L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1481 0
14 October 1916
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1916, 14 October. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 03 July 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/hq3rv0f27g/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

g&me Ailriée N°. 721 S cents Samedi octobre 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, •Journal quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. ~T- ~~ ' ' — Toutes les lettres (doivent être adressées au bureau cle rédaction : IV. X. VOORBURGWAIL. 234-240, AMSTERDAM. Téléplnorje: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( _ , 1 Charles Bernard, Charles Herbiei, ' Comité de Rédaction: Ke„6 CIiamtor5r, BmUe Palnparé. , \ 1 l I 1 Poiiir les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal:N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollandefl.l.SOparmois.Etrangerfl.2.00papmois Annoncesi IS cents la ligne. Réclames) 30 cents la ligne. Le lénsrsi von iioléra, collaborateur de Hindenburg, „Tous les moyens 6ont bons." Erzborger. ,,Qui peut dire, écrivait naguère M. Sa lomon Reinach (de l'Institut), que demain la çiiorrô ne deviendra pas biologique, bac-: ériolojrique, anéantissant les populations ■ de régions entières sous des nuages chargés des germes do la peste ou du choléra?" ,Et il ajoutait avec mélancolie : '. Il n'y a pas de 'limités au mal qu'on ne doive attendre de la science de demain si elle reste libre d'organiser la destruction." M. Briand semble avoir complété toute la pensée du savant archéologue en conciliant: . Vous ne connaissez donc pas 1 Allemagne ! Dès le début de cette guerre on eut des craintes. La nation de proie a fait appel a tous les moyens de destruction. Ces barbar rea, aux yeux desquels les traités les plus sacrés ne sont que des chiffons de papier, qui ont appelé à leur aide la chimie malfaisante dc3* gaz asphyxiants, des liquides inflammables, qui ont fait fi des règles les plus élémentaires de l'honneur ot môme de l'humanité, ont cherché et trouvé des nmliai'res jusque dans les laboratoires de bactériologie. Actuellement les microbes militarises combattent pour la Germanie. Je 11 exagère rien. Il y a vijigt an3, me racontait un savant médecin d'ici, on pouvait acheter en ALe-maçne n'importe quelle culture micro-, bionue- Pour quelques marks, on se procurait à loisir lo bacillo de la fièvre typhoïde ou du. choléra. A l'heure où j'écris, les laboratoires boches travaillent pour le front., C'est à frémir. Le ,,New-York Herald" a publié à ce propos une lettre curieuse que M. Camille Flammarion avait reçue d un Italien de Milan, H. Ramazotti. C'est -utie lettre d'avertissement, qui date do la fin de 1914 ou du commencement de 1915. M. Ramazotti savait, à cette date, d'une source autorisée, que les Allemands mettaient au point un projet démoniaque et il écrit en ces termes : ,,Une profonde angoisse m'étreint, car je tiens de source autorisée qu'une immense activité- règne actuellement dans tous les établissements allemands de chimie et de bactériologie. N'est-on pas en droit de craindre que, soùs couleur d'investigations . ■scientifiques, les vipères teutonnes ne préparent du venin pour ensemencer les terres ennemies de germes mortels, leur infiltrant toutes les maladies contagieuses? Un cri de révolte jaillit de mon coeur; on ne saurait prendre trop de précauticris pour déjouer les' diaboliques conspirations de la ibarbario savante." M. Camille Flammarion fit suivre cette lettre de commentaires où il dit que ce projet n'a rien d'improbable et qu'il croit les Allemands capables de l'exécuter. L'empoisonnement, la contamination sont des aimes de laboratoire, que les Allemands ont employées déjà dans l'Afrique du sud