L'étoile belge

970 0
20 December 1918
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1918, 20 December. L'étoile belge. Seen on 30 June 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/cr5n87491m/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

L'ETOILE BELGE I MISE SOUS PRESSE : I 4 HEURES t)0 MATIN ,,, BUiiEAUXî EUE DES SABLES, 1 Prix.de l'abonnement : Pour toute la Belgique, 24 francs Fan; fr. 12.50 pour 6 mois; f*°. 6.50 pour 3 mois. — Pour l'étranger le port en plus LE PAPE GERMANOPHILE Dans [e discours qu'il a prononcé au I fconsistoire du 22 janvier 1U15, le pape I a déclaré que si la guerre existait, c'esl | parce que Dieu l'avait voulu. « Nous ne croyons pas, a-t.-il dit textuellement, que la paix :t quitté le monde sans l'assentiment divin ». Et, .reprenant à son tour la théorie formulée par le père Di-don après l'incendie du Bazar de la Charité à Paris, à savoir que la mort de tajat, de si illustres et de si pieuses personnes était une expiation pour les péchés de leurs concitoyens, d a ajouté : « Dieu permet que ' les nations qui avaient placé toutes leurs pensées dans les choses de celte terre se punissent les unes les auires, par des carnages toutuels, du mépris et de la négligence avec lesquels elles l'ont traité ». Ce qui, expliqué par les événements, veut dire que Dieu a laissé dévaster la catholique 'et pieuse Belgique pour lui faire expier les péchés de la France irréligieuse. Nous laissons pour compte au pape Benoit XV celte explication, qui ressemble à une tentative de justification des abominations commises par les Allemands dans notre pays. Cela nous fait peut-être comprendre pourquoi le prédécesseur du pape actuel, Pie X, n'a rien fait pour éviter au monde les horreurs de cette catastro-pfe sçns précédent et aussi pourquoi H. les sympathies de Benoît XV allaient vi-■, siblement aux deux puissances germain ni dues, encore qu'il se défendît de prendre parti entre les belligérants et qu'il [ déclarât vouloir garder une complète [ îmaartialité. Il est remarquable, en effet, que Pie X n'a rien tenté pour empêcher la guerre, alors qu'il eût probablement suffi d'un ! appel instant de sa part à François-| Joseph pour éviter cette calamité. Car H c'es' l'empereur d'Autriche qui a déchaîné la guerre. Lui-même ne la désirait pas. mais il a été poussé par te parti militaire et clérical agissant d'ae-cord avec la diplomatie allemande. ï! n'a pas su résister, mais il eût sans rloule trouvé dans les exhortations du pOnlifs romain la force nécessaire aottr résister. François-Joseph était un catholique zélé et convaincu. Il avaîl I pour le pape une vénération profonde, ï! ftoussf.it si loin la crainte de lui déplaire qu'il a. lui le représentant pai s excellence dos traditions monarchiques, ie gardien scrupuleux des usages de cour, contrevenu y une dos règles élé-I rnentaires de la politesse et en même temps porté un préjudice considérable aux intérêts politiques de son empire ■ ■ en refusant do rendre au roi d'Italie, s j Rome, la visite que celui-ci iui avail faite à Vienne. Cela a dû être un re-. mords constant pour le vieil empereur, remords pour l'homme et remords pour !s chef de l'Etat. 11 n'est donc pas douteux qu'il eût répondu à l'appel du pape en faveur du maintien de ia paix. Pourquoi Pie X ne iui a-t-il pas adressé cette adjuration? Tout simplement parce qu'i! ne déniaisait nullement au pape de voir ï la catholique Auiriche-Hongrie faire la ' guerre à ia Serbie orthodoxe. Le Vati- ■ can escomptait la conversion — plus ou H moins forcée ■*— des Serbes asservis au ■ catholicisme, selon les procédés em- ■ plovés déjà <"-n Bosnie-Herzégovine. . I ' Lé pape actuel a lui aussi uniquement 'en Vue les intérêts politiques de l'Eglise [ catholique. H souhaitait, au fond, ln ! victoire de l'Allemagne et de l'Autriche parce qu'il pensait que l'Eglise avril i plus