L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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12 January 1916
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s.n. 1916, 12 January. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 03 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/sq8qb9wc0v/
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as— jsrarajgjp "ygSEgggBr Mércrem tas femvver im L'ECHO BELGE L'Union Mi fa Force Jtaasal qaotMien du matin paraisetKit en HoMaitde Relue est notre mm de FamtUe. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. X. VOORBUROWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. „ ,,, . ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: : „ , _ ' .. < - , ( René ChamWfy, Emile Palnparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal : N.Z. Voorfeurgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 177S. Abonnements: Hotlandefl. I >50 par mois. Etranger fl.2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. One mise au point Dom Germain Morin a trop fait parler de lui -en ces derniers temps dans des sphères moins sereines que celles de la- science. Mais son cas est-il aussi grave que beaucoup le pensent? A en croire certains journaux» il aurait renié la France, sa patrie, et sa seconde patrie, la Belgique, où il a embrassé l'état religieux et passé la plus grande partie de sa vie. Heureusement il S'en est rien. Il a manqué de doigté et c'est .tout, . Je 3e connais de fort près. Moi aussi je fîuia -t\n ami de Maredsous et de vieille date. J'y vais régulièrement cliaque année en retraite, heureux d'y faire trêve aux labeurs et aux soucis du ministère paroissial pendant ces quelques .jours de méditations a-ïlitaires dans un site ravissant. Quelle rafranchissante et délicieuse oasis dans Ja vie fiévreuse d'un curé de grande ville, quel sursum corda qu'une semaine passée au foyer si hospitalier des fils de St. Benoît, au spectacle des pompes liturgiques, aux pieuses modulations d'un plain-chant idéal, .au bruissement du vent dans les bois, au oontact d'intellectuels dont 1 exquise distinction s'apparie à la plus cordiale simplicité ! Que de fois je m'y suis promené aveç, X). G. M. sous les sévères arceaux du cloître ou dans les sentiers ombreux accrochés aux pentes abruptes de la montagne qui porte la belle abbaye! Benedictus montes amabat. C'était Mabillon qui condescendait à recevoir uu profane à St. Germai n-des-Prés. M'est-il permis d'a jouter que, lorsqu'il venait travailler à la bibliothèque de l'université de Gand, il me faisait 1 honneur de descendre à mon presbytère ? C'est assez dire que je puis apprécier en connaissance de cause, non pas le savant, mais l'homme. Et cet homme, je le proclame bien haut, M arne ci conscience, n'a pas l'étoffe d'un renégat. , . J). G. M. est un savant dans toute la force du terme. Sa spécialité, c'est la pa-fcrisfcique, c. à d. l'enseignement des Pères de l'Eglise mis en lumière par l'histoire. Sa parole fait autorité dans le monde des sciences ecclésiastiques. XI est très apprécié \ en Allemagne. Il y a quelques années, un s jeune docteur en philosophie et lettres, mon paroissien, se rendit à Berlin pour y recueillir des matériaux sur le Manichéisme, qu'il avait choisi pour sujet de la thèse inaugurale de son doctorat spécial en histoire. Je parle de M. Emile De Stoop, mort prématurément naguère, après avoir été chargé d'un cours à l'université de Gand- Il vit le j célèbre Harnaek qui le félicita d'être entré j dans une voie d'après lui trop peu explorée par les Belges. Il y a bien Dom Germain ÎMorin, continua-t-il- Il est. de première force- Mais c'est un Français, bien que moine de Maredsous. _ . D. G. M. allie Isa piété du novice a la hardiesse du savant. Au choeur il est tout entier à l'office divin, l'oeuvre de Dieu, Opus Bei, comme dit St. Benoît, qui en a fait l'âme de la vie bénédictine. Passé quatre ou cinq ans, ses supérieurs l'ont engagé à publier un traité de la Perfection Monastique, qu'il avait