L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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25 February 1916
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s.n. 1916, 25 February. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/930ns0mx0w/
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2èmo Anne* IV°. 490 S cents flO Centimes) Vendredi 35 tevrler 1916 I L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer •Journal quotidien du malin paraissant en Hollande Belae est notre nom de Famille Toutes les lettres doivent £tre adressée: au bureau de rédaction: N. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. I Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: ^ René chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z.Voorburgwal 234—240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollandefl.l.SOpap mois. Etranger!!. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents Sa ligne. Discours L©6 héros d'Homère, s'ils aimaient à s€ battre, discouraient encore plus. Nous aussi de même que nos adversaires, nous parlons beaucoup. Telle est du moins l'impressior des neutres, des spectateurs. Per exemple, nous n'avons pas à nous er inquiéter outre mesure. Ce n'est pas poui eus que nous nous battons, c'est pour nous, et peu nous chaut la galerie. La remarque; qui vient d'être -faite une fois de plus, à p repos n du discours de M. Sasonof, cette fois, ne pouvait pas plus mal tomber. Les Russes sont assurément ceux qui parlent le moins et qui, peut-être, agissent le plus. Et, si le discours du ministre des affaires étrangères de Russie tient plusieuis colonnes dans les journaux, la victoire• d'Erzeroum occupe encore plus de place dans les événements d'aujourd'hui. Quand le grand-duc Nicolas, de son poing de fer, enfonce la porte des citadelles du Caucase, il manifeste aux yeux du monde la puissance de l'invincible armée russe. Un discours, quelle que soit sa signification, n'aura jamais cette péremptoire éloquence. Mais quand le discours vient immédiatement après la victoire, celle-ci lui donne une portée qui a pu manquer à des manifestations oratoires non moins importantes dans d'autres capitales, et dont 1 effet moral s'est usé dans l'attente. Voyons tout d'abord dans quelles circonstances Sasonof lit sa harangue. Depuis neuf mois la Douma, renvoyée aussitôt que convoquée, ne s'est plus réunie. On pouvait croire, et nos ennemis ne se faisaient pas faute de le dire, à un profond dissentiment entre le peuple russe et le gouvernement. Cent preuves cependant nous étaient données du dévouement de ce peuple, de la résolution où il était de poursuivre jusqu'au bout ,,sa" guerre, la lutte formidable qui met en jeu ses destinées et son existence même. Mais les prévisions de cette guerre, malgré les assurances du gouvernement de Pétrograde, en dépit mêipe des apparences qui Bous montraient une armée russe réorganisée, régénérée, plus formidable de jour en jour, étaient-elles si défavorables pour ceux qui savent que le gouvernement voulait garder les mains libres et n avoir pas, dans certaines heures critiques où le salut peut encore dépendre de la résolution désespérée d'un seul, à compter avec une assemblée impressionnable et qui eût été un obstacle plutôt qu'un soutien? Non. La collaboration la plus étroite entre le peuple russe et ceux qui le gouvernent n'a pas cessé d'exister. Nous le voyons bien aux résultats, puisque, sans cela, ces résultats n'eussent jamais pu être obtenus. La Douma d'Empire a été appelée pour consacrer en quelque sorte par une manifestation solennelle cette communion d'efforts entre ceux d'en bas et ceux d'en haut et pour reprendre, cette fois en public, puisque la Russie aujourd'hui se retrouve plus forte que jamais, ces échanges de vues d'où sortiront les décisions suprêmes. L'armée nationale, comme don de joyeux avènement, lui donne Erzeroum. C'est à cette Douma, c'est au peuple russe, que M. Sasonof expose la situation internationia'je. Le morceau est long car le sujet est vaste ! Mais dans