L'étoile belge

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22 January 1914
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s.n. 1914, 22 January. L'étoile belge. Seen on 20 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/7h1dj59s66/
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L'ETOILE BELGE Jeudi 22 janvier 1014 PRIX DE L'ABONNEMENT# POUR BRUXELLES: Un an : B9 fr.; 6 mois, fr. 6.5®; 3 mois, £r. S.5® POUR LA PROVINCE : Uo ail : JO Ir. ; 6 mois, fr. 8.50; 3 mois, 5 fr.' BUREAUX : rue des Sables, 13, ouverts <le 9 à 16 h,' En province il suffit de retvt «tiare 1p. nrian dp. P'nhfMvtmwtknn* /«/ ^rllfînvi îP3 France. AngteUr», Allsinagne oî 19 jr- r par trimestro gt© « ANNONCES -.«S e»« la ligne; mimnwm 4 Hgnas, fr. 3.66. shamon Li f « & I@ centimes to Bsismêro ^SiZ^ŒSoœMi,'>8Wici%' Baromètre du 22 janvier 5 keores TM&pèT. mwy** norrrii», 21, Ia£ Maximurh de !a veille, — 3° 7 Minimum de la *- nmt* ~~ 1 ' Baromètre, 2L ^ ^ à8 lu toi-® 3 tout té d'eau ff,^ « de « 4 8 h** S'/4 % ^ pï 24 h" ^ Cfcs«r»aï«ww Sf,^ fff fT cs=>'\ ^ Température. il z^J§ lg lë \\ — 3*> Baromètre. H—««fa S 3/°^ ri "Z§5°»c 4 Rutmdifé(MO=: l\^" \w • «7 ^5/fl hum. abso!.). 81 Veat dominant m. Jfj * ffi NB Déclin. magïL, ^ ^ fjjj 12°5*J'3 Ephêmcrkles îV5// î5r te 22 janvier Soleil : Lune. lever. 7 fa. 33 lever, 5 îi.01 coucàer, 16£l Itj co oc lier, 11 tu 5Q Prévisions de l'Observatoire : Vent N.-E. faible; nuageux; gelées Service des ntssSSes 3festaode-&$ouvres Etat de la nier, le 22, à 4 heures : peu agité» ETRANGER BULLETIN POLITIQUE Les réformes en Arménie On peut maintenant considérer comme à peu près réglée la question des réformes arméniennes qui, depuis raccord intervenu entre la Russie et l'Allemagne,' faisait l'objet de pourparlers entre la Russie et la Turquie. L'ambassadeur de Russie à Constantinople, M. de Giers, vient même de partir en congé, laissant à M. Goulkevitch, conseiller de l'ambassade, le soin de terminer les négociations. Le correspondant du Temps à Constantinople a recueilli sur cette question des réformes en Arménie les déclarations suivantes d'une personnalité turque autorisée : On peut considérer que les pourparlers engagés entré la Russie et la Porte au sujet des réformes à introduire en Arménie sont virtuellement terminées. L'impression qui en résulte dans l'opinion est un grand soulagement et l'on doit reconnaître la bonne volonté et l'esprit de conciliation Que le cabinet Saïd Pïalim a apportés dans la solution de ce problème épineux. La Turquie a fait preuve dans cette occurrence de prévoyance. Elle a écouté les conseils des puissances parce qu'elle s'est rend'u compte qjue les mesures qui lui étaient suggérées ne pouvaient que contribuer au relèvement du pays. En ce qui concerne plus spécialement les réformes dans les vilayets orientaux de l'Asie ottomane un seul point reste à régler : c'est celui qui a trait au recrutement des conseils généraux dans les provinces. Le gouvernement russe désirait faire établir un système suivant lequel il y aurait parité entre les éléments turc et arménien, c'est-à-dire que le nombre des conseillers des deux éléments serait égal. La Porte préconise 1a. représentation pro-' cutiomelle. alléguant que cette formule est basée sur un principe intangible de droit public et est adoptée comme règle dans tous les pays de civilisation intense. L'ambassadeur de Russie n'opposait à cette contre-proposition qu'une résistance plutôt faible, vraisemblablement parce que l'égalité .dans la représentation ne lui paraissait pas très défendable, appliquée à une région où la majorité est manifestement musulmane ; car, quoi qu'on ait dit, les négociations se sont poursuivies sur un ton amical, et du côté russe on a tenu à être équitable et à ne demander que des choses compatibles avec les droits de souveraineté d'un Etat indépendant. Pour donner un nouveau gage de sa bonne volonté ,1a Porte vient de proposer une modalité parfaitement acceptable : f:1 le offre d'appliquerv la parité dans les deux vilayets de Van et de Bitlis, où les agglomérations arméniennes sont les dIus 'en compactes, bien qu« comparativement a on l'élément turc, elles soient aussi en mino-îis r&té — cela jusqu'au jour où, le recense-0^ ment achevé, on reviendrait à la repré-ar_ sentation proportionnelle. m_ Le gouvernement ottoman a déclaré en , outre que, pour les autres provinces, où 1 d'ores et déjà les conseils généraux seront en composés suivant le principe de la repré-)n~ sentation proportionnelle, il prendra corner- me base pratique de l'attribution des sièges le nombre d'habitants que les cornas- munautés arméniennes elles-mêmes signa-on leront. Il évitera toute intervention dans [>a_ la question pour ne pas encourir le re-•w proche de grossir l'élément turc afin de lui assurer une représentation plus importante.ers Ce sont là des concessions qui dénotent su- une certaine largeur