L'étoile belge

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25 November 1918
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s.n. 1918, 25 November. L'étoile belge. Seen on 16 June 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/542j679f6z/
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10 centimes le Numéro L'ETOILE BELGE | Û centimes 3e Muméro ÉTRANGER Deutschland liber ailes Depuis 1870 l'orgueil national allemand s'était développé d'une façon extraordinaire. Il proclamait la supériorité ide l'Allemagne dans tous les domaines, notamment dans ceux de la philosophie, de la science pure et des sciences appliquées, des arts. Associée à la supériorité militaire, elle devait consacrer et justifier la prédominance de l'Allemagne sur les autres peuples : « Deutschland uber ailes » (L'Allemagne au-dessus de tout). Voici ce que le professeur Adolphe Lafi'on, le philosophe de l'Université de Berlin, conseiller secret, écrivait à un ami de Hollande, l'autorisant à faire de sa lettre l'usage qu'il voudrait : Depuis des mois, je n'ai écrit à. aucun étranger. Qui dit étranger dit ennemi, fiant probelui contrarium. On ne peut pas garder une attitude de neutralité à l'égard de l'Etat et du peuple allemands. Ou bien on les tient pour la création la plus acr complie qu'ait jamais produite l'histoire, ou bien on approuve son écrasement, voire .son anéantissement. Nous sommes supérieurs moralement et intellectuellement, sans comparaison possible ; il en est de imême de nos organismes, de nos institutions. Guillaume II, deliciœ gencris humant, en possession de sa puissance qui lui permettait de tout écraser, a toujours protégé la paix, le droit et l'honneur. Son chancelier, Bethmann-Hollweg, le plus marquant de tous les hommes vivants, ne connaît pas d'autres mobiles que la sincérité, la fidélité, le droit. Nous autres Allemands employons notre puissant armement aussi pour la protection de la Hollande. Le royaume mène une existence commode à nos dépens. Il vit de ■sa vieille renommée et de son vieil argent flans une complète nullité historique, et Amsterdam a dans le monde à pe.u près l'importance de Kyritz sur le Knatter ou du chef-lieu de canton Teltow. La Hollande est une simple annexe de l'Allemagne ; une existence très commode en robe de chambre et en pantoufles', peu coûteuse, n'oblige nas Si beaucoup de peine ni à beau coup de réflexions. Nous autres Allemands avons pour la Hollande actuelle très peu d'estime et de sympathie. Grâce à Dieu, les Hollandais ne sont pas nos amis. Un autre professeur des plus réputés de l'Allemagne, M. Ostwald (qui est, si nous ne nous trompons, lauréat du prix Nobel pour la chimie), a déclaré à un journaliste suédois que l'Allemagne avait atteint un degré de civilisation supérieur à celui des autres peuples et. que le résultat de la guerre serait la réorganisation de l'Europe sous la direction de l'Allemagne. Ilaeekel, un savant célèbre dans le monde entier, donnait des précisions à cet égard ^ Londres sera conquis, une moitié de la Belgique sera donnée à la Hollande, l'autre moitié annexée à l'Allemagne, laquelle s'annexera aussi l'15tat du Congo, une grande partie des colonies anglaises, le nord-est de la France, la Pologne et les provinces bal-tiques.Avant la guerre, le général Keim, un des chefs de la ligue pangermaniste, avait dit au général Langlois : « Si nous sommes victorieux dans la prochaine guerre, nous vous demanderons 20 milliards, Calais et Dunkerque, la Lorraine, la Champagne, la Bourgogne, l'Algérie- Nous donnerons à 1 Italie la Savoie, Nice et Tunis. » On pourrait multiplier à l'infini des citations de ce genre. Et les Allemands l'eussent fait ainsi si 1~ sort des armes leur avait été favorable, pour permettre à l'Allemagne de remplir sa mission providentielle, car il est à remarquer que les oppresseurs so prétendent toujours investis "tl'un mandat. du ciel. Guillaume II l'a-t-il assez souvent proclamé au cours do cette guerre ! 