L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 03 March. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 01 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/4746q1tg38/
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3ême Année N°. 861 S cents Samedi! 3 rrsâiB*s SÇM17 L'ECHO BELGE L'Union taiî la Fores, •journal «iMOiisSiera eSu malin paraissant ers. MoSlande Belge est notre nom de famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: jg. VOORBUBGWAli 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chei: Gustave Jaspaers. „ ., . . _ » _ ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: „ , „ ' „ „ , , ( René C1i£»sîîor.v, JSmîîe Painparé. Pour les annonces, abonnements et vento au numéro, s'adresser à l'Adamiiaistratiom «sas journaî:N.Z.Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 177 S. Abonnements) SîoSIandefl. 1.50 par mois. ESnanner fi.S.GOnarRloïs Annonces: 15 cents la Iigi?e. Réclames: 20 cents la ligne. Notions perverties La question, de la violation de la neutralité deVa. Belgique jouit d'un regain d'actualité en Suiste. Les Suisses alémaniques qui parlent allemand ont une tendance assez compréhensible do penser en allemand, ce qui n'est cependant pas la meme chose Des esprits comme Spitteler qui voient juste et dont. la conscience autant que L raison se dégage aisément de l'emprise allemande sont rares. Et si la fameuse campagne au sujet du document Barnardis-ton et do la soi-disant convention anglo->b&l<& n'avait pas réussi à effacer l'aveu de. !M.°dô ■Bethmann-Hollweg à la seance du fteichstag du 4 août 1914, aveu corner,e on dit dépouillé d'artifice et qu'on ne saurait rappeler assez souvent: ,,Nous commettons une violation du droit international", les Suisses étaient assez enclins à ^ juger avec bienveillance cette nécessité qui ne connaît pas do loi derrière laquelle s'abritait 1 Allemagne.Aujourd'hui cet état d'esprit a change, ïl y a peu de semaines les Suisses eurent des raisons sérieuses de s'inquiéter des concentrations, de troupes allemandes qui s'opéraient' rur leur frontière. La presse en France et en Italie se préoccupa vivement de l'éventualité d'une offensive allemande à travers la Suisse avec, comme objectif ^Besançon ou Milan. Et cjfu'il y eût, qu il y a sans doute encore des raisons de craindre pour les Suisses, apparut suffisamment dans le rappel sous les armés des divisions territoriales licenciées. S'il est difficile pour le commun, qui se laisse toujours guider par ]e sentiment, de s'élever à un pur concept de droit, il sent d'autant plus vivement l'injustice dans sa forme la plus concrète, c'est-à-dire celle dont il peut lui-même devenir la victime. Du. jour"où l'Allemagne parut menacer la neutralité de la Suisse, la violation de la neutralité de la Belgique •apparut aux Suisses sous la forme d'une injustice criante. C'est au point que, tout dernièrement, dans les „Basler Naoliricihten", journal peu ; suspect de germanophobie, nous pûmes lire que quiconque n'avait point là-dessus son , siègo tout fait n'avait pas le droit de se prévaloir du nom de Suisse. Ceci fut dit à propos d'une de ces lour- , dea dissertations sophistiques parue dans j ,,Die Woclie", où l'auteur justifiait la coin- , duite de l'Allemagne, ou plutôt ce qu'il ap- , pelait dans son aberration ,,le droit de j l'Allemagne" vis-à-vis de la Belgique, t Nous n'essayerons point de le suivre. Dans ; le domaine de la dialect ique pure, en plii- t losophiê, les inventeurs de systèmes éprouvent le besoin d'expliquer leur vocabulaire < pour le motif qu'ils attachent aux mots un sens que ne leur donne pas toujours le dictionnaire ni le langage courant. Or, sans user de la même précaution, le3 puiblicistes allemands entendent lés concepts ,,droit", ,,neutralité", ,,garantie" autrement que nous. Encore une fois nous ne parlons pas la même langue, ce que nous savions depuis longtemps. C'est ainsi que, lorsque l'auteur de l'article de la „Woche" écrit gravement qu'aucun contrat n'obligeait la Belgique à défendre J'inviola-bilité de son territoire, laissant de côté ce qu'une telle proposition peut avoir d'outrageant, nous sommes près de lui chercher une querelle de grammaire: comme si l'obligiai-tion où nous sommes de nous défendre n'apparaissait pas clairement dans le. terme .