L'écho de Sambre et Meuse

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s.n. 1918, 02 July. L'écho de Sambre et Meuse. Seen on 03 July 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/2b8v980m90/
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PRIX DBS AKUONCK : Annnenoes, la ligne, fr. I.St; — in», ïwane. (avis d'ass. de sec.), la li$ne, fr. l.OO; — Nécrologie, la ligne, fr. 1.90; — Faits divers (fin), la ligno, fr. 1.24; — Faits divers (corps), la ligne, fr. 1.80; — (Shron. locale, la ligne, fr. 2.00; — Réparations judiciaires, la ligne, fr. 8.00- Administration at Rédaction 37-39, rus Fesses-Fleuris, Namur Bureau»; de il i I h. et de 3 i S h. Les articlas a'e*ça.çeat f ae leur# auteurs. — Les Manuscrits *•* ims«rés *e sent pas rendus. L'Echo de Sambre & Meuse PRIX DES ABONNEMENTS : 1 mois, fr. 2.50 — 3 mais, fr. 7.50 Les demandes d'abonnement sont refues exclusivement par les bureaux et Iles facteurs des postes. Les -réclamations concernant les abonnements doivent être adressées exclusivement aux bureaux de poste. i J.-l. 8ILLHRI, Directear-Fropriétaïre ta « Tribun» Libre » est largement »uv*rte à tous. Les Œuvres Sociales après la Guerre EN FAVEUR DE LA PAIX Les Œuvres Sociales après la Guerre Dans un article précédent, j'ai démontré que le capital humain, le plus nécessaire de tous, l'homme devait être protégé pendant toutes les phases de sa vie et même avant. Oui avant, car, comme je le disais, du bien-être accordé à la future mère dépendra la constitution de l'enfant. Cette protection pourra se manifester sous deux formes : sous forme d'œuvres apportant à la future mère tout le confort qui lui est nécessaire pendant la gestation et qui sera souvent le résultat de l'initiative privée et la seconde sous forme d'action législative. L'assistance des futures mères a déjà suscité de la part de l'initiative privée de nombreuses œuvres qui assurent aux futures mères, ainsi qu'aux femmes récemment accouchées, des repas confortables. Ce sont les Dîners des Mères Nourrices. Dans beaucoup de grands centres, notamment dans toutes les communes de l'agglomération bruxelloise, les autorités communales ont elles-mêmes installé des réfectoires de ce genre et partout où ils fonctionnent, on a pu constater une diminution dans la mortalité des nouveaux-nés.La future mère doit aussi être protégée par l'action législative. En effet, si nous voulons avoir des mères robustes, nos tilles doivent non seulement ê^re bieil nourries, mais il doit être interdit d'en détruire l'effet salutaire en permettant que des maris ou des patrons barbares astreignent les femmes à des travaux insalubres et épuisants. Il est vrai que des lois existent déjà, qui interdisent d'employer les femmes à certains travaux, dans les mines notamment, mais par contre combien de ces malheureuses sont obligées d'aller, jusqu'à la veille de l'accouchement, travailler dans des usines où elles sont enfermées pendant de longues heures dans un local exigu et malsain. Et, pourquoi ? Parce qu'il y a déjà à la maison, une nombreuse nichée à nourrir et que le salaire du mari est insuffisant. Le cas est prévu par certaines œuvres de mutualités, mais il conviendrait que le législateur intervienne et que tout travail usinier ou industriel soit interdit aux femmes dès le troisième mois de la gestation, jusque 6 mois après la naissance de l'enfant. Pour ne point diminuer les ressources du ménage, il serait allouée à la femme une allocation journalière destinée à compenser la perte de son salaire. Malheureusement, il n'y a pas qu'au seul point de vue du confort et du bien-être à accorder aux futures mères que le législateur devra intervenir. Il y a aussi le côté moral de la question. Déjà avant la guerre, les conditions matérielles de la vie offraient tant de difficultés que la venue d'un enfant n'était plus considérée, dans la plupart des ménages, comme un bonheur, mais comme une calamité. Il n'y avait pas que les filles-mères qui se débarrassaient du fruit de leurs amours illicites, mais encore la plupart des femmes mariées cherchaient à limiter leur progéniture, môme par les manœuvres les plus criminelles. L'infanticide est puni, l'avorlement aussi, je le sais. Quand