L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 28 March. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 07 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/0c4sj1bj9x/
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gôme Alîîlèe SsO ^y———1^——W——— s cents Merc*ecIil£S iro&ris Ï9l7 - ' L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, «Journal quotidien «lu m$alà21 t?m*03ss@nt eai Hollande. ■•■i • - ' " ■ ' ~ -• "■ "" ■ 1,1 i Belge est mire mm lie Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. Z. VOORBUKlîWAL 334-240, AMSTERDAM. Téléphone: 3797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. Comité de Rédaction: j Charles Bernard Charles KerWet. ( René Chambrïi Emile Païnpare. il!"-* ■■"*' ■■■■■ 1 HM'IIII—H ■ nwmw Pour les annonces, atonnements et venta au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal : N.Z.Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 177 a. Absnnemenisi MclEandefl. I.SO par mois. Etranger fl.2.00 par mois Annonces: 15 cents ta ligne. Reclansest 30 cents Sa ligné. Espérances ruinées. L'Allemagne, du moins c'est elle qui Tel Jif nft fait pas un© guorre.de conquête. Elle M b* que se défendre et elle dé?end. aussi, naturellement, ses rapines de jadis. Ce sont les Français qui font' une guerre de conquête en réclamant la restitution de l'Alsace-Lorraine. Est-ce que ces provinces n'avaient pas été cédées à l'Allemagne par un traité en bonne et due forme signe par les représentants autorisés de la France? Raisonnement naïf de boche qui ne voit que la plume qui signe et non le couteau pointe sur la gorge du signataire! Au surplus, ce sont les Allemands eux-mêmes qui ont_ déchiré la paix de Francfort, paix inique puisqu'elle reposait sur la violence et l'injustice, mais que les Français avaient néanmoins scrupuleusement respectée. Aussi une paix fondée en même ^ temps sur l'honneur des nations et le principe des nationalités, pour reprendre la formule allemande du 12 décembre 1916, ne se conçoit que dans le cas d'un retour de l'Alsace-Lorraine à la France.' Et comme rien n'était plus éloigné de la pensée de Guillaume II lorsqu'il lança sa fameuse proclamation, les alliés ont eu raison de rejeter une offre qui manquait de siucérité. Mais à ce moment, et il y a peu de jours encore, les Allemands regard&isnt surtout vers leurs frontières de l'est. Làitsussi il y a des provinces volées^ la Posna^ào polonaise qui gémit sous le 'jtfug prussien depuis un siècle et quart. Par exemple* l'Allemagne se réclamait de son honneup,Jnational pour souffrir qu'on l'en amj>utâtf. D'autre part, elle invoquait le principe' des nationalités peur amputer la Russie de la Pologne et, sous le prétexte d'assurer 6on indépendance, constituer os pays en-royaume vassal. Jusqu'à quel point ce principe des nationalités aurait servi pour justifier l'annexion de la Courla-nde à la Prusse, c'est ce que les négociations auraient démontré. Encore une fois, les alliés jugèrent qu'elles étaient inutiles. A l'appui de cette politique de violence, les Allemands avaient pour eux deux facteurs, et non point négligeables. Le gouvernement réactionnaire de Pétrograde, capable de toutes les trahisons, n'aurait pas hésité à trafiquer des territoires de l'Empire en retour d'une aide de Berlin contre ^ les éléments révolutionnaires de l'intérieur. D'autre part, l'Allemagne estimait que des pays démocratiques comme la France, l'alliée naturelle et la plus sûre amie de la Pologne, et 1*Angleterre se trouveraient en mauvaise posture pour défendre le régime du tsarisme en Pologne contre un régime de soi-disant liberté, non point meilleur certes, mais qui avait pour lui comme l'ombre d'une apparence. Et voilà un espoir que la révolution russe viout de ruiner peur tout de bon. Il devient impossible à l'Allemagne de déguiser désormais ses plans de rapine et de conquête sous un semblant de droit ou de justice. Ce fameux épouvantail de