L'étoile belge

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09 February 1914
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L'ETOILE BELGE • Lundi 9 favrier 1914 PRIX DE L'ABONNEMENT : POUR BRUXELLES : jn an : 12 fr.; 6 mois, fr. 3 mois, fr, 3.59 POUR LA PROVINCE : tn an : 145 fr.; 6 mois, fr. *.50; 3 mois,-'.-» fr. jUREAUX : rue des Sables, 13, ouveits de 9 à 16 h. !n province il suffit de remettre U prix de C abonnement au /acteur Edition G Baromètre dy 9 février 5 heures Temp^r. moy«* ~norm»». 8. V"7 &££?££ ;»« _ Q0limité dVau fi de s a S h«, |f "S 'fp\ Pr'esi4li. »«H Ob&vrahon» é 1 % as. \ de midi T<-m| êvature, fi ==5c./f X I '2°tf Piii-..m,■»»(?, 4 |I" I 7-"7 "" ' i:-.1 • O'v-: iz; * i/ fcum. ab.a! YVat dominun \\ci? Wj. r / iSnW D' ciin. ma/n. Ephémérides PT ?e9 'écrier So.eil: , _ Lufiife lever. 7 h, 7 lever. 13U. _4 coucher, !(>!».47 coucb >r i> i.ôO Prévis, de 'Ohserv. : Vent S.-W. à W.: mo léré; nua.'.vt s : oinl e*. Service «!ps uniaJies ^isleiide-ltoinros Etat, de la mer. le 9, à 4 heures : peu agitée ———— sur wxmattïM ni.nnryfcWiiHimmn eMMVUùXW&Wà WUE£3BtBMaiWi Y& WM£M2à France. Angleterre. Allemagne et ) 9 f , par trimestre m • • • » ANNONCES • 45 la liern^; minimum 4 1i<rne*. f» 1 *o tous p.ys de i'I «ion postale, f • payable a asance ta* fïftm?mpÇ Ifl tïISmPrfl Les annonces remises «van- « heure^ à roffied de Pubiioitfc Hollande, 7 fr. — oranii-Duciié, 6 fr. J uiaiidatrposie wU8I!11Ii8CjO BU Bs&illBd U Su, rue Neuve, paraissent le soir même. rÊTŒ^JtTQ-IEIR, ° 1 de la constitution roumaine i c — . e On sait que le gouvernement libéral i i'pnspiOTOm«„. ^..k« ...» I On sait que le gouvernement libéra, qui vient d'être constitué en Roumanie s .'Si assigné comme tâche essentielle le solution de la question agraire et la réforme électorale. H s agit d'une part de donner des terres à la masse des paysans qui n'er possède pas ou n'en possède pas suffi samment. Le régime agraire qui exisU aetuellemen! en Roumanie rappelle celui des latifundia dans l'ancien em pire romain qui s'est perpétué jusqu'au jourd'hui dans le Midi de l'Italie, e( celui de la grande propriété irlandaise La moitié de tout le sol cultivable de 1e Roumanie appartient à environ 40,00( grands propriétaires, l'autre moitié es répartie entre 7 millions de paysans Lela a conduit à la révolte agraire de 1909, qui a rallié le parti libéra! et auss: le parti conservateur démocrate, don le chef est M. Tnke Jonesco, à l'idée de la réforme agraire. La réforme électorale a pour but lj suppression des classes électorales, 1( droit de vote devant appartenir désor mais, dans les mêmes conditions, à ton: les citoyens sachant lire et écrire. Ces deux importantes réformes ren dront nécessaire la revision de la consti tution roumaine. La procédure est asse; compliquée et l'année qui commence sera une année extraordinairemen mouvementée au point de vue électoral Voici, en effet, comment on prévoit que les choses se passeront : Le nouveau cabinet a dû dissoudre les chambres, qui comprenaient une majorité conservatrice. Il a fixé les élpc tions générales à la date du 6 mars. Pre. mière consultation du pays, dont le résultat, d'ailleurs, n'est pas douteux Ce sera une majorité libérale, puisque le cabinet qui procède aux élections esi libéral. Le nouveau parlement discutera l'a dresse en réponse au discours du trône Cela prendra environ quinze jours. Le gouvernement fera alors une déclara-tion relative à la revision constitutionnelle. probablement le 20 mars II pro-posera de reviser l'article de la consti-tution qui concerne l'expropriation le< articles qui visent l'élection des assemblées législatives, celui qui se rapporte au mariage religieux, celui qui règle l'enseignement public gratuit, celui qui i est relatif à la responsabilité en matière • de presse, et enfin le chapitre qui traite de la compétence administrative en matière judiciaire et du rôle de la justice 1 en cas de conflit entre les stipulations constitutionnelles et le droit commun. Le ministre de la justice, M. Cosli-! nesco. qui est le doyen du parti libéral, : avait aussi proposé à ses collègues la revision de l'article 7 de la constitution de 1SG6 et de l'article complémentaire de 1879. Il s'agissait de régler la question des juifs en Roumanie. On sait que ; les israélites, quoique établis depuis des • siècles dans le pays, quoique soumis à - toutes les obligations légales, quoique astreints au service militaire, sont considérés et traités comme des étrangers. Mais il paraît que M. Costinesco n'a pu ■ rallier à ses vues l'unanimité de ses collègues, et qu'on a décidé d'ajourner la revision de l'article 7. C'est une injustice flagrante et une faute. Quand une modification est proposée à la constitution, elle doit être votée en ! trois lectui ,s successives dans un délai de quinze jours. On calcule