoire diplo- |®matique, de précédent d'une aventure plus humiliante. Il ne reste même plus à la piteuse Autriche la consolation de se fâcher. Elle n'a, pour pousser^ jusqu'au bout la comparaison avec certain personnage de cirque que nous faisions plus haut, qu'à encaisser le coup et à saluer. Quant à "a carrière de Dumba, le dernier attaché de le légation de Port-au-Prince ou d'Hono-lulu n'en donnerait pas un heller. Voyons maintenant l'aspect 6érieux de g l'affaire. Cette, comique aventure n'est pas ■évidemment pour améliorer les relations ■déjà fort précaires entre les Etats-Unis et I les Germaniques. Mais le cabinet de Vienne I pardonnera moins vite aux Américains la 11, A^se, . son propre ambassadeur que I j Amérique ne pardonnera à l'Allemagne I |a mort de ses citoyens, victimes du torpil-llage de la ,,Lusitania". Ce n'est pas elle, ■ &u prochain incident qui ne manquera pas ■ de surgir entre Washington et Berlin, qui ■interviendra comme élément modérateur. I raie est la seule à n'avoir rien à perdre S dan6 un conflit avec l'Union. Elle n'a pa6, ■ comme son alliée, des centaines de navires ■ marchands immobilisés dans les ports amé- ■ p^ains- Les intérêts économiques aux ■ htat6-Unis sont relativement minimes et ■ j cr^lnt? d'un débarquement sur les côtes I( . Isfaio ou de la Dalmatde est assez dhi- ■ menque. Et comme il se trouve en Allema- ■ grie même des gens que l'orgueil a rendus I mi(f' i • amira,l von Tirpitz, qui ne rêvent ■ I paies et bosses et que la perspective rdS ^?erre fvec rAmérique fait pâmer I fJ' y, a des chanc®s pour que les sug-I Prf;0ns T déPlorable gouvernement de ■ <r ançois.Joseph soient écoutées à Berlin. I our i instant, nous n'avons qu'à nous réjouir de voir une fois de plus éclater la preuve du sans-gêne avec quoi nos ennemis agissent envers les neutres, même les plus pui66ants. Si un Dumba 6e permet d'organiser un vaste plan d'atteinte à la liberté du travail, délit prévu par le code pénal, ; dans un grand pays comme l'Amérique, on 5 se doute de ce que peuvent faire ailleurs les diplomates de Guillaume II et de François-Joseph. Inutile d'insester et de con-. dure: ab uno disce omnes. En somme, le seul tort du Dr. Dumba a été de se laisser ; prendre., ( Charles Bernard, , llMj! m mm, : Il y a un an! ' Samedi 12 septembre. — La victoire fran-' çaise est complété sur tout le front, autour de Paris et dans l'est; Vennemi fuit, de toutes parts, évacue les régions de Vitry-1 le-François, Reims, Saint-Dié, Nomeny, LunévUle, Raon-l'Etape, Pont-à-Mousson, Baccarat, etc., mais il rés'iste à Soissons, à Missy et à Vailly. Félicitations des généraux J offre et Galliéni aux troupes. M. Poincaré proteste auprès de M. Wilson, président des Etats-Unis, contre les atrocités de lu barbarie allemande dans les villes ouvertes et à Végard des habitants sans défense. En Belgique, Vannée du Roi Albert prend l'offensive dans la région de Termonde. En Galicie, les Russes obtiennent de nouveaux succès; en Prusse orien* ^ taie ils se replient sur le Niémen» tO , ■ , A quoi rêvent les jeunes filles Dieu merci! Quoi qu'en pensent certaines gens qui trouvent une oreille complaisante dans la rédaction de certains journaux hollandais, toutes les jeunes filles belges réfugiées en Hollande ne passent pas leur temps dans les pâtisseries à la mode. Il en est qui1, sans être ambulancières au front, savent se rendre utiles à leur patrie et qui s'occupent, infatigables, de toutes sortes d'oeuvres destinées à venir en aide aux prisonniers, aux