ébauché dans une retraite prêchée à ses confrères. Aussi est-il de la plu© rigoureuse orthodoxie, encore que t,a probité scientifique no 6oit pas moins rigoureuse- Il sacrifie sans marchander tout ce qui résiste mal à la pierre de touche de son impitoyable critique. De là vient que plus d'une fois il a encouru le reproche de modernisme. On est toujours le moderniste, comme le radical, de quelqu'un. Il en souffrait, non pour lui-même mais pour 3a cause à laquelle il a voué 6a vie. Ranke, nne dit-il un jour, le grand historien protestant, a écrit dans la préface de sa magnifique histoire de la papauté que les papes m'ont besoin que de la vérité. Eli bien, [l'Eglise, elle aussi, n'a besoin que de la vérité ; et je voudrais bien savoir qui'la sert le mieux. Celui qui, s'obstinant à défendre l'indéfendable, se fait battre outrageusement et la signale aux sarcasmes de l'ennemi, ou celui qui n'hésite pas à dégager l'enseigne-mesnt de l'Ecole des scories de ces affirmations surannées, dont les auteurs n'étaient pas documentés comme nous avons l'avantage de l'être. Tel est chez D. G. M. le souci de la vérité. J'insiste sur ce point, qui met la question dans son véritable jour. Il n'y a pas longtemps, ses études amenèrent D. G. M. à Einsiedln d'abord, ensuite à Munich, où le surprit la guerre. Il fut arrêté comme fiançais, mais ses confrères obtinrent son élargissement- Il se confina dans sa chambre de travail. Mais, quand parut la brochure ,,Les catholiques français et la guerre", il en fut désappointé-Français jusque dans les moelles, il aurait voulu mieux. Le zèle intempestif de l'honneur de l'esprit français lui fit faire un premier faux pas. Il ne cacha pas sa- déception dans un article d'une revue théologique de Munich. Faut-il dire qu'il ne fut pas seul de son avis? Car enfin, sauf M. Goyau, l'éninent auteur de L'Allemagne Religieuse", aucun écrivain de premier plan n'a tenu la plume dans la retentissante brochure. Pourquoi des hommes politiques comme Delahaie et Etienne "Lamy, des hommes de loi comme Piou et Groueseau, des historiens comme Vandam, de la Gorce, Denis Cochin et l'abbé Duchesne, des penseurs et des stylistes comme Bazin et Bourse*, des évêques somme Nos Seigneurs D'Aklû Tta Nice n'ontrilte pas été les organes des catholiques fran çais auprès de leurs coreligionnaires des pay reutres?... Mais, oe qui piqua D. G. M au vif, c'est l'accusation trop générale d' modernisme portée dans un chapitre d'ail leurs remarquable contre les savants catho liques allemands pris à peu près en bloc. I y voyait une injustice et protesta ave d'autant plus de force qu'il était mu auss par la reconnaissance poui ses hôtes et le res sentiment personnel d'attaques similaires» I se laissa aller jusqu'à dire: c'est à rougi d'être Français' Il eut. tort évidemment Si la parole était d'argent, le silence étai d'or pour un Français résidant en Allema &ne dans les circonstances présentes. Mais que voulez-vous? C'est un homme tout d'un* pièce. Les savants d'ailleurs ne sont guèn diplomates. Plus habitués à converser ave les livres qu'avec les hommes, ils sont por tés à s'abstraire du monde où ils vivent. IL oublient les contingences et ne voient plu que la vérité, laquelle n'est pas toujour bonne à dire. Ce fut un triomphe en Aile magne et, en France, un concer de protestations indignées. Pour avoi: désavoué des compatriotes sur un poim donné, il passa pour être transfuge, On sait jusqu'où la passion peut dénaturer une parole inoffensive, à plus forte raison imprudente. Encore, s'il s'était tu aprèf cela ! Mais il voulut s'expliquer. Son explication, la partie du moins que nous en ont donnée nos journaux d'ici, était irréprochable. Seulement, elle avait toujours le tort de paraître dans un journal bruxellois d'inspiration allemande. Pour comble de malheur, comme on était revenu à la charge, il voulut riposter encore; et il s'enlisa davantage ainsi qu'il arrive d'ordinaire à ceux qui, s'étant mal engagés, ne savent pas le reconnaître. La