L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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19 September 1917
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s.n. 1917, 19 September. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 18 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/hx15m63c64/
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Attelle N°. UO@l 6 cents iViercrecsa sepîemteàsë 59S7 L'ECHO BELGE Journal Quotidien «Su matin E3*ïr^Iss£&r&î en MolS^nste.. L'Union fait la Force, Beige est notre nom tie Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau tie rédaction : N. Z. VOORBUHGWAL 234-240, AMSTEEOAM. Téléphones: 2797 et 1775. Réducteur en Chef: Gustave Jaspaers. « . . ( Charles Bernard, Louis Plerard. Comité de Rédaction:! > , . . ( Benê Chambrjr, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au nusimêiro, s'adresser à l'Administration du journal : N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Abonnements: Hollande II. 1.50 par mois. Etranger II. 3.00 par mois Pour Ses militaires au front et les militaires internes en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. nouvelle manoeuvre. Depuis la faillite définitive de leurs grands plana de.conquête, les Allemands se posent volontiers en champions des petits Etats et des nationalités opprimées. Le nouvel acte qu'ils viennent d'ajouter à la comédie qu'ils jouent en Pologne porte la marque de cet intérêt passionné que les empires centraux vouent à la liberté des peuples. L'ancien Conseil d'Etat n'était pas assez souple, aussi incapable d'ailleurs de .bien servir la cause du pays que de le trahir au profit de l'Austro-Allemagne. Il a été remplacé par un conseil ' de régence composé de trois membres nommé?; par les deux empereurs. Car ceux-ci n'ont pas encore réussi à se mettre d'accord sur le choix d'un monarque. Vienne voudrait qu'il fut archiduc et autrichien. Berlin se contenterait d'un duc pourvu qu'il fut allemand. En attendant, on a 'institué cette trinité double, mi-allemande, mi-autrichienne, chargée de régler le bonheur de la Pologne sur les intérêts drs empires centraux. Ainsi Gj-uillaume et Charles fournissent les violons et les Polonais payent les frais. C'est ce que les boches entendent par l'autonomie politique et administrative. L'exemple est typique au moment où nos ennemis se préparent à dévoiler leurs projets en ce qui concerne notre pays. Nous en avons eu un avant-goût et il nous est apparu que les Belges n'étaient pas traités aveo moins de désinvolture que les Polonais. Cependant la mise sous tutelle complète que méditait l'Allemagne était décorée par elle du nom pompeux d'autonomie, mensonge tellement flagrant que même des Allemandes ont protesté. Est-ce que ces protestations auraient produit de l'effet? Les journaux pangermanis-tes s'agitent fort, en effet. autour d'un bruit d'après lequel le gouvernement impérial aurait renoncé à exiger de la Belgique certaines garanties. On sait en quoi elles consistent: défense d'entretenir une armée, défense de conclure des traités, défense d'élever des barrières économiques contre l'Allemagne. S'il faut en croire la fureur de Reventlow et de ses co-aboyeurs, l'Allemagne consentirait à faire abandon de toutes. ces réserves et à quitter cans autres formalités un pays où elle a pris tout, sauf l'âme des habitants. Ainsi les conseils d'Erzberger et de ses amis l'auraient emporté: ,,Qu'est-ce que nous voulons? La paix. Qu'est-ce qui met obstacle à la conclusion de la paix? La Belgique ? Donc renonçons à la Belgique et nous aurons la paix." Faut-il croire que chez nos ennemis 1 amour de la paix est tellement grand qu'il dépasse l'amour même que l'Allemagne porte à notre pays et dont elle a donné jusqu'ici tant d'éclatants témoignages? Provisoirement, c'est bien possible. L'approche de la Noël, le souvenir des lointains Noëls d'avant la guerre qui s'embaumaient d'un parfum de graisse