11 serait curieux de connaître ses réflexions d'aujourd'hui au sujet de l'orgueilleuse devise allemande. LE BLUFF NAVAL ALLEMAND Dans un article qui a fait, cela va de soi, énormément de bruit, le collaborateur naval du « Tageblatt » berlinois, le (capitaine Persius, expose les raisons ;pour lesquelles selon lui, c est de la flotte que sont partis les premiers coups portés à l'ancien régime, qui ont si efficacement contribué à son renversement. Le public allemand en général vivait dans l'illusion d'une réédition de la bataille navale du Skagerralc, qui, combinée avec l'action des sous-marins, devait réduire la fière Grande-Bretagne i merci. Il était aveuglé par les mensonges répandus par l'autorité militaire [et par l'autorité navale, mensonges qui | constituaient la principale de leurs armes. Le bluff a atteint ses plus vastes proportions pendant la période ou \ on jïirpitz et von Ca.pelle présidaient à l'administration de l'Amirauté. On ignorait [absolument que', depuis plus d'un an déjà, il ne pouvait plus être question d'une flotte allemande pouvant prendre la haute mer, même dans une limite restreinte, et qu'il n'existait de forces sous-marines sérieuses que dans la bouche <les chefs de la flotte. On ignorait également que chauffeurs et matelots étaient réduits au désespoir par les mauvais traitements que leur infligeaient leurs chefs. En août 1914, l'Allemagne disposait d'un peu plus d'uu' million do tonnage tandis que la Grande-Bretagne en possédait deux millions et demi. Los navires allemands étaient de qualité moindre, avaient un moindre tirant d'eau et étaient moins bien armés. Le ministre Tirpitz ne s est jamais inspiré des événements. Il n a jamais prêté l'oreille aux plaintes des commandants de torpilleurs et de sous-marins, qui réclamaient les uns de plus gros canons, les autres do meilleurs moteurs. Aussi n'est-ce pas le département de la marine, mais bien le département supérieur de l'armée qui a ordonné le 1er octobre 1917 la. construction de vaisseaux de ligne et de croiseurs de combat. Dans l'intervalle, la nombre des sous-marins avait tellement diminue qu'il fallut procéder à la mise hors de service des vaisseaux de ligne. En 1918 •leur effectif était réduit de 23 unités, parmi lesquelles le « Deutschland », de cuirassés côtiers, de 3 croiseurs cuirassés, de 5 croiseurs Hansa, du jfstit. croiseur « Strasbourg » et de 15 autres croiseurs. La flotte pour la. haute mer ne comprenait plus en 1918 que les droad-nouglits, les vaisseaux de ligne de la classe « Dessau », « Heligoland » et « Markgraf », et quelques croiseurs de ligne.. La mise hors de service de toutes les autres créations de von Tirpitz a fait constater que tous les navires qu'il avait fait construire pendant le cours de son administration (1897 à 1806) et qui avaient dévoré des millions, étaient, hors d'usage on n'étaient pas propres à se mesurer avec la flotte anglaise. . Lorsque la guerre sans merci par les sous-marins fut déclarée, on ne possédait pour ainsi dire presque pas de sous-marins, et tant que von Tirpitz resta au pouvoir, c'est à peine si 1 on en construisit de nouveaux. Sous von Capelle le nombre des sous-marins ne s'accrut que de peu de chose. lit cependant dans les milieux officiels on avait la bouche pleine du grand nombre de sous-marins que possédait l'Allemagne, et l'on assurait que les pertes, minimes d'ailleurs, étaient largement cou-vertes et au-delà par les nouvelles acquisitions.Même chanson pour la flotte de haute mer. Les matelots savaient, au début do novembre, lorsque fut donné l'ordre du départ pour la haute mer, que le petit nombre des unités