L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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11 November 1915
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s.n. 1915, 11 November. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 20 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/b853f4mq76/
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gème Armee T*l°. 384 8 cents fit» Centimeal Tiéu«M il novemore is>is i i L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Journal quotidien du matin oaraissant en Hollande.. Behte est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. Z- VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797, Rédactet en Cbei: Gustave Jasoaers. _ ... { Charles Bernard, Charles Herlbset, Comité de Rédaction: „ , , l René Chambry, Emile Painpare, Pour les annonces, aDomneiaienîs et verate ou numéro, s'adresser à î'AdnimistraÉioii cSu journal: N.Z. VoorUjurgwal 234-240, Amstertjam Téléphone: 1775. Aboi!HCEi;ctiîs; Hollaiidefl. i .50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne., la fête É loi tteri. I.e» nombreux Belges, réfugiés aux Pays-Bas, qui désirent manifester leurs sentiments de loyalisme à l'occasion de la fête de Sa Ha|isté le Roi Albert, le 15 novembre, comme ils eut coutume de le faire en Belgique, trouveront, lundi le 15 de co mois des registres déposés au Consulat Général, Beursplein No. 5, Amsterdam où ils pourront s'inscrire. Le cas ie la Grèce. Un jour le roi Constantin n'ayant jamais réussi à battre les Turcs (en 1896 parce que les Turcs l'avaient battu, en 1912 parce que les Serbes avaient, battu les Turcs) battit les Bulgares. Ce fut une belle victoire. Cependant, à quels applaudissements le roi fut-il le plus sensible, à ceux des Français dont les sympathies, seize ans plus tôt/ l'avaient accompagne dans ^ la défaite, ou à ceux des Boches qui s'étaient si cruellement moqués du vaincu de Larissa ? Il se soucia seulement de ces derniers et courut à Berlin déclarer à son beau-frère Guillaume que c'étaient ses maîtres allemands qui lui avaient appris le secret de la victoire. Cependant Larissa était bien rapproché fencore de sa sortie de l'école de guerre de Berlin. Mais entre Larissa et Kilkis une mission militaire française avait réorganisé l'année grecque et enseigné la stratégie et la tactique à ses officiers. N'importe. Constantin le victorieux ne voulut plus connaître que les nations victorieuses. Uni par les liens du sang à l'empereur d'Allemagne, il te senfat aussi allemand par le signe dont la notoire l'avait marqué au front. Et comme l'armée hellène 11e connaît pas le grade de maréchal de camp dont le trésor hellène serait aussi fort empêché de payer les émoluments, le roi Constantin accepta avec gratitude le titre de feld-maréchal que lui octroya son beau-frère. Ceci explique l'explication biscornue que ce mauvais avocats donnent de l'interpré-r.iion du traité d'alliance greco-serbe. Entre vainqueurs on s'entend. Et Constantin semble appartenir à cette espèce de vainqueurs qui ne veulent pas courir la chance une seconde fois. C'est un peu le cas de ces boxeurs qui quittent définitivement le ring quand ils ont acquis le titre do champion du mor Je. Attitude prudente qui n'est cependant pas celle d'un César, d'un Napoléon ni de cet Alexandre dont Constante à plus de deux mille ans d'intervalle occupe le trône. Ceux-là se désolaient de n'avoir plus devant eux des champions à leur taille. Constantin, lui, 11 a garde de se mesurer avec des adversaires qui pourraient être plus forts que lui. Il tient a son titre de vainqueur au point d'adopter une attitude de vaincu. Ceci, à tout prendre, le regarde. Mais Eonge-t-il que, quelle que soit l'issue de la guerre, son pays, lui aussi, fera figure de vaincu? L'Entente victorieuse ne doit rien » une Grèce neutre et c'est au profit de Italie que se résoudront les conflits qui ne fcwquercait pas de surgir entre les deux pars. En outre, viis-à-vds d'une Serbie agrandie, fortifiée, devenue le