de vues chez ceux qui nie les ont consenties et pour lesquelles il con- Lon vient de féliciter le gouvernement qui a ind assumé la direction des affaires à un mo- la ment critique de l'histoire de la Turquie, ion Qn espère beaucoup ici que l'Europe tien-fcns d,ra compte de la bonne volonté que témoigne la Porte pour lui faciliter la tâche en- oc- treprise, et que l'œuvre des réformes qui les ne fait que commencer sera rendue pos-est sible par l'appui sincère des puissan- lui ces. Au risque de mécontenter la majorité tri- musulmane, la Turquie a souscrit aux conseils de l'Europe : elle est donc en droit les d'attendre de celle-ci aide et assistance. d,e II reste encore un second point à ^e" régler, celui relatif aux droits dont ro_ seront investis les inspecteurs généraux •ait étrangers. On sait que la Russie reven-l il dique pour ces inspecteurs le droit de et révoquer les valis, c'est-à-dire les goules verneurs. Le correspondant de la Frank-flirter Zeitung à Constantinople dit que r?~ la Porte continue à repousser cette exi-gence dans laquelle elle voit une atteinte gje à sa souveraineté. Elle concède toute-*se. fois que les valis puissent être, dans à certains cas, révoqués sur la proposi-îce tion des inspecteurs généraux. Il faut vce croire que, sur ce point aussi, on est lui près de s'entendre, puisque l'ambassa? iee deur de Russie n'a pas cru nécessaire ^ de retarder son départ. ies On annonce enfin qu'aussitôt ces l a négociations terminées, le patriarche 1er arménien reprendra directement avec ►its ta Porte les pourparlers concernant les élections législatives. Ces pourparlers avaient été suspendus par le patriarcat afin de ne pas donner l'impression les d'une entente directe des Arméniens les avec la Porte au moment où la Russie lus négociait pour les réformes en Arménie. Par Téléphone et Télégraphe Services spéciaux de ï'ETOILE BELGE FRANCE Des habitations à bon marché pour 60,000 personnes à Paris Le président du conseil municipal de Paris a annoncé au comité consultatif des habitations à bon marché qu'il sera créé d'ici 18 mois à Paris des habitations à bon marché pour 60,000 personnes. Les funérailles du général Picquart Les obsèques du général Picquart ont en lieu mercredi matin, à Amiens. La levée du corps a été faite à 11 heures à l'hôtel du corps d'armée. Parmi l'assistance se trouvaient MM. Doumergue, Noulens, Clemenceau et un grand nombre de personnalités politiques et militaires, ainsi que MM. Alfred1 et Mathieu Dreyfus et M* Labori. Le corps a été conduit à la gare. Le train est parti à 13 h. 24 pour Parfis. Le corps du général Picquart est arrivé à Paris à 4 h. 30. L'incinération aura lieu jeudi. Une princesse en hydroplane t La grande-duchesse de Mecklembourg-Schwerin, en villégiature à Ezé (Côte-d'Àzur), a fait mercredi une ascension à bord d'un hydroplane piloté par Marion. L aviateur a emmené sa passagère au-dessus d'Ezé, Beaulieu et Saâni-Jean, à une hauteur de 4-00 mètres. La promenade a duré unie vingtaine de minutes. Un procès au cardinal-archevêque de Paris Le Journal signale qu'un professeur de danse parisien se trouvant lésé par l'interdiction portée par Mgr Amette contre le tango, a l'intention de citer en réparation de 100,000 francs de dommages-intérêts le cardinal-archevêque de Paris. Explosion dans une poudrerie Mercredi, à 6 heures du matin, les ouvriers employés aux ateliers de séchage des poudres de la poudrerie du Ripault, a Tours, étaient au travail quand une détonation? se fit entendre, suivie de plusieurs autres. Une fumée intense, à laquelle se mêlait de la vaipeur, remplit les salles dont les vitres éclatèrent. Plusieurs î-rojectiles traversèrent l'atelier, blessant Plusieurs ouvriers. Cinq d'entre eux fu-rerbt particulièrement atteints, mais l'état usucua n'est inquiétant. On croit que l'accident est dnl à une d-é flagration subite des vapeurs d'éther a contact de l'air. Une enquête a été ôv î verbe. Deux enfants brûlés vifs 3 La nuit dernière, les époux Manissel £ mariniers, qui convoyaient un< charge î ment de charbon, quittaient, à Rache (près Douai), leur péniche pour se ren dre dans une épicerie voisine, laissan dans leur cabine leurs deux enfants, un t fillette de deux ans et un bébé de quelque . semaines. Un poêle allumé communiqu; - le feu au bateau pendant leur absence ; La cabine fut détruite et les deux enfant , furent retrouvés à demi-carbonisés. L - père, à son retour, a été pris d'un accè i de désespoir ,et a voulu se suicider en s 0 précipitant dans le canal. Une manifestation de mineurs 5 Le vieux syndicat des mineurs du Pas 1 de-Calais a décidé d'organiser une mani festation à Lens pour le dimanche 1er fé vrier en vue de réclamer le vote de la re traite à 2 fr. et à 1 fr. pour les veuve* - ainsE que des allocations pour les orphe - lins. Onze musiques doivent prendre par ^ à cette manifestation avec toutes les sec • tiioms