à gagner à tfiir victoire qu'à | :1a victoire des alliés. Croyez-vous. déclarait-il au début de 1915, au cor-I ;re?nondant romain de la Berline mtunq. un ass principaux cardi- FKAfiCE Conférences pvso M. Romanonès Malgré qu'il ait décliné l'invitation for-I mulée par le gouvernement espagnol de st I .rendre en Espagne, le président Wilson a I donné récemment à entendre qu'il désire-| rait conférer avec le président du conseil, comte de Romanonès. Celul-cl est parti I pour Paris. Il discutera les problèmes in-I rtemationaux Intéressant l'Espagne tant I avec les membres du gouvernement fran-I çais qu'avec les représentants de l'empire I Britannique st de l'Italie, actuellement en I France. inaux du Sacré-Collège, que le désir ' du pape puisse être un échec catas- ■ tropbal de l'Allemagne et de l'Autriche, de l'Allemagne dont les catholiques professent S l'égard de l'Eglise une fidélité devenue presque proverbiale, et de l'Autriche, la scu'e grande puissance réellement catholique en dehors dt l'Espagne? Et la Curie travaillerait à leur anéantissement ou à leur affaiblissement? On ne devrait nulle part formuler pareille supposition,d'autant plus qu'on connaît très exactement à Rome, par des siècles d'expérience, les vrais sentiments du tsarisme orthodoxe et qu'en outre on n'est rien moins qu'assuré que que les gouvernants de la république française ne lecommenceront pas, après la guerre, leur vieille politique anticléricale. Si je me place au point de vue dt l'Eglise, une prédominance russo-française en Europe ne constituerai! rien moins qu'une bénédiction pour l'avenir de notre sainte Eglise. i'n autre prélat romain — des plus haut nlacés, ont dit les journaux allemands et collaborateur du cardinal secrétaire d'Etat — a adressé à la même époque, au correspondant de plusieurs journaux berlinois, une lettre dans laquelle il exprimait la même opinion. Le Vatican ne commettrait pas seulement la plus noire ingratitude, écrivait-fil, s'il méconnaissait miaiiinfconant le fait que l'empereur Guillaume a toujours soigneusement évité toute roaatleslation anticléricale, mais il commettrait même eue inconcevable folie si, par un geste, il tendait la main aux ennemis de l'Allemagne et de l'Autriche. Il va sans dire que le temps présent procure die mmlMplies satisfactions au Vatican, satisfactions qui sont seulement assombries pair la •vue des hécatombes d'innocentes victimes. Nous éprouvons partieuiiferémont une vive satisfaction à vper quie te' régime français, anticlérical, franc-maçon, qui s'est attaqué pendant die langues années aux bases de la papauté, non seulement a perdu toute influence, mais s'est engagé sur la route de Cajnossa, ce qui nous procure et doit aussi causer aux Allemands une maligne jo:e saris mélange... Nous nous demandons : que) résultat aurait pour nous une victoire die !" Allemagne ér^tiiol résultat une victoire de la Frasflcé ? , La première nous a donné depuis longtemps toutes garanties pour la contàDoaiâoD de rapports agréables, mais même oeux qui, pour te reste, sont bien disposés à l'égard de la France, ne peuvent pas affirmer que celle-ci nouis a jamais donné parei'te garantie depuis 1S70. Au contraire. Evidemment il ne faut pas confondre la France avec le gouvernement français. Le peuple se détourne ie plus en plus de lui et il n'est pas um ■instant douteux pour nous que la tempête balaiera prochainement les hommes qui ont conduit, le peuple dans las voies antireligiea-ses et nous ont fait une guerre au couteau. Mais cette épuration nécessaire serait retardée si nous commettions l'insondable bêtise d'aider à se tirer d'embarras ces gens qui nous combattent pendant la paix et rampant devant nous pendant la guerre. C'est seulement après une volte-face complète de 1a poilitique de la France dans le domarine intérieur et en 'matière religieuse qu'on, pourra, après la paix, parler