d'oie et de Kiiohen amollit l'écorce du rude coeur germain. Mais, n'est-ce pas, ne soyons pas assez fous, assez simples de croire que même la perspective d'un réveillon avec des saucisses .put amener "l'Allemagne à un acte de justice et d'équité. S'il est vrai qu'elle renonce à une tutelle apparente et à ces liens d'une sujétion économique et politique à quoi Bethmann-Hollweg faisait allusion dans ses discours, c'est qu'elle compte sur d'autres liens, plus solides que de simples engagements écrits sur des chiffons de papier, pour s'assujettir notre pays. Elle compte sur la séparation administrative et l'activisme flamingant. On ne saurait assez le répéter, la politique poursuivie par l'Allemagne en Belgique, à partir*du moment où la situation militaire ne lui permettait plus d'escompter une annexion pure et simple, n'a été que de s'y créer une clientèle assez puissante pour dominer le j)ays au moyen d'un parti. Ce parti, qui ne constitue cependant qu'une infime minorité, tire sa force de la possession où on l'a mis des pouvoirs publics et des rouages de l'Etat. Il importe donc de lui en assurer la conservation. Aussi l'Allemagne n'abandonnera jamais sa prétention de maintenir en Belgique la séparation administrative sous le "prétexte qu'elle est l'oeuvre des Belges eux-mêmes. Et c'est contre quoi les Belges ne sauraient assez protester. Il faut empêcher dès à présent la formation d'une légende infâme qui pourrait 'jeter quelque trouble dans l'esprit des plénipotentiaires le jour où ils s'asseoiront autour du tapis vert-, si, bien entendu, par ses artifices, l'Allemagne parvenait jamais à provoquer des pourparlers de paix avant la victoire décisive des alliés. Sans doute nous serons représentés à ces pourparlers et nos délégués auraient vite fait d'arracher son faux nez à cette Allemagne ,,protectrice . des nationalités opprimées". Mais il est encore trop que le statut interne de la Belgique, qui ne regarde que les Belges, puise faire l'objet d'une discussion à la conférenoe de paix. Des Belges, pas plus que des Français, des Anglais ou des Américains, ne peuvent consentir à discuter de conditions de paix que s'il est en- l tendu au préalable que l'Allemagne évacue j 3a Belgique purement et simplement ien n'y. ( laissant que les traces, hélas ! trop profondes, , de sa barbarie destructrice. Pour ce qui est d«l réparer ou de reconstruire, dans quelque " domaine que ce soit, nous le ferons nous-mêmes, sans préjudice des indemnités que nous avons le droit de réclamer pour le dom-ïn*ge souffert. Au point de vue strictement tbelge, comme au point de vue européeli, autre .solution. est inacceptable. ] Charles Dernsrcfj c [Sue girouette iioohe 'Au mois d'octobre 1916, un journal catholique allemand, la ,, Augsburger Postzeitung", publiait ce qui suit: ,,De nombreux catholiques allemands ont perdu la vision nette des idéals de la foi chrétienne catholique. Il est certain que la politique de plusieurs organes du parti du Centre doit être désapprouvée, car ils ont prôné une politique de conquête. Sans parler de l'inopportunité de cette politique, il était avant tout anticatholique de désirer un accroissement de puissance au détriment d'autres peuples catholiques et patriotes. C'est l'idéal du christianisme et du catholicisme que tout Etat et tout peuple soit laissé en pleine possession de ses droits et de sa liberté. Si cette politique avait prévalu nous entendrions moins parler actuellement de la soif de conquête qui est reprochée à l'Allemagne. L'esprit que l'on constate ici et là dans la discussion sur les buts de la guerre conduit à des convoitises illimitées et celles-ci ont été la cause réelle et profonde de la conflagration mondiale actuelle. Comment, avec une telle mentalité, pouvait-on établir les bases d'une paix durable?" La lecture de ces lignes laissait évidemment sous l'impression que la ,, Augsburger Postzei-tung" était un des rares journaux allemands