l'autocratie tsarien-ne, avec quoi les gouvernants de Berlin excitaient l'enthousiasme guerrier de Scheide-mann et de sa bande, n'existe plus. H n'y a plus désormais dans l'Europe et dans le monde qu'une seule citadelle de l'absolutisme et de la réaction: Berlin. Et voilà M. de Bethmann-ïïollweg, qui, l'an dernier, au Reichstag, tonna contre le tsarisme, au point qu'il se fut fait rappeler à l'ordre en temps ordinaire, dans une fausse situation. La position de Scheide-mann et des socialistes n'est pas meilleure. Est-ce qu'ils vent, eux aussi, se tourner contre le gouvernement de Berlin? Nenni. Le gouvernement de Berlin n'a pas de meilleurs soutiens que les socialistes do la majorité. Une fois de plus ceux-ci viennent de lui tendre la perche — à moins que ce ne soit au contraire le gouvernement allemand qui se serve d'eux pour parer ce nouveau coup. Ce ne serait pas la première fois que le „Vorwaerts" se serait fait le moniteur officiel do M. de Bethmann-Hollweg et qu'il eût eervi à tâter l'opinion en Allemagne et à l'étranger. Cette paix, que l'Allemagne négociait jusqu'ici dans l'ombre avec les Fre-derichs et les Protopopof, pourquoi ne'l'offrirait-elle pas ouvertement au peuple russe ? Ce n'est pas à lui que, le lr août 1914, l'empereur a jeté le gant. C'est au tsar détrôné. Pour le reste il est entendu que le peuple russe ne tient ni à la Pologne, ni à la Cour-lande, ni à la Lithuanie... Décidément, les fils qui forment la trame de l'habilité allemande sont trop gros et le gouvernement de Pétrograde aurait beau jeu en retournant l'argument. Ce n'est pas au peuple allemand que la Russie démocratique fait, la guerre, c'est au militarisme et a l'absolutisme prussien. Que celui-ci disparaisse, et il y aura peut-être moyen de s'entendre.En attendant, le peuple polonais, assez hésitant entre l'autocratie tsarienne et les junkers prussiens, se range résolument aux côtés du peuple russe. Déjà le recrutement des fameuses légions polonaises laissait plutôt à désirer. Il n'y a plus aujourd'hui ni promesses, ni menaces qui puissent décider un Polonais à combattre contre un peuple frère dont la Pologne, toute la Pologne, y compris la Pologne allemande ei autri-M^nne, attend sa libération. ghartes Bernard, Ce que disent les neutres Dans le corps d'un article du ,,Morgenbla-det'' se trouve une appréciation norvégienne de la politique sous-marine allemande! ,,Le travail de siècles pour la cause de la culture et de la civilisation a été inutile, nous sommes de nouveau en plein moyen âge. Il y a cent ans, les pays scandinaves étaient unis en une grande ligue de neutralité armée et leurs navires marchands étaient convoyés par des vaisseaux de guerre afin d'éviter la visite. C'était faisable à l'époque civilisée où l'ennemi, qui attaquait ou insistait pour examiner la cargaison, pouvait être vu. Comme cela nous paraît étrange qu'il y a cent ans j nous nous opposâmes à cela et finies même la guerre pour cette raison. Il ne s'agit plus actuellement de visiter; tout navire qui navigue sur les mers est coulé, qu'il transporte ou non une cargaison, que celle-ci soit de la contrebande ou non et que le navire soit neutre ou non. On ne fait plus de visites parce que personne ne désire être vu. C'est pourquoi les victimes neutres doivent être envoyées au fond de», la mer sans avertissement préalable. Le jour viendra où chaque navire marchand devra être armé ou convoyé, non pas pour éviter la visite, mais pour échapper à l'attaque d'une main anonyme." • ■ - ■ © » igj i in ■ i i ..n.. Un témoignage buigaro-aiSemond sur l'importance miiiisire de la résistance beige en 1014. Tous les critiques et historiens militaires sont d'accord pour reconnaître le rôle important joué par la résistance de la Belgique dans l'évolution des événements de guerre en 1914. Le Rapport du commandement de l'armée belge (Paris, Chapolot) avait signalé, dès 1915, la conséquence heureuse qu'Avaient