^inviolabilité" ! « Et que ceci n'est pas affaire de traduc- c lion ressort assez des commentaires de la f presse suisse allemande qui se prononça i unanimement contre 'des conclusions aussi c ■dépourvues de sens que de moralité. Est-ce qu'au rebours de l'allemand de Baie ou de I 'Berne le flamand de certains jeunes gens I émigrés en Hollande se rapprocherait de l'ai- ? lemanid de la ,,Woc!he" ? Nous retrouvons 1 dans les petits journa/ux qui se publient ici l'écho complaisant des sophismes juridiques "s do nos ennemis. Ils appellent cela: ,,la posi- I tion désintéressée du problème de la neutra- ^ lité." Triste faculté que ce ,,désintéresse- c ment" que les Suisses allemands dépouillèrent aussitôt que leur propre pays fut s j,intéressé" à la question. C'est en quoi il s apparaît à quel point ces égarés, que le sno-W.rfè germanique «u pourris jusqu'aux moel- cl les, se sont retranchés de nous. Ils parlent p encore le flamand,, mais ils pensent en aile- é Jnand. D'eux à nous il y a plus qu'une dif- r férence de langue: il y a cette différence c de mentalité qui fait que la vérité d'en de- t Ça devient erreur au delà, il y a toute la d distance de l'occident civilisé à la barbarie 1 eaamate. La violation de la neutralité de la Bel- ® gique. est et reste un crime pour tous les ^ honnêtes gens, y compris les spécialistes du S( droit. Quand, le 4 aotèt, les Belges ont e lepondu à l'appel du Roi, ils ont pris les & armes non point pour défendre un concept ^ juridique mais pour garantir de l'invasion £ e sol sacré de la patrie. Que notre résis- _ tance ait en des conséquences qui déplai-S?n^,aux A!1^mands 2. leurs amis, comme ( e donner à la France le répit nécessaire pour concentrer ses armées et, par là, rumer définitivement les plans du germa-nwme, nous en sommes .certainement très h heureux, mais la faute en est à l'Allemagne, non point à nous. La misérable habileté des avocats du diable ne parviendra pas à la dépétrer des filets de son crime où elle s'est prise elle-même. Charles Bernard. Autour de l'lnternational. Une réponse des socialistes français aux socialistes hollandais. Il y a quelque temps, les trois Hollandais qui font provisoirement partie du .comité executif du Bureau socialiste International, et qui-sont les âmes damnées de M. Camille Huysmans, adressaient au comité du Parti socialiste français un ultimatum en règle, sommant ce parti d'envoyer des délégués à La Haye pour conférer avec eux au sujet de la Paix et de la reprise des relations avec Scheidemann, Siidekum et consorts. Dans cette note belliqueuse, ils allaient jusqu'à menacer%de résigner leurs fonctions si satisfaction ne leur était point donnée. Dans le même temps, M. Troelstra parlait dans le ,,Volk" avec hauteur, avec une certaine pitié dédaigneuse de la crise ,,hyper-maitionaliste' ' que traverse le Parti socialiste de Jaurès, de Vaillant, de Guesde eti d'Albert Thomas. Dans sa séance du mardi 16 janvier dernier la commision administrative permanente du Parti français a répondu à cette manifestation insolite par l'ordre du jour que voici, publié par 1',,Humanité": ,,La Commission admet le texte de la réponse ci-dessous à transmettre au citoyen Camille Iluysmans: ,,En réponse à une lettre adressée au citoyen Emile Vandervelde par le citoyen Huysmans au nom des membres néerlandais du Comité exécutif du B. S. I. et soumise par. le citoyen Vandervelde à la commission administrative permanente, la C. A. P. décide qu'en conformité des décisions du Jongrès national il n'y a pas d'opportunité mmediate à un voyage de ses délégués à La Haye. La C. A. P. indique pour le surplus que es socialistes alliés se réuniront en congrès-conférence le 17 mars 1917. A cette occasion, les membres du Comité exécutif du B. 3. I. seront invités et le parti socialiste in->ernational français 6era curieux de les voir Drendre contact avec les socialistes des pays convoqués. La C. A. P. renouvelle, toutefois es réserves qu'elle a déjà formulées en et iui concerne Vadjonction des membres néer-andais au Comité exécutif du- B.S.I., membres qui n'ont aucune qualité pour juger 'attitude d'un parti qui tient régulièrement es congrès et ses conseils nationaux depuis a guerre Cela est bref, concis et envoyé. Souhaitons pie la leçon porte. ( ■ ■il lH. . I~l . .W .1. Pour les déportés M elle ?J. Oldewelt 5.00 fl. Pour dix nos de l'Echo Belge.... 