L'écho de Sambre et Meuse

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15 September 1918
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s.n. 1918, 15 September. L'écho de Sambre et Meuse. Seen on 17 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/125q815n83/
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PRIX DES ANNONCES : Annnonces, la ligne, fr. 0.50; — A un. linanc. (avis d'ass. de soc.), la ligne, fr. 1.00; — Nécrologie, la ligne, fr. 1.00, — Faits divers (fin), la ligne fr. 1.25; — Faits divers (corpsi, la ligne, fr. 1.50; — Shron. locale, la ligne, fr. 2.00: — liépa-ratior.s judiciaires. !a ligne, fr. 2.00 Administration et Rédaction 37-39, rue Fossés-Fleuris, Namur Hureaux de 11 à 1 h. et de 8 à 5 h. L«e articles n'engagent que leurs auteurs. '»anuscrits non insérés ne sont pas rendus L'Echo de Sambre & Meuse PRIX DES ABONNEMENTS : 1 mois, fr. 2.50 — 3 mois, fr. 7.50 Les demandes d'abonnement son! reçues exclusivement par les bureaux e1 Jc-s facteurs des postes. Les réclamations concernant !•■? abonnements doivent être adressé" exclusivement aux bureaux de po.> ts J.-B. GOLLHHD, OIrestear-ProprIéfairi La « Tribune Libre » est largemexl ouverte à tous. LE DROIT NOUVEAU LE DROIT NOUVEAU Ce n'est pas la moindre ironie «Je la guerre actuelle que, du sein des ruines matérielles et morales qu'elle accumule, elle fasse surgir comme par une compensation inattendue et magnifique, les premières assises d'un droit politique et administratif nouveau destiné à servir de base à l'édifice social de demain Il ne faut pas, en effet, se le dissimuler : la vaste collection des arrêtés-lois élaborés pendant l'occupation étrangère n'est pas un monument fragile élevé par l'arbitraire du vainqueur sur le sable mouvant de contingences éphémères et destiné à s'écrouler lors de la conclusion de la paix. Quel que puisse être le résultat du sanglant conflit engagé entre les puissances centrales et l'Entente, les dispositions d'ordre administratif prises on Belgique par le Gouvernement-général laisseront des traces profondes clans l'organisation future du pays. Et tout d'abord on nous faisant mieux comprendre le prix qu'il faut attacher à la liberté, elle nous-apprendront à en aire un meilleur usage. Elles nous ouvriront les yeux sur la nécessité qu'il y a pour un peuple individualiste ù l'excès, d'admettre une réglementation plus judicieuse et plus sévère de son système de production d'échange et de consommation. La Belgique a été réduite, pendant celte longue guerre, à une portion congrue de liberté individuelle, économique et social Brusquement séparée de ses marchés habituels d'importation, étroitement bloquée entre la mer du Nord semée de torpilles, et l'Europe centrale aux prises avec les terribles problèmes de son propre ravitaillement, elle a connu les heures sombres de la disette et de la faim. Son régime économique, d une apparente richesse, s'est révélé impuissant à nourrir une population qui, d'agricole qu'elle était avant 1850, était devenue trop exclusivement industrielle et commerçante. En 1830, nos importations de céréales ne dépassaient guère 3.000 000 frs En 1910, nous devions en importer pour plus de ,'JoO.OOu.UOJ. En 1830, nous exportions pour G millions de frs de métaux. En 191o, nous en exportions pour plus de 5o0 millions La bonne terre belge, creusée el meurtrie par les charbonnages, noircie el calcinée par ies vapeurs d'usines, s'est vengée cruellement d'avoir été délaissée. Ce sol qui pourrait être le plus fécond de l'Europe s'est refusé à nourrir une population déshabituée du labeur agricole, et le paysan-roi, seul capable de féco ider les flancs de cette glèbe noircie, sa vieille et méchante complice, s'est érigé dès lor£ en dominateur du pays. L'accaparement des céréales, du bétail et des denrées nécessaires à la vie sévit comme une plaie. Il s'étendit de procheten proche -'i la façon d'une lèpre infectieuse!, gagna l'une apiès l'autre toutes les couches de la population mercantile et l'Europe qui prétendait combattre pour notre honneur el notre liberté, assista