riposte, dit-on, est malheureuse. On en cite une phrase qui, malgré son correctif, sonne fort mal au premier abord. Mais je nvempresse d<'a'{jou-ter que la phrase est isolée de sou contexte. Et qui donc a dit: donnez-moi deux lignes d'un homme et je le ferai pendre. Je demande donc qu'on publie la réponse en son entier et qu'on nous fasse grâce des commentaires aussi oiseux que passionnés. Je serais fort surpris que, éclairé par son contexte, le passage tant incriminé ne revint pas à dire à peu près que les Belges restés au pays ne doivent obéir aux Allemands qu'autant qu'ils ne sauraient faire autrement. Bien qu'écrivain très exercé, D. G. M. n'a pas trouvé Kheureuse et suggestive formule qui rend la même pensée dans la mémorable lettre pastorale du Cardinal Mercier. Je n'affirme rien. Je devrais pour oe faire avoir par devers moi la pièce du procès. Mais je demande qu'on nous la soumette sans la mutiler, afin de nous permettre de nous prononcer en juges bien informés.Qu'on ne se méprenne pas sur ma pensée! D. G. M. s'est certainement fourvoyé-Sans le vouloir, il a fait le jeu de l'ennemi. Il aurait bien fait de le prévoir. Mais que celui qui ne s'est jamais trompé lui jette la première pierre! Accordons-lui aussi le bénéfice des circonstances atténuantes. Surtout, épargnons-lui une imputation contre laquelle proteste toute une vie d'honneur, de patriotisme, de culte du devoir, de recherche ardente de la justice et de la vérité! Non, le moine si distingué qu'est Dom Germain Morin, le savant doublé du gentleman que connaissent tous ses amis, l'homme qui a fait tant d'honneur à la Belgique et la France ne saurait être un Gan^lon ! Chanoine Heynssens. N. de la Réd. Nous publions volontiers la protestation de notre éminent collaborateur, d'autant plus que nous la considérons comme une protestation d'amitié toujours respectable. Mais nous n'avons pas les me? mes raisons que lui de juger avec bienveillance le cas de Dom Morin. Nous avons défendu ici même la brochure ,,La Guerre allemande et le catholicisme". Ce qui nous a frappé, c'est précisément la hauteur de vues et le manque de parti-pris de ee livre. Pour le reste, les noms des présidents d'honneur du comité catholique de propagande française à l'étranger, E.L. E.E. les cardinaux Lucon et Amète, le nom de Mgr. Bau-drillart, le savant directeur de cette oeuvre sous le contrôle de laquelle a paru le livre en question, nous sont garants de son contenu. Si Dom Morin a la sérénité d'esprit peu enviable de se mettre dans les circonstances actuelles ,,au-dessus de la mêlée", comme dit M. Romain Rolland, que nous tenons pour traître à la patrie, nous serions curieux de savoir comment il juge l'attitude des catholiques allemands, Allemands avant qu$d'être catholiques et qui manquent dans leurs jugements faux et passionnés sur les événements de Belgique de la plus élémentaire charité chrétienne. ^ m mm Il y a un an 12 janvier 1915: Violents combats au nord-est de Boissons pmur la conquête de^ Véperon 132; duels d'artillerie., entre Soi-s-sou-s et Berry-am-Bac, eri Champagne, à Soucmi, où le fortin de. Beaniséjour est âpre-ment disputé, et entre VArgorme et la Moselle. Front oriental: les Russes progressent à Mlà/uja, direction d-c. Rovdsanof ; sur la ligne Kolo io-Bishupi-Zahrz e w-Souhh<i ; dam la régicm Borgimof-Goiminio-Wolxa et Szid-nowskets et autour de la métairie de Mo-ghely. Envahissement par les Turcs de la Perse et occupation de Tàbriz (ouest de Van et du tac d? Ourmia). A Paris, ouverture de la session^ varleme n-t'mrc. En Belgique. i A Brîï^eUes. : Ceux qui, à l'administration «ommunak [ de Bruxelles, ont la charge du service finan-' cier, n'envisagent pas l'avenir sans appréhension. La population ne se doute guère des efforts qui doivent être réalisés poui maintenir l'équilibre financier de la capi-; taie. Il est inutile d'insister longuement sui l'accroissement des charges de la caisse com-> munale ; d'autre part, les ressources dimi-5 nuent de plus en plus. Le produit des ré-' gies, qui