et qu'ils emploieront encore, s'ils le peuvent. Depuis la publication de la lettre de M. Ramazotti et dos commentaires de M. Flammarion, il faut mettre les verbes non plus au futur, mais au passé. Cette fois ce ne sont pas les boches eux-mêmes, mais leurs alliés qui usent des mi-probes pour rendre cette guerre plus atroce. Le 24 juin 1915, l',,Idea Nationale" recevait de Conegliano des détails circonstanciés sur la fuite précipitée des Autrichiens de Cortina d'Ampezzo et sur les actes de vandalisme et de férocité des soldats de François-Joseph. Avant de partir, les soldats avaient imbibé de pétrole les célèbres Sculptures en bois de Brustolon, qui se trouvent dans l'église, pour les brûler. L'arrivée des troupes italiennes ne permit plus aux Autrichiens d'accomplir ce vandalisme. Mais voici qui est autrement intéressant: dans des caisses abandonnées par l'état-major autrichien on trouva de petits flacons pleins d'un liquide gelatineux. On les envoya à Padoua, où ils furent examinés par l'institut bactériologique : il s'agissait de cultures pures, c'est-à-dire nocives, mortelles du microbe de la fièvre typhoïde. Le commandement autrichien s'apprêtait Vraisemblablement à empoisonner toutes les rivières de la vallée. La provision de bacilles était formidable. La presse austro- allemande se garda d'ébruiter cette macabre découverte. On n'entendit plus parler de l'horrible chose. Cependant les terribles épidémies qui éclatèrent dans divers camps de prisonniers en Allemagne donnent à réfléchir! Ces jours-ci le procédé aùstro-boche de guerre bactériologique a fait sa réapparition au grand jour. On a pu lire, à plusieurs reprises, dans leo télégrammes arrivés des Balkans, des détails significatifs à., ce sujet. Le 1er octobre des aviateurs germano-bulgares ont jeté, au-dessus de Buoarest, des bombes contenant des bonbons empoisonnés et des paquets de pastilles renfermant des germes de maladies infectieuses. Les autorités roumaines ont dû prendre en hâte des mesures sévères pour éviter les conséquences dd cette distribution gratuite de dragées homicides. La population des villes ainsi bombardées a manifesté son indignation de tels monstrueux procédés. En septembre, sur les champs de bataille de la Somme, les généraux anglais avaient du prendre un arrêté du même genre et interdire aux soldats de ramapser les cigarettes et les cigares suspects, répandus avec une profusion déconcertante en maints endroits abandonnés par l'ennemi. Les laboratoires allemands travaillent pour tous les fronts ! Hindenburg, dont on sait la, férocité, a trouvé un collaborateur digne de lui dans le Général Choléra. Pastilles, bonbons, dragées, cigarettes aux bacilles infectieux vont faire leur apparition à l'Est et à l'Ouest, sur la Somme et dans les Balkans. Krupp se double de Locuste, mais une Locuste moderne, autrement savante et redoutable que la vieille empoisonneuse des César ou des Borgia. Tout notre être se révolte à cette conception nouvelle dè la guerre bactériologique. Révolte inutile ! Le leader du centre vous répond que ,,Tous les moyens sont bons"; et von Hartmann continue imperturbablement d'appeler les bénédictions d'en haut sur ces armées d'en bas ! Dans ces conditions-là, les bêlements pacifistes 110 sont pas plus de saison que les réticences humanitaires. M. Lloyd George a dit le mot de bon sens et de saine logique, qui est seul de circonstance; ,,Cette effroyable chose ne doit pas se reproduire sur la terre." Et, pour qu'elle ne se reproduise pas, il faut que l'Allemagne soit vaincue, vaincue jusqu'à crier grâce. Peu importe le prix d'une telle victoire et le temps qu'elle demandera de nous. C'est pour nous une question de vie ou de mort. Poilus ou civils, nous devons nous répéter chaque jour, jusqu'à l'heure du