L'étoile belge

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01 December 1918
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s.n. 1918, 01 December. L'étoile belge. Seen on 02 June 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/gb1xd0s71v/
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L'ÉTOILE BELGE 110 ceiiitlnaes Se Mumé**o ! io ceaniLïmes Ee Nnmérq ■'» ETRANGER La part de l'Angleterre dans la victoire des alliés Le roi d'Angleterre vient de recevoit à Paris un ^ccuail enthousiaste. C'esl pleine justice. En acclamant te roi Georce, personnification de la nation anglaise, le peuple parisien rend hommage à ce pays qui a contribué pour une part si importante à la victoire des alliés. L'effort c 'ployé par l'Angleterre e été réellement gigantesque. Aucune des nations de l'Entente n'était complètement prête our la guerre, mais l'An gleterre était beaucoup moins préparéi {fus ses grandes aiiiù-s. Elle n'était di moins pas ni éparée pour une guerre con tinentarle. Elle considérait que son rôli principal, dans une guerre éventuelle serait d'assurer à la coalition dont elli forait partie l'empire incontesté de: mers, le rôle de ses co-partenaires de vant surtout consister à battre l'enne mi sur terre. li'Anjçleterre a rempli avec un pleii suocès sa mission navale, mais ci le t eu outre pris une part considérabli aux opérations sur terre. Il lui a falli pour cela accomnlir une œuvre gigan iesque : créer l'armée, l'organiser, lu fournir les ' uioements, l'armement ies munitions, la transporter sur le con tinent, organiser aussi le transport, i travers l'océan des contingents des Do minions. Quelles difficultés matérielles il lui ; fallu vaincre pour cela! Et ce n'étaien peut-être pas les plus grandes. Elle i tlû aussi faire violence au caractère na tional, rompre avec des traditions pro iondémeni enracinées considérées jus que-là comme la principale garantie d> la prospérité économique de la natioi et de sa liberté politique. Au début de la guerre l'Angleterre n< disposait que de 250,000 hommes d> troupes régulières, troupes excellentes éprouvées, mais qui, cependant, n'a vaient jamais fait la guerre qu'à de: peuples sauvages ou à demi-sauvages exception faite.du peuplé boer, leque n'avait lui-même qu'une armée impro visée, et on devait consacrer une nartii de cette armée à diverses expédition: lointaines, en Turquie d'Europe, ei Palestine, en Syrie, en Mésopotamie. L'Angleterre s';.ttacha immédiatemen à eréer une armée puissante par le nom bre, par la qualité, par l'armement. Elh fit d'abord aopel au seul volontariat e à la fin de juillet 1915 elle disposait Ci deux millions d'hommes, chiffre don I'énormité témoigne non seulement d' l'intensité du patriotisme anglais, mai encore de la maturité de son esprit po litique. Pour avoir répondu spontané ment dans une pareille mesure à la voi: du devoir envers la pavs, il fallait qui le peuple anglais fût bien pénétré di l'importance et de la signification de 1; lutte engagée. Ce n'était cependant pas encore suf fisant et le gouvernement n'hésita pas i réclamer le service militaire obligatoire Les résistances furent d'abord vives lèais s'atténuèrent ou cessèrent quani Il fut démontré que c'était le seul moyer pratique d'obtenir les effectifs absolu ment nécessaires pour assurer le triom phe final. Le service obligatoire pnm fous les hommes jusqu'à 41 ans fut voti en mai 1916, et étendu encore plu: FRANCE La conférence de la paix En dépit de toutes informations contrai res, écrit l'uEvening Standard », la confô rene« d« la paix n'aura pas lieu à Versaille: mai» au quai d'Orsay. M. Lloyd George ira à Paris au commen-cernant du mois prochain et son arrivé* csmcidora av»c celle du président Wilson. Aussitôt que tous les délégués seront réu-£ûs, c'est-à-dire, croit-on, dans le cours de la quinzaine prochaine, les séances préliminaires à la grande conférence de la pan commenceront. Le premier