cet aperçu il n'y a rien qui ne soit substantiel. Pas un moment il ne se laisse emporter par le sentiment, cette haine qui féconde par exemple les discours d'un Bethinann-Hc\i 1 weg, cette foi ardente qui s'échappe e,p envolées magnifiques, encore que l'orateur essaie manifestement de se contenir, des harangues de M. Briand. Mais le meurtre de miss Ca-vell évoqué par M. Sasonof en paraît-il moins odieux, et la trahison du Cobourg de Sofia moins infâme? Mais le passage relatif à la Belgique et à la Serbie en est-il moins prometteur des réparations attendues? Certes, nous n'avons qu'à renvoyer le lecteur au texte même ou au résumé de ce texte. Il nous plaît seulement de souligner le caractère de cette manifestation oratoire —— si peu oratoire en somme - et d'où se dégage, pour tous ceux qui, comme noua, attendent la victoire du droit et de la justice, le plus puissant réconfort. Le discours de M- Sasonof, simple et vaste, exposé tout nu de^réalités d'où se dégage une logique irrésistible, nous présente le miroir de la Russie, forte, intangible, éternelle. Notons qu'au même moment, à Paris; se réunissait la première séance du comité in-" terparlementaire franco-anglais. M. Clémen-ceau, lord Bryce, y ont affirmé une fois de plus la nécessité du travail en commun. C'est pour obtenir cette collaboration plus étroite que M. Briand est allé à Rome. M. Salandra, le général Cadorno, Barzilaï, d'autres se rendront à leur tour à Paris où l'on, verra aussi des généraux et des parlementaires russes. Ah! comme une victoire, un simple succès où serait sensible cette union étroite, et qui viendrait à point nommé illustrer tant de louables efforts, serait le bienvenu ! Mais cet effort, dont la persistance même est déjà un gage de succès, nous nous devons de l'applaudir. Les mots, eux aussi, ont une vertu puisqu il en peut sortir des actes. C'est ce^a que nous attendons des belles'harangues qui, de Paris, vont faire écho au discours de Pétro- grad* , m Charles Bernard. Le Roi et nos internés. Le général Dossin vient d'adresses aux troupes internées en Hollande l'ordre du jour que voici : La Haye, le 10 février 1916. Aux officiers, sous-officiers, et soldat6 internés. C'est avec le plus vif plaisir que je vous informe de ce que le général-major, aide de camp du Rai, porte à ma connaissante que Sa Majesté s'intéresse au sort de tous les militaires — officiers', sous-officiers et soldats — qui se trouvent en Hollande, qu'Elle comprend leurs souffrances morales et n'oublie pas que ceux qui ont fait leur devoir ont bien mérité de> la Patrie. Cet officier général ajoute qu'il est agréa\-blâ au Roi de m'annoncer que les militaires mutilés qui sont, en» Hollande pourront recevoir une distinctions honorifique au même titre, que leurs camarades du front et que la situation de bien-être des officiers subalternes et des militaires de raaig inférieur internés, qui ont charge de famille, sera. examinée avec bienveillance et améliorée dam la mesure du possible. Le lieutenant général, F. DOSSIN. 's- Gfàverihage, Febr. 1916. A an de geïnUrneerde Officieren, Onder-Officieren en Soldat en. Met het grootste gerooegen laat ik u weten-, dat de Generaal-Majoor Konimjs-Adjudant mij meldt, dat Zijne Majesteit de KonÀng deelneemt in het lot van aile mditairen, officieren, onder-officieren en soldât.en, welke zicli in N ederland bevinden. Zijne Majesteit gevoelt hunne m-oreele smarien en vergeel niety dat diegenen die h un plicht hebben vervuld, aan het vader-land vtl-e diensten hebben bemezem De G eneraal-M ajoor voegt er bij3 dat het Zijne Majesteit aangenaam is mij mede te de cl en, dat de verminkte militaire , die in N ederland vertoeven, cen onderscheidiiw/ zuUen ontvangen e venais hunne ï'am.eraden aan het front en dat ook de toestand der gc-interneerde lagere officicrev• en militaires, van, minderen rang, welke familieleden ten. hwnnen las te hebben, met irelv^Ulendheid zal onderzocht worden en daaraan zooveel mo-gelijk zal uro>rden tegemoet gekomun. De Luitememt-Gen>eraal} F. DOSSIN. Nos