boulevard du siavisrae on Orient contre le Drang nacli Oôten des Germaniques, la Grèce fera figure d'une puissance secondaire. L'hellénisme en Asie mineure pourra toujours se développer et grandir, certes, mais ce sera »us pavillon fraaiçais, anglais et italien. Cent générations futures pleureront l'aveuglement et la pusillanimité de la généra-tien d'aujourd'hui, mais il sera trop tard. L'occasion sera passée pour jamais. Que l'Allemagne l'emporte ainsi que le croit Constantin — le croire n'est-ce pas le désirer? — et voici la Grèce devenue une proie facile pour la Bulgarie et la Turquie, à qui l'Allemagne n'aura plus rien à refuser. Sans doute en ce moment les cabinets de Sofia et de Constantinople font à Athènes les déclarations les plus rassurantes'. Mais ce n'est pas la Macédoine serbe que veut là Bulgarie, c'est la Macédoine tout entière, y compris la Macédoine grecque. En outre la Bulgarie veut un port sur la roer Egée. On se souvient des difficultés qu'eut la France à faire donner Cavalla \ la Grèce. La Russie finit par y consentir. Elle se brouilla avec la Bulgarie sans j que l'amitié et la reconnaissance de Ta ! Grèce, on ]e voit bien maintenant, vinssent j compenser la perte d'infuence que l'Enten- | te subit à Sofia. Les Bulgares prendront Cavalla coûte que coûte et qu'ils attendent an ou dix ans pour faire plaisir à leur j suzerain, l'empereur d'Allemagne, ne fait Plument. rien à l'affaire. Quant aux Turcs, s'ils peuvent dificilement élever ^ prétentions sur des parties du territoire grec, on peut se douter qu'ils étoufferont tous les foyers d'hellénisme de l'Asie ^Qeure, cet hellénisme qui est bien le j°uci cadet des professeurs d'université al-•^ajids. Et voilà une fâcheuse perspective ne compense pas celle d'élever sur les bords ia l'Adriatique, en face de la puis-*n.e° maritime italienne, une puissance qui rî^9 contrebalancer celle-ci. uffTist uQus oie jx>uvpfl» que jusjg euj tenir à la première supposition; notre victoire. Les effroyables sacrifices que cette guerre a imposés aux peuples qui se sont faits les champions de la justice et de la liberté leur créent des droits que 11e peuvent pas invoquer ceux-là qui sont demeurés l'arme au bras devant le plus gigantesque cataclysme de l'histoire. Ils n'auront à espérer aucune compensation pour leur neutralité, même bienveillante. La carte de l'Europe se refera sans eux, autant dire contre eux. Charles Bernard. 1 Pour nos soldats au front St Nicolas, Noël et Etronnes Fêtes bénies des petits, fêtes qui tous les ans ramènent, en bien des foi/ers, la joie claire et le rire insouciant ; fêtes dont le souvenir illumine de souvenirs tendres toutes nos belles années d'enfance, que serez-vous, en ces heures de deuil et de détresse? Son-gera-t-on à toi, grand saint de pitié, souriant dans ta barbe débonnaire et fleurie, et à toi bonhomme Noël, quand là-bas à l'Est comme à l'Ouest tout l'espoir des nations s'entretue et semble, comme pris d'une rage insensée, vouloir détruire jusqu'aux derniers vestiges de notre belle civilisation? Mais eux, aussi, sont nos enfants, nos gas vaillants et rudes qui défendent ce qui ■reste du sol sacré de nos frères. Le coeur des mères saigne à les savoir si loin, exposés à la mitraille et aux intempéries. Vers eux volent toutes nos pensées, tous nos espoirs suivent leur 'pénible marche en avant, de tranchée en tranchée. Et comme lorsqu'ils étaient petits, on s'attendrit sur leur sort, on songe à leur St. Nicolas, à leur Noël, à leurs Et rennes. de ne sont pas des friandises, bien entendu, qu'on leur enverra, à tou? ces braves qui sans murmurer gravissent le dur calvaire des combats. Il leur faut un peu d'argent de poche pour s'offrir quelques douceurs dont ils sont privés là-bas. Aussi faisons-nous un chaleureux appel à tous nos lecteurs, mais surtout à nos charmantes lectrices, pour qu'ils nous aident à améliorer quelque peu le sort des enfants d.c la Patrie, au front, et nous envoient, selon leurs moyens, une obole à cette fin. Si humble, si modeste qu'elle soit, elle peut contribuer à adoucir considérablement les souffrances des héroïques défenseurs de notre petite et malheureuse Patrie et créer dans leur enfer terrible un petit coin bleu de paradis. Total des 8 listes précédentes 378.J/.0 fl. [+ 196.70 frs. G. V. K. Rijsoord :.... 