1.00 Vive la Serbie 0.25 " — One innovation à la Cour d'Autriche Sous ce titre le „Morning Post" publiait 'écemment ces lignes : ,,L empereur Charles a décidé d'accorder i l'impératrice Zita le droit exclusif de dé-orer les femmes de l'ordre de Sainte-Eli-abeth. On considère que cette innovation st une preuve significative dè l'influence [ne la souveraine a l'intention d'exercer." Il faut croire que cette influence n'est >as encore bien considérable à en juger •ar l'in formation suivante qUe nous puions dans la ,,Neue Freie Pressé" de Vien-ie.j )Ee gouverneui de Moravie a ordonné la aisie et la mise sous séquestre d'une pro-riété située à Fuinik (Moravie) et appar-enaint à la duchesse de Vendôme, soeur u Roi Albert. ,,Le ministre de l'agriculture - autrichien îrait responsable de cette mesure, qui fut motionnée par l'empereur Charles 1er". Voilà n'est-il pas vrai un trait d'une élicatesse raffinée! On nous assurait ce-Of.dant que le couple impérial autrichien tait tendrement uni. Dans l'affirmative, OU9 devrons en conclure qu'il n'y a pas ue l'enfer qui soit pavé de bonnes inten-ions, car' nous nous refusons à croire que, epuis la. récente visite de Guillaume II, î. Hofburg1 soit devenue une géhenne ! Il y a aussi une autre explication au geste légant de l'empereur Charles. L'impéra-rice Zita, dans ce cas-ci, n'aura pas voulu > servir de l'influence qu'elle aurait pu xercer sur le ministre de l'agriculture iitrichien estimant, avec raison, que les écorations ne sont pas faites pour les ardeuses d'oies ! «=— fl y a un an 3 mars 1916. —-t Los -Musses occupent itlis. En Belgique. 103j032 Èe ges été condamnés' ï année dernière. ) Les statistiques ne sont pas toujours exactes, mais elles fournissent généraL-ment un intérêt ' sant aperçu. Elles ne sont pas exactes, mathé-j matiquement lorsqu'elles s'appliquent, par exenij>le, au nombre d'habitants d'une colonie, à la langue ou à la religion des habitants de pays continentaux, aux exportations, importations, etc. Mais, lorsque les Allemands disent qu'ils ont condamné en Belgique depuis le début; de l'invasion 103.092 personnes, nous sommes bien obligés de les croire, car les chiffres ici ne peuvent mentir. Il y a le relevé des affaires traitées par les'différents tribunaux, les reçus des amendes perçues, la liste des entrées dans les différentes prsons, etc. Ici, on ne peut se tromper et il faut bien admettre que les Allemands ont cctroyé aux Belges avec une générosité incroyable de-s condamnations aussi diverses que multiples. Jugez-en : 100 personnes ont été condamnées à la peino capitale, 491 aux travaux forcés, 11.001 à des peines de prison-, 591 à la déportation, 88.266 à des peines d'amende. Parmi les condamnés so trouvent 83.132 hommes et 19.857 femmes. Enfin, pour être précis, les eondamnés se divisent en 49.725 Wallons et 41.184 Fku- j mands. Les Aktivistes en profiteront pour se I flatter de l'amitié que les Allemands témoir'j gnent aux Flamands Ces chiffres, nous les trouvons dans le ..Deutsche Juristenzeitung" que certains neutres no suspecteront pas....