à ' tendances pacifistes et anti-annexionnistes. C'est mal connaître la'mentalité allemande comme on va voir. Le 10 août dernier le Pape remit aux belligérants sa note,sur la paix, note dans laquelle Benoît X • réclame pour la Belgique la complète indépendance politique, militaire et économique. Si l'on a pu avoir, au Vatican, des doutes sur les dispositions de plusieurs journaux catholiques allemands concernant notre pays il ne pouvait, après ce que Ton a la plus haut, y exister aucune incertitude par rapport à la ,, Augsburger Postzeitung". C'est dire que les lignes suivantes, publiées récemment par cett^ feuille, n'auront pas été sans causer une profonde surprise à Rome. ,,L'attitude de l'opposition en Belgique montre clairement qu'on n'arrive à rien par la bonté ( !) que si nous renonçons à la force et ne tenons pas la Belgique dans nos mains de fer nous n'aurons jamais de voisin loyal (1!) et que toute la politique que nous avons suivie pendant l'occupation aura, au contraire, comme conséquence que les Belges nous en voudront toujours. ,,11 faut donc que ce pays reste en notre pouvoir militairement et économiquement, et il faut trouver des moyens qui correspondent à cette nécessité." Cette, déclaration' a dû édifier le Pape sur la façon dont sa proposition de paix était accueillie dans les milieux catholiques allemands. H est vrai que Benoît XV avait déjà été fixé à ceo égard le jour où le ,,Bayerische Ivurier" orp-ane du Centre bavarois, s'était exprimé, au sujet de la note pontificale, comme suit: „Quant à l'Alsace-Lorraine, il ne faut pas se dissimuler que c'est pour l'Allemagne une question d'honneur essentielle et que l'Alsace- ' Lorraine est allemande et doit rester allemande.Pour nous, Belges, nous ne pouvons'que nous réjouir de l'aveu échappé à la ,,Augsburger Postzeitung" Cet aveu, rapproché cles grossières injures lancées, dernièrement, aux Flamands par la ,,Rheinische Westphalische Zei-tung", montre que nos compatriotes en pavs occupe continuent, malgré toutes leurs misères, a tenir tête à l'envahisseur. J ['Miplse ds !i Seigle sileo ii formais allemanâ Dans le chapitre XVI de: „Mes quatre an-nees en Allemagne", M. James W. Gérard : ancien ambassadeur d'Amérique à Berlin expose les vues de l'Allemagne sur la Belgique i d après les déclarations que lui fit l'ancien -chancelier, M. von Bethmann-Hollweg: ,,Dès la première fois que M. de Bethmann-Hofhve" ' m avait parlé de la.paix, dit M. Gérard, je lm avais demandé, à lui et à d'autres, quelles etaient les conditions de paix de l'Allemagne. 1 Mais je n avais jamais pu obtenir de personne ' une réponse définitive à ma question. J'avais ] à plusieurs reprises demandé au chancelier si ( l'Allemagne acceptait de se retirer de la Bel cri- 1 gue. Toujours le chancelier m'avait répondu: c „0ui, mais avec des garanties." 1 ,,Enfin, à la fin de janvier 1917, alors qu'il 1 me parlait encore une fois'de paix, je lui dis: ( „Quelles sont donc ces conditions de paix 1 auxquelles vous faites constamment allusion? ( Voulez-vous me permettre quelques questions c précises à ce sujet? Premièrement, les Aile- » tnands sont-ils prêts à évacuer la Belgique? £ „— Oui, mais avec des garanties.' c ,,— Quelles sont ces garanties? - Il so peut que nous soyons obligés de 1 rétenir les forts de Liège et de Namur; il nous * faut aussi d'autres forts et des garnisons à 1 travers la Belgique ; il nous faut des voies fer- * -ées, des ports et tous autres moyens de com- £ nunications. Les Belges ne pourront plus main- s }enir unej armée considérable en Belgique. Nous G levrons également obtenir le contrôle commer- c -ial de la Belgique. ,,Je répondis à tout cela : ,,Je ne vois pas ^ :]ue vous laissiez beaucoup aux Belges, sauf ^ :]ue le Roi Albert aura le droit de résider à c: Bruxelles avec une garde d'honneur. _ >>— Nous ne pouvons permettre que la Bel- ^ *ique soit un ouvrage avancé de l'Angleterre. ^ ?,— De mon eôté, je ne pense pa6 que les An- * çlais acceptent qu'elle devienne un ouvrage H ,vancé do l'Allemagne, surtout depuis que é 'amiral von Tirpitz a dit que vous devriez gar- *"! 