Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle

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s.n. 1914, 17 Mars. Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle. Accès à 05 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/d21rf5md0m/
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Mardi 17 mars 1914 No 63 Vingt-sixième année ABONNEMENTS: un an un sem*. un trime. francs francs francs ANVERS . . 15.00 8.00 4.50 INTÉRIEUR . 18.00 9.50 5.25 EXTÉRIEUR . 30.00 15.50 8.00 On t'abonne à Anvers au bureau du journal, et dans tous les bureaux de poste de Belgique et de l'étranger. — Les abonnements partent le 1er de chaque mois et ne peuvent dépasser le 31 décembre. BUREAUX: Wlarché-aux-Eufs, 9' - ANVERS Téléphone: 2388 ANVERS-BOURSE Finances, industrie, commerce, économie politique, variétés JOURNAL QUOTIDIEN DU SOIR Toute communication relative à l'administration ou à la rédaction doit être adressée à M. J. BACOT, directeur-rédacteur en chef du journal INSERTIONS: La grande ligne: Annonces ordinaires .... 60 cmes Demandes et offres d'emplois . 40 „ Convocations d'assemblées : une insertion . . la ligne 75 „ deuxième insertion „ 25 „ Annonces financières . „ 1 franc Pour une série d'annonces et pour les annonces d'émission, on traite à forfait. osr Les annonces sont mesurées au hgnomètre. — Les titres se payent d'après l'espace qu'ils occupent. L'administration et la rédaction déclinent toute responsabilité quant à leur teneur. Le numéro : 5 centimes ACTUALITÉS EXPERIENCE SOCIALISTE Les adversaires du socialisme australien lui reprochent de répudier trop aisément les théories dont il se réclame et qui parfois l'alourdissent, de réformer au jour le jour, sans doctrine et sans idéal. Ses leaders le défendent contre cette accusation d'opportunisme qu'ils retournent contre les libéraux. Il faut entendre les protestations de M. Spence : La différence essentielle entre le parti socialiste et les autres partis, c'est que le parti socialiste a un idéal. 11 sait qu'il ne peut jamais y- avoir de justice sociale avec un système capitaliste de production, de circulation et de répartition des richesses. Le capitalisme. fe commercialisme, la concurrence, l'esclavage du prolétariat, qui en est la conséquence, doivent disparaître. Même les adversaires du parti socialiste reconnaissent qu'il a un idéal élevé, qu'il a fait une œuvre bonne et que son histoire est nette, que ses membres sont aussi-capables que les autres politiciens. D'autre part, on peut retenir que le programme fédéral du parti en 1908 indiquait comme objectif les clauses suivantes : 1° La culture d'un sentiment australien, basé sur le maintien de la pureté raciale, et le développement en Australie d'une nation éclairée, ayant confiance en soi ; 2° la conservation à tous les producteurs des résultats de leur travail par la propriété collective des monopoles, et l'extension des fonctions économiques et industrielles de l'Etat et des municipalités. Pour réaliser cet objectif, le parti défend l'idée de la « White Australia », de l'Australie blanche, de l'Australie aux Anglo-Celtes, et il est évident que ce n'est pas seulement parce qu'il tient conserver la pureté de la race mais encore, mais surtout parce que le Canaque, mi-esclave, parce que le Chinois et l'Hindou, qui meurent de faim dans l'Asie pléthorique, sont des travailleurs à bon marché, des bêtes de somme qui ne raisonnent ni ne se révoltent, indifférents aux Unions et à la lutte collectiviste, avec qui la concurrence et l'entente sont également impossibles. Mais la vaste Australie est quasiment déserte ; elle attire les fils des iles et du continent voisins où la population se multiplie trop vite. Et voici le corollaire do la théorie de la White Australia : l'obligation de défendre, par la. force au besoin, le territoire du continent insulaire. Par la nature des choses, le socialisme australien est devenu patriote et militariste. La cinquième planche de "sa plateforme de 1908, c'est l'entraînement militaire obligatoire et la constitution d'une marine de guerre. C'est par l'Australie que le service obligatoire aura pénétré dans l'empire britannique. Si on en excepte un paragraphe secondaire qui proclame l'égalité civile des hommes et des femmes, tout le reste du programme est purement économique. 