*.. Ces condamnations ont été prononcées du 1er octobre 1915 au 30 septembre 1916. Depuis, la liste s'est allongée Ces chiffres se passent de commentaires. Toute l'administration de von Bissing se résume à ce chiffre: 103,092 Belges ont été condamnés dans le courant d'une année Les dép©rfati©5is Des Belges évadés d'Allemagne ont raconté à des personnalités belges des histoires terribles de ce qu'ils ont vu et souffert. Cinq" cents Luxembourgeois ont été ^réquisitionnés" et déportés au camp de Munster où, sous la menace, ils durent aller travailler dans une fabrique de munitions. Par le froid piquant ils étaient à peine vêtus et souffrirent de la faim. Mille déportés sont rentrés a Liège. Ils étaient dans un état pitoyable. Six d'entre eux moururent' en route. Beaucoup de déportés durent être amenés à l'hôpital sur un brancard. * * « Le ministre von Stein a fait au Reichs-tag quelques déclarations mensongères parmi lesquelles celle-ci : ,,Lorsque des ouvriei'3 i belges furent déportés en Allemagne, une tempête de protestations s'éleva à l'étranger. Les Belges sont nos ennemis et parmi ces déportés. se trouvent peut-être certains de ce£ individus qui, derrière un abri, tirèrent jadis sur nos troupes." Le général von Stein est un odieux calomniateur. Lorsqu'un ministre prononce de tels mensonges du haut de la tribune on a le droit de dire que les destinées de la nation allemande sent confiées à de tristes individus. Stein est de l'école de Basile. Méprisable manoeuvre que celle-ci. Mais qu'il apporte la preuve — non pas la preuve allemande — de ce qu'il avance et nous serons les premiers à la publier. La légende des francs-tireurs n'est pas morte. Il y a encore un ministre allemand pouf y croire.... A Bruxelles Les Allemands essaient de nous conquérir en faisant beaucoup de musique. Le nommé Volbach s'astreint, tous les dimanches, à une •gymnastique énervante pour entraîner seis. musiciens qui remplissent la salle des concerts du Conservatoire de leur cacophonie. Les solistes recrutés par Volbach sont toujours ' "boches. A cela une raison : les Belges refusent j net de prêter leur concours à une manifestation teutonne. Le public? Des casqués à pointe, des espions, des femmes boches représentant tous les mondes, l'entier et le demi, celui où l'on s'ennuie surtout, car Volbach n'est pas ioujours heureux , dans le choix des morceaux du programme. . Il paraît surtout priser Bruckner, dont il dirigea < la 3o symphonie dédiée à Wagner et. dont le i maître de Bayreuth disait que c'était la ,,symphonie de la trompette" et inscrivit récemment aussi au programme 1',,Icare", de Fr. Brandt, qui s'est brûlé les ailes en composant une musique brutale sur un poème de Thas-silo von Scheffer. Beaucoup de Wagner autour de tous ces bruits germains. Les derniers so- 1 listes venus passer leur faim à Bruxelles 6ont ; Mlle Jiipper, de .Budapest, qui interpréta du Crieg avec une sauvagerie de tzigane ivre et < que les journaux à la solde des Boches n'ont pas pu ne pas critiquer, Karl Armster, un baryton arrivé tout exprès dé Hambourg pour se ra- s vitfyller au Palace — car à Hambourg on mange mal ou pas du tout —, Emmitt Pott . (de quoi?), soprano de Cologne, et le professeur 5 X. Seharwenka, croque-notes (à défaut d'autre ] chose), que Berlin nous envoya. Voilà beaucoup i d'argent gâché. Il est vrai que c'est encore le i trésor belge qui paie, car — faut-il insister — tous ces Boches ne se dérangent que contre I monnaie sonnante et trébuchante. ' Les Allemands ont mis sous séquestre la ( banque Baelde et Co., de l'avenue du Régent. Le représentant boche qui se chargera de véri- s fier les opérations de la banque est un nommé 1 Ludwig Hiittlingèr. j * * * Durant lo mois de janvier on a noté à l'abattoir d'Anderlecht l'entrée de 623 boeufs, 1 482 taureaux, 36 chevaux, 2296 vaches, 1174 i Dores. 