à ce hideux spectacle : une moitié de la Belgique dévorant l'autre moitié et celle-ci ne trouvant de protection qu'auprès de l'étranger campant sur notre territoire ! Car il faut le proclamer : la honte de cette guerre de défense nationale, c'est d'avoir vu le peuple belge abandonné par ses dé tenseurs naturels, par ses Capitalistes • en 1911 et 1915, par ses fonctionnaires en 1917, par ses magistrats en 1918 el obligé de recourir à l'ennemi pour réprimer par des arrêtés énergiques l'anthropophagisme campagnard el le banditisme commercial. A ce! égard, les mesures prises par le gouvernement général jettent un jour funèbre sur l'histoire de notre peuple. Les Tacites de l'avenir écriront en lettres de sang ce chapitre de nos annales Ils en trouveront les éléments terriblement suggestifs dans la simple lecture des dispositions édictées par l'occupant. A l'époque de la Bévolution française, on pendait les accapareurs. Aujourd'hui, on les incarcère et c'est peut être dommage, car on en a vu qui, dans leur prison même, trouvaient ie moyen de s'entendre avec des compagnons de cellule et de machiner avec ceux-ci, jusque sous les verrous, des combinaisons commerciales inédites grâce aux-■ quelles les premiers libérés s'en allaient, au sortir de la geôle, dégager les stocks cachés et les mettre clandestinement en vente à la Bourse des « pieds humides provoquant ainsi des hausses inouïes dont s'épouvantait la population affamée. Cette lamentable situation commandait des mesures énergiques. Elles ont été prises par l'occupant, mais trop souvent paralysées p ir le mauvais vouloir des pouvoirs publics. Les autorités belges, au cours de cette guerre ont trop souvent donné l'exemple d'une scandaleuse indifférence aux intérêts de la population. De crainte de paraître col-Jaborer avec l'occupant, elles n'ont rien fait pour assurer l'exécution des arrêtés. Comme le proconsul romain placé entre Barabas et Jésus, nos Ponce-Pilate.s de village ayant à choisir entre la tourbe des fermiers-accapareurs et le citoyen belge étrangle par la faim, haussaient dédaigneusement les épaulas et se lavaient tranquillement les mains dans les larmes du peuple! Ou conçoit, dès lors, l'implacable rigueur avec laquelle les tribunaux militaires poursuivirent ceux qui contrevenaient aux lois édictée» par le Gouvernement général. « L'autorité du pouvoir légal, dit l'article c'3 de la Convention de La Haye, ayant passé* de fait entre les mains de l'occupant, celui-ci prendra toutes les mesures qui dépendent de lui en vue de rétablir et d'assurer, autant qu'il est possible, l'ordre et la vie publics en respectant, sauf empêchement absolu, les lois en vigueur dans le pays. » De là toute une série d'arrêtés fixant les prix maxima de certaines marchandises, réglementant les transactions et frappant de peines rigoureuses (confiscation, amende, prison) tous ceux qui auraient poursuivi, en faisant des stocks exagérés, la réalisation de bénéfices usuraires. La stricte application de ces lois pénales devait naturellement aboutir à la suppression du commerce libre, à la répression sévère de l'accaparement et à l'établissement d'un régime le fer où la crainte de la Comman-dature devenait le commencement de la sagesse. Mais pourquoi dans ces pénibles circonstances, les tuteurs légaux du peuple belge n'étaient-ils pas avec lui pour le soutenir ? Pourquoi tant de fonctionnaires avaient-ils déserté leur poste ? Pourquoi nos magistrats avaient-ils préféré leur honneur professionnel à l'intérêt du peuple, qir, de tout temps, fut la loi suprême ? Par une interversion d'idées, incroyable chez des gens réfléchis, ils s'étaient dit, sans doute, qite la société est faite pour la dignité personnelle ou corporative des magistrats et non les magistrats pour le bien de la société ? Au fond, cette grève des magistrats et des fonctionnaires, était d'ailleurs presque aussi comique que navrante. Elle n'était pas seulement une comédie, mais une palinodie. Car en 1916. à propos d'une protestation sur la légalité des tribunaux d'arbitrage, Monsieur Terlinden, procureur