eue : lo. pour la résistance de Liège; 2o pour la suite des opérations de llarmce française sur la Marne, les sorties de l'armée belge du camp retranché d'Anvers ; 3o enfin, last not least, pour la rupture définitive do l'offensive stratégique de l'Allemagne sur lo front occidental, la résistance indomptable des troupes belges le long de l'Yser. Les Allemands ont été amenés, par la force de la vérité, à faire sur ce point des aveux qui apportent aux conclusions du Rapport du Commandement de l'armée la confirmation la plus éclatante. Il y a, entre autre, l'aveu fait par l'auteur anonyme d'une étude remarquable publiée à Berlin en 1916, chez l'éditeur royal Mittler und Sohn, sous le titre „Die Sclilachten an der Marne" et qui fut, peu après sa publication, saisie par la censure allemande. Une traduction française, avec préface spécial© de M. Joseph Rei-nach, en paraîtra prochainement chez l'éditeur Van Oest. II y a quelques semaines, le Dr Jaeger, député du Centre, publiait dans l',,Allgémeine Rundschau " un article, d'ailleurs plein de fiel, contre la Belgique, mais'où l'auteur notait le rôle décisif joué par l'armée belge dans l'échec du plan allemand. Presque en même temps un journal allemand très répandu, .le „Berliner Tageblatt", du 25 janvier 1917. no. 44, éd. du matin, a fait connaître l'opinion émise par lo Dr Rizoll, ministre bulgare à Berlin, sur .,1a neutralité belge et les cruautés allemandes " en réponse aux accusations de la Note de l'Entente. Le Dr Rizoll n'éprouve aucune sympathie pour la Belgique qu'il accuse d'avoir pactisé avec l'Angleterre et la France contre l'Allemagne, au mépris de ses devoirs de nation neutralisée. Mais il ne peut s'empêcher de reconnaître l'activité efficace de son armée dans l'insuccès de la grande offensive allemande: „...Sans la résistance do la Belgique", écrit-il, ,.la France aurait encore été vaincue en 1914 et il n'aurait pas été possible à l'Angleterre d'envoyer des troupes en France, — ce qui aurait terminé la guerre à bref délai.'» Cet aveu fait écho à celui du Dr Jaeger. Ainsi se manifeste-t-il, do jour en .-jour plus clairement, qu'en violant la neutralité belge, l'Allemagne n'a pas seulement commis un crime, elle a aussi commis une faute politique et uno méprise militaire grave. Le plan stratégique allemand était une mécanique d'horlogerie bien montée; l'Allemagne a eii le tort d'y introduire le grain do sable de la résistance belge. ■ i T> n Qi i ri n —— Etre ou ne pas être nsuîrs De ,,La Méti-opolo": La France et lai Belgique, toutes deux unies à l'Angleterre.serout les yeux vigilants qui surveilleront ce qui se passa sur l'autre rive du Rhin ; c'est là d'ailleurs que la plupart des conflits armés ont pris naissance. Depuis Frédério II les intrigues les plus louches partirent de la Prusse. Cette surveillance s'impose. Pourrions-nous remplir ce rôle de dévouement avec notre neutralité garantie do jadis? Enfin, serions-ncras prêts à accepter la , .garantie" illusoire de l'Allemagne* et de l'Autriche? Et si nous la refusons, comme c est notre droit elementaire, no prenons-aous pas automatiquement parti pour l'Entente? Notre caractère, nos relatious, nos intérêts, no3 aspirations et le souci de notre dignité exigent l'abandon do la neutralité. Les Alliés auront à enregistrer dès la signature do la paix cet acte d'émancipation. • H y a un an 28 mars 101.6. — Les Italiens s'emparent les travaux de défçnse clc Vennemi dam les acteurs du cUfjU de Caceîh, et de, Pal Pjc- En Belgique. Quelques histoires de Jafelspringers' Le ,jNieuwe Rotterdamsche Courant", qui lit le ,,Toorts" avec trop de sympathie pour qu'or no se persuade d'une intention hostile à l'égare de notre pays, reproduit con amore — d'après le torchon des renégats et des déserteurs — quelques infamies à l'adresse de la députatior permanente du Brabant. Celle-ci, composée de MM. Ch. Jansscn, Th. Lacourt, E. Richaid. P. Raymaeckers, Ch. G-heude, s'est