cpnstitue dans le système budgé-; taire bruxellois la base principale — les " régies étant en réalité une forme d'impôt 1 indirect — est en décroissance énorme. Plus » de deux tiers des habitations qui forment 5 le domaine privé de la ville sont inoccupés. Le prix de revient du gaz et de l'électricité s'est aecru au delà de toute9 prévisions. '> Cependant le tarif n'a pas été augmenté pour le consommateur. Le prix moyen du - gaz à Bruxelles reste fixé à 0.13, alors que presque partout ailleurs il a été haussé. A Louvain, le prix est passé de 0.14 à 0.17 ; à Gand, de-0 15 à 0.20; à Lokeren, de -0.16 à 0.22; à Aerschot il est de 0.21. La liquidation financière de la capitale sera donc difficile et on peut sans exagération estimer que, pour le budget de 1917, les impositions communales directes devront être majorées de 2 à 3 millions. * * -* Les Conseils provinciaux se sont réunis dans chacune de nos provinces. Des contributions supplémentaires ont été votées par tous les Conseils pour payer les frais des contributions de guerre imposées par l'Allemagne. Les champs cultivé* ont été frappés d'une contribution de 20 francs par hectare. C'est ainsi que la province du Brabant espère lever une somme de 1,200,000 francs et le Hainaut 4 millions. Cette taxe extraordinaire s'explique par le fait que les paysans sont quasiment les seuls à jçagner de l'argent en Belgique. Ils ont, pour la plupart, vendu leurs produits à des prix si élevés que cette taxe a, paru très juste. Malheureusement, c'est encore une lois le consommateur qui sera l'indirecte victime! * * * Un "contrat a été conclu entre l'Allemagne et l'Angleterre, concernant l'importation d'orge dans les provinces du Limbourg, Anvers, Liège, Luxembourg, Namur, Brabant et la par-tio çlu Hainaut qui ne se trouve pas dans l'Etappen-Gebiet. Il est stipulé, commo conditions, que l'orge sera exclusivement employée pour la fabrication de La bière et ne pourra servir aux besoins de l'armée. Chaque mois, on importera 10,000 tonnes à 55 frs. lc^ 100 kilos. * -a * On apprend la mort de M. Alfred "Vy^uthier. ancien bâtonnier do l'ordre des avocats, ancien échevin de la ville do Bruxelles et profes-' seur à l'Université libre. Le défunt avait 80 ans. Son fils est secrétaire communal de la ville. Les obsèques auront un caractère de stricte intimité. * * * Pendant la dernière séance du Conseil communal, de St. Jos6e, celui-ci a accepté avec gratitude la proposition du sculpteur Guillaume Charlier, qui fera à ses propres frais un monument en bronze, oestiné à être placé sur la tombe des jeunes gens de la commune qui sont morts pour la patrie. Tous les membres du conseil se sont ralliés aux remercîments que le bourgmestre a adressés à ce généreux artiste. A Anvers. L'administration communale de Borgerhout a ouvert un bureau rue du Navet où l'on peut obtenir des bons donnant droit à un certain nombro de kilos de pommes do 4erre, vendues au prix de dix centimes le kilo dans les onze magasins se trouvant répartis dans toute la commune. , Le pain blanc, venu de Hollande, se paie cinquante-huit centimes le kilo. * -x- * On anuonce la mort du notaire Florent Boevnaems à l'âge de 55 ans. Le défunt était lo frère de M. Henri Boeynaoms-Pontus, notaire à Berehem. A Liê^e. Une soixantaine de Visétois sont revenus j d'Allemagne, dans le courant de la semaine dernière. Les pauvres gens étaient très déprimés pair une captivité terrible de dix-sept mois. Six autres Visétois et un habitant de Dalhem sont en rôute également pour la. Belgique. * * # On signale un violent incendie à Bres-soux. La maison de M. Petit, rue du Moulin, a été en partie détruite. A Namur. Monseigneur Heylen, évêque de Namur, accompagné de son secrétaire hollandais, M. Th. Bootsma, est arrivé à Rome, via l'Allemagne. Il est logé à l'hôtel Minerva. M. Van den Heuvel, représentant de Belgique auprès du Saint-Siège, a aussitôt rendu visite à l'évêque de Namur. Celui-ci compte résider jusqu'.au 20 janvier à Rome. Monseigneur Mercier est attendu