1er les côtes de Flandre pour pouvoir faire la 1 ;uerre contre l'Angleterre et l'Amérique." c H y a un an J 19 septembre 1916: 'Les Russes occupent plusieurs hauteurs vers Szibeni et le Mûrit ti Pjt&yi (Ccci'ftithep)* ,$j En Belgique. Patriotique résistance des Ooiges Fiôre attitude de la haute société bruxelloise. — Un témoignage allemand. M. Herd, correspondant bruxellois du ,,Berliner Tageblatt", écrit dans ses ^considérations psychologiques" (no. du 9 juillet 1917) les lignes suivantes: ,,La. haute société bruxelloise manifeste j par le silence. Que ce soit au théâtre, au concert ou au restaurant, jamais on n'aperçoit en public une personne de la bonne vieille société de Bruxelles. Ces gens vivent completemnt- retirés dans leurs grands, hôtels sur les boulevards ou dans l'avenue Louise, ou bien, actuellement, pendant l'été, dans leur résidence de campagne. Précédemment, alors qu'on pouvait encore rouler, on voyait parfois au bois, de temps en temps, un couple élégant passer à bicyclette. Le couple filait, le regard fier et fixé droit devant lui. ,,Maintenant on ne voit plus de ces gracieuses et jolies femmes de la haute société que de temps en temps, faisant emplette dans un magasin. Et cela est ainsi déjà depuis plus de deux ans et demi. Elles organisent entre elles des dîners et des thés et soutiennent les artistes réduits- au chô-mage, grâce à de's séances particulières données à domicile. A part cela, elles ne vont plus au théâtre, fût-ce à la plus intéressante représentation, ni même, par la plus jolie journée ensoleillée, à la ,,Laiterie", ce restaurant tant aimé situé en plein Bois, qui était jadis le rendez-vous du monde élégant, qui y retenait ses places pour le thé et qui s'y rendait soit à pied, soit à cheval, soit en voiture, soit à bicyclette. Ce n'est qu'aux grandes représentations allemandes d'opéra, pour lesquelles on avait ouvert le théâtre de la Monnaie, que l'on vit apparaître quelques Belges, et encore ce n'étaient que des bourgeois. ,,Mentalité enfantine ou force de caractère... comme on voudra! „Ils (les Belges) ne nous aiment pas: nous n'avons, à ce sujet, à nous faire aucune illusion. Ils accordent créance à tous les bruits qui nous sont défavorables, fussent-ils de nature à nous faire dresser les cheveux sur la tête!" C'est avec une véritable satisfaction que les Belges, ceux du dehors comme ceux du dedans, liront les lignes découragées de M. Herd. A Bruxelles Depuis les grands froids de l'hiver dernier, les nombreux terrains vagues entourant la vieille église de la Chapelle et situés dans Jes environs immédiats, rue des Ursu-lines' et rue du Saint-Esprit, étaient complètement découverts, offrant aux passants le spectacle peu esthétique de pans de murs écroulés et d'amoncellements de briques provenant de la démolition des vieilles'bicoques de co vieux quartier de la rue Haute. II. y a quelque temps, les ouvriers de la voirie sont enfin passés en cet endroit. Les anciennes palissades, enlevées par la population, qui s'en fit du bois de chauffage, ont été remplacées par des barrières solides. L'enlèvement des produits de démolition >'est. fait en'même temps, et actuellement :cut le quartier entourant la place dé la Chapelle a pris un air de propreté qui contraste singulièrement avec l'ancien état de ïhoses, * * * On sait que c'est M. Morichar, échevin de 'instruction publique do Saint-Gilles, qui a nstauré en 1902 le premier quatrième degré en 3elgique. Le but de ce degré supplémentaire ist de continuer l'instruction générale des élè- • _es, tout en faisant l'éveil de leurs aptitudes >t en déterminant leur vocation. On sait aussi e grand succès qu'eurent les cours du quatriè-ae degré ; nés. au moment opportun et répon-lant à des besoins urgents, ils se multiplièrent apidement et ne tardèrent pas à .