11 comprend en effet la » New Protection », la nationalisation des monopoles qui a été rejetée par le referendum de 1911, l'impôt progressif sur les terres qui a été voté depuis, la Banque fédérale d'Etat organisée en 1911, la diminution des emprunts d'Etat, le vote de lois sur la navigation en faveur des équipages et des dockers. On voit qu'il ne faut pas analyser bien longtemps ce programme avant de n'y plus retrouver que des revendications immédiates et pratiques rappelant le caractère matérialiste de l'unionisme anglais traditionnel. C'est qu'il est destiné à un électeur qui se soucie fort peu du socialisme théorique dont il ignore les doctrines et qui lui était encore suspect il n'y a pas longtemps. Ce que veut l'ouvrier australien, c'est la journée brève et le salaire élevé, c'est la vie confortable, c'est la suppression de la concurrence de la main-d'œuvre à bon marché. Ainsi, il commence par demander l'éloignement des gens de couleur, puis il voit sans enthousiasme arriver des immigrants disposés à travailler à tout prix ; enfin, il réclame un privilège pour les membres des Unions et la limitation de la protection économi que du tarif à ceux qui les payent bien. Voilà ce qui l'intéresse et non point les théories de la vieille Europe. Les leaders sont ordinairement plus instruits et plus capables d'idées générales, mais ils ne se soucient pas de dérouter leurs électeurs. Quelques-uns souhaitent l'avènement sinon du communisme du moins d'un socialisme d'Etat monopolisant les industries, mais ils pensent bien que cela doit se faire peu à peu et par la force même des choses. Car, de même qu'il n'est ni antipatriote ni antireligieux, le socialisme australien n'est pas révolutionnaire le moins du monde, et on a dit de lui très exactement qu'il menace les biens, mais non les personnes. La plupart des ouvrages de propagande publiés par les chefs du parti expriment même une véritable horreur de la révolution. M. Spence recommande une politique qui permettrait au peuple d'évoluer normalement, sans rien brusquer, car il estime avec tous les hommes pratiques que la révolution n'est pas un moyen sain ni raisonnable d'aboutir. Ces socialistes, agissant dans un milieu exceptionnellement favorable, en présence de résistances naturellement réduites à leur minimum, prétendent transformer la société au moyen des lois et, pour mieux y réussir, ils préconisent avant tout le respect des lois. Il n'y a donc pas à tabler sur leur œuvre comme sur une suite d'expériences dont l'application s'adapterait aisément aux pays d'Europe ; mais il convient néanmoins de l'observer avec attention et de noter les résultats qu'elle donnera. Firmin Charlerie. Dépêches télégraphiques (Service de lyAgence IIA VAS) DANS LES BALKANS La question des iles Londrfs, 17 mars. — line note officieuse annonce que, la Turquie n'admettant pas If proposition italienne de laisser les fonction naires italens dans la mer Egée, l'Italie récla. mera de nouvelles concessions. Débordement de la Dendre Tenr.onde inondée TIvRMOndk, 17 mars. — Hier soir vois di.\ heures et demie, la Dendre a débordé rue Franz-Courtehs et, en vingt minutes, divers quartiers étaient submergés. La grand'place e' ies rues principales sont sous.eau.Des centaines de caves et de cuisines sont remplies jusqu'au plafond. Les dégâts sont énormes. Par toute ln ville, six équipés de pompiers travaillent de puis hier soi]- à épuiser l'eau. I.a marée a atteint la cote de six mètres dix. On avait di grandes craintes pour ce matin, mais la marée est restée a cinq mètres soixante cinq. Il n'y a pas eu de nouveau débordement, l.es prévisions sont mauvaises pour ce soir. On signale cinq ruptures des digues de l'Escaut à Berlaere et ù Schoonaerde ainsi que diverses autre? ruptures aux digues de la Dendre. Deiulerbelle et les environs sont inondés. L'assassinat de M. Calmette Paris, 17 mars. — Un conseil de cabinet s'est réuni dans la soirée. 11 durait encore à onze heures et demie. On est convaincu que la démission de M. Caillaux, comme ministre des finances, sera rendue officielle cette nuit. Paris, 17 mars. — Après interrogatoire, Mme Caillaux fut conduite à la prison Saint-Lazare. Au cours de son interrogatoire, elle a déclaré que son intention n'était pas de tuer M. Calmette, mais uniquement de lui donner une leçon. Le bulletin de santé de M. Calmette dit qu'il fut atteint par trois balles : une dans la région thoracique, une dans la partie supé-rieure de la cuisse,et. la troisième pénétra dans le petit bassin. Le pronostic et le traitement restent réservés. ♦ ** Paris, 17 mars. — Interrogée au commissariat, Mme