par le Pape dans la seconde quinzaine de janvier. La bulle de nomination de Mgr. Orooy, évêque de T*ouroai, a été envoyée à temps pour que son sacre ait pu avoir lieu dans la première moitié de ce mois. Aia Pays Watlon. Deux ouvriers, trompes par l'obscurité sont tombés dans l'eau à Lixhe. L'un a éi repêché; l'autre était père de cinq er fants! Ils étaient venus d'Ougrée à Lixl pour prendre du travail comme ouvriei employés à la construction de la voie ferre Lo uvain- Aachen. * * » Ou a inauguré le nouveau pont d'Engi Le travail de construction a présenté u vif intérêt. Des scaphandriers durent êta en effet, employés à différentes repris* pour retirer de l'eau les débris de l'ancie 1 pont, qui entravaient sérieusement la nav gation. • * * Huit cents militaires allemands sont so gnés à Charleroi pour des maladies contr lesquelles la Kultur n'a pas eu le pouvoi de les immuniser ! A Jumet, 180 femmes sont également e traitement. * * * bourse de commerce se tient chaque lui di, h Verriers, au Café du Midi. A Tournai. Le sacre du nouvel évêque de Tournai, Mgi de Crooy, a eu lieu le 27 décembre, au milie d'un grand concours do monde. Le cardinal c Maïine§, assisté des évêques' de Liège et de N: mur, présidait la cérémonie. m * * Lo prix maximum pour le beurre do premier qualité est fixé à 5 francs le kilo. Era Brabanî On raconte l'anecdote suivante qui a e pour théâtre un village de la province d Braoant. Un match de football avait eu lieu entr une équipe locale et des joueurs venu d'une ville de Wallonie. Il était impossibl aux footballistes ,visiteurs" de regagne leur ville avant l'heure du couvre-teu, 1 partie ayant duré assez longtemps et 1 voyage étant compliqué par ces temps d'à d ministration allemande! Ils demandèren donc à un officier boche l'autorisation d rentrer après l'heure fixée, mais celui-c refusa sans vouloir entendre les explica | tions, justifiées, des jeunes gens. | Mal lui en prit, car, quelque temps après | il fut ressé d'importance par de solides gail ' lards, dont on ignore les noms. Mais 1 j raclée fut soignée ! J Grande colère des Boches qui enquêten • présentement! — A Lierre. Le Comité régional d'Alimentation et d secours à Lierre a décidé de procurer di travail aux nombreux chômeurs en les en? ployant à fabriquer des chaussures. En Campine; Le Comité de Secours à Turnhout a fai faire 5,000 paires de sabots pour employe utilement les chômeurs et venir au secour, de pauvres gens. L'idée est excellente e présente un avantage double. &. Gan «3. On a eu l'excellente pensée de veiller à l'ali mentation des enfants affaiblis. C'est pour quoi des repas spéciaux leur sont servis tou les jours. Il y avait 1200 petits convives ai premier de ces repas. Dans Ses JFSam«£re© On annonce, à Stekene, la mort de l'abb F. J. Annaert, qui fonda la première sec tion du Davidfonds, avec Alphonse Siffe et Kervijn de Volkaersbeke. * * * A Gand, l'avis suivant a été affiché Sur le territoire de la commune de Waes munster, les aiguilles de la voie ferrée di chemin de fer W aesmunster-Belcele, le 2 no vembre 1915, — et le fait s'est produit déj; plusieurs fois — ont été calées au moyen d morceaux de charbon. Le service du chemin de fer a donc ét gravenïent menacé, car on pouvait craindr< un déraillement. Le renouveïlement de faits de ce genr dans la même commune montre qu'on n peut pas avoir confiance dans la fidélité de habitants de Waesanunster. A la demande du commandant en chef d< l'aimée, la commune de Waesmunster es donc frappée d'une amende de 3000 marks Je porte ceci à la connaissance du public Le chef de l'administration civil* Von Keudeil, conseiller d'Etat Sans douLc, ces messieurs de la 4e armé< avaient un pressant besoin d'argent. Pense; j donc! Le fait incriminé remonte au 2 no I vembre ! Or, les enquêtes sont généralemen menées militairement et terminées en quel ques heures. Cette fois, il s'agit de quelque mois.... [ On remarquera que l'amende n'est qu< de 3000 marks. Il y a un au, pour un oa: ' similaire, la commune