en eff?t rendue, comme nous l'avons écrit, chez le vieux von Bissing pour offrir sa démissioa. L9 ,.Toorts" et son lecteur le „Nieuwe Rotterdamsche Courant" écrivent à c& propos : ,,Les députations permanentes sont, en Belgique; une des armes les plus puissantes aux mains du gouvernement fransquillon. Il y a quelques jours, on nous cita des cas d'administrations communales flamingantes qui furent traitées par les députations permanentes de telle façon qu'elles durent renoncer à toute tentative de flamandisation. Les budgets furent refusés, les nominations non-sanctionnées, etc. Aujourd'hui que la députation permanente la plus fransquillonno du pays flamand a démissionne, nous pouvons reprendre la parole de ce ministre franâquillon (sic) : ,,Qu'ils s'en aillent!" Qu'elles so retirent donc toutes et que des députations flamandes, eu Flandre, prennent lo pouvoir." Cette petite attaque haineuse devait évidemment recevoir l'hospitalité du journal rot-terdamoins. On sait ce que ,,vaut" la neutralité de celui-ci. * * * TJne feuille flamingante écrit que la composition du Conseil communal d'Anvers a été profondément modifiée par la guerre. En effet: MM. Van Kuyck, Van de Walle et Randaxîie sont morts. Cornette et Stroum ont démissionné. MM. Dcns, Terwagne, Van .Çîeel, Jonkheer, Longville, Taillez, Tyck et Van den Bergh sont à l'étranger. Quand donc — demande le ,,Toorts" et son fidèle suivant le „Rotterdamsche Courant" — ces Messieurs seront-ils remplacés? Quand aurons-nous \ Anvers un pur Conseil communal flamand? La feuille rotterdamoise devrait comprendre qu'il y a une question de tact, pour elle, à ne pas se mêler de nos affaires privées. Elle a beau réaliser de très gros bénéfices, grâce à sa vento on pays flamand, (par la volonté des Allemands), — co n'est pas une raison suffisante pour prendro parti contre la majorité des Belges. A moins que les aïeux des rédacteurs de ce journal eussent aussi participé à la bataille des Eperons d'Or et se croient en devoir de réclamer le droit de vote dans tous les débats relatifs à la question flamande? * * * Le „Toorts" chante les antécédents du docteur Julius Mees, nommé professeur à l'université flamande de^Gand. Ce docte savant, qui aimait rire, publia — paraît-il — une étude sur l'histoire des Azores qui tient d'autant plus au coeur du gorille de Bussum que cclui-ci doit avoir do petits cousins dans les arbres des forêts profondes de ce pays. Puis, pour. compléter son éducation, le Julius Mees en question résida en Grèce. Le voici mûr pour ceindre le casque à pointe que von Bissing envoie à chaque renégat avec son acte de nomination. * * * L'officier boche qui figure avec les sept Judas sur la photographie célèbre de la trahison " aktiviste est le comte Harrach, chef de la ,,Po-litische Abteilung" à Bruxelles. Nous avons raconté jadis, ici-même, une petite anecdote relative à ce seigneur, — qui n'était pas en son honneur. Ello avait le mérite d'être vraie. Mais passons... * * * Le Dr. Verhees, qui a été vendre la Flandre à Berlin, était depuis de longues années correspondant bruxellois dç la ,,-Kolnischo Volks-zeitung",* * * Le fameux Augusto Borms a quitté l'Athénée Royal d'Anvers pour un poste plus considérable. Il occupe les fonctions de directeur au ministère des sciences et des arts flamando-germanisé. Comme quoi, sous lo gouvernement belge comme sons le gouvernement allemand, co parfait arriviste-aktiviste a eu des protecteurs assez sots ou assez adroits pour le pousser en avant. On lit dans le ,,Toekomst" : Les sept flamingants de Berlin sont, certainement, les très fidèles représentants de l'activisme. On pourrait les nommer une gravure réduite, ou mieux, le noyau même du flamingantisme do guerre. Sur la photographie qu'ont reproduite les feuilles allemandes illustrées se trouve, au milieu du groupe, le tir. Borms, Auguste Borms, le coeur et l'esprit animé du flamingantisme. Il représente