il s'agit de frapper, la Société • est vite prête. Pourquoi ces crimes contre nature ? Parce que les gens n'ont pas les moyens d'élever les enfants qu'ils mettent au monde. Car il n'y a pas que la question du pain quotidien, il y a encore celle du logement, qui, si elle peut se résoudre à la campagne, devient insoluble dans les villes. Dans ces conditions, pourquoi l'Etat ne prendrait-il pas à sa charge, les enfants que les parents voudraient lui abandonner? L'Etat se charge bien de l'entretien des enfants vicieux, il entretient tous les bandits et vauriens du pays. Pourquoi ne pourrait-il pas aussi se charger de l'éducation d'enfants dont les parents sont trop pauvres pour les élever eux-mêmes ? En attendant que l'Etat intervienne, les grandes villes pourraient rétablir « le Tour » et nous verrions décroître dans une proportion sensible le nombre des infanticides et aussi celui des avortements. L'enfant doit aussi être protégé pendant toute son enfance. Ici encore cette protection se manifeste par l'action due à l'initiative privée et par l'action législative. Nombreuses sont les œuvres de protection de l'enfance. Tout d'abord l'OEuvre des Mères Nourrices, qui assure à la mère une nourriture abondante, pendant toute la période de l'allaitement. Ensuite les Crèches dans lesquelles on garde les enfants des mères qui sont obligées d'aller travailler au dehors. Certaines de ces ci'èches sont de véritables modèles sous le rapport de l'hygiène, entre autre la Crèche Marie-Henriette, à Molenbeek-St-Jean, construite d'après les plans de M. Duhem, ingénieur principal des Ponts-et-Chaussées.Il y a encore l'OEuvre de la Goutte de Lait, destinée à venir en aide aux mères trop faibles pour allaiter leurs chers babys. L'OEuvre des Petites Abeilles, qui continue l'OEuvre des Mères Nourrices, en accordant tous les jours aux enfants sevrés et qui n'ont pas encore atteint l'âge de six ou sept ans, un dîner substanciel. Dès que l'enfant arriva à l'école, il se voit l'objet de soins constants, soit de la part d'œuvres privées, soit de la part des administrations communales. Ces dernières ont, dans tous les grands centres, institué la soupe scolaire, remplacée en ces temps malheureux par la couque et le cacao. Il est même question d'accorder un second repas aux enfants. Je ne parlerai que pour mémoire de l'OEuvre du Vêtement, du Caban, des Petits Sabots, etc., toutes œuvres qui sont dans l'impossibilité de fonctionner à présent, mais qui reprendront toute leur activité dès que nous serons parvenus à des temps meilleurs. Mais, il ne suffit pas de nourrir le corps de l'enfant, il faut encore éviter que l'effet de l'un îie soit détruit par I autre, c'est-à-dire par les mauvaises conditions hygiéniques dans lesquelles l'enfant se trouve placé.Chez lui, dehors, à l'école, partout la maladie et la mort le guette. Beaucoup d'administrations conscientes de leurs devoirs remettent aux nouveaux mariés, en même temps que le carnet de mariage, les instructions indispensables de puériculture, veillent à ce que les prescriptions hygiéniques soient observées dans les milieux ouvriers et surtout à ce qu'elles soient observées dans les écoles, mais par contre combien d'administrations font preuve d'une criminelle indifférence et qui permettent de réunir 70 et même plus de 80 enfants dans une classe d'école gardienne. Disons, à ce sujet, que l'administration du Ministère des Sciences et des Arts vient de faire parvenir à la direction de toutes les écoles de la région wallonne, un manuel publié par le Ministère de l'Intérieur, dû à la plume de M. le Dr Limet, directeur général du service d'hygiène, intitulé « Instructions pratiques à l'usage du personnel enseignant pour prévenir l'apparition des maladies trans-missibles et combattre leur propagation. » Comme on a pu le voir, la protection de l'enfance, au point de vue physique, a pris un développement déjà considérable, quoi-qu'insuffisant.Au point de vue intellectuel, nous savons que depuis de longues années les partis politiques luttent pour la priorité en matière d'enseignement, et que depuis 1914 l'instruction est devenue obligatoire. Pour permettre aux communes de s'acquitter convenablement de leurs