jugée coupable eu* été condamnée à payer .10.000 marks. Il y £ eu des précédents. Et ceci doit d'autant plus surprendre qw Lies Boches sont de plus en plus à cour d'argent. L'explication de cette.... tendresse subit pour les Belges qui veulent faire déraille des trains allemands s'explique cependan Depuis plusieurs semaines, on peut observe une modification dans la manière d'être c certains de ces messieurs boches. Ils s'effoi cçnt à être polis et, comme ils n'ont pas d "'l milieux, ils sont tout de suite obséquieux ,e Jusqu'aux soldats qui s'essaient à êti aimables ! Voyez quel revirement depu: € douas mois ! Sans doute, le régime de ] s terreur n'a pas cessé et c'est encore une fo e bien allemand de condamner les gens à moi tout en se confondant en salutations... Et pourquoi, ce changement soudair Parce que nos ennemis se rendent tri 11 exactement compte de la situation. I savent que le navire commence à faire eai 58 très lentement, mais qu'il est inévitablemen 11 perdu. Ils se préoccupent de s'en éloigne l" doucement, sans trop d'inutiles brutaStéj Seulement, comme ils n'en restent p; moins allemands, il ne leur est pas possib' ^ de ne pas condamner à tour de bras, c r temps à autre, de braves gens qui ont sen leur Pays n La grande, la visible préoccupatio actuelle des Allemands, c'est de savoir qr paiera les frais de la guerre. Avant qu Lm Guillaume eût déclanché celle-ci, on travail lait en Allemagne trois mois par an pou s'acquitter des taxes et contributions qi pesaient si lourdement sur le peuple. C'es dix mois qu'il faudra travailler à préser pour acquitter les frais de la casse. Et le u Boches, les^doux, timides et innocents Bc o ches, entraînés malgré eux dans le confli l~ sanglant provoqué par l'Angleterre (!), s rongent dans les villages de Belgique où il tiennent garnison ' 0 Cet état d'esprit semble être général ? plusieurs personnes qui ont pu en juger e: ont montré de la stupéfaction. Il n'est pà un Allemand sensé, ayant .séjourné en Be Ll gique, qui croit un instant, paraît-il, à 1 e possibilité, pour son pays, d'annexer 1 territoire si chèrement conquis. Sans doute e il y a de l'autre coté du Rhin des braillard s qui veulent dicter leurs volontés. Ce son 0 les embusqués civils que l'âge et l'impe r tence ne permettent pas d'incorporer dan a, l'armée et qui, derrière une chope de bière e réclament des agrandissements territoriau . et une indemnité de guerre formidable t Mais ceux qui ont combattu, ceux qui on e fait campagne en Flandre raisonnent tou 1 différemment. Et ceux-là seuls out le droi - de parler. Ainsi, il y aura encore de beau: jours pour ceux qui suivent les mouvement , du peuple allemand. On. pourra marque - les coups, car, après en aA oir reçu de l'étran i ger, c'est encore l'étranger qui tiendra 1 craie et fera les ,, m arques". t A quoi certains de ces loups devenu moutons songent, l'arme au pied, dans ne cites détruites. La note à payer : c'est 1 cauchemar de toutes les nuits. Mais vou verrez que,, malgré le sentiment de la mul * titude, il se trouvera encore quelque Sau 1 berav/eig pour condamner' à mort des infir rr.ières anglaises. C'est la psychologie d< F Allemand ça, ni mesure ni tact! , Aux frontières. A Achel, les Allemands ont tendu un fi ' électrique. Un habitant de Turnhout, âg< ^ de 25 ans, l'a heurté par mégarde et es mort sur l'heure. imm 9 om : Pour les anciens soldais beiges 5 La Légation de Belgique à La Haye nou: 1 communique la note suivante : Tous les Belges ayant fait partie dé l'ar niée et résidant aux Pays-Bas, porteurs or » non de certificats d'inaptitude ou de réfor î me, sont tenus, s'ils veulent faire valoir ^ leurs droits éventuels à une pension, de s< , présenter, munis de toutes leurs pièces justi ficatives, à la chancellerie.de la Légation oi du Consulat dont ils dépendent, afin de s< soumettre aux nouvelles formalités près : crites. Les pièces de réforme, de quelque sourc< 1 qu'elles émanent, antérieures au 1er jan vier 1916, sont annulées. i î T — ; Nos cités