que la seconde lecture pourra avoir lieu le \ avril et la troisième le 19 avril. Dans l'intervalle on discutera et on votera le ■ budget. Le vote en troisième lecture, par les deux chambres, de In proposition de 1 revision constitutionnelle entraîne la dissolution du parlement. Les électeurs sont ensuite convoqués pour élire leurs : représentants à la constituante. Selon les prévisions, cette constituante pourra se réunir à la fin du mois de mai ou au ; commencement du mois de juin. Elle se bornera alors à nommer les commis-1 sions qui seront chargées de discuter 1 les propositions rie revision et de faire rapport, puis prendra sps vacances, qui dureront jusqu'au 27 octobre. A la rentrée, on discutera en séance plénière les rapports.des commissions. Dès que la réforme électorale aura été votée, on s'occupera de dresser les nouvelles listes électorales qui serviront de base aux élections suivantes. La constituante siégera jusqu'à ce que ce travail | soit terminé et alors il sera à nouveau I fait appel au pays. ^Os DÊ3PÊGIIE3S Services spéciau FRANCE L'aviateur Blériot candidat malheure L aviateur Blériot se présentait dim -ne corome candidat radical-socialiste une élection partielle au coiïseil géné dans le canton sud de Versailles. M. I Tiot a a obtenu que 1,852 voix tandis e son concurrent libérai, M. Perimard, é1 élu avec 2,072 voix. Arrestation d'un espion Les trouvailles de la just Las agents ont perquisitionné diman< matin a Heillecourt à la ferme occupai le nommé Burgard, qui fut arrêté lort d»e. Luoey. 'Cette perquisition a duré deux heu»i bile a fait découvrir 50 cartes éditées j 1 état-major et par le ministère ; les ai a 1 échelle de 50 à 80 millièmes; les ; très en eoule-uirs, à l'échelle de 100 mil mes. Plusieurs de ces cartes étaient anoiot au crayon bleu ; à d'autres id manqu des fragments, entre autres à celle qui c cenn-e les environs de Toul. Les annotations intéresseraient surt" les forts d-e Lucey, Bruley, Ecrouves et défense de Toul. Les autres documents trouvés chez B gard sre rapporteraient à la défense d'E nal, de Verdun, de Montmedy, de Lu ville et même aux ports de la Manche On a trouvé à la ferme des appareil.- p! tog,raphi>ques et uin certain nombre de ! très éorites eq allemand. Une de ces ! très dominerait à penser que Burgard < tretenait avec l'Allemagne des relat;< depuis une quinzaine d'années. La femme du fermier et ses enfants < assisté à la perquisition.. Mme Burga.rd a ensuite déclaré qu'« s'était mariée' avec Burgard il y â i quinzaine d'années. Elle n'ignorait pas, t-elle dit» que son mari avait été en A. magne instituteur de lro classe, mais e n'a jamais été mise au courant par 1 s moyeïis par lesquels il se procurait mrues nécessaires aux achats de t ins. Vers 7 heures du matin, la perquisdti pris fin. Les documents saisis ont ansportés à la mairie d'Heillecourt. Pour expliquer l'origine de ses resso îs_ Burgard,_ dit-on, racontait volonti u'il avait fait un héritage important. Mort de M. Edmond Turquet On annonce de Paris la mort de M. I nond Turquet, ancien député de l'Aisne ancien sous-secréta.ire d'État au ministi le l'instruction publique et des beaux-a lans les ministères Waddington, Frey aet et Ferry. Turquet s'était jeté daoïs le m ou venu ioulangiste, mais battu aux élections 1889, il suivit le général BouJanger Bruxelles. En 1896, il se ralliait avec éclat au t tolicisma. Un assassinat à Bordeaux Une épicière, figée de 65 ans, a èt6 sassinée à son domicile dans le quar; x de l'ETOILE BELGE | d'Aquitaine, à Bordeaux. Des individus en-| core inconnus se sont introduits penuaai 1 UX ; la journée dans la cape d'où, à la nuit, ils < 3[n_ i °nt gagné la boutique par une trapp.1 » t 1 " 1 surpris, au milieu de son sommeil, l'épi- ' ril cière ont tuée à coups de hache. Le vol est le mobile du crime. iu.^ Sextuple arrestation dans un music-hall parisien On a arrêté samedi soir, vers 11 heures, . dans le promenoir d'un music-hall à Pa-lce ris, en flagrant délit de tentative de vol à îhe ! l'esbroufe, six individus qui tous ont dé-yéQ claré être arrivés à Paris le matin. au Ils ont été surpris au moment où ils plongeaient les mains dans les poches des spec-es> tateurs attendant au vestiaire. )ar Ce sont les nommés Auguste Van Oost-les hruyze. peintre, né à Bruxelles le 17 octo-lu_ bre 1886; Joseph Hoebrechts, né à Brnj-liè- xelle«» le 12 janvier 1879; Auguste Klass c eu Kl auss, d'origine belje également, né t ige le 2 février 1889 ; Henri Brulin. né à Pa- \ ait ris le 25 février 1886 ; Pierre Stempe, né 3Q. à Bruxelles le 13 septembre 1881 et Félix Pxochesani né à Marseille le 7 janvier 1874. )ut Conduits au commissariat de police du la quartier Rochechouart, ils ont oppo é à l'accusation que l'on fait peser sur eux les dénégations les plus formelles. 1 pi_ Ils ont néanmoins été envoyés au dépôt * ié- dans l'après-midi de dimanche. 