devoir des délégués sera de nommer clos commissions chargées d'étudier en détail les différents sujets et de présenter des rapports à la conférence, dunt le« délibérations auront un caractère définitif.On évalue à trois mois la période nécessaire a la conférence pour achever ses travaux, de sorte 'qu'on ne doit pas attandre la signature du traité da paix avant le mois d'avril. Foah à Strasbourg Le maréehal Fooh a été reçu mercredi à Strasbourg où l'accueil le plus émouvant lni a été fait. Le roi d'Angleterre à Paria ■ ■ ■ rai d'Angleterre, accompagné de ses rieux fils, vient dje faire une visite à Pairjs. Dès jeudi matin, la foule se pressait dans les rues, twillamm&nt décodées. A midi, on s écrasait dans las environs de la gara «1 sur tout le paroours que devait suivre le eoa-tèKS- Le président de la République attendail , r*i d®SCM1fe de wagon. Le roi Gvorge ©i, M. Pomcaré ont été frènétiquemanit acclamés sur tout leur parcours Nous ne ferons pas le récit détaillé du sé-jeur du roi George dans la capitale de la franc». Disons simplomwit que lie roi- d'An-gWi-WTe a r^çii 1 aocueU enthousiaste quo méritait le chef de la nation qui a apporté h a F i attaquée par l'Allemagne son 'îoneaura si loyal et si efficace. A'JTi»!5eHS-HOr>î5RlE Distinction méritée La facul'.é de droit de l'université de Pra-a cornfirt le doctorat à Masaryk, Wil-*■'"-1. Pomcaré, Lloyd George at Clomen. csaa. tard, si bien "te, au début do cette ai née, la Grande-Bretagne avait en can pagne sept millions et demi d homme soit 30 fois son effectif du début de guerre. On peut difficilement se repr senter l'immensité de la tâche qu eu à résoudre L gouvernement angla et qu'il a pu mener à bonne lin pan . qu'il était compris par la population. Les chiffres suivants donneront ui idée plus concrète de ce que fut cet tâche : le nombre des avions de guer. ; de la Grande-Bretagne était de 64 < i 1914; il est aujourd'hui de plusieu ■ milliers. Le personnel de l'aviatif : comptait 800 hommes au début de guerre; il est aujourd'hui de 50,000. : Et l'effort déployé par la marine n > pas été moindre. De 1914 à 1917, 31,01 - navires, tous britanniques, ont pas: ■ aux docks, et on doit ajouter à ce chiff les milliers de navires alliés répar i dans les cales de la Grande-Bretagn l Quant aux nouvelles unités de combe : le gouverner nt a pu déclarer qu i d'octobre 1916 à octobre 1917, il a "u - druplé par rapport à la productii i d'avant-guerre. Le tonnage total de la floite de guerr - oui était en 1914 de 4 millions de to i nés, a passé en 1917 à 6 millions; 1 - dragueurs de mines passent de 12 i 1914 à 3,300; les équipages et auxilif i res passent de 145,000 à 430,01 t hommes. i Les transports de troupes britanr - ques et alliées constituent un véritat - prodige. A la date de 1917 treize m - lions d'hommes avaient été transport i d'un pays à l'autre, ainsi que deux m i lions de bêtes de trait, un demi-millii de véhicules, vingt-cinq millions i ? tonnes d'explosifs et de ravitaillent : militaires. Et n'oublions p' le rôle financier i - l'Angleterre, non moins important qi s le rôle militaire. En août 1914 la del , du Royaume-Uni était de 645 millions i I livres; elle atteignait p" septembre 19 - cinq milliards de livres, soit cent vinf s cinq milliards de francs, dont vingt-cil s milliards représentent des avances fi i tes aux alliés. L'effort "industriel de l'Angleterre ! t fut pas moins formidable, bien qu'el - fut privée d'une arande partie de ' main-d'œuvre envoyée au front : la "r t duction de l'acier a passé de 7 millioi 5 de tonnes en 1914 à 12 millions en 191 1 On sait enfin que l'Angleterre a di) r i vitaillër ses alliés, notamment en cha s bon, le pain des industries de guerr L'Angleterre é'.iit résolue à potirsi - vre la guerre jusqu'à la victoire final : La persévérance est une de ses verti ■ caractéristiques. Elle ne se laisse p; ! Rebuter ni ,'^coura^er par des rêve i et poursuit imperturbablement, son bi De même qu'elle fut jadis l'Ame de - coalition contre Napoléon 1er et qu'el i eut finalement raison de ce bourreau i ■ la victoire, de même elle fut pendant suerre mondiale le nivot de la coalilic i de presque toutes les nations civilisé i du monde '"intre la tentative de l'Ail ■ magne d'asservir l'humanité. 