L'écho de la presse internationale: journal belge quotidien d'informations

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09 February 1915
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s.n. 1915, 09 February. L'écho de la presse internationale: journal belge quotidien d'informations. Seen on 30 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/f47gq6rr27/
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L'ECHO DE LA PRESSE PRIX : Provinces 10 centimes le numéro INTERNATIONALE Bruxelles et faubourgs : 5 centimes le numéro. JOURNAL BELGE D'INFORMATIONS PARAISSANT TOUS LES JOURS ABONNEMENTS- ) è mois ! ! ! .'Veieo ) 3 mois . . . . » 3.60 Bruxelles et faubourgs ; j moig . . . . , 1. 26 Rédaction et Administration: 20, rue du Canal, Bruxelles 'La* annonce» et demandee diverses à l'Administration. Adresser lea lettres et communiqués & la Rédaction. !L» petite ligne ou 1 espaça équivalent . -h 0 20 Béclam» «ntre article» 4 , , 2.00 » svunt les annonças 0.60 Corps du journal et faits divar* 1.00 Nécrologie e . » * 1.00 ON TEAIÇ* 4 FORITAÏT i<1. ■■ iili<inwwi i sagMW).fci>.*icaaw«gaBsra!grga3ataMi^^BBga»«ââB^ii^^s^&uwûrââS L,s ville et le port d'HélIgoîarsd HELIGOLAND LE ROC ROUGE Deux fois déjà, depuis le début de la guerre actuelle, lies navires de guerre anglais et allemands se son t livré bataille, à proximité de l'île d'Héligoland... Les avatars de la vieille île, battue des flots, sont variés et intéressants. TJn court développement de son histoire sera d'autant mieux apprécié de nos lecteurs, que l'année 1914-1915 fera époque dans la destinée de cette île. La légende parle d'un certain roi Helgo qui, dans les temps antiques, se serait établi sur ce rocher rouge étendant sa domination sur toute la mer du Nord. C'est une légende semblable à celle de la Loreley, où la forme humaine est identifiée avec l'île même, qui, rocher proéminent, isolé au milieu de la mer, semble la dominer depuis des siècles. Un poète de l'ancienne Frise orientale a chanté comme,suit la puissance dangereuse du roi Helgo, et de ses yeux fascinatcurs : Assis au faîte des rochers Le roi Hèlgo d'Héligoland Domindnt mer et horizon Attire de son œil puissant Pour les couler sans rémission, Les navires et leurs nautoniers. Pendant les premiers siècles de notre ère, l'île portait, en l'honneur du dieu païen Forsète, le nom d'île de Forsète. Vers l'an 700, elle faisait partie du royaume de Radbod, roi de Frise, lequel, en l'an 690, fut vaincu par Pépin de Herstal, et y chercha refuge. Le missionnaire anglo-saxon Willibrord, qui s'y était également fixé pour répandre parmi les insulaires la doctrine du christianisme en opposition aux mœurs païennes de la population, s'attira la haine mortelle de Radbôd. Cependant celui-ci, menacé par Pépin le Bref,n'osa pas tuer le missionnaire, lequel, du reste, ne parvint pas à vaincre le paganisme. Vers l'an àUO un missionnaire envoyé par Charlemagne, et qui devint plus tard l'evêque Louis de Munster, parvint enfin à supprimer les temples du panganis-me et baptisa un grand nombre d'indigènes. Au lieu de détruire les lieux vénérés des païens, Louis 1rs appropria au christianisme,de sorte que l'île entière porta le nom générique de « pays saint » (en frison : heilig land, d'où l'on tira les dénominations actuelles : HeligTûnd, Héligoland et Helgoland). Dans la suite, Vîle eut à souffrir de formidables tempêtes qui engloutirent de notables parties de son territoire, en faisant des centaines et des milliers de victimes humaines, comme tel a été le cas également pour le Zuiderzée, en Hollande, le Dollari (au S. de Harlem, actuellement desséché.) et les marais de Jade (Oldenbourg). L'étendue de l'île en fut considérable ment diminuée, et l'on raconte que plus de sic paroisses, avec la plupart de leurs habitants, firent englouties dans les flots. V Au point de vue volitique, l'île tVH^hrpdû' è; semble avoir traversé de nombreuses perturbai tions. C'est ainsi que vers le quatorzième siècle[, Vile fut pendant un certain temps soumise à l'a domination du baillage de Jever (Oldenbourg) auquel elle devait payer une dîme annuelle. Après Jever, l'île devint propriété danoise, puis en 1386, par le traité de Nyhorg, elle fut réunie, en même temps que la Frise septentrionale, au grand-duché de Schleswig-Holstein. A la fin du quatorzième siècle et au commencement du quinzième siècle, de nombreuses batailles navales se livrèrent sur les côtes d'Héligoland entre les flottes des villes hanséatiques et et les a Frères Vitaliens », pirates de grande envergure, qui, pillant et assassinant-, détruisirent quantité de bateaux marchands. Au printemps de l'an 1401 par exemple, les Hambourgeois parvinrent à capturer près d'Héligoland le