lecteurs partageront certainement la joie que nous éprouvons à voir la sollicitude de notre Souverain s'étendre ^,u sort de nos compatriotes internés depuis plus de 16 mois et seront reconnaissants à Sa Majesté de son insipiration généreuse. Après notre ministre de la guerre, c'est le Commandant en chef de notre vaillante armée qui rend aujourd'hui hommage aux derniers défenseurs de la position d'Anvers, hommage pleinement mérité, nous le savons, car la mission pénible de sacrifice qui leur fut imposée eut, sur la suite des opérations de notre armée de campagne, les plus heureux résultats : en immobilisant autour d'Anvers, pendant plusieurs jours, une fraction importante de la formidable armée allemande qui devait atteindre Calais et envelopper irrésistiblement l'aile gauche des armées anglo-françaises, les 35,000 hpmmes des fortersse, maintenus sur la rive gauche de l'Escaut, sauvèrent l'armée de campagne, lui donnèrent le temps d'atteindre l'Yser et de s'y établir solidement.Les souffrances morales qu'endurent nos internés ne proviennent pas uniquement d'une inactivité forcée, à laquelle l'autorité militaire hollandaise s'efforce, d'ailleurs avec une louable bienveillance, de porter remède ; la pensée de ne plus pouvoir coopérer, avec leurs frères d'armes de l'Yser, à la défense du glorieux lambeau de notre cher pays resté vierge de la souil-[ lure teutonne, le regret d'être privés de leur part de dangers et de gloire, obsèdent leurs consciences de Belges, de patriotes et de soldats. Il faut avoir eu l'occasion de s'entretenir fréquemment avec nos officiers et nos soldats pour apprécier toute l'amertume dont leur coeur est plein, amertume encore exitée par l'écho de légendes contre lesquelles nous nous sommes à plusieurs reprises élevés, mais que, malheureusement, aucune déclaration officielle ne vint jamais démentir en leur opposant simplement la vérité historique. La teneur du message royal nous prouve que nous avions vu juste et nous réjouit d'autant plus que nous croyons pouvoir y découvrir, en notre faveur, un témoignage indirect d'approbation. ^ m mm Croix Rouge de Belgique. Section de Bréda. Les examens de la Crois Rouge de Belgique, pour l'obtention du Certificat do Capacité d'études théoriques d'infirmiers et infirmières, auront lieu le jeudi 9 mars à. 10 heures du matin au local ,,Zuid-Hollandsch Koffiehuis" Le Jury a été constitué comme suit: Président: M. van Hal, Président du Conseil provincial d'Anvers. Secrétaire: M. le Docteur Dallemagne. Membres: MM. les Docteurs Maréchal & Wybauw. Les examens 6eront publics. En Belgique. A Bruxelles Les Allemands ont démenti catégoriqu< ment la nouvelle de la mise en liberté d bourgmestre M.ax. On ne peut donc pli caresser l'espoir de voir le vaillant patriot échapper au régime, sévère et dépriman de la prison. Par contre, la nouvelle est officielle, présent, de l'a mise en liberté de M. Léo Théodor, bâtonnier de l'ordre des avocat: Le baron Greiu^r, 'ministre de Belgique Madrid, vient d'informer officiellement ] gouvernement belge au Havre que la mis en liberté de Mtre Théodor, sollicitée par ] Roi Alphonse, avait été accordée à Sa Me jesté par le gouvernement allemand. * * * M. le marquis de Villalobar, ambassadeu d'E6pagne à Bruxelles, est retourné à Madri où il séjournera quelque temps. En son absence, le secrétaire de la légatio: d'Espagne à La Haye, M, Monso Caro y de Arroya, remplacera le marquis de Villalobar. # * * La distribution officielle des rations de pom mes de terre va commencer. Elle se fera à rai son do 2 kilos 100 grammes par personne e par semaine, au prix de douze centimes le kilc La ville a passé une première commande d deux raillions de kilos de tubercules. Les ma gasins communaux de pommes de terre son au nombre de dix, dispersés dans les différent quartiers. On attend un excellent résultat de cett mesure, qui doit mettre fin — on le croit — à la crise. * * * Le champ de courses de Boitsfort vien d'être transformé en laiterie modèle. Voilà qui est excellent: des écuries