1 ïd- ALLEMAGNE ( et- £ et- L'empereur et le chancelier m- une indiscrétion photographique î Le tribunal des échevins de Munich aur* >nt à juger cette semaine une affaire d'abus ! de confiance qui puise un intérêt particule lier dans de récents et retentissants inci-ne dents politiques. . 1 a- Le 6 décembre dernier, à la suite du vote 1 ■le- de blâme infligé par le reichstag au chan- i ■lie i celier pour son attitude dans les incidents c lui j de Saverne, l'empereur Guillaume avait S les j mandé le chancelier, le statthalter et le gé er- néral von Deimling à Donaueschingen, où C | il était alors l'hôte de son ami, le prince ' on : de Furstenberg. Celui-ci prit ses disposi- C été tions pour commémorer l'entrevue de ces 1 S hauts personnages et il manda d'urgence -ir- le photographe Hoffmann, de Munich. *rs Comme les entrevues eurent lieu dans le parc du château, il fut facile de prendre î une série de clichés. Dans le nombre s'en , trouvait un représentant l'empereur Guil-,, laume qui venait de tourner brusquement ' '~i le dos au chancelier et au statthalter et qui ) ^ s'en allait à grands pas; l'air courroucé, i® ! Ses deux interlocuteurs semblaient frap . pés par la foudre devant cette manifesta- r C1" tion brutale du mécontentement impérial. c t Le prince de Furstenhorg, en censeur P habile, dit au phonographe nue cette vue ne pourrait en aucun cas être publiée. r Or, quelques jours plus tard, elle parut ç dans un hebdomadaire illustré de Paris et ( elle suscita, bien entendu, la plus vive, surprise en Allemagne, car elle montraH l'em-perur « brusquant » ses deux conseillers et prenant donc parti contre eux. Le prince F;.s- de Furstenberp- ne manqua pas de s'en ;ei prendre à M. Hoffmann, son photographe f attitré, et l'accusa d'avoir commis un abus Le procès du comte de Mielczynski L'instruction judiciaire dans le procès du député comte de Mielczynski est close. Le juge a conclu au renvoi du prévenu de-C vant les assises sous l'accusation d'homicide commis sur la personne de sa femme et de son neveu, le comte de Miaczynski. Le magistrat instructeur a admis que le dou-[ui ble crime fut commis sous l'empire d'une 5j.0 vive surexcitation morale. L'affaire sera appelée devant la cour d'assises de Mese-llP ritz le 20 février prochain. L'accusé a été la- transféré h la prison de cette ville. ce de confiance et d'avoir manqué à l'enga-ng gement pris envers lui. Le photographe, pour établir son innocence, intente main-n- tenant un procès à son opérateur, qu'il ac-ili- e use d'avoir vendu le cliché en cause à un al agent du périodique parisien . la ESPAGNE on ire L'incendie chez M. Dato 3S- L'incendie qui s'est déclaré à la capitaine nerie de Séville a éclaté pendant le repas |fiS offert par le capitaine général à M. Dato , et à sa famille, ainsi qu'à plusieurs autres ' a invités. Quand les pompiers eurent maî-ne trisé Le feu, les convives se mirent à table m- et, a.près le café, M. Da.to avisa le ministre ps de l'intérieur par un 'coup de téléphone. Ainsi qu'on l'a dit. le sinistre e t dû à Pu des étincelles qui communiquèrent le feu ol- à des tentures placées près d'une cheminée, la L'alarme fut donnée par des domestiques de la capitainerie, qui s'empressèrent de combattre immédiatement les progrès du feu, pendant que des cyclistes allaient pré iée venir les pompiers. Ceux-ci, secondés par en les soldats, se rendirent rapidement mai-, • très du fléau. Il n'y a eu aucun accident de personne. Les déjâts matériels sont la assez importants. Le plafond des appa.rte-le ments de M. Dato menacerait de s'écrou-n« 1er, . Désordres à Barcelone le De Barcelone : A l'issue du meeting or-i gahisé par les conservateurs partisan: de M. Maura une douzaine de coups de î,£ju ^ ont été tirés. Un homme a été tué. Nouveaux détails 1S Un meeting avait été organisé dimanche irs à Barcelone par les partisans de M. Maû-on ra pour entendre un discours politique de Ta M. Ossorio, partisan de la politique de M. au \T.aura. On se rappelle que M. Ossorio fut gouverneur de Barcelone au moment des se événements sanglants de 1909. Quelques is- instants avant- l'ouverture diu meeting la er police dut disperser les groupes radicaux ;rp et exercer une surveillance étroite sur le . local de la réunion. Celle-ci se déroula as i1'1 sez tranquillement, mais à l'issue d^ la 'n- conférence et au moment où l'automobile >rp de M. Ossorio, revenant du meeting, arri-vait sur la place Cataluna, dou?e coups de revolver retentirent sans atteinid»re per-i.té sonne. De noenbreux vivat^ en l'honneur de M. Maura répondirent. La police char lll_ orea et diispersa la foule et l'automobile de de M. Ossorio put poursuivre sa rout'3 vers ti_ le palais du conseil général. Peu après, au moment du passa7<* d"automobilés qui fu-ai' i*en-t prises pour celle de