être rendus ibligatoires par notre dernière loi scolaire. Le [uatrième degré, on l'a dit souvent, est le ,pont" entre l'enseignement primaire et l'en-eignement professionnel. Celui-ci est loin l'être organisé. Les jeunes gens ayant terminé-2s quatre degrés primaires, ayant découvert surs aptitudes et. étant préparés à l'appren-issage rapide d'un métier adéquat à celles-ci, t'ont pas à leur disposition des écoles d'appren-issage systématique. Par ce pénible temps de uerre interminable, ils sollicitent leur admis-ion gratuite à l'école moyenne, qu'ils vont ncombrer; ils s'embauchent au petit bonheur hez de petits patrons ou commerçants, ou ien ils s'en vont battre le pavé des carro-Durs, et là ils ont vite fait de remplacer leur îger bagage scolaire par un autre dont le ren-ement est pernicieux à tous égards. Devançant cette fois encore la législature, ont l'oeuvre scolaire de demain sera la créa-ion de l'enseignement professionnel étendu à )us et fondé sur l'enseignement primaire obli-atoire, M. l'échevin Morichar, avec l'aide flairée et généreuse de la Chambre syndicale e l'Automobile et do la Chambre syndicale de Industrie des métaux et constructions mé-miques, va organiser pour la rentrée d'octobre n cours d'apprentissage, section de l'atelier lécanique. Le but est de donner les connaissants techniques pratiques indispensables pour ne l'industrie puisse employer utilement et ré- ; lunérer convenablement les jeunes gens ayant < îrmin'e leurs études du quatrième degré et Dssédant les aptitudes requises par les. métiers i cercés à l'atelier mécanique. On enseignera le < •açage, le tournage, l'alésage, le forage, le i letage, le meulage, le forgeage, l'outillage y sur des appareils et machines modernes. Les cours dureront" un an. Ce nouvel organisme scolaire sera donc favorable aux employeurs et aux employés. Nul doute que sa création sera accueillie avec satisfaction par la classe ouvrière. * * * TJn grand nombre de personnes se sont rendues dimanche à Ganshoren, par le tramway de la Basilique, visiter l'intéressante exposition des fruits et légumes organisée par les maraîchers de Ganshoren, au profit de l'oeuvre des Orphelins de la guerre. Les produits exposés dans les préaux des écoles communales ont été vendus lundi au .bénéfice de l'oeuvre. A Ara^es-s Les bons de charbon du mois d'août seront échangés . cette semaine contre des bons de viande et des bons libres, le stock de charbon disponible n'étant pas suffisant. * * * Les pluies de ces derniers jours ont causé beaucoup de dégâts. Partout des inondations de caves. Dans la 6e section, deux toitures se sont effondrées. * * * On célèbre actuellement, en l'église de Saint-Georges ,1e 32oe anniversaire de l'installation de l'image de N. D. de la Citadelle. Pendant un siège, cette icône avait été complètement •noircie par la fumée do la poudre, imais n'avait pas été endommagée. On l'appelle dans le peuple la Vierge noire. Sous la direction compétente du capehneister P. Saanen, secondé par l'excellent organiste ]£. Crouwels, la maîtrise nous offre tous les jours de l'octave de'belles auditions de musique sacrée: dimanche, ce fut une messe de Gounod1, les 'Sept paroles du Christ de Dubois, des hymnes de Wambach, de Crouwels ; lundi, une messe de Peter Benoit ; mardi, des compositions de Michelot, d'Or lande di Lasso, de Wambach et de Crouwels. Le temple ne désemplit pas. * * *■ On a jugé un cabaretier qui avait installé un tripot où l'on jouait de 10 heures du soir à 2 ou 3 heures du matin. L'un des partenaires avait gagné 1,500 marks en une seule nuit. La clientèle se recrutait surtout dans 'le 'monde des accapareurs. La police vint inopinément troubler la fête. Une trentaine de témoins ont défilé. Le prévenu a été condamné à 1 mois de prison et à 2,000 fr. d'amende. * * * En quittant le travail des champs, l'épouse Segers, de Deurne, qui est affligée de surdité