L'étoile belge

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s.n. 1914, 16 June. L'étoile belge. Seen on 08 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/833mw29q1f/
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L'ÉTOILE BELGE ... . I —™ "JI" '!25ËZggBBBgB!™SBg Mardi 16 juin IC24 PpM' DE L'ABONNEMENT ^ POUR BRUXELLES : r ' if fr.; 6 mois, fr. <>..">«: 3 mois, fr. ».5® POUR LA PROVINCE : Vu an : fr.; 6 mois, fr. ft.50; 3 mois, 5 fr. BUREAUX : rue des Sables, 13, ouveits de S à 16 h. litt province il suffît de remettrai? wkc de V abonnement nu t/tci&ti* Baromètre du 16 juin 5 heures Tempér. moy*° normale 15, Lû'*i Maximum de la Ik R/veille. 26'j. Minimum delà nuit' « ■% Baromèt.. !e 15, %■ àdl1" ,6,"°"7 Quantité d'eau // de 8 à 8 h e», \\ cp\ p124 heures 6.2 Observations //uLi rff V cj=M| de midi Température, I So/b V 22«G Baromètre. Il \ â/°c~ [I 761«™0 H u midi té (la: i= 11^" VA. k H ^ il hum. absolu (I Vent dominant, c£? gjL c * Il faible, varié Déclin, m asm. y, r<V// 12°52'0 Ephêmérides "pour le 16 juin Soleil: Lune: lever. 3 li. 23 ^ lever, — h. — coucher, 19 h. ZS coucher. 12 li. 33 Prévisions de l'Institut météorologique ; Vent faible; orageux. Service des malles Ostende-Uonvrea Etat de la mer, le 16, à 4 heures : agitée TET5d"l'ï4"ï#"ï>Wîi France. Angleterre, Allemagne et ( 9{ ! par trimestre n», , ANNONCES : 45 cm« la ligne; minimum 4 lignes, fr. l.fiO, «E2jvi J. IjÂLJIJ tous pays de 1 Lnion postale. I * [ paya'le d'avance QL PûntlVYlûC Kâ tllIttlOPft Les annonces remises avant 2 heures à l'Office de Publicité. Hollande, < fr. — Grand-Duché, 6 fr* j mandat-poste UcKllilIluS iw ïlliniUl 0 36, rue Neuve, paraissent le soir même. ÉTRANGER ®-a visite du tsar au roi de Boumanie Le tsar a rendu visite dimanche à la famille royale de Roumanie à Cons-tantza. C'est un événement important et qui peut avoir de grosses conséquences au point de vue de la polilique extérieure. Il s'agit, en effet, de savoir si la < Roumanie, qui jouait jusqu'ici le rôle de sentinelle avancée de la Triplice en Orient, va répudier l'alliance germanique et se jeter dans les bras de la Russie. Ce serait un nouveau désastre pour l'Autriche-Hongrie dont l'influence dans la presqu'île balkanique a déjà reçu une si rude atteinte par le renforcement de la puissance serbe qui lui constitue un voisinage inquiétant. L'Autriche-Hongrie ne pourrait plus compter dans les Balkans que sur la Bulgarie, sortie affaiblie de la guerre. La Roumanie, loin de lui servir, comme par le passé, de contre-poids contre les Slaves des Balkans et de barrière contre les appétits russes, se joindrait aux ennemis de la monarchie habsbourgeoise et la menacerait même doublement ; non seulement elle pourrait mettre son armée au service de la Russie, mais elle pourrait encore déchaîner une révolte des Roumains de Transylvanie, qui ont tant de griefs contre le gouvernement hongrois. Cela explique l'inquiétude qui se manifeste à Vienne et à Budapest. Certains journaux s'efforcent d'ailleurs d'enlever toute signification politique à cette entrevue. Ils trompent leurs lecteurs ou bien veulent se faire illusion à eux-mêmes. Pour que le tsar se soit décidé à faire visite au souverain d'un Etat secondaire, il faut qu'il y attache une importance toute spéciale. Car il n'avait pas jugé à propos jusqu'ici de rendre au roi Carol la visite que ce dernier lui fit il y a plus de dix ans îi Saint-Pétersbourg. D'ailleurs la présence de M. Sasonof, ministre des affaires étrangères de Russie, qui a même précédé le tsar sur le sol roumain, indique assez que l'on s'est occupé de politique à Constantza. Il y a quelque chose de changé depuis les derniers événements balkaniques. La R,ussie, qui a joué un double rôle à l'égard de la Bulgarie, a conquis les sympathies roumaines en permettant à la Roumanie d'envahir la Bulgarie ; elle a habilement profité de la faute commise par l'Autriche, qui en cette occasion a lâché la Roumanie ou du moins a paru la lâcher et qui s'est par là aliéné l'amitié de son alliée. Depuis lors l'opinion roumaine est entièrement retournée et elle deviendrait encore plus rus-sophile si le projet de mariage dont il a étié question entre le fils de l'héritier du trône et la fille du tsar se réalisait. I Le tsar y est favorable, mais c'est sa : fille qui, jusqu'ici, refuse le fiancé qu'on . lui propose. , Ceux qui réfléchissent en Roumanie ' sont peut-être moins enthousiastes de l'afliance russe. Ils n'ont pas oublié la ; façon dont la Russie a récompensé l'im- i mense service que l'armée roumaine lui i avait rendu en sauvant l'armée russe devant Plewna : comme remercîment, la Russie a enlevé à la Roumanie la Bessarabie, une de ses plus riches provinces, habitée par une population essentiellement roumaine, et lui a donné comme dédommagement