précédées de leurs drapeaux. Un mee - fcing aura lieu le soir à la Maison syndi ï cale. 1 ALLEMAGNE Le fils du chancelier sous conseil judiciair< Selon une dépêche de Berlih à Excel 5 »ior, le chancelier de l'empire allemand ; demandé un conseil judiciaire pour soi 5 fils. Chute mortelle d'un aviateur Mercredi matin le sous-officier aviateui; Schweisser, de Nuremberg, a fait uni chute sur l'aérodrome de la station d'avia . tion de SehJeissheim. Il est tombé d'un* i hauteur de 35 mètres ein prenant un vira ge. L'aviateur est mort sur le coup ; Fappa reïl a été complètement -détruit. Le procès Krupp Le conseil de guerre supérieur a rendi son jugement en révision du procès Krupj du 5 août dernier. Les lieutenants artificiers Schleuder e î Hinst sont condamnés chacun à trois se l raaines d'arrêts de rigueur. L'ouvrier artificier Schmidt est condam- > né à quatre semaines d'arrêts simples. 4 Pour le Lieutenant artificier Tillian, une c partie de l'action judiciaire est abandon- f née ; pour le reste, l'accusé est acquitté, i Le premier secrétaire de l'intendance ( Pfeiffer est acquitté. j Généraux bavards — Prusse et Bavière J Le général en retraite von Wrochem n'aura pas besoin de se demander pour- ( quoi iil est actuellement très impopulaire f dans les milieux libéraux et démocrates al- I lemands. Dimanche à la première assem- c blée de la Ligue prussienne le général i traita le reichstag de « bande » et de « société très mêlée ». Un autre officier en re- s traite, le lieutenant général von Kracht, i s'est livré à un autre écart de langage qui s a eu une répercussion plus considérable, £ car il-touche à un point sensible du parti- ] cularisme et de l'histoire militaire aile- i mande. Le général raconte un épisode de i la bataille d'Orléans « où les Bavarois se s défilèrent devant le feu des Français, mais ^ où les Prussiens attaquèrent avec entrain.» i 1 II ajouta : « Quand les Prussiens arrivent î J le courage vient aux autres. » t Cette assertion ne pouvait manquer d'avoir sa répercussion "en Bavière et le Mo- c niteur bavarois s'est hâté de la relever et de la repousser d'une façon énergique : 1 « Nous ne savons, écrit-il, de quel épisode c de la bataille d'Orléans le général von ( Kracht a voulu parler, mais dans tous les ' cas il y a lieu de protester contre la façon dont il cherche à mettre en opposition l'at- c titude des différents contingents aile- ( • mands. En particulier l'armée bavaroise c S'est battue à Orléans d'une façon héroï- ( t, que, elle a subi les pertes les plus cruelles c [ et elle s'est couverte d'une gloire impéris- | sable... De tels déraillements oratoires sont à blâmer de la façon la plus vive. » Les deux anciens généraux prussiens [ n'ont pas eu de chance avec leur éloquen- ■ ce. Comme dit un dicton populaire aile- , - mand « leur monture s'est emballée ». L'in-. cident montre à nouveau combien les mi- . litaires manquent d'esprit critique et de i ■L mesure quand ils se mêlent de faire de la politique. c Soldat adventiste condamné < ; Devant le conseil de guerre de Stras- ï bourg a comparu le canonnier Brand, du ] ^ régiment n° 80, sous l'accusation de refus d'obédssance dans le service. Brand, un ,j jeune sokiat, a déjà subi plusieurs peines ' disciplinaires pour avoir refusé tout ser-1 vice le samedi, qui est pour lui le jour du Seigneur. Il appartient, en effet, à la secte i des Adventistes, qui compte de 4 à 5,000 5 adhérents dans l'Europe centrale. L'accu- J sé, qui est adventiste depuis l'âge de quin- > ze ans, a toujours été un soldat exeanr c plaire ; il refusait seulement de faire un " exercice miiitaire le samedi. Le conseil de guerre lui a infligé 43 jours de prison, minimum prévu par le code. ( Ajoutons qu'à la suite de nombreux pn> cès du même genre l1 administration militaire allemande a mis à l'étude le moyen i de concilier dans ce cas la discipline avec î les convictions religieuses. Il est question i de faire exécuter le samedi aux soldats £ adventistes des exercices comme infir- 1 miers, ce qui est admis par leur -doctrine c religieuse. g Un record — Trente enfants ! Le conseil communal de la petite ville I de Briesen, dans la province de Prusse, a accordé une gratification de 50 mark à un citoyen qui, dernièrement, est devenu père pour la trentième fois. Il paraît qiie le prince-électeur Au- c guste II de Saxe, qui devint par la suite e roi die Pologne, fut le père de plus de trois cents enfants. Ce chiffre est sans doute exagéré, clans tous les cas il s'agissait d'enfants illégitimes. Une autre légende rapporte qu'un comte de Souabe se présenta un jour devant l'em- j pereur d'Allemagne avec vingt-cinq cava- c liers qui étaient ses fils d'un seul mariage, à Dans ce cas encore on peut émettre quel- a ques doutes quant à la véracité de l'his- ] toire. Mais dans le cas du citoyen de Briesen la vérité est affirmée par une délibé- £ ration du conseil communal