partielle, a été saisie, au moment où elle traversait les rails du chemin de fer vicinal, à Wommelghem, par un train de marchandises et littéralement décapitée. Dsks les Flandres Un correspondant particulier du ,,Courrier de la Meuse'', écrit: Des personnes-évadées des'Flandres disent que le grand mouvement de troupes a commencé vers le 20 juillet dernier et que les gens de la région entre Roulers et Courtrai ont été évacués pour faire place aux soldats arrivés; ils estimaient leur nombre de 20 à 25.000, hébergés chez l'habitant. Tous les soldats ne restaient que quelques jours dans les localités et étaient ensuite dirigés vers le front pa.r Roulers et par la ligne vicinale vers Menin; c'est à'Iseghem que les troupes sont séparées et envoyées dans deux directions différentes. Le mouvement était plus grand que lors de la bataille de l'Yser, en octobre-novembre 1914. Après le départ de ces militaires, d'autres sont venus les remplacer; tous arrivaient de la ligne de Courtrai, qui est doublée (quatre voies) depuis bientôt trois mois; entre cette localité et Roulers toutes les expéditions se font par chemin de fer ou par tramway vicinal ; vers la- fin du mois d'août, le mouvement des troupes, se faisait, par la chaussée, tànt de jour que de nuit. Cent septante cinq familles des plus aisées d'Iseghem ont dû quitter la ville pour faire place aux officiers qui sont très nombreux. Il passait tous les jours deux trains par heure, avec des troupes, matériel de guerre, des canons, caissons, matériel de cuisine, charrettes, planches de tranchée et fils de fer barbelés. Tous ces convois venaient de Courtrai et se dirigeaient vers Roulers; quelques trains venaient en sens inverse avec du matériel avarié, tels que canons charrettes, automobiles, etc. Durant une huitaine de jours, à partir du 15 août, différents, trains remplis de blessés sont venus de Roulers et, chose exceptionnelle, qu'on n'avait pas encore vue, on se servait des aglises comme lazarets, tellement le nombre des blessés était élevé; ainsi les églises des Pères capucins et de St Eloi à Iseghem sont employées comme hôpitaux. On suppose qu'il s'agit des blessés évacués de Roulers. Un convoi régulier de vingt-cinq à trente automobiles-camions part toutes les nuits vers deux heures du matin dans la direction de Menin, suivant la ligne du train Cappelle et Wevelghem. Les ouvriers qui sont forcés de travailler pour les Allemands afin de faire des tranchées à. Roulers et environs déclarent que le côté nord de cette ville est très fortifié dans la direction Cachtem-Ardoyc-Hooglede, et forme lins; un demi-cercle au nord de cette ville. Le château de M. Gillès de Pélichy est occupé par nombre d'officiers supérieurs qui ont fait le ce domaine magnifique une sorte de camp militaire. Qu'on en juge : un parc d'aviation i été établi dans les jardins et un magasin de nunitions dans la glacière. Roulers-Iseghem et environs sont souvent risités par les avions alliés ; entre le 10 et le Lo août une attaque aérienne a eu lieu à Eloulers et des bombes ont été jetées sur un rrand établissement près du Marché au bois >ù se trouvaient depuis quelques jours un grand lombre de soldats allemands ; deux bombes in- ' îendiaires sont tombées aux deux sorties de ;et immeuble qui a brûlé complètement. On îstimait le nombre des victimes à 900 environ. • i Les opérations militaires. laids réussis lis lipis im la ooiitrés Mit». Les troupes du maréchal Haig attaquent les positions allemandes à l'est d'Epehy, près du chemin de 1er d'Arras-Bouai, et au sud-est da Gavrelle. — Elles infligent de grosses pertes à l'ennemi, font plusieurs prisonniers et s'emparent de deux mitrailleuses. La situation sur les autres fronts. Sur le front occidental. Vaine tentative allemande vers Lombartzijde (Communiqué officiel.) LONDRES, 17 septembre. Ce matin l'ennemi, appuyé par un feu d'artillerie, tenta d'entreprendre un raid sur nos tranchées au sud -de