saines e dix hectares de prairies, comment ne pas obte nir de bon lait? Les vaches, achetées en Ho' lande, ont été tu'borculinisées. Leur lait ser vendu aux crèches et à IPoeuvre de la goutt de lait. Il y a déjà, près de Wolverthem, une laiteri qui pourvoit au ravitaillement de plusièur crèches. * * * La commune de Molenbeek a imité l'exon: pie de Laeken en congédiant ses gardes civil et en incorporant une vingtaine de pompier dans le corps de la police. Les pompiers seront en tenue d'incendie. * * * v , Il n'y a pas que les denrées alimentaire qui empoisonnent. Un pharmacien de Si Josse-teu-Noode avait vendu à une dam habitant rue Royale plusieurs paquets d'ar tipyrine. La malheureuse dame, qui soui frait de maux de tête, prit un cachet e mourut sur l'heure. Un docte savant, me decin connu, conclut à une indigestion! Ceci se passait il y a quelques mois. L boîte d'antipyrine resta dans la cuisine et comme la cuisinière, dernièrement, souffrai de migraine, elle prit un cachet à so: tour. Cinq minutes après, elle tombai morte. Le pharmacien aura à répondre de ce deux morts et l'âne — pardon — le me decin, qui ne sait pas distinguer entre u empoisonnement et une indigestion, aura s'expliauer. * * ♦ Un soir, un Bruxellois, éméché, rentre che lui en chantant... Arrivé au canal, près de la caserne du Petit Château, une patrouille allemande lui intim l'ordre — en le secouant assez rudement — d se taire. Le soulard proteste, se débat, est empoigne résiste, 6e dégage, se sauve et tombe à l'eau Ne sachant paè nager, ill hurle: „Au secours Au secours!" espérant que les Allemands 1 tireront de là. Mais, aucun des soldats du kaiser ne boc géant, notre buveur — dessoûlé — ©ut un idée mirobolante qui lui sauiva la vie : Tout e se débattant désespérément, il cria de toute ses forces: ,,Vivo la Érance! Vive 1 France!" Il n'en falllufc pas plus pour que deux Boche se jettent immédiatement à l'eau et en tiren le pauvre diable... pour le transporter à l'am: go, d'où, le lendemain, il prit le chemin d la prison de Saint-Gille6, afin d!y purger un peine de trois mois de détention pour cri séditieux... Trois mois do prison, c'est dur; mais on e: revient... St ça vaut mieux que la noyade dan Ite canal, dont on no revient pas. A Anvers (De notre correspondant -particulier.) Notre confrère ,,Le Neptune", qui parai à Londres, à propos de l'arrestation e de l'exécution des patriotes Alex. Franck € Joseph Baekelmans, a cru devoir déclare qu'Alex. Franck avait été dénoncé par 1 nommé Otto Frieling. Nous avons fait paf ser à notre correspondant anversois l'info; mation de notre confrère ,,Le Neptune'' e voici.ce qu'il nous répond. Nos lecteuj excuseront le retard apporté à éclairci ce petit point d'histoire, mais nous avor toutes sort/es de bonnes raisons pour ne p* envoyer nos lettres par la voie allemand d'Aix-la-Chapelle Il est assez difficile, écrit notre corre: pondant, d'admettre qu'Alex. Franck a été dénoncé par Otto Frieuiiig. S'il y ava eu dénonciation, les Allemands, qui ernpr sonnent à la moindre délation, ne se seraier pas fait faute d'arrêter Alex, à son domicil de Gand où il résidait toujours pendant 1 semaine. Or, Alex, ne fut pas arrêté Gand. Si l'..Echo Be.l'?e" du 28 janvier n'a p? donné plus de détails sur cette arrestatioi c'est uniquement pour ne pas allongea: l'article. Mais, précisons. u Le matin du mercredi 28 juillet, Alex, est ls à Gand qu'il ne quitte jamais en semaine; e cette fois, il déroge à ses habitudes et se rend à Bruxelles pour une affaire d'acétate de soude et pour voir Joseph Baekelmans. a Joseph, à l'insu d'Alex., avait été arrêté le 26 juillet. On raconte en Belgique qu'une carte où l'écriture de Joseph était habiile-à ment imitée avait été envoyée à Alex, pour e le déterminer à ce voyage. Je n'ai pas e encore pu contrôler ce détail. e Passons. Que fait Alex, à Gand le matin du 28 juillet? JJ fait d'abord une visite à sa fiancée, Melle Marthe X., vers 8^ heures. Il r compte prendre le train de 10" heures pour i Bruxelles, manque ce train, et ne peut partir que par celui de midi et quelques | minutes. Il arrive à Bruxelles, rue de l'Alliance, où une souricière avait été établie. Tous ceux qui se présentent là sont arrêtés. L'arrestation d'Alex, est maintenue, parce que son nom se trouve dans un carnet . d'adresse de Joseph Baekelmans. s II est impossible de concilier la trahison d'Otto Frieling avec les détails de cette t arrestation, —: suite inévitable de l'arresta-5 tion de Joseph Baekelmans. 