martyres. Nieuport. - Celle-ci n'est plus guèro accesslblo en ce ? moment. Les Français l'occupent, avec Coxyde ; entre--la mer et le secteur belge. Comme elle reste, en première ligne, sous le feu de l'ennemi x Ja circulation, pour les rares privilégiés, n'j " est tolérée que la nuit. 7 Faut-il répéter que la dévastation y est coin-plètoP On le sait trop. Pourtant, la tour mas-■ sivo et trapu© reste debout à côté des ruines » 1 do l'église, dont les colonnes mutilées, avec quelques fragments d'arceaux, quelques amorces de voûtes, suffisent à donner un idée de . l'intérêt qu'offrait lo vénérable édifice ogival, , en avivant les regrets que sa perte nous cause. Jo l'ai décrit, autrefois, célébré la grâce, la légèreté de ses trois nefs d'égale hauteur, note J sori caractère, détaillé les précieux souvenirs " qu'il renfermait et relevé jusqu'aux épitaphes î des vieux gouverneurs espagnols qui décoraient ses murs. Nul monument de Flandre no racon-» tait aussi éloquemment une histoire pleine d< . troubles, ne gardait autant de témoignages d'une longue suite de désastres. Cette histoire commence avec lo douzième siècle, au début ' I de la grande fortune de Nieuport. Le tronçon j de tour qui a résisté aux bombardements. ' assise oolossale et disgracieuse qui devait porter > une flèche très haute et ne porta jamais qu'un * campanile écrasé, fut bâti sous Louis XIV. e La Halle voisine, du quinzième siècle, est r debout en partie, mais son petit beffroi d'une silhouette si charmante est par terre. r Là-bas^ sur l'escarpe gazonnée de l'ancien rempart, un bloc isolé, flanqué de contreforts e puissants, apparaît oncore: c'est la Tour des Templiors ou du Diable (Duivelstoren), qui, e depuis près do huit siècles, brave l'injure du temps et l'agression des hommes. Do quelles e vicissitudes ne fut-elle pas l'impassible té-s moin?... La dernière épreuve, la plus cruelle, a n'a réussi qu'à l'entamer, non à l'abattre. Elle faisait partie d'une église de l'ordre du Temple, à la fois sanctuaire et forteresse, et b survécut à celle-ci lore du siège désastreux de 1383. Au quinzième siècle, elle fut comprise ? dan6 la nouvelle enceinte construite par Phi-js lippe-lc-Hardi. Au <jix-neuvième, le gouverne-|s ment hollandais la restaura et en fit l'arsenal L de la moderne place forto. avec enceinte bas-tionnée, dont il enserra la vieille cité diminuée. Depuis le déclassement de 1856, ces rom-r parts ayant été rasés avant d'avoir servi, la >. tour n'avait plus d'autre emploi que celui s d'évoquer dans l'esprit du voyageur l'image o d'un passé très lointain et fécond en événe-e ment6 tragiques. Les obus allemands ont battu ^ ses formidables maçonneries que lo temps, sembla-t^il, n'avait fait que consolider; ils l'ont criblée de blessures ; elle résiste néanmoins et> ^ continue son rôle do poste d'observation, qui il lui fut attribué dans le drame actuellement 0 sur l'affiche. Par les beaux 6oirs — ils sont rares en cette 6aison, mais le hasard nous j. favorisa — elle apparaît, sous la lune pâle, £ comme un fantôme terrifiant, devant la plaine j. basse où les eaux miroitent et où 6e devinent les tranchées allemandes toutes proches. Ce qui fut Nieuport s'étend derrière... A présent, s c'est Pompei. Au cours do son existence mouvementée, t la petite cité maritime subit neuf sièges en a règle et fut livrée aux soldatesques les plus di-s verses qui envahirent tour à tour cette région de l'Yser, à laquello notre siècle de civilisation, k raffinée réservait l'épreuve actuelle, plus terrible que toutes les autres. Ses continuelles infortunes, au cours des âges, suivies d'une pé-s i iode de somnolence sinon réparatrice, du moins - favorable au pansement des vieilles blessures, a. avaient fini par lui composer une douce et tou-e chante physionomie où des souvenirs de toutes les époques persistaient au ' thilie'U de la par-g faite déchéance qui était sa condition d'aujour-^ d'hui. Après le passage des Anglais ravageurs de la Flandre au quatorzième siècle, des soldats de