internés, à nos vaillants de l'Yser et aux réfugiés dignes de sympathie, ceux qui ont vu brûler leur maison, tout le bien qu'ils possédaient et les leurs martyrisés, massacrés en des heures tragiques. M. Bergeret, un vieux patriote, — car vous n'ignorez pas que M. Bergeret, qui, dau^ la langue séduisante de M. Anatole France, raillait délicieusement avant la guerre le , patriotisme, est aujourd'hui le plus ardent ; des patriotes — voit assez souvent une vt ces , jeunes filles, une de ces abeilles' diligentes dans une grande pension où soîit réunis de nombreux réfugiés belges. Il y a dans • cette pension deux jeunes hommes d'apparence solide qui ne semblent point trop mal en point et qui ont entre 18 et 25 ans. Or, jusqu'ici, ils ne paraissaient point prêter attention à l'appel que le gouvernement belge a fait aux jeunes gens de cet âge. L'autre jour, me dit M. Bergeret, à l'heure du déjeuner, ma jeune amie décida de leur donner une leçon efficace. Elle attendit que l'on fût au complet et, profitant d'un silence propice aux fortes paroles, elle dit très haut, en regardant les deux ,,tdre-au-fiane" dans le blaaie des yeux: ,,Moi, je n'épouserais jamais un jeune homme qui n aura pas été soldat, alors qu'il pouvait et devait l'être. De deux choses l'une: ou bien le jeune homme qui ne s'engage pas est malade et alors il ne peut prétendre à fonder une famille. Ou bien, sa anté est excellente, mais manque de courage, et alor? il est incapable de défendre plus tard, si c'est nécessaire, sa femme et ses enfants. Il n'y a pas a sortir de-là. Je n'épouserai qu'un soldat..." L'allusion était nette. Les deux tire-au-flanc se turent, le nez dans leur assiette. Le lendemain, ils quittaient La pension. ,,J'espère pour eux ,dit M. Bergeret qu'il? sont partis pour la France. Sinan, ma petite amie, si elle les découvre, les relancer? et, avec son air de ne pas y toucher, leur rendra la vie impossible..." Louis Plérard. Croix Rouge de Belgique. Nous avons reçu: De la part du personnel des che-mins de fer, postes et télégraphes de l'Etat belge, inscrit au comité d'Amsterdam 1.78 fl. 4 0.65 frs. De la part du personnel des chemins de fer, postes, télégraphes et téléphones de VEtat belge, inscrit au comité de Bergen-op-Zoom 5.62\ fl. M elle Th. Wauters, Arnhem 0.75 fl. Pour nos prisonniers de guerre Waterlelic 1.00 fl» De la part de M. Lambert% Bergen-op-Zoom 2.50 ,, H. L. Valk 0.50 „ Le colonel R. (versement mensuel) 3.00 ,, De la part du personnel des chemins de fer, postes et télégraphes de l'Etat belge, inscrit au comité d'Amsterdam (à verser à la section d'Amsterdam) ... 1.7Jf. Ci- 0.20 frs. En Belgique. A Bruxelles. Ces jours derniers ont été célébrées les funérailles du général Maes dont on n'a pas oublié le rôle historique lors de la chute d'Anvers. Il resta, après que MM. Frank et Cie eurent été négocier la reddition de la place avec von Beseler, aveo le général de Guise, gouverneur militaire et fut fait prisonnier. En Allemagne, il se, plaignit bientôt de souffrir du diabète, maladie qui nécessita des soins empressés qu'on ne put, évidemment, lui donner. Mais les Allemands lui permirent, lorsque son état donna de sérieuses inquiétudes, de retourner en Belgique, où il vient de mourir à l'âge de 51 ans. Les funérailles de ce brave ont été suivies par une affluence nombreuse et recueillie. # * * Nous apprenons le décès de M. Louis Huys-mans, décédé jeudi dernier. Homme de grand talent, de conseils sûrs, M. Louis Huysmans était ministre d'Etat. Il avait