3 Mais n'y a-t-il pas ici une erreur de _ nom? Otto Frieling, fréquentant Alex, au Bodega avant la guerre^ devait aussi y rencontrer Joseph. Et, comme il est certain b que Joseph a été dénoncé, ainsi que ,,l'Echo Belge" le publiait le 28 janvier, n'est-ce pas t précisément est Otto I^rielins: qi i on aurait été le dénonciateur? C'est une conjecture ^ que nous pouvons admettre provisoirement, Q en attendant qu'une enquête plus approfondie la change en oertitude. p> * * » s Les diamantaires belges, qui sont restés à Anvers, ont fondé une institution qui a pour but de recueillir les orphelins des 3 diamantaires victimes de la guerre. La 5 préférence sera donnée aux enfants dont le père s'est spécialement distingué pendant la guerre. * * » s II a été procédé en audience publique de la Ire chambre du tribunal de Ire instance au B tirage au sort des citoyens qui sont appelés à juger les affaires à porter éventuellement devant la Cour d'assises. lies noms suivants sont sortis des urnes : t Jurés effectifs: MM. Félix Speleers, , mar- - chand de poisson, à Anvers; Em. de Terwagne, s. p., à Deurne; Léon CaJlens, diamantaire, à a Anvers ; Jos. Van "Reeth, brasseur, à Wilryck ; F. Janssens, pensionné, à F/eckeren ; Alf. De ' Bruyn, commissionnaire, à Anvers; Ach. Her-mans, dentiste, id. ; Emile Baecker, pensionné, i id. ; Jean Neusdael, négociant, id. ; Fr. Dierckx t fils, négociant, id. ; Jos. Maes, commerçant, id. ; Robert Osterrieth, négociant, id. ; Henri s Duchateau, notaire, à Wavre-Notre-Dame ; _ Pierre Brasseur, pensionné, à Anvers; Georg. i Van- Diest, notaire, id. ; Alph. Monballier, , comptable, à Hemixem ; Eug. Bureau, courtier, a à Anvers; Paul Deckers, notaire, à Borger-hout; Jean Blom, détaillant, à Anvers; Ch. Cautereels, droguiste, id. ; Fr. Vercammen, ?> pensionné, à Mortsel ; Jean Brouckmans, instituteur en retraite, à Brasschaet; Alph. Van - Melckebeke, notaire, à Malines; Fr. Stuyck, e architecte, à Anvers ; Alex. Gesp, négociant, a id. ; Léon Van de Laer, pâtissier, id. ; Pierre Latliouwers, propriétaire, id. ; Paul Van Wet-, ter, ingénieur, id. ; Jacques Arents, mécani- • cien, id. ; Louis De Deken, notaire, id. ! Jurés supplémentaires : MM. Sixte Van Bree, e commissionnaire, à Anvers; Théo Van den Putte, pharmacien, id. ; Jos. Martin, négociant, - id. ; Ernest Peten, marchand de chevaux, id. e • A Liège La situation, de l'industrie n'est pas bril-® lante par la faute des Allemands qui mettent toutes les entraves possibles à la reprise Q des affaires. n A St-Leonard-Outils, cependant, la situa-s tion s'améliore. Les forgerons sont tous les matins à l'ouvrage et les ouvriers des autres 1 divisions sont occupés une semaine par s quinzaine. Des commandes d'Espagne ont été reçues. Aux ateliers de la Meuse le chômage est de deux jours par semaine. Les mardis, mercredis, jeudis et vendredis ou travaille t par roulement ce qui fait que chaque ouvrier t est occupé 42 heures seulement sur quatorze t jours! A la Compagnie d'Electricité, les r deux tiers du personnel sont à l'ouvrage. La e sortie des ateliers est sonnée à 4 heures. On travaille aux Ateliers du Nord, aux •- ateliers Fétu Defize (sept heures par jour), ,t aux usines des tubes de la Meuse, à la ■s Société des Moteurs à grande vitesse, aux r usines Kettin, aux ateliers Derwa et Dali-s mier. s On chôme partiellement à la Société e liégeoise pour la contruction de machines, à l'usine Soubre et Berryer, aux Chaudrcm-neries d'Outrée et à la Lainière Bégasse. t Les Charbonnages Bonne-Fin travaillent d au grand complet; Batice travaille