triomphe, pour nous encourager à donner notre sang, notre temps, notre or dans une longue patience: Delenda Gcrmania. Auger de Busbepk. -=>— P'sisr le Comité d'Alimentation D'une souscription suivie d'une tombola tirée à Amersfoort, dimanche 8 octobre 20.50 fl. Pour la santé à l'Enfance De lo, part de M. Charles Sury, à Domburg 6.00 fl. Poisr les orphelins de la guerre jïous avons reçu pour cette oeuvre la somme de 99 fl., produit de la vente de 10 menus dessinés par un garçon du ,,M0-7iico", Rembrandt plein, Am-. sterdam, et vendus aux enchères en cet établissement ait, profit des orphelins de la guerre 99.00 fl. . Q . ipiB... La perfidie ta affameiirs. On sait que loin de nourrir les habitants des territoires occupes par ses troupes, comme la convention de La Haye lui en fait un devoir strict, l'Allemagne enlève à ces malheureux le plus possible do vivres. Ces agissements odieux viennent d'être mis une fois de plus en lumière par lo Gouvernement anglais. Dans un long rapport adressé à Sir C. Spring-Rice, ambassadeur d'Angleterre à Washington, le vicomte Grey a rendu compte des négociations poursuivies, durant l'année en cours, au sujet du ravitaillement des territoires occupés par l'ennemi et des motifs de l'insuocès dè ces négociations. Après avoir rappelé le refus opposé par le Gouvernement allemand à la proposition de l'Angleterre de réserver tous les produits du sol des pays envahis aux habitants de ces contrées ainsi que 10 silence de l'Autriche à ce 6ujet, Lord Grey ajoute : ,,Dans mon opinion, les pourparlers sont arrivés à la conclusion désirée par l'Allemagne. 11 n'a jamais été dans les intentions de l'ennemi de remplir les obligations qui lui incombent, d'après les lois de la guerre reconnues par tous les pays civilisés, envers les habitants des régions occupées par ses armées. Le but recherché par le Gouvernement allemand pendant les négociations fut do brouiller les choses de façon à ce que la haine des peuples retombe sur les Alliés. ,,Toute la discussion, en ce qui concerne Berlin et Vienne, n'a été guidée que par la politique rusée d Rameuter l'opinion contre l'usage légitime de la puissance maritime qui est aux mains de ceux qui luttent pour le principe des nationalités. Aussi longtemps quo les Empires centraux occuperont des territoires appartenant aux Alliés, ils continueront à se servir de leurs habitants comme ils l'ont fait des civils dans des milliers de villes et de villages de France et de Belgique. Les nations do proio traitent en effet ces pauvres gens non pas comme des non-combattants qu'elles doivent protéger, mais ainsi quo des otages et des condamnés au travail forcé. ,,La raison do l'attitude du Gouvernement allemand a été bien exposée par le „Dziennik-dla Wszysfrkich" do Buffalo dans son numéro du 26 juillet dernier: ,,que, durant cette année, écrit ce journal polonais-américain, la récolte promette d'être bonne en Pologne, c'est plus un sujet de joie pour les Allemands que pour les Polonais car l'Allemagne ne laissera à ces derniers que le strict nécessaire pour ne pas mourir de faim."' En Belgique. A Bruxelles Nos lecteurs le savent: il est interdit de tenir des réunions publiques en pays occupé, saaf pour les flamingâteux que M. von Bissing comble de ses faveurs. Au cours de la réunion tenue dans le préau de l'Athénée Royal de Bruxelles, le nommé Brys a réclamé impérieusement l'autonomie de la Flandre. Puis, Patate Van Roy, le nouveau professeur à l'Université de Gand, dont le plus beau titre de gloire est d'avoir sifflé des artistes de l'Opéra de Paris parce qu'ils ne chantaient pas en flamand et d'avoir été ramassé, ivre-mort, de tous les coins de 1?. ville lorsqu'il présidait le ,,'t Zal wel gaan", Patate Van Roy a démontré, clair comme eau de source, que la flamandisation, 