926 moutons et 7.0 chéries* 1 \ ■ ,Adolf Clauwaert, le directeur du Théâtre de la Kommandantur, do l'Alhambra puisqu'il faut l'appeler par son nom, n'est pas mort. Il fait même jouer ,,De Lustige Boer", l'opérette de Léo Fa.ll qui fut, avant la guerre, la Brabançonne du ,,Vlaamsche Ope?a" d'Anvers où fréquentaient les aktiviistea lorsqu'ils recevaient des entrées à l'oeil.. Les jours où les billets de faveur n'étaient pas admis, tous les Mé-lis et les Raf Verhulst restaient au coin du feu. On est flamingant, — mais il ne faut pas que ça coûte. Tel était le raisonnement de ces messieurs qui n'ont même pas trouvé le moyen d'élever une statue à Peter Benoit, une vraie gloire flamande celle-là! Or, Adolf Clauwaert paie... do sa personne, en interprétant lui-même le rôle de Lindobner du ,,Lustige Boer". C'est un piètre artiste qu'entourent d'ailleurs d'autres médiocres cabotins. Ce n'est même pas un succès d'estime, car le public bruxellois réserve son estime pour d'autres personnes plus intéressantes". * • » Les Boches répandent une publication' intitulée ,,Der Belfried" (le Beffroi), qui est — disent-ils — ,,une revue mensuelle pour le présent et le passé des'pays belges". Ce sous-titre est vraiment comique. * * • L'éditeur de la feuille ,.L'Information", qui a pour devise ,,Vers l'Avenir, pour la Paix, la Vérité, la Justice et le respect des droits de tous", s'appelle'André Norz. Le sous-titre indique clairement les tendances du journal. A Anvers Le dernier train de Boom vers Anvers Sud était parti à 6.25 heures lorsqu'il entra en collision, à l'un des passages à niveau de la chaussée d'Anvers, avec la voiture de M. M., de Boom. Le cheval fut tué, la voiture démolie et, par un hasard extraordinaire, les occupants retrouvés sous les débris sains et saufs! » • * Nous apprenons la mort, survenue à Bruxelles, de M. Jules Landoy, directeur au Ministère des Sciences et des Arts. Jules Landoy était le troisième fils d'Eugène Landoy, mieux cdnnu dans la presse belge d'il y a trente ans sous le pseudonyme de ..Bertram", dont il signait ses chroniques hebdomadaires dans ,,l'Office de Publicité", et il était frère d'Eugène Landoy, rédacteur en chef du .,Matin" et du ,,Précurseur" d'Anvers, décédé lui-même à Anvers il y a sept ans. * * *, On annonce la mort de Mme Alfred de Gottal, épouse de l'avocat de Gottal, née Emma Ilcsa van Gaster. La défunte est morte à Anvers le 19 février 1917. Elle était née le 27 novembre 1866. A ^ ET2 SI S* Le Pape a fait mettre 10,000 francs à la disposition de Mgr. Heylen. L'évêque de Namur pourra soulager ainsi les misères des catholiques do la province de Namur. L'évêque, au reçu de ce don, a fait parvenir ia lettre suivante à Benoit XV: ,,J'ai été profondément ému de votre don. C'est pour moi une nouvelle preuve de votre sollicitude onvers les Belges, aux souffrances! desquels votro Sainteté prend une part sincère. J'ai lu le télégramme de Votre Sainteté en chaire de vérité en présence do milliers do fidèles. Beaucoup d'assistants pleurèrent et tous les coeurs étaient remplis de reconnaissance et d'espoir." A La moitié des maisons ne sont plus chauf-Fées, faute de combustible. La misère est grande, la disette générale. Il n'y a que le îiocJie qui an ange, se chauffe, fumé et s'eni-)lit les poches. Le froid a été vif et très piquant. Les canaux furent absolument fermés à toute lavigation. * * c Il y a beaucoup de soldats en ville. Un ^rand nombre d'entre eux ont souffert de la •igueur du froid et les maladies de poitrine »e multiplient. <i * * Les blessés venus du front qui s'étend entre Boessingho et Nieuport sont envoyés à l'Hôtel l^landria, à Gand St. Pierre, ou transportés à .'écolo .normalo de Bruges. La souffrance de :eux qui sont tombés sur le champ de bataille ivant qu'ils arrivent à l'hôpital est indescriptible à cause du froid très vif et du transport toujours assez lent et difficile. a .« <c On voit passer .souvent des avions alliés qui fartent en reconnaissance. • • * Un grand incendie s'est déclaré à Bruges-Maritime. On a vu revenir un certain nom->ro de voitures d'ambulance, mais le secret t été bien gardé par les1 feldgrauen et les iSrugeois n'ont pas su quelle avait été la •ause du sinistre. Le gouvernement belge reçoit de source ;ûre l'information ci-après : Les ouvriers brugeois sont arrêtés par les Ulemands dans les rues de la ville et envoyés lans délai sur le front allemand de l'Yser. 1s y sont contraints à des travaux militaires : nstallations de réseaux de fils de fer, creuse-uent de tranchées, etc. Au contrôle du Meldeamt, auquel sont soumis ous les hommes de 15. à 4o ans, on enlève 0 