obligations scolaires, l'Etat s'impose de lourds sacrifices et on a pu voir, il y a quelques jours, dans ces mêmes colonnes, à combien de millions s'élève le budget, rien que pour les écoles primaires de la Wallonie. Certes la loi et son application.sont encore bien imparfaites, mais cette loi constitue un progrès énorme, car elle consacre un principe qui avait, jusqu'à ce jour, trouvé d'irréductibles adversaires. À chaque jour sa tâche suffit et j'examinerai dans un prochain article, les œuvres de protection de l'adolescence et de l'âge adulte. C. F. COMMUNIQUÉS OFFICIELS « L'Echo de Sambre et Meuse » publie le communiqué officiel allemand de midi et i dernier communiqué français, douze heures avant les autres journaux Communiqués des Puissances Centrales Berlin, 1er juillet. Théâtre de la guerre à l'Ouest. Groupes d'armées du Kronprinz Rupprecht de Bavière. Dans la soirée, l'activité combative s'est animée en de nombreux endroits du front. La vive activité de reconnaissance s'est maintenue. Au Nord d'Albert, nous avons rejeté des attaques séparées des Anglais. Groupe d'armées du Kronprinz impérial. Entre l'Aisne et la Marne, vive activité de l'ennemi. A plusieurs reprises, les fantassins ont entrepris de plus f»rtes reconnaissances. Près de St-Pierre-Aigle et plus au Sud, les Français ont attaqué vers midi après une violente préparation par le feu, ils ont été refoulés. De même, des poussées nocturnes de l'adversaire se sont écroulées. Le lieutenant Loewenhardt a remporté sa 32e victoire aérienne. Toutes constatations faites, le nombre des prisonniers qui depuis le commencement de notre offensive en date du 2\ mars ont passé par nos dépôts se monte — à l'exception des blessés ennemis tombés entre nos mains — à 191.454. Les Anglais ont contribué à ce chiffre avec 94.939 prisonniers, dont 4 généraux et quelque 3.100 officiers, et les Français avec 89 0U9 prisonniers, dont 2 généraux et près de 31.000 officiers. La différence est partagée entre Portugais, Belges et Américains. Des champs de bataille, on a ramené jusqu'à présent 2,476 canons et 15,024 mitrailleuses qui se trouvent dans les dépôts de butin allemands. * ¥ Berlin, 30 juin. — Officiel de ce midi. Dans les secteurs de combat situés au Nord de la Lys et au Sud de l'Aisne, la canonnade est restée plus violente toute la journée. Le soir, elle est aussi devenue plus intense sur le reste du front entre l'Yser et la Marne. Petits engagements d'infanterie. De fortes attaques de l'ennemi au Sud de l'Our.:q et les fructueuses opérations exécutées par nos troupes près du llartmannsweilerkopf nous ont permis de faire des prisonniers. Le lieutenant Udet a remporté sa 36" victoire aérienne et le lieutenant Leewenhaerdt sa 31e. Ces derniers jours, le lieutenant Jacobs a descendu ses 20°, 21» et 22» adversaires. * ¥ ¥ Berlin, 29 juin. — Officiel du soir. Rien de nouveau à signaler des fronts de combat. * Sofia, 29 juin. — Officiel. Sur le front en Macédoine, dans la boucle de la Czerna, après une longue et violente préparation d'artillerie, deux détachements d'assaut ennemis ont tenté de pénétrer dans nos tranchées avancées établies sur la hauteur 1050 et près de Matkowo; ils ont été repoussés d'une manière sanglante. A l'est de la Czerna, au sud d'Huma et sur la rive occidentale du Vardar, la canonnade réciproque a été plus violente par intermittence. Dans la vallée du Vardar, grande activité aérienne de part et d'autre. A l'est du Vardar, des aviateurs ennemis ont lancé des bombes sur une de nos ambulances qui portait nettement ses signes distinctifs. __________ Communiqués des Puissances Alliées Paris, 30 juin (3 h.). Nous avons exécuté plusieurs coups de main notamment à l'Ouest de Hangard et au Sud d'Autresches et ramené des prisonniers. Au Sud de l'Ourcq, nos troupes au cours d'une opération locale ont enlevé hier vers 22 heures la crête située entre Mosloy et Passy-en-Valois, réalisant ainsi une avance de 800 mètres sur un front de 3 km. Nous avons fait 275 prisonniers dont 3 officiers. Dans les Vosges, nous avons repoussé un coup de main ennemi. Aviation. Les 28 et 29 juin, nos équipages de chasse ont abattu 15 avions allemands et incendié 2 ballons captifs. En outre, 14 