Caillaux rappela la campagne menée par le Figaro contre M. Caillaux au cours de laquelle fut publiée une lettre privée adressée à une femme, qui était elle-même indignée. Elle se renseigna sur les moyens d'arrêter la campagne, mais apprit qu'il était très difficile sinon impossible d'intervenir judiciairement. Apprenant que des lettres plus intimes encore a liaient paraître dans le Figaro elle résolut de l'empêcher. Elle acheta un revolver et se fit conduire au Figaro. Après une longue attente, elle fut reçue par M. Calmette, qui s'enquit courtoisement de la cause de sa visite. Mme Caillaux sortit alors un revolver de son manchon et tira. Des garçons accoururent, la désarmèrent et la remirent aux agents. .M. et Mme Caillaux ont eu une courte entrevue au commissariat.. Tous deux ont conservé un parfait, sang-froid. ♦ #.* Paris, 17 mars. — On ne sait si le commissaire de police Carpin rendit publiques les déclarations de Mme Caillaux selon le désir de celle-ci. Cette relation de M. Carpin contient dans la reproduction faite par le .Journal quelques précisions non données dans les autres journaux. Les voici : Mme Caillaux ayant dit que le Figaro devait publier des lettres intimes qui la regardaient elle ajouta : on avait écrit et on avait dit de mon mari et de moi-même des choses trop infâmes. .Te ne voulais pas que cela continuât. Quant je songe qu'on a été jusqu'à dire que ce collier de perles que je porte avait été offert par l'Allemagne mon parti fut vite pris. J'achetai un revolver, je me fis conduire chez moi ou je chargeai cette arme et ou j'écrivis une lettre destinée ù expliquer à mon mari l'acte que je préméditais. D'autre part le Matin prête A M. Caillaux ce propos : » Que voulez-vous que je regrette que M. Calmette soit si grièvement atteint. Mais je ne puis pas désapprouver ma femme. » M. Caillaux aurait alors fait part au magistrat des craintes qu'il éprouvait depuis le matin et qu'il avait même manifestées à plusieurs sénateurs en raison de l'état d'esprit de sa femme. Ce matin, aurait-il'dit, quand elle revint de chez le magistrat qu'elle alla consulter sur les moyens de faire cesser la campagne du Figaro, je lui trouvai les yeux hagards qui m'inquiétèrent. Je tentais dé la rassurer, mais sans y réussir. Enfin, selon une dépêche d'Alger au .Tournai, le docteur Calmette, frère du directeur du Figaro, qui se trouvait dans cette ville, aurait déclaré, en apprenant la tragédie, qu'il avait le pressentiment que cet attentat se produirait.Les journaux signalent que cette nuit des manifestations de camelots du roi se produisirent sur les boulevards contre M. Caillaux. D'autre part, celui-ci en sortant du commissariat de police aurait été frappé de coups de canne par un individu demeuré inconnu. Les manifestations contre le ministre des finances ce moment furent d'ailleurs compensées par une manifestation de sympathie d'une grande partie de la foule. Au cours des manifestations des camelots du roi, qui eurent lieu dans la. nuit, plusieurs arrestations furent opérées. *** Paris, 17 mars. — Voici quelques détails sur la mort de M. Calmette. Dans la soirée les nouvelles commencèrent à devenir de plus en plus pessimistes. Les docteurs jugeaient qu'une opération serait très probablement nécessaire et redoutaient ^ette éventualité en raison de la faiblesse extrême du blessé. Il fallut cependant s'y résoudre, mais le directeur du Figaro succomba au début de l'opération. Le docteur Bouchon précisa au Journal la documentation du'premier bulletin. Le projectile vraiment dangereux entra dans le bassin par la région postérieure droite de la cuisse. La balle franchit, l'espace duedenal. On n'a pu encore déterminer si elle coupa sur son passage l'artère hypogastrique ou une de ses branches. En cas d'affirmative il eut fallu procéder à une ligature. C'est cette ligature qu'on tenta par la suite de faire. Le Journal a pu savoir également qu'après avoir subi quelques piqûres de morphine, le blessé rendit spontanément la balle entre le bassin. Une légère hémorragie suivit la sortie du projectile. Toute la nuit, les visiteurs ne cessèrent de venir aux nouvelles à la maison de santé. Quand ip bruit commença à se répandre que M Camette avait été transporté dans la salle opératoire, l'émotion les étreignit tous à la gorge. M. Edouard Calmette réussit très -tard a penetrer auprès de son père. On ne lui avait permis qu'une très courte visite et cela avait encore augmenté l'angoisse. Mm° Calmette