la marécageuse Dobroudja habitée par des populations de race étrangère. Les Roumains espèrent que leur rapprochement avec la Russie amènerait une amélioration du sort de leurs frères de Bessarabie. C'est bien mal connaître l'administration russe. On parie aussi de résoudre, de commun accord entre la Roumanie, la Russie et la Turquie, la question des Dardanelles. La Roumanie, dit-on, a le même intérêt que la Russie à obtenir le libre passage de ce détroit, la fermeture étant également funeste aux deux pays, ainsi que l'ont montré encore les incidents de la récente guerre balkanique : les exportateurs de céréales roumaines ont subi de grands dommages, comme les Russes. C'est très vrai, mais on oublie de dire que la question des Dardanelles est une question vitale pour la Roumanie et que celle-ci a le plus grand intérêt à ce que la Russie ne devienne pas maîtresse des détroits, ce qui est le but de la politique russe en Orient. Car alors tout le commerce maritime par les détroits serait à la merci de la Russie, qui aurait ainsi un moyen irrésistible pour asservir la Roumanie politiquement et économiquement, puisqu'elle pourrait entraver son commerce international. La Roumanie serait vis-à-vis de la Rus-sne dans la situation où se trouvait jadis la Serbie à l'égard de l'Autriche-Hongrie.Il est donc à supposer que le gouvernement roumain y réfléchira à deux fois avant d'écouter la sirène russe. Actuellement d'ailleurs elle est encore liée à TAutriche-Hongrie par une convention militaire qui n'expire qu'en 1916. Néanmoins, même dans certains milieux politiques austro-hongrois, on envisage la possibilité d'une évolution de la politique roumaine. Le comte Jules Andrassy croit possible que l'entrevue de Constantza aboutisse à une entente entre la Roumanie et la Russie. Ce n'est pas certain, mais c'est une éventualité que l'Autriche-Hongrie doit envisager.Ce serait une erreur fatale de la part de la Roumanie, qui ne peut rien espérer de bon de la Russie, puisqu'elle se trouve sur le chemin de celle-ci vers Constantinople. Elle ferait beaucoup mieux, nous l'avons déjà dit, de s'entendre avec les autres Etats balkaniques. La visite de Talaat bey à Bucarest avait ce but ; il s'agissait de réaliser un accord entre la Roumanie, la Bulgarie et la Turquie. Talaat bey a échoué. C'est regrettable, car sa combinaison était beaucoup plus conforme à l'intérêt véritable de la Roumanie que les projets d'entente russo-roumaine. NOS DÉPÊCHES Services spéciaux de l'ÉTOILE BELGE FRANCE Le ministère va être interpellé sur la question des trois ans L'Echo de Paris annonce qu>e le cabinet sera interpellé mardi par un partisan des trois ans, probablement M. Lefevre. Le cabinet est résolu à faire la réponse la plus nette en faveur du maintien de la loi de trois ans. M. Jaurès, dans l'Humanité, annonce la même intention des socialistes. L'emprunt M. Noulens,' ministre des finances, n'a pas encore arrêté le chiffre de l'emprunt dont il proposera le vote aux chambres. Il paraît toutefois certain que le type de cet emprunt sera du 3 1/2 p. c. amortissable. Le bureau du conseil municipal de Paris M. Mithouard, républicain, a été étyu président du conseil municipal de Paris par 42 voix contre 19 à M. Berthaud, socialiste, et 17 à M. Rebeillard, radical. MM. Massard, nationaliste, et Le/marchand, républicain de gauche, ont été élus vice-présidents. L'élection du syndic a donné lieu à un /ballottage au premier tour entre M. Gay, syndic sortant, et M. Badini Jourdain, nationaliste. Au second tour, M. Badini Jourdain a été élu par 48 voix contre 26 à M. Gay. Perquisition à la Banque du Brésil à Paris Le Temps annonce qu'une perquisition a été opérée au siège de la Banque du Brésil, à Paris. Il s'agirait, dit le Temps, d'une réclamation -de l'Etat d'Alageas, qui aurait révoqué les pouvons donnés à un mandataire il y a quelques années ; la ré clamation porterait sur untè dizaine die millions. Le procès des « vampires » du Père-Lachaise Le tribunal correctionnel de Paris a condamné, à des peines variant de trois mois à quatre ans de prison, quatre individus dont un brocanteur inculpé de vols on recel d'objets précieux volés dans les sépultures du cimetière du Père-Lachaise. Un autre brocanteur a été condamné à 5 francs d'amende. Le sixième inculpé a été acquitté. ALLEMAGNE Violation de frontière par un dirigeable français On annonce de Metz que les autorités allemandes procèdent à une enquête sur une prétendue violation de la frontière qui aurait été commise par le dirigeable français Adjudant Vincenot, au cours d'une reconnaissance qu'il effectuait vendredi. Le dirigeable, dit-on, aurait passé au-dessus du territoire allemand, au-dessus de la commune de Verny, au sud-est de Metz, dans le voisinage d'un fort. Les témoignages des habilitants