Lombartzijde. Mais nos troupes l'accueillirent par un feu violent et le repoussèrent avec pertes avant qu'il ait pu aborder nos lignes. Notre artillerie se montra active au cours de la journée dans le secteur d'Ypres. Les-batteries ennemies^ se montrèrent moins actives, sauf au sud de Lens et aux environs de Nieuport. Depuis le 16 le temps s'est amélioré. L'aviation fit de la bonne besogne et prit do précieuses photos. L'aviation ennemie, favorisée par un vent d'ouest, se montra très active. D!ans la matinée l'ennemi lança 50 bombes à l'arrière de nos lignes. Les dégâts furent minimes. Nos avions lancèrent 193 bombes sur les camps d'aviation et quartiers allemands et tirèrent plusieurs milliers de coups de mitrailleuse sur divers objectifs sur terre. Un groupe d'environ 2000 fantassins allemands fut attaqué et dispersé par des avions volant à une altitude de 100 pieds. Dans les combats aériens 6 avions allemands ont été abattus et 4 autres endommagés et contraints d'atterrir. Nos batteries spéciales abattirent un autre appareil allemand qui4tomba dans nos lignes. Huit de nos avions ne sont pas rentrés. Succès locaux britanniques (Communiqué officiel) LONDRES, 17 septembre. La nuit dernière des régiments anglais et écossais réussirent des raids sur les positions allemandes à l'est d'Epehy, aux environs de la voie ferrée Arras—Douai, et au sud-est de Gavrelle.Nos troupes firent plusieurs prisonniers, capturèrent deux mitrailleuses, prirent un grand nombre d'ennemis et firent exploser des abris souterrains, des tranchées et des dépôts. Au cours de la nuit l'artillerie ennemie monti'a quelque activité à l'est d'Ypres. Opérations de détail LONDRES. 17 septembre. Le correspondant de l'agence Reuter au front britannique écrit: Dans cette, période d'accalmie nos troupes continuent à exécuter avec succès des raids. Les Allemands montrent également quelque activité dans le même genre d'opé-^ rations, mais dans une plus faible proportion.La nuit dernière les détachements britanniques tuèrent, blessèrent ou capturèrent un ; grand nombre d'Allemands. An surplus, ils détruisirent les travaux de défense dans trois parties différentes de la ligne allemandr-.. Deux raids furent entrepris vers 9 heures. Le oremier au nord de Vendhuile, le second au sud de la voie ferrée Arras^— Douai. Le troisième et le plus important» fut entrejjris vers minuit. Deux tranchées, au sud-est de. G-avrelle, furent brillamment prises d'assaut et deux sapes et cinq abria souterrains détruits. Nos troupes capturèrent aussi deux mitrailleuses. Dimanche matin un avion britannique bombarda une colonne allemande en marche, évaluée à 2000 hommes, et lui infligea de fortes pertes. Actions d'artillerie et d'aviation (Comvnvwniqué officiel. ) PARIS, 17 septembre. Vive activité d'artillerie sur la rive droite de la Meuse, en particulier au nord du bois de Caurières et vers la cote 344-. Nos avions lancèrent 15 tonnes de bombes sur les ouvrages militaires de Stuttgart, Colmar, Lagelbach, au sud de Metz, Thion-ville, Ueckingen et Saarbrug. Sur le front oriental. Les Russes réalisent de nouveaux progrès dant la contrée de Riga (Communiqué officiel) PETROGRADE, 17 septembre. A l'elfe de Riga les combats d'avant-garde se poursuivent. Partout nos troupes résistent et sur certains points elles gagnent du terrain. Nous avons occupé le cimetière au sud-ouest d'IIopsal. sur la rive nord de l'Aa, et la ferme Sadzen, au sud de village de Sissegal. Dans la direction de Lina un détachement russe fit un raid réussi sur des ouvrages de défense ennemis à l'ouest du village de Sabilki. Pour le reste on signala des fusilla-; des et des actions' de reconnaissance. L'opinion du colonel Choumsky. PARIS, 17 septembre. (Havas). Au cours d'une interview, le colonel Choumsky, le critique militaire russe bien connu, explique l'impossibilité d'une marche sûr Pétrograde par les Allemands. Ces derniers, déclara-t-il, ne disposent