était arrivée avec lui. Les médecins l'autorisèrent a rester davantage et même ils avaient décidé qu elle passerait la nuit auprès de son mari A minuit, cependant, .M. Calmette était mort! *** Paris, 17 mars. — Les journaux citent comme successeurs probables de M Caillaux outre M. Benoult, sénateur, MM. Poyral 'clémente], Malvy et Cochery. Selon le Gaulois de nombreux amis de m Caillaux pensent, que celui-ci renoncera non seulement à son portefeuille mais à la vie poli tique et que le député de la Sarthe ne se présentera pas aux suffrages des électeurs. La rédaction du Figaro pria le Matin de déclarer que contrairement aux dires de Mme Caillaux, jamais Ja.publication de lettres intimes entre elle et son mari ne fut envisagée et que les documents dont M. Calmette enten dait faire usage appartenaient uniquement à l'ordre politique et judiciaire. Les journaux regrettent unanimement la sanglante tragédie. Ils consacrent des lignes sympathiques et émues à M. Calmette qui fut un des éminents représentanls de la presse parisienne. Mais ils t'ont généralement remarquer que ce drame est (M .doit rester dans le domaine judiciaire et qu'il ne s'agit nullement d'une affaire politique, quoiqu'il doive en raison du départ probable de M. Caillaux avoir une répercussion politique. A la chambre des communes Londres, 17 mars. —■ M. Asquith dit que ses ; déclarations de lundi au sujet de l'UlsIer ont été faites afin de servir de base pour l'élaboration-d'une solution. L'accueil qui leur a été fait n'est, pas encourageant. Il attend un vote de principe avant de donner des détails. M Boiïar Law ne peut pas discuter dans ces conditions. M Asquith donnera bientôt "l'occasion de discuter la politique du gouvernement. L'Allemagne dans la triple entente Londres, 17 mars. — On mande de Saint-Pétersbourg au Times : Le No.voik Vremia prétend que des conversations sont engagées en tre Berlin et Paris dans le but de faire entrer l'Allemagne dans la triple entente. Le Times ci oit qu'il s'agit d'un ballon d'essai. Massacres en Chine Londres, 17 mars. — On mande de Pékin au Times : « Des massacres auraient eu Heu dans le voisinage de Laotao. 11 y aurait cinq cents habitants tués et quatre mille blessés. Les brigands violèrent les femmes et détruisirent les propriétés. A propos de suffragettes Sous le titre : «Sept femmes sauvages», c'est à ce chiffre que le Daily mail réduit le nombre des suffragettes vraiment dangeureuses en Angleterre, nous vou Ions dire de celles dont on a tout à craindre : l'incendie, la mutilation, l'attaque traîtresse. La l'anklmrst est arrêtée ; c'est l!essentiel. Les incendiaires de second ordre seront coffrées l'une après l'autre et iront rejoindre la folle de la National Gallery. On met les trésors artistiques en lieu sur : la National Gai lery a fermé ses portes pour huit jours ; à la cathédrale de Saint-Paul on a délogé les principaux tableaux pour les soustraire à d'indignes lacérations. M. Mac Kenna, en attendant, triomphe de voir réussir son «Cat and mouse Act»' qui semblait au début voué au plus piteux des échecs. La VVomen's social and PolitiCal Union ne peut plus guère compter que sur quelques militantes. Les jours de la conspiration organisée et des grands raids féminins ne sont plus. Il y a un an nous avions devant nous plus de cinquante femmes prêtes à n'importe quel crime politique. La très grande majorité s'est aujourd'hui lassée de la « punition à répétition » que nous avons pu leur infliger d'après l'Act en question. Il n'en reste plus que douze, dont sept sont surveillées de très près. Les crimes continuent ; mais ce sont les derniers restes d'une ardeur presque éteinte. L'application stricte et patiente de la loi en viendra à bout. Et la solution proche du problème, solution boiteuse puisqu'elle répond à la violence par la violence, ramène l'attention sur le problème lui-même, à proprement parler insoluble sur le terrain où se placent les suffragettes. Etudiant « Elisabeth Browning et le féminisme anglais » M. Aynard faisait observer naguère non seulement que le mariage anglais, qui est en principe, par convention, un mariage d'amour, doit, en pratique, faire beaucoup de femmes déçues, mais encore que, dans son ménage la femme est beaucoup moins mère et maîtresse de maison que chez nous. Dans l'enquête sur les budgets de famille fait l'année dernière par le Daily Telegraph presque toutes les réponses avaient été envoyées par des hommes. Chez nous si une