sont contradictoires, car le dirigeable évoluait à une grande hauteur. (Note : Le ministre de la guerre français n'a été saisi d'aucune réclamation à ce sujet.) Un officier aviateur russe atterrit en Prusse La Gazette d'Allenstein annonce que dimanche matin un officier aviateur russe qui avait à bord de son appareil un passager, a dû atterrir près d'e Gingen, dans le district de Lyck. Il s'agit du Lieutenant russe Roman Schorauski, de la station d'aviation de Giodno, qui était parti de Grod-no avec un passager pour se rendre, sur l'ordre du général commandant de Vilna, à Suwalki pour y faine des exercices d'aviation en compagnie de quatre autres officiers. Le lieutenant Schorauski qui entreprenait pour la première fois un vol important a passé la frontière de la Prusse orientale. Quand il passa la frontière, des soldats tirèrent sur son aéroplane. L'atterrissage à Gingen a eu lieu à un kilomètre environ de la ligne frontière russe à la suite d'une panne du moteur. L'appareil fut quelque peu endommagé. Les deux aviateurs russes ont été reçus par les autorités auxquelles ils ont donné leurs armes. Ils n'avaient aucun papier sur eux. Ils étaient seulement porteurs d'unie carte de la Russie. L'officier aviateur et son passager restent à la disposition des autorités allemandes. ANGLETERRE Le Bagdad Signature de l'accord anglo-allemand L'accord anglo-allemand, relatif aux chemins de fer de Bagdad et de Mésopotamie, a été paraphé lundi, à Londres, par sir Edward Grey et l'ambassadeur d'Allemagne, le prince Li'chnowsky, comme représentants de leurs gouvernements. Un complet accord a été réalisé sur toutes les questions venues en discussion. Cet accord ne pourra entrer en vigueur qu'après l'a conclusion des .négociations avec la Porte, parce que, sur les points essentiels, il est nécessaire d'obtenir l'assentiment du gouvernement turc. Voilà pourquoi les détails sur le contenu de cet accord ne seront rendus publics que plus tard. Une bombe éclate dans une église Une bombe a éclaté dimanche soir dans la célèbre^ église Saint-Georges, à Harrno-ver Square. On soupçonne les suffragettes d'être les auteurs de cet attentat. PAYS-BAS La conférence de l'opium La conférence de l'opium a été ouverte, lundi, à La Haye, par le ministre des affaires étrangères. Dans son discours, il a dit que la Turquie et la Serbie ont refusé d'adhérer à la convention, que la Grèce a fait des réserves pour les territoires annexés, que l'Autriche-Hongrie a adhéré en principe. Le gouvernement britannique et toutes ses colonies ont signé. Le gouvernement grec fera savoir, dans un ou deux jours, s'il peut abandonner sa réservé.ITALIE A LA CHAMBRE Les événements d'Albanie M. Galli demande des renseignements sur les événements d'Albanie et salue la mémoire du colonel hollandais Thomson, mort en défendant sa nouvelle patrie et son prince. (Approbation.) L'orateur exprime le souhait que toute équivoque soit dissipée de façon à resserrer toujours davantage les rapports de l'Italie avec le peuple albanais qui combat pour son indépendance.Le marquis di San Giuliano répond que la situation du prince et du gouvernement actuel paraissait s'améliorer quand inopinément, lundi matin, les insurgés ont donné l'assaut à Durazzo. Le gouvernement albanais s'est montré disposé à nous donner satisfaction pour l'incident Muricchio, mais la solution n'a pas encore été résolue par suite de la résistance de la part du colonel Thomson. Dans le but de hâter cette solution, M. Aliotti avait fait hier une démarche énergique et le marquis di San Giuliano lui-même avait adressé une dépêche lui donnant des instructions décisives, lorsque les derniers événements se sont produits. Le ministre ajoute q»'il a télégraphié à M. Aliotti afin d'avoir des renseignements et de prendre son avis sur les satisfactions à demander pour l'incident Muricchio en présence du changement de la situation. Les matelots italiens défendent la résidence du prince ainsi que les légations. Un navire anglais doit être arrivé lundi matin à Durazzo. L'amiral anglais, en qualité de doyen, aura le commandement des forces internationales. Un navire français est attendu à Durazzo, ainsi qu'un navire russe. L'escadre italienne est à Ancône, prête à partir pour Durazzo au moment opportun.En ce qui concerne le colonel Thomson, le ministre rend à sa mémoire l'hommage dû à un brave tombé en accomplissant son devoir. (Marques d'approbation.) Le gouvernement, certain d'être l'interprète des sentiments du parlement et du pays, fera en sorte que les graves intérêts de l'Italie ne soient pas compromis, quel que soit le cours des événements. En attendant, le gouvernement et le parlement doivent suivre les événements d'Albanie avec le plus grand calme, avec sang-froid et décision. (Marques très vives d'approbation.) Les