général de la Cour de cassation de Bruxelles, n'hésitait pas à déclarer : « La nécessité ne connait pas d'entraves. Elle est fille du destin et sœur de la fatalité. C'est elle qui, instaurant le régime de l'occupation en temps de guerre, élève dans certaines limites, les décrets de l'occupant au rang de lois dans les régions occupées du territoire Le refus de juger serait un déni de justice. Cela s'appellerait une désertion « la plus odieuse des désertions, la désertion devant 1 ennemi ! » En ce qui concerne les fonctionnaires proprement dits, la grève générale avait au moins une apparence d excuse : C'est que les an étés du Gouvernement général instituant la séparation administrative modifiaient notre constitution. En réalité, les défections furent autant provoquées par des motifs de convenances personnelles que par les sentiments d'un sincère patriotisme Parmi les membres des anciennes administrations désormais transférées à Namnr, les uns envisageaient avec dégoût la désagréable perspective de partir pour la province morne et d'abandonner les relations, les habitudes ou les intérêts qu'ils avaient à Bruxelles. Les autres craignaient, pour le présent et surtout pour l'avenir les représailles'dont les menaçaient certains nationalistes exaltés peu au courant des situations spéciales créées par ! 11 guerre (t s'illusionnant d'ailleurs sur la durée de celle-ci. Ces saboletirs de bureau aisaient bon marché du désarroi qu'allait causer dans le pays le chômage de la grande machine ministérielle : retards énormes apportés à la liquidation des traitements d'instituteurs, de greffiers, de commis, au paiement des indemnités de vie chère, à l'allocation des secours si instamment réclamés par Uint de petits employés qui connaîtraient, dès lors, l'angoisse du terme à payer, la honte des emprunts forcés, et peut-être même les tortures de la faim. Indifférents à toutes ces misères, les organisateurs de la grève des ministères faisaient miroiter aux yeux de leurs victimes l'espoir d'être bientôt secourues par certain comité qui se chargerait, au moyen de subventions clandestines et périodiques prélevées sur la chicorée ou la torréaline des contribuables, d'énlreleniret d'arroser le loyalismeà rebours des chômeurs administratifs. Cela fui fait au mépris d une circulaire ministérielle adressée le 10 juin 1913 par Monsieur Berrycr, ministre de l'Intérieur aux gouverneurs de ru s neufs provinces et dans laquelle il est expressément déclaré que «.sauf les fonctionnaires à mission politique, que sont les gouverneurs et les commissaires d'arrondissements, TOUS les autres fonctionnaires de tout ordre, même les agents supérieurs, doivent rester en fonctions et continuer à exercer leurs attributions, si l'envahisseur n'y fait pas d'opposition. » Au reste, la légalité de la Séparation administrative ne relève pas du Droit constitutionnel pur, mais bien du Droit international. Ceux qui la défendent comme ceux qui l'attaquent ont le tort d'en faire une question de politique interne, alors qu'en réalité, elle est un problème de politique européenne et même mondiale. Il ne. s'agit pas de savoir si l'occupant a violé oui ou non la Constitution de 1SMI. La question est beaucoup plus vaste. Elle laisse loin derrière elle notre Pacte fondamental.î Les proportions inattendues qu'à prises le le conflit actuel ont brisé comme verre le COMMUNIQUÉS OFFICIELS « L' cho de Sambre et Meuse » publie le communique officiel allemand de midi &i le dernier communiqué français, douze heures avant les autres journaux { ttiniHUPiqués (les Puissances Centrales i( Berlin, 14 septembre. d, Théàtr; de la guerre à l'Quest. ^ Groupe d'armées du Kronprinz Rupprecht de Bavière et du général von Boehm. Au Nord-Est de Bixschoote, nous avons fait des prisonniers à l'occasion d'une propre entreprise et en refoulant une attaque n partielle ennemie. 