autres appareils ennemis ont été mis hors de combat. Nos bombardiers, pendant la même période, ont effectué des expéditions de jour et de nuit, au cours desquelles 47 tonnes de projectiles ont été jetées avec succès sur le terrain d'aviation de la Somme, dans les bivouacs de la région de Bozière-Braye, de la vallée de l'Avre et les gares de Soissons, Fère-en-Tardenois. En outre, 50 tonnes d'explosifs ont été lancées, le 28, sur les troupes allemandes qui se préparaient à contre-attaquer dans la région de Cutry. Le lieutenant Fonck a abattu 3 avions allemands le 25 juin et 2 autres le 27, ce qui porte à 49 le chiffre des appareils ennemis détruits jusqu'à ce jour par cet officier, officiellement homologués * * * Paris, 30 juin (11 h.). Au Sud de l'Aisne, nous avons amélioré nos positions dans la région de Saint-Pierre Aigle et fait une centaine de prisonniers. Journée calme sur le reste du front. Armée d'Orient Activité moyenne d'artillerie sur l'ensemble du front plus vive dans la région de Monastir L'aviation britannique a exécuté de nombreux bombardements dans la vallée du Vardar et su.r la voie ferrée Sérès-Drama, elle a abaltu un appareil allemand au Nord du lac de Doiran. * ¥ ¥ Paris, 29 juin. — Officiel de 3 heures. L'ennemi a tenté à deux reprises de nous rejeter des positions que nous avons conquises hier au Sud de l'Aisne. L'attaque, menée par plusieurs bataillons entre Fosses-en-Bas et le ravin de Cutry, a été repoussée et notre nouveau front intégralement maintenu. Au Sud-Ouest de Reims, un vif combat s'est engagé dans le secteur de la Montagne de Bligny. Les troupes italiennes ont repoussé des fractions ennemies qui avaient réussi à prendre pied un instant dans leurs éléments avancés. De notre cote, nous avons exécuté, au cours de la nuit, différents coups de main. Au Nord Ouest de Montdidier, les unités américaines ont fait une quarantaine de prisonniers, dont un officier. En forêt d'Apremont et en Lorraine, nous avons également ramené des prisonniers et capturé des mitrailleuses. Nuit calme sur le reste du front. * Paris, 29 juin. — Officiel de 11 h. Rien à signaler en dehors d'une nssez grande activité d'artillerie entre l'Ourcq et la Marne et dans la région à l'Est de Reims. * ¥ ¥ Rome, 29 juin. — Officiel. Le duel d'artillerie est resté modéré sur tout le front; sur le haut plateau d'Asiago seulement, il a été violent à certains moments. Nos troupes de reconnaissance ont efficacement harcelé l'ennemi et endommagé ses installations de défense sur plusieurs points. Nos aviateurs et ceux de nos alliés ont abattu trois avions ennemis et bombardé des points de jonction de chemin de fer et des mouvements de troupes ennemies. L'Offensive aileiande à l'Ouest Paris, 29 juin. On annonce officiellement que quelques avions ennemis se sont dirigés hier soir vers le secteur de Paris; ils ont été violemment bombardés par les canons spéciaux. Les aviateurs allemands ont lancé plusieurs bombes. On ne signale pas de pertes. Alarme, 11 h. 39; berloque, 12 h. 30. * ¥ ¥ Paris, 29 juin. Au cours des attaques aériennes de la nuit dernière, 11 personnes ont été tuées et 14 blessées. Paris, 29 juin. L' « Humanité » annonce que la Banque de France a transféré la plus grande partie de ses bureaux dans une ville située sur la Garonne. * ¥ ¥ Genève, 29 juin. La situation de M. Clémenceau devenant de plus en plus difficile, on discute ouvertement, dans la salle des pas perdus de la Chambre, des candidatures à mettre en avant pour sa succession. La gauche de la Chambre et tous les députés partisans d'une paix par compromis se prononcent en faveur de M. lîriand, qui a depuis longtemps renoncé à son chauvinisme de jadis. Les éléments nationalistes lui préfèrent un ministère Barthou, qui est assuré de l'appui absolu de M. Poincaré. Dans les couloirs de la Chambre, l'opinion unanime est que dans le cas d'un nouvel échec militaire, M. Clemenceau devra abandonner le pouvoir et que En faveur de la Paix Le journal suisse romand « La Liberté » écrit : « On dit que le Pape, ayant constaté combien son intervention en faveur de la paix avait été mal accueillie, ne renouvellera pas sa démarche auprès des belligérants tant que les circonstances et surtout