p.c. de ceux qui se présentent. Ces. hommes ont expédiés au travail le lundi et reviennent hez eux lo samedi. A leur retour ils sont très déprimés par uite de l'insuffisance de la nourriture qu'on eur donne; un quart de pain militaire le notin, une soupe aux fruits (pommes ou irunes), à midi, et c'est tout. Contrairement à tout co qu'ils affirment, es Allemands prennent systématiquement les ton-chômeurs. Ainsi à la „Bruaeoise" (grande Lsine métallurjiimje) des ouvriers gagnant des ] salaires de fr.7 à fr. 8 par jour sont enlevés. De même les ouvriers de l'horticulture. A la ,,Flandria" (établissement horticole connu), 11 ouvriers au travail sur 24 ont été enlevés. Une taillerie de diamant qui était restée en activité s'est vu enlever tous les ouvriers qu'elle occupait et auxquels elle payait un salaire journalier de fr. 9; chez M. Baert, bourgmestre de Saint-Michel-lez-Bruges, on a pris un contremaître en service depuis 27 ans , et qui n'avait jamais cessé de travailler. Cet homme, qui ne s'était pas représenté au travail la semaine suivante, a été enlevé de son domicile avec ses deux fils, non-chômeurs également. On ne tient'nul compte des certificats et des attestations do travail délivrés par les patrons. Lorsque des patrons font des réclamations en faveur de leurs ouvriers, l'autorité militaire leur répond par écrit qu'elle est disposée à leur, rendre ces ouvriers, à la condition qu'ils désignent deux chômeurs pour chaque non-chômeur libéré. Voilà ce qui se passe dans l'agglomération brugeoise. La situation n'est pas meilleure dans la campagne. Tous les fils de fermiers, et les ouvriers agricoles sont enlevés, ils sont emmenés en troupe tous les lundis . matin ; des fermes de trente hectares restent sans bras pour les cultiver. Toutes les réclamations restent sans suite. Les enfants do moins de 15 ans sont enlevés ; j à Leffinghe, un gamin de seize a.ns était l'aîné de son équipe composée d'enfants de 14 à 15 ans. Tous ces enfants vivent dans la plus complète promiscuité avec les ouvriers plus âgés, logent dans les mêmes (baraques et souffrent de la même insuffisance de nourriture: £ de pain et une soupe par jour. Co traitement ne s'accorde guère aveo la 1 sollicitude dont les Allemands font montre dans leurs proclamations pour la vie de famille et la' moràlisation du peuple belge I A Gand L'administration communale de Gand a pris l'excellente résolution de créer un bureau officiel de renseignements, auquel pourront s'adresser les habitants des deux Flandres qui dési-. rent obtenir des informations au sujet de nos soldats. Il a été constaté que, par suite de données inexactes, des renseignements ont été fournis par des bureaux non-officiels, qui alarmèrent nombre de familles, à cause do la j similitude de noms et de prénoms de soldats, I dont les parents pleurèrent ,1a mort, alors que j leurs fils se trouvaient en bonne santé au front. ' Pour éviter le retour de ces erreurs, le bureau officiel ne fournira des renseignements qu'aux personnes qui prouvent leur parenté et qui sont à même de fournir les renseignements les plus étendus au sujet des noms, du régiment, bataillon, escadron ou batterie, numéro matricule, lieu et date de naissance, etc. Il ne sera répondu qu'aux demandes concernant les soldats malades, réformes," prisonniers ou décédés. Dans Ses fPJoodliress Les Allemands reculent les bornes de la bassesse lorsqu'il s'agit de flatter, les flamingants. L\,Illustrierte Zeitung", de Leipzig, publia récemment un numéro consacré à 3a Flandre belge. On y trouve un article sur le mouvement flamand par Gustave Vermeersch, un aperçu sur le développement des Flandres par Hermann Schumacher, des articles de Max J. Friedlancler, Wilhelm Bode, Cornélius Gur-lit/t, Richard Graul, Th. Funck, etc. On voit que Vermeersch est en bonne compagnie boche. Il ne mauque qu'un autographe de von Tir-pitz, l'homme qui déclara: ,,En 1917, notre cri do guerre sera: Flandre"! * * * Thielt est restée la ville du quartier général du duc de Wurtemberg, commandant de la 4e armée. Peu d'habitants sont astreints au travail forcé, mais les habitants des environs ont eu plus d'ennuis et un grand nombre d'entre eux ont dû travailler — ou travaillent encore — pour compte des esclavagistes. Us no sont pas envoyés on Allemagno mais près de Thou-rout, où iis abattent des arbres. Tous les quinze jours ils peuvent retourner chez eux. La pre-mi-è-ro fois que cetto autorisation leur parvint, ils partirent en chantant lo ,,Vlaamscho Leeuvv". Depuis, les Boches ont pris des mesures...