élections administratives A Milan 70 p. c. des inscrits ont pris part aux élections administratives. Le vote a eu lieu dans un calme parfait. Dans les sections centrales la liste constitutionnelle a la très grande majorité. Dans la périphérie, c'est la liste sociale qui a l'avantage. Les journaux confirment la victoire à Rome de la liste constitutionnelle catholique.Le Messagero dit que la défaite du parti démocratique est le résultat de l'irritation générale qu'ont provoquée les récents événements qui se sont produits dans les différentes régions de l'Italie. D'après les résultats connus jusqu'ici, à Milan, les 64 candidats socialistes passent avec une majorité de 33,000 voix et 16 constitutionnels avec environ 30,500 voix. Dans les élections au conseil générai, les constitutionnels ont été élus dans 6 circonscriptions et lés socialistes dans 2. LES GREVES Les cheminots et la grève Malgré la décision du comité d'Ancône ordonnant la cessation des grèves partielles des chemins de fer, certains groupes de cheminots semblent vouloir résister. Ceux de Bologne, notamment, seraient résolus, d'après le Matlino, à adresser à tous les cheminots italiens un manifeste contre la décision d'Ancône et à favoriser le développement de la grève, mais il semble bien que la raison de ce mouvement soit uniquement le désir d'obtenir de l'administration la promesse que des représailles ne seront pas exercées au moment de la reprise du travail. La reprise du travail Les nouvelles parvenues d'Ancône, de Ravenne, de Fabriano et de Forli signalent la reprise du travail sans incident. A Parme, la ville reprend son aspect normal. SERBIE Questions militaires La ekoupchtina a voté ce matin, en deuxième lecture, la loi portant prolongation à une année du temps de service réel des recrues privilégiées. Êlle a adopté également un crédit extraordinaire do 122 millions 800,000 dinars pour l'armée, puis s'est ajournée à samedi pour entendre la lecture du décret de dissolution. L'opposition n'assistait pas à la séance. DANEMARK Dissolution du parlement Il a été dçnné lecture au folkething d'un < décret royal ajournant ïe riksdag à une .- époque indéterminée. r Dans le landting, c'est le président du - conseil, M. Zahle, qui a donné lecture du - décret royal dissolvant le landting. MAROC Une colonne française attaquée r s La colonne dm général Baumgarten, s qui avait quitté samedi Meknassa pour se . rendre à la rencontre de la colonne Gou-x raud, eut son arrière-garde vivement atta-t quée par des Marocains, près de l'oued s Inaçouen, au moment où elle traversait un terrain très difficile. La cavalerie et l'infanterie chargèrent à plusieurs reprises et le terrain fut déblayé à la baïon*-„ nette. Les deux colonnes opérèrent ensuite * leur jonction. Les pertes françaises ont été de 5 tués , et de 17 blessés, dont 4 officiers. Les per-3 tes de l'ennemi sont considérables.- Beaucoup de Marocains furent tués à l'arme blanche. ETATS-UNIS L'ouverture du canal de Panama A l'occasion de l'ouverture du canal de i Panama, le président Wilson se rendra é de Hampton Roads à Colon avec une e grande flotte internationale. Neuf pays - auraient annoncé leur intention de ce î faire représenter dans cette flotte. Il est e possible que d'autres( nations y soient - également représentées. 1 La flotte américaine assistera après - l'ouverture du canal aux fêtes de San Francisco. Le passage du canal par la flotte durera probablement quatre jours. ; Les Minuti liltuimis » LA REVOLTE ALBANAISE t Durazzo attaqué par les insurges 1 Le colonel Thomson tué M. Aliotti, ministre d'Italie en Albanie, - télégraphie de Durazzo 15 juin, 8 h. 30 : L'attaque de Durazzo a commencé à 4 heu- e res du matin sur trois points différents, t Vers 6 heures, le colonel Thomson a été ,- tué. Les marins défendront uniquement _ les légations et le palais royal. Au premier moment, on croyait généra-é lement que la ville allait tomber aux r mains des insurgés, mais la situation s'est x ensuite améliorée et on espère sauver la _ ville. Autre dépêche de Durazzo : Les insurgés ont attaqué Durazzo 4 heures du matin. Depuis on entend une violente canonnade et une vive fusillade. Au début la situa-tion était grave, mais elle a pris bientôt ^ une tournure favorable pour les défenseurs. Le prince est à la tête de ces der-. niers. De Durazzo lundi, 14 h. 26 : Le combat s continue. s Le colonel Thomson se trouvait ce ma-1 tin aux avant-postes lorsqu'il a été tué de plusieurs coups de fusàil. i Accalmie ? Die Durazzo, lundi, 4 heures de l'après-" midi : Le calme est revenu pour l'instant. I Cependant deux masses ennemies sont en a vue à courte distance et peuvent, d'un moi ment à l'autre, faire irruption pour piller a la ville. Gn craint une attaque de nuit. Les " morts et les blessés sont très nombreux. Le prince a appelé d'Alessio des renforts de Mirdites. 