pareille enquête était faite, c'est aux femmes qu'il faudrait s'adresser. Ce qui est plus grave, c'est que dans les classes populaires la femme mariée serait, très souvent, s'il faut en croire certains témoi gnages, la victime d'un despotisme et d'une brutalité intolérables. Dans une étude intitulée « The mother and Social Reform » publiée dans le Nineteenth Century, miss Anna Martin dit que c'est très bien de disserter et de tenir des congrès sur l'eugénique : «Mais si vous voulez vraiment améliorer la race humaine, occupez-vous d'abord de la mère, ne la laissez pas épuiser et malmener. » Actuellement, sans doute, la loi britannique reconnaît à la femme la propriété de ses gains personnels. Mais elle est désarmée lorsque ce mari ne prélève sur son salaire à lui que des sommes dérisoires pour l'entretien du ménage. Voilcà pourquoi tant d'enfants végètent mal nourris et en guenilles. La dette du mari est incontestable et sacrée ; mais c'est une dette dont l'acquittement reste facultatif. On assure aussi que la protection accordée par les lois de 1878 et de 1895 en cas de voies de fait graves ou de cruauté persistante de la part du mari sont insuffisantes. Rien que dans l'Angleterre et le Pays-de-Galles, sept mille femmes par an obtiennent la séparation parce qu'elles sont maltraitées ! Et combien de victimes gardent le silence sur des sévices qu'elles auraient honte de révéler ! Voilà qui jette un triste jour sur la rudesse anglaise.Pour remédier au mal, les féministes comptent sur la. législation, et c'est pourquoi elles réclament si âprement l'accès au parlement. Au parlement elles rencontreraient les mêmes obstacles que ceux auxquels se heurtent les députés les plus décidés à obtenir des réformes précises et sérieuses : l'esprit de parti, l'absentéisme, les tactiques parlementaires, etc. Pourquoi ne pas demander plutôt l'appui des députés pour obtenir ces mêmes réformes, une législation plus sévère sur des points déterminés ! Serait-ce parce que cette activité, plus prolifique, est moins glorieuse que celle d'incendier des. châteaux et des églises, et de lacérer des tableaux ! Pourquoi ne pas mener contre l'alcoolisme une campagne aussi fougueuse que celle qui dure depuis un an contre les hommes politiques? Pourquoi ne pas exiger d'une opinion, ameutée par elles, des mesures draconiennes contre les maris qui maltraitent leur femme, ou qui -négligent de s'acquitter de la dette alimentaire dont ils sont tenus envers leur ménage et leurs enfants. Il est certain que des applications impitoyables de sanctions rigoureuses auraient sans doute un bon effet exemplaire.Il faudrait aussi agir sur les mœurs et former une opinion publique qui ne tolère pas certains abus, entre autres ceux de l'ivrognerie. Ainsi la mode est récemment passée des Etats-Unis en Angleterre de fonder, parmi les enfants, des ligues de bonté (Bonds of mercy) ; ces petits ligueurs s'exercent à être pitoyables, secourables, à faire autour d'eux le plus de bien possible. Ils ne devront pas être plus tard des maris trop durs. N'y a-t-il rien à faire pour développer chez les adultes et chez les hommes, dans les classes populaires notamment, le sens de l'honneur et l'esprit chevaleresque, qui font une place si haute à la femme ? Oui, mais il faudrait avant tout, semble-t-il, que les suffragettes ne persistent pas à donner à l'opinion une incessante, et si inutile, — leçon de brutalité. — J. T. DANS NOS CINEMAS Nous avons dit 1111 mot des expériences qui se sont poursuivies, il y a une dizaine de jours, dans quelques-uns des principaux cinémas de la ville. Il s'agissait de démontrer aux autorités que dans les conditions d'exploitation actuelles, tout danger d'incendie a disparu. En possession de cette documentation^ la Ville s'est adressée à l'administration communale de Bruxelles, afin de savoir si les mesures de précaution [irises par elle, dans les salles de cinémas, avaient pu être relâchées ces temps derniers. Il résulte de la réponse qui est parvenue à l'hôtel de ville, qu'aucune modification n'a été apportée, dans la capitale aux règlements existants. Bien au contraire, à la suite de catastrophes récentes qui se sont produites à l'étranger, M. Max a jugé que la sécurité du spectacteur n'était pas démontrée, et que rien n'autorisait l'administration à relâcher sa surveillance. Enfin, nous croyons savoir que M. De Vos s'est, mis en rapport avec M. Henion, préfet de police de Paris, pour savoir où en est la