et il n'y a nul çj motif d'en douter puisque les naissances u ont été enregistrées à l'état-civiî. ^ Nous nous trouvons donc ici en pré- r sence d'un véritable record qu'il est bien fc difficile de battre. AI^LETERRE ^ M. Venizelos à Londres i M. Venizelos est resté une heure avec f sir Edward Grey. Il a discuté avec lui les questions relatives au règlement des p affaires balkaniques. M. Venizelos a en- ^ suite rendu visite aux représentants de c quelques puissances. c Une note communiquée à la presse dJe P Londres, dit que M. Venizelos quittera Londres vendredi soir pour Paris. De là il ira à Berlin; Il ne fera aucune déclaration j au sujet de sa mission, mais on a- d'es raisons de croire que le président du conseiill1 de Grèce est satisfait des entretiens qu'il a eus avec les différente hommes d'Etat auxquels il a rendu visite. Au cours de ces a entretiens il a demandé qu'un petit terri- f, toire habité exclusivement par des Grecs c dans le voisinage d'Argyrocastro, fût dé- n claré territoire grec. Cette proposition est i< à l'étude. M. Venizelos serait absolument convaincu qu'il ne se produira sien dans le voisinage de la frontière de F E pire qui puisse soulever des difficultés internationales. La Grèce n'a pas encore pris officiellement a connaissance de la. décision des puissances c| au sujet des frontières, mais elle s'y con- y formera certainemenit. Elle n'a encore pris ^ aucune mesure pour le retrait de ses trou- o, pes. Quant à la date du 18 janvier, c'est ^ une date fixée exclusivement entre les puis- Q sances et.dont ïa Grèce n"a pas connais- v sance. Il y .a tout lieu de croire que les ambassadeurs n'ont pas entendu indiquer le 31 janvier (vieux style). La question des nouvelles constructions s< navales £ Les journaux de Londres s'occupent des p décisions qui.seront prises jeudi par le conseil des ministres en ce qui concerne le n budget de la marine. Les organes conser- d vateurs s'attendent à ce que M. Winston ^ Churchill l'emporte sur ceux de ses collé- 11 gués qui désirent faire des économies na- 11 vaïes et ils voient dans le discours prononcé par M. Percy TelLingworth, secrétaire parlementaire à la trésorerie, la preuve que M. Winston Churchill a déjà victoire gagnée. M. Percy Tellingworth, vi en effet, a déclaré que les libéraux avaient g] éprouvé un véritable désappointement en p: constatant qu'ils ne pouvaient pas réduire d< les dépenses d'armement, mais que le sou- bi vernement avait engagé, sa parole de constituer une marine non pas plus que suffisante mais suffisante pour assurer la protection des côtes. Le gouvernement britannique, a-t-il ajouté, a donné aux nations étrangères les preuves de son intention de réduire les dépenses d'armement, mais il n'a pas eu le succès qu'il avait espéré et attendu. Le Daily Telegraph dit que les dépenses de l'amirauté ont dépassé les crédits votés au cours de la dernière cession par le parlement et que cependant, en raison de la campagne faite par les partisans des économies, l'amirauté a été obligée par la Trésorerie d#arrêter les idlépensesi, à la seule exception de. celles qui sont absolument nécessaires pour couvrir les dépenses de l'Amirauté dont les dépassements sont la conséquence de 1 augmentation du prix des matières, die changements importants dans la construction des navires, de l'accélération des travaux de construction de trois dreadnoughts et du développement de l'aviation navale. Il sera nécessaire de présenter le mois prochain à la reprise des travaux parlementaires un budget supplémentaire pour la marine. Selon le Daily Chroniclc, il serait presque certain que le budget de la marine 1913-1914 sera di'enViron 50 millions de liv. sterl. et que le budget supplémentaire dont le dépôt est annoncé pour le début de la prochaine session sera d'environ 4,500,000 liv. st. D'après le Daily News il y aurait lieu de croire que le budget de la marine a été déjà dès cette année considérablement réduit, mais que le gouvernement britannique est résolu à mettre en échec la politique dispendieuse qui en 6 ans apporté les dépenses navales de 32 à 47 millions de liv. st. Il est de notre devoir, dit le Daily News, de faire construire cette année non pas quatre mais deux dreadnoughts. , Le naufrage du sous-marin «A7» De Plymouth : Le sous-marin A 7 a été retrouvé à 23 brasses die profondeur selon les uns et à 33 selon les autres. Les journaux londonniens de mercredi soir confirment qu'un contre-torpilleur a découvert, à 4 h. 1/2 de l'après-midi, le sous-marin A 7, à 33 brasses de profondeur. Un autre contre-torpilleur restera en permanence sur les lieux et les travaux pour relever le A 7 commenceront jeudi matin à la pointe du jour. Grève de camionneurs Les -porteurs de charbon et les camionneurs de Londres, au nombre de 7 à 10,000 se sont mis en grève mercredi. Plus de 200 dépôts sont atteints par la grèvë. Les grévistes demandent