60us von Bissing, était une oeuvre loyale et légale et qu'elle était, à la fois, valable et intangible. Ce professeur de droit a une singulière conception de ce qu'est le droit. Pour finir, le nommé Lambrechts — dans un moment d'envolée pathétique — s'est ; écrié, en désignant les patriotes belges qui ! louent Fredericq et Pirenne : ,,Que ces hypocrites jettent enfin le masque et viennent nous répondre, eux qui voudraient/ l'anéantissement de la famille germanique dans notre pays." Ce discours fut couvert d'applaudissements aux cris de ,,A bas la Belgique". iJes individus comme Van Roy, Brys et Lambrechts se réservent un bel avenir, — en Allemagne, car nous ne voudrons plus d'eux en Belgique après la guerre. Ces paysans de Nevele, qui s'imaginent, à l'abri des baïonnettes allemandes, devoir nous donner dés leçons, nos tribunaux les frapperont comme ils méritent d'être frappés. Ils n'auront pas ri bien longtemps des malheurs de leur pauvre pays. * # * M. von Bissing recevra prochainement des réclamations du gouvernement suisse. En effet, le ,,Bund", organe officieux et plutôt bienveillant à l'égard de l'Allemagne, s'élève éncirgiquement contre les mesures prises par les autorités allemandes en Belgique. Il écrit: ,,Les citoyens suisses demeurant en Belgique, qui demandent un passeport pour leur pays d'origine, sont astreints à déposer une caution de cinq mille marks et doivent se présenter tous les deux jours au consulat allemand de la localité suisse où ils ont fixé leur séjour ; en cas d'infraction, la caution versée est acquise au trésor du gouvernement général allemand en Belgique. Le passeport allemand stipule que les voyageurs venant de Belgique peuvent franchir la frontière suisse en portant sur eux j des billets de banque allemands; par contre 1 il n'est pas permis d'emporter plus de vingt | marks en monnaie divisionnaire ou en billon. Or, un Suisse rentré dernièrement de Belgique en Suisse fut trouvé porteur de pièces de cinq francs et contraint de changer l'argent suisse contre de l'argent allemand. Comme il arguait de son droit d'emporter de l'argent suisse pour la somme de vingt marks ,il fut mènacé d'être immédiatement renvoyé en Belgique au cas où il ajouterait un. seul mot. Il consentit donc à changer sa monnaie pour laquelle il perdit naturellement la différence du change, mais, par contre, le changeur qu'on lui avait imposé n'y perdit rien. Nous avons. peine à croire que les autorités allemandes aient connaissance de ces incidents car, autrement il serait encore bien plus simple d'interdire toute exportation d'argent suisse monnayé. Il est, en outre, inadmissible d'admettre l'obligation pour les Suisses de se présenter tous les deux jours chez le consul d'Allemagne. Nous sommes persuadés que nos autocités sauront s'occuper de cette affaire avec le sérieux qu'elle comporte-" * * * Les tramways chocolats — par ordre de la direction — ne pourront plus transporter de pommes de terre. Alors, quoi? Si l'on ramène des environs cinq kilos.de patates, faudra-t-il louer une tapissière?-* * * Les préaux de nos athénées royaux servent depuis quelque temps aux réunions des Boches, pardon, des flamingants partisans de l'Université de Gand. Qui leur donne le droit de se réunir dans ces établissements de l'Etat, — c'est ce qui sera su, en temps utile, pour que les coupables reçoivent une juste punition. L'Athénée royal d'Ixelles a été souillé de la présence de l'indésirable troupeau dimanche dernier. Il a écouté l'un de ses mauvais bergers, le nommé Lambrichts, président du ,,Katho- 1 lieke Vlaamsche Bond fiir Brussel und umgebungen". Qui est ce M. Lambrichts? Qu'est-ce qu'il faisait avant la guerre? Voici: Lambrichts est un professeur particulier, fixé à Bruxelles. Il a passé toute sa jeunesse en