partiel- - lement, mais le chômage s'accentue, de t même qu'aux charbonnages d'Achoz. A e Ougrée-Marihaye, la situation 6'aggrave; a lea ouvriers craignent devoir travailler à à salaire très réduit et encore ne sera-ce que deux jours par semaine! Les sièges des charbonnages à Sclesein t, travaillent au complet, de même que Gos- son-Lagasse, les charbonnages du Horloz, de Marihaye, d'Espérance et de Bonne-Fortune et de Kessales. Les sociétés d'électricité ne sont pas dans le marasme, puisque le .pétrole et le carbure manquent. Enfin, les tramways vicinaux, dont les Allemands n'ont pas volé les rails, emploient toujours un nombreux personnel.Mais, à côté des sociétés que nous citons, il y a toutes celles qui ont fermé leurs portes à cause de la guerre, à cause des Boches, et celles-là sont les plus nombreuses, bien entendu. A Gand Du 27 février au 7 mars, une exposition de petits objets d'art sera tenue à l'hôtel de ville, dans un but philanthropique artistique. Le Comité a fait un appel aux artistes de toute condition, qui trouveront sans doute l'occasion d'y vendre leurs oeuvres à des prix avantageux. L'entreprise se trouve sous les auspices d'un Comité de dames, parmi lesquelles Mme la baronne de Kerchove d'Exaerde, Mime Braun, Mme la comtesse Jean de Hemptinne, qui ont accepté lia présidence d'honneur. La vente est organisée aussi par un Comité de dames, bous la présidence de M. A. Dutry. A Bruges M. Pierre Baele, percepteur des télégraphes à Bruges, a fondé, en collaboration avec son personnel et quelques fonctionnaires et agents des postes de cette ville, une oeuvre qui mérite d'être signalée à 1a gratitude de tous les Belges et en particulier aux Brugeois exilés, assez nombreux en Hollande et on Angleterre, écrit 1' ,,Indépendance belgo". L'oeuvre, créée à l'initiative de M. Pierre Baele, qui a pris pour titre la Croix-Verte, a une très grande activité dans divers domaines. Elle gère notamment un restaurant économique où journellement mangent 750 personnes en moyenne. Le prix du repas est cl© 35 centimes ; pour cette somme modique on a un bol de soupe et un bon plat de viande de légumes et de pommes de terre. Le tout est servi avec la plu6 grande propreté dans des locaux aussi riants qu'hygiéniques par un personnel d'autant plus dévoué qu'il travaille pour rien. En effet, les repas sont servis par les membres de la Croix-Verte, ce qui constitue une économie sérieuse sur lès frais généraux. Le restaurant de la Croix-Verto donne des repus gratuits aux malheureux dont les ressources sont trop modestes pour leur permettre de payer leur écot. Elle vend aussi des repas à emporter, et il n'est pas rare de voir des bonnes de gros bourgeois, classe très éprouvée à Bruges, venir chercher des repas pour elles et leurs patrons, qu'une honte — peut-être mal placée — éloigne de ces frairies populaires. M. Pierre Baele a également créé un asile de «uit, dont la gestion a été confiée à la Croix-Verte. Ces dortoirs sont de véritables modèles d'organisation et d'hygiène. Les locataires qui y sont admis passent, en entrant, dans une salle spéciale, sorte de vestiaire, où ils échangent tous leurs vêtements contre du linge et une robe de chambre propres, qu'ils quittent le lendemain pour reprendre leurs vêtements, qui, sur cce entrefaites, ont été désinfectés. Chaque logeur prend un bain douche avant de se mettre au lit. 1j asile comprend, outre des dortoirs pour hommes et pour femmes, une salle réservée aux femmes attendant famille. Ici encore, ce sont les membres de la. Croix-Verte qui, avec autant de zèle que de désintéressement, font le service. Enfin, la Croix-Verte 6e charge du soin des tombes des soldats belges qui. ont été enterrés au cimetière do Bruges. C'est, on en conviendra, une admirable entreprise qui a, de plus, ce haut mérite d'être strictement neutre. ,<o ' O . i Bsbs le pays opprimé. Dans le No. 59 du vaillant journal ,,La Libre Belgique" qui se rédige, depuis un an, dans notre pauvre pays opprimé, sans, que M. von Bissing parvienne à mettre la main