célèbre brigand Klaus Stoertebecker. La domination du Schleswig-Holstein n'eut guère d'influence sur le développement d'Héligoland, Les ducs de Holstein s'inquiétaient peu du bien-être ou de la misère de leurs su jets insulaires, qui depuis des siècles avaient formé une espèce de petit Etat indépendant, dispensé de dîmes ou impôts, vivotant tant bien que mal de la pêche et du pilotage. Ce n'est qu'au commencement du dix-huitième siècle qu'intervint un changement subit et important. En l'an 1714, pendant la guerre Scandinave, Héligoland fut conquise par le Danemark et dès lors sa population, si dépourvue déjà de ressources, fut écrasée d'impôts et die vexations de toute nature. Quand, au commencement du dix-neuvième siècle, Napoléon instaura le système du blocus continental contre l'Angleterre, le gouvernement anglais, en l'an 1807, fit occuper l'île et en fit l'entrepôt de marchandises anglaises, qui étaient transportées par des contrebandiers pendant la nuit, au moyen de barques, vers les embouchures de l'Elbe, du TVéser et de l'EmS. Comme h métier rapportait gros, les habitants d'Héligoland ne tardèrent pas à se mettre de la 'partie, et devinrent des contrebandiers émérites. Les choses étant allées trop loin, le 11 février 1812, le maréchal Davout, gouverneur général des départements du Wéser et de l'Elbe, édicta un décret aux termes duquel toute communication avec l'île d'Héligoland serait considérée comme une trahison et sévèrement punie. La fin de l'époque napoléonienne marqua la fin des beaux jours d'Héligoland. En 1814, Vile fut définitivement annexee à l'Angleterre, et ses habitants recbevenus Anglais, bien qu'à vrai dire loin d etve malheureux, durent se résoudre à reprendre leurs anciennes occupations, la pêche et le pilotage, dont le développement fut retardé par la d'occurrence de Hambourg et par le fait que les embouchures de l'Elbe, du Wéser et de l'Ems devinrent de plus en plus facilement navigables, grâce aux travaux effectués par les villes TiansécuA'ques en vue de l'augmentation du trafic maritime. En 1826, quelques spéculateurs se mirent en têie de faire d'Héligoland, une île de villégiature balnéaire. La plage fut appropriée aux bains de mer à environ un kilomètre et demi à l'est de>s dunes de sable qui émergent de la mer, et qui, à cette époque, étaient encore reliées à l'île par une étroite languette de terre. Avec un capital modeste, et l'autorisation du gouvernement anglais, on se mit à l'ouvrage, mais en l'an 1830, encore, aucun succès n'avait été obtenu. Ce n'est qu'en 1835, que l'île se développa en une station balnéaire très fréquentée, grâce surtout à l'installation de lignes régulières de vapeurs venant d'Angleterre. Ij' année 1890 marqua un tournant très important dans l'histoire d'Héligoland. A la suite d'un traité anglo-allemand, le roc rouge devint propriété allemande. Déjà au cours des soixante ou septante dernières années, les hommes d'Etat et les politiciens 'attachaient beaucoup d'importance à la possession de l'île pour l'Allemagne. Au cours de l'été de 1890, le samedi 9 août, les fonctionnaires anglais quittèrent l'île et furent remplacés le même jour par l'administration allemande. Le lendemain dimanche, le vapeur Hohenzollern ayant à bord l'empereur Guillaume, jetait l'ancre devant Héligoland. Depuis, un quart de siècle s'est écoulé, et l'ancienne « Forsète » de la légende est devenue le rempart de la défense moderne du littoral allemand sur la mer du Nord. . ■ ■ - Petite Chronique L'amitié anglo-belge. Le Petit Parisien publie sous ce litre un article dû à la plume de M. Jules Destrée, et qui mérite l'attention. Nous en extrayons ce passage : ...L'hospitalité anglaise nous a généreusement accueillis, mais, néanmoins, notre vie ici a des aspects douloureux qu'il ne faut poiiït celer. Les premières semâmes furent presque douces. Mais rien n'est éternel, et spécialement les sentiments violents et exceptionnels, comme ceux qui nous avaient poussés dans les bras les uns des autres, ne durent pas. Après ce long trimestre d'hiver, les heures paraissent singulièrement pénibles. La plupart de mes compatriotes se trouvent désorientés dans cette ville immense et formidable, dont ils ne comprennent pas la tragique beauté. Isolés du milieu anglais par la langue, ils se rapprochent les uns des autres et confondent avec tristesse leurs misères. Ils n'ont pu s'adapter aux rigueurs du climat humide auxquelles les Anglais paraissent indifférents. L'existence affairée qui les entoure est pour eux une souffrance parce qu'ils sont oisifs. Les heures passent lentement, longues et lourdes, faute d'occupation. L'ennui, le découragement abaftent les meilleures énergies. Et dans l'hosp'italité la plus délicate, il