3 Le colonel Thomson ! Le Temps é'erit à propos du colonel , Thomson, dont il retrace le rôle, que le 1 colonel était plutôt un diplomate qu'un 3 guerrier. Il avait été député au parlement » hollandais. 11 représentait l'esprit de con-^ ciliation qui disparait. 5 LE CONFLIT TURCO-GREC Talaat bey s'efforce de rassurer la population grecque d'Asie-Mineure Le ministre de l'intérieur de Turquie | télégraphie de Magnosia qu'il s'est rendu d'Aivali dans l'île de Mockonisi, où il a tranquillisé la population grecque. Il a vi-" sité également Dikil; où il a décidé 3,000 ■ Grecs des districts de Dikili et de Bergama 2 à rentrer dans leurs foyers. La population grecque de Bergama et 1 de quelques districts voisins avait émigré " à Mytilène. Il a été établi que, pendant . l'émigration, plusieurs maisons et maga-L sins ont été pillés. Ordre a été donné 1 d'arrêter les coupables et de les livrer " aux, tribunaux, mais la plupart se sont " échappés. Les objets volés ont été restitués.J Le ministre a conféré à Soma avec le : vali, qui avait déjà réussi à faire rentrer chez eux les Grecs qui s'étaient rendus à Smyrne et à tranquilliser les autres. ; Une enquête internationale sur la situation des chrétiens en Asie-Mineure Dépêche d'Athènes : On mande de Mytilène que M. Belhomme, représentant du ! consulat général de France à Smyrne, ainsi que les vice-consuls d'Angleterre et ; d'Amérique à Smyrne, chargés de faire : une enquête sur la situation des chrétiens » en Asie-Mineure, sont arrivés à Mytilène. ; Ils se sont ensuite rendus à Palaia-Pho-L kea. On dit qu'il y a eu dans cette ville une 1 cinquantaine de tués. 600 réfugiés, dont 15 blessés, ont été transportés à Mytilène. ! Réfugiés grecs Naufrage de deux voiliers On mande de Samos que 2,000 réfugiés . d'Agrilla sont arrivés à Samos par un va- ■ peur américain. D'autres ont été dirigés sur Chio. Deux voiliers qui transportaient des réfugiés ont fait naufrage dimanche. Tous les passagers ont été noyés. 1 ÉTATS-UNIS ET MEXIQUE ! A Niagara-Falls Nouveaux tiraillements ; De New-York : On mande de Niagara-i Falls qu'il se confirme, d'après l'entretien que les Américains, les Mexicains et les médiateurs ont eu lundi matin, que la transmission Ides pouvoirs s'effectuera probablement entre les mains d'un président provisoire et de quatre ministres et non entre oedleG ci'une commission spéciale qui ne serait pas constitutionnelle. De9 noms ont été mis en avant qui ont été discutés ou même refusés. La tension augmenterait. La lutte se livre entre les Américains qui soutiennent les rebelles et les médiateurs qui sont d'accord avec les Mexicains. Les délégués deis deux parties démentent oes bruits, mais la presse, le Sun, par exemple, les reproduit, et dans les milieux de la conférence on n'en fait pas mystère. C'est la lutte du monroëisme et du radicalisme américain contre la résistance et le conservatisme latino-américains. VVVVVVVVVWVVVWVVVVVVVVVVVVVVVWVVVWVWl'VVVVVV'VVM Voir plus loin nos Dernières Nouvelles de la nuit. VVWVVWVWWWVVVVWVVVVWVVVVVVXVVWVVVVYVVVVVVVV\ FRANCE NOTES PARISIENNES Petits côtés de l'histoire M. Ernest Daudet continue la publication du journal intime du comte Rodolphe Apponyi qui, pendant les dernières années de la Restauration et pendant le règne de Louis-Philippe fut attaché à l'ambassade d'Autriche à Paris. J'ai déjà parlé de ce diplomate qui, ayant de bons yeux, pour voir, était devenu un vrai Parisien, parfaitement informé. Par là, ce sont souvent, avec lui, les dessous de l'histoire. Les notes qu'il prenait quotidiennement avec soin sont devenues précieuses pour le tableau d'une société et d'une époque. Il était volontiers, assez hautain, notamment en ce qui concernait les gens de lettres, et il ne comprenait pas beaucoup, par exemple, l'importance du cadeau que faisait Balzac au prince de Schumburg en lui donnant les premières épreuves, couvertes de corrections, d'un de ses romans. Il trouvait Alfred de Musset, qu'il avait vu chez la princesse Belgicjoso, mal élevé, et il avait été choqué de l'entendre conter, sans ambages, comment il était parti pour Venise avec George Sand. Entre parenthèses, il y a là un témoignage sur l'aventure célèbre de Venise : ce jour-là, Musset se sentait plein de reconnaissance pour George Sand, et il oubliait magnanimement la trahison avec le petit docteur pour ne se souvenir que des soins admirables qu'elle lui avait prodigués pendant la maladie dont le poète avait été atteint. Mêlé de près au monde officiel, admis en ami aux Tuileries, l'aristocratique attaché d'ambassade n'en disait pas moins avec sincérité ce qu'il avait vu. Ainsi, l'histoire officielle veut-elle que les souverains aient toujours montré, dans les circonstances critiques, une admirable fermeté d'âme. C'est d'une façon plus humainement vraie, d'après le comte Apponyi que la reine Marie-Amélie accueillit la nouvelle de l'attentat de Fieschi, bien qu'on eût commencé par lui annoncer que le roi et les princes étaient sains et saufs. Elle éclata en transports de colère, son visage devint rouge « comme la tenture du salon », prit une expression d'incroyable dureté, et ce furent des vociférations contre la France, « pays d'assassins ». Mme Thiers, qui était auprès d'elle, essayait vainement de la calmer, «t — Quel horrible peuple ! répétait-elle, les infâmes, les monstres ! » On eut beaucoup de peine à lui faire comprendre que ce n'était peut-être pas là le langage qui convenait à une reine des Français. Le comte Apponyi vit Rachel à ses débuts. Il apprécia la modestie qu'elle avait alors, quand on la complimentait, mais, avec le goût de l'observation qui était en lui, il s'intéressa moins, à ce qu'il semble, aux premiers triomphes ede la tragédienne qu'au dépit des artistes qui étaient en possession d'une longue renommée. Il y a là une page amusante sur les exaspérations de Mlle Mars qui ne pouvait supporter la pensée de ce soleil levant. Elle mettait un art infernal à atténuer, faute de pouvoir les nier, les succès de Rachel. En désespoir dé cause, elle s'occupait de lui susciter une rivale et cherchait partout la jeune artiste à lui opposer. Le tableau du retour des Cendres de Napoléon, en décembre 1840, est curieux par tout ce qui y sent la réalité, par contraste avec les relations n'évoquant qu'un imposant spectacle. La discipline de la milice citoyenne fut médiocre, et les gardes-nationaux, trouvant qu'il faisait décidément trop froid, s'éclipsaient peu à peu, ne présentant plus que des squelettes de légions. La foule, énervée par une longue attente, se réchauffait avec de la gaîté. Elle s'esclaffa devant les statues, édifiées en hâte et d'ailleurs assez comiques, des illustrations militaires, elle trouva une odeur (( de vieux souliers » à la fumée qui sortait des cassolettes brûlant autour du char mortuaire de l'empereur... Théophile Gautier a célébré, dans un poème fameux, les « vieux de la vieille », les » fantômes de l'ex-garde ». Mais la vérité est que les uniformes de la garde impériale, portés par les survivants de la Grande-Armée, qui s'attendaient à de l'enthousiasme sur leur passage,.déchaînèrent des éclats de rire. On finit par se moquer do ces glorieux revenants, et on poursuivit de huées deux pauvres diables de vétérans, qui avaient endossé le costume des mameluks de Napoléon... La température était, il est vrai, si rigoureuse que, dans l'attitude du respect, les curieux eussent risqué d'être gelés. ...Mais la foule, c'est comme une bataille, on n'en voit jamais qu'un coin... Paul Ginisty (Correspondance particulière de TEtoii.e Belge) Paris, 15 juin. Choses sérieuses et autres A l'issue logique, absolument logique, d^ la crise, c'est-à-dire à un cabin/et Combes ou à un cabinet Doumergue, l'Exécutif a préféré un cabinet Viviani. C'est encore qu'on le veuille ou non une solution obli que. Mais enfin il y a Augagneur pour rassurer les combistes et Messimy, chauvin ardent, promoteur de la marche sur Fez mais partisan des trente mois pour rassurer les deux-anniste^. Augagneur et Messimy imposeront dans la déclaration ministérielle un changement de phrase. On ne dira plus que les trois ans seront maintenus tant que les circonstances extérieures ne se seront pas 1 modifiées. On dira que la loi militaire « loyallemyant appliquée » n'empêchera point la mise à l'étude immédiate des mesures propres à compléter la défensive par la meilleure utilisation des réserves : Ce sera la formule de Pau. M. Pelletan fronce le sourcil et M. Jaurès n'est qu'à demi-satisfait. Force leur est d'attendre 1a semaine prochaine et la Déclaration ministérielle. Viviani a « fait vite ». Il le fallait pour qiue l'Exécutif pût encore faire prévaloir sa volonté. Viviani a fait aujourd'hui de l'apaisement. •% Nous n'avions pas encore goûté le comique intense d'un cabinet de 48 heures. Tous ces messieurs, figurez-vous, avaient choisi leurs collaborateurs, leurs attachés. L'emménagement était fait. M. Peytral avait pnis chez lui ses trois neveux et M. Chau-temps ses sept fils et cousins. Hélas ! Quand sonna, si tôt, l'heure du départ, ce fut de l'affolement. Les huissiers, l'es garçons de bureau qui avalent reçu avec déférence tout ce monde nouveau les aidèrent un peu plus vite à évacuer la place. Les successeurs n'allaient-ils pas arriver ? De fait ils arrivèrent dans les vingt-quatre heures. Un seul incident, au sous-secrétariat de la guerre, M. Margaine, nommé par M. Ribot, n'en avait pas pris possession. Son successeur, M. Lauraine, y ajpparut ce soir pour se faire transmettre les