une augmentation, de salaire. PAYS-BAS La visite de la grande-duchesse dz Luxembourg La grande-duchesse a entendu mercredi matin la messe dans l'église catholique du Parkstraat à La Haye. A 11 heures, elle a reçu la visite de La reine douairièie qui fit avec elle une visite au musée du Maurits-huis et ensuite une promenade en voiture dans la ville. A 11 h. 1/2, la reine et la grande-duchesse ont fait une promenade en automobile dans ies environs die la ville et allèrent voir les fêtes de patinage à Leyde. BTAUE Les nouvelles pièces de monnaie Les nouvelles monnaies divisionnaires d'argent comporteront des pièces de 5 fr. et des pièces de 50 centimes. La <( Pignona » La condamnation d'une cloche Les journaux italiens racontent que la « Pignona », la plus ancienne cloche de Florence, vient d'être placée au musée de cette ville. Un curieux souvenir s'attache à cette cloche : elle fut un jour condamnée au bannissement et elle subit la peine de la fustigation. ' Dans la nuit du 5 avril 1498, Sovonarole avait tenté avec l'appui des Florentins d'enlever l'hôtel de ville pour, instaurer une constitution moitié théocratique moitié démocratique. L'attaque échoua eft Savo-narole, fait prisonnier, périt plus tard sur bûcher. La « Pignona », qui avait donné le signal du soulèvement, fut elle-même condamnée au bannissement ; on la mit sur une charrette et on la transporta hors de la vile. Pendant ce voyage, le bourreau la frappa à coups de fouet. De chaque côté de la route le peuple de Florence. se tenait pour voir le cortège et il invectiva la cloche qui devait lui donner le signal de l'émancipation politique ! Pendant onze ans la cloche resta dans une cave d'un faubourg, puis on lui permit de réintégrer la cité. AUT^ICHE-HONGRie Fin du conflit entre Ja chambre des députés et la chambre des seigneurs d'Autriche. La chambre des députés dAutriche a adopté mercredi les propositions de la conférence mixte constituée par les deux chambres au sujet du projet de loi com.plé-nentaire concernant l'impôt personnel sur [e revenu. La question est ainsi résolue. PORTUGAL A la chambre M. Alexandre Braga, leader ministériel, i présenté une proposition urgente ten-lairut à convoquer lie Congrès afin de voter ['aijournement des séances du parlement iurant dix jours et d'interpréter l'article 25 de lia Constitution qui donne lieu à une i'ilvergence de vues entre le gouvernement at le sénat: L'urgence a été votée par 81 /oix contre 46. Les grèves Les ouvriers métallurgistes de Lisbonne jont en grève. Quelques autres corps de nétiers ont suspendu le travail mercredi. L/es cheminots du Nord et de l'Est ont repris le travail. ïje nombre des ouvriers sans-travail aug-nente. Les ouvriers encombrent les places le Lisbonne par suite de l'abandon, de quelques usines par leur personnel comme nanifestation de solidarité avec les chemi- 10-tS. D&MEMA&K Une église incendiée Pendant la nuit de mardi à mercredi, un iolent incendie a détruit entièrement l'élise méthodiste de Copenhague. Les pom-»iers ont dû se borner à protéger le dépôt le la marine tout proche qui menaçait de krûler. TURQUIE Les attributions du général Liman Dépêclhe de Constantinople reçue à Berlin : Les attributions dil général Liman von Sanders sont considérées comme une affaire intérieure de l'armée turque. C'est pourquoi l'on n'en- fait pas connaître les détails. Au sujet de l'étendue et de l'exercice de ces attributions, il existe une entente complète entre le général et le ministre de la guerre. Un droit d'inspection illimité est conféré au général qui est très satisfait de sa situation actuelle parce qu'elle lui permet d'accomplir librement et entièrement ses travaux de réformes. Un vol dans un bureau de poste français de Constantinople Un vol a été commis pendant la nuit de mardi à mercredi au bureau de postes français du quartier de Galata. Les voleurs ont réussi à forcer deux coffres-forts et se sont emparés de 6,0Û0 francs. Ils ont décacheté un certain nombre de lettres recommandées portant mention de valeurs déclarées. Les soupçons se portent sur le gardiien du bureau. La police poursuit son enquête et croit qu'il a des complices. Les voleurs ont pénétré dans le bureau de poste par les fenêtres. ' PERSE Incidents à Téhéran De Téhéran : Une foule nombreuse comprenant surtout des pensionnés de l'Etat s'est_ livrée à une manifestation devant le domicile du trésorier général, M. Mornard, et a réclamé du gouvernement le paiement immédiat des pensions. La gendarmerie a dispersé la foule. AFKIOUE DU SUD Tentative condamnée à l'avortement Le Daily Mail publie une dépêche de Johannesburg disant que le nouveau comité exécutif de la Fédération des métiers a tenu des réunions secrètes, qu'il fait circuler un manifeste préconisant une nouvelle grève pour jeudi et demandant aux hommes qui ont repris le travail de le cesser à nouveau. Une nouvelle dépêche de Johannesburg dit : La nouvelle commission exécutive de la Fédération des syndicats a invité le personnel des .tramways à cesser le travail mercredi à midi, déclarant que la levée de il'état de siège et la mise en liberté des chefs travaillistes devaient être effectuées avant tout débat au sujet des conditions de travail. Cette tentative n'a eu aucun succès. D'autre part, dans tous les groupes miniers, on sdlgmale une amélioration mar-Quée. , AMERIQUE CENTRALE La révolution haïtienne Une dépêche du Cap Haïtien signale que los révolutionnaires investissent cette place. Afin d'arrêter l'effHsion du sang, les autorités ont engagé des négociations. Le croiseur américain Nashville a reçu l'ordre d'appareiller pour le Cap Haïtien. ©CEAraie Phénomène volcanique Une île a changé de position Les officiers d'un vapeur arrivé des Nouvelles-Hébrides à Sydney gui, le mois passé, ont assisté aiux éruptions volcaniques de nie d'Ambryn, déclarent que des fumées corvtimient à s'élever des îles Paa-ma et Lafevi et causent, de nouvelles Ln-quiÈétuidee. Quarn.t à l'île d'Ambryn, -elle semble avoir changé de position. Le terrain de l'hôpital divisionnaire est sous la meir, à treize brasses die profondeur-, tandis qu'il y a une ligne de eo-llmes à un-endroit où il n'y avait auparavant que la mar. De nouvelles et violeaites éruptions ont eu Jieu le lor janvier à Ambryn. Cent indigènes se sort, trouvés entourés par des torrients die lave en fusion. Voie* plus Soirs nos Dernières Nouvelles d© la nuit. Los Éîéiesiits MMrn La Turquie prépare-t-elle une nouvelle guerre? Le ministre de la guerre de Turquie a donné l'ordre aux commandants de tous les villayete d'inviter les rédifs de 1880 à 1892 à se tenir prêts à s'enrôler au premier appel. Des pourparlers sont engagés entre la Turquie et la République Argentine pour l'acthat du dreadnought Amiral Torer, qui prendrait le nom de Sultan Selim. Interview du ministre de la guerre de Turquie Le correspondant de la Nouvelle Presse Libre, à Constantinople, a eu un entretien avec Enver pacha. Le journaliste lui ayant demandé s'il croyait à la possibilité d'une guerre entre la Turquie et la Grèce au sujet des îles de la mer Egée, Enver pacha a répondu qu'il n'avait pour tâche que la réorganisation:! de l'armée turque. En ce qui concerne l'action- attribuée à Izzet pacha en Albanie, Enver pacha a déclaré qu'Izzet pacha était encore général en service actif de l'armée turque. S'il ■ avait réellement les vues qu'on lui prête, n'auraiMl pas depuis longtemps lutté en Albainie pour sa cause au lieu de rester à Constantinople ? Il faut remarquer aussi q.ue les officiers de l'armée turque qui sont en Albanie ne sont pas des officiers turcs. Que pourrait .vouloir la Turquie? L'Albanie est si loin ! Même si la Turquie nourrit l'intention de reconquérir le plus possible des territoires qu'elle a perdus, elle a pour le moment d'autres buts plus pressants. En- terminant, Enver pacha a insisté de nouveau sur la nécessité de réorganiser l'armée turque. Essad.pacha se déclare partisan du prince de Wied Essad pacha a déclaré au correspondant de la Nouvelle Presse Libre, à Du-razzo, au sujet des incidents d'Elbassan que ceux-ci ne cha.ogeraàent rien aux dispositions concernant le prince de Wied. Nous attendons av.ee joie, déclare-t-il, l'ar rivée du prince et nous nous rangerons iniéhraniaibleanem't à ses côtés. Toute autre version n'est qu'une inventiojt malveillante.Les Grecs n'ont pas commencé 1 à évacuer l'Albanie On déclare à Athènes qu'il est inexact que les troupes grecques aient évacué Co-ritza et Colonia. Prolongation du délai accordé à la Grèce ! Suivant le Deutsches Volksblatt de Vienne, la Grèce sera avisée par une note des puissances qu'il lui est accordé jusqu'au milieu de février pour évacuer l'Albanie.Les Grecs fortifient l'île de Tenedos Le Tasvirifkiar de Constantinople apprend que depuis quelques jours les Grecs fortifient Tenedos avec des canons et des mines sous-marines et y rassemblent des vivres. Pour le retrait des troupes turques de Cyrénaïque j L'amL'assadeur italien à Constantinople a fait récemment une démarche verbale auprès de la Porte. Il a réclamé l'exécu-. tion du traité de Lausanne en ce qui concerne le rappel des troupes turques Qui se trouvent encore en Cyrénaïque. Le prétendu attentat contre le roi Constantin Au sujet des bruits suivant lesquels un complot aurait été projeté contre la per-, sonne du roi Constantin, on déclare dans les cercles macédoniens autorisés de Sofia qu'on ne connait pas les individus dont les noms ont été cités, et on fait remarquer que la police de Salonique s'est contentée d'expulser deux de ces individus sans prendre d'autres mesures contre eux. ' SïiiE Noies parisiennes Autre son de cloche C'est encore — une fois de plus — de l'affaire Lafarge qu'il s'agit. Mme Lafarge aurait tout près de cent ans, aujourd'hui. Elle est morte en 1852. Comment se