0.35 fl. G. Bertrand, soldat réforme à Katwijk - 0.50 ,> De la tirelire de Elza, Willem et Lina 1.50 ,, M. Demoulin : . lf.00 frs. — — 1 g ■ —1 ■ Une manifesiation "beîge,, es faveur de la paix La Haye, le JO novembre. Cette manifestation, nous la trouvons dans la ,,Kôlnische Volkf-zeitung" du 4 novembre. (Décidément, on commence à ne plus voir clans la presse allemande que des allusions à la paix). Il s'agirait oette fois d'un appel à ,,la sublime pitié" rédigé par Mme Suzanne Vaoi G..., une dame de la haute société gantoise. A supposer que cette Mme Van G... existe réellement, ne soit pas un mythe, nous n'hésitons pas à déclarer que, consentant à collaborer à ia presse allemande ou aux quelques feuilles méprisables qui paraissent en Belgique sous la censure boche, son geste e3t voué à un échec, un four aussi réussi que cette vague brochure d'un philanthrope ostendais parue naguère ou les extravagances de quelques flamingants ra-biques travaillant à Gand, à Anvers ou Amsterdam pour le roi de Prusse. La Gantoise de la ,,Kôlnische Volifesaeitung" dit que la croisade des mères en faveur d'une paix im médiate a trouvé un assentiment en France aussi. ,,La nouvelle levée de recrues, vraiment trop jeunes pour être envoyées à la mort, a excité l'épouvante dans le coeur des femmes françaises. C'est sous prétexte de vaincre à n'importe quel prix que vient 1 d'Angleterre l'écho empoisonné des idées belliqueuses. On invite la Suisse à fermer ses frontières au transit des marchandises vers l'Allemagne et l'Autriche pour affamer sans scrupules la population allemande et, en Amérique, on s'éreinte à fabriquer de nouvelles armes meurtrières. On ne peut lire de telles nouvelles sans grincer des dents." ( Grincer des dents:cela nous paraît assez dans < la manière, non pas d'une brave grosse bourgeoise de Gand, mais de celle que Suarès 1 appelait ,,Germania au nom fessu". \ L'auteur de l'article de la ,,Kolnisohe 1 Volkszeitung" raconte ensuite une histoire à dormir debout, d'après laquelle les Anglais < veulent garder Anvers comme Calais. ; ,,Words!" dirait Shakespeare. ,,Flauskes !" j —-* 1 !.. P. En Belgique. A Bruxelles. Le Wolff-Bureau mande: ,,Les notes q\ le gouvernement anglais vient de public au sujet de l'affaire Cavell contiennenl comme on sait, de6 données insuffisante: de soi-disant promesses qu'au cours de événements les autorités occupant; auraient données à la légation américain* Cet exposé, en contradiction avec les fait: est attribuable au rapport inexact du ji riste belge, M. de Levai, attaché à la lég< tion américaine à Bruxelles. ,.Le gouvernement impérial a trouvé l'cx casion de fixer l'attention du gouvernemen américain, par l'entremise de l'ambassa deur allemand à Washington, sur la teneu des publications anglaises, en contradictio avec la marche exacte de l'affaire. Ilintrc duisit une requête contro le rapport iuexac de M. de Levai, en même temps que l'air bassadeur américain à Bruxelles informai de ton côté son gouvernement des faits tel qu'ils s'étaient passés. , ,,M. Brand Whitlock a fait savoir, su l'ordre du gouvernement des Etats-Unis aux autorités compétentes à Bruxelles qu les autorités intéressées de Washingtoi n'ont pas eu connaissance de la marche d procès Cavell et qu'au surplus le gouverm ment américain n'avait pas été inform officiellement des pièces publiées par 1 ministère des affaires étrangères à I.on dres. Le gouvernement américain a don relevé M. de Levai de ses fonctions." Telle est la note allemande. Elle nous ir dique que les Boches officiels sont très en nuyés, aujourd'hui encore, de l'assassina qu'ils firent perpétrer sur la personne d miss Cavell. D'autre part, ces communiqué officiels clouent le