1? Dans le secteur du canal, nos propres 11 poussées ainsi que celles de l'ennemi ont amené de violents combats près de Moluvres et Havrincourt. Dans la région de Gouzeaucourt, au Nord ft de Nermand et de part et d'autre de la route li Ham-Saint-Quentin, nous avons rejeté des j' charges de détail. f( Groupe d'armées du Kronprinz impérial a Des attaques menées par l'ennemi dans l< l'après-midi entre l'Aillette et l'Aisne après ',1 une violente préparation d'artillerie se sont Jl écroulées devant nos lignes. Au soir, des régiments de la Prusse orien- a taie ont repoussé de nouvelles charges. c Activité d'artillerie entre l'Aisne et la ^ Vesle p Groupe d'armées von Gallwitz, t! Au Sud d'Ornes ainsi que sur la route g Verdun-Etain, nous avons refoulé des pous- r sées ennemies. o Sur le frentde combat entre la côte Lorraine d et la Moselle, la journée s'est écoulée par s une activité combative médiocre. Hier, l'adversaire n'a pas poursuivi son offensive. d A l'Est de l'ombres et au Nord-Ouest de * Thiaucourt, il a tâtonné vers nos lignes. a Combats locaux au Sud de Thiaucourt. <3 * * a Berlin, 13 septembre. — Officiel : ' Dans la Mer du Nord, nos sous-marins ont encore f couié 10,000 tonnes brut de tonnage ennemi. . a * « t Vienne, 13 septembre. * d Théâtre de la guerre italien. 1: Au Sud de Noventa, des reconnaissances l italiennes ont tenté de gagner la rive Est de |j la Piave, mais ont été ro etées. Ailleurs, lutte d'artillerie. p. Théâtre de la guerre Ouest. Dans le secteur de St-Mihiel, au Sud de la ' hauteur de Combres, par une défense éner- p gique, des régiments austro-hongrois ont assuré le repli méthodique de troupes allemandes.En Albanie : Pas de changement. Hier, le sergeant-major Groslovic a descendu "avions ennemis au-dessus deDurazzo. i t * * Solia, 10 septembre — Officiel. 1 Sur le front en Macédoine, entre les lacs d'Ochrida et de Prespa, courtes attaques de l'artillerie en- ( nemie. f Au Nord et entre Tirnava et Sekol, l'artillerie a été asseï. active à certains moments. #Au Siufde Huma, après une préparation d'artillerie, des détachements d infanterie ennemie se sont emparés d'une de nos tranchées avancées; ils ont été ensuite dispersés pur notre canonnade qui leur a inlligéde lourdes pertes. A l'Est du Vardar, une batterie ennemie a bom- ( bardé un de nos hôpitaux militaires qui portait très visiblement ses signes distinctifs. Au Sud de la Helasitza, un de nos détachements de ! reconnaissance a fait prisonniers des soldats anglais. ' Dans l'avant-terrain de nos positions sur la Strou-ma inférieure, engagements entre patrouilles. , Entre le Vardar et le lac Doiran, le lieutenant-aviateur Tide a descendu deux avions ennemis qui 1 sont tombés devant nos tranchées; il a ainsi remporté ses 7e et 8e victoires aériennes. < «(0)5— Berlin, 12 septembre. — Officieux. Les Anglais n'ont pas encore abandonné l'espoir de gagner du terrain dans la direction de Cambrai, en faisant intervenir les troupes qu'ils ont amenées jusqu'ici à travers la zone dévastée. Les violentes attaques dirigées par eux à plusieurs reprises contre la hauteur de Gouzeaucourt et contre Epehy ayant été repoussées le 10 septembre, ils ont le lendemain, dans la mesure où le leur permettait la configuration du terrain artificiellement mis sous eau par les Allemands, au Sud d'Arleux, porté l'effort principal de leur offensive vers le Nord. A 8 heures du soir, après un violent feu roulant, ils ont attaqué sur une largeur de 10 kilomètres, la position allemande silnée sur le canal, entre Mar-quion et Havrincourt. A cet endroit, le canal est en partie à sec et ses digues s'en étant sur certains points écroulées, les Anglais avaient certaines chances de voir leur attaque réussir. Malgré cela, toules leurs tentatives ont été repoussé -s, soit par notre feu, soit à la suite de corps a corps. Les Fiançais n'ont pas encore repris leur offen- 1 sive contre St-Quenlin, pas plus du reste qu'enlre i 'Ailette et l'Aisne. m ———————————— , Devant Saint-Quentin, des deux côtés de la Somme, n'y a eu que des attaques partielles, au cours des-jelles les détachements français, qui ont dû aban-jnner des prisonniers, ont été refoulés. Entre l'Ailette et l'Aisne, une violente canonnade isait prévoir de nouvelles attaques. Jusqu'ici