réglementation relative aux films inflammables, et à quelle date ceux-ci doivent être interdits dans les salles de spectacles parisiennes. Il est évident, en effet, que les films condarn nés dans la capitale française, seront aussitôt dirigés sur la province et sur l'étranger où ils seront loués ou vendus à prix réduit aux petits exploitants. Il y a là un réel danger dont il convient de se défendre. En somme la question reste à l'étude. ORGUES DE BARBARIE Dans un délai relativement prochain, la concession des orgues-pianos va être mise une fois de plus en adjudication par la Ville. Le printemps nous ramène en effet, quelques jours fériés en musique. Bien de mieux d'ailleurs, à condition que l'on n'en abuse pas. Mais il existe précisément un petit abus que la presse a signalé bien souvent et que la Ville se devrait de faire disparaître. Les bonnes gens qui s'en vont moudre leurs petits airs aux quatre coins de la cité, ont coutume de poser généralement contre leur boîte à musique, le berceau même d'un de leurs enfants. On conçoit que pareil spectacle'soit bien fait pour exciter la pitié. Mais cette pratique a Je désavantage en outre, d'exposer d'innocent qui dort dans ce panier, à la méningite et. au dérèglement définitif de ses nerfs. Il suffit de penser au supplice que doit constituer cette audition « à bout portant » prolongé pendant dix à douze heures, pour comprendre que la. Ville se doit de l'interdire. Et pendant qu'elle se mettra à. reviser son règlement, qu'elle défende donc, du même coup, d'atteler des chiens à ces pianos à roulettes. Le chien n'est pas moins sensible que l'homme aux maux de tête, à la migraine, A la fièvre ; il est en outre un musicophobe né, ce qui pour lui redouble la torture de subir la musique. Pourquoi permet-on que cette inutile cruauté lui soit infligée? Celui qui promène son orgue n'est pas à ce point surchargé qu'il no la puisse tirer lui-même. Et quand bien il le serait, son industrie n'est pas assez intéressante pour mériter qu'on maltraite de pauvres bêtes dans son intérêt. La Ville qui a pris en matière de protection des animaux tant d'utiles initiatives devrait bien prendre encore celles-ci. LES ŒILLERES Pendant que nous y sommes, disons un mot aussi des oeillères pour chevaux. La campagne menée contre elles, a donné : des résultats excellents. Chaque jour on en voit disparaître quelques-unes aux attelages de nos brasseurs, marchands de charbons, blanchisseurs, teinturiers, boulangers, etc. Depuis longtemps, tous les attelages de la ville en sont dépourvus et nous avons pu constater avec plaisir que les camions appartenant aux services des messageries de l'Etat, y ont renoncé de même. Bestent les voitures de place. Ignorance ou mauvais gré, les cochers demeurent réfractai-ves â la réforme. Un seul, au stationnement de la gare centrale, s'y est résigné, faisant : preuve ainsi d'un peu plus d'intelligence que les antres. Nous souhaitons qu'il s'attire de ce chef la préférence des gens intelligents. Pour les autres cependant, il n'y a rien de fait. Le remède? Il est bien simple. Puisque la Ville accorde bénévolement, chaque année des primes d'encouragement aux cochers qui traitent le mieux leurs chevaux et soignent davantage leur équipage, il lui sera Lacile de faire connaître aux intéressés que la préférence sera désormais accordée à ceux qui auront de plein gré supprimé les œillères. Il n'en faudra pas davantage pour les voir tomber toutes, et l'on n'aura cependant « exer cé de pression sur la liberté de personne » ! TAXI-AUTOS Il a été question ces temps derniers de cer taines réformes relatives au service des taxi-autos. Le public avait demandé en effet que l'appareil enregistreur fût placé de telle sorte que l'on en put lire les chiffres même le soir. En outre, il faudrait que les chauffeurs fussent. mis dans l'impossibilité de floue'r le client sur les « extra », comme cela se pratique trop souvent. On avait demandé enfin qu'une lumière de couleur spéciale indique, la nuit aux passants, si l'auto est libre ou occupée. Toutes ces réformes ont été prises en considération. Cependant, l'application doit en être ajournée jusqu'à la prochaine mise en adjudication d'emplacements» c'est-à-dire à la fin de cette année. Le nouveau cahier des charge aura soin de les prévoir à ce moment et nul n'aura, de cette manière, de protestations à élever. EXPOSITION LA FEMME CONTEMPORAINE A notre époque de lutte et de combats un nombre de plus en plus