bec aux journalistes aile mands que cette affaire pourrait trop ,,in spirer". Une note officieuse, parue <Jan l'un des organes à la dévotion de M. vo: Betlimann-Holhveg, dit que les Anglai n'ont essayé de mêler l'Amérique à l'affair Cavell qu'afin de piquer la haine des gea: manophobes américains. Mais, de quelque côté qu'on retourne 1 question, Wolff et 6es sous-ordres, et ses in spirateurs, et toute sa bande paraissent d plus en plus ennuyés. Ils ont cherché (e trouvé) une victime dans la personne d' M. de Levai. Il nous semble d'ailleurs qu< les Allemands déplacent singulièrement h question et sont tout prêts à faire croira que l'Amérique joua un jeu assez piètre ei la circonstance. Nous connaissons la vérité. Une pirouett* de Wolff ne donnera pas moins de porté< au coup de feu de l'officier allemand qu brûla la cervelle à la pauvre femme éva nouie. Les honnêtes gens ont jugé, messieur de l'agence Wolff I Trop tard! * * * Le correspondant à Maastricht du ,,Peti Journal" écrit ce qui suit: Des voyageurs arrivés récemment de Bel gique en H'ollande nous ont fait le singu lier récit que voici: ,,Le 26 mai dernier, date qui coïncidai avec le trentième anniversaire de la mort di Victor Hugo, des intellectuels bruxellois, h< souvenant du séjour qu'avait fait dans h ,,Morne plaine'1' de Waterloo le chantr< immortel de la bataille, se rendaient ; Hougoumont pour orner de fleurs enrubau nées des couleurs belges et françaises le: chênes séculaires à l'ombre desquels le poèt< avait écrit une partie des ,,Misérables". ,,Quoi qu'ils eussent mis infiniment d< discrétion dans cet acte de foi et d'amour er Victor Hugo et en la France, la ,,Ivomman dantur" en fuit avisée. Elle rechercha le: auteurs de ce crime de lèse-Allemagne e1 elle crut les tenir en la personne d'un ingé' meur des chemins de fer de l'Etat et d'ur professeur d'un établissement privé de le capitale belge- Après une loaigue et pénible enquête, elle vient de condamner ces Bruxellois à deux mille marks d'amende ou à sis mois de déportation chacun pour outrage à l'Allemagne. ,,Un de ces messieurs, célibataire, a pu Bcha-pjter à la contrainte par la fuite ; l'autre, qui est marié et à la. tête d'une grosse famille, s'est vu dans la nécessité de payer immédiatement l'amende, à défaut de quoi il était emmené sur-le-champ de ['autre côté du Rhin. ,,L'officier qui présidait le tribunal militaire a déclaré que les délinquante l'avaient pas seulement proféré une grossière njure à l'adresse du pouvoir allemand, naître de la Belgique, mais qu'ils avaient mcore prouvé qu'ils manquaient de goût. ,,car, a-t-il dit, il n'y a que deux grands Doètes au monde, c'est Schiller et Goethe." ,,Depuis plus de cinquante ans l'anniversaire de la naissance et de la mort de Victor ECugo est célébré à Hougoumont. C'est vers L860 que le poète avait été l'hôte de cultivateurs dont la ferme joua, en 1815, le rôle le la ,,Maison du Passeur" sur l'Yser un iiècle plus tard. Après que Hugo eût quitté Hougoumont, les chênes sous lesquels il se faisait à travailler avaient revêtu un carac-èro historique et aux yeux de la popula-.ion, dans tous le pays, on les vénérait- ,,Hector Denis, le député sociologue bel-je, mort il y a quelques années seulement, uvait, il y a un demi-siècle, organisé .e jremier pèlerinage aux ,,chênes historiques" en compagnie d'étudiants de son âge. Depuis -= st jusqu'à fin ^ ga jl demeura fidèle à la tradition pieuse qu'il avait créée; tous les ans, entouré de quel-e ques admirateurs de Victor Hugo, il se ran-dait à Hougoumont et, sans tapage, déposait , des fleurs au pied des arbres célèbres. '! ,,C'est ce geste, renouvelé en dépit de 'g l'occupation teutonne, qui vient de valoir _ aux intellectuels qui l'ont accompli les rigueurs odieuses de la ,,Komma.ndanjtur''. A es ver s. ,,La Nouvelle Belgique" publie un très icié-•- tessant article de M. Jules Tilmant, que nous t reproduisons ci-dessous: Anvers, grâce à son admirable position r géographique, l'excellent réseau navigable et