• • «• La députation permanente de la Flandre Orientale ouvre un concours pour l'érection d'un Palais de Justice à Termonde. Tous les architectes belges sont admis à courir. Les plans devront parvenir le 15 juillet 1917 au greffe do l'administration provinciale à Gand. Les architectes belges résidant temporai-ment à l'étranger pourront transmettre leurs plans à un agent'diplomatique ou consulaire étranger qui voudra bien so charger do les faire parvenir à l'administration provinciale à la date indiquée pour la clôture du concours. Les documents indispensables se trouvent à leur disposition aux hôtels de ville de La Haj^e, Amsterdam, ' Rotterdam, Flessingue, Middel-bourg et Rois-le-Duc, qui se chargent de les transmettre aux intéressés, sur leur demande, Ats Limbourg La fabrique de 6irop de St. Trond a été attaquée de nuit par un grand, nombre d'hommes armés qui s'emparèrent de tous les tonneaux do sirop se trouvant dans l'établissement. Le personnel de nuit livra combat aux assaillants dans lesquels "les veilleurs et ouvriers découvrirent, avec stupéfaction, leurs camarades de Péquipe du jour. Un grand nombre d'arrestations eurent lieu. Au LuxemUoMrg Lê 12 février, à Differdingcn, un avion français fut abattu par les Boches. Les occupants, le sous-lieutenant Lautiron et le caporal Tour-gerot, furent retirés morts sous les débris de leur appareil. Leur enterrement eut lieu au milieu d'un gi^and concours de monde. On remarquait une énorme couronne, portant les couleurs belges, et sur laquelle se trouvait l'in-c-pj-',-,' v,r, ; ..Aux héros français". Les habitants de Differdingcn saluèrent ainsi la mort de deux fyravesA Ilotes du front. Sous le gel Sur les bords ds l'Yser. Combat d'avions. Comment on reçut les Boolies, — Et les inondations da l'Yser P — Une plaine do glace. Mais alors les Boches peuvent ip.-Viser camime en 1795 l'année du générai PichVru s'emparait d'Amsterdam... * * — Ne vous alarmez pas, (monsieur le s^a-tege, les Boches peuvent essayer. Ils seront 'bien reçus... L'inondation s'est transformée en une ôi-gantesquo plaine de glace. En quelques endroits seulement, sans motif apparent subsistent quelques "étangs" dont l'eau, semblable de loin a une vaste tache d'encre frissonne sous le souffle de la ibise. Les canards sauvages qui ne trouvent plus d'autres lieux ou barboter à leur aise s'y donnent rendez-vous et leurs troupes s'y mélangent. Mais à la prennere approche suspecte leurs 'bandes so reforment et l'une après l'autre s'enfuient en ides, en de longs .battements d'ailes simultanés.De ci, do là, sur la couche unio, principalement aux environs des fermes, des miettes do glace, des débris de briques ou des grumeaux do terre indiquent que l'ennemi a récemment 'bombarde ces points. Les trous d'abus dans la glace, au lieu d'être circulaires comme ils lo sont dans la terre, ont des contours des plus il réguliers. Deux sillons presque parallèles dans la couche solidifiée décèlent l'endroit où ont ricoché deux obus. Des soldats entreprenants s'en vont en glis-sant explorer des ruines dont l'approche a été defendue jusque-là par les eaux. Deux hommes ont déniché un tronc d'arbre. Ils y attachent une soJide corde et les voilà partis vers les tranchees remorquant cette aubaine excellente •par ces temps froids. L'énorme bûche glisse dernere eux sans qu'ils paraissent fane le moindre effort. Les sentinelles s'érigent, bordées contre le îroid d une espèce de chasuble de peau de mouton a l'epaisse toison frisée. Des fantassins, la tete entourée, sous le casque, d'une