pas des troupes nécessaires pour une telle offensive. Eri ce moment, ils ont 160 divisions au front ouest tandis qu'ils n'en avaient que 122 lôrs de leur offensive contre Verdun. Sur le front de Riga ils n'ont pas plua de 200.000 hommes, dont plusieurs appartenant à la Landwehr. au Landsturm et & la cavalerie. Pour franchir les 410 kilomètres qui les séparent de Pétrograde le temps est actuellement défavorable aux Allemands. Dans quelques semaines les pluies d'automne vont rendre les chemins impraticables, . tandis que l'année en retraite veillera à dévaster le terrain sur lequel l'ennemi devrait s'engager. Enfin, avant de marcher sur Pétrograde, l'ennemi devrait s'emparer de Dwinsk, Po-lotik et Vitebik, opérations qui seraient loin d'être faciles. Au surplus, toutes les dissertations militaires allemandes fixent la ligne de Dwinsk comme le point terminus de la progression des troupes allemandes. Ers A n âl et erre La répense des alliés à la note pontificale LONDRES, 17 septembre. (Reuter). On signale que les alliés n'ont pas l'intention de répondre à la note pontificale avant que les Centraux eussent fait parvenir leur réponse au Vatican. Le point de vue du gouvernement britannique est d'ailleurs tout à fait conforme à celui de M. Wils.on, tel qu'il l'exposa dans sa réponse au Pape. Esns RmssI© Kornilof arrêté PETROGRADE, 17 septembre. On annonce de Mohilef que Kornilof et- 23 autres généraux et officiers ont été faits prisonniers par le chef de l'état-major Alexief. Ils sont enfermés dans un hôtel et gardés sévèrement. Aujourd'hui l'interrogatoire de Kornilof prendra fin. L'ex-généralissime prend personnellement note de toutes ses déclarations. La garnison de Mohilef déclara au commissaire gouvernemental qu'elle n'avait pas pris part aux actes de rébellion. Elle demanda d'être envoyée au front ou à Salonique. * * * Les troupes de Kornilof envoyées au front LONDRES, 17 septembre. Le ,,Times" apprend de Pétrograde: 'Jeudi toutes les troupes de Koiinilof ont été envoyées au front. Les généraux arrêtés Denikin, Erdelli et Markof, ont été envoyés à Pétrograde. Le train qui transporta Man-niloff, Broadmaieff et Madame Virichova, bannis à l'étranger, s'arrêta en Finlande. A Helsingfors les prisonniers furent conduits à bord de l'ancien yacht impérial ,,Polster"; Le général Gourko. oui devait également être banni, a été maintenu jusqu'à ce que Bon cas soit'éclairci. Le général Kaledin PETROGRADE, 17 septembre. (Reuter.) Le général Kaledin a démissionné comme hetman des Cosaques du Don. * *. * Rectification concernant les transferts d« capitaux de Russie à l'étranger. Le 30 août dernier, certains organes de la presse hollandaise ont porté à la connaissance du public que toute exportation de capitamx était interdite en Russie, même . l'allocation alimentaire ét mensuelle de cinq cents roubles que la loi du 5 juin 1917 accordait aux particuliers. L'attaché commercial à la légation de Russie aux Pays-Bas, après s'être renseigné auprès des autorités compétentes à Pétrograde, porte à la connaissance des intéressés qu'aucune modification n'a été apportée à la loi du 5 juin et que les transferts personnels sont autorisés par le ministère des finances jusqu'à concurrence de cinq cents roubles par mois. Les demandes concernant des sommes plus grandes, ainsi que les documents relatifs, 6ont l'objet d'un examen par une commission interministérielle. En Suède Manifestations contre la diplomatis STOCKHOLM, 17 septembre. Dix mille personnes ont pris part à la manifestation des social-démocrates suédois. Dans le cortège on portait des banderoles sur lesquelles On pouvait lire: ,,A bas la diplomatie secrète!" ,,Nous exigeons immédiatement' la paix." Bra/nting prononça un grand discours dans lequel il insista sur la démission du cabinet. On ne signala aucun.'' incident.-

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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