M. Ossorio, plu-au sie.vfs coup- de feu se firent entondre partant de divers groupes. Un a.gent de publicité qui se trouvait dans une de<; nuto-—, mobiles eut la poitrine traversée d'une balle et (succomba. Dix-neuf arrestations furent opérées. NORVEGE Grève évitée i>rj. L'entente que l'on prévoyait devoir se ,'al faire entre les patrons et les ouvriers est Qb effectivement intervenue et grâce h la pro- , t position d'arbitrage due à l'initiative du pi_ gouvernement, la grève sera évitée. Le BULGARIE M. Danef conspué M. Danef ayant voulu parler dans une a réunion publique, a été accueilli par les cris de : « A bas le traître ! » Il s'est pro-J duit des altercations qui ont dégénéré en disputes. La police est intervenue. M. Danef a pu parler pendant une heure au milieu d'interruptions incessantes. ÎC_ TURQUIE st" Mises à la retraite Loti- De Constantinople : La Gazette Officielle : .s« de la Marine enregistre la mise à la re- ; né traite de 56 officiers de marine, dont deux 'a- vice-amiraux et un contre-amiral. né lix MAROC IL du Les funérailles du général Girardot à as D'Oudja : Les funérailles du général Girardot ont eu Leu au milieu d'une énorme (04 afflluënce. Dix généraux étaient présents notamment le général Moyniër, commandant le 19e corps d'armée, les généraux Couraud et Hen.rys. Le gouverneur Lutaud s'était fait représenter. Le préfet d'Oran suivait le cortège ainsi que M. Varnier, haut commissaire du gouvernement.Plusieurs discours ont été prononcés, r},« notamment par le général Lyautey qui a us rappelé les sentiments l'unissant au gé-:l{" néral Girardot et le rôle qu'il lui avait C1* réservé dans l'achèvement de l'œuvre marocaine.)te Le roi d'Espagne a envoyé au général "" Lyautey le télégramme suivant à l'occa-llS s ion du décès du général Girardot : ilJ- <( J'apprends avec grand regret le décès du commandait du Maroc oriental. Je 0u m'empresse de vous envoyer l'expression c.e de mes sentiments de condoléances sincè-f1" tes et vous prie de les transmettre à la "es famille du général. » _{:e Le général Lyautey a répondu : ?" « La haute sympnthie de Votre Majesté e dans le t??.udl qui frappe les troupe^ du re Maroc, a été au cœur de tous et c'est avec émotion que la famille du général Girar-dot et moi prions Votre Majesté de rece-r . voir l'expression de notre respectueuse gra-J^1 titude. » Le général Marina, résident général es-pagnol, a envoyé également ses condoléan-al oôs- ur Une patrouille attaquee Une dépêche officielle de Larrache annonce qu'une patrouille d'infantene espa-ïnole a été attaquée sur le chemin de la et Guesta Colorada. Un lieutenant a été tué. m- PFRSF et Les élections lénislatives ce en On mande de Téhéran : Los élections he pour -le MécLjliss ont eu lieu samedi à Téhé- ran.Sei2&e mille électeurs ont voté.Les résul tats ne sont pas encore connus. Cependant on croiit que Monchir-Ed-Daouleh, ministre de Perse à Saint-Pétersbo<urg, et soin frère seront parmi les douze députés de la capitale. Ces deux personnages ont été plusieurs fois ministres. Après les élect ons de Téhéran auront Lieu celles de province. Le régent et les ministres inclinent à convoquer le Medjliss avant le couronnement d.u chah, afin que le chah puisse prêter serment devant le parlement lui-même, Le gouvernement désire cependant fixer la cérémonie du couronnement non au 18 juillet, mais dans la prem'ère moitié de juin lorsque la chaleur est encore supportable dans la capitale. Il est toutefois difficile de croire que les électioms soient terminées pour cette date. L'idée de procéder immédiatement après la convocation du Medjliss à la création du sénat, prévu par la Constitution, rencontre beaucoup de partisans. Le sénat se composerait de 60 membres, dont 30 nommés par le chnh. On songe en outre à constituer un conseil d'Etat dans lequel seraient anpelés de^ personnages choisis par le gouvernement et qui formerait un orgame consultatif auprès dju conseil des ministres. MEX3QUE Quarante-six voyageurs asphyxiés dans le train brûlé On mande de Juarez : Six voyageurs américains et quarante Mexicains, qui étaient dans le train brûîé par les bandits sous le tunnel de Cumbre auraient été asphyxiés.BRESIL Nouvelles rassurantes Les dernières nouvelles parvenues do l'Etat de Bahia sont rassurantes. Les eaux laissent partout. Les chemins de fer, notamment ceux de la Central Bahia, ont subi des dégâts importants. CHINE La loi monétaire. — L'étalon d'argent On mande de Pékin : La loi monétaire publiée dimanche établit l'étalon d'argent. L'unité monétaire est le dollar chinois, pièce d'environ 27 grammes d'argent pur. Les autres monnaies d'argent sont de> pièces de 50. 