le plus parfaitement ce qui a toujours été le meilleur dans notre mouvement: l'enthousiasme vibrant, l'ardent esprit de justice, la compassion chaleureuse pour les misères du peuple. Il est l'ami fidèle et le frère d'armes du poète René De Clercq et ce sont en effet les mêmes sentiments que Dé Clercq et que Borms interprètent, l'un, dans se3 vers, l'autre dans ses discours.Dis-moi qui tu hantes, dit un proverbe français, je te dirai qui tu es ! * * * Un lecteur, qui connut le neveu du docteur-aktiviste Dumon, nous envoie quelques notes à son sujet. Co Van Caneghem — qu'il ne faut pas confondre avec un docteur du même nom, Achille Van Caneghem, — fut, à l'Athénée de Bruges, un cancre do premier ordre. Il avait trouvé comme ami i.ri autre prétentieux jeune homme, x domicilié ruo Sud du Sablon, qui épousa, plus tard, une Allemande. Ce Va» Caneghem resta un fruit sec, comme lo frère du docteur Dumon qui, à l'âge de 17 ans, partit) pour Cologne afin d'essayer de s'intéresser aux constructions en- béton. Après une année il revint escorté de quelques boches qui prirent la direction de ses chantiers. On vit Van Caneghem solliciter et entreprendre quelques travaux importants, notamment la fondation en béton des viaducs de la nouvelle gare de Gand St. Pierre. Mais son incompétence fit que la commission d'examen des ingénieurs du -Ç&îÇUft de fer refysa d'ftccenter les travaux. i TJne dernière notei ,,La Métropole" du mois de septembre 19X4 annonça que v an Caneghem et sa femme avaient été emprisonnés par les autorités belges pour espionnage. Voilà qui ne rehaussera pas le prestige de son parent, le fameux Dumon, le ,,tafelsprin- ger" de la rue Haute. * * * Les renégats avaient décidé d'organiser, avec le concours des Allemands, un grand meeting à Bornhem, lo dimande 18 mars. Ils avaient compté sans les Belges. Le matin du 18, tous les habitants de la localité trouvèrent dans leurs boîtes à lettres un billet portant ces mots: ,,Celui qui aime son pays et son Roi s'abstiendra de se rendre au meeting de ce jour". Et il n'y eut personne. Cette nouvelle est acceptée comme vraie par le ,,Vlaamsche Niemvs", — l'organe do Borms — lui-même. Lo journal neutre rotterdamois pourrait peut-être la reproduire.... A SE6 s* ta 2T «ailles Pendant ce mois, les rations délivrées par le Comité National. de secours et d'alimentation sont fixées comme suit : 200 grammes do lard et 200 grammes do saindoux par personne. * * ■* On a vu en Belgique occupée^ notamment à Bruxelles, à diverses reprises, des soldats allemands portant sur la manche de leur uniforme le mot ,,Gibraltar", brodé en blanc sur bleu. C'est là, — d'après ,,Excelsior'\ — une do ces fantaisies historico-politiques où Guillaume II excellait jadis. Les soldats qui portent lo mot .,Gibraltar" appartiennent au 3e Hanovricn. Or, en 1704, lo 3e Hanovrien coopéra avec les Anglais à la défense de Gibraltar. Ce souvenir était un peu oublié, lorsque le roi Edouard VII rendit visite à son neveu Guillaume II, voici quelque douze ans. Mais le kaiser trouva à propos de .l'exhumer et, pensant plaire au roi d'Angleterre, décida d'inscrire i3Gibraltar" sur l'uniforme du régiment. » * * L'huile est de plus en plus rare. On paye 24 frs .pour une petite bov'-.eillo de la. capacité d'une demi-bouteille de bière. La graisse, la vaseline et les autres corps gras sont presque impossibles à trouver; Et on graisse les bicyclettes avec de l'huile do ricin! * * * Un de nos amis nous donne des nouvelles de Bazoef. Le populaire barde dos Marolles qui a largement dépassé la soixantaine n'a pas quitté Bruxelles. Il est 'très rhumatisant, mais il suporte néanmoins avec stoïcisme les ennuis de l'heure présente. En attendant le moment de la délivrance, il lit.. l'Iliade. Ses deux filles so dévouent fort pour leurs concitoyens; l'une d'elles pianiste de talent—jeile est élève de De Greef —, jouo dans de nombreux concerts do charité, l'autre s'est consacrée aux cantines de la rue Haute. Comme oh lui demandait pourquoi elle, avait précisément choisi le quartier le plus vulgaire de la ville, elle répondit : ,,N'est-ce pas naturel que la fille de Bazoef montre sa préférence pour les Marolles? D'ail-leuiis, ajouta-t-elle, j'y apprends le Maroliien, co dont j'ai fort besoin, car. mon éducation a été très négligée sur ce point. Et puis, les gosses dont je m'occupe sont délicieux, leur langage est savoureux et expressif ; les locutions dont ils se servent sont si pittoresques que j'arrive même à enrichir le répertoire, pourtant si vaste, de l'auteur de mes jours. C'est ainsi que tout dernièrement j'ai 'pu lui apprendre que dans lo quartier de l\,âwo Mot" les Eetjes appellent les projections lumineuses: ,,Cinema blij'ft staan." Bazoef recovent des leçons de maroliien ! Il f ail lait vraiment que la guerre éclatât pour qu'un tel phénomène pût sô produire. A, Anvers La carte do rationnement do beurre à été introduite. * * * "Un terrible accident de tramway s'est produit récemment, vers 4 heures de relevée, rue de l'Eglise, à hauteur du no. 42. Le jeune Georges Giel'is, âgé de 51/2 ans, dont les parents habitent au coin des rues Car not, et de la Province, rentrant do classe, s'est fourvoyé, on ne sait comment, sous une voiture de tramways qui arrivait do la ville. Des ouvriers, qui travaillaient dans un magasin ent face, ont dû soulever la lourde voiture au moyen de crochets pour dégager lo pauvre enfant, qui vivait encore. Les roues do devant pesaient sur la moitié du corps : uno jambe avait été complètement broyée; l'autre était brisée aussi et le pauvre petit était atteint de lésions internes. Il fut conduit d'urgence, dans la voiture même qid avait occasionné le malheur, à l'hôpital do Stuyvenberg. Cette scène effrayante fl. pris quelques instants à peine. Faut-il dire qu'elle a produit) l'émotion la plus pénible dans le quartier? Détail navrant, le pere do l'enfant, en s'aperce-vant, au bruit qui so fais3.it dans la ruo et au remous de la foule, qu'il venait de se passer un événement insolite, accourut comme tout le monde: jugez de sou désespoir quand, dans la victime, il reconnut son propre enfant! Une enquête a été ouverte par la police. *• .# * On paie le kilo do café de 13 à 16 francs. Le comité de secours et d'alimentation livre du café à raison de 150 grammes par personne et par mois. Ce café-là se paie 6 francs le kilo. Mais un kilo ne peut être ecnsotrnmé qu'en une demi annéo environ, j privation est donc grande. IDaais Ses Flandres Les religieuses du couvent d'Oostacker — : domine nous l'avons écrit — ont été mises en : demeure de quitter leur établissement. i Les démarches tentées par l'évêque de Gand ' ,nour empêcher cetto expropriation forcée ont ofcé reçues par une fin de non-recevçiri, L'offensive des aillés. S W » * e H Les français poursuivent leurs succès à l'Ouest i.es troupes du général Nivelle réalisatif des progrès immrtsr*c dans le Bois de Soucy. — Elles occupent Folentàray et LafeuiiiB et poursuivent leur marche dans la contrée de Vreunv Informations diverses. Les opérations à l'Ouest Los Français réalisent de nouveaux progrès importants. — lis occupent Folem&ray et Lafeuillo, (Communiqué officiel.) PARIS, 26 mars. (Reuter.) Au sud de l'Oise nous avons fait des progrès importants dans le Bois de Coucy, malgré les difficultés du terrain et la résistance acharnée de l'ennemi. Dans la soirée nous avons occupé Folem-bray et Lafeuille, tandis que nous avons fait de nouveaux progrès au nord de Sois-Bons, dans la contrée de Vregny. Au nord de la Somme aucun changement important ne s'est opéré. Entre l'Oise et la Somme ncu3 avons dispersé les troupes que l'ennemi avait concentrées ici. Les combats (Sans la contrée du plateau do Crouy. LONDRES, 26 mars. Le correspondant spécial de Reuter près do l'armée française à Soissons annonco eu date du 26 mars : ' Le plateau do Crouy, où malgré la résistance acharnée do l'ennemi l'armée française do Soissons poursuit ses progrès, est la partie sud-ouest du grand plateau do Laon. Sur co plateau il y a de nombreux ravins dont les bords sont souvent couverts d'arbres. Partout on y découvre des ruines de villages et tous les arbres fruitiers ont été abattus ou endommagés. Dans la direction nord-ouest on voit la route do Maubeuge. C'est par cette route que les Français poursuivent l'arrière-garde allemande depuis l'ancien front sur la rive nord do l'Aisne. Vn peu à gaucho de cette route est située une longue et profonde vallée par où passe le chemin de fer qui mène de Vuillery à Margival et à Neville-sur-Margival. » A la hauteur de Vuillery se trouve le pont détruit, dit ...Pont Rouge'% par où menait la route vers Maubeuge. La position de cc pont, qui est situé à une hauteur de 500 pieds et qui forme la clef de tout le plateau de Crouy, fut enlevée brillamment par les Français lo 22 mars, malgré la résistance désespérée des Allemands. A la vue des fermes détruites nos régiments opérant dans cette contrée, et composés pour la plupart de jeunes cultivateurs, furent si furieux que rien ne put résister à leur assaut. Les Allemands firent des efforts a.charnés pour reprendre la position perdue. Les deux jours suivants ils entreprirent notamment trois contre-attaques mais tous leurs efforts échouèrent. Cependant ils n'abandonnèrent point leur espoir, de sorte que, cet après-midi, la lutte pour la possession de cette position continua encore. Entre-temps les Français, passant le chemin de fer, avancèrent rapidement dans la direction nord. Us refoulent à présent les Allemands dans la direction est et dans la vallée ils réalisèrent également des progrès ce matin. Les Allemands défendent chaque pouce do terrain avec acharnement et à chaque progrès* des Français succède une contre-attaque au cours do laquelle les Allemands sacrifient largement leurs hommes. Jusqu'à présent ils ne parvinrent cependant pas à remporter des succès. A l'aile droite, entre Vregny et Chivres, l'ennemi emploie tous ses efforts pour conserver la position dont le fort de Conde-sur-Aisne constitue le point central. Cette position est puissamment défendue. Ua batalUs do Picardie, LONDRES, 26 mars.* (R-euter.) La seule modification signalée hier sur la ligne de recul des Allemands c'est qu'un avant-poste à Roisol s'est quelque peu replié devant un fort détachement de cyclistes armés allemands qui firent "brusquement leur appa-» iition. Il est probable que nous occupions encore la bifurcation de chemin de fer entre Marquais et Oisie. Mais, étsnt donné que la voie ferrés estodétruite, ce fait n'a qu'une importance secondaire. L'occupation de Beaumetz-lez-Cambrai par nos troupes cau^e manifestement beaucoup de souci aux Allemands. Hier matin l'ennemi attaqua à coups do bombes des troupes anglaises qui occupaient une g;ra-ide ferme su nord de Beaumetz. Mais l'adversaire subit un échec complet et fut refoulé avec de fortes pertes. Hier, tirant profit du beau temps, nos aviateurs exécutèrent des reconnaissances précieuses. Au nord d'Arras un ballon captif descendit tout en flammes. Plusieurs appareils allemands s'écrasèrent sur le sol à l'issue de combats aériens. L'artillerie allemande s'est montrés plus aotivo qu'au début do notre avance. Mais ce furent) surtout des bombardements te- ! parés. Sur un point ello exécuta un tir de barrage sur un front de 2000 mètres 1 qu'elle prenait sans doute pour l'emplacement de nos premières ligues. Mais les Allemands n'exécutèrent pias d'attaque d'in- ! fanterie. Notre artillerie ouvrit aussitôt le feu. Beaucoup do nos projectiles touchèrent leur : but. Nous fîmes e'xj^loçer qo.tanini^nt un dipôt de mimitioiis* • ' t •. Sur tout le front l'adversaire- manifeste un enerveoneut particulier. Les derniers succès français PARIS, 27 mars. (Havas). Les Français iTtenfUTnt-à d0mTi,ner r«Memi partout où il tenta da reagjr. Ils progressèrent sur plusieurs points en dépit du mauvais temps et des conditions .favorables à la résistance des Ccraoy S' B0tamm6Dt dans la forêt de La, prise de Folembray et da Lafeuille. maigre une résistance farouolie, éoliancra le massif redoutable de Saint-Gobain et amena les Français derrière la ligne Anizy-Chaunv, Ils tiennent les abords immédiats do Coucv e„ de la voie ferrée C'hauny-Laon Entre la Somme et l'Oise, au moyen de tiennes fraîches spécialement amenées, les Allemands ccntre-attaquèrent furieusement essayant de reprendra la ligns Essi^nv-B-r-nay perdue dimanche et qu'ils prétendirent avoir abandonnée conformément aux cidres reçus. Ejs. dépit d'assauts répétés et te-nacea î.s furent contraints de reculer avec des pertes sanglantes et les Français conservèrent maigre une organisation défensive sommaire! une puissante position dominée par aucune autre région. . Les tirs de barrage des Français avaient fauche les effectifs de renfort, les uns pàrtis d Lrvelles et les autres traversant la, route Jja icre-Saint Quentin, envoyés pour appuyer 1 attaque. r Les correspondances des envoyés spéciaux au front sont unanimes à dépeindre lé moral des soldats allemands comme sérieusement ébranle par le recul. Les nouveaux renseignements montrent que 1 importance des ruines et des déprédations accumulées par les Allemands ne fut pas esageree. La majorité des villages systématiquement démolis ne forment qu'un amas de* décombres. Les destructions et les pillages se sont étendus jusqu aux cimetières. Go ciua dit le correspondant du „Daily News'1 Reuter fait mention d'un télégramme du correspondant du „D,iily News" près du quartier général anglais. Ce correspondant est d'avis que les Aile-manas sont obligés do se retirer et que leur embarras est plus grand que nous le croyons. Kindenburg perplexe. LONDRES, 27 mare. (Reuter.) Le ,,.!Jaily News apprend du quartier géué-ral anglais en France: , Sur ie nouveau front, compris entre Arras et un point au sud de cette ville, où nos ignés rejoignent les lignes françaises (près de t>t Quentin), l'ennemi ne cesse d'évacuer c.es villages au sujet desquels il chan^o d avis par la suite. Il paie journellement un lourd tribut pour reconquérir ces localité», mai3 il n'y parvient pa3. Ls président Pclncarc au front. LONLR.bS, 27 mars. On télégraphie d© ians que le président Poincarê s'est rendu en compagnie da plusieurs ministres 'dans divers villages du territoire libéré. Il a été accueilli partout avec le plus vif enthousiasme.Le prlncs Frédéric Charles serait mort à la suite de ses blessures. LONDRES, 27 mars. (Reuter.) Le ,,Dai-ly Express" apprend que le prince Frédéric Charles de Prusse, qui au cours d'un corn- -bat aérien fut abattu dans les lignes anglaises, est mort a la suite de ses blessures. [Suivant un télégramme du roi d'Espagne au prince Frédério Léopold de Prusse le prince Frédéric Charles avait été grièvement blessé par une balle à l'estomac.]La situation à l'Est. Attaque allemande sur la Tcujtajara. (.Communiqué officiel.) LONDRES, 27 mars. (Reuter.) Communiqué russe intercepté par la télégraphia sans fil: L'ennemi lança deux attaques sur la riva ouest de la Toujtsjara. Au cours da la seconde il fit emploi de gaz délétères et nous ^ contraignit à nous retirer vors l'est. Sur le front italien. Combats d'artillerie et aotions locales. (Communique officiel.) ROME, 26 mars. (Agence Stcfani.) Hier 'artillerie déploya une grande activité dans la vallée de Lagarina, pros de la vallée de L'ravignolo, ainsi que sur le Carso. En Cordevole l'ennemi s'introduisit dans îos positions avancées sur les versants du Monte Sief, mais il en fut immédiatement rejeté par une contre-attpx^ue- Sur le front de Giulii une de nos pa-Touilles dépassa Frigida. Elle s'empara d- un poste avancé de l'ennemi^aiiisi^què^ d ' armes ^t^de^munitions. ^

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