grand de femmes est appelé à pourvoir à ses besoins. Que le mobile qui les y pousse soit l'esprit d'indépendance ou plus généralement la nécessité, il importe avant tout qu'elles soient renseignées sur la nature et la valeur des carrières qui s'ouvrent à elles. Trop de femmes par routine ou ignorance s'engagent témérairement dans des professions encombrées, mal rétribuées, ou ne répondant que fort peu à leurs aptitudes et leurs facultés. Il est donc nécessaire de montrer aux femmes désireuses de travailler quels sont les débouchés qui lui sont ouverts, soit dans les voies déjà suivies par elles avec succès, soit dans de nouvelles appropriées à l'esprit féminin. C'est là le but de l'exposition de la femme contemporaine organisée par 1111 groupe de femmes belges au-dessus de tout esprit de parti. Elle s'ouvrira le 16 mai prochain à la grande salle des fêtes de la ville, place de Meir. Une place importante est attribuée aux métiers féminins. On y verra fonctionner en pleine activité, à côté de la femme dans le commerce et l'industrie, la femme dans l'agriculture, véritable innovation, car cette profession, organisée depuis peu, s'appuie •sur des écoles agricoles fermières, des cours professionnels ou s'enseignent les principes d'hygiène actuels ; autre innovation : la femme dans l'horticulture. Dans les administrations publiques nous trouvons la femme employée au téléphone, etc. Les carrières libérales seront représentées par la femme médecin. Toutes les professions se rattachant à la médecine, telles que celles de sage-femme, garde-couche, infirmières, la femme au laboratoire, carrière encore peu connue, faite de précision de minutie s'accor-dant bien au caractère féminin. La peinture, la sculpture, la littérature et la musique prouveront, par l'abondance et la valeur des envois, la part prise par la femme dans les arts. Il va de soi que modes et confections seront largement représentées. Les organisatrices ont mis tous leurs soins à nous présenter la première de toutes les carrières féminines : le foyer, avec lui l'éducation des enfants. Elles . insistent sur la profession de femme d'intérieur, réclamant plus que les autres des aptitudes spéciales et un enseignement approprié Elle est encore actuellement conçue d'une manière trop étroite et plonge par des racines profondes dans les préjugés et les formules désuètes. Dans ce sens le inusée pour mères est un clou. Il s'efforce de démontrer que la mère tient entre ses mains la santé morale et physique de ses enfants. Elle y recevra les conseils d'hygiène nécessaires au développement des siens. La culture morale de l'enfant occupera dans cette section une grande place. Un autre but de l'exposition est celui de montrer aux travailleuses l'intérêt et la nécessité même qu'il y a pour elles de s'associer et de se réunir, de créer des associations telles que mutuelles, caisses d'épargne, assurances vie et accident, secours en cas de maladie. Quant aux femmes placées dans de telles conditions qu'aucun souci d'existence ou de besoin ne puisse les atteindre, il reste ouvert à leur activité le vaste champ des œuvres sociales destinées à aider les enfants pauvres et les nécessiteux. La section «œuvres sociales» montrera par de nombreux exemples qu'il existe un domaine ou la femme peut employer les sentiments de dévouement et de charité et d'abnégation qui sont l'apanage de son sexe. C'est sortir de la banalité d'une vie mondaine pour choisir la voie plus large de l'humanité. Devant l'intérêt que doit nécessairement provoquer une telle exposition, nous ne doutons pas, que toutes nos sœurs désireuses de voir l'état de la femme dans la société s'améliorer et se rehausser la dignité morale de la femme, accoureront nombreuses à notre appel et nous aiderons dans la mesure de leur pouvoir. CARNET D'UN JURISTE LE BIEN DE FAMILLE II Voir Anvers-Bourse du 10 courant) La constitution d'un « bien de famille» peut, nécessairement, avoir des conséquences importantes pour les tiers car les biens qui en sont l'objet échappent désormais au régime commun. Il en résulte que la loi a dû prendre certaines précautions en faveur de ces intéressés.C'est ainsi que le législateur à décidé que ne pourrait être converti en bien de famille tout bien immeuble grévé d'un privilège ou d'une hypothèque, soit conventionnelle, soit judiciaire, pourvu que je créancier ait pris son inscription avant l'acte constitutif ou pendant les deux mois, pendant lesquels un affichage