toutefois il n'y a eu que des mouvements irtiels et des combats de pitrouilles au Nord de \isne et au Nord de Laffaux. Les combats et les engagements qui ont eu lieu lire détachements de reconnaissance sur les autres onts, notamment en Flandre, sur le canal de La nssée, en Lorraine et dans les Vosges, disent bien grande tension qui règne en ce moment sur le ont à l'Ouest. » ¥ Berlin, 11 septembre. — Officieux. Après l'arrêt imposé à la marche en avant anglo-ançaise par les difficultés qu'ont créées la destruc-on méihodique par nos troupes des lignes de com-ninicalion dans le terrain évacué, les Anglais et les rançais ont à présent traversé avec d'importantes irees ce terrain el engagé, le 10 septembre, une Itaque d'ensemble contre nos nouvelles positions. Le feu roulant et les escarmouches entre patrouil-is ont précédé deux grandes attaques, qui se sont éveloppées le matin : l'une du bois d'Havrincourt isqu'au Sud d'Epehy, l'autre des deux côtés de llam Saint-Quentin. Sur l'aile septentrionale du front de bataille, les tlaquçs anglaises élaient dirigées contre Havrin-ourt, ainsi que contre les hauteurs de Gouzeaucourt t contre Epehy, qui domine la région. A cet endroit, nos troupes se trouvent encore artout dans les anciennes positions anglaises si-lées de\ant la ligne Siegfried. Les Anglais ont surtout dirigé leurs efforts contre pehy; par trois fois, ils se sont lancés à l'assaut des uines du village : à 6 h. 1/2, à 9 h. 1 ji et le soir; ils nt élé chaque fois repoussés. L'attaque prononcée par des régiments néo zélan-ais, au Nord du bois d'Havrincourt, a eu le même ort. Près de Saint-Quentin, les Français ont attaqué ans le même secteur où ils ont pris l'offensive au rintemps 1917, cherchant alors à tout prix à pren-re par surprise d'assaut une ville que leur artillerie depuis transformée en un monceau de ruines. Cette fois encore, les Français ont tenté une atta-ue par surprise en se lançant contre les lignes llemandes dans la matinée et une seconde fois après-midi ; leurs assatiîs ont élé exécutés en pariie ans préparation d'artillerie; l'ennemi a été chaque sis repoussé. Siaiiltanfanent. les Français tentaient le soir une ttaque d'ensemble enlre l'Ailette et l'Oise, dirigeant sur effor.t principal contre les secteurs de Laffaux et e Yauxaillon. L'opération de l'ennemi, qui voulait déborder dans i vallée d 1 l'Ailette pour prendre a<nsi par derrière otre posiiion de l'Aisne et du Chemin des Dames, a choue, quoi qu'il eût mis d'importantes forces en gne. _ Au Nord de la route de Soissons a Laon, nous vons repoussé toutes les attaques devant nos gnes. Au Sud de la route, l'élan de l'ennemi était déjà risé par le feu de notre artillerie dirigé contre les oints où les troupes françaises étaient tenues prêtes l'attaque. Communiqués des Puissances Alliées Paris, 13 septembre (3 h.). Au cours de la journée, nous avons professé entre Savy et la route de Saint-Quen-in à Ham. Au Sud de l'Ailette, nous avons élargi nos tositions. Au Nord de Nantheuil-la-Fosse, doux :ontre-attaques allemandes ont été repousses dans la région de Laffaux et de la ferme doisy. Paris, 14 septembre (3 h.). A l'Ouest de Saint-Quentin, nous avons iccupé le village de Savy. En Champagne, un important coup de nain a été repoussé dans la l égion au Nord-ïst de MesniMes-Huveux. Dans la région de Verdun plusieurs coups le main nous ont permis de faire d<-s prison îiers. L'attaque américaine dans la région de iaint-Mihiel continue avec succès. * Londres-, 12 septembre. — Officiel. Nos troupes se sont emparées hier soir d'Altdly, le Vermand et de V'endelies et ont progressé la nuit lans la partie occidentale du bais d'Kolnon Nous avons exécuté hier après-midi des opérations ncales dans les secteurs d'Havrincourt et de Masures et avons brisé la forte résistance île l'ennemi, ft Nous avons franchi le canal du Nord au Nord-)ucst d'Havrincourt et nous sommes fixés sur la rive iccidentale du canal, à l'Est et au Nord de Mœuvres. La nuit, nos troupes ont conquis la solide posi-ion connue sous le nom de « Triangle du chemin de er » et