20 et 10 cents contenant 10 % d'alliage de cuivre. II y a aussi des mon naies de nickel de cinq cents. Les dollars des anciennes frappes auront encore cours pendant quelque temps concurremment avec les nouveaux dollars. Us Érài&US MtllBS Le prince de Wied accepte le trône d'Albanie Le prince de Wied a informé par écrit les représentants des grandes puissances à Berlin qu'il accepte définitivement l'offre qui lui a été faite du trône d'Albanie. L'accord turco-russe au sujet de l'Arménie De Constantinople : L'ambassadeur de Russie déclrrre que l'accord e^t établi en tre la Turquie et la Russie ot qu'il n'existe plus aucune difficulté au sujet des réformes à effectuer en Arménie. WWWVWWWWVWWV VWWWVWWVWWWWWVWWWl Lire aujourd'hui ©n feuilleton « LES THEATRES A PARIS », par M. Schneider. Voir plus loir» nos Dernières Nouvelles de ia nuit. vvvvvvvvvvvvo\vvvvvvvvvvvvvvvv\vvvvvvvvvvvvvvvvvvvv* FRANCE i Correspondance particulière de /'Etoile belgi Paris, 8 février. Le bertillonnagre des œuvres d'art On sait qu'il est impossible d'imiter une empreinte digitale. Partant de ce principe que chaque individu présente des empreintes digitales caractéristiques et à nulle autre semblable, M. Bertillon, créateur de l'anthropométrie, peut, grâce à ces empreintes, identifier sans erreur possible les criminels. Le professeur Bordas vient de suggérer l'idée d'appliquer Le procédé à l'authentification des œuvres d'art. Jusqu'à présent les peintres mettaient leur signature dans un coin du tableau qu'ils avaient exécuté. Désormais ils imprimeront leur pouce dans la couleur avant que celle-ci soit sèche, et comme l'imitation d'une empreinte digitale est m-possible alors que l'imitation d'une signature est on ne peut plus aisée, l'œuvre sera authentifiée de façon définitive. Fini le commerce des faux tableaux qui a enrichi tant de spéculateurs hardis au détriment de la libre et accueillante Amérique, fini le commerce des faux Corot, des faux Courbet, des faux Harp'ignies 1 Evidemment l'amateur n'aura qu'une garantie relative, car on ne pourra empêcher un maître de la peinture d'apposer la signature de son pouce sur une œuvre qu'il aura fait exécuter par un élève, mais les maîtres seront garantis contre le tort que leur portent — commercialement parlant — les imitateurs sans pudeur. L'idée est ingénieuse et séduisante. Aussi a-t-elle peu de chance d'être favorablement accueillie, même par ceux à qui elle doit profiter. Ne dites point que je suis systématiquement pessimiste. Cette idée est vieille de deux ans. T1 y a deux ans, en effet, un artiste peintre, graveur, secrétaire général de la Société du droit d'auteur aux artistes, M. Ruffe, la suggérait aux membre* du comité de la Société des artiste français et ces derniers l'accueillaient aussi favorablement qu'ils ont accueilli la proposition du professeur Bordas. Mais ils se bornèrent à l'nccueil-lir, ils ne l'appliquèrent point et ils y at- ■■■ Mi 11 II M'IM—WffMEgMnt tachèrent si peu d'importance qu'ils l'oublièrent.Quand M. Bordas vint leur soumettre son idée, n'auraient-ils point dû s'écrier : — Votre idée est remarquable, mais nous la connaissons... depuis deux ans. L'ont-ils dit? Que non point. Il a fallu que M. Ruffe prit lui-même la peine de rafraîchir leurs souvenirs dans une Lettre publique. La question de priorité n'a qu'une importance secondaire au point de vue générai. Ce qu'il me paraît intéressant de souligner, c'est l'oubli où l'on avait enterré l'idée de M. Ruffe, parce que l'idée de M. Bordas — qui est la même — risque fort d'être enterrée de même. F.t ce sera tant pis pour les peintres, tant pis pour les amis des arts, tant pis pour les musées où les faux -pourront continuer d'occuper des p<laces d'honneur, et tant pis pour la postérité qui aura de« énigmes nombreuses et délicates à déchiffrer, touchant la paternité de certaines œuvres ! En matière d'êtres humains, la recherche de la paternité est désormais autorisée, voire recommandée et les plus grandes facilités sont procurées à ceux qui ont la mission de procéder à ces vérifications parfois épineuses. Pourquoi ne cherche-t-on pas à fnrUi^er la mission de ceux qui auront à vérifier la paternité de* œuvres d'art et pourquoi au contraire s'ingénie-t-on à accumuler les difficultés ? « Je ne sais », comme eût dit Montaigne, J.-M. Gros. SWS-BâS jCorretpondance particulière de {'Etoile belge Amsterdam, 6 février. La censure théâtrale Je vous signalais, lors de la discussion du précédent budget, l'attitude intransigeante du ministre Iîeemskerk refusant d'annuler ou seulement d'improuver les arrêtés injustifiés que prennent certains bourgmestres à l'égard des pièces de théâtre qui leur déplaisent. On espérait généralement qu'un régime libéral amènerait quelque amélioration. Il n'ein a rien été. M. van der Linden a déclaré, à son tour, ne point vouloir faire fonctions de censeur en chef, ce que personne n'avait demandé. Pourquoi, si le ministre ne veut point connaître de tous les cas particuliers, ne propose-t-il pas de modifier la législation