fait-il que tant d'intérêt persiste autour de la cause célèbre dont elle fut l'héroïne ? Tous ceux qui la virent — même les magistrats qui eurent à requérir contre elle, ont parlé de ce qu'il y avait en elle de troublante séduction, sans qu'elle eût besoin d'être jolie. Cette séduction, la postérité la subit donc encore ? Clos depuis si longtemps, ses beaux yeux exercent donc encore leur fasci-1 nation ? Il est vraisemblable qu'on s'occuperait beaucoup moins d'elle si son visage eût été quelconque. Mme Lafarge a retrouvé, en notre temps, des défenseurs aussi passionnés qu'elle rencontra de son vivant. Ce n'est pas le cas de M. Louis André, cependant. Il semble r/eL'elle au charme pénétrant et singulier se dégageant des portraits de la dame du Glandier. Laissant de côté l'affaire de l'empoisonnement, il . s'attaque à une autre affaire, moins présente à toutes les mémoires, qui lui paraît donner la clef du cara-ctère de cette étrange femme. Il étudie « Mme Lafarge, voleuse de diamants ». De cette accusation-là, il ne voit guère le moyen de l'absoudre. L'histoire fut extrêmement embrouillée. M. Louis André l'expose avec clarté. Avant son mariage, Mme Lafarge avait une amie, devenue Mme de Léautaud. Les diamants que possédait Mme de Léautaud furent volés, un jour. Par qui? On les retrouva, au Glandier, après l'arrestation de. Mme Lafarge. Celle-ci commença par soutenir que ces diamants n'étaient pas ceux qui avaient été dérobés. Puis elle changea de tactique. Oui, ces parures provenaient bien de Mine de Léautaud, mais, selon Mme Lafarge, c'était la jeune femme elle-même qui les lui avait remises, pour les vendre, afin de se procurer des ressources destinées à acheter le silence d'un jeune Espagnol, Félix Calvé; avec lequel elle s'était compromise. Ce fut dès lors la thèse de l'accusée, se posant en victime, adjurant Mme de Léautaud de dire « la vérité ». C'était une défense ingénieuse. A ce moment-là, Félix Calvé était au fond du Mexique, et le bruit fait par le procès ne pouvait arriver jusqu'à lui qu'après un long délai. Une partie de l'opinion ne laissait pas que d'être disposée à accueillir des imputations jetant le scandale dans une famille aristocratique. Mais ce qui est fort nettement établi, c'est que Félix Calvé n'avait nullement compromisi Mme de Léautaud, quand elle était jeune fille, que Mme Lafarge, par une sorte de goût de la perversité, avait seule entretenu en lui des illusions, que ces illusions mêmes ne l'avaient pas entraîné au-delà d'une adoration discrète, que, loyal et chevaleresque, il était tout à fait incapable d'une bassesse. Quand il apprit tardivement quel rôle on lui faisait jouer, il s'indigna, mais on avait déjà rendu de son honorabilité tous les témoignages qu'il pouvait désirer. Au surplus, en admettant même que Mme de Léautaud eût eu besoin d'argent, secrètement, elle avait, pour s'en procurer, d'autres moyens que celui de faire vendre ses diamants. Il n'y en avait pas moins là, de la part de Mme Lafarge, un art aslsez infernal dans le système qu'elle soutenait, tant que les preuves lui manquassent, et tant que ces explications dussent se retourner contre elle-même. Le vol des diamants, qui est certain (pour quelles raisons de tentation maladive ou de jalousie?) n'implique pas assurément que Mme Lafarge ait empoisonné son mari, mais il éclaire cette physionomie complexe. Elle avait une manière de génie du mensonge; elle l'avait toujours eu. Très intelligente, d'une intelligence extrêmement fine, parfois, elle était, en même temps, une déséquilibrée. Un examen médical attentif, avec les données actuelles de la science, révélerait en elle une hystérique dissimulatrice et menteuse, i atteinte de « mythomanie », c'est-à-dire de i cette maladie nerveuse que caractérise la ■ s tendance à créer de tou-tes pièces des his-® toires imaginaires. Dans une des pages de sa correspondance prodigieusement abondante, elle a laissé échapper cet aveu, que retiendrait un médecin neurologiiste : « Je me souviens de choses que je n'ai jamais vues. » Quand peut-on la croire tout à fait ? L'affaire du vol de diamants est indépen-dante de celle de l'accusation d'un crime. Mais peut-on étudier la seconde sans se e souvenir de la première ? e Selon la bonne méthode qu'il a adoptée e dans ses revisions de procès fameux, M. Louis André a indiqué ce que devinrent] l- ceux qui furent mêlés à cette aventure judiciaire. Félix Calvé mouru/t fou, en 1853., Cette folie n'avait pas de rapport avec la roman inventé par Mme Lafarge. Il s'é-'■ tait tourné vers de sérieuses études et avait 5 collaboré à la Revue des Deux Mondes. s Mme de Léautaud, dont le mari était de-s venu sous-préfet sous l'Empire, termina) ses jours à Paris, en 1876. Elle dut entent dre bien des fois parler de l'affaire Lafarge : je suppose que ce n'était pas sans e qu'il lui passât dans les veines un petifi e frisson... Paul