un peu d'aurtre chose et à la condition que cette autre chose ne nous mette pas en mauvaise posture vis. à-vis de nos vieux amis d'Allemagne et d'Autriche. Çlair. Le Vatican souhaitait la déiaite de la France parce qu'elle est anticléricale et parce qu'il espérait que sa défaite aurait pour conséquence 1 avènement d'un gouvernement de réaction, d'un gouvernement antidémocratique et clérical. Les préliminaires de paix Les délibérations de la conférence préliminaire de la paix commenceront vraisemblablement dans la première quinzaine de janvier. ESPACES Rappel de l'ambassadeur ailematid Le gouvernement espagnol a demandé le rappel de l'ambassadeur d'Allemagne, prince ftatibor, ainsi que de toute l'ambas>-sade. L'Allemagne a acquiescé et ordonné le retour immédiat du personnel. ANGLETERRE ! Uoyâ Georgo et le futur cabinet Le collaborateur parlementaire du « Daily Chronicle » se dit en mesure d'annoncer que Lloyd George n'est pas d'avis de conserver un cabinet aussi nombreux qu'actuellement, mais qu'il réorganisera son ministère et ne le composera que d'une , douzaine de personnes!. Milner et Eric Ged- d des vont démissionner-et Austen Chamber- t lain remplacera Bonar Law. On nommera d [ un ministre des transports, maintenant b ■ que les chemins de fer sont nationalisés!, g ; et ce sera sans doute Eric Geddes qui sera e ; choisi pour ce poste important., cl 1 Christmaa ê Les cochers et conducteurs des tramways - et des omnibus de Londres manifestent l'in- d ■ tention de prendre un congé le jour de la <3 l Noël, à partir de i heures de l'après-midi. r '■ Les journaux font remarquer que ce serait j' - gâter la fête générale que d'interrompre un l 1 service public important à un pareil îau- c 3 ment c 3 ALLEMAGNE F a C Dît na eanvorçue pas !e Relchsîag r 3 Fehrenbach a signifié aux membres du | * Reichstag qu'en présence de la prolonga- r j tion de l'armistice et de la remise à plus [ tard des préliminaires de paix, il n'y a pas c lieu de convoquer le Reichstag. (_ 3 Au consei! dc3 ouvriers. — Le3 élections Le conseil national des ouvriers a décidé . la constitution d'une commission centrale s chargée de contrôler les gouvernements al-3 lemand et prussien. . La séance de mercredi a renforcé la situation d'Ebert. , Lés élections pour l'assemblée nationale auront lieu au commencement de janvier. <: !. La démission rïa M .Soif 1 La démission de M. Soif est à présent c s confirmée. Il sera probablement remplacé t e par le comte Rantzau, ministre d'AUetna- i gne à Copenhague. a Bans un faubourg de Berlin j e D'après le « Barliner Tageblatt », 300 sol-;- dats ont pénétré dans le local où siège le a comité exécutif de Neu-Kœln, le seul tau-i. bourg de Berlin où le groupe Spartacus rè- J e gne en maître, et ont mi3 ses dix membres i i, en état d'arrestation. Le soir venu, un or-é dre du gouvernement les a fait mettre en i a liberté. Le pouvoir central est décidé à 1 i. mettre un terme au régime exclusivement 1 g bolcheviste inauguré à Neu-Kceln, < Les grèves à Berlin * Tous les journaux de Berlin, sauf trois, ont Cessé leur publication, à la suite de la ; t- grève des imprimeurs.. Ceux-ci réclament, : e comme on le sait, une augmentation de sal- , 1 laire ; ils donnent... cinq minutes leurs , s patrons pour se décider. 'I Grève minière i a La grève minière du bassin do la Ruhr 1 >. gagne en extension. Il faut s'attendre à ce : que les menaces de sabotage des installa- i ' tions, formulées dans quelques sièges d'ex- « ; ploitation, contre l'avis des organismes syndicaux, trouveront des imitateurs ail- • leurs. Le conseil des Arsols de Hamborn : s'est déclaré hors d'état de protéger les < ^ mines. < AUTRICHE-HONGRIE '• L'année de Mackensen internés , On annonce que le gouvernement hon- i ? grois a fait interner l'armée du maréchal i " von Mackensen. < Les royalistes sb remuent a L' « Allgemeine Zeitung », de Berlin, ra- ' conte qu'un grand seigneur autrichien se ' .. Serait mis en relations avec les légations e française et anglaise, à Copenhague, pour c examiner des plans de restauration de ■ l'empereur Charles. ,[ Au cours des pourparlers 1! aurait été 1 question d'un projet d'union de la Bavière s et de la Siléste avec la monarchie autri- < a chienne. 