représenté durant de longues années le parti libéral, dont il était l'un des leaders les plus éminents, à la Chambre des représentants. C'est le 23 février 1912 que le Roi l'avait nommé ministre d'Etat, en même temps que le président de la Chambre, M. Cooreman, et que MM. Helle-pu*,le, Liebaert et Neujean. C'est une grande ï>erte pour le pays. M. Louis Huysmans, qui avait suivi le gouvernement belge au Havre, avait consacré toute sa vie à la défense du Droit. # * * Nous lisons dans le „Petit Parisien" : M. Félix Roquain, membre de l'Institut, nous communique une note qu'à sa demande a rédigée, pour le ,,Petit Parisien", un haut fonctionnaire de l'administration des haras, sur un incident qui se déroula à Bruxelles un mois et demi avant l'ouverture des hostilités et qui, bien que les Allemands s'en défendent, est une preuve, s'ajoutant à tant d'autres, qu'eux seuls pensaient à la guerre, la voulaient et la préparaient. C'était le 12 juin 1914 ; il y avait à Bruxelles un concours de chevaux de trait. Le comte d'A... de B..., directeur en France d'un dépôt d'étalons, y avait été délégué en mission officielle. A l'issue de cette fête sportive le comité organisateur avait invité à déjeune . •les représentants des diverses puissances étrangères. Ici nous laissons la parole au comte d'A .. de B... ,,A la fin du repas, dit-il, la conversation s'était quelque peu animée. Le baron Zorn de Bulach, ministre d'Etat d'Alsace-Lorraine, assis à la droite du président, le baron de Kerohove d'Exaerde, remarquant cette agitation, demande à son subordonné, le directeur du haras de Strasbourg, quelle en était la cause. „Celui-ci répondit très nettement: ,,J'étais en train d'expliquer à ces messieurs (les personnalités belges qui l'avaient invité) qu*à la prochaine guerre c'est eux qui seront annexés.",,Cette déclaration provoqua un mouvement de stupeur bien compréhensible, et son auteur, désireux d'en pallier le mauvais effet, voulut l'agrémenter de quelques explications. Il s'efforça donc, sans que le baron de Zorn de Bulach jugeât à propos d'intervenir d'au- ' cune façon, d'insinuer que les dépenses colossales qui étaient engagées en vue do l'ar- ' mement dans toute l'Europe, et notamment ! en Allemagne, ne pouvaient se continuer i longtemps, qu'elles avaient un but définitif et proohain, et que, la guerre devant forcément éclater bientôt entre son pays et la France, les Allemands traverseraient la Bel-gique,^ puisqu'ils n'avaient pas d'autre moyen d'atteindre leur ennemie." A ce moment, notre compatriote jugea utile d'intervenir. Il dit en affirmant, très catégoriquement, que si le peuple allemand nour- i rissait des idées belliqueuses, il n'en était pas de même en France, où l'on ne songeait qu'à vivre en paix. Il crut devoir ajouter que si jamais la neutralité de la Belgique était violée, il était certain cjue cela ne serait pas par son pays, trop soucieux de rester fidèle aux engagements qu'il avait souscrits. ,,Alors, messieurs, conclut un inspecteur général de l'agriculture belge, qui n'avait rien lit jusque-là, c'est sur les Allemands que nous irerons, car ceux-là seront nos ennemis qui, es premiers, franchiront notre frontière". Cette déclaration mit fin à l'incident, dont meuvent témoigner notamment, en plus des personnes citées plus haut, le comte Cari van 1er Straeten-Ponthoz, trésorier de la Société du cheval de trait belge; le lieutenant comte :1e Ribeaucourt, secrétaire, et le chevalier Pierre Hynderick de Theulegoet. C'est bien là une preuve