y a toujours un sentiment de dépendance, d'humiliation qui cause de la gêne et de l'inquiétude. Les différences de mœurs et d'habitudes apparaissent dans les menus faits quotidiens, entravent les expansions, engendrent les malentendus. Le plus important de ces malentendus est celui relatif au travail. Les Belges venus ici acceptaient avec émotion d'être logés et nourris, mais ils no voulaient pas être entretenus : ils entendaient gagner leur vie à bref délai et s'acquitter, par leur labeur, de l'hospitalité qu'ils recevaient. Ils pensaient que dans une ville aussi énorme, ils seraient, sans trop do peine, utilisés et pourraient alors s'assurer une vie'libre, indépendante et digne. Ils s'imaginaient que les Anglais mettraient à les employer autant d'empressement qu'à les admettre à leur table. C'était mal connaître la situation économique de l'Angleterre. C'était ignorer la vigilance farouche avec laquelle chaque corporation do travailleurs se défend contre les chômeurs, les ouvriers non qualifiés et les gâte-salaires. C'était oublier, enfin, la profondeur du fossé résultant de la différence des langues. Aussi fut-il tantôt évident que la règle de l'accueil anglais so résumait ainsi : des secours, oui ; du travail, non. L'élan de l'hospitalité anglaise ne se ralentira-t-il point ? Certaines- familL,s._o.n»l°i=^r- --1 -j— ^ accueillir pendant quelques semaines, ne trouveront-elles pas pe santé une charge qui grève leur budget domestique pendant des mois et des mois? La mode d'avoir « Soi} Belge » peut passer. Bref, la situation des réfugiés belges est, en ce moment, fort pénible. Le travail est à peu près impossible à trouver : l'hospitalisation cordiale chez les particuliers devient rare et les secours publics ne peuvent aller au delà d'un abri sommaire et d'une nourriture approximative.Pourquoi je crois indispensable de tracer ce tableau assez sombre, de dire nettement les choses telles qu'elles sont? Pour deux raisons : la première, c'est que je songe à tous les amis restés courageusemsnt en Belgique. Ceux-là, trompés par ce que notre reconnaissance a raconté do l'hospitalité anglaise, envient ceux qui sont partis et les croient bercés dans des félicités contrastant douloureusement avec leur malheur. Les esprits chagrins et les artisans de discorde — d'une discorde qui ne peut profiter qu'à l'ennemi — cultivent cette erreur et séparent les Belges du dedans des Belges du dehors. C'est pourquoi il faut qu'ils sachent, ceux qui sont là-bas, tout ce que la vie ici a de douloureux et d'amer, et qu'il en est beaucoup, dans ces prétendus paradis de l'exil, qui regrettent chaque jour d'être partis, d'avoir dû partir. Les privations, les humiliations et les angoisses se supportent plus aisément dans sa maison, dans sa patrie, au milieu de ses amis et de ses compatriotes, qu'à l'étranger. Qu'ils le comprennent mieux et qu'ils nous plaignent fraternellement, au lieu de nous accuser I La seconde, c'est qu'il faut éviter que, sur la foi da mirifiques histoires, colportées sur le séjour en Angleterre, de nouveaux réfugiés viennent échouer ici, et augmenter encore les difficultés présentes. 0 La vie de M. Max, à Glatz. Le baron de Grégory, commandant de la forteresse de Glatz, donne sur la vie du bourgmestre de Bruxelles, M. Âdolplie Max, les renseignements suivants : Le bourgmestre Max a été envoyé aux arrêts de forteresse à Glatz, où les officiers prussiens, eux aussi, purgent leur peine de forteresse. Tandis que ces officiers ne disposent que d'une pièce, meublée très sommairement, on a assigné à M. Max deux pièces (une chambre à coucher et un salon), qui ont été meublées pour lui. Sa nourriture et ses boissons, il les fait venir du mess des officiers, et on ne lui a imposé aucune restriction à ce point de vue. Il a pu s'abonner à un journal suisse, le Journal de Genève, et reçoit en outre des journaux belges qu'on lui envoie. Un ordonnance a été commandé pour son service personnel. De 8 heures du matin à 5 heures de l'après-midi, il peut se promener au grand air. Comme le bâtiment, dans lequel M. Max est interné, se trouve dans la forteresse même, je lui ai permis de se promener non seulement dans la cour, mais aussi sur le chemin de ronde des bastions, de façon à jouir de la belle vue qu'on y a sur le paysage de montagnes. Pendant sà récréation, il peut s'entr'etemr aVete les officfei'S, < MARDI 9 FEVRIER 1915. \ 2e Année. N^39,

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This item is a publication of the title L'écho de la presse internationale: journal belge quotidien d'informations belonging to the category Gecensureerde pers, published in Bruxelles from 1914 to 1917.

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