1 _t PAYS-BAS Les députés de la Fîatidro zélaridr.iss j Une erreur s'est glissée dans la lettre de _ notre correspondant d'Amsterdam que , nous avons publiée mardi, ou plutôt dans j la communication que lui a faite un avocat libéral de La Haye, à savoir que la Flandre | zélandaise envoyait au parlement sept ou huit'députés cléricaux. En réalité, la Flan- , dre zélandaise n'élit que deux députés, dont , [. un clérical et un libéral. e — : -«Kg. i LA MARCHE DES ALLIÉS : i Communiqué olliciel belge Nos troupes occupent la rive gauche du < e Rhin depuis Sturzeberg jusqu'à la frontière !> germano-hollandaise. La première brigade i " de cavalerie qui a quitté Bruxelles le 17 a £ poursuivi sa marche vers les provinces rhé- i nanes. Aucun incident à signaler. i SIMPLES RÉFLEXIONS Nous avons dit, à propos de la procédure révisionniste, que les Chambres actuelles peuvent déclarer qu'il y a lieu de reviser la Constitution, que les Chambres nouvelles, réunies dans le délai légal, peuvent abroger le système plural et que, par conséquent, si l'on veut faire diligence, le suffrage universel peu! ûtrè décrété dès le printemps. Dans une réunion des membres de 1e droite, M. de Broqueviiie a fait remarquer les difficultés pratiques qu'il y aurait h dresser les listes électorales en recherchant l'attribution des votes multiples. Et il aurait ajouté que cette procédure reporterait les élections à un ar et demi. Cette objection nous étonne ur peu. Les listes électorales existent ; i doit y en avoir de nombreux exemplaires, car il n'est pas une association politique qui n'en ait gardé' soigneusement copie. Les élections pourraient se faire d'après ces anciennes listes, e conformément à la loi, les citoyens omis ou privés d'une partie de leur droi pourraient adresser leurs réclamations au bureau électoral. Si l'on voit là une difficulté pratique insurmontable, c'est en réalité que l'on manque un peu d'esprit pratique. 11 nous semble avoir lu que les élections pour la Constituante allemande sont fixées au mois de février. D'autre part, l'Angleterre procède à des élections générales en ce moment même, alors que ses soldats et ses marins ne sont pas encore rentres dans la mère-patrie. Ou nous nous trompons fort ou le gouvernement anglais a même trouvé des moyens pratiques de permettre aux Anglais absents de prendre part au vote. C'est un peu plus difficile, on en conviendra, que de dresser nos listes électorales, et cependant les Anglais ■ ne paraissent pas avoir reculé devant ■ la difficulté. Nou. soumettons ces simpies remar-1 eues aux gens pratiques qui ne se ser-: vent pas des objections tirées de la pra-; tique, pour ne pas faire ce qui est pra-: tique. A M, OHâJgBRE SEANCE DU JEUDI 19 DECEMBRE 1918 ' M. Pouliet, président, auivre ia séance à . 2 h. 16. Dovamt les déjmtès debout, 'il amaonoe que S. M. le Roi a reçu ca matSn ta délégation parlementa/lire qui toi apportait la réponse du Parlement au discours du Trûne. M. PouKet donne lecture de la réponse faite pair S. M. aux députés et sénateurs. Voiûi le texte de cette réponse : « Messiurs, » L'adresse que las Chambras ont bien voulu voua charger de me remettre me ré-jottit.» Elîe me réjouit parce qu'elle m'apporte un témoignage soieininel d.e la confiance que les membres accordent à mon gouvernement avec une unanimité à laquelle j'attache un grand prix. A & vedllo do nia rentrée dans la ca^iisiie, «ne tâche dîffiaîte m'incombait. » Le cabinet, qu;, jusque-là, avait dirigé tes affaires, m'a.yaint remis sa