de plus que, quel-ues_ semaines ^ avant que n'éclatât la confia-ration européenne, les hauts fonctionnaires allemands savaient que la guerre était imminente et que^ les troupes du kaiser envahiraient la Belgique. Et avec leur tact habituel, les lourds Allemands ne se> gênaient déjà point pour dire à leurs hôtes d'un jour qu'ils s'apprêtaient à les dévorer. * * * Nous avons sous les yeux la statistique démographique et médicale dressée par la Division d'hygiène de la Ville de Bruxelles pour le premier semestre de 1915. On a enregistré à Bruxelles, pendant ce semestre, 1,375 naissances: masculines, 722; féminines, 653 ; légitimes, 924 ; illégitimes, 451 ; soit un taux correspondant de natalité de 15.8 pour 1,000 habitants. Le total des décès constatés dans la population bruxelloise est de 1,355, soit un taux correspondant de mortalité de 15.6 pour 1,000 habitants. . Le groupe des maladies contagieuses a fait 66 victimes: rougeole, 41; fièvre typhoïde, 14; coqueluche, 5; diphtérie et croup, 4; scarlatine, 2, soit une mortalité de 0-.7 sur 1,000 habitants. Les 1,355 décès se répartissent comme suit au point de vue de l'âge: de 0 à 1 an, 158; de 1 à 5 ans, 131 ; de 5 à 20 ans, 32 ; de 20 à 40 ans, 134 ; do 40 à 60 ans, 305 ; de 60 à 80 ans, 460 ; de 80 et plus, 135. Pour les faubourgs do l'agglomération bruxelloise, le total des naissances a été de 3,971 : masculines, 2^004^ féminine^ 1^967j légitimes, 3,361 ; illégitimes, 610, soit un taux correspo dant de natalité de 12.9 pour 1,000 liabitanl Le total des décès est de 3,862: masculin 1,969 ; féminins, 1,893, soit un taux do mort lité de 12.5 pour 1,000 habitants. Le groupe des maladies contagieuses a fi 232 victimes: rougeole, 139; diphtérie et crou 42; fièvre typhoïde, 34 ; scarlatine, 8; coqu luche, 8; variole, 1, soit une mortalité de C sur 1,000 habitants. Le9 3,862 décès se répartissent comme 6i au point de vue de l'âge : de 0 à 1 an, 447 ; 1 à 5 ans, 336 ; de 5 à 20 ans, 191 ; de 20 à ans, 489; de 40 à 60 ans, 770; de 60 à 80 ar 1,318; de 80 et plus, 311. Pour l'ensemble de l'agglomération brux< loise, le total des naissances a été de 5,346 celui des décès de 5,217, soit un taux oorn pondant de natalité de 13.5 et un taux de me talité de 13.2 pour 1,000 habitants,, A Anvers. Généralement, les individus poursuivis po avoir trompé les acheteurs sur la qualité < lait vendu par eux sont des paysans ou d revendeurs appartenant aux petites classes. J prévenu qui a comparu récemment sous u: inculpation de l'espèce était au contraire i boutiquier de certaine importance, faisa: beaucoup d'affaires et qui est parfaiteme outillé pour contrôler la qualité du lait qu'< grande quantité on lui apporte journelleme: de la campagne. Le chimiste qui a été char: d'analyser des échantillons n'a trouvé qu'i pour cent de crème, autant dire rien. crois bien, dit le prévenu, c'était du lait stéi lise." Eh ! bien, répond le chimiste, le lait stérili doit avoir la même composition que le la normal, et la crème ^monte dans le lait stéi Hsé comme dans l'autre. L'expert ajoute : est scientifiquement démontré que la nouri ture du 'bétail influe sur la quantité d'eî qu'on peut trouver dans l'analyse; mais ici, lait avait été évidemment écrémé ; ce n'éta pas le lait que sans doute tout acheteur a droit de réclamer. Le tribunal a prononcé une amende de 1< francs. * * * On joue à' l'Odéon une revue intituL ,,Dop-Revue", qui obtient un succès consid rable. Le compère est représenté par Neptun la commère par Cérès, qui vient d'Amériqi avec des sacs de blé. Nous n'entrerons pas plus avant dans L détails. Une revue, quelque bien faite" qu'el 6oit et plus elle est spirituelle, no se racon pas. Ce serait la déflorer, la rendre bien pâ aux yeux de celui qui voudrait en lire compte rendu. Pourtant, nous devons insi ter sur l'importance de la scène où est repr senté Frans Van Kuyck. L'artisto chargé < typer feu le populaire échevin des Beaux-Ar s'acquitte à merveille de ce rôle difficile e la scène finie, d'un patriotisme si arden c'est une merveilleuse manifestation de loy; lisme, des applaudissements et des brav-sans fin. Il y a aussi une apothéose où soi réunis les triumvirs: Franck, de Vos et Rijcl mans. Il y a aussi, à côté du côté patriotiqu les jeux de mots, les sous-entendus, les scèn< comiques, les railleries dont toute revue qi s© respecte doit faire provision. Le public se presse chaque soir à la „Do; Revue". C'est un succès. A MaSInes. Beaucoup de visiteurs circulent en ville « visitent les champs de bataille des environ Mais une véritable désolation règne dans n> campagnes. Les cortèges de visiteurs, venus en tramwa; jusqu'à Vilvorde et, de là, en chars à ban ou en carioles, sont des plus pittoresques. C voit des centaines de cyclistes, surtout di femmes. Il semble que la guerre a fait r prendre ce sport par toutes les dames et jei nés filles de la bourgeoisie, qui l'avaient abai donné il y a quelques années. C'est d'ailleu: un des rares plaisirs qu'on puisse s'offrir. A Orties. Le bourgmestre a porté à la connaissance C publio qu'à partir du 15 août les mesures su vantes sont appliquées au règlement des com; tes pour la nourriture des militaires en ca: tonnement: Les comptes devront être clôtur au moins tous les dix jours, les factures i peuvent être faites pour une période excédai les dix jours. Tous les comptes devront êt; dressés sur formulaires, délivrés à l'hôtel c ville, conformément aux instructions. Cet avis n'est pas applicable aux comptes c logement. _ ^ ^ Un vote du Conseil communal do Gentbrugj avait réservé aux seuls prisonniers de guer] dont les enfants, frères ou soeurs, fréquente! les écoles communales, un paquet de comestibl aux frais de la commune. Ce vote, favorisai un qu'art seulement des prisonniers de Gen brugge, avait été annulé par la Députatic permanente. Or, nous apprenons que la restri tion sera levée et des cantines envoyées à toi les prisonniers indistinctement. * * # L'Oeuvre du Sou — l'Half Kluitjes Werk -née d'hier dans la ville est déjà sympathiqi à la population gantoise. Son but est de ven en aide, dans une pensée de large générosité à ceux qui n'ont pu jusqu'à présent être eff cacement secourus par aucune de nos institi tions charitables. Son organisation est particulièrement ing. nieuse et pratique. Les adhérents s'engagei à verser à l'Oeuvre un sou par jour, so trente-cinq centimes par semaine. Mais, c peut également se libérer par des versemen-mensuels d'un franc cinquante centimes, tr mestriels de cinq francs, semestriels do di francs ou annuels de vingt francs, au clioi des souscripteurs. Cette Oeuvre, qui paraît appelée à réalist infiniment de bien dans les circonstance douloureuses que nous traversons, se présenl à nous'sous le patronage de MM. Vercruyss de Solart, président d'honneur, Camille De Bast et Emile Coppieters, vice-présidents d'honneur. Le comité a été définitivement composé comme suit. Président: M. George De Smet; vice-président : M. Schoorman ; secrétaires : n~ MM. E. Verschueren et Max Wolters ; tréso-lier: M. A. Morel de Westgaver; économe: s» M. E. Van Swieten; rapporteurs: MM.- J. a" Achtergael et V. Ryelandt; commissaires: MM. J. Cardon de Lichtbuer, D. Destanberg, E. Gittée, J.-E. Nève, Alph. Roersch, E. Van P' de Casteele, W. Verspeyen et A. Wauters. e" Le siège de l'Oeuvre est provisoirement • fixé : 11, ruo du Vieil-Escaut. * * * ît \e Voici les prix faits aux deux derniers mar-10 chés suivant Ire, 2e et 3e qualités. Les trois ^ premiers chiffres concernent le bétait sur pied, ' les trois suivants le bétail abattu : >i Boeufs et génisses, 1.70, 1.60, 1.40 — 3.15, cfc 3.05, 2.80; Vaches, 1.65, 1.55, 1.35 — 3.15, s_ 3.05, 2.80; Taureaux, 1.65, 1.55, 1.35 — 3.05 2.95; 2.70; Veaux, 1.90, 1.50, 1.25 — 3.00, 2.50, 2.20; Porcs, 2.70, 2.60, 2.50 — 3.40, 3.25, 3.15; Moutons, 1.50, 1.40, 1.30 — 3.00, 2.80, 2.60. Il y a eu au total, au marché, 302 boeufs, 291 génisses, 151 vaches, 122 taureaux, 530 îr jeunes porcs, 11 porcelets, 131 bêtes à cornes lu maigres, 23 vaches laitières, 1 chèvre, 26 38 moutons, 138 veaux, 88 porcs gras. je II y a eu 185 animaux de plus que la semaine 10 précédente.. in A Bpwées. m Le dernier bombardement de la flotte an-it glaise a donné d'autres résultats que ceux in-ré diqués jusqu'ici : l'hôtel Becassine a été détruit, m C'est la ville de Bruges qui devra le recon-Fe struire à ses frais .nous dit le ,,Telegraaf". i- Ainsi en a décidé l'autorité allemande, ' ceci, bien entendu, pour fomenter la haine de l'Anse gleterre. Le Palace-Hotel, qui a été endom-it magé, ne devra pas être ^restauré, puisque i- c'est une propriété anglaise! Les civils tués H sont originaires do Lisseweghe. Us travail-laient pour les Allemands. Sans doute, ceux u qui voudraient être dorénavant embauchés, le sans jeu do mots, par les Allemands, s'abstien-it dront ! le Dans îles Flandres. Nous apprenons les décès de M. Sylvain d'Hont, jugo do paix du canton d'Audc-naerde, né dans cette ville en 1845, et de M. Georges Goethals, directeur général des Soeurs e" Joséphines, docteur en droit canon et civil, en ' sciences politiques et administratives, chanoi-16 no de la cathédrale de St. Bavon, né à Gand en 1850, y décédé le 2 septembre. le f * * * te A Eecloo, on rouvrira l'Institut Notre-Dame le aux Epines aux premiers jours d'octobre. L'In- [e statut St. Liévin à Gand prépare également la s- reprise des cours. ê- * * le Les employés et fonctionnaires habitant ;s Audenaerde ont fonde une boucherie coopérati- b, ve, sous la d&iomination ,,De Spaarzaam- t, heid". La cotisation do ohaque membre n'est i- que de 10 francs. Les premières bêtes de la >s coopérative ont été abattues jeudi passé, it * * * Notre compatriote, Hippolyte Coutens, en ' religion Frère Justin, des Frères de la Charité, j- de Gand, économe du Pensionnat ..Eikenburg" à Stratum lez Eindhoven, vient d'être honoré y par S.S. le Pape Benoit XV, de la Croix: ,,Pro Ecclesice et Pontififce". Le décoré est originaire de Vive-St.-Eloi (FI.-Occ.). !t Aux frontières. )S II faut que nous rendions à César c* qui lui appartient. A la suite d'une information rs . publiée dernièrement, on a pu croire que lé ^s, commandant des Boches à Esschen était tou-"n jours aussi agressif. Distinguons. U y avait xs jadis un major dont la brutalité était la ter-3_ reur des Honnêtes gens. Nous avons dénoncé j. quelques-uns de ses actes. Mais il a été rem-placé. Rappelons qu'un jour cet officier apos-,s tropha une pauvre femme en ces termes „vo-leuse, sale voleuse" parce qu'elle avait dit n'avoir pas sur elle la somme nécessaire à acquitter les frais de passeport. Or, cette femme avait menti. Mais de là à être voleuse, il y a loin. D'autant que le major avait jugé utile de mettre saisie-arrêt sur une partie de l'argent, on ne le sait sous quel prétexte, ou, plutôt, on no lo sait que trop. Toujours est-il qu'après avoir eng...uirlandé la voyageuse, il 36 courut après elle au moment où le train vers Roosendael démarrait et, se faisant un porte-voix de ses mains, il hurla, comme nous u l'écrivions: ',,Voleuse, salo voleuse!" On voit l'effet. i Chaque jour, d'ailleurs, lo vieux major j créait un nouvel incident. U se montrait par- ! fois féroce, principalement avec les femmes, — ce qui n'est guère chevaleresque. C'est à la suite do plaintes de tous genres, ® aussi nombreuses que les réquisitions boches, que nous nous adressâmes, par la voie do ^ notre journal, à notre ami M. von Bissing. î; Il était tout à fait inadmissible, par exemple, que des personnes munies de laisser-passer, 11 accordés par ordre du gouverneur général, fus-c" sent presque battues par ce Tyrolien mal ls éduqué. Car lo major était' Tyrolien. U voulait même profiter d'un court congé pour se rendre dans son pays. Et, à ce propos, il ne - ménagea pas l'armée autrichienne qui se e faisait battre par les Italiens. Ça ne so serait ir pas passé ainsi chez lui, en Tyrol allemand. Le major, son service fini, essayait dans tous i- les cafés du village do so faire bien voir des i- habitants. Un soir, à un notable Anversois, père de fort jolies jeunes;filles et dont la î- femme est également jeune et charmante, il it s'adressa en ces termes: it ,,Che foudrais bien être zélipataire." On eut n la politesse de lui demander pourquoi. ;s — Pour temanter la main t'une te fos i- cheunes filles. Je ,,choisirais" celle-là. x Et il désignait la femme du monsieur. Il y x eut un froid... Le major, qui maniait la gaffe aveo l'expé- ir lience d'un vieux marinier, ne s'en aperçut s du reste pas. e Si l'on n'^^iit eu à lui reprocher que des e vétilles de ce genre il n'y aurait pas eu grand mal. Mais l'individu était particulièrement mal embouché. Après l'article que nous avons publio sur son compte, le ,,machor" a été rappelé. E; personne, à Esschen, ne s'en est plaint. De puis, il est remplacé par un officier correc et bien élevé. Le changement fut radical Rendons justice au nouveau commandait. Si c'est^ à la suite de nos plaintes que K von Bissing a désigné un gentleman pou; remplacer l'affreux tapageur qui commanda à Esschen, nous ne pouvons que remercie notre vieil ami. Un peu tard, mais il com prendra que, par ces temps de censure et d-passeports, notre correspondant n'ait pas pv plus tôt nous annoncer l'heureux événement! Lettre d'Italie. (De notre correspondant spécial.) Front italien, 24 août. Croquis de guerre. En passant la frontière. La route que je parcoure est animée par les grands souvenirs de l'histoire. C'est ici que passèrent ,,les chemises rouges" de 1866 et Garibaldi dans sa voiture escortée de quelques guides. Ici tout près, dans le lit séché d'un torent, un officier garibaldien et un ^officier autrichien se battirent férocement a coupf> de sabre, et le6 autres combattants arrêtèrent l'action d'un commun accord pour regarder cette lutte moyenâgeuse. Nous posons le pied sur l'ancienne frontière. Les vestiges du passé tout proche sont détruits, comme le veut 1',,hymne de Garibaldi" : ,jDistruttoogni segno di vecchia frontiera . »^a nostra bandiera per butto innal-ziam".On