sur les rédacteurs, éditeurs ou imprimeurs, nous trouvons la lettre ci-dessous: Monsieur, Je ne veux pas savoir si vous êtes, libre-penseur, protestant ou catholique, c'est à votre patriotisme que je m'adresse, et c'est aussi au culte du droit que vos lecteurs reconnaissent en vous et ciui est une des raisons de leur attachement à votre journal. Il est en ce moment quelques catholiques dont la tendance d'esprit paraît assez dangereuse pour qu'on mette en garde contre eux les âmes trop influençables. Ce danger serait bien vite compris — on n'en parlerait même pas —- si la liberté de parler et d'écrire n'était pas T apanage exclusif do ceux qui flattent nos maîtres ou calomnient nos Alliés: la voix de ces rares égarés serait vite-étouffée par les protestations indignées des vrais patriotes. Ces Belges à l'esprit étroit, plus cléricaux quo catholiques, et souvent plus flamingants que Belges — car c'est parmi ces exaltés qu'on les rencontre surtout — montrent une indulgence déplorable pour nos ennemis, sous prétexte que la majorité des Allemands sont catholiques et chrétiens. En revanche, ils tâchent de rabaisser dans l'esprit de ceui qui les écoutent nos Alliés français en rappelant h tout propos que leur gouvernement est franc-maçon et par conséquent ennemi de la religion. N'oublions pas, disent-ils, que la France a persécuté les moines et les religieux et quo sa mauvaise influence se fera sentir plus encore dans notre pays après la guerre qu'autrefois. Cette manière de parler est tout simplement révoltante, et le catholique belge qui tend la main à l'Allemand parce que catholique, et refuse son estime au Français parce que franc-maçon, fait plus de tort à la vraie religion que lo Iibre-penseùr, car il scandalise les âmes droites, croyantes ou non, qui mettent au-dessus de l'esprit de parti et de race l'amour de la justice et du droit. Le. 'Gouvernement français n'a pas été aveuglé par son anticléricalisme jusqu'à trahir la Belgique catholique, tandis que les catho liques allemands ont été aveuglés par leur fanatisme nationaliste et par leur pangermanisme au point de renier leur serment : en effet, pas un député du Centre n'a élevé la voix au Reichstag pour protester contre l'aveu cynique du chancelier, et depuis lors pas une voix non plus ne s'élève pour protester contre les violations officiellement autorisées de toutes les Conventions de La Haye. Lesquels, des catholiques allemands ou des libres-penseurs français, ont le mieux mis en pratique les principes évangéliques et respecté la justice dans la question qui seule importe en ce moment? De même que le Christ préférait les païens sincères aux pharisiens hypocrites et leur .îetait cet anathème: ,,Malheur à vous parce que vous payez la dîme de la menthe et du cumin et que vous négligez les points les plus ipaves de la loi : la justice, la miséricorde et la bonne foi! C'est cela qu'il fallait faire sans omettre le reste. „(Evangile de saint Mathieu) : de meme nous devons préférer la loyauté des Français libres-penseurs au parjure hypocrite des catholiques allemands qui pratiquent la i -,?U de papier", de „nécessité tait loi et du „kriegrecht" (droit de guerre), légitimant selon eux tous les pillages, tous les vols, même celui des trésors d'église. T.é' .. eux ausfii> en peut adresser ces paroles d Isaïe (ch. XXIX) que Notre-Seigneur appliquait aux pharisiens: ,,Ce peuple m'honoro des lèvres,_ mais son coeur est loin de moi. 0 est en vain qu'ils m'honorent en enseignant des doctrines et des commandements qui ne viennent que des hommes," Si le Gotivernement anticlérical français ne représente pas toute la France, on peut dire cependant qu'il a agi au nom de tout lo pays et a ete approuvé par tous les partis, meme les plus chauvins et les plus revanl chards lorsqu il a affirmé sa résolution de faire honneur a sa sigmitura et de respecter notre nentrahte. Pendant que la France donnait cet admirable spectacle, que voyions-nous de 1 autre cote du Rhin? Tout® une nation applaudir un Bethmann-Hollweg et, depuis