les dispositions des gouvernements n'auront pas changé. D'autre part, la Suisse, depuis l'aventure Hoffmann-Grimm, est bien résolue à ne pas mettre son doigt dans l'engrenage. Par contre, il semble que la Hollande serait tentée de s'entremettre, et, à La Haye, le gouvernement a acquis un grand immeuble, qui, dans sa pensée, pourrait devenir un futur congrès de la paix. Trois députés hollandais, de partis différents, s'adressent au gouvernement pour lui demander de proposer sa médiation entre les puissances belligérantes. Ces initiateurs partent de l'idée très juste que le désir de voir finir les hostilités est devenu intense dans tous les pays et que, dans chacun, des hommes politiques notables ont nettement affirmé qu'il ne fallait pas repousser'éventuellement l'offre de pourparlers de paix. Mais il est peu probabte, pensent-ils, que les gouvernements des partis belligérants se décideront à faire spontanément dés déclarations tendant à la paix, aussi longtemps qu'ils n'auront pas la certitude qu'elles seront bien accueillies l'épouventail formé par les mots : « signe de faiblesse » leur fermerait la bouche. Cette initiative peut, selon eux, être faite, sans aucune crainte, par un Etat neutre. Sous quelle forme ? Voici ce que proposent les trois députés hollandais. Ce gouvernement neutre, le leur, dirait aux Empires centraux : « Nous croyons savoir que vous ne faites pas une guerre de conquêtes. D'après les déclarations de vos hommes d'Etat, nous croyons pouvoir conclure que vous êtes prêts à rendre à la Belgique son indépendance politique et économique complète et à évaucer la France, que d'une manière générale, vous êtes disposés à tenir compte du droit qu'ont les peuples à disposer de leur sort et que vous voulez contribuer à établir une société générale des nations. » Les trois députés hollandais proposent que leur gouvernement dise simultanément aux gouvernements de l'Entente : « Nous croyons avoir compris que vous ne voulez pas la destruction de l'Allemagne, que vous ne demandez pas le démembrement de l'Autriche-Hongrie; que vous n'avez pas l'intention de reprendre après cette guerre une guerre économique contre les puissances centrales, bref, que vous êtes disposés à consentir à la paix sur la base des principes de Wilson. » Les trois députés hollandais estiment qu'il vaudrait mieux ne pas s'adresser publiquement aux belligérants, mais agir de la façon la plus discrète. Ce serait aussi notre avis, car il importe avant tout d'éviter que la Presse chauvine parte immédiatement en guerre contre 1' « offensive de paix » et exerce une pression sur les gouvernements. Nous ne pouvons que souhaiter un bon succès aux trois députés hollandais, MM. Dresselhuys, Koolen, Rutgers. S'ils deviennent les bons ouvriers de la « paix juste et durable », celle que veut le Pape, leurs noms s'inscriront glorieux dans les annales de l'histoire. M. Poincaré donnera sa succession à M. Barthoo avec mission d'ajourner le Parlement et d'établir \ une dictature militaire. 11 est à craindr» que des troubles sanglants viennent à éclater dans ee cas, le Comité qui siège en permanence des députés et des conseillers municipaux de Paris jouant de plus en plus le rôle d'un gouvernement à côté. C'est d'ailleurs la véritable raison pour laquelle le gouvernement n'ose quitter Paris : il sait en effet 1 que s'il quittait la capitale, il serait impossible d'empêcher de s'y produire un mouvement révolutionnaire du genre de la Commune en 1871. * ' . . » ¥ Zurich, 30juin. Du-correspondant à Paris de la « Neue Zurcher Zeitung » : — Le bombardement de Paris par les canons allemands à longue portée ayant été repris, 1,100 garçons et fillettes ont été amenés de Paris à Lyon. Londres, 30 juin. Du « Dailly Naws » : — On a depuis quelques jours l'impression que l'ennemi a terminé ses préparatifs d'offensive contre les Anglais. Plus de trois quarts de ses réserves disponibles sont massées devant le front brit»nni«tue. Uji autre indice encore qui montre que cette offensive est imminente, c'est que les aviateurs de reconnaissance allemands explorent en plus grand nombre les lignes anglaises. Paris, 30 juin. L'aviateur américain Baylies, qui, disent les journaux, avait