communale? Dans la presse libérale, on ne laisse pas de soupçonner M. van der Linden d'une prévenance exagérée à l'égard de la droite : c'est que Les socialistes viennent de rejeter le budget de la guerre, et que la droite pourrait bien, l'an prochain, en faire autant... La situation des auteurs dramatiques est en ce moment peu enviable chez nous. Les interdictions, comme bien on pense, vont pleuvoir plus que jamais. Et c'est surtout Ileyermans qui, commo toujours, va payer les pots cassés. Récemment en core, cet auteur révélait lui-même les manœuvres dirigées contre lui par la réa-tion, là où les bourgmestres n'interviennent pas. Au Helder, à Hoorn. dans bien d'autres villes encore, on s'efforce tout bonnement de boycotter les propriétaires de salles qui ont loué celles-ci pour des représentations d'Allerzielen. Le mouvement antialcoolique La propagande se poursuit, de la façon la plus intense, en faveur de la signature des listes qui vont circuler pour l'obtention du referendum local contre les débits de boissons. L'exemple de la Norvège où, à la suite des derniers votes, il n'y a plus que 47 débits de boissons répartis dans dix communes, excite généralement le plus grand enthousiasme ; et des feuilles temporaires, destinées à éclairer le public, se pubLient un peu partout. Mais des obsta-cles considérables s'accumulent chaque jour sur la voie des pro pagandistes. D'abord, le gouvernement n^ leur est guère favorable. Puis, après que les sociétés catholiques de tempérance, dans un élan d'enthousiasme, se furent jointes aux autres, une circulaire des évê ques est venue réprouver ce contact avec les hérétiques et les infidèles. Les dites sociétés se sont rétractées : d'où nouvel affaiblissement. Ensuite, quelques journaux, commp le Amst^rdamm^r, font l'apologie du genièvre, qui remplace les autres aliments, ranime les euuiagcs anat-tus, et ainsi de suite. Enfin, les distillateurs, de Schiedam et d'ailleurs, se sont réunis en un comité de protestation contre l'attentat dont sera bientôt victime la prospérité nationale... Contributions nouvelles N'ayant pu faire en sorte que la nouvelle loi relative à l'impôt, sur le revenu =;oit préparée, discutée et votée avant le mois de mai, M. Bertling, ministre des fi nances, s'est vu dans Pôbligat'on de majo rer les cents additionnels afférents au> livers impôts. Les projets y relatifs sont examinés en ce moment par le conseil i'F.tat. On parle de 25 cents additionnels pour les impôts sur la fortune et sur le retenu, de 15 cents pour les impôts personnel et foncier. M. Patijn a fait remarquer, à ce pronos, lors du récent débat à la seconde chambre, ïue les propagandistes libéraux fer » ït Dien d'endosser la responsabilité de toute najoration des impôts à ceux qui en sont es vrais coupables. Aucune mesure finan- 1 ûère ne fut prise au cours du régime pré-:édent, à moins de considérer comme telles les coûteuses lois qui grèveront doré- 1 aavant nos budgets. Faut-il dire que l'annonce des impôts Tou.veaux soulève un sentiment de malaise général? Mais à quoi bon murmurer? Il faut paver ses dettes. Suffit déjà :pie ce gouvernement n'en veuille po; >t 'aire de nouvelles et, qu'à moins de nécessité absolue, il résiste victorieusemeni à toutes les demandes de crédits. 9 1 INTÉRIEUR 1 BBIÏEëTTflWES Le « Bulletin » du Comité central indus triel de Belgique, cette vaste association qui groupe les plus puissantes forces industrielles du pays, nous apporte le rap port sur l'année 1913 qui vient d'être lu à la dernière assemblée générale C'est une œuvre qui devrait être lue et relue par nos législateurs. Peut-être contribuerait-elle à les garder d'erreurs dam lesquelles, à tous propos, ils versent ave< une facilité que l'on peut hardiment qualifier de déplorable. Le rapport débute par cette constatation que l'année 1913 laissera de douloureux souvenirs à l'industrie belge : « Déjouant tout d'abord les promesses de paix dont s'était auréolé son berceau, elle nous a bientôt apporté, avec des difficultés extê rieUres renaissantes, la grève générale, la raréfaction des ordres, le resserrement du crédit, des lois ou des projets pleins d< men'aces et des impositions nouvelles dont nul n'eût pu soupçonner la lourdeur et les répercussions. » Il fa.ut lire les développements de ce travail pour se rendre compte du péri] qw consttue pour notre industrie l'inconceva le méth >do d'improvisation légis>lative et d'imitation étrangère qui sévit dans les sphères législatives. En vain dénonce-t-on ce danger. On n'en a cure ! On ne se rend pas compte que c'est oette politique qui a provoqué le renchérissement accentué de la vie et qui, de jour en jour, aggrave un<' situation économique déjà tendue à l'excès. Au Lieu de l'aide dont elle aurait tant besoin, l'industrie ne voit poindre que des charges nouvelles. Et, ainsi que le