Allemagne. Rencontrant un ami, au début de la guerre, il s'exclama, joyeux: — Ils remporteront sûrement la victoire ! —- Qui ça, fit l'ami? — Mais les Allemands, — naturellement, répondit Lambrichts. Voilà comment les promoteurs du mouvement en faveur de la bochisation de l'Université de Gand se montrent patriotes. A Anvers Les odieuses mesures prises par les Allemands, qui avaient retenu comme otages les membres j du collège échevinal, à l'exception de M.M. De Vos et Desguin, ont été rapportées. Depuis lundi, ils ne doivent plus loger à l'hôtel St. Antoine et au Grand Hôtel. Il n'en reste pas moins vrai, qu'au mépris des Conventions de La Haye, les Barbares ont pris des otages en septembre 1916. Au fait, ce ne sont pas les neutres qui protesteront: il paraît que les Conventions signées à La Haye ne les regardent que pour autant qu'elles sont exécutées, ce qui n'est pas le cas. * * * A chaque jour sa tête de pipe ! Cette fois, c'est de l'avocat Félix Cornélius Maes que nous parlerons. Ce jeune éliacin, frais émoulu de l'Université de Louvain, est inconnu au barreau d'Anvers. Mais il esit mieux connu des Belges résidant à Tilbourg qui se souviennent parfaitement de sa naïveté qui frisait la stupidité intégrale. Ce Félix Maes n'est pas qu'un sot. C'est aussi un coeur de lièvre et l'exemple suivant dépeindra l'homme et son courage: Maes se (trouvait à Tilbourg lorsqu'il fut question du rappel des hommes de 25 à 35 ans. Il n'en fallut pas plus pour que le vaillant signataire du manifeste des 104 apothicaires rentrât aussitôt en Belgique occupée, sous le prétexte d'affaires urgentes à régler ! Ce trait en dira plus long qu'un article. Nous ajouterons que Félix Maes s'était installé à Anvers au commencement de la guerre avec son père, sa mère et sa soeur. Il venait en droite ligne de Louvain où il avait, à peine, achevé ses études. Famille riche qui se vanta de posséder en Belgique trois cents maisons, ce qui n'a pas empêché l'avocaillon de profiter en Hollande d'une large hospitalité. A ceux qui applaudissent au geste des ,.104", nous dirons que Félix Maes est né le 9 février 1883, qu'il est célibataire et qu'étant rentré au pays lorsqu'il fut question do l'appel des Belges jusqu'à 35 ans (c'était la limite fixée à l'époque) il a commis un acte que nous nous dispensons de qualifier. A Lfiêge Il n'y a qu'un journal emboché à Liège. Or, il vient d'être suspendu par la censure allemande! Le ,,Télégraphe" est mort d'une belle mort. Comme aurait dit Calino, ce fut le plus beau moment de sa vie ! * * * La population liégeoise reste fidèle au souvenir de sa liberté perdue. Depuis le début de la guerre, les réjouissances publiques, 6i pleines d'exubérançe dans lo pays de Liège, ont cessé partout. Plus de processions, plus de cortèges, plus d'aubades tonitruantes, plus de spectacles en plein vent, plus de farandoles dont les wallons liégeois raffolent. Il y a quelques jours, c'était l'anniversaire de la fête de Chênée près de Liège ; or voici comment un journal d'inspiration allemande rend compte de la journée: ,,A cette occasion, dit cette feuille, les industriels do Liège et de la banlieue donnaient congé à leur personnel le mardi après-midi. Cette fête étaitrdemeurée populaire, de même que celle du lundi de Pâques. Les cafés, les guinguettes et aussi -les trains et le? trams faisaient autrefois des affaires d'or mais depuis la guerre il n'est plus question de fêtes." A daEsei Le premier conseil académique de l'université von Bissing s'est réuni mardi dernier. Une trentaine de renégats et quelques Hollandais frayèrent dans le même sentiment d'ardent patriotisme.... pro-allemand. On ne dit pas si herr Jolies, né au Helder, naturalisé allemand et soldat allemand, dont les mains sont teintes de sang flamand — comme