services. Mais pas de prédécesseur ! Pas de transmission possible par conséquent... Que faire ? On trouva le domicile privé dudit Margaine : sa bonne y était seule. Elle pleurait. — Où est votre maîtfle? On le demande au ministère. — Ah bien, oui ! Il n'a pas voulu dîner hier soir, pas voulu déjeuner ce matin.... Il est parti comme un fou... Où est M. Margaine ? Le barrage de Su-resnies rendra-t-il son long corps à ^es amis éplorés? Au vrai, l'aventure est assez triste... Voilà un radical unifié qui se fait exclure de son parti pour être sous-secrétaire d'Etat, qui ne Test qu'un jour et que ses électeurs renient le même jour en l'obligeant à abandonner la mairie de sa ville natale ! Et Le Cherpy, le joyeux Le Chenpy ! A peine nommé sous-secrértaire d'Etat à l'intérieur, il se fit apporter, histoire de passer le temps utilement, quelques dossiers urgents au... Napolitain, où il déjeune. Les dossiers y étaient encore quand le cabinet tomba. Un garçon du ministère est venu les reprendre tout à l'heure. Et Abel, le miniistre du travail ? Connais-siez-vous Abel ? Pas moi. Il plaide là-bas, dans le Var et il y combat « l'hydre révolutionnaire », comme on dit dans le pays. Eh bien, Abel est venu, tout seul, vendredi matin, voir son ministère et il s'est assis dans le fauteuil-ministre pour lire les journaux... Il est parti à l'heure de l'apéritif et on ne l'a plus revu. — Je n'ai même pas pu savoir, me dit l'huissier, s'il avait lassent. Encore une histoire : Dans tout le vacarme de vendredi après-midi, au Palais-Bourbon, bien rares furent les favorisés d'une scène épique qui eut pour théâtre les Pas-Perdus, puis le vestibuîe... Un nègre, un grand nègre en bourrait un autre, de nègre, et de façon sérieuse, à coups de poing, à coups de pied : — Imposieu ! Miséab ! Moi ti fout1 hors d'ici ! — Assez, ti sais, assez ! — Non pas assez ! Encore ! Et le nègre battu fila, comme un zèbre, i L'autre ,un grand Bambara, rentra triom- , phant. Explication : Depuis huit jours un , noir audacieux se faisait passer dans les j couloirs pour M. Diagne, député du Séné- < gai et Bambara républicain socialiste. ; Louis Maurice. Impressions de voyage ' QUATRE JOURS EN AMERIQUE 1 (Suite. — Voir l'Etoile belge des 19 mai, 3, 6 et 10 juin.) A bord du Vaterland, en mai. < Un peu de justice ( Evitant les excursions traditionnelles, ] réservées aux seuls voyageurs des agences, 1 j'ai voulu surprendre la vie de New-York 1 là où elle peut vraiment être surprise... Et £ des amis à qui j'avais exposé ce désir, j m'ont conduit l'autre soir au « Tribunal i de nuit ». La « night-court », c'est un peu ( le tribunal de simple police, mais trans- j posé en Amérique, un tribunal donnant in- I croyablement peu de garanties aux prévenus, et où tout-se décide avec une rapidité i foudroyante. On dit que la justice est boî- [ teuse et lente. Pas en Amérique. Mais sans 1 doute n'est-ce pas toujours la justice... , t Cela se passe très simplement. L'audien- ( ce, ou plutôt la séance, commence à dix € heures du soir. On y juge un joli monde; t des filles, des souteneurs, des pickpockets, i des ivrognes, et, plus fréquemment, des i ivrognesses. Le juge est assis devant une s table. C'est un jeune homme, à figure d'ac- c teur, une figure pas bête d'ailleurs et mê- j me assez cocasse. Il rappelle, à cause de c ses clignements d'yeux, Coquelin cadet, e Bref, une bonne tête de juge. En véritable s acteur qu'il est, il « joue » pour la salle, s fait de l'œil aux spectatrices, et élève la c voix dès qu'une jolie femme entre. Les po- f licemen amènent devant ce terrible per- r sonnage, les malfaiteurs. Il les interroge ci du bout des lèvres, décidé d'avance — c'esi f visible — à ne pas croire à leurs histoires. Et quelles pauvres histoires, en effet, présentées sans art, avec la simplicité touchante qu'ont les mensonges d'êtres simples ! Les femmes arrêtées expliquent avec les trémolos dans la voix qu'elles prenaient innocemment le frais lorsqu'un po-iiceman vint les arrêter. Et M. le juge les écoute en jouant avec son coupe-papier ou sn souriant à une dame dans le public. Mais dès que le policeman vient témoigner, ie juge l'écoute, presque respectueux. C'est toujours l'accusé qui a tort et le policeman 3ui a raison. Et, d'une voix sourde, comme s'il disait la chose la plus simple du monde, dans sa sagesse il envoie la prévenue sn prison pour tant de jours ou tant de mois. Avant qu'on ait eu le temps de revenir de sa surprise, l'accusé, mâle ou femelle, est expédié par une porte, et on amène le suivant. Pauvre Crainquebille ! Dans vos rêves naïfs d'humble marchand de quatre saisons, vous rêviez peut-être d'une Amérique telle que vous la dépeint le feuilleton du Petit Journal, une Amérique bonne et se-courable aux faibles et aux dévoyés, une Amérique de liberté où les