11 est doi - juste que la France lui témoigne aujou ' d'hui sa reconnaissance pour avoir é ' si puissamment aid'îe par elle à disslp i est hallucinant cauchemar. ANGLETERRE Un choix symptomatique Le correspondant parlementaire du «D; ly Express » dit : ; Le résultat du vote pour le choix du ca: didat travailliste aux prochaines élactioi de la circonscription d'Aberavon, pays < Galles, est l'objet do nombreux comme: taires dans les milieux travaillistes. M. R bert Williams, extrémiste, a obtenu 9,41 voix ; son concurrent, M. Wiliam Jenklin modéré, n'a obtenu que 5,535 voix. Le pr mier devient ainsi candidat officiel du pai travailliste. Le correspondant ajoute : « C'est depu le début de la période électorale l'indice plus significatif de la tendance qui prévai chez les travaillistes. » Le programme du parti ouvrier Dans son manifeste électoral, te parti o vriar anglais réclame noiajramœnt te rét bliasemenit immédiat (tes libertés civiles indtviduieilM suspandmes pendant la duc die la guerre, l'élargissement de» déteni politiques, la nationalisation du sot, la con traction d'un million d'habitations «iiouvell par l'Etat, uu impôt spéaial sur »« oapii dosMiié à l'amorfossment de ta dette i guerre, la nationalisation des miaes, de navigation ©t des chemins de fer «.t l'égali des sexes* RUSSIE Un incident russo-polonais Le ministre des affaires êtrangfei>os de P logae vient d'être avisé de l'arrestation d< représentants polonais, opérAo tj Mosco su<r les ordres du gouvernement <Ws Soviet qui a fait «in outre arràtar un.2 partie c parsonnal de la légation et a fait saisir U archives. Le ministre a iiAHiiMiateroei eVîê des éclaircissements. CHINE Nordistes et sudiste# Le gouvernement de Canto» annonc qu'il est disposé à reconnaîtr» Hsu SI Chang comme président de la ftépubliqu chinoise et à entamer des négociions ave les Nordistes à condition nue la «imférenc ne comprenne pas les militarisl<!3, qu'ell se réunisse à Changaï ou à NatiMn et qu le parlement de Canton soit représenta Ainsi semblent itre érfirtés les deniers ol stacles aux négociations. ALLEMAGNE Le comité exécutif révolutionnaire Le comité exécutif révolutionnaire s'es réuni le 25 novembre, t la ""-ïamore de députés de Prusse. Le comité a décidé de ne ras confirme dans ses fonctions M. Spahn, n.irdstre d la justice du ministère prussien. IJ a mail tenu, par contre, M. Simon, au ministèr 1- du commerce ; MM. Hoffmann et Brunne l- aux chemins de fer ; MM. Heine et Rcser 3, feid dans leurs charg»s. iu Le comité s'est prononcé contre !a conv( 5- cation de l'assemblée nationale font l'étud a a été renvoyée à une commission spécial is pour une discussion plus approfondie. :e Pitoyable défense L'ex-chanicelieir Bethmann-Holhveg fa i„ paraître dans la Deutsche AUgemeine Ze ,e tung une singulière apologie de ses aioU qui n'apporte rîsn de neuf, n s'accuse lu même sans même s'ec douter, lorsqu'à )n nombre <tfs taules quii ont amené le monc la entier à (Sîiputeir a l'Allemagne l'origine < la guerre, il énumère l'invasion de ta Bc •a gîque. )q Ce faotam m'est qu'un aveu de la plus d ploraJjle des faiblesses. Il démonire que o homme d'Etat a entrevu toutes les cons 5S quenceis ficheuses des actes auxquels g s'associa, mais sans avoir le courage d'o j' poser quelque résistance. Le fait que la p e' litique die l'empiine a pu choir entre le mains d'un sembable personnage est la pli )n terrible diss accusations qu'on puisse fo muiler contre le régime qui rien1» d'être re g veaisé. ;11 La situation ésonomic<ue 23 Dans une réunion des conseils d'onvriie ;n du grand Berïm, convoquée pour