l'a écrit le sieur J. De Cock — a tendu au ramoneur De Keers-maecker, l'urologue distingué, une main fraternelle, mais tout permet de le supposer. En vérité, voilà une admirable manifestation! Osais les Flandres Nous apprenons la mort de M. Emile La Grange d'Ypres, chevalier de l'ordre de Léopold, doyen du corps médical belge. Le docteur La Grange s'est éteint à Leeds, à l'âge de 92 ans. * * .» La semaine dernière, 53 trains remplis de jeunes soldats ont passé par Gand. * * * On nous communique la nouvelle que ,,Indigène", de Wisbecq, l'un des plus beaux spécimen do notre race chevaline, champion de 1914, élevé dans la Flandre Orientale, qu'on avait pu faire passer en Hollande pour éviter que les Allemands s'en accaparent, vient d'être vendu, à Venloo pour la somme de 125,000 florins. C'est uno perte regrettable pour l'élevage belge. * * * Le ,,Telegraaf" apprend que, par ordon nance de von Unger, à partir du 1er octobre tout le coinmeroe et le transport des pommes de terre sera défendu sans autorisation spéciale. Von Unger a seul le droit de disposer de la récolte ! Les pommes de terre livrées seront réquisitionnées par l'act-ministrabion de l'armée, — soi-disant pour l'adimentalion de la population ! Les communes et les propriétaires seront responsables au cas où les patates réquisitonnées seraient détournées ! Les tubercules pourris doivent être remplacés par les pommes de terre de provision. La ration des civils est fixée à 300 grammes par personne et par jour. Les infractions seront punies — évidemment — d'amendes qui pourront s'élever à 10-000 marks, à un an de prison ou par l'application de ces deux peines à la fois et par la saisie de tout le stock de pommes de terre. JJng autre publication ,,à l'adresse de toutes les communes" dit qu'à Gand, à partir de . 2 octobre, le second quart de la récolte de seigle doit être livré ainsi que 00 qui reste du stock emmagasiné. Le même jour, les livraisons du 1er quart de la récolte d'avoine ont commencé aussi. On réquisitionne également dans le territoire d'étape tous les tissus, linges, les objets tricotés, les rubans, les tulles, les écharpes, les étoffes d'ameublement, les tapis, les rideaux, les souliers, les pantoufles. Jusqu'aux chemises d'hommes que les Boches vont arracher sur le dos des Belges ! Faudra-t-il que ceux-ci courent tout nus? C'est la nouvelle organisation, la ,,Militàrisches Textiel Beschaf-fungsamt", qui dirige le pillage. Beau début ! A Louvain La ration de pain est fixée à 330 grammes. Or, le kilo coûte 45 centimes. Il n'y a presque pas de pommes de terre. * * * Les écoles de la ville ont rouvert leurs portes le 25 septembre. Beaucoup, énormément d'élèves se sont fait inscrire. Il a fallu, dans certains établissements, dédoubler plusieurs classes. A Tournai La disette de beurre est si grande que, durant ces quinze derniers jours, chaque famille n'en a reçu que 125 grammes! * * * Samedi, la ville a reçu un arrivage de beurre : 300 kilos. Et il y a actuellement à Tournai 36.000 habitants! Aux frontières Entre Sas-de-Gand et Selzaete se trouve une hauteur longue d'un kilomètre. Elle longe la frontière. Les ,,feldgrauen" creusent actuellement des tranchées sur la pente nord. ■ » Le Régime alimentaire. Les événements des dernières semaines ne semblent pas devoir améliorer le régime alimentaire en Belgique occupée; bien au contraire. La récolte des pommes de terre et des céréales qui est en dessous de la moyenne, l'interdiction d'exporter du pain et du poisson, décrétée par le gouvernement hollandais, la déclaration de guerre de la Roumanie, qui raréfie encoro Je pétrole, tout cela n'est pas fait pour faciliter le ravitaillement des populations. L'aliment populaire par excellence en Belgique, la pomme de terre, n'est pas abondant. Le