signifiait le sacrifice inutile d'un tas d'existencees précieuses aussitôt que serait lancé le signal d'un combat. C'est pourquoi ils out protesté, et tous ceux que n aveuglent pas la rhétorique nationaliste leur en seront, reconnaissants. Us ont rendu a la. nation, par leur initiative du 5 novembre, le plus signalé des services, dit pour conclure le capitaine Persius. Les amiraux von Tirpitz et von Capelle auraient donc prouvé que les lauriers du maréchal Lebceuf les empêchaient de dormir. On comprend que le premier de ces loups de mer ait jugé utile, comme nous l'avons annoncé, de. mettre la frontière entre ses compatriotes et lui. FRANCE Hommages à la Belgique En ouvrant la séance de samed:, à la Chambre française, M. Paul Deschanel, président, a rendu un vibrant hommage à notre pays; voici ses paroles : « Pendant que les armées françaises ren-Irent en Alsace et on Lorraine au milieu d'acclamations enthousiastes, 1rs souverains et l'armée belge rentrent' trioiiïpha'Je-ment dans Bruxelles. » En cette heure de joie suprême pour nos 'chers aHiiés, notre pensée se reporte à ces premiers jours d'août 1011, où l'Allemagne commit l'effroyable forfait qu« l'humanité jamais n'oubliera. » Alors, dés le premier moment, le roi Albert, interprète de la volonté unanime de la nation s'ooria : « Avant qu'on anéantisse notre Armée, il faudra qu'où me marche » sivr te corps. Les Belges iulterwl jusqu'à la mort pour assurer leur indépendance. » » A côté du Roi, nous acclamons la reine Elisabeth, foule simplicité, charité ©1, courage, qui, à travers les plus cruels déchirements ;ïrtitltes, est demeurée Adèle à sa parole et à sa patrie; les grandies figures qui resplendiront toujours au ciel des Flandres, to général Léman ■et les vaillants défenseurs de Liège, qui, par leur énergique résistance, ont retardé l'envahisseur et rendu possible la victoire de la Maine; le bourgmestre Max, qui a opposé à l'insolence germanique .son héroïsme souriant, son ironie voilée; le cardinal Merpier et tous tes héros beges qui ont combattu avec les nôtres sur nos champs de bataille immortels. » Me sera-l-it permis,' au moment, où la Belgique fest' affranchie d'une dominailoon odieuse et où la République donne à la France plus de gloire qu'eilo n'en eut jamais, de rappetar qu'il y a soixante-sept an?, des Fronçais qui étaient l'honneur t'es tettres, des soiences, des arts, de l'armée, de J'uinàvérsité, proscrits pour avoir défendu le droit et Ja, toi, toouivèremt .on la libre Belgique une hopitalilé généreuse dont nous die-meuii'orans toujours reconnaissants? i> La France a été heureuse et fière d'accueillir, pendant l'invasion, le gouvernement belge. Les deux peuples, qu'anime le même génie, ont lutté et souffert ensemble; le sang de leurs fils versé dans la lutte sacrée a cimenté une amitié qui durera autant que l'honneur, ia morale et la justice.» M. Piehon, ministre des affaires étrangères, a ajouté : « Le peuple français s'unit au peuple belge pour célébrer, aujourd'hui, la rentrée triomphale du roi Albert dans sa capitale, oii l'ennemi vaincu a trouvé, en s'en allant, le moyen d'ajouter un nouveau crime à ceux qu'il aura à payer. D'ici quelques jours, Paris, aura l'honneur de recevoir les souverains belges. Il manifestera à la Belgique, sortie d'une neutralité qui n'était qu'un leurre, les sentiments du pays, qui n'ont jamais varié et qui, dans la paix, se traduiront par une étroite colla' boration. » Au sénat, M. Antonin Dubost, président a salué à son tour, la nation belge. « Par une symbolique concordance, dit-il, la. Belgique et sa capitale fêtent aujourd'hui même leur liberté, leurs enfants', leur parlement et leur Roi ; nous partageons sa joie et sa fierté. » La Belgique nous ai couvert:; de son corps et a été piétinée avec nos belles provinces. La