écharpe le collet releve,^assis en cercle à croupetons autour de braseros à coke, se chauffent lés mains tendues vers des flammes. D'autres de nos piotres, couches côte à côte dans leur abri, où, comme dans ,les caves, -atempérature est sensiblement plus elevee qu'à l'extérieur, so réchauffent mutuellement.Un homme se rend à un poste avancé en marenant dans un fossé dont les bords le dérobent presque entièremenet à la vue de l'ennemi.La où la terre émerge, on voit les entonnoirs creuses par les obus, recouverts d'un véritable couvercle de glace. Mais l'eau qui stagne au fond du trou, sans doute absorbée par la^ terre, disparaît petit à petit et'ces ,,couvercles" non soutenus se «brisent l'un après l'autre. Comme le niveau de l'inondation subit, suivant le flux ou le reflux, des variations continuelles, la glace se lève ou s'abaisse imperceptiblement avec _ des craquements insolites qui deviennent sinistres quand tombe l'obscurité. En certains endroits, notamment à proximité des canaux, la couche n'est plus horizontale. On ne peut s'y risquer qu'en rampant. * * * Malgré, le froid, l'aviation montro une ex<-trême activité; Tout récemment, un de nos pilo^ tes de chasse — qui porte un nom célèbre dans l'air populaire liégeois — a livré combat à un appareil ennemi - au-dessus de Dixmude. Lo biplan ennemi, mitraillé de près, a rompu le combat et a piqué brusquement. Il paraissait chercher à atterrir sans délai. Les sentinelles d'infanterie ont vu une colonne de fuméo s'élever du soi au moment où l'avion ennemi paraissait s'y poser. Un vilain oiseau de moins sans doute. C'est un exploit remarquable sur le front belge, maigre terrain de chasse pour les virtuoses de l'aviation, vu 1a rareté des appareils boches. * * * Les fantassins allemands ont profité de la gcleo pour tenter des incursions dans nos lignes ou des coups de main sur nos postes avancés. Plusieurs fortes patrouilles sont sorties des avant-postes ennemis depuis les" Tanks, près do Dixmude, jusqu'à la lerme aux cochons — ainsi dénommée évidemment parce que les Boches l'occupent. — en face do Pervyse. Mais nos sentinelles ouvraient l'oeil et un feu roulant d'infanterie et d'artillerie a brisé net ces tentatives. Et; pour leur ôter l'envie de recommencer, notre artillerie a déversé en moins d'une heure deux ou trois mille coups — un véritable' trommelfeuer — sur les repaires d'où étaient sortis ces patrouillards. Des patrouilles sorties des environs de Drie-grachten furent reçues avec lo même cérémonial.— On les a dressés ! me. disait le lendemain, en souriant, un de nos artilleurs. Le bruit de la canonnade apporté par le vont, vers l'arrière, était tel que les ,,pékins", à 50 kilomètres du front et plus, ont cru à l'arrivee imminente ces Boches. A Iiet-Sas et.au sud de ce point les Allemands ont essayé de pénétrer dans nos lignes. Lo terrain y est complètement bouleversé par les projectiles. Les entonnoirs' s'y coupent et s'y recoupent. Les eaux gelées de l'Yperlée, mince filet d'eau que les trous d'obus ont transformé en un chapelet de lacs en miniature, sont recouvertes de débris de toutes sortes et de mottes de terre. Des tôles ondulées qui recouvraient les abris ont été projetées au loin: l'une d'elles, percée do plusieurs trous, est restée debout, figée en terre. Des arbres qui bordent le canal iî no reste plus guère que la partie inférieure. Encore les violentes explosions des bombes de " tranchée ont-elles dépouillé la plupart de ces chicots de leur écorce; on dirait des arbres fantômes. C'est là que dans la nuit du 29 au 30, après uno violente préparation d'artillerie tant sur nos lignes que sur les boyaux de communication, des groupes de fantassins allemands sont passés à l'assaut. Malgré le bombardement furieux, nos soldats étaient à leur poste. Les ennemis furent accueillis à coups de fusils, de grenades et de baïonnettes. Quèlq.ues-uns des nôtres payèrent. ,4gj^)£....vi.çje-u;; au cgurs

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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