examini ii- la siluatèioii économiquie, le délégué du pe )0 p'e Barth — qui appartient au groupe Spa teicus — a lu un rapport, disant que si 1' i- ciiuses continuent à se passer comme la s le mane dernière, on sera bientôt à bout ( il- feu-ees. Le bureau d'aldmanUtian de guer-és n'a fait ni plus ni moûts qu'une politique < il- banqueroute. Les transports de combustib m ne représentent «a quatre semaines pas le quart des quantités du tsmçs de paix, nt faut absolument quie la question des tram ports soit résolue. le V4ent ensuite la question du retour i te l'armée de Ma#kc<asen; plusieurs million te d'hommea vont de<vair éîra alimsntéa < le plus de oe dhai. Il faudra du pain et du tr 17 vail pour eux. Réunions d'officiers " contre-révolutlonnaïri On mande de Cologne que des réunioi ie d'afficters ayant an caractère cootre-rév je luitionn-aire ont «u lieu oes jours dernier ;a On y a dcscuté la manière d^p se défaire i 0_ ccnsecl des Arsols de Cologne. Celud-ci p iS . rait d^ifflé à se déîtsjdre énoi'gsquômem g à ce p»'s tolérer davantage les tontatiV' al d'emtèveinieiiit des drapeaux rouges qui r. sont produites récemment. e. La mouvement boiciieviste lI~ D'aprà3 to Gazelle du Peuple, de Coîogn e' la situation à Brème serait des plus cri Js qu©3. Des assemblées, présidées par di ' membres du groupe Spartaeus, donnei rs aux bourgeois le conseil de garder le pli '• d'argent possible chez eux, parce qu'on £ la tend les Anglads d'un monieât k l'autre. 1 'e courant boichévis-te est particuliéreme ! prononcé. Les ouvriers des grandes entr prises en sont pairtieuliàremeint infectés. 3S La question de la constituante e- Le icomilé du parti dies socdailisiteis ind 1C pendants afiiemands fait paraître un app r- a>u sujet de la question de la constituant té dans lequiei iil dit notamment qu'il ne pe îr en être question,quie lorsqu'il sera établi qi la population des territoires occupés pi suite die l'armistice «st en ôtat de voter < toute libarté. Il est donc impossible de pr cédar en toute hâte. Les socialistes die dr( te, en faisant chorus avec ceux qui pousses à une convocation à très brei délai du cor] , électoral, travaillent en commun avec 1 enmami3 dio la classe ouvrière. i- Les socialistes de Munich is contre le gôuvernement de Berii le On mande dis Municih quie le comité ex a- cutâf du conseil de <c Arsols » de Munich 0- adressé la résolution suivante aiu comité < iâ Beiîin : s, d Le comité exécutif du conseil des 0' s- vn-jars, soldats et paysans de Munich a 'i aveio indignation, dans le oompte-rendiu du délibérations de la coniféretnce des dôlégut is de la république allemande, le fait inoroy le ble que' les représentants compromis ( it l'ancien régime, Erzbarger, Soif, David . Scheidmonn, exerçant encore toujours ur influence déoisive, principalement dans politique étrangère. Nous exigeons que c< a_ éléments contre^révototionnaires soient e: puisés séanoe tenante, et comptons ferm se ment quie 1® conseil de Berlin s'attachera renverser par tous les moyens possibles u 3_ gouvernement qui maintient de tels ton f3 mes dans des fonctions influentes. al Destruction d'avions aiismasids le Cent cinquante avions qui avaient ét la réunis sur le champ d'aviation de Boelbiia té gen pour ôtre remis aux alliés, en exécutio des conditions de l'armistice, ont été mi hors d'usage sur ordre du comité local v( velutionnaire. 