située au Sud-Ouest de La iîassée; elles ont ait un certain nombre d« prisonniers et pris des Mitrailleuses. Malgré le mauvais temps, nous avons efficacement >oursuivi ce matin nos opérations dans le secteur le Havrincourt. Nos troupes ont attaqué Frescault s'en sont em-tarées; elles ont aussi pris notre ancienne ligne de ranchées à l'Est et au Nord de la localité. Sur notre aile droite, des troupes néo-zélandaises mt avancé à l'Est du bois de Gouzeaucourt et brisé a résistance acharnée d'une division de chasseurs illemands. Près d'Havrincourt, la 62° division du Yorkshire, cadre étroit de nos vieilles conceptions politiques et administratives. Et ce qui nous apparaît dans celte perspective immensément élargie, ce n'est plus l'impératif d'un vieux texte constitutionnel, mais c'est l'évolution foudroyante d'un droit plus sacré que celui qu à élabore la Conférence de Londres : le . ! roi t des nationalités. A cet ••gatul-là, l'un des auteurs respon-sa les de la Séparation administrai ve est, M iVilson, président des Etats-Unis d'AmériqueLe inanifeste lancé par lui de Washington en janvier 1917, a été l'Evangile précurseur du Droit nouveau. Ce Droit est désormais consacré en Belgique par une législation positive. Il a son martyrologe el ses héros. Le sang qui coule, liélàs ! est son baptême. El c'est encore une des surprises de la guerre acluelle, que d'avoir vu la Belgique servir de terre d'expérience à la réalisation de ce rêve international : l'autonomie de deux peuples-frères sur la même terre pa-triale ! Dr H HENQUINEZ. ui avait conquis le village le 20 novembre 1917, a e nouveau attaqué avec le même succès dans ce ecteur. D'autres troupes anglaises ont pris l'offensive au-elà du canal du Nord, au Nord d'Havrincourt; après n combat violent, elles se sont emparées du village, insi que du secteur de la ligne Hindenburg com-rise entre Havrincourt et le canal. Au Nord de la route de Bapaume à Cambrai, des 'oupes du Lancashire ont achevé de conquérir [œuvres par un combat acharné; elles ont fait un îillier de prisonniers. Dans la partie septentrionale de notre front, nous vons encore progressé au Sud du canal de La Bassée tau Nord-Ouest d'Armentières. * ¥ * Borne, 12 septembre. — Officiel. À l'Ouest de Mo ri, après avoir traversé les obsta-les en fil de fer barbelé, nos patrouilles ont trouvé n poste ennemi et ont ramené dans nos lignes 12 risonniers, des armes et du matériel. A l'embouchure de la Piave, un de nos détaclie-lents, dont faisaient partie des marins, a exécuté n heureux coup de main sur la rive gauche du euve et fait prisonniers 1 officier et 11 hommes ; n outre, nous avons pris une mitrailleuse. Dans la vallée de l'Ornico et près de Fener, sur la 'iave, nos patrouilles ont harcelé l'ennemi, lui ont nlligé des pertes et fait du butin. Dans la Vallarsa, sur le haut plateau d'Asiago et lans le secteur de l'Assolone, violente canonnade. Trois avions ennemis ont été descendus au cours le combats aériens. Us Opérations à l'Ouest Paris, 12 septembre. — Le « Temps » du 8 sep-embre reproduit une déclaration du général Foch lisant que les batailles les plus duras sont encore livrer. Les combats paraissent devoir entrer dans une louvelle phase qui ramènerait la guerre de posions.Capetown, 12 septembre — On annonce officiei-nent que la brigade volontaire de l'Afrique du Sud, lui se bat sur le front à l'Ouest, a perdu 3,000 lommes Comme elle ne comptait plus que 600 hommes, si le a élé versée dans une brigade écossaise. L^s autorités militaires de l'Afrique du Sud ont lemandé des renforts pour maintenir le caractère lational de la brigade-- UN DISCOURS du vice=chanceficr von Payer Le vice-chancelier von Payer a prononcé un grand liscours politique dans la grande salle du Musée de «tutlgart. — Je n'ai pas l'intention, dit-il, de prendre part u grand tournoi international d'éloquence auque larticipent les hommes d'Ktat des peuples belligé iints. Tous, tant que nous sommes, nous avons suivi vi c un intérêt marqué les discours des hommes de iremier plan, qui sont d'une importance primordiale iour l'appréciation de la situation actuelle et fourni-ontun matériel considérable aux historiens futurs. Malheureusement, ces discours ayant le grand léfaut de traiter des questions très diverses et d'en îégliger de très intéressantes, ils ne sont pas acces-ibles à l'entendement de la grande majorité du leuple. Je me propose, pour ma-part, de m'adresser plus )articulièrement à notre peuple, en l'exhortant à )ersévérer dans sa confiance malgré les tentatives l'empoisonnement moral et politique dont il est 'objet de la part de nos ennemis. Déjà S. M. l'Empereur s'est intéressé à cette tâche st s'en est acquitté mieux que nul d'entre nous ne pourrait le faire. A mon tour, je m'essaierai à rechercher les origines d'un symptôme qui caractérise notre époque st qui ne se rencontre pas seulement en Allemagne il chez nos alliés, mais se révèle aussi chez nos idversaires, malgré les derniers succès d'ailleurs fortement exagérés. Je veux parler de la dépression des esprits. J'es-time qu'on serait injuste envers le peuple allemand în mettant cette dépression sur le compte des derniers événements survenus au front à l'Ouest. La cause vraie n'en réside pas dans des événe-nents isolés, mais dans l'accablement que produit sur les âmes le recul constant des prévisions de paix st la nécessité d'envisager la possibilité d'un siuquième hiver de guerre. Cette appréhension n'est pas ressentie seulement s n Allemagne et chez nos alliés : tous les pays belligérant- la csnnaissent. Nous appartenons tous n la même race humaine ; nous sommes tous écrasés sous l'influence de pertes qui se chiffrent par millions le vies humaines ; nous nous ingénions tous à l'envi i soigner nos blessés, nos malades, nos prisonniers st leurs proches ; tous, nous vivons la même vie de privations et de restrictions. Nos dettes d'Etat ont atteint des niveaux ?erligineux. Nous sommes obligés de réagir par tous les moyens sontre les atteintes inévitables que la guerre porte i la liberté individuelle. Bref, si les peuples européens belligérants ne sont las frappés de cécité, ils ne peuvent point ne pas se •onvainere qu'en continuant à s'entretuer, ils préparent sûrement le transfert de la suprématie histo-•ique de l'Europe, affaiblie et appauvrie, aux mains l'autres peuples mieux avisés dans leurs calculs. A mesure que se prolonge la lutte pour la victoire finale, la question se pose avec plus d'importance •haque jour de savoir 1 -quel des deux partis pourra supponer le plus longtemps les charges politiques, financières et économiques que leur impose la guerre. Quelque présomptueux que puissent êjre devenus nos ennemis à la suile de leurs derniers succès, l'idée ne leur viendra jamais de croire qu'ils nous soient devenus supérieurs au point de vue de la technique et de la science du commandement militaire, de la capacité et de l'ins'ruction des troupes, dts performances des officiers. Ils ont mis en dernier lieu leur confiance en l'aide des Etats-Unis, et nul d'entre nous ne s'avisera de méconnaître que cette aide constitue pour nous une nouvelle et lourde charge. Toutefois, nos ennemis auraient tort, même si les Américains s'amènent au front par centaines de mille, d'oublier que nous avons réussi à mettre hors de combat des millions de Busses, de Serbes et de Boumains que l'Entente chercherait en vain à rallier de nouveau pour l'aider à atteindre ses buts. Depuis quatre ans qu'elle dure, la guerre s'est déroulée en grande partie sur le territoire ennemi. Rares sont ceux qui sont à même d'en apprécier tous les avantages, lesquels dépassent de loin tout ce que s'imagine le vulgaire. En ce qui concerne 11 guerre sons-marine, nos submersibles n'ont pas opéré avec autant de rapidité et de surets que nous 1 avions estimé au début. Il serait d'ailleurs oiseux d'en discuter les raisons el d'en rechercher les causes. Nous ne sommes pas seuls, heureusement, à avoir ai cours de la guerre enregistré un mécompte. 4me anii^e. — a" 215 JOURNAL QUOTIDIEN — Le '. IO c^ iaes Dimanche-Lundi 15-ï6 Septembre !91ë

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