correspondant bruxellois du „Alge-meen Handelsblad" d'Amsterdam le constatait en ces termes: „Les résultats favorables donnés par les pommes de terre hâtives ne se reproduiront pas, d'après les prévisions les plus, sûres, pour celles de la deuxième récolte. Bien que les hâtives aient été abondantes, la quantité n'a pas suffi pour atteindre la lé-colte de septembre. Le besoin de tubercules s'est déjà fait sentir entre le3 deux périodes. Les stocks de hâtives de Malines s'épuisent et ceux do la seconde récolte se font attendre. L'été pluvieux .a contrarié la formation de tous les produits de la terre. ,,Si la pénurie s'accentuait encore, elle " pourrait avoir des conséquences très graves pour l'alimentation populaire, d'autant plus quo pendant un certain temps nous devrons nous passer du pain qu'importait le Comité Néerlandais." Les nouvelles venues de la province constatent, d'ailleurs, l'existence de cette fâcheuse 1 pénurie. A Mons, dit un journal de ,,Kom-mandantur", ,,depuis le commencement de la semaine la population était privée de pommes de terre. A l'arrivée des tubercules la foule était telle qu'on se battait pour en obtenir; beaucoup sont partis sans prendre'leur part, de guerre lasse." Le beurre, malgré tous les efforts dépensés pour remédier à la crise, reste rare. Un prix maximum a été fixé, mais il est loin d'être respecté par tous, les marchands et producteurs. Le ,,Fédération nationale des Unions professionnelles des marchands et producteurs de beurre de Belgique" dispose, maintenant, du monopolo de l'achat et de la vente. Cetto mesure aurait été prise à l'initiative de quelques fonctionnants belges du ministère do l'agriculture. Jusqu'ici, les résultats obtenus ne sont pas suffisants. C'est, du moins, ce que l'un des mandataires do la fédération déclarait à un rédacteur d'une feuille teutonisée: . ,,Nous avons, disait-il, 5.000 kilos pour l'agglomération bruxelloise (800.000 habitants), mais c'est insuffisant. Il ne faut pas ' que le public s'imagine qu'il va ,,patauger" dans lo beurre dès aujourd'hui. ,,Au contraire, les rations seront très minimes d'abord, mais la situation ira toujours en s1 améliorant." Malheureusement, toute la production bel- ' ge, en admettant qu'elle ne soit pas détournée de la consommation nationale, ne pourrait procurer du beurre à toutes les familles, attendu quo les importations, en temps ordinaire, so chiffraient, annuellement, par centaines et centaines de milliers de kilos. Cela est 6i vrai que les infractions des petites villes révèlent un état de choses lamen- ' table: i ,,A Tournai, dit un correspondant de jour- j nal, au dernier marché, deux ou trois fer- t miers s'étaient présentés avec une minime quantité de beurre; aussitôt ce fut uno ruée s vers ce précieux produit, poussées, bousculades, etc. ; la police fut débordée et il est à supposer que nos bonnes villageoises se garderont bien de revenir do sitôt ,,A toutes les vitrines des négociants on trouve l'avis suivant, uniformément le même : ,,Plus de beurre pour le moment". , ,,Les oeufs se vendent 33 centimes. Payer 33 centimes pour un oeuf à cette saison I c'est quelque peu excessif!" De Hiijj on écrit; §Meddeflsj2ooii| PARDESSUS ! D'HIVER depuis f8.27.50. Hofweg 11 _ la Haye, j ,,Le beurre doit se vendre 5 frs. 40, mais les magasins le débitent toujours à 7 frs le kilo." Il convient encore de remarquer que seules les personnes aisées peuvent payer 0 frs 40 pour un kilo de beurre, c'est-à-diro quo la classe ouvrière et la petite bourgeoisie en sont totalement privées, comme des oeufs aussi, du reste. Dans cette meme petite ville de Huy on constate que, si le porc a diminué do prix, le lard est toujours vendu de 9 frs. 50 à 10 frs., c'est-a-dire que cet aliment, qui paraissait surtout sur la table des pauvres, en a complètement disparu. Les résultats d'un tel régime sont déplorables pour la santé publique : „Le nombre de plus en plus grand do personnes souffrant de l'estomac, dit un journaliste teutonisants du Limbourg, prouve de façon indubitable que l'alimentation laisse à désirer; trop de féculents, trop peu de viande." Pour comble d© malheur, 1er prix des que-ques aliments encore vendus sont inabordables aux bourses moyennes. Les bourses commerciales cotent toujours 8 frs. pour le café, 3 frs. 50 pour le sucre, 10 frs pour le chocolat. 