constate le rapport, on assiste à ce spectacle qui tient du paradoxe : les gouvernements eux-mêmes s'a.ppliquant aveuglément à tarir les sources de la prospérité nationale par leur politique finan-cière autant que par Leur politique sociale ! A propos des nouveaux impôts, le rapport met en relief cette politique néfaste : « Devait-on, pour la sauvegarde du com m un patrimoine de tous les Belges, ne faire pesor les sacrifices que sur une eaté gorie de citoyens? « Ah! s'écriait l'autre jour une des illustrations de la tribune française, ne divisez pas le pays en classes ennemies 1 » C'est là, pourtant, le vice originel de nos taxes nouvelles. On les a préparées avec le clair dessein de les proportionner au volume des protestations qu'elles devaient faire surgir, et l'on n'a point réfléch qu'en com-nromettant notre situation in dustrielle et financière, on allait finale ment les faire retomber de presque tout leur poids sur ceux à qui l'on souhaitait les épargner. Tant sont vraies les parole-d'urt autre éminent. parlementaire, le président du sénat français. M. Antonin Du bost : « Nous ne pouvons, sans danger, créer d'impôts que s'il y a formation correspondante de richesse publique, et finalement la plus grande ingéniosité fiscale est de rendre le pays plue riche, parce que son accroissement de richesse peut seul lui faire supporter un accroissement de charges contributives » Nous vous avons tenus au courant des démarches que nous entreprîmes aussitôt après le dépôt des projp-ts et de l'accueil peu encourageant qu'elles recurent. Le siècle était fait, la question de cabinet fut promptement posée, d'économique le dé bat devint politique dans la plus fâcheuse acception du mot : plus rien n'était à faire. » Une déception nouvelle nous était ré servée. Les projet* laissaient entrevoir l'éventualité d'un allégement ou tout au moins d'un ralentissement d'allure de ces taxes communales et provinciales contre lesquelles vous aviez aussd, à plu Meurs reprises, légitimement, protesté Quelque compensation en fût résultée. L'événement a mai répondu à notre attente. Sous couleur de ménag r la transition, on a plutôt encouragé que retenu les provinces et les communes, et celles-ci ont estimé, puisque les circulaires ministé rielles les y incitaient, que le plus simple moyen de se procurer des ressources était de grossir de centimes additionnelles taxes de l'Etat, en les portant à de taux vertigineux, basés sur les profits ex ceptionnels de 1912 et quoi qu'on pût inférer des textes... » Cette protestation contre la tendance gé nérale des impôts, nous la retrouvons — oonstatons-le en passant — dans le rapport sur les travaux de la Chambre de commence de Bruxelles. Bornons-nous à en détacher cette phrase caractéristique « La préférence marquée de notre gouver nement pour l'impôt indirect fait du com merce et de l'industrie les premières victimes des mesures financières qu'il désire appliquer. » Comme si ce n'était pas a^ssez de pressu--er l'industrie et le commerce, il faut en :ore les desservir par l'organisation défec tueuse du régime des transports. Le rapport n'hérite pas h proclamer que. , *"il est d'une « très problématique bonne , "o,i quand il gère ses voies ferrées, l'Etat a'est pas, comme exploitant, d'une capa- 1 uté plus certaine ». < « Cette fois, lisons-nnus, le m°l a pris r es proportions d'un désastre ; l'industrie, < Ié-jà si éprouvée, en essuie le cruel - ontre- < ^oup. U est trop grave, trop général pour | provenir de circonstance* passagères, et ( 'on ne donnera le change ni sur son éten- ( lue, ni sur ses origines. Etre acculé f r la suspension du trafic, à la fe^- f neture des gares, au refus des ex^édi [ ions alors que ce trafic e*t en notable j é^ress^on, c'est faire éclater à to'is les /eux son incurie, c'est s'exposer à l'étran- s ?er au discrédit le plus humiliant; c'est 1 trouver que l'on a imnrudemment je'é de- , >uis longtemps les semences de l'anarchie r ians laquelle on se débat. » l Ce reproche frappe en plein cœur le gouvernement.Et n-ous sommes convaincu que les plaintes si justifiées des représentants les plus autorisés de l'industrie produiront dans le pays entier une émotion profonde. Le Salon « Pour l'Art » il Le cercle « Pour l'Art » est un des rares où un groupe d'artistes s'applique à traiter ia figure sérieusement, pour elle-même, it non pas seulement comme un accessoire lu paysage. Les œuvres citées dans notre aremier article sont loin d'être les seules qui méritent l'attention. Outre un portrait, jentiment présenté en médaillon, de la petite princesse Marie-José, M. Frans Van, ;Ioider expose deux grandes toiles intéressantes, auxquelles 11 manque un rien d'accent pour être définitives. L'une représente une femme, vue de dos, ouvrant une fenêtre par où la Lumière entre à flots. L'autre, Parfujns dans le soir, est