démission, j'avais peur devoir de' donner 'sans tarder un gouveraemant d'union au pays, qui avait soif d'une autorité issue d;é loi-même. Une te nouveïte s'ouvrait : après plus de quatre aœées de misères et de sarufframoe3 et en face d-j baaleversoment de toutes choses, la nation avait le droit die connaître las principes dont le gonveraemont .s'inspirerait.» Ce droiî s'ést imposé à ma conscience. Je m'en suis pénétré d*ans l'accomplissement de ma mission constitutionnelle et c'est ainsi que mon patriotisme m'a conduit à une conceptioa ïàrge et précise do la situation née de la guerre. n I! convenait d'écarter toute politique de marcha.ndage et de parïer au pays en pleine franchise, sans réticences, avec une loyauté digne à la fois de lui-même et de l'esprit d'entante animant le mmistère. » J'ai teou â me faire dans le discours du trûne l'interprète d<u programme èu gouvernement; je me îélieite de l'approbation que vous m'apportez. » Messieurs, le3 heures que nous vivons sont solennelles. Elles seront décisives, car le sort de la patrie dépend de l'œuvre de reconstruction qui s'impose avec line pressante urgence à nos efforts immédiats. Que chrcon de nons apporte à cette œuvre un maximum de conciliation, de laberar el de sacrifice. » Soyons tous de notre temps et inébram-lablement au service exclusif du pays. » La Chambre reprend alors la discrussion du projet de Soi transitoire de finance ooor 1919. L'arfiole 1er d-u texte nouveau proposé par la commission est mis en discussion. Af. Tibbaut montre comment, par le jen des il centrales « de sucre ot auires, le pouvoir' occupant remplissait ses caisses. La vente des sucre3 rapporia.it 100 fr. par mc. Les Allemands ont réalisé ainsi, sur les sucres hollandais importés seuls, un bénéfice de 5,000,000 de francs. Le produit génêraj de la vente des sucres a constitué un un-pôt formidable quj a pesé sur la population durant toute l'occupation. L'article premier est adopté. Il ost ainsi conçu s « Les impôts directe et indirects, en principal et additionnels au profit de l'Etat, qui existaient à l'époque de l'invasion du pays, seront recouvrés pour les années 1915,1916, 1917, 1918 et 1919" d'après les lois et tarifs qui en réglaient l'assiette et la perception à Ladite époque. » L'artjclie 2 est mis en discussion. t M. l'abbé Fonteyne s'étonne de ce que le gouvernement veuille faire payer tous les arriérés des impôts créés par les Allemands. 11 demande que certaines catégories de contribuables soient dispensés de payer ces arriérés. M. Wauwermans dilt que le fisc pourra toujours dispenser de payer las contribua, fcles quii seront incapables d'acquitter les arriérés. Mais il est impossible d'exonérer le3 citoyens qui sont en état de payer. Il faut en finir avec cette croyance que « voler l'Etat n'est pas un vol ». AL Delacroix, ministre des finances, dit que l'administration des finances ne demande qu'à pouvoir percevoir lés taises recouvrables.M. Robyn dit qne îa nouvelle taxe siîr les paterates n'a pa.5 de base sérieuse. Les agents de l'admillustration eux-mêmes ont donné l'exemple du sabotage des ordonnances tu-Jernandas. Toutes les déclarations de bénéfices réailisés sont en dessous de la vérité. Beaucoup <îe oonitribuabies n'ont, pas • fait de déclarations. En terminant, l'orateur 3o-mande au ministre de laisser tomber, au mains mamcntainérneiat, la taxe sur les bé-néfioas do guerre. Il demande que le ministre prépire ra-pidiemeint un projet de loi sur Ses bénéfices de guerre. M. Delacroix, ministre des finances. Il est très difficile d'élaborer rapidement un® pareille loi, car il faut atteindre tous ceux qui ont fait des bénéfices de guerre. M. ie ministre ne comprend pas que M. Robyn veiuille l'empêcher do percevoir des impôts absolument nécessaires. II faut de plus maintenir l'égalité entre lef contribuables.Mi Robyn. Les taxas que voua voulez