a place, aussitôt la frontière déplacée, une pierre qui porte le nom de la commune avec l'inscription ,,Royaume d'Italie." _ route continue à travers une succession ^de vallées, ou plutôt de cirques, enfermées entre des monts formant amphithéâtres et hauts de deux à trois mille mètres. Les canons italiens sont disposés sur la plus j haute marche de ces escaliers de géant dont les degrés sont les tranchées. Je songe, devant ces tranchées savantes et presque invisibles, aux progrès qu'elles ont réalisés depuis seulement une dizaine d'années. La, nécessité de construire des abris improvisés naquit des progrès balistiques des armes portatives. La tranchée est à la forteresse ce que la mitrailleuse est au canon et la guerre moderne est elle'-mçme intermédiaire entre l'ancienne guerre de forteresse et la guerre napoléonienne de rase campagne.Ceux qui ont suivi des manoeuvres savent que les tranchées d'il y a quelques années étaient de bien pauvres petites choses ; un fossé avec un parapet fait seulement' de terre, où les hommes devaient rester à ge-n,°u?" -Ç"3: trancllée ne pouvait servir que l'été, l'hiver les pluies la rendait presque ; inutilisable. I f Aujourd hui la tranchée est un ouvrage | d'architecture militaire, cimenté, solide, à hauteur d'homme. Chaque soldat s'y tient devant sa meurtrière, elle est abritée de la pluie du ciel et de celle des balles. La tianchee n est plus seulement 1 abri, mais aussi la base d'opérations pour l'attaque des positions ennemies. Rien n'empêcherait la tranchée d'être une fortification permanente, mais l'avance continuelle des troupes italiennes lui conàerve uii caractère provisoire.Un officier supérieur avec lequel j'ai l'honneur de m'entretenir me résume la situation dans cette one caractérisée par la guerre de montagne: ,,Notre activité n'a pas cessé un instant. Nous procédons par élans. Chaque jour nous fait gagner quelque chose. Mais nous faisons ce que veut le terrain, et c'est lui qui décide des points que nous occupons successivement." On me raconte des épisodes intéressants comme celui-ci: ,,Un sous-lieutenant avec quelques hommes était resté patiemment à l'aguet la nuit, dans une portion de territoire occupé par l'ennemi. Une grosse patrouille autrichienne arriva dont l'officier disposa les soldats autour d'un point stratégique. Puis il resta debout en observation sur un petit tertre. Tout à coup l'officier italien, qui se tenait caché dans une crevasse et avait pris le fusil d'un soldat, lui donna un bon coup de baïonnette dans les reins. L'Autrichien, embroché, se rendit avec toute la patrouille." Autre anecdote: un vétéran de 52 ans, enrôlé volontaire avec le grade de caporal, déposa sous une pierre près d'une tranchée ennemie une sorte de cartel; le lendemain il s'installa dans les environs et attendit l'ennemi, mais il attend encore. ,,C'est en vain, me dit-il, que j'avais préparé 250 cartouches ! Enfin, ce 6era pour une autre fois !" Ce qui importe, c'est que sur cette aile gauche du théâtre de la guerre l'occupation italienne soit solide, comme d'ailleurs sur tout le front. Le6 populations étaient affamées par les razzias des Autrichiens en retraite. .Mais on leur distribue des vivres en abondance et elles fraternisent avec les soldats italiens. Chaque jour quelque lambeau de terre est arraché à l'ennemi. Les mânos irrédentistee-martyrs doivent eu frémir de joie^ HV. Benedictqs,

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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