une attrayante composition : deux figures féminines, de grandeur naturelle, qu'enveloppe le crépuscule, respirent avec délices les effluves Tune immense touffe de fleurs. Il y a une allure très décorative dans ce motif élégamment traité. Heure claire, de M. Pauifi Vrtot, réunit un couple d'amants vus à mi-corps, en plein air. Le visage de la femme qui, avec une expression à la fois chaste et passionnée, ferme les yeux comme pour mieux goûter le charme de l'heure, est un morceau tout à fait bien venu. Le Petit Jacques, de M. Oleffe, cinq jeunes femmes qui s'empressent, dans un jardin, autour d'un enfant, a déjà été exposé. Nous avons dit alors tout ce qu'il y a le grâce ingénaie dans ce joli groupe, et •pielles richesses éclatantes, fraîches et vigoureuses possède la palette de l'artiste. Ce que l'on ne conçoit pas, c'est qu'avant de réexposer son tableau U ne l'ait pas repris pour en faire disparaître de nombreuses et choquantes incorrections de dessin. Un sujet analogue a inspiré à M. Firmin Baes un grand pastel que nous sommes oblieé de critiquer tout en ayant une vive estime non seulement pour l'auteur, mais pour la conscience, pour l'habileté de composition et même pour le talent que dénote l'œuvre. Dans une chaumière, quatre jeunes paysannes sourient aux gentillesses d'un marmot que l'une d'elles tient sur l'es genoux. Où donc M. Baes a-t-il vu des paysannes comme celles-là ? Bien des duchesses envieraient ces airs de tête, ces sourire© d'une grâce si savante, ces attitudes a\antageuses dans leur feinte négligence. Leurs vêtements sont rustiques, mais à la manière dont elles les portent, on voit que ces haillons sortent de chez un bon couturier. Des paysannes ? « Ce sont de grandes dames, vous dis-je, de très grandes dames ! » Songez, monsieur Baes, au mot de Millet : « Si je peins une mère, je veux qu'elle soit belle de son seul regard sur son enfant. » La vraie beauté, le caractère, on ne les surajoute pas à un sujet, on les en fait jaillir à force de le regarder, de s'en pénétrer, de le comprendre .Sans qu'il s'en doute (il nous l'affirmait l'autre jour, efo nous sommes persuadé qu'il dit vrai), M. Baes apporte à tout ce qu'il touche, un style préconçu. Avec tout son talent, l'l n'accomplira pas de progrès décisif tant qu'il ccantinuera à nous présenter ses modèles adanisés, lissés, et — dans le mauvais sens du mot — idéalisés. M. Charles Michel, lui, s'adonne délibérément au joli. Il y réussit d'ailleurs. Ses petites femmes sont d'un art mignard et fanfreluché, mais Y Abbaye est vraiment un charmant morceau de peinture, et lies minuscules paysages mosans et exotiques, notamment celui qui est vu à travers une cascade, comme dans l'estampe japonaise, sont ravissants. M. Langraskens tourne de plus en plus le dos à la simplicité et à la sévérité qu'exige l'art décoratif. Son Semeur est extraordinaire. Il ne sème pas. Il pose. Croyez bien qu'il a lu les vers de Victor Hugo sur « le geste auguste »! La vérité, la sincérité ne sont nullement exclusives de la poésie. A preuve, les intérieurs de M. René Janssens. Il n'y manque rien qu'une touche plus nerveusev, plus généreuse. Quelle impression de gr.ivité pai-vible, d'intimité recueillie suggérerai ces petits tableaux d'une observation attentive 3t d'un rendu loyal ! Que la vie doit-être louce dans cette demeure où une coûiseuse travaille en silence près de la fenêtre, devant un meuble chargé de bibelots I M. Alfred Verhaeren continue à broyer ie la lumière avec ses couleurs. Un arrangement de fleurs et de fruits, une chasuble ietée sur une table, quelques accessoires assemblés au hasard dans un coin, il ne lui en faut pas plus pour offrir une fête a 10s yeux émerveillés. Le paysagiste le plus curieux du cercle, ï'est M. Valerius de Saedeleer. Il peint 'immensité ji la loupe. Une rare fermeté ie dessin, une science étonnante de l'effet caractérisent ces panoramas mininturés. rout de même, il y a bien de la sécheresse lans cette précision imperturbable, pres-iue mécanique. M. Binard, qui rappelle le Français Mé-îard dans VEvlovie, est plus personnel, ivec une facture toujours systématique, lans Y Impression de Suisse, qui ne ihan-[ue ni de grandeur ni d'émotion. M. Vian-lier, avec des sous-bois bien étudiés, ex-)ose un So'r d'un sentiment délicat. M. )ttevaere envoie une série de vues prises au pays de la mer » ; la meilleure nous tarait être la ?\fare da7ts les dunes. M. Fi-hefet a rapporté de Bretagne des toiles littoresques. Et M. Jfornesse reste le bon >aysagiste que l'on connaît. Les villes flamandes inspirent à M. Op« orner des vues grassement peintes, parmi esquelles on remarque la toile intitulée i ntomne, et un tournant de canal sous la teige, tenu dans une gamme très fine de dancs et de gris. M. Omer Coppens confci- année. -

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