par. cevoir sont détestées par la population parce qu'elles ont été créées par las Allemands. M. Honincks s'attache à démontrer par des exemples que les taxes allemandes hissant place à l'arbitraire. M. Delacroix, ministre des finanças, regrette de ne pouvoir donner satisfaction aux orateurs précédents. (Cris : « Aux voix! Aux voîxl ») L'article 2 est adopté. Il est ainsi conçu : « Sont validées le3 perceptions d'impôts nouveaux ou supplémentaires au profit de l'Etat, des provinces et ties communes, effectuées en vertu dos prescriptions, en date des 1S mai 1916 et 17 décembre 1916 sur la contribution foncière; 24 décembre 1917 sur la contribution personnelle; 1S mai 1918; 17 décembre 191G et 24 décembre 1917 sur ie droit do patente; 1S mai 1916 ot 17 décembre 1916 oonaernamt la taxe sur les revenus «i profits réels; 23 avril 1916 conoernant la luxe sur les spectacles et autres diverfâssie-mant3 publics. » Il en est de' niêroe en oe qui concerne les perceptions effectuées en vertu de dispositions identiques dans le territoire d'étape (Jes armées. i> Eu égard a>ux faits accomplis ©t afin d'établir l'égalité voulue par l'article 112 de la Constitution, le gouvernement est auto risé à peroevo:r les mêmes impôts, dans "es mêmes conditions d'assujettissement, & chairge des contribuables qui ne les auraient pas acquittés. » Les impôts visés ci-dessus dans les paragraphes 1 et 2 continueront i être perçus, jusqu'à ce qu'il soit définitivement pourvu; par le pouvoir législatif aux voies et moyens de l'exercice 1919. » M. Joumez défend tsn amendement qui exonère du paiement de la taxe les pers onnes qui n'étaient pas taxables avant la création de la taxe. Cet amendement est combattu par MM. Wauwermans et Delacroix; i! ee', rejeté par assi3 et levés. La Chambre passe à l'examen de l'article 3 de ia loi, qui accorde au gouvernement' pour les différents départements ministériels, des crédits dont le total s'élève à 6S4,750,000 francs. L'article est adopté sans discussion. Il en est de même de l'article 4, qui est ainsi conçu : « Les créances prescrites du 31 juillet 19Î4' au 31 décembre 191s>, tes créances arriérées des exercices 1914, 1915, 1916 et 19-17 et les créances de l'exercice 1918 non ordonnancées au 31 décembre de cette année pourront être liquidées sur les crédits ouverts par l'article 3. » L'article 5 est ainsi conçu : « Sont abolies las prescriptions ou déchéances accomplies entre le 31 juillet 1914-et le 31 décembre 191 S, relativement à das: actions, droits et créances soit au profit de l'Etat ou de ses agents responsables, soit contra l'Etat. . . » Il e3t établi, pour l'exercice de ces actions, droits et créances, un nouveau délai, qui prendra fin le 31 décembre 1919. » I) est adopté avec un amendement de M. Wauwermans qui dit que « ces dispositions', sont applicables aux taxes commnmaies cî provinciales ». L'ensemble de la loi est voté par 96 vois ooratre 6. Un membre s'est abstenu. Les tarifs des chemins de fer La Chambre aborde ensuite l'examen de, projet de loi portent suspension provisoire,; an bénéfice des administrations de chemin de fer belges, des dispositions qui fixent à quinze jours ou à trois mois, seAon le cas, les délais préalables à la mise à exécution de. tout arrêté approuvant ou modifiant les pris' et conditions de transport. Les articles du projet da loi sont adoptés sans discussion et l'ensemble par l'uxiani-, mité des 95 membres présents. Les Mcsacss de navigation înarltsmî Le projet de loi rèls*:.: aux liesnoî:- ce navigation maritime est adopté sans débaî par l'unanimité des membres présents. Af. le présidant demande l'aut:risatien c5a faire imprimer et distribuer les rapports des commissions et tes projets de loi qui lui paiy viendront. (Adopté.) Notre ordre du jour, dit-il, est épuisé. Les jours où nous pourrions ternir séance, les se-' moines prochaines, sont jours fériés. Ua plus, le ministre de la guerre, d'accord avéc Sa questure,se propose de conduire les mem.' bras dm Parlement dans la région de l'Yser., Je propose à la Chambre de se réunir ia 8 janvier prochain. (Adopté.) La séance est levée à 4 h. 30. DOS CMSE1LS COMBim SSHAËnBEEK Le ôooiseîl oommiunàl de Schaerbseîc s'est réuni jeudi, à 5 h. 1/2, sous la présidence de. M. Reyers. Le conseil expédie nombre d'objets d'ordre administratif. L'acquisition d'un ter-, rain pour la clinique intercommunale de-psychiatrie est ajournée : une nouvelle ex-, pertise sera demandée pour fixer la valeur du terrain. A propos de la taxe sur les bals, M. Van Camp demande que les bals publics doivent obligatoirement être terminés à minuit. Vofe. Et le réveillon ? M. Desmedt propose d'élever la taxe à 200 franos lorsque le bal public se prolonge' après minuit. Il est entendu que la taxe sur las bai3. sera soumise à revision. A propos du prix du gaz, dés membres de- ! mandant que la Compagnie de SaintJossa soit tenue de rembourser à tous les abonné»"' schaerbeekois, la différence entre les prix payés pendant l'occupation et les prix ds l'acte de concession. M. Adam réclame en outre, une enquête, sur les conditions du travail dans les usines de la société et une vérification continue da la qualité du gaz par le rétablissement de là chambre d'essai à l'hôlel coiçmunai. M. Max, échevin du contentieux; esKims que la Compagnie n'avait nullement le droit d'augmenter les tarifs du contrat. Si un fait 1 liai visite au Palais d'Epont H y a quelque vingt ans, le duc d'Aren- lions et demi payés comptant. Des offres 6erg eut l'intention de vendre sa vaste supérieures avaient été faites au duc par propriété sise^ au haut du Sablon ; les des groupes dont l'intention était de contrains en étaient alors clos de murs du vertir le domaine en terrains à bâtir; le coté de k rue aux Laines ; il était ques- duc se décida à traiter de préférence i .îcn d édifier sur ces jardins un hôtel des avec la ville, parce que celle-ci s'enga-sociétés savantes. _ gea à conserver le palais et las jardins .. £ projet n'aboutit pas. Le duc se dé- dans leur état actuel-,<Ma plus tard à faire construire, sur une partie de ce terrain, du côté de la rue aux Laines, les quarante maisons que ion connaît et dont îe loyer annuel at- Voilà donc la ville propriétaire du pa- leint environ 200,000 francs. lais d'Arenberg, oui s'appellera doréna- îfôtre échevin des finances, M. Max vant le palais d'Egmont. Que va-t-elle ■Mllet, tenait depuis cette époque cette en faire ? Plusieurs projets ont déjà vu Maire à l'œil. Aussi quand il apprit que le jour. Il est question d'installer dans jeuue se disposait, vers la fin de là guer- une partie des locaux la Grande Harmo- à quitter la Belgique sans esprit de nie et, dans une autre, le Cercle artisti- ïet°ur, s'emprcssa-t-il de négocier l'ac- que. On parie d'un palais des congres, quisnion du domaine pour la ville de On revient à l'idée d'un hôtel des Socié- I -oruxelles. Le collège fut unanime à an- tés savantes. On veut encore trouver' la prouver la proposition d'achat : 7 mil- grande èslle des fêtes que Bruxelles ré- iiane». rtuuuii iiiuiueub a signaler. clame vainement depuis tant d'année Un dernier projet — et c'est peut-êt: celui qui a le plus de chance d'être ado té — consiste à loger a provisoirement dans le palais l'Université libre. On sa que celle-ci doit s'installer au Parc Lé . pold, que l'architecte Acker avait cou . mencé pour ce des plans que la mort , interrompus et que les architectes Bo mans et Van Rysselberg-he poursuiven Mais, avant que les plans soient term nés, avant surtout que les locaux soie! , aménagés « clef sur porte », comme d sent les entrepreneurs, l'Université d< vrait demeurer dans son puisard de ] rue des Sols, où elle encombre la circi lation et empeche le lotissement de toi un