pauvres ne sont pas toujours coupables et où la vérité n'est point, comme en Europe, un objet d'effroi 2t d'horreur ! Pauvre Crainquebille ! Mais m Amérique, vous auriez « écopé » encore plus sûrement et plus fort qu'en France. Car la seule chose'qui varie peu selon les latitudes, ô Crainquebille, c'est l'administration de l'injustice... a To-Day » To-Day (Aujourd'hui^, est une comédie ïui a obtenu, à New-York, un très grand 3t durable succès. On la joue depuis des mois, bien que ce soit une pièce américaine. C'est donc une pièce à aller voir. Je l'ai vue. Eh bien ! c'est le dernier mot de la puérilité. Il s'agit d'un industriel qui fait ie mauvaises affaires. Il est ruiné, et forcé ie vivre pauvrement. Sa femme s'y habitue mal et recherche en cachette la compagnie d'une entremetteuse qui lui fournit les moyens de s'habiller bien. Le mari n'a aucun soupçon, jusqu'au moment où il rencontre — par hasard ! — sa femme en grande toilette chez l'entremetteuse elle-même, où il avait précisément à traiter une affaire, commerciale, celle-là. Et il l'étrangle proprement. Dans les commencements, il ne l'étranglait pas. Je veux dire ïue dans la première version, il lui pardonnait. Mais le public américain est devenu sanguinaire en ces dernières années ït il a exigé de l'auteur un dénouement sanglant. L'auteur ne se l'est d'ailleurs pas fait dire deux fois, et comme sa pièce §tait parfaitement insignifiante, il pouvait sans difficulté lui donner tel dénouement, du tel autre. Bien sûr, on ne peut pas juger sur le mo-ièle de To-Day la production dramatique, si intéressante souvent et parfois si originale, et en tous cas si riche, des Etats-Unis. Mais que penser d'un public qui fait ï ces pauvretés un succès qui n'en finit pas? Le soir où j'y étais, chacune des tirades a été acclamée, malgré la médiocrité ies acteurs. Je me croyais à l'Ambigu de Paris ou à l'Alhambra de Bruxelles, aux emps de Garraud et de Henry Krauss... Et cela s'appelle To-Day. C'est-à-dire, à n'en point douter, que l'auteur a voulu écrire âne satire vengeresse, a voulu fustiger la société actuelle, où selon lui les femmes do faillis vont se faire déshonorer chez une entremetteuse... Cette conception de la société moderne ne laisse pas d'être simpliste, mais elle suffit au public new-yor-iais, puisqu'il vient et applaudit To-Day. [1 comprend très bien ce public qu'une femme trompe son mari, mais il ne comprend pas qu'elle le fasse pour telle ou telle raison qui serait à nos yeux d'Européen me excuse, et mieux qu'une excuse. Mais qu'une femme trompe son mari pour des robes, pour des toilettes, pour du luxe et ies chapeaux et des aigrettes et des bi-oux, — alors cette femme peut être sûre ie la sympathie de la plupart des New-iforkaises.Et pourtant, elles ne sont pas, les New-, iTorkaises, plus ou moins vertueuses que i'autres femmes. Mais elles ont toutes en îlles, jeunes, vieilles, laides ou belles, le lémon de la parure. Dans leur bouche, le not « gown » (robe) prend des proportions îpiques et constitue une excuse presque lux pires, débordements. En Europe, une emme qui tromperait son mari — je veux lire au théâtre — pour un mobile identi-iue serait jugée une sotte et une vicieuse. 2t celà prouve que l'adultère et ses mobi-es est une question de latitude. Au théâ-,re, bien entendu. La vie nocturne On dit que la vie nocturne de Berlin est extravagante d'animation. C'est assez vrai. Hais alors quels mots employer pour celle le New-York ? C'est la vie la plus folle du nonde. Aux environs de Times Square "et rers minuit, la vie est plus active que dans el centre européen en plein midi. Les rues iont encombrées ; elles sont éclairées à jiorno, non seulement par» les réverbères, nais surtout par les réclames lumineuses [ui sont sans doute les plus grandes et les )lus puissantes du monde, et les plus aides. Ces gens s'amusent-ils ? Oui, à leur madère qui n'est pas très amusante. Ils se iromènent après le théâtre dans les rues, entement, doucement, pour prendre l'air >t voir la tête des passants. Puis ils vont [ans un hôtel quelconque nom- y souper -t y danser. Souper, c'est un détail. Les américains ne sont pas gourmets. Leur lalais n'a point de vrai raffinement, mais ls soupent, c'est pour pouvoir danser. Ils ont tous « dance-mad ». A New-York, on lanse comme on respire, on danse tou-ours et tout le temps. Et vous savez, ces [anses qui sont à la mode d'aujourd'hui, t où il faut peu de grâce réelle, mais urtout de mines provocantes et des jupes errées. On cite avec admiration le nom e tels malins qui ont su profiter de cette Dlie et se sont enrichis en montrant com-aent on danse le pas de l'ours ou la valse-hésitation ». Cette valse-là c'est our le moment la grande «pensée» de 65e année. — JNT°

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