même victoire la redresse aujourd'hui pour la même justice. » Je vous invite à lui envoyer l'expression de notre inaltérable reconnaissance, de notre volonté de poursuivre toujours avec elle l'œuvre commune de la pacification et de régénération ! » Ces paroles ont été, à plusieurs' reprises, interrompues par des'applaudissements. Les bombardements de Qunkertjue Dunkerque a'subi 177 bombardements par avions ; les 5,lût) bombes qui ont été lancées ont. fait 1,312 victimes, dont -424 tués et 888 blessés. Les navires de guerre allemands lancèrent plus de 2,000 obus en quatre bombardements, aui causèrent la mort de 7 personnes et en blessèrent 32. Un zeppelin laissa tomber !1 torpilles, qui tuèrent 9 personnes et en blessèrent 2. En résumé, 7,514 projectiles furent lancés sur la ville de Dunkerque : 551 habitants furent tués, 1,106 autres furent blessés. ANGLETERRE M. Aequith et les conditions de l'armistice Kn 'l'épouse à l'appel que toi a adressé 1( 'litip.CD ].:c!uwv>k> c*u fa\ :i'" d'un nrkil1. ;s «semeftt ci s ùvi i.'"1 - <-• " i,r.m;i'stice, M. Asquiitli .8 déclaré à un interviewer quV kosi «avis ces crmdii.' ns ne dépassent, pas 1( minimum de ce que cbnnnahidetaf les cir constances. Un ordre du jour de l'amiral Beatty La valeur des navires livrés aux alliés 'A l'i^ccasion de. la journée historique dt la rodai i km de In flotte allemande entre les ■mains, diçs nxirins de la Grande-Bretagne, spectacle sans précédant jusqu'ici d'e 1 Vi bassement. d'uno grande puissance navni; so rendant sues combat à TadtVersffiire, l'amiral Beaitty a adressé un ordre du joui .aux équipages qui se trouvent sous so; ordres, les invitant à se «apporter de la manière la plus sivi lement ofticieKe vis-à-vis d?s Allemands. La politesse et l'oub'i; des méthodes de guérit; allemandes leui soirJt commandés.Toutes conversations qui n'ont pas tnaiiil au service sont inlerdites.Les aàmeuis seront servis aux Allemands non icomime s'ils étaient des hôtes, mais dans les endrols désignés à cet effet. Après la remise des navires que les conditions de l'armistice imposent à rAllemagne, dit le colllaboi ïiteur naval du 'J'imes, il ne du i rester» que quelques croiseurs 'légers et torpilleurs en fait d'unités de combat. 11 est difficile d'évulutr la valeur des navires, livrés aux ailiiés, imais on sait qu'ils ont. dû coûter au moins 50 m ri ions de livres sterling' et que la perte totale est bien pluis considérable, si l'on tient, compte des frais indirects' de la construction et de l'ammement des installations maritimes el de il'étarg'-soilent du canal Empereur Guillaume.Clôtura du parlement. Prochaines élections générales Le parlement a été ajourné le 21 novembre ; la Chambre des Communes sera dissoute lflndi. Dans le discours du trône, le roi remercie les deux Chambres de leurs efforts et de leur patriotisme pendant la guerre et il prend congé des membres de la Chambre des Communes eu exprimant l'espoir que l'esprit, d'union qui les a guidés jusqu'ici ne leur fera pas défaut lorsqu'il s'agira de réparer les ravages de la guerre. Le parlement, a été nominalement ajourné au 13 décembre, mais-la proclamation de sa dissolution sera publiée le 25 novembre.Les élections générales auront lieu le H décembre ; les résultats on seront annoncés le 28 décembre. Programme politique du gouvernement de coalition MM. Lloyd George et Bonar Law adressent une déclaration aux électeurs do Grande-Bretagne et d'Irlande.. Après avoir insiste sur la nécessité de procéder à des élections générales ils ajoutent : « Notre première tâche doit être la conclusion d'une paix juste et durable, l'établissement. des fondements do 1a nouvelle Europe, de telle façon que d'autres guerres soient à jamais évitées. » Pour éviter la répétition des horreurs de la guerre, horreurs qui se" sont aggravées