14 frs pour lo cacao. Un article indispensable dans les ménages, le savon mou, so vend 6 frs 50 à 7 frs 50 lo kilo, au lieu de 35 centimes avant la guerre. Le pétrole, devonu très rare, et que l'on 11'obtenait qu'après de multiples démarches et par faibles quantités, risque de faire totalement -léfaut. Un avis de Y administration communale de S^haerbeek-lez-Bruxelles annonce que : >}qui désirent acheter, du pétrole, pour l'hiver rloivent se faire inscrire avant le 25 septembre 2n faisant connaître la quantité nécessaire par quinzaine." La disparition quasi totale du poisson de mer et la cherté excessive de la viande a popularisé plus encoro la consommation des moules. La seule agglomération bruxelloise en a reçu )S8,500 kilos en juillet; en août, le total s'est slevé au chiffre, inconnu jusque-là, do 1,225,000 kilos. Les administrations communales s'éVer-fcuent à combattre la crise: elles "multiplient les magasins, les boucheries et les charcuteries. Dans l'agglomération bruxelloise, la capitale a ouvert uno première charcuterie très prospore et St. Gilles a installé deux boucheries municipales. De plus en plus, le rationnement est en vi-peur. Le système des cartes fleurit. Chaque famille possède^ maintenant, son petit casier do riches. On en signale sept à Louvain : carte do pain,-de farine, d'épiceries, de biscuits, chicorée ^ et chocolat, de sucre, de farine pour les pâtissiers et de l'alcool pour les pharmaciens. Et l'on assure que ce n'est pas fini. Mon procès. Mon excellent confrère François Olyff m'a-Iresse dans ,,Les Nouvelles" ce billet en ré-)onse au mien : Te voilà donc condamné, cher ami, à 10 florins d'amende. Nous en sommes fiers pour !>oi et c'est d'un coeur sincère que tous mes amis et moi nous t'envoyons nos meilleures félicitations. Je comprends très bien tes scrupules et ton rif désir de continuer dans l'ombre l'oeuvre irduc et essentielle à laquelle tu t'es attaché, klais les événements sont plus forts que nous parfois. J'ai reçu déjà de nombreuses souscriptions pour payer ton amende. Tu nous, permettras donc de continuer les listes ouvertes et de prier nos autres confrères belges en Hollande de convier eux aussi leurs lecteurs à cette Detite manifestation de solidarité patriotique, lu es condamné ; nous le sommes tous avec ;oi puisque tu n'as fait qu'exprimer nos idée;-. L'u souffriras donc quo nous prenions chacun lotre petite part des frais. Que tous ceux, Belges ou Hollandais, qui feulent verser le cent do sympathie à un jrand Belge envoie leur modeste obole au jouv-îal qu'ils sont acooutumés de lire. On démaillé 1 cent à chacun. Défense formelle de verser plus. Nous voulons l'égalité absolue devant a loi j F- 0. L'idée de la souscription à 1 cent est nu noins originale. Seulement Olyff souffrira une exception et il me permettra de souscrire en tête de sa liste pour dix florins! C. D. "i » 1 » IjD ■ Si y a un m l]f octobre 1915. — La Bulgarie déclare a. guerre à la Serbie. Les Anglais enlèvent a redoute de Iî ohenzoUem près de Y crin d-es. Les Italiens s'emparent des premières ignés autrichiennes s-ifr le Carso. ~';,Stëfàno"~ LE cigare à 4 cents L F. jOlEIANS Sioennlt 1 Tél. 2191. La Haye.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods