L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 04 June. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 08 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/9c6rx94c5s/
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Aême Année V° 1319 s cents Mardi 4 Juin 391S L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. .Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. ■ Toutes les lettres doivent être adressffls ai» bureau de rédaction: N. Z. VOOBBURGWAL 334-240, jljBSTEBDAM. Téléphones: 2797 et 1775. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ... .. ( Charles Bernard,Hené Chambri, Comité de Rédaction Emi<e painparé. Abonnements: Hollande II. 1.50 par mois. Etranger il. 2.00 par mois. Pour les militaires au iront et les militaires internés en Hollande fi. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. ■ ML ..■■■■I I «M—» ■ u U I I «« .■■■■ ■ Musique Beige Cinq concerts des maîtres belges de musique de chambre (le cinquième aura lieu aujourd'hui, avec, au programme, les noms aimés de César Franck, Guillaume Lekeu, Joseph Jongen, Paul Gilson, Théo Ysaye, etc. ont établi nettement la richesse et la qualité de nos -musiciens nationaux et l'on est tout de suite amené à tirer cette conclusion que ces pures manifestations d'art, inspirées' par des artistes, exécutées par des artistes, suivies avec attention par un public compréhensif, furent un succès dont le cercle ,,La voie Libre" doit s'enorgueillir. Jamais, en Belgique, avant la guerre, une telle tentative de décentralisation artistique n'avait été tentée. Depuis le i août 1^14, ni e«n France, ni .en Angleterre, — où les artistes belges réfugies sont pourtant nombreux — on ne l'a réalisée. Seule jusqu'ici, Amsterdam eut la bonne^ fortune de voir naître cette tentative intéressante et d'en suivre le développement. Quelques changements de dates apportés aux soirées, l'indisposition de deux artistes ne nuirent pas-à la réussite complète d'un^ essai à ce point remarquable qu'il faut espérer que les inspirateurs et les organisateurs n'en restent pas là et qu'ils puissent faire entendre au cours de l'hiver prochain les mêmes oeuvres, exécutées par les mêmes artistes, dans tous les centres artistiques de Hollande. Sans doute, la réalisation d'un tel programme se heurtera à des difficultés nombreuses, mais aucune d'entre celles-ci ne pourra décourager des organisateurs animés — comme ceux-ci — d'une volonté tenace. Le travail le plus aride est derrière eux, la route difficile parcourue. Car ils se tant évidemment heurtés aux forces silencieuses, à l'apathie-reine, aux bancs des éoueils, à l'invisible et traître chaîne des désillusions qui encombraient la voie par laquelle le nouveau cercle voulut passer, qui bosselaient le sol et défendaient l'acCcs de la large vallée où attend le repos. La ,,Voie Libre" n'a donc pas menti à son nom. Elle a passé au travers des' difficultés et dés embûches, conduits, dans un monde nouveau pour elle, par MM. Louis Van der Swaelmen et Marix Loevensohn, qui eurent — enfin! — après tant de démarches, de travail,, d'efforts — la profonde joie de voir un public érudit se presser dans la salle du Concertgebouw où cette • manifestation, quatre fois de suite, trouva place. A l'origine, ces 6eanoes de musique de chambre devaient être un commentaire à l'exposition d'oeuvres d'art organisée par le même cercle, — comme une guirlande de verdure à un buisson do roses. Et c'eût été remarquable, en vérité — et combien instructif à la fois et patriotique — que la peinture èt la sculpture belles fissent alliance avec la musique de maîtres wallons et flamands. Mais c'est ici que les impondérables massèrent leurs troupes compactes Bt barrèrent le chemin. Il fallut attendre, î'énerver dans une patience nécessaire, tenter de nouvelles démarches, renouveler l'autres sollicitations afin d'obtenir — juand même — que cette manifestation de [a vitalité belge en matière d'art pût être célébrée dans des conditions éxceptionnel-es d'exécution. Mais tout est pour le mieux puisque ces îonoerts sont venus enfin, au milieu d'un >rintemps déjà chaud, faire connaître aux lilettantes hollandais une série d'oeuvres vrillantes, légères, aimables ou fortes, 6ans ;ue les auditeurs séduits aient manqué au-u.ne des réunions où l'art triompha. Deux soirées — ainsi qu'il se devait — rit été consacrées à César Franck. Elles uffirent à donner un aperçu complet du aient extfaordinairement jeune du maître Angélique . dont on ne peut oublier qu'il ut le père spirituel de "Vincent d'Indy, Er-iest Chausson, Gabriel Pierré, Paul Vidal, ruy Ropartz, etc. Le doux et poétique com« ►ositeur des ,,Béatitudes" a trouvé ici, our son quatuor d'instruments à cordes, es interprètes remarquables dans les per-Dnnes d'H. Leydensdorff, Bram Mendès, k>r Kint, Thomas Canivez, qui ont donné u ,,Hollandsdh Strijkkwartet", dont ils( >nt partie, un renom enviable. Le quifrtet bénéficia d'une exécution usai souple et le public applaudit Ion- . uement les excellents virtuoses auxquels était joint Evert Cornelis, l'interprète ansible et délicat de la musique alliée our lequel, après la guerre, il faudra qu'on ivre toutes larges les portes de nos salles a concert, en témoignage de gratitude our son bel enthousiasme et son désintéres-menfc.La 6onate de César Franck eut moins de onheur: Frédéric Lamond et Alexandre çhmuller ne communièrent pas assez dans exécution d'une page vraiment sublime, ni résistera à l'emprise des siècles et à tout > que les cubistes musicaux de l'avenir radront bien inventer. Mais lo trio, avec oevensohn comme violoncelliste, le prélu-choral et fugue mirent mieux en évi-snce la souplesse d'archet du violoniste isse, la force calçne du pianiste écossais, t l'on sait combien le celliste belge a de snsibilité et d'émotion. Evert Cornelis, infatigable et qui ne itigue pas, intè^préta les variations « pour sux pianos de Théo Ysaye. secondé par [me Anny Mesritz-van Velthuysen, dont i jeu puissant reste musical; Cornelis et oevensohn détaillèrent avec couleur la xngue sonate op. 39, de Jongen, comme excellent violoniste Rynbergen et l'altiste 'erdinand C. Helmann avaient animé le io et le auatuor du même auteur. Enfin, Mme Berthe Seroen chanta avec ne des mélodies de Franck. Gi^on, Wall-9P, de Boeck et même de M. Mortelmans t l'on regretta qu'elle n'ait pas-cru devoir lîre revivre les trois poèmes de Guillaume triste, sautillait, .mélanoQliauQ — où i toute l'âme d'un musicien d'élite est gra vée. On s'est étonné peut-être que le non bre des compositeurs flamands fut auss restreint. Cela tient sans doute à ce qu'il ont produit peu d'oeuvres de musique d | chambre. Mais il y a là une idée à creuse dont la réalisation serait intéressante L'exécution d'un des oratorii do Peter Be noit, dans ce pays où les sociétés chorale sont remarquables (tels les choeurs d ,,Toonkunst", par exemple, dont l'home généité, la compréhension, la puissance, 1 musicalité atteignent les*sommets), avec u: orchestre aussi discipliné que celui du Con certgebouw, avec un chef aussi ardent qu Mengelberg, une oeuvre de Benoit aurait dis-je, un succès considérable et il est souhaiter qu'on puisse avant peu arriver faire entendre ,,De Schelde", si l'admira tion qu'il ressent pour Gu&av Mahler n'; pas fasciné complètement M. Mengelber. au point qu'il refuserait de diriger un oeuvre flamande. Notre patrimoine national est infinimen riche. Il suffit de puiser. C'est à quoi ,,L voie libre" s'est employée, avec le succe que je .viens de relater. Tous les concour lui ont. été acquis, spontanés et désintéres sés. Les organisateurs, les interprètes, tou les collaborateurs ont prêté leurs concour gracieux, la recette éventuelle étant à par tager entre le Steun Comité et l'Œuvre de Blessés et Prisonniers de guerre belges. I est regrettable que le Ministère des Scien ces et des Arts de Belgique n'a pas de cré dits .à sa disposition pour soutenir des ma nifestations aussi utiles. Il a fallu avoir re cours — car les tentatives de décentralisa tion coûtent souvent plus qu'elles no rap portent — à un mécène qui voulut contri buer à cette victoire de l'art belge en pay étranger. M. Walk a permis que ces con certs eussent lieu. Un comité de recommandation, dont fi rent partie Mme Beukers van Ogtrop directrice des choeurs du ,,Toonkunst" Mlle H. A. Boelen, Mme H. G. de Booy Boissevain, Mlle Lefebvre, Mlle de B003 et G. H. de Marez Oyens, respectivemen membre et secrétaire du Concertgebouw voulut bien introduire l'initiative au près du public hollandais. Celui-ci vip1 nombreux. Il se retira enchanté et le bu des organisateurs, qui, par surcroît, oni réuni en un livre les programmes des cinc concerts (préfacé par M. L. Van der Swael men et rédigé par Marix Loevensohn), a ét< brillamment atteint. Il reste à dire que parmi les autorités alliées qui tinrent à faire voir combien cet effort était intéressant se trouvaient M. Mougin, consul de France, et M. Mahin, consul général des Etats-Unis.René Chambry. les Allenjands si le clergé belge. Ce qui suit contribuera à montrer sous leur viai jour, avec ce qui a été dit déjà — ce que la décence a permis de dire — ceux qui osent prendre comme deviser" „Gotf mit uns". | D'une relation sur la vie dans la province de Luxembourg (région d'Arlon et de Virton): „Le travail est obligatoire le dimanche et les jours comme l'Assomption, la Toussaint, le jour des Morts. Parfois même un officier vient se poster à la sortie de l'église, à l'issue de Grand'Messe du dimanche et note les ieunes gens qu'il remarqe pour la prochaine déportation". „Cette clique (allemande) terrorise la région et s'en prend particulièrement aux curés, coupables de maintenir l'esprit de patriotisme et la confiance parmi le peuple. Ils le paiant cher. C'est ainsi que le curé de Freylange vient de sortir de prison après six semaines d'internement. On l'accusait d'exiter les populations contre l'armée airemande. U fut reconnu non condamnablè dès son arrestation, mais on le tint néanmoins un mois et demi au secret, sans chauffage, sans lecture, sans messe". „En septembre, il — un lieutenant allemand, à Arlon, — voulut visiter le couvent des Soeurs MarisfcÊs françaises. Accompagné de son fidèle secrétaire (K..., autrefois marchand de bestiaux à L... ), ils pénétrèrent sans sonner dans la maison. Une soeur suivit]es envahisseurs qui montèrent à l'étage et pénétrèrent dans l'enceinte cloîtrée. La soeur leur fit remarquer qu'on ne pouvait aller plus loin sans la permission du Pape. N... menaça la soeur en allemand de la jeter en bas de l'escalier si elle disait encore un seul mot. Après quoi, il parcourut toutes les cellules, y entrant sans frapper. La visite faite, satisfaits de leur chevaleresque conduite, ces messieurs partirent en menaçant le couvent des pires châtiments". — Espoir ... Malgré les multiples souffrances qu'ils endurent, les Belges du territoire envahi no perdent ni leur patriotisme ni leur foiilans 1» victoire: à preuve ces quelques lignes d'une feuille bruxelloise toutonieée : „Le nombre des gens qui ne veulent ajouter aucune foi aux informations qui nous sont transmises par les communiqués officiels est encore considérable. J'entendais dire hier, dans un milieu qui était loin d'être exclusivement composé d'imbéciles, que ,,tout ça, c'était du bluff, qu'il était sans doute possible que les Allemands eussent avancé de quelques kilomètrent pris quelques villages, mais qu'il fallait n'attacher à cela qu'une importance extrêmement relative"... — 11 mm' ■ o U y a m an Jf. juin 1917: Les Britanniques repoussent Vennemi au sud-ouest de La Bassée et de Neuve Chapelle. Les Italiens enrayent v/ne attugue à l'ouest du San MarQa- : En Belgique. s La Beagiqjue [martyre. Nouvelles arrestations en masat à Anvers et à Charieroi. l Pour perpétrer leurs crimes, les Boches s'entourent de l'ombre et du mystère propi-l ces aux malfaiteurs. La publicité "qu'ils donnaient à leurs méfaits au début de l'occupation, dans le but d'impressionner leurs Q ennemis, et aussi les neutres, ils sentent aujourd'hui qu'elle leur est plutôt défavora-/ ble dans l'esprit de ces derniers et que le ^ retentissement des horreurs qu'ils perpètrent en Belgique finit par tourner le mon-^ de entier contre eux. y Aussi font-ils le moins de bruit possible l autour des procès d:e haute trahison dans lesquels, à tout bout de champ, ils impli-^ quent des dizaines et des dizaines de Belges complètement innocente d'ailleurs et qui * sont, la plupart du temps, les victimes de * délateurs ou d'agents secrets, simplement 3 désireux de légitimer le salaire qu'ils reçoi-^ vent des Allemands pour espionner les populo lations. 3 II n'est pas rare qu'un Belge disparaisse " de la circulation sans que personne sache au 3 juste oe qu'il est devenu; un beau jouf, on apprend par hasard que le malheureux est en train de mourir de faim dans le fond d'une prison allemande, ou encore qu'il a j été fusillé après une parodie de procès. 1 Nombreux sont ceux de nos pauvres cornpa- 1 triotes dont, après des semaines et des mois, leurs parents et leurs amis ignorent encore le sort et savent même exactement s'ils sont 5 morts ou vivants. 1 i . Actuellement, les tribunaux militaires al- • lemands d'Anvers et de Charieroi instrui- | sent, paraît-il, deux procès dans chacun des-» quels sont inculpés un grand nombre de ci- < * vils belges: une centaine à Anvers, une tren- ! taine à Charieroi. On sait seulement par des indiscrétions qu'ils sont accusés par nos abo- , 1 ' minables envahisseurs d'avoir comploté con- j tre la sûreté des armées allemandes et d'avoir fourni des renseignements aux al-; liés; en sait aussi que parmi eux il y a des 1 ' prêtres, des femmes et même de toutes jeu- 1 ' nés filles ! i : [ En réalité, la plupart sont, sans aucun < ; doute,- seulement coupables de n'avoir ma- 1 ! nifesté qu'une médiocre sympathie pour 1 ceux qui torturent la Belgique depuis bien- < tôt quatre ans; et, comme dans tous les pro- J ] ces précédents, ces gens, qu'on accuse d'avoir j 1 de concert travaillé à mettre en danger nos ' 1 sinistrés envahisseurs, ne se connaissaient sû- j rement pas entre eux et, habitant des loca- ! lités différentes, 11e s'étaient même jamais ; vus avant de comparaître ensemble devant ] ces bourreaux déguisés en juges. Peu im- ] porte aux boches ; il faut à leur folie sangui- 1 naire des victimes, innocentes ou coupables. 1 U est très rare que la justice allemande ] lâche sa. proie: c'est donc encore de nou- j veaux martyrs qui se préparent à aller peu- ] piler 'les prisons allemandes ou à affronter le ( peloton d'exécution. Saluons bien bas ce* héros obscurs, qui souffrent pour la Patri< et dont les noms, quand on les connaîtra devront rester gravés dans la mémoire d< tous les Belges. Les Suis faits de h Kultur. Deux malheureux prisonniers de guerre, dont l'un, Gennara Piçoerelo, soldat italien et l'autre, Wahle Pomonaroff, soldat russe étaient occupés dans une Usine de Liège qu: travaille sous la surveillance et pour le compte des Allemands. Réprimandés par ur gardien boche pour une chose futile, ' ils eurent un geste d'impatience qui leur valut d'être envoyés au cachot; mais les soldats qui les y conduisirent les frappèrent auparavant, sur les ordres d'un sous-officier, d'une façon si cruellement barbare, que les deux pauvres prisonniers, blessés et laissés sans aucun soin dans leur prison, y sont morts quelques jours après, après de nombreuses souffrances. Ces deux lamentables victimes de la barbarie boche ont été enterrées à Liège, sans naturellement que leurs bourreaux, et surtout la brute qui les commandait, aient été le moins du monde inquiétés. • A Bruxelles Le Conseil communal de Saint-Josse-ten-Noode s'est réuni d'urgence. Il devait examiner la question de l'emprunt de 40 mil-ions à contracter de commun accord pai X)utea les communes de l'agglomération. Après une brève discussion, le Conseil a voté .'ensemble du projet. Il s'est préoccupé ensuite des revendications du personnel de la police, qui se plaint le l'insuffisance de ses moyens de ravitaillement. Il a été accordé aux agents une ndemnité de vie chère, ainsi que la faculté le prendre au réfectoire du Marché Saint-loese un repas supplémentaire. Cette der-îière faveur, qui ne s'étend pas aux agents spéciaux ni aux officiers de police, a naturellement mécontenté ces derniers, dont quelques-uns touchent des appointements -nf^îieurs à ceux des agents-inspecteurs et lui se voient ainsi éloignés d'une distribu-ion à laquelle ils ont droit pour leur travail parfois plus considérable que celui de :eux qui sont admis à cette distribution de "epas supplémentaire. Comme quoi, il est >0ujours difficile de donner satisfaction à >out le monde! T * * Un batelier dont la péniche est amarrée lu quai du bassin Vergote a retiré des eaux 0 cadavre d'un enfant nouveau-né, mort >ar strangulation. Le petit corps, qui avait éjourné plusieurs jours dans l'eau, a été envoyé à l'Institut physiologique du Parc Léo->old, aux fins d'autopsie. Les infanticides e multiplient depuis quelque temps dans 'agglomération bruxelloise d'une façon in-luié tante. ■ihiil" HIMJI 1. MJi ■■ Les opérations militaires ies alliés MtiHtfëpeiii avec sœk Résistance acharnée îles Français. — Vigoureuses contre-attaques des „pciius". — Progrès minimes des Allemands. — Les pertes terribles de l'ennemi. La situation aux autres fronts, L'offensive allemande. Brillante réaction française vers le fort de Pompelle. '(Commumqué officiel.) PARIS, 1er juin. La journée d'aujourd'hui fut marquée par une série d'attaques allemandes extrêmement violentes sur tout le front entre l'Oise et la Marne. Après avoir avancé et reculé tour à tour, les Français n'ont dû céder du terrain que sur quelques points à des forces numériquement supérieures auxquelles elles infligèrent de fortes pertes. Entre l'Oise et l'Aisne, les Français ont ramené leurs positions jusqu'à la lisière septentrionale du bois de Carlepcnt et sur les hauteurs d'Audignicourt jusqu'à Fonte-noy.Toutes les tentatives des Allemands à l'ouest et au nord de Soissons, jusqu'au nord de Vierzy, demeurèrent vaines. Plus au sud la lutte acquit une violence extraordinaire de part et d'autre de l'Ourcq. Les Allemands sont maîtres de Chouy et de Neuilly Saint-Front. Les Français combattent sur la li0~e Villers Helon— Naurov—Freiz—Monthiers—Etrepilly. Ils se maintiennent dans Château Thierry. Situation inchangée sur la rive nord de la Marne. Sur l'aile ' droite, dans la région de la route de Dormans à Reims, les Français se maintinrent sur leurs positions. Sur ce point la pression ennemie fut forte, surtout au nord de Ville-en-Tardenois. Au sud-ouest d# Reims les Allemands réussirent, par une violente attaque, ap- j puyée par des chars d'assaut, à déloger les Français du fort de Pompelle et à les refouler vers la voie ferrée, mais par une contre-aitaqi*.e immédiate nous reconquîmes nos positions et rétablîmes la ligne intégralement.Les Français firent 200 prisonniers et capturèrent 4 chars d'assaut. Brillante résistance tfea Français. ( ominnirâqué officiel. ) PARIS 2 iuin. Los Allenands continuèrent leur pression sïr le front entre l'Oise. ©t la Marne. Des tentatives extrêmement violentes dans le secteur de la lisière nord du bois de Carlepont (au sud de Noyon), vers Moulin-sous-Touvent (au sud-est de Carlepont, à 8 kilomètres au nord de la- Manie), furent repoussées par les Français, qui refoulèrent 1 ennemi vprs le nord de ces points. Les Allemands attaquèrent par quatre fois le mont de Choisy, qu'ils enlevèrent-, mais dont les Français les délogèrent aussitôt. Entre Vierz.y et Corcy l'ennemi se rendit maître de Longpont (au sud de l'Aisne), de Corcy, de Faverolles (sur l'Ourcq), de Fraisnes (au sud de Faverolles), mais par une brillante contre-attaque les Français réoccupèrent .toutes ces localités. i Sur la Marne les Allemands attaquèrent les hauteurs à l'ouest de Château Thierry. Nous nous maintenons dans la partie de la ville située sur la rive gauche de la rivière. D'âpres combats se livrèrent sur la route , de Dormans à Reims. Violentes cofitre-attaques des Français, (Communiqué officiel) PARIS, 2 juin. (Reuter). Pendant toute la journée la lutte continua, surtout dans la contrée au nord de l'Ourcq jusqu'à la Marne où l'ennemi exerça sa plus forte poussée. Nos I troupes ont , résisté vaillamment et avec acharnement au choo des forces allemandes. L ennemi parvint à s'emparer de nouveau de Faverolles, mais toutes ses attaques sur Corcy (immédiatement à l'est de Villers Coterêts) et su rTroesnes (sur l'Ourcq, au nord-est de La Fer té Milon) échouèrent. A l'ouest de Neuilly-St. Front, à la suite de contre-attaques, nous repoussâmes les Allemands sur Fassy-en-Valois. Après une lutte acharnée, la cote 163, immédiatement à l'ouest de ce point, f«t reprise par nos troupes. Plus au sud, sur le front de Torcy—Boure-sches (au nord-ouest) de Château Thierry) deux attaques ennemies furent brisées. A l'aile droite nous reprîmes Champlat (au sud-est de Ville-en-Tardenois) et nous gagnâmes du terrain dans la direction de Ville-en-Tardenois.Succès local britannique dans lo secteur du be?s d'Aveluy. (Communiqué officiel.> LONDRES, 1er juin. Au cours des combats aux environs au bois d'Aveluy, signalés! hier, les Britanniques, par une attaque > bien réussie, avancèrent leur ligne et firent une bonne trentaine dte prisonniers. Rien à signaler sur le reste du front britannique, en dehors des actions d'artillerie ( réciproques habituelles. Le nombre des prisonniers, faits par les Britanniques en mai, comporte 1158, dont | 29 officiers. Les Britanniques abattent 21 avions ennemis. (Communiqué officiel, y LONDRES, 1er juin. Le 31, au matin, nos avions passèrent le Rhin et, en dépit du feu violent des batteries spéciales de l'ennemi, ils lancèrent une tonne de _ bombes sur la gare et les usines à gaz de Carlsrûhe. Un appareil britannique 21e rentra pas au 1 camp. Une autre escadrille bombarda efficacement le parc de locomotives à Metz Sablons.La nuit suivante nos avions lancèrent lè tonnes de bombes sur les bassins de Bruges 1 et les travaux du canal de Zeebrugge à Bruges. Us lancèrent également 4 tonnes de bombes. sur les bifurcations et les gares de Metz Sablons, Karthaus et Tliionville. Tous nos appareils de bombardement rentrèrent indemnes-. Nous abattîmes un appareil de bombardement allemand, qui s'écrasa tout en flammes à l'arrière de> nos lignes. Dans le6 combats aériens 20 appareils furent abattus et 6 autres contraints d'atterrir désemparés. Nos batteries spéciales abattirent encore un avion ennemi. Un appareil britannique ne rentra pas au camp. Raids réussis des Anglais. (ComwTiMniqué officiel.) LONDRES, 2 juin. (Reuter). Le maréchal Haig rapporte: Au cours de la nuit- dernière les déta-chenents de troupes de Londres firent une I attaque réussie au sud-est d'Arras. Us firent j 27 prisonniers et s'emparèrent d'une mitrailleuse. Nous exécutâmes également des raids réussis au sud-est de Lens et au nord de Béthune où nous fîmes également des prisonniers.Le matin, de bonne heure, l'artillerie ennemie développa une grande activité dans le secteur de Villers-Bretonneux et au front près d'Albert, Arras et Ypres. Le 'nombre total des prisonniers faits au cours des derniers combats .dans le Bois d'Aveluy est de 72. Bombardements réciproques. (Communiqué officiel.) LONDRES, 2 juin. (Reuter.) Excepté des actions d'artillerie réciproques dans plusieurs secteurs on ne signale aucun événement important au front britannique. 25 avions allemands mis hors de combat. ( Communique officiel) 1J0NDRES, 2 juin, (lleuter.) Le 1 juin nos avions firent de nombreuses reconnaissances. Au cours des combats aériens 21 avions ennemis f.urent aibattus, tandis que 4 baLlons captifs furent détruits. Quatre avions allemands furent obligés d'atterrir dans leurs lignes. Nous lançâmes 20 tonnes de matières explosives sur Zeebrugge, Rosières, Bisignv, Fiers et d'autres points. Les voies ferrées de Kartliaus et de Metz-Sa.blons furent violemment attaquées par noç avions. Un do nos avions n'est pas rentré. Dans la nuit du l'au 2 juin, pendant que le temps était très brumeux," nos avions lancèrent 5 tonnes de matières explosives dans la vallée de ia Somme. Tous nos appareils rentrèrent indemnes. Le commentaire Reuter. LONDRES, 1er juin. Le correspondant de Reuter télégraphia hier: Notre retraite de l'Ailette à la ligne Ble-rancourt—Epargny constitue plutôt une manoeuvre exécutée par l'armée française qu'un succès pourries Allemands. En mar-enant sur Soissons l'ennemi avait fait dans j nos lignes un saillant ipenaçànt pour nous entre l'Ailette et l'Aisne. Au cours de l'action nous infligeâmes le plus de pertes possible à l'ennemi, tout en souffrant très peu nous-mêmes. Nous nous maintenons sur les plateaux de la Crise. Au centre l'ennemi ne fit que de légers progrès. Nous conservons les positions dans le secteur de Reims, où les lignes ennemies ferment une sorte de demi-cercle. Dans les 12 dernières -heures les Allemands ne remportèrent aucun avantage important. Nous tenons la ligne sur tout le front, bien que nous soyons inférieurs en nombre. Commentaire Havas PARIS, 2^juin. (Havas.) Pendant la sixième journée la lutte redoubla encore d'intensité. A présent que les troupes des alliés deviennent de plus en plus fortes les attaques deviennent) plus acharnées et plus violentes. C'est un tait significatif que non seulement notre résistance augmenta, mais qu'il nous fut déjà possible de faire des contre-attaques réussies, de sorte que la marche do l'ennemi fut retardée ou complètement arrêtée. Le 1 juin l'ennemi, qui essaya de chasser les Français de leurs nouvelles positions entre j l'Oise et Soissons, fut complètement repoussé, j Entre Soissons et Château Thierry, où les ' Allemands s'épuisèrent en vain par des attaques toujours renouvelées, la. lutte fut encore ' plus violente. Les comibats ontre Vierzy gt Château Thierry, où des troupes allemandes fraîdhes réussirent à repousser quelques peu des troupes françaises moins fortes, la bataille prit un caractère d'une violence inouïe. Au centre e£ à l'aîle gauche l'ennemi ne fit aucun progrès. La lutte autour du fort de Pompelle, qui fut repris par les troupes coloniales dans un entrain endiablé, après qu'il eût été pendant quelques instants en possession des Allemands, fera comprendre aux Allemands qu'ils auront encore à surmonter bien des. difficultés en cjt endroit pour rendre notro résistance moins forte. ,,L'Homme Libre" fait comprendre que le généralissime compte arrêter l'ennemi dans quelques jours. *Le correspondant d'Havas au front français annonce qu'actuellement les Français, aidés par quelques divisions anglaises, luttent à présent contre jplus de 45 divisions allemandes. L'opinion des journaux anglais. | LONDRES, 1er juin. (Reuter). Les cor i respondants de guerre et les journaux esti i ment que, bien que la progression allemar de crée une situation dangereuse, la situa I tion actuelle diffère avec celle de la batailh de la Marne en 1914. Le ,,Daily Telegraph" fait remarque que derrière un front non encore rompu e< trouvent les ressources organisées et la fer meté inébranlable de tous les 'leaders de h civilisation occidentale. L'effort énorme d-l'ennemi constitue une tentative désespéréi et il n'est pas écrit dans le livre de Loti que la civilisation occidentale devra suc comber par les armes allemandes. Toute les personnes bien informées se montren pleines de courage et de confiance. Les autres journaux relèvent le granc danger de la position des armées alleman des si celles-ci ne réussissent pas à élargi] au_ plus tôt le saillant dans les lignes de alliés. Et qu'importe què les Allemands disposent de réserves stratégiques; les alliés possèdent dans l'armée américaine des ré serves qui apparaîtront à la longue comm< plus fortes que l'armée allemande tout en tière. L'action de ! 'artillerie. LONDRES, 3 juin. Lo correspondant d* Reuter au front britannique écrit: Dans les secteurs septentrionaux l'actior de l'artillerie fut très vive de part et d'autre. Nos batteries, appuyées par les avia teurs, fournirent une besogne excellente Les colonnes ennemies en marche furent ca nonnées sans cesse avec succès. Des prison niers racontent qu'en raison de nos tirs de barrage ils furent obligés de se rendre an combat sans vivres. j Les localités situées immédiatement à l'arrière du front ont beaucoup souffert. Les réfugiés des réeîons de l'Aisne «t de la Marne. LONDRES, 3 juin. (Reuter). Le corres-pondant parisien du ,,Daily News" écrit: Des réfugiés de l'Aisne' et de la Marne viennent d'arriver à Paris. Leur nombre s accroît sans cesse. Hier et aujourd'hui arrivèrent beaucoup de vieillards, de femmes, d'enfants, d'ecclésiastiques, avec toutes sortes de bagages et des vélos. On a mis lo vieux séminaire de Saint-Sulpice à leur disposition. On y logera 120.000 person-nes^ tous les 4 jours. Chaque groupe de ré-fugiés y restera un jour, puis on les dirigera soit , en Normandie, ou en Brebagn», Touraine, Bourgogne, etc. Encore des hôpitaux bombardés. LONDRES, 3 juin. Suivant le oorrec-pondant de Reuter au front britannique les aviateurs ennemis ont à nouveau bombardé un groupe d'hôpitaux qu'ils avaient déjà attaqués dans le passé. U y a beaucoup d© morts. Le fait s'est produit dans la nuit du 31 mai. Les appareils volaient très bas et un d'eux laissa tomber un flambeau de magnésium qui resta brûler longtemps eu projetant une grande lueur. L'attitude des aviateurs allemands. PARIS, 3 juin. (Reuter). On lit dans la ,,Liberté": Depuis quelques jours les appareils de bombardement allemands montrent une grande activité; Us bombardèrent de nombreux objectifs, mais surtout des hôpitaux et des camps de repos. Le village de Cotterets souffrit tout particulièrement. Le 27, à 2 h. de l'après-midi, un' appareil ennemi lança une boi£be sur la cantine, à ce moment pleine d'hommes partant en congé. Le toit de la cantine s'effondra. U y eut 15 blessés, dont 5 moururent le soirk De nombreux aviateurs ennemis revinrent le soir et bombardèrent la cantine de l'hôpital. Une infirmière fut ensevelie sous les décombres. Un petit groupe d'infirmières et de territoriaux, appartenant au personnel do l'ambulance, furent in pitoyablement bombardés jusqu'à 3 heures. Après quoi les aviateurs ennemis descendirent à une très faible altitude. Les infirmières s'abritèrent sous des arbres dans un champ de froment pour écjhapper au feu des mitrailleuses des avions allemands, qui tournaient- autour des arbres. A l'aube, d'autres avions ennemis vinrent renforcer l'escadrille, mais le crépitement des mitrailleuses avait éveillé l'attention des pilotés français, qui abattirent cinq appareils allemands, dont 3 furent détruits par un seul pilote. Lorsque les Allemands entrèrent à Soissons l'infirmière en çhef demeura à son poste, en^ dépit de la défense des Allemands, jusqu'à ce que tous les blessés eussent été transportés. Les Allemands durent reculer devant son courage et son sang-froid. Les Aîfemands bombardent les hfipïtaux canadiens. LONDRES, 3 juin. Le correspondant canadien au front Ouest télégraphia le 31 ipai : Les hôpitaux canadiens ont été partiellement détruits.par les boènbes des aviateurs allemands. Depuis une semaine des douzaines de malades et^de bleee& ont été tués ; les salles et baraquements ont été fortement endommagés ou détruits au cours de ces actions aériennes^ ennemies, en face desquelles les femmes et'les blessés se trouvaient sans défense. Sur le front italien. Actions diverses. (Communiqué officiel). ROME, 2 juin. (Stefani). Sur tout le front l'artillerie ne déploya qu'une faible activité. En Vallarsa et près de Croce di San Fran-cesco, à l'est de Val Frenzela et devant San Donna di Piave, nos avant-postes repoussèrent des patrouilles ennemies. Près de Cavazuggherina nous fîmes quelques prisonniers au cours d'une attaque. Nos escadrilles aériennes et celles des alliés déployèrent une grande activité. Plus de 5 tonnes idiej bombes furent lauçées sur des

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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