5TALIS ;s Les monopo'es ci'Etat i, L'agence Stefani annonce que le ministr 3, des finances a saisi le parlement d'un pre u jet de loi accordant à l'Etat, à partir d'un !S date à fixer, le droit exclusif d'établir le ît prix et d'opérer la vente du café et des su( cédanés du café, du thé, du sucre, du pi trois, de la benzine, de la paraffine et de o.utres huiles minérales lourdes et légères à l'exception des huiles pour le graissage ainsi oua de leurs résidus ; du charbon, e l'exception du coke produit en Italie ; d ii l'alcool, des matières explosibles et de e lampes électriques. c A partir de la même date, l'Etat s'em e parera du monopole pour l'extraction di e mercure sur le territoire italien, ainsi qu e de la vente de ce produit dans le pays e i. à l'étranger : en outre d'un monopole pou 1- la préparation do la quinine et de ses pra duits accessoires. ' LA DECLARATION DU GOUVERNEMENT INTERIEUR il -V Une interview d© M. Brcnd WftîtSock, a minSsir1© des Etats°Unî$ à Bruxell* a- Jeudi soir, 21 novembre, deux grandes automobiles militaires de l'armée américaine, grises, simples de cette simplicité ;s austère qui caractérise le goût américain, entraient dans Bruxelles et se frayaient un 18 chemin parmi la foule du boulevard Ans-°" pach. L'une de ces automobiles portait s* l'étoile rouge, insigne des généraux améri-cains. Devant, fiottait un petit drapeau bleu a" foncé semé des 48 étoiles de la République e* — la « Jack » — qui indiquait que, dan3 *s l'automobile, il y avait un ministre amé-^ ricain. Il y avait môme deux ministres dans l'automobile. L'un était S. Exc. l'honorable sir e Francis Hyde Villiers, ministre d'Angle-.}' terre auprès du Roi des Belges. L'autre ïs était le ministre des Etats-Unis d'Améri-que, qui, pendant les trente-deux premiers ls mois de la guerre était si bien connu des » Bruxellois, S. Exc. l'honorable Brand Whitlock. ^ Des passants le reconnurent à sa sil-houette.Les automobiles se rendirent tout droit à la légation d'Amérique, rue de Trêves. Ce n'est que le mardi 19 que le corps di-é- plomatiq.ue au Hô.vre fut prévenu que le ol Roi ferait son entrée solennelle à Bruxel-e, les le vendredi 22. Comme il ne fallait pas it songer à rentrer en train, les autorités mine litaires américaines mirent tout de suite à ir la disposition de la légation deux grandes un automobiles, sous l'escorte du lieutenant 0 Koebig, de la marine américaine, et con-ri- duitos par des soldats et des marins amé-it ricains, — et deux grands camions pour les )s bagages. Avec la rapidité d'organisation as particulière aux Américains, tout les objets, archives de la légation, bagages personnels, etc., furent emballés, et le lendemain matin la caravane pouvait se mettre en n route pour Bruxelles. Mme Brand Whit-6- loGk, et S. Exc. Sir Francis Hyde Vil-a liers, ministre d'Angleterre, invité par le ministre américain, l'accompagnaient. Les voyageurs passèrent par Dieppe, Montreuil 3- où ils passèrent la nuit à la Chartreuse, u Boulogne, Calais, Dunkerque, Adinkerke, is Furnes, Pervyse et le « no man's land », »s Bruges, Gand, et Bruxelles où ils arrivè-i- rent jeudi un peu après 8 heures du soir, te sans accident et sans incident. *t • La légation n'est pas encore réinstallée ; >e bien das caisses sont encore à déballer ; a mais S. Exc. M, Brand Whitlock voulut ks bien nous recevoir dans son bureau, où r- déjà les Belges retrouvent l'accueil amical i- qu'ils ont connu avant le départ du mi-à nistre. n « Avez-vous 'éprouvé quelque plaisir à i- revoir notre capitale ? » lui avons-nous demandé.— Quelque plaisir ? Oh, je suis plus heureux que je ne puis le dire de m'y trouver de nouveau. J'aimais Bruxelles longtemps avant de venir y demeurer ; je l'ai aimé 1 davantage pendant les mois de douce paix s que j'ai passés ici, avant la guerre ; je l'ai aimé beaucoup mieux encore après avoir travaillé et souffert avec les Bruxellois pen- 1 ■ ■ ■ <3>- TOE I,E€©^ I Avant de perpétrsr l'envahissement ® de la Belgique, infamie qui leur a du 3 reste si mal réussi, les. profonds politiques pangermanistes eussent fait 3 chose sage de se pénétrer quelque peu des leçons de l'Histoire. Ils auraient dû, , pour ne citer qu'un exemple, étudier ï la vie d'un hop" a d'Etat français, gaiï-3 lard d'une autre envergure au demeu-3 rant que les piteux Belhmann et autres Hertîing que nous venons da voir h j l'œuvre, le cardinal de Richelieu pour , l'appeler par son nom. Peut-être qu'a-t lors un rayon de lumière eût péniétré r dans leurs