descendu jusqu'ici onze avions allemands, a été forcé à atterrir dans les lignes allemandes au cours d'un combat avec des Fokkers. Il a été fait prisonnier. DERNIÈRES DÉPÊCHES — , pL 'i Dépêches de l'Agence de Wolff. (Service particulier du journal.) Berne, 30 juin. Le premier ministre belge Cooreman a déclaré à un collaborateur du journal belge « Petit Havre » que la politique du gouvernement belge suivrait exactement les mêmes lignes conductrices que sous de : Brocqueville La Presse allemande se trompe si elle suppose que ; le nouveau Cabinet'adoptera une nouvelle politique ! économique. ; Ni dans la politique intérieure ni dans celle des i affaires étrangères, des divergences d'opinion n'ont : existé ou n'existent au sein du gouvernement belge. I * Berlin, l»r juillet. ; Le « Berliner Tageblatt » apprend de Copenhague que des membres de la famille impériale russe sont 1 arrivés en Angleterre à bord d'un vapeur anglais. Washington, 29 juin. Le Sénat a voté ia nouvelle loi militaire dont va être saisie la réunion des deux Chambres. Berlin, 1er juillet, t Suivant le a Berliner Lokal-Anzeiger », à Moscou, une bande armée a fait irruption dans le commissariat pour l'agriculture, en a pourchassé les autorités du gouvernement et volé 2 millions de roubles. Les Sovjets ont découvert des agissements contre-révolutionnaires dans les milieux proches au commissariat du peuple. t ——— REVUE DE LA PRESSE Genève, 30 juin. Les Tchéco-Slovaques, commandés par Alexeïeff, auraient occupé Irkoutsk. La constitution d'un gouvernement transsibérien se heurterait à de la résistance.— «o»— De l'Agence télégraphique de Pétrograd : — Le bruit court que le gouvernement bolche-viste a été renversé et que les généraux Kornilofet Kalédine se sont emparés de Moscou. Le grand-duc Nicolas Nicolaiéû'tch aurait été proclamé empereur. MM. Lénine et Trotzki se seraient enfuis vers la côte de Moerman. Helsingfors, les chefs militaires allemands n'ont pas reçu confirmation de ce bruit juspu'à présent. Tout ce que l'on y sait, c'est que la situation à Pétrograd n'avait subi aucune modification mercredi. Les cercles berlinois autorisés n'ont rien appris jusqu'ici. —«o»— Paris, 29 juin. De 1' « Echo de Paris » : Plusieurs sections du parti socialiste demandent ' que M. Albert Thomas soit entendu par une déléga-gatien du tribunal arbitral; ils reprochent à l'ancieD ministre d'avoir repoussé, d'accord avec M. Ribot, les propositions de l'Autriche. » s —«o»— ! Moscou, 29 juin. i Les journaux annoncent, d'après un rapport d* commissariat de l'alimentation de Pétrograd, que la ville est restée quatre jours entiers sans recevoir le i moindre arrivage. : Des 26 wagons de céréales envoyés d'Ufa et que les Tchèques avaient laissé passer, 11 seulement sont arrivés à Pétrograd. Les autres wagons ont été détachés en cours de route par les cheminots et retenus dans les stations intermédiaires. A la suite de ces faits, l'état de guerre a été proclamé dans tous les points de jonction du «hemin de fer. i —«o»— CEUX QUI PARTENT. M. Fégha écrit dans le « Journal du Peuple » : — Il y a ceux qui arrivent à Paris, il y a ceux qui partent. Ceux qui arrivent sent pâles, en guenilles, quelques vagues ballots sous la bras, traînant derrière eux des gosses minables. Ceux qui partent sont gras, aidés de larbins portant malles et colis. Les uns sont des réfugiés, gens du peuple, miséreux, de souches séculairement exploitées dans les filatures et les mines du Nord. Les autres sont des bourgeois, la plupart nouveaux riches, craignant pour leur or entassé sur les charniers de la guerre. Ils partent, harcelés par la peur de la mort, qu'ils ont prônée si haut... mais pour les autres. Ils partent en hâte pour mettre leur panse à l'abri» Ils partent, ils partent, et je ne eonnais rien de plus défaitiste que cette farandole interminable d'autos venant déposer leurs voyageurs devant les gares du Sud. Il y a ceux qui arrivent, il y a ceux qui partent, il y a aussi ceux qui restent... Mais ceux-là, tous plébéiens, ont si peu d'importance qu'en parler serait superflu.» 4me année. - Na 151 JOLtIAL QU0T1D1M - Le fr : 1Q centimes Mardi 2 Juillet 1918

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