ferré qui la reliait à toute l'Europe centrale et la pratique d'une large liberté commerciale, était un des premiers marchés de grains du t monde. La France seule lui était fermée en - raison de son étroit protectionnisme et des ob-t stades insurmontables créés à notre entreprise, s par sa surtaxe d'entrepôt surtout. Notre grand port avait l'immense avantage r de jouir en premier lieu d'un marché intérieur de consommation très important, qui lui don-j nait une base solide pour les époques de crise générale. Son hinterland allemand et suisse 1 assurait également à nos importateurs un dé-x bouché de premier ordre. Sur ce marché _ effectif, qui absorlait la maeure partie de la ^ production en blé et maïs de la République 1 Argentine, de la Roumanie, de la Russie méridionale, do la Hongrie et même des Indes orientales, était venu se greffer un marché à c terme florissant, en relations étroites avec celui de Chicago, et qui faisait d'Anvers une . des places commerciales régulatrices ,de la den-. rée. Un organisme récent, créé à l'initiative de u la Caisse internationale de liquidation, avait " donné au marché des grains d'Anvers la stabilité et la souplesse qui mettaient pour ainsi s diro le consommateur à l'abri des énormes fluctuations du marché américain. - , La grande place donnée par ces fluctuations 5 a la spéculation et au marché à terme — nous 2 tenons à distinguer soigneusement ces deux _ éléments — avait attiré à Anvers une quantité ' énorme de négociants étrangers. Les Roumains, 3 les Grecs, les Turcs, les Russes, les Bulgares, autrefois expéditeurs seulement de la marchandise rassemblée par leurs soins aux ports j, d'origine, avaient pris l'habitude de venir eux-. mêmes traiter sur notre grand marché d'échan-^ ges ou do s'y faire représenter. Cette évolution n'eût été quo naturelle si ces chefs do maison J et ces représentants s'étaient bornés à traiter * la marchandise dont ils avaient le soin. En fait, 5 l'intrusion d'un nombre énorme de juifs alle-1 mands, bulgares, hongrois et autres avait trans-) formé depuis une quinzaine d'années le marché t anversois des céréales en une bourse d'agiotage aussi dangereux que malsain. Cette remarque sur le danger juif à Anvers, où la tolérance en matière do religions et de moeurs commerciales ; était extrême, ne vient pas de nous: elle n'est 1 que l'écho du cri d'alarme jeté en 1»)13 dans ■ la ,,Revue économique internationale" par le ; directeur du marché à terme, installé à la Caisse de liquidation. Les Allemands surtout y donnaient l'exemple de la plus parfaite déloyauté, assumant de gros marchés que la moin-: dre crise mettait hors d'état de remplir leurs engagements. Venus à Anvers 6ans un sou, inconnus même ou à peu près de la police an-versoise dont la tolérance en matière de déclaration de domicile était navrante, n'ayant aucime charge d'impôts et par conséquent ' aucune obligation matérielle, de simples forbans i du commerce le plus souvent, ils échappaient > sans difficultés comme sans scrupules aux con-i. séquences des ruines suscitées par leur absence , totale do dignité professionnelle. Ceux dont nous parlons ainsi constituaient le menu fretin du marché des céréales à Anvers. La liste des maisons — des firmes, comme ' on dit sur les bords de l'Escaut — que nous ' allons citer, comprend les personnages autrement dangereux> dont les grandes relations i internationales donnaient à leurs opérations une envergure plus vaste et une action plus néfaste encore. La curieuse et récente histoire des marchés de guerre français sur les blés jette un jour crû sur le mécanisme de ces opérations. ' En ce qui les concernait. Messieurs D... et consorts ont pu dire que leurs opérations de revente en partie double malgré la spécification , de la marchandise constituaient du commerce , normal. Ils n'auraient pu mieux caractériser la moralité des marchés dont ils avaient l'habitude et qui trop souvent s'engagent en marge i du code. De concert avec des amis nous avons pu constituer la liste suivante des ,,firmes" de grains de nationalité allemande à Anvers. Si une erreur, peu probable, s'y est glissée, nous sommes prêts à la corriger. Il est à supposer que, dès le début de la guerre, toutes les pièces étaient réunies en vue de leur mise sous séquestre, après l'expulsion de leurs membres de la Chambre arbitrale des grains en septembre 1914: Liste des firmes de grain6, de nationalité allemande, à Anvers. Samuel, Friedeberg & Landau (Samuel et Friedeberg sont des Allemands purs. Landau, né en Allemagne de parents allemands, a opté pour la Belgique et réside actuellement à Londres.) Krauss & Co. (roumains?), représentants de Neumann, de Hambourg, Kamnitzer & Co. Getreide Commission (organisme purement allemand). Asriel, Russo & Haim (juifs espagnols, nantis de passeports probablement serbes ou bulgares). A. M. Wechsler (roumain), représentant de la lllkircher Muehlewerke (Aohille Baumann), à Strasbourg, en relations avec Pex-administrateur-délégué des Moulins de Corbeil. Max Roos. H. Wiener & Co. F. Schlo-mer. D. Lelimann. C. D. Lehmann. A. Meyer «fc Co. Thalmann, Mayer, Dinkel & Co. F. Menai & Co. (autrichien, consul de Roumanie fà Anvers). Ch. Weismann. Alb. Présente (bulgare), I. S. Aftalion & Co. (juif grec né à Roustchouk, probablement passeport bulgare). Sig. Hirsch & Co. M. Dreifuss & Co. Staak-mann, Horschitz & Co., A. Salm (hollandais), travaillant pour compte de la Jvommandantur à Anvers. A. Hermer. Weil Hermanos (firme allemande (voir la récente affaire Dreyfus), naturalisés Argen^gg^ B;, Jtfery, Franken- stein & Co. Lewy & Cioldschmidt. Falk & Va lois. P. Krucken. Isidor Goldschmidt. Loewen bsrg & Co. Itchert & Co. Maurice Gross Brauss, Malm & Co. Danon frères (turcs). Alfred Pinkus et Co. E. Seller & Co. S. Ficks Gebr. Van Uden (travaillant pour la Komman-dantur à Anvers). Hardy & Muhlenkampl (celui-ci un parfait Boche, actuellement granc exportateur de blé argentin pour le compte du gouvernement... hollandais). Peu à peu l'élément belge avait été évince par ces Allemands et leurs amis du marche anversois des céréales, qui 11e comportait plut guère comme éléments nationaux — très importants il est vrai — quo la maison Bungc et Co., le Comptoir Commercial Anversois, cte, 11 nous est agréable de signaler ioi que depuis peu d'années un revirement s'était produit ef que le phénomène qui avait attiré à Anvers Russes, Roumains, Hongrois, etc. avait fait venir sur la place d'Anvers un certain nombre de fils de gros meuniers belges et en particulier du pays wallon. Nous no savons si nous devons nous en réjouir entièrement: si nous pouvons en être satisfait à notre point de vue nationaliste, nous sommes obligé do reconnaître- que la fascination des gros bénéfices — si souvent illusoires d'ailleurs — dûs à la spéculation était pour beaucoup dans cet afflux d'éléments nouveaux. Or, que représentent des fortunes rapidement acquises et trop souvent bâties sur le sable, qui donnaient à nos jeunes courtiers belges en céréales le goût malsain du jeu pur plutôt que la noblo ambition de créer des maisons solides autant qu'honorables? Nous avons tenu «à répéter ici cet avertissement pour l'avenir prochain où . l'élément allemand et oriental écarté de notre marché, les éléments nationaux d'antan pourront y prendre une place élargie. Notre amour de la liberté commerciale n'ira pas, après ce que nous avons pu constater en ces dernières années, jusqu'à dissuader le gouvernement de veiller à une plus grande moralité du commerce anversois des céréales. S'il le fait, nous serons d'ailleurs des premiers à lui recommander une extrême prudence et à lui conseiller de n'agir que d'accord avec les représentants autorisés du commerce anversois. A Gand. Le ,,Telegraaf" apprend que la peine de mort prononcée contre le comte Joseph de Hemptinne a été commuée en ' peine de déportation en Allemagne. Toutefois notre compatriote devra payer une amende de deux millions de francs ! Le comte paiera un million, sa famille acquittera le restant de l'amende. Comme on voit les Boches s'entendent assez bien à .... gagner de l'argent ! A Lié|e. Les Boches inondent les neutres de justifications. En voici une — la dernière en date — que nous publions pour l'édification de nos lecteurs: „Au sujet de l'affaire d'espionnage à Liège, — qui a fait l'objet de beaucoup de commentaires dans la presse, — nous vous adressons les détails suivants : Vingt-deux personnes ont comparu devant le conseil de guerre. Les débats prirent plusieurs jours et révélèrent qu'un service d'espionnage avec de nombreuses ramifications avait été organisé en Belgique. Cet organisme ne bornait pas seulement son activité à la province de Liège, mais encore au Luxembourg et à l'arrière du front, dans le nord de la France. Les accusés, sauf un qui fut acquitté faute de preuves, ont été déclarés coupables non seulement pour avoir donné des renseignements sur les transports de troupes en Belgique, mais parce que leur activité était en rapport avec la grande offensive des alliés sur le front occidental. La [collaboration était même intime. Une partie de leur mission consistait, en efftt, à détruire les voies de communications en Belgique, afin d'empêcher ainsi le transport des renforts allemands. Les accusés, qui étaient pourvus de passeports du gouvernement français pour l'Angleterre et la Hollande, doivent avoir passû secrètement la frontière à Maestricht, après avoir pris des renseignements très précis avant d'aller chercher des bombes qu'ils auraient cachées à Liège. Leur but était de les employer à faire sauter des voies ferrées dans la nuit du 25 au 26 septembre, en même temps que les alliés commençaient leur offensive en Champagne et en Artois. Us ont réussi à arriver dans Liège, mais ils n'ont pu atteindre leur but, parce que, lors de leur dernière entrevue avec leurs complices, toute l'organisation fut dévoilée. Ils furent mis en état d'arrestation. Les accusés ont été condamnés en partie d'après leur propre aveu, en partie sur des témoignages de tierces personnes. Comme on sait, le 27 octobre, neuf d'entre eux furent condamnés à mort et passés par les armes; le lendemain matin un dixième accusé, considéré comme l'un des principaux coupables, a été condamné à quinze années de prison, vu son jeune âge. Enfin, les onze autres ont été frappés de peines de travaux forcés." * * * Nous lisons dans le „Nieuwe Rotterdam-sclie Courant" que l'un des correspondants en Belgique du journal „De Tijd", le sieur B. H. Kemper, sujet hollandais, a été condamné à un mois de prison par les Allemands. Le motif de cette condamnation est que M. Kemper aurait essayé de faire passer à son journal une correspondance émanant de Mgr Heylen, évêque de Namur. M. Kemper est emprisonné au fort de la Chartreuse, à Liège. * * *» Notre correspondant particulier de Liège nous fait savoir qu'il y -a quinze jours environ uns partie du. fet 4^ a sauté. Les Allemands étaient occupés à manipuler des explosifs lorsqu'une formidable détonation se produisit. Dix-huit officiers et soldats furent pulvérisés. On releva cinquante blessés. Les Allemands gardent le plus grand secret sur cet accident. Toutes les cartes, passant par la censure d'Aiz-la-Chapelle qui font allusion à la catasi/rophe sont je- rniam r — h mer! ie 1, Met Nous apprenons avec une vive douki Ja mort de M. Fléchof, bourgmestre ' \\ arsage, députe de Liège, décédé li à l'âge de 75 ans. En dehors de# e rr -stances exceptionnelles qui ont certainenieîi hâté sa fin, la mort d'un tel homme, du.: la vie exemplaire fut vouée au bien et qu . occupa parmi ses concitoyens une plai éminente, eût été saluée avec un. resp? unanime où même les -plus vives imini-i politiques n'eussent pas mis uue note discordante. Aujourd'hui, cependant, nor* non : inclinons sur la tombe d'un héros dont ne s lecteurs, dont tous les Belges gardent gravée dans le souvenir l'admirable conduite pendant les premiers jours de l'occupation allemande. Le bourgmestre de Warsago demeure une des plus belles figures de la Belgique héroïque et martyre. -as»~-3-~SK= —— SI y a un an! 11 novembre191J,.: Sur le front belge of-offensive quotidienne de l'ennemi, avec de nouvelles . pertes, toujours énormes. .La garda prussièwiie, entrée nuitamment dans Y près en flammes, cri est délogée par hs Anglais. A étions de détail sur le reste du, front. En Prusse orientale, avance des Russes sur les lacs de Mazurie; en Galicïc, ils.-occupent Johannisburg et continuent le blocus de Przemysl; a<io Caucase, ils défassent Tchoroh et atteignent la province- turque de Batoum. En Afrique, les forces alliées reprennent ou conquièrent les territoires allemands, notamment le C amer ouït. Dans la mer du Nord, au largo de Westcnde, un torpilleur français coule un sous-marin allemand; devant Douvres, un son/,s-marm allemand coule la canonnière anglaise ,,Niger". Discours du trône du roi George V au Parlement anglais. A Tsing Tao, les Japonais capturent divers bâtiments allemands. '■ mii ai i 0i — 4 Comment les Allemands en! traité nos blessés liés le début lie k guerre Les Allemands protestent avec indignation quand on les accuse d'avoir achevé des blessés ou maltraité des prisonniers de guerre. Tout au plus consentent-ils à admettre que les individus isolés, loin des officiers, aient pu commettre des actes répréliensiblcs ; mais, ajoutent-ils, ces soldats agissaient sous l'empire de la légitime exaspération produite par les ,,attaques de francs-tireurs" et par ,,les ignominies que de paisibles commerçants allemands avaient subies à Bruxelles et à Anvers". Excuse mensongère qui ne trompera «personne après des réquisitoires documentes comme ceux de notre confrère Somville sur les atrocités commises dans notre pays par.les troupes allemandes dès les premières heures do l'invasion. Un ami du ,,XXo Siècle" communique à ce journal un document qui prouve que c'est des les premiers combats aussi que ces barbares ont maltraité nos blessés et nos prisonniers. Le récit que nous reproduisons ci-dessous a cté écrit par un des soldats qui ont soutenu devant Liège le premier choc des armées du kaiser. 11 fut fait prisonnier après s'être bien battu. Nul ne lira sans émotion ces pages dont toutes les lignes portent la marque d'une profonde sincérité et dont le réalisme nous fait assister à un coin d'une bataille dont les détails sont encore peu connu». Mercredi 4 août, 23 heures. Nous étions dans la tranchée, à une cinquantaine de soldats du 9e de ligne, depuis le 1er au soir. Les ennemis cherchent à passer à droite et à gauche de nous. Nous sommes de plus en plus entourés deux ou trois régiments doivent être là... les balles pleuvent do toutes parts, mais heureusement le tir de l'adversaire est fort mauvais. Prévoyant une charge à Ja baïonnette, j'enlève mon sac, j'en enlève certaines choses, entre autres des bottines, et je recommence le feu. En effet, quelques minutes plus tard, les Allemands tentent un assaut, repoussé par des. feux de salves. Jeudi 5 août. 1 h. du matin. La bataille continue toujours aussi ardente.-Les Allemands ne savent à quelles forces ils ont ' affaire et n'osent pas s'avancer. L'obscur: ic' nous est d'un très grand secours. De T.om"h-reu>: ennemis sont envoyés vers nous pour se rendre compte de la situation. Ijs veulent couper les fils barbelés devant les tranchées, afin de faciliter leur assa-ut. Presque tous sont arrêtés en chemin ; un seul parvient, grâce à l'ombre épaisse d'un arbre, jusqu'au-dessus de notre tranchée. Il ne racontera plus jamais ce qu'il a vu. - 11]2 heure. Les cartouches diminuent, les fusils lions brûlent les mains, nos hommes sont commc des furieux. Cependant la fin approche. A 80 mètres on aperçoit l'éclair dès fusils allemands. Nos forts tirent avec une précision étonnante: la lueur d'un projecteur passe et l'obus éclate même où a passé la raie lumineuse, au milieu des Allemands. Je tireM. ie gie fe|ôge pour recharge;;; une

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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