cervelles obtuses, leur dé-- montrant la profonde ineptie de leurs plans d'annexion de notre pays. Mais, dant trente-deux mois. Depuis longtemps mon plus vif désir était de rentrer en mômi temps que votre grand Roi. C'est pourquoi malgré les difficultés que pouvait présente: l'exécution de mon projet, je mis tout ei oeuvra pour pouvoir quitter Le Hâvre e être ici jeudi soir, afin d'assister aux céré monias de vendredi et voir à nouveau flot ter sur le Palais le drapeau noir, jaune e rouge, symbole de la justice rétablie su: la terre. Quand nous étions ici sous l'occu pation allemande, vous ne pouviez savoi: comme moi pout-étre, la grande sympathii que la Belgique a soulevée en Amérique. L; figure héroïque de votre Roi, le grand car dinal, le bourgmestre Max, votre glorieusi armée, votre magistrature et votre bar reau, la noble attitude de votre population tout cela a impressionné et touché au cceu: mon pays. Dès les débuts de la guerre l! Belgique a été pour les Américains l'incar nation de la cause pour laquelle l'Améri que s'est décidée à partir en guerr». E longtemps avant qu'elle y entrât, la pro pagande faite en Amérique par les cin( mille comités de la « Commission for Re lief in Balgium « a été pour beauoeup dan: le résultat final Le ministre a eu sa part dans l'accuei chaleureux fait par les Bruxellois aux per sonn&lités. En se rendant à l'Hôtel de villi pour assister à la réception du Roi, il fu ovationné ù. l'entrée et à la sortie, et le fu également à Ste-Gudule, à la sortie dt « Te Deum ». Coïncidence curiGuse, le; troupes américaines qui défilèrent devan les souverains, à côté de nos soldats, vc naieoit précisimeint de l'Etat d'Ohio, et d Toledo, la propre ville du ministre. De loin comme de près, le ministre d'A mérique n'a pas ce6sé de travailler poui nous. 11 vient de puhliar ®oui3 forme de Mé moires, d'abord dans u Everybody's Ma gazine », uns des plus grandes revues di New-York, et dans un grand nombre d( journaux américains et anglais, ses impras sions sur la Belgique sous l'occupation al lemamde. Cas Mémo-ires ont eu u<n immec.» retentissement en Amérique et ont beau coup aidé à la formation de l'opjiïkxn améri caine. Ils paraîtront sous peu en deux vo lûmes ; il y aura, à côté de l'édition amé ricaine, une édition anglaise, une fran çaise, une espagnole, une Scandinave, un< italienne, etc. — Pouvons-nous vous poser une dernièn question, Excellence ? Auriez-vous l'obli geance de nous dire quelques mots du rôl< de l'Amérique dans la guerre ? — Cela, que les autres vous en parlent Ce n'est pas à moi da vous le dire. Il y i un siècle et demi que Washington et La Fayette se sont prêté mutuellement le ser ment de se battre pour la liberté toujours et partout où elle serait mise en péril. L'A méniquja est entrée dans la guerre pour ui principe ; c'est tout. Et, comme l'a dit l'au tre jour à Paris un de nos généraux : « Le tâche finie, elle ae remportera avec elle qui ses morts. » ik» 522 I/DaSTOIBE en bons Allemands qu'ils étaient, ils n'ont « rien vu, rien compris, et les enseignements du passé sont demeurés pour eux lettre morte. Le cardinal, sollicité en 1334 par les Provinces-Unies d'acquérir les Pays-Bas espagnols, s'y était refusé pour des raisons de politique pratique : « Quand même, disait-il, on en viendrait à bout avec beaucoup de temps, de peine ot de dépense, la conservation de ca qu'on aurait acquis ne se pourrait faire qu'avec de très grosses garnisons qui noue rendraient incontinenl odieux aux peuples, et nous exposeraient, par ce moyen, à de grandes révoltes et à de perpétuelles guerres. » La déclaration lue par !e gouverne-0 ment dans la séance de jeudi n'est, en r somme, qu'une répétition du discours du 22 novembre. Elle le répète san3 l'expliquer ni le rendre plus clair. On trou-vera donc naturel qu'à notre tour nous e rééditions, sans le modifier, notre pre-e mier commentaire. Le programme gouvernemental se compose de deux parties : l'une vise lit l'œuvre de réorganisation, de répara-i- tion et de relèvement rendue nécessaire us par la guerre : l'autre, une série de ré-i- formes politiques, éconcmiques et so-u ciales qui seront l'œuvi'è des Chambres e futures. ■'e En ce qui concerne la prçmière par-tie de ce programme, nons estimons qu'il faut faire au gouvernement, qui est un gouvernement d'union patrioti-^ que, le plus large crédit possible. Sur ^ ee point il n'y a pas, que nous sachions, de divergences da vues entre L'elgns. ?- Que le nouveau gouvernement, soit donc > assuré du loyal concours et de la bonne B volonté de tous. '3 Quant à la seconde partie de son pro-^ gramme, elle soulève des questions nombreuses et variées, sur lesquelles l'accord est I lin d'être établi et sur les-auelles aussi la prochaine consultation "s électorale devra nnnorter les précisions îr nécessaires. Faut-il donc nous mettre J" dès à présent à les discuter l'une après r_ l'autre, et à fond ? Nou3 ne le pensons *3 pas, d'autant plus que le programme s- du gouvernement se contente de les énu-k mérer sans entrer dans les détails ét re que, dans ces conditions, le débat ris-querait de rester puremeût académique. ^ Il n'y a guère que le problème élec- uiai sur luquei ie gouvernement se soi prononcé d'une façon nette, claire e complète. Oe!te déclaration ne nous ap prend rien de neuf : déjà avant h guerre, l'abolition du sysième plural quels que soient ses défauts ou ses qua lités, et son remplacement par le suf frage universel pur et simple, quels qu< soient ses "ices ou ses vertus, étaien considérés comme inévitables. Le suf frage universel pur et simple est ui aboutissement fatal du régime démocra tique, dans les voies duquel nous som mes entrés depuis longtenms. Sans douta il est difficile de justifier h suffrage universel au point de vue de 1; raison pure; mais à quoi bon discuter le: mérites d'une réforme devenue inévita ble ? Tout au plus la discussion pour rait-elle utilement porter sur l'ûge élec toral. On peut être partisan résolu di suffrage universel et penser qu'à 21 an: la masse des jeunes gens n'a pas le com mencement d'expérience nécessaire i l'exercice du droit de vote. On peut aussi se demander si le gou vernement est fermement décidé i maintenir la représentation proportion neile, qui est la soupape de sûreté di suffrage universel. Et même si le "ou vernemont actuel nous donnait à ce su jet tous nos apaisements, nous pour rions encore poser la question en c( qui concerne les gouvernements futurs 11 paraît probable, en effet, que le suf frage universel pur et sir^le chercher; à se débarrasser du frein pronortion naliste et dès, lors, se pose de nouveai la question agitée parmi nous naguère de savoir s'il ne convient pas d'iriscriri le principe de la représentation propor tionnelle dans la Constitution revisée. Los Fastes fiu 12" 4e ligne ra EsEscœots asaj koï C'est le 6 avril 1915, à là Panne, qnflf le Roi présenta le prince Léopold au | 12° de ligne, à la suite duquel il fut re- • marqué en uniforme de simple soldat lors de l'entrée des troupes belges et ' alliées à Bruxelles. A l'occasion da cette présentation le Roi évoqua en ces . termes les exploits de ce régiment . d'élite : l « ...C'est son 2e bataillon, commandé - » par le vaillant major Collijns, qui 1 » est le premier au feu. Le 4 août, ca ' » bataillon fait une magnifique défensa » du pont <}e Visé. Le 5 août, le 32° de » ligne est vivement engagé entre Eve-[ » gnée et Barchon, pendant que le 1°* ; » bataillon du 12" combat vers Sart-i . » Tilman. » Le 12° de ligne joue un rôle impor- ■ » tant à la deuxième sortie de la gar-i » nison d'Anvers. Les 11 et 12 septeiji-i ' » brs il exécute une brillante attaqua » sur Haecht et Over de Vaart et ne sa 1 » retire, en formant l'arrière-garde da » la division, que par ordre supérieur, » Pendant le siège d'Ajivers, il con-. » court, à la défense du 4° secteur, esî i » vivement engagé vers Dreendonck • » les 28 et 28 septembre et dans la tête • » de pont de Blansveld du 30 septem-" » bre au 3 octobre. : » Lors da la retraite d'Anvers, il' » forme l'arrière-garde de la division j » et contient, le 8 octobre, au sud da . » Lokeren, les forces ennemies qui ten-. i » tent de couper la retraite de l'armée,- » Mais c'est à la bataille de l'Yser, i » c'est à Dixmude, ©n défendant la ■ » point le plus menacé de notre posi-» tion, que le 12° de ligne devait don» » ner toute la mesure de sa valeur. » Le 19 octobre, il occupe la tôte da » pont de Dixmude et y protège la re-, » traite de la 5* division d'armée. La ' » 20 octobre, il y est soumis à un bom< » bardement d'une extrême violence, ; » Le colonel Jacques, blessé une prei n mière fois, conserve son commande-i » ment. Nous arrivons ici à la phase » critique de la défense de Dixmude. » La nuit du 20 au 2l, la lutte fut » particulièrement ardente ; de viol«n-» tes attaques venant de Beerst vien* » nent se briser sur la solidité des Iw » gnes du 12". Le 21, le bombardement! » redouble d'intensité ; le brave colo^ ( » nel Jacques, constamment au milieu L » de ses troupes, pour les encourager, . » blessé une. seconde fois, reste à son s » poste, donnant ainsi à tous un bel ■ » exemple de fidélité au devoir. Relevé ■ » par le 11* de ligne, le 21' au soir, la » 12* reprend ses positions dans la tôta • » de pont au cours da la nuit du 23 au | » 24 octobre. » La journée du 24 devait ôtre una . » des plus chaudes de toute la batailla I » de l'Yser. Au cours de cette journéa • » mémorable, le 1OT bataillon placé à' i » gauche, sous les ordres de l'intrépida » major Van Rolleghem, arrête, par, l » son énergique résistance, 11 attaques, ■ » pendant que le 2* bataillon, qui ex» ; » cupe là droite, repousse 15 assauts ï » des Allemands. J » Pendant la nuit du- 24 au 25 et ÏS , » journée qui suivit, les bombarde* ; » menta et les attaques furent conti* • » n-uels. s » La nuit du 25 au 26, un bataillon » ennemi parvint à, entrer dans Dix- - » mude et à s'avancer jusqu'à Kaesy » kerke ; bien que tourné, le 12" reste ii " » son poste et le bataillon ennemi est ' » anéanti par nos réserves. î » Quand, enfin, le 20 au soir, le [ » de ligne est relevé, il a perdu à la . » défense de Dixmude le tiers de son > » effectif. Mais il a maintenu toutes ■ » ses positions et occupé les tranchées ^ - » pendant 120 heures, ce qui peut être ■ » considéré comme un des événements ' » les plus remarquables de la guerre, ^ » Le 30 octobre, il fut encore fait arw, » pel au dévouement du Î2° pour dé*j » fendre le centre de notre front. Iï ; » relève les grenadiers épuisés devanï' , » Pervyse et repousse plusieurs «tta* » ques. C'est là où le brave major Col«! » lyns fut grièvement blessé. , » Après la bataille de l'Yser et fmJ » qu'à ce jour, le 12" de ligne, plaça » tantôt dans le secteur de Pervysa,' » tantôt dans celui d'Oostkerke, veillai; ■ » soigneusement à la garde de no* 1 » positions, ne se laisse rebuter ni pas' » les intempéries ni par les bombarde^ ; » ments et progresse, chaque fois qua » les circonstances te permettent. » Voilà les beaux états de services du » 12" régiment de ligne. » ...Mon fils a revendiqué comma » un honneur de porter l'uniforme da » nos vaillants soldats. Il sera très fie!! » d'appartenir à un régiment dont le» » actes de bravoure et de dévouement » au pays formeront une page glo* ■ » rieuse de notre histoire national». 4 -• gag-o LA MARCHE DES ALLIES (Communiqué officiel bcl/re). — Pas da changement à la situation des troupes a*»> jourd'hui 29 novembre, nos éléments avancés se trouvant immédiatement à l'ouest de la frontière germano-belgo. LES B5LGS3 EM ALLEMAGNE Une brigade de cavalerie bel^e est entrés . samedi 30 novembre à Aix-la-Chapelle. mm AIMEE, — Dimanche l®1" décembre 10 S 8 \ Dimanche Ier décembre £918

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