Gumstï* l- ^Correspondance particulière de ^'Etoile belge!] e Paris, 20 janvier* « A ta gloire du Cinéma » 1 Aimez-vous le Cinéma ? On en a mis par-* tout et il est devenu le témoin, impartial1 ^ quelquefois, des événements. Je dis « imw ~ partial quelquefois », parce que trop sou* ^ vent le truquage, extrêmement aisé, jou» l un rôle important dans les vues cinémas r tographiques. Je me souviens d'avoir a$* e sisté, sur l'écran, à des batailles furieuses, l- à des combats navals reconstitués (si l'ois peut dire) après coup. Prise de PortA^ thur, combats sous Moukden, bataille d« Tsouchima firent leur tour du monde, qui avaient été joués dans le fossé des forti-» fications de Paris, au bois de Vincennes, ou dans les gorges sauvages de Franchard! 9 et d'Apremont, quand ce n'était pas un dé» cor brossé par un décorateur, sur la scène de l'établissement créateur et fournisseua de films sensationnels. f- La poudre fumait, le sang coulait, mais e c'était de la poudre inoffensive et ce sang i- provenait d'une vessie crevée. C'était d'ail* d leurs sans importance, puisque l'illusion*, a s'y trouvait et que les spectateurs étaient s ignorants du truquage. s Le cinéma, qui prend une place de plag^ é en plus prépondérante dans la vie mo* i- derne, vise à plus de vérité. Il ne veut pas se borner à amuser, il veut instruire ; H •t n'entend pas n'être qu'un spectacle, il dé-s sire avoir la valeur d'un document Est-ce i- un bien ? i- Vous avez lu cette information ex ira va* e gante, bien américaine : le général mexi« cain Villa, qui combat dur autour de lai s ville d'Ajiinaga, a traité avec usne entre* R prise cinématographique, accordant aux opérateurs de cette entreprise le droit ex-clusif de tourner leurs films sur leg e champs de bataille où il commanderai* s On ne pourra pas dire que ces films au^ t nant été truqués. 1 Dans la 'récente guerre des Balkans* - nombreux étaient les opérateurs de ciné* t matographes qui avaient obtenu l'autori- - satiotn de suivre les opérations des belli-e gérants. Mais on sait qu'ils ne purent leg e suiv-re que de fort loin, les autorités ayaitii soin d'empêcher journalistes et - photo-» • graphes d'approcher des troupes en conn t tact. Au Mexique, où l'on a davantage le > mépris des vies humaines, on se soucie s peu que tes photographes courent uni daav t ger. C'est affaire d'opinion et je n'entre* > prendrai pas de philosopher sur ce point* s Notre mentalité européenne nous fait jin f' ger les faits sous un angle différent, mais i cela ne prouve pas que nous soyons dam& 3 la vérité. t Ce que je trouve plus extraordinaire, i c'est la promesse faite par le général Villa' - aux entrepreneurs de cinématographes 3 de combiner, afin qu'elles soient enregis- - trées pour la postérité, « des attaques sen-» 1 satiooinell.es, pittoresques et palpitantes ». - Naguère on ne savait pas pourquoi on se t battait les trois quarts du temps ou, 1 comme 3)es soldats de Napoléon I", on se - battait «pour se battre». C'est vieux jeu i désormais, à la manière du général Villa, - on se battra pour enregistrer un film sen- - sationnel. Dois-je vous dire que le général - mexicain a empoché la forte somme èt r qu'il touchera un pourcentage sur lai - vente et la représentation des bandes ci-' mématographiques ? Vous l'aviez, deviné. - Pour la gloire du cinéma, des hommes f seront lancés contre des hommes, des car-; nages seront froidement exécutés, la mi- - traille dévastera des campagnes et rui-5 nera des peuples. On tuera les gens pour 1 enregistrer leur agonie... 5 Sarah Bemhardt, notre grande Sarali* ■ a connu ses plus grands triomphes, dans ■ ses agonies douloureuses, mais le rideau • tombé, l'artiste se dressait bien vivante, bien vaillante, prête à recommencer ; par 1 le seul effet de son art, capable d'empoi-L gner les foules et de leur donner rillu-; sion... Au cinéma on n'aura plus l'illusion, on aura bel et bien la vraie agonie, 1 la mort trop réelle d'un tas de braves soldats sur la tombe desquels on n'écrira plus, j'imagine, ces mots : «Morts au champ d'honneur», mais plutôt ceux-ci ; « Morts à la gloire immortelle du cinématographe ». Vous direz ce que vous voudrez, vous penserez ce qu'il vous plaira ; moi j'aime mieux l'illusion. Aux combats des plaines d'Ajinaga, je préfère ceux de Franchard ou d'Apremont. Paris, 21 janvier. Le générai Picquart Pour bien juger le général Picquart, il faut se reporter une quinzaine d'années en arrière, aux jours angoissants et furieux de l'Affaire. A cette époque, il fut celui qui savait, il fut surtout celui qui servit la justice, sans, défaillance. S'étant tracé son devoir par cette phrase : « Je n'emporterai pas ce secret dans la tombe » dix fois il faillit descendre dans la tombe, emporté par son secret. Tout de même, il triompha, remportant ainsi la plus belle BwwiawreMMMTiBiii' @5» année. — W 22

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