quartier appelé à un grand aveni: L'affectation provisoire du palais d'F(£ mont aux cours universitaires simplifi< rait bien des choses. Tout ce" que nous venons de dire r s applique ou'aus bâtiments du Dalais nour les jardins, aucun doute sur leur a: ferra tion : ils deviendront un jardi public; on y nénètrera par les accès qu h due lui-même avait ménagés au m lieu dé la rangée des maisons bâties ri) exi®u>.uera a i epoque ae 1-nvas.ion du pays, s. du Grand-Cerf et rue aux Laines — et •e aussi par le boulevard de Waterloo. > Ces jardins ménagent des. perspectives ° admirables, encore qu'ils soient enfer-més dans un quadrilatère de construc-tions : ils ne comportent pas moins de J" deux hectares et demi : sur les pelouses, a à l'épais gazon, harmonieusement val-3" lonnées, des arbres centenaires étendent leurs bras tordus, dressent leurs fûts ma-jestueux et fringants. Balustrades, char-'/ milles, berceaux, quinconces, perrons, '* escaliers, statues, en agrémentent la î_ roigneuriale ordonnance. Le lierre en ba-a bille somptueusement les recoins. Quand '* on aura installé dans ce décor do ver-' dure le restaurant c select i qu'on pro-jatte d'y mettre, Bruxelles possédera, pour la belle saison, une i attraction » !" que bien des capitales pourront lui envier.e » • " * - "M. >[ax TT 'lïnf n-'^ît aimablement con-n vié hier quelques journalistes à une vi-e site du palais. La vieille rue ans Laines fut Ta grande e rue aristocratique du yieux Bruxelles,: ia tjonstitution, le gouvernement est auti elle était bondée autrefois, depuis la rv de Namùr jusqu'à l'actuelle rue des Qui tre-Bras, d'hôtels patriciens. Tous — < le palais d'Egmont lui-même — ont pe: du leur aspect et leur prestige histor ques. Le palais des ducs d'Arenberg fi en partie détruit par un incendie e 1891; il n'en reste plus de très ancie que le portique d'entrée ouvrant sur ' square du Petit-Sabloii. Nous pénétrons dans le palais pt l'immense escalier à double volée, lan brissé de marbres rares qui coûta, asst re-t-on, un million. Cinq ou six de ne maisons « bourgeoises » y tiendraient l'aiso. Un billard oublié dans un coi par les déménageurs à l'air d'un jou< d'enfant dans cette vastitude. Des c< lonnades imposantes soutiennent les p: liers; des groupes de marbre blanc, d'u art compliqué et très décoratif, que 1 duc y a laissés — tout le reste du palas est démeublé — s'enlèvent sur le fon bariolé du revêtement. De grands esp; Ces rectangulaires montrent... la plar où furent des tapisseries qui ont. pris ] chemin de l'Allemagne. Cet escalier conduit à droite a us ehan ). d'augmenter les tariis du contrat. Si un fait; e bres réservées aux étrangers et aux -ap^ i- partements de la duchesse : nous tra» ?t versons successivement un salon Louis r- XIV, or et rouge, d'une décoration sui' i- pie et lourde, un salon empire, sobre et; it sévère, un salon Louis XV très orné, un! n boudoir à moulures rococo d'où l'on a» n sur le parc, une échappée qui est une des e jolies surprises de la visite, enfin un® salle de bains avec piscine romaine S .1 degrés, tout en marbre. i- A l'étage inférieur, sont les apparta- i- ments du duc. is Tout cela est de construction récente à et tout le confort moderne s'y trouve n réuni. it A gauche, l'escalier, conduit à la sali»: )- do bal, de style Empire, où eut lieu, il' i- y a quelques jours, le bai des Canadiens: n do grandes glaces y reflètent les blan* e ches boiseries et les colonnes grecques s d'une ligne sévère et sèche engagée* d dans les murs. Cette salle, oblengue^ t- n'est pas grande, mais on pourrait en! e augmenter facilement les proportions e en abattant les murs de refend qui les séparent de de.ux pièces voisines. (A suivre.) ' Gsorge Garnie Vendredi 20 décëmfer'© 19ÎB tO centimes l© numéro 69e année. N° 33

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Add to collection

Location

Periods