lors loin de se ressaisir, les catholiques allemands applaudir leur député Erzberger lore-quil approuve les odieux principes du grand eta,t-major que vous avez si souvent flétris dans la ,,Libre Belgique", principes qui sont la négation absolue des tois que l'Allemagne avait jure d observer, principes dont les atrocités commises en Belgique ne sont que l'an-phcaaon. Les catholiques allemands oublient que 1 tvangile n est pas un oode de morale h 1 usage des seuls individus, mais que ce code la0 Pre5°riTaat antres choses la tidelite a la parole juree, doit être aussi à la base de toutes les conventions réglant les relations entre les peuples. ' Monsieur le Rédacteur, je ne vous cache pas mon desir de vous voir donner à ma lettre la publicité de votre journal. Je n'ai pas la, prétention de convertir les quelques Belges égarés dont .,c vous parle ici, mais je m'adresse"sur-tout a ceux de vos lecteurs libres-penseurs quo le Jiasard pourrait rapprocher de ces singuliers patriotes, de ces non moins étranges catholiques. Je voudrais leur dire ici, au nom de mes noiftbreux amis, et — je no crains pîts de me tromper — au nom aussi des lecteurs catholiques de la Libre Belgique", que nous sommes de coeur avec nos Alliés français, que nous admirons leur ardent patriotisme et la vaillance de leurs soldats; et que nous attendons d'eux et de tous ceux qui défendent la ca-use du droit, notre liberté, notre indépendance et une p3ix durable. Aux catholiques belges à tendance germanophile, qui craignent l'influence française, je voudrais dire pourtant: n'oubliez pas que la France tout entière n'est pas libre-penseuse ni franc-maçonne, qu il y a. chez nos voisins du sud un.très grand nombre d'ardents et sincères catholiques. Toute la littérature française non plus n'est pas licencieuse (c'est là. plutôt un article d'exportation prisé, dit-on, énormément en Allemagne), mais qu'il existe une littérature française saine, honnête, prêchant une morale, élevée tant dans les romans modernes que dans les ouvrages d'unx genre plus sérieux. Ce n'est pas le public français qui a demandé qu'on traduisit surtout les ouvrages légers de préférence aux autres et qui a fait que ceux-ci ont été répandus à l'étranger : les traducteurs ont eu soin de choisir ce qui répondait le mieux au goût de ceux à qui ils s'adressaient.N'oubliez pas non plus le ,,Kulturkampf" et l'expulsion des jésuites d'Allemagne, s'ili vous plaît. Plus que l'influence française, nous devons redouter ceille des pharisiens allemands, catholiques ou protestants, dont la conduite est do nature à faire le pL'us grand tort à la vraie religion. A ces Belges égarés, je dirais encore volontiers: vous appelez vos adversaires deç sectaires lorsqu'ils se laissent aveugler par la passion antireligieuse, ne tombez pas dans le même excès et sachez reconnaître le bien où qu'il soit. C'est là lia véritable charité ôvangé-lique.Un de vos lecteurs, Belge et catholique. : — !! y a m m 2Ô février 1910: En Champagne, a<uitùùA de Perth.es et dé Me,snil-lcs-Evrlus, conquito de tranchées ennemies. A Sœint-Pol (Pas-de-Calais) et à Baccanat (Lorraine), avions allemand* abattus. Front oriental: les Russes avancent sur le Niémen, où les Allemands se concentrent autonr de Grodno et de Goja; combats sur la> Bobr et atutowr d'Ossovwèetz; sur la\ Naref, occupation die Krasno\seltz par les Russes; sur la Vistvle, grande bataille entre la Bzcmra et l<t> Uawka et victoire russe de Moghély et de Bolimof: nombreux prisonniers allemands, mitrailleuses prise*, etc. En Galicie, combats de Louk-ha, Voetchinats, Potjude et Potpetchary; Autrichiens décimés, Ucissant de nombreux morts et blesses. Sur l'Adriatique, près d'A ntivari, le torpilleur français ,,Dague" coulé par une mine avec son équipage. Le bombardemejit des Dardanelles et le dragage des mines continu-ent. Un saus-marin allemand, V„U 9coulé au sud de la Nor,vègct m 7<vrge, do Vïïq Mandai.,

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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