par les progrès de la science, le gouvernement de coalition fera les plus sérieux efforts afin d'amener la création d'une Ligue des nations qui pourra, non seulement préserver la société des résultats désastreux du militarisme, mais encore créer une entente mutuelle fécondo entre les peuples associés.. - » Le gouvernement aidera les soldats et marins à rentrer dans la vie civile dans des conditions dignes des services qu'ils ont rendus au pays. Des projets dans ce sens sont prêts et seront mis à exécution dès que le nouveau parlement se sera réuni. » On ne doit, pas peripettre que l'impulsion donnée par la guerre à l'agriculture se ralentisse. » La principale préoccupation de tout gouvernement doit être d'améliorer les conditions d'existence do la grande masse des1 travailleurs. «Jusqu'à ce que les pays soient revenus aux conditions indiistielles normale?, il serait prématuré d'établir une politique douanière destinée à être permanente. » Nous, devons essayer do diminuer la dette de guerre, de fa^on à nuire le moins possible à l'industrie et au crédit. De non-\faux impôts lie doivent pas être établis sur les produits alimentaires ou les matières premières pour notre industrie. ii Pour maintenir .la production inté-(-rieure à son plus haut degré, il faut donner des garanties contre la concurrence déloyable à laquelle nos industries seraient soumises par l'afflux des marchandises produites par l'étranger ot vendues sur notre marché au-dessous1 du prix de production. » La déclaration dit ensuite que les institutions militaires du pays doivent nécessairement dépendre des besoins de l'empire et do-ceux de-toute ligue pour la conservation de la paix dont la Grande-Bretagne pourra devenir membre. Le devoir du nouveau gouvernement sera de faire disparaître toutes les, inégalités légales existant entre les hommes et les femmes. Un des objectifs du gouvernement sera de créer une seconde Chambre basée sur le contact direct avec le peuple. En ce qui concerne l'Irlande, la déclaration dit que tant que la question irlandaise n'est pas résolue, il ne peut pas y avoir de pai^ politique dans le Royaume-Uni ou dans l'empire, et les signataires considèrent qu'une des premières obligations des hommes d'Etat britanniques est d'étudier tous les moyens pratiques pouvant amener la solution de cette grave et difficile question sur la base-du gouvernement autonpine. Mais deux moyens sont exclus, l'un conduisant à la séparation complète de l'Irlande de l'empire britannique, l'autre à liv soumission par la force de l'Ulster à l'institution du « Home rule » contre sa volonté. L'Angleterre réduit le taux de son freî Le taux du fret de et vers la, Nouvelle-Zélande et l'Australie a "té réduit do ! ,3 p. c.On a réduit aussi le. ttiux de fret loui Ils lia\ itc-s !raiw..iit .,it «lu charbon, particulièrement de celui des navires neutres' réquisitionnés. Pour les ports du nord de la France, le fret est réduit de dix shillings à la tonne pour le charbon, et de quinze shillings pour le coke. Pour les ports du-golfe do Biscaye, les réductions sont de quinze et de vingt-deux shillings six pence respectivement. Ces réductions s'appliqueront à tous les navires chargés après le 16 novembre. SUISSE La journée de huit heures La commission des fabricants et- d ouvriers s'est réunie sous la présidence du ■ chef du département fédéral de réconcilie publique. Après une discussion approfondie, la commission a voté à l'Unanimité une résolution relative à l'introduction de la journée de huit heures, nrévoyanl que les patrons d'abord et. les différents groupements de patrons et d'ouvriers ensuite, examineront, sous la direction du département fédéral, la question de la réduction du travail et s'efforceront d'arriver à une entente dans le plus" bref délai possible. Les renrésentants des patrons et des ouvriers se sont ralliés à ce mode de procéder.AL5.EMM5ME Le parti national-libéral Ce qui subsiste du parti ii.atiouaa-.liibéra.l, •après la fusien avec le nouveau parti dé-incicnatiiqu);, faut connaître par un nmroi-fçsl'c, signé par l'riedlierg, Sire- 'mon et Vos !, qu'il fora connaître sen programme avant les élections à ia Constituante. La situation politique On mande de Berlin,' au Mcuwc Roller-liamsclic Courant, à propos de !<i situation pruii.quc en Allemagne, que le Sud parait beau»ou.:i plus lïprléré que le Nord et me-r.ace de se sépares1 de lui si l'assemblé? constituante n'est pas convoquée à bref délai. A Brème, les ouvriers et. soldats supposent par contre avec persistance à. lu Constituante. On y pousse il une union avec l'Atienragne du Nord-Ouiest, A Berlin, la sit.uiait3an.ipa.raU se dessiner comme elle l'était à Stiin'.-Pélersbourg pondant. que lé parti niensohevistc détenait le pouvoir. Lo conseil exécutif parle beaucoup dé république p»'éta.nienne et le jeu des résolu! rais, qui ne souit jamais dèaisive-ment adoptées, ei qui malgré la .suppression de la censuré ne peuvent pas être publiées par les jounjnaux, continue. L'attitude du gouvernement înaaque de dteiaionl. On se cherche dos yeux de part et d'autre èt l'on redoute de prendre une attitude nette ou des résolutions dans quelque sens que ce soit. Cependant la vigueur avec laquelle l'Enlûnic est décidée à combattre le bolchevique pareil avoir fait très bonne impression.Le groupe Sparlacus 110 demeure pas inaetiif de sen crttr. Il fait de la propagande au moyen de la distribution h profusion de journaux et de brochures dans toutes les ga.i*s 'd'arrivée des militaires rapatriés. Les socialistes de la majorité et les partis bour-goois 'ne font rien pour s'opposer à celte propagande. Le journal socialiste indépendant lu Li-ÎN-i'lr,conteste le bruit de négociations pour la fuîiiou avec les majoritaires cl dit que les démarches en ce 'SK'iS n'ont ajucilnc c;hanoe (l'aboutir, r - AISTRICHE-HCNGR8E Les Italiens à Inspruck Inspru-ck est occupée par .l'armée italienne. Lo département des affaires étrangères de l'Autriche allemande proteste contre cette occupait ion.^ RUSSIE Une révolte en Oukraine 11 résulte do communications faites yîir .'état-major de l'armée de l'Oukrusiiio que le leader nationaliste Jetjara s'est souleve cantire le gou-vermamcint et, avec le pan-cours dea troupes de proteation natiana-listes-oukrainionnes, s'est emparé des villes de Bielaïa, Zerkof et Borditschef. Les troupes du gouvernement ont arrêté sa nmrebc en avant entre Factof et îCiov. Lo deuxième régiment de Saporog, sous Je commandement du colonel Balbotchanof, s'ost emparé du pouvoir ù Kharkof. Partout ailleurs le pays est tranquille. D'après les dernières nouvelles, Borditschef serait déjà retombé aux mains des troupes du gouvernement.Le conseil allemand . des soldats de Kiev a décidé de demeurer dans la neutralité.. Les troupes allemandes ne prendront aucune part à la lutte. Les troupes alliées marchent sur Kief Suivant les journaux autrichiens, les troupes de l'Entente marchent sur Kiev. Slaoropadski, qui s'était proclamé hetman de l'Oukraine, avete l'appui des Allemands, s'est rendu. La garnison allemande ne Varsovio désarmée Des renseignements que publie lo « Lo-kal-Ànzeiger », il ressort que les troupes allemandes de Varsovie ont eu une att^ude des plus piteuses devant le mouvement insurrectionnel ; elles n'ont essayé aucune résistance. Toute la garnison allemande, forte de 17,000 hommes, se laissa désarmer par 4,000 Polonais, qui, à eux tous, n'avaient pas 400 fusils. La citadelle se rendit, le même jour. Les Allemands livrèrent plus de 2,000 chevaux, 70 avions et 3,000 wagons. Le général Pilsudski se préoccupe du rapatriement immédiat des Allemands de Pologne, y compris les femmes et les fonctionnaires ; il s'agit de plus de 700,000 personnes.ETATS-UNIS M. Wilson fera deux voyages successifs en Europe Le président Wilson compte exposer son programme devant la conférence de la paix, après en avoir conféré, toutefois, avec MM. Clemenceau et Lloyd George. Il espère pouvoir dpnner corps à son idée de Ligue des nations et en faire un organe officiel des gouvernements ■ existants, organe qui aurait-comme président à vie un lioiilme d'Etat notoire. M. Wilson ira visiter les champs de bataille de France et passer en revue l'armée américaine. 11 pense être de retour avant la fin de janvier, puis il fera un deuxième voyage pour aller signer le traité de paix. Il partira sans doute à bord du « Leviathan'11, Pancien transatlantique allemand « Vaterland ». On pense qu'il désire assister d'abord aux conférences do Versailles, afin d'avoir là une occasion de remplir personnellement, pour la première fois, ses fonctions de membre du conseil supérieur de la guerre, où il était jusqu'ici suppléé par le colonel IIousc. , INTÉRIEUR LE LENDEMAIN -Nous pensons qu'il 11'est pas inutile de revenir un instant sur les réflexions que nous inspirait hier le programme du gouvernement. Dans ses grandes lignes, ee programme est généralement approuvé'. D'une part, en effet, il serait impossible de procéder sur le champ à des élections législatives et cependant il est des besognes urgentes qui doivent être faites immédiatement: et d'autre par!, il serait inadmissible que les Chambres actuelles, dont la moitié lut élue en .!!> 1J .et l'autre en 1914, missent voter des lois politiques. Sur ce point l'accord paraît établi entre, tous les partis, el nous sommes heureux de pouvoir le,constater, parce (pie dans les derniers temps de l'occupation allemande, on avait prêté au gouvernement belge du Havre l'intention de proroger pour plusieurs années le mandat des Chambres élues avanl la guerre; Celte intention, dont on ne faisait pas mystère, et. qui était approuvée par des hommes distingués, appartenant à l'élite, voire par un certain nombre de parlementaires restés dans le pays, ne manqua point d'émouvoir certains amis de nos institutions. Ceux-ci nous communiquèrent leurs appréhensions: mais nous crûmes pouvoir leur donner l'assurance que le projet prêté à nos dirigeants 11e serait pas réalisé. L'époque troublée que nous traversions en ce moment faisait éclore dans le.: meilleures cervelles des idées inattendues et. bizarres. Paris, en 1870, connut la maladie nerveusi qu'on appela la fièvre obsidionale; Bruxelles, de 1!)I \ à 1918. connut une autre maladie, cousine de la première, et que l'on pourrait bapliser « la grippe de l'occupation ». On le voit, les chimères inventées pendant cette période morbide n'ont pas pri." corps et les alarmes des amis de nos institutions n'ont désormais aucune; raison d'être. Proroger le mandat des Chambres actuelles au-delà du temps qui leur sera nécessaire pour entamer l'oeuvre de réorganisation et de reconstitution que la guerre a rendue nécessaire, serait une faute à laquelle, notts-'en sommes sûrs, personne n'a sérieusement songé. Les consultations électorales sont des espèces de photographies instantanées du pays. .Après quelques années,; ces instantanés là ne sont plus guère fidèles : le sujet a bougé, il est même arrivé dans notre histoire politique de voir le sujet bouger après quelques mois. Nous n'avons pas oublié l'étonnante contradiction qui se manifesta en 1884.entre les élections législatives du mois de juin et les élections sénatoriales auxquelles 011 procéda trois mois après. A plus forte raison il est probable qu'il y aura quelque contradiction entre les instantanés électoraux pris en 1912 ou en 191 i- et les instantanés que l'on prendra dans