Charles VIII au quinzième, des Espagnols 3 et des, Gueirx au seizième, des armées de Louis XIV, d'Autriche, d'Angleterre, de Hol-î lande, des troupes républicaines., au dix-septième et au dix-huitième — Nieuport était toujours là. Enfin arriva la „culture alle-, mande" : Nieuport a vécu. Lorsque, en l'année 1163, le comte de Flandre Philippe d'Alsace créa ce ,,Novus Portus" v i (la ville nouvelle et non le port, comme on 5 pourrait lo croire, ce nom étant forgé sur le r vieux mot flamand Port, qui signifie ville close), une ère de prospérité conmmença tout , do suite et grandit, pour subir, deux siècles plus tard, uno première éclipse, à la suite de l'invasion anglaise dont je viens de parler. La fortune revint avec lo régime 5 bourguignon, pour sombrer de nouveau sous 9 le régime espagnol, cette fois définitivement, s A partir du -seizième siècle, le6 annales nieu-_ portoises n'offrent plus qu'une suite presque . ininterrompue do luttes contre des ennemis divers et de troubles sans cesse renaissants* ^ L'épisode le plus marquant de cette longue série de violences est la fameuse ,,bataille de Nieuport" où Maurice do Nassau, staathouder des Provinces-Unies, défit les troupes de l'Archiduc Albert, gouverneur des Pays-Bas espa-gnols. Cela se passait, l'an 1600, sur l'estran et les dunes <l 1 est de la place. Un document 1 curieux, actuellement exposé à l'entrée du L compartiment réservé, dans les galeries du Petit-Palais, aux objots sauvés du désastre des Flandres et apportés au Havre d'abord, à Paris ensuite, consacre la mémoire do ce fait d'armes ; c'est un plan perspectif, peint sur toile, qui i so trouvait a l'Hôtel do Ville; l'artillerie boche | ne lui avait fait que quelques égratignures lorsqu'on parvint à lo soustraire, avec d'autros ; souvenirs intéressants, aux agressions subséquentes : depuis, l'Hôtel do Ville lui-même, avec . le bâtiment contigu, qui abritait la ^ibliothèquo l municipale, a été réduit en miettes. Cette bibliothèque?... Quelqu'un avait songé a^ la mettre en sécurité dans la ca.ve. Tout , récemment, celle-ci ayant été défoncée par un o jus, les huit on neuf mille volumes qui s'y trouvaient entassés furent /aussitôt l'objet l d une opération qui no mérita le nom de sau-5 y étage qu'après avoir été tout le contraire (,,que voulez-vous?... c'est la guerro!" thème connu). Ce fonds_ avait été constitué au jjiècle , dernier par un Nieuportois bibliophile, lo Sergent Monnié, qui l'offrit à sa ville natale. J ignore oe qu'on est parvenu, finalement, à mettre en sûreté de cette collection livréo d'abord aux pires aventures, lorsque le hasard l'eut fait découvrir dans sa cachette. Mais je ne puis m'empêclier de faire remarquer que les Allemands no sont pour rien dans cette affaire. Les vieilles archives de Nieuport, récemment , classées et mises en ordre, étaient conservées dans uno salle de l'Hôtel do Ville. Les pièces , les plus précieuses furent envoyées au Havre il y a un an ; le reste (les chartes seules y figurent au nombre de sept-cent-trente-quatrè) est enfoui quelque part dans les dunes. Le XVIme siècle avait laissé dans la petite ville nombre d'édifices publics et privés — tels l'hospice, l'hôpital, l'hôtel do l'Espérance, la maison dito Albert et Isabelle, etc. — dont il ne nous reste qu'à déplorer la perte. Non pas quo ^ leur reconstruction soit impossible : nous possédons tout ce qu'il faut pour faire du vieux neuf; je ne doute même pas qu'il ne se trouve des architectes déjà préparés à accomplir cette besogne dans nos anciennes cités massacrées. Et cela nous promet des luttes nouvelles contre les pasticheurs, après l'agrossion barbare qui détruisit les témoins de notre passé. Jean d'Arctenne. (,,La Nouvelle Belgique.") — A nos lecteurs Nous publierons prochainement la traduction de l'émouvant feuilleton que M. Jan Feyth a consacré dans l\,Algemcen Handels-j blad" à nos officiers internés à Urfc-

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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