L'écho de Sambre et Meuse

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s.n. 1918, 21 March. L'écho de Sambre et Meuse. Seen on 05 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/pr7mp4wv3s/
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L'Echo de Sambre & Meuse Annonces la ligne 0 40 Ann. financ (avis d'ass. de soc.) » 1 00 • Nécrologie » 1 00 Faits divers fin » 1.25 Faits divers corps » 1 50 Chronique locale » 2 00 Réparations judiciaires » 2.00 I II w WMIII—Wlll I—Il WI—IIIIWIIII —I II 11 JOURNAL QUOTIDIKIV Admfnis ratien-Rédacion : J.-B. COLIARO 37, rue Fossés Fleuris, Namur COMITÉ DE DÉFENSE DE LA WALLONIE AU PEUPLE DE WALLONIE r r ' Safus Populi Suprema Lex ! LES SOUSSIGNÉS, Wallons probes et libres, pleinement conscients de leurs devoirs et de leurs responsabilités, CONSIDÉRANT : 1° Que les Wallons, dont les ancêtres ont pris une part prépondérante à la formation et à l'organisation de la Belgique, ont toujours affirmé leur ferme volonté de maintenir cet Etat ; 2° Que les belligérants de l'une et de l'autre parties sont unanimement d'accord pour reconnaître à la Belgique le droit à la vie dans la grande famille des nations ; CONSIDÉRANT EN OUTRE : 1° Que les belligérants sont également d'accord pour proclamer le droit des nationalités de disposer d'elles-mêmes ; 2° Qu'avant la guerre, la question des langues et des races dominait la vie politique intérieure de la Belgique et avait compromis la bonne entente entre ses deux peuples ; 3° Que, pendant l'occupation, des événements importants se sont produits en Flandre, prouvant que le régime unitaire avait fait son temps et qu'il serait désastreux de vouloir le rétablir ; 4° Que l'unification des Belges en une seule race serait une entreprise peu souhaitable et du reste irréalisable, tandis que leur unification politique fut un leurre ; 5° Que, par contre, l'entente loyale et cordiale des deux races nationales, sous le régime de leur égalité politique, reste dans les vœux de la Wallonie et de la Flandre, également convaincues que " l'Union fait la Force CONSIDÉRANT ENFIN : 1° Que l'opinion mondiale réclame l'internationalisation de la question des races et des nationalités, et que les Flamands déjà ont compris la nécessité de tenir compte, à leur profit, de cette position de la question ; 2° Que du reste la séparation administrative actuelle crée une situation de fait, dont les Wallons ofit le droit et le devoir d'évaluer la capitale importance ; 3° Que l'attitude prise pendant la guerre par le peuple flamand impose à la Wallonie une tâche de défense contre la prédominance flamande ; 4° Qu'en outre, la Wallonie doit s'opposer à toute prétention éventuelle de l'un ou l'autre belligérant à régler à son avantage les destinées de la Patrie ; PROCLAMENT en leur nom et au nom de tous ceux qui voudront se joindre à eux : I.) La Wallonie, en gardant obstinément le silence durant cette période troublée, risque de perdre la force morale qui lui sera indispensable pour faire entendre sa volonté par la grande voix de tout son peuple, à l'heure suprême où son avenir se décidera ; II.) Les Wallons doivent, dès à, présent, se préparer à, défendre les Intérêts de leur race et prendre toutes mesures utiles à la sauvegarde des caractéristiques de leur civilisation ; III.) Il y a lieu de créer, dans ce but, un ,, Comité de défense de la Wallonie " dont les soussignés sont les premiers adhérents ; IV.) Ce Comité, comme premier acte, rappelle solennellement à la Wallonie toute entière l'article IX des statuts de 1' ,, Assemblée wallonne " votés à l'unanimité par cet organisme dans sa séance constitutive du 20 Octobre 1912 : « L'iss mbice wallonne dcclar sa ferme volonté de uialnte-» iiir la nationalité §>ei£ \ Persuadée que l'unité belge basée sur la » domination i'uue race sur l'autre, serait impossible à conserva r » el à delrndrcç elle affirme que la Belgique ne peut poursuivre » ses destinées que par l'union dfs deux peuples qui la composent, » union ba<*ée sur une indépendance réciproque, et faite d une cn-» tente loyale et cordiale. » VIVE L4 W4LLOHE LIBRE DIH8 Lt BELGIQUE IXDKPENirtNTE ! Arille CARLIER, avocat, membre de l'Assemblée wallonne pour l'arrondissement de Charleroi. Oscar COLSON, membre de l'Assemblée wallonne pour l'arrondissement de Liège. Albert DELVAUX, chef de division aux Ministères wallons, Namur. Fr. FOULON, membre de l'Assemblée wallonne pour l'arrondissement de Tournai-Ath. Pierre FRAIKIN, inspecteur de l'enseignement, Arlon. Henri HENQUINEZ, docteur de l'Université de Liège. Georges MOULINAS, avocat à la Cour d'appel de Bruxelles. Paul RUSCART, homme de lettres. Pierre VAN ONGEVAL, ancien instituteur. Le 1er mars 1918. Deux discours au Reichstag Discours du Chaneelier ITIUOOIVUI Oj Lorsque, le 29 novembre dernier, il m'a été donné de prendre pour la première fois la parole à cette place, j'ai pu annoncer au Reichstag que le gouvernement russe avait proposé à toutes les puissances belligérantes d'entamer des négociations en vue d'un armistice et de la conclusion de la paix. Cette proposition fut acceptée par l'Allemagne et ses alliés, qui envoyèrent aussitôt des délégués à Brest-Litovsk, tandis que les puissances encore alliées à la Russie ne donnaient pas signe de vie. Le résultat des négociations vous est connu. Je ne tous rappellerai pas les innombrables discours prononcés au cours de ces négociations, dont les orateurs visaient plus particulièrement l'effet à produire au dehors, et qui reculèrent de jour en jour le but poursuivi par les négociateurs, non plus {ue les interruptions, la rupture et enfin la reprise des dites négociations. Nous étions arrivés dans un stadium où une décision définitive s'imposait. Le 3 mars suivant, la paix fut cenclue à Brest-Litovsk et ratifiée le 16 mars par l'assemblée générale des Soviets tenue à Moscou. Il n'entre pas dans mes intentions de revenir sur l'impression que la conclusion de la paix avec la Russie a produite chez nos ennemis, pour <jui l'hypocrisie est devenue une seconde nature, qui affichent brutalement leur manque de sincérité et qui, au moment même où ils se préparent à mettre la main sur un Etat neutre, font claironner par le monde leur désintéressement. Dans ces conditions, il no fallait pas s'attendre de leur part à des déclarations inspirées par la calme -Nréflexion ni une critique objective des faits. Je ne vous parlerai que pour mémoire du télégramme que le gouvernement de Washington a cru devoir envoyer au Congrès général île Moscou pour lui esprimer la sympathie des Etats-Unis au moment décisif où, à l'entendre, l'Allemagne s'apprêtait à faire échouer l'œuvre «le la révolution. Nous n'avons jamais songé un seul instant, pas plus que nous n y songeons en ee moment, à nous mettre en travers des vœux et des aspiration» de la Russie, qui a secoué le joug du tarisme. Nous désirons au contraire, ainsi que j'ai eu déjà l'honneur de vous le dire le 29 novembre dernier, que l'ordre et la tranquillité renaissent dans re pay», que la situation y redevienne normale, et nous regrettons vivement que les événements ne fassent pas | prévoir un retour rapide au bon ordre et que des s excès y sèment encore l'épouvante. q Je ne m'occuperai que du traité même. Ainsi que vous avez pu vous en rendre compte, c ce traité ne contient aucune cause déshonorante pour la Russie, aucune indemnité de guerre, aucune annexion par la force de territoires russes. s Si un certain nombre de pays-frontière se sont sé- ' parés de la mère-patrie, cette séparation s'est faite b par la seule volonté de ces pays, reconnue d'ailleurs par la Russie elle-même. v Nous avons adopté à leur égard l'attitude que j'ai d eu l'honneur de vous esquisser, qui consiste à leur permettre, sous les auspices de l'Empire allemand, a de faire choix d'un gouvernement conforme à leur d situation et à leur degré de culture, en sauvegar- d dant naturellement nos intérêts propres E C'est en Comrlande que le développement a été le e plus marqué. b Cemme vous l'avez appris, une députation de la corporation reconnue par la Diète courlandaise est P venue à Berlin déclarer que le pays, s'étant déta- n ché de l'union politique à laquelle il appartenait, n exprimait le désir d'être rattaché économiquement, militairement et politiquement à l'Allemagne. d Dans la réponse que j'ai eu l'honneur de lui faire g au nom de Sa Majesté l'Empereur, représentant v légitime de l'Allemagne, j'ai reconnu l'autonomie de 1 v la Courlande et exprimé ma reconnaissance et ma g satisfaction pour le désir d'un rapprochement étroit avec l'Empire allemand, qui rappelle les relations d entretenues par nos deux pays depuis des siècles, tout en faisant mes réserves en ce fui concerne ^ le système politique jusqu'à ce que la situation du a pays se soit consolidée et que les facteurs constitutionnels se soient prononcés. ^ Quant à la Lithuanie, elle a pris, a* cours de n l'année dernière, une décision qui prévoit un rap- g prochement sous forme d'une union économique et s militaire avec l'Empire allemand. J'attends la prochaine visite d'une députation de la Diète de ce pays, qui doit nous renouveler l'ex- j pression de cette résolution et qui, de notre côté, , sera suivie par la reconnaissance de la Lithuanie '] comme Etat indépendant. 11 Nous attendons avec confiance l'élaboration future de son système politiqme. a 11 en va tout autrement en Livonie et en Esthonie. r Ces pays .-e trouvent à l'Est de la ligne de démar- J cation tracée par le traité de paix toutefois, l'arti- ' cle '6 du traité avec la Russie en prévoit l'occupation # par des forces policières allemandes, qui seront chargée» d'y veiller à la sécurité jusqu'à ce qu'ils j « i soient eux-mêmes en état d'assumer cette tâche et que leur organisation en Etats soit un fait accompli. Ce n'est qu'alors que le moment sera venu pour > ces pays de songer à leur nouvelle orientation poli-. tique. s Nous espérons et nous souhaitons que leur décision soit favorable à un rapprochement amical avec l'Allemagne, mais n'excluant pas les relations de . bonne amitié avec la Russie. i Un mol encore au sujet de la Pologne, dont, il est vrai, il n'est pas expressément question dans le traité i de paix. On sait que la proclamation des deux Empereurs a, en date du 5 novembre 1916, proclamé à la face du monde l'autonomie de ce pays. Il s'en suit que le développement ultérieur du système étatiste du nouvel Etat ne pourra avoir lieu qme sur la base d'une action . eommune de l'Allemagne et de la monarchie danubienne, d'une part, et de la Pologne, d'autre part ! Dernièrement, de nouvelles avances ont été faites i par les cercles politiques de Pologne au gouvernement allemand et aux membres du Reichstag concernant nos relations futures. Nous examinerons volontiers si ces avances sont de nature à atteindre les buts poursuivis par les deux gouvernements et qui ne visent à rien d'autre qu'à vivre en parfaite intelligence avec notre nouveau i voisin, pour autant que nos intérêts soient sauve-! gardés. t Notre sous-secrétaire d'Etat, Son Excellence von i dem Bussche, vous en dira plus long à ce sujet. ; Messieurs, je n'ai plus grand'hose à vous dire. 1 Lorsque, comme j'ai lieu de l'espérer, vous aurez 1 accordé votre approbation aux traités qui vous sont soumis et que la paix avec la Roumanie sera conclue à son tour, le fait que je vous faisais entrevoir dans i mon discours du 24 février, notamment que l'état de guerre avait virtuellement cessé au front de l'Est, ' sera devenu une réalité. Ne nous payons pas d'illusions toutefois. La paix ' , mondiale est encore très éloignée. Aucun indice de nature à faire croire tue les pays ! de l'Entente aspirent à reprendre le travail fécond de la paix ne se découvre encore à l'horizon politique.Plus que jamais, ils poursuivent leur but, qui n'est autre que l'anéantissement de l'Allemagne, mais ce n'est pas une raison pour nous faire perdre courage. Nous sommes préparés à toutes les éventualités. S'il faut que nous fassions de nouveaux sacrifices, nous j sommes prêts à y consentir. t Dieu, qui nous a visiblement protégés jusqu'à pré-s j ent, ne nous abandonnera pas. j Derniers CommiitipÉs des Belligérant: ALLEMANDS Berlin, 20 mars. Théâtre de la guerre à l'Ouest. Groupes d'armées du KronprinzRupprecht et du Kronprinz impérial. Entre la côte et le canal de La Bissée, l'activité animée d'observation s'est maintenue. Le feu d'artillerie qui, dans la matinée, avait diminué, a repris d'intensité dans l'après-midi. Sur le reste du front, l'activité combative a augmenté seulement dans la soirée au Nord-Ouest de Cambrai, entre Oise et Aillette, au Nord de Berry-au-Bac, ainsi qu'en plusieurs endroits en Champagne. Groupes d'armées du général von Gallwitz et du duo Albrecht. Près de Verdun, le combat de feu s'est poursuivi. En plusieurs points, les deux, artilleries se sont combattues avec un em- Êloi de munitions des plus larges. Au Nord-Ist de Bures, une entreprise nous a valu des prisonniers et des mitrailleuses. Dans le bois de Parroy, l'adversaire a montré une activité violente. Le feu intense depuis le petit jour s'est maintenu ■ans interruptio* jusqu'à la tombée de la nuit. Dits les secteurs de B La mont et Badon-villers, l'artillerie française a été active. Théâtre de la guerre & i Est. En Ukraine, des troupes wurtembar-geoises avançant le long du chemin de fer conduisant de O.wiopoi vers îe Nord Est pour le protéger oai pourchassé en combat de puissantes baudes prés de Novù Ukrainka. L'armistice avec la Roumanie expirant le 19 mars a été prolongé jusqu'à minuit du 23 mars. Rien de nouveau sur lea autres théâtres de la guerre. Der erste Generalquartiermeister, LUDENDORFF. FRANÇAIS Paris, ld^mars (3 b.). Dans la région de Reims, en fin de journée un de nos détachements a pénétré dans les lignes allemandes sur une profondeur de 1 km. détruit de nombreux abris occupés et ramené 9 prisonniers. Vers minuit, après une brusque préparation d'artillerie l'ennemi a exécuté au Nord Est de Yillery un coup de main qui s'est brisé sous nos feux. Sur la rive droite de la Meuse, violente lutte d'artillerie en particulier dans la région de la côte 344. Pas d'action d'infanterie.Rien d'important à signaler sur le reste du front. Paris, 19 mars (11 h.) Actions d'artillerie assez vives sur la rive droite de la Meuse en Lorraine entre Bures et Badonviller et en quelques points de la Haute Alt ace. J >urnée calme sur la reste du front. ANGLAIS Londres, 19 mars (9 h. 30,. Des coups de main exécutés par nos troupes la nuit dernière vers Villers-Gis-lain, la Yaequerie et Bois-Grenier ont permis de faire un certain nombre de prisonniers.Des Portugais ont ramenés des prisonniers et deux mitrailleuses à la suite d'un raid sur les tranchées allemandes à l'Est de Neuve-Chapelle; trois tentatives de coups de main effectuées cette nuit par l'unnemi vers F leur bois et Bois Grenier ont échoué avec des pertes pour les assaillants. Grande activité de l'artillerie allemande sur les zones avant et arrière du secteur d'Ypres. Nous avons confiance dans la justice de notre ' cause, dans notre incomparable armée, dans ses chefs valeureux et leurs troupes héroïques. ' Nous avons confiance dans notre peuple, qui a fait c preuve de tant d'énergie et d'endurance. Comme j'eus l'honneur de le dire le 24 février der- j! S nier, la responsabilité du sang versé retombera sur* _ la tête de ceux qui ont voulu la continuation de la )t guerre, de ceux qui ont refusé de mettre fin au car-j. nage. ir ui«cuar* tlu baron s i- v«> m cle m Bnssehe 1 Le sous-secrétaire d'Etat baron von dem Bussche c a pris la parole ensuite et s'est exprimé comme suit : r j® — Les gouvernements coalisés ont eu l'honneur de J vous soumettre le prem er traité de paix conclu au cours de cette terrible guerre, à savoir le traité con-clu avec l'Uukraine. Nous sommes en mesure aujourd'hui de soumettre à votre approbation deux autres traités de paix, 1 "s accompagnés de leurs traités additionnels, à savoir | •e ceun conclus avec les gouvernements de Russie et 'e de Finlande. b1 > " Par ce» traités, l'état de guerre cesse virtuellement sur le front russe, et si, comme nous pouvons vous , en donner l'assurance, la paix est conclue dans quel- < ques jours avec la Roumanie, l'état de paix régnera , !S sur tout le front de l'Est. j £ Nous sommes en tout premier lieu redevables de . cet allégement de notre situation militaire et écono- ' mique à l'héroïsme de nos troupes et des armées < " coalisées, ainsi qu'à la conduite géniale de la guerre I* par nos incomparables chefs d'armée. ( Voms avez été tenus parfaitement au courant, par les communications antérieures du secrétaire d'Etat von Kuhlmann au sein de cette assemblée et dans les réunions de la Commission principale, ainsi que par ; < n la publication des comptes rendus des négociations i ( qui ont eu lieu à Brest-Litovsk. Je ne m'y attarderai j 3. doue pas plus longuement. iz Nous avons suivi avec intérêt les différentes phases it des négociations à Brest-Litovsk et les raisons pour 1 ie lesquelles, après la rupture de la seconde phase des is pourparlers avec M. Trotzk , nous avons cru devoir j le adopter un ton plus menaçant et donner la parole t, aux armes pour obtenir la paix désirée, ne vous ont certainement pas échappé. jx 11 apparut clairement, dès le début, que M. Trotzki n'avait aucune intention d'aboutir à la conclusion de la paix. Son but était visiblement de provoquer de l'effer-. vescence dans notre pays et il rêvait même de dé-elancher la révolution sociale en Allemagne et en Autriche-Hongrie, ce qui lui aurait permis de mas-st quer la défaite complète de la Russie. _ : :e Et il ne s'est pas fait faute de donner libre cours à e- ses récriminations quand il a vu s'effondrer ses illu-'il sions à cet égard. as ■ Les discours prononcés par M. Trotzki à Brest-Litovsk étaient destinés au dehors. On ne peut pas é- dire que, de sa part, il y ait eu véritablement des l négociations. i De notre côté, nous étions parfaitement informés I des intentions de M. Trotzki, même si son attitude et ses discours ne nous avaient édifiés complètement à ce sujet. 11 ne nous restait donc d'autre alternative que ue rompre les négociations et de faire entrevoir à M. Trotzki les conséquences de sa manière d'agir. Quand notre marche en avant eut amené les dirigeants russes à résipiscence, il ne s'agissait plus que i d'imposer à la Russie des exigences qui ne lui permissent pas de s'esquiver davantage; 11 n'est pas étonnant que, vu l'attitude adoptée par nos adversaires, nous ayons été contraints d'aggraver nos conditions pour assurer notre sécurité. Les nouveaux plénipotentiaires revenus à Brest-Litovsk sans M. Trotzki lui-même ont parfaitement reconnu nos exigences et notre droit d'aggraver les conditions proposées par nous. Nos délégués à Brest ont même emporté la conviction que les délégués russes s'attendaient à une aggravation plus sérieuse encore de nos conditions, après nous avoir forcés, par leur attitude louche, a avoir recours aux armes. Si, au cours des négociations entre le l,r" et le 3 mars, ies Russes ont élevé une protestation contre nos agissements, si à l'expiration des négociations ils ont cru devoir remettre une protestation aux termes de laquelle ils déclarent avoir été contraints de passer outre, ce fut certainement plus dans l'intention de sauver la face que par conviction intime. Ce faisant, ils n'ont fait que suivre la tactique adoptée à l'étrograd avant leur arrivée à Brest, tactique qui consistait à nous accuser d'intentions militaristes et annexionnistes et à se représenter eux-mêmes comme les protagonistes des idéals pacifistes.Il est de mon devoir de constater ici une fois de plus que cette protestation n'était rien moins que fondée. JN'os exigences n'étaient autres que celles çui, depuis le mois de décembre, avaient été discutées longuement.Les nouvelles conditions posées après l'ultimatum concernaie t Kars, Ërdehan et Batoura. M. von Ro-senberg avait, dans la réunion plénière du 1er mars, j non seulement remis à la députatiou russe le texte du traite principal, ne l'avait pas seulement com-k menté article par article, mais y avait joint une tra-! duction russe. Son Excellence von Korner avait, à la même date, t expliqué à son tour aux délégués russes le projet de t traité en ce qui concerne les relations économiques, en leur démontrant que les conditions imposées n'avaient pas varié depuis l'ultimatum, et de s même leur avait remis une traduction du texte en langue russe. , De son côté, Son Excellence von Kriege avait le même jour, en remettant le texte russe du traité additionnel russo-allemand, attiré leur attention sur le fait,que le projet de traité était entièrement conforme aux décisions prises par la Commission juridique russo-allemande au cours de ses délibérations du-3 rant les semaines consaerées à leur examen. Il appert clairement de tout ceci que les Russes étaient entièrement au courant et possédaient les matériaux nécessaires pour délibérer. Et ce qui prouve qu'ils en connaissaient la portée exacte, c'est qu'au cours des délibérations, dans les l journées du 2 et du 3 mars, ils nous ont signalé de i légères incorrections dans la traduction russe livrée par nous et démontrèrent par ce fait qu'ils possédaient parfaitement le texte des traités de paix. ' L'affirmation de la délégation russe que le temps matériel pour un examen sérieux lui a fait défaut ne tient donc pas debout. Les Russes^n'avaient nullement l'intention de souj j mettre les projets de traités à une critique sérieuse. Nous en avons la preuve dans l'attitude adoptée par , le premier délégué russe M. Skobelef, qui, à la séance du 1er mars a, sans raison plausible, décliné l'offre l de M. von Rosenberg tendante à constituer des com-j missions pour l'examen des questions juridiques et j économiques. Au surplus, les Russes s'étaient adjoint des hommes particulièrement compétents, et M. Skobelef, dans sa déclaration, s'en est rapporté à leurs lumières.Je m'en réfère au mémoire qui a été transmis au Reichstag pour ce qui concerne les particularités du traité russe telles qu'elles sont consignées dans le traité principal entre la Russie et les Puissances de la t Quadruplice d'une part, dans le traité additionnel politique et économique entre la Russie et l'Allemagne d'autre part. Quant aux clauses d'ordre économique et juridique, il me suffira de déclarer qu'elles sont eonformes à 1 celles de même nature stipulées dans le contrat que t nous avons conclu avec l'Oukraine et que, sur diffé-g rents points, elles sont encore plus avantageuses P pour nous. Pour ce qui regarde la Finlande, nous avons été contraints de conclure un traité de paix séparée avec ce pays après que sa séparation politique de l'Em-i- pire russe eût été reconnue par la République démo-_j cratique de Russie et que partant la Russie ne possédait plus l'autorité ni la compétence pour traiter avec nous au nom de la Finlande. Il est certain que la Finlande ne serait jamais entrée dans une guerre qui nous a été imposée par la Russie et nos autrés ennemis. s Les négociations avec la Finlande ont eu lieu à Berlin et se sont caractérisées par leur esprit de con-U ciliation. Aussi ont-elles abouti rapidement et à l'entière satisfaction des parties contractantes. Ici encore, nous avons, concurremment avec le traité de paix r proprement dit, qui ne concerne que les questions f «d'ordre politique, conclu un traité économique qui règle nos fulures relations commerciale), et maritimes. Je me flatte de l'espoir que, de l'examen des clauses du traité avec la Finlande, les membres du Reichstag auront emporte la conviction que, dans e cette circonstance, nos délégués ont servi admirable-. ment les intérêts de l'Allemagne, de nombreux avantages que ne comportait pas la situation antérieure, ® nous étant assurés. » î- \ L'intervention du Japon en Sibérie — Gar ève, 18 mars. It D'après des informations publiées par le 1- « Daiiy Mail > et le « Temps, tes diver->a gences de vues qui existent entre la population et le Cabinet au si)jat de l'interven-® tion japonaise en Sibérie ont provoqué une iS crise ministérielle à Tokio. e On manie da Toklo au « Temps » en date du 13 que, contrairement aux nou-velles publiées en Angleterre et aux Etats-^ Unis, il est inexact que l'intervention du a- Japon soit décidée; seule une minorité en is i est partisan. ai L'opinion publique soutient les milieux >s commerciaux influents qui lui sont hos-ir liles. A la Bourse de Tokio, la baisse 3s provoquée par l'annonce de l'intervention ir du Japon en Sibérie a fait place *1» re-t prise lorsque .la nouvelle a été démentie. Le « Temps » ajoute : ki m — Jusqu'à présent, on ne sait rien de précis au sujet d'un accord qui aurait été conclu entre le Japon et les Alliés. — Paris, 19 mars. On mande de Washington : ^ Un télégramme de Tokio annonce que d'importaDtes délibérations ont eu lieu au it- Kbâteau d'Hayama entre le Mikado, le mi-as nistre de la guerre, et M. Okuma, ancien es président du Conseil. Le Mikado est ensuite • «i â 4me année N* 67 Le N° dL€3 centimes Jeudi 21 Mars 1918

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