quelques mois. Les Chambres actuelles doivent, donc se borner sagement à l'œuvre de réparation esquissée dans le programme du gouvernement. Aussi s'est-on demandé dans les milieux politiques, pourquoi le gouvernement semble vouloir brusquer les choses en ce qui concerne l'Université de Gand. Les éléments flamingants qiv sont, entrés dans le nouveau cabinet redouteraient-ils de soumeltre la question tout entière à la prochaine consultation du corns électoral r ■ ■■■ •' - JInoai33r4<6îS®iioM.sï d<e forçat Nous avons eu le plaisir de rencontrer notre confrère Libic-z, avocat à Mons, , condamné pour haute trahison dans le procès de miss Cavell. Il rentrait de Rheinbach, où il fut détenu pendant qua-xante mois. — Depuis quand êtes-'vous libéré ?. — Depuis samedi matjn. — Par les gardes rouges ? — Par leur ordre. Quant à eux, ils de-; valent nous amener jusqu'à la frontière. Ils nous ont abandonnés à Aix-la-Cha- • peplle, et comme la direction de la pri-■ son avait retenu notre argent, que les 1 trains circulant, sont rares, qu'on se refusait à nous y admettre sans payement, ce n'est pas sans peine que j'ai ramené ^ mes cent trante camarades. , — Heste-t-il encore des prisonniers à ; lîheinbach ? — Oui, à peu près autant. Et je me • demande, tant le désarroi est grand et va s'acoroissant, comment ils pourront regagner leurs foyers avant que le-Bhein-land né soit Occupé par nos alliés. -— 11 y a du désordre là-bas ? ' — Non pas, mais du désarrooi. L'a ré-| volution fut plutôt un changement de ! gouvernement. Nous devînmes dépendant de la république, des travailleurs, bourgeois et- soldats de Boon, au L'eu d'être administrés par le pouvoir impérial. Pas d'excès commis. Je ne voudrais pas affirmer qu'il n'y en aura pas dans la suite. Toutefois l'état d'esprit reste admirablement, allemand, c'est-à-dire organisateur. Les soldats sont désarmés à la frontière par les gardes rouges, et s'il n'y a pas de réaction impérialiste — ce qui est vraisemblable dans le Rhein-land au moins — il n'y a rien à craindre pour nos compatriotes et nos alliés, sinon du retard daus leur retour, ~< — 'Arez-vous pu vous rendre compte île l'opinion publique régionale ? — Très bien, et depuis longtemps déjà ! La population de la province du Rhin aspirait à la paix ardemment. Elle la désirait envers et contre tout. Elle considère à présent, si dures soient los conditions de F«irmistiee, qu'elle a atteint son but. Même, elle se dit avoir remporté à bon compte une victoire inespérée.— Comment ? — L'impérialisme prussien lui pesait;' elle était lasse de la guerre ; elle est débarrassée de l'une et de l'autre s an» avoir eu à souffrir des misères de l'invasion et des combats sur son sol. Depui* plusieurs mois déjà, elle n'espérait plus issue aussi favorable ; l'armistice fut donc pour (>lle un soulagement, et elle estime que la révolution lui épargne dea luttes intestines qui, dans la suite, l'eussent déchirée ; c'est donc tout profit pour elle. — Et le régime vous fut-il dur? — Personnellement, je n'ai pas trop à me plaindre. Tout le monde n'est pas dans mon ca.s. Il est même des faits qui nécessiteront des enquêtes. Ainsi, j'ai vu partir do Rheinbacli pour Sedan, où ils allaient travailler, 116 camarades en octobro 1917. Depuis, une trentaine sont rentrés. Ils nous ont dit que famine, coups, absence de soins médicaux et pharmaceutiques avaient été organisés pour les décimer. Et je suis certain d'être en dessous de la vérité eii affirmant qu'en six mois de temps plus de 50 p. c. d'entre eux étaient morts ! — Ce n'est pas croyable. — Certains faits sont tellement incroyables que je 11e veux pas m'aventuret à vous les citer saus .vous donner tous dé« Luiidi 23 novembre 1918 69me ANNEE. — _ \ Lundi no venu fore 1918

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