doit, comme nous le verrons, être fait à la justice de paix. Toutefois les hypothèques légales, c'est>à-dire (•elles dont la loi grève d'office certains biens, dans certaines conditions, ne font pas obstacle à celte institution et conservent leurs pleins effets nonobstant l'institution. Les hypothèques légales qui viendraient à naître postérieurement à l'institution pourront ('•gaiement être valablement inscrites ; toutefois il ne sera loisible aux bénéficiaires d'exercer leurs droits qu'après que le bien aura perdu son affectation. Qui peut maintenant, constituer un «bien de famille » ? Il n'était pas possible non plus de ne pas réglementer cette partie de la question, car ainsi qu'on le verra, dans certains cas, les principes généraux que nous venons de voir ne pourraient suffire pour trancher les difficultés qui pourraient surgir. Tout d'abord les étrangers, comm$> les Fran çais, peuvent bénéficier des avantages de cette loi, pourvu qu'ils aient été régulièrement autoriser à fixer leur domicile en France, depuis cinq ans. Cette disposition n'a rien qui nous étonne, nous, Belges. Notre législation est plus accueillante que celle de la France à l'égard des étrangers et il n'y a guère de droits dont jouissent nos nationaux que les étrangers ne puissent exercer. Il n'en est pas de même en France ; on en voit un exemple dans les dispositions de la loi qui nous occupe. Pour le surplus une distinction fondamentale doit être faite : Si le constituant lui même doit bénéficier de la création, elle peut être faite : 1° Par toute « personne mariée » (mari ou femme) qu'elle ait, ou nom, des enfants. Le mari, dans ce cas, peut faire la constitution sur ses biens propres, sur ceux de la communauté et même sur les biens de sa femme, dont il a l'administration. Cette dernière disposi-tiôn n'a rien d'exorbitant car on sait que le mari, légalement investi de l'administration des biens de sa femme, peut, en principe, faire à leur égard, tous les actes qu'une bonne gestion exige et que seuls les actes de disposition, c'est-à-dire comportant aliénation d'une partie du patrimoine, lui échappent. Il est certain que le fait de rendre insaisissables et inaliénables certains biens constituent des actes d'une bonne administration et que la femme n'y pourrait trouver aucun inconvénient. D'ailleurs, dans la pratique, il est évident que l'époux ne prendrait aucune mesure de ce genre sans l'assentiment de sa femme. La femme, de son côté, peut également, sans autorisation maritale ni de justice, constituer un bien de famille mais elle ne pourra évidemment le faire que sur ses •< biens propres » dont elle aura conservé l'administration. Les mêmes raisons qui justifient le pouvoir du mari, en ce qui concerne les biens de sa femme, militent ici pour la liberté d'action de cette, dernière. La constitution d'un bien de famille ne peut être, évidemment, qu'un excellent. acte de gestion, profitable à tous. 2° L'aïeul ou l'aïeule qui recueille-ses petits-enfants, orphelins de père et de mère ou moralement abandonnés, peut créer, également, un « homestead » dont ces enfants bénéficie ront heureusement, comme 011 le verra plus loin. Il y a lieu d'observer, à cet égard, les mêmes distinctions que ci-dessus selon qu'il s'agit du mari ou de la femme. 3" Tout époux, veuf ou divorcé, s'il existe des enfants mineurs, peut en faire autant mais ne peut employer pour cela que ses biens personnels.4° Enfin, le père ou la mère, sans descendant légitime, d'un enfant naturel reconnu ou d'un enfant adopté, bénéficie également des avantages de la loi. La constitution pourra se faire aussi au bénéfice exclusif d'un tiers mais, dans ce cas, la capacité de disposer est requise dans le chef du constituant car il ne s'agit plus d'un acte d'administration mais d'un acte de disposition.Le bénéficiant peut être un parent ou même un ami. Mais il faudra que ces bénéficiaires réunissent les conditions requises et exposées plus haut pour pouvoir faire eux-mêmes cette constitution. La constitution peut résulter, soit : 1° d'une déclaration faite par acte notarié; 2° d'une donation ; 3" d'un testament. L'acte constitutif, quel qu'il soit, doit réunir certaines conditions, déterminées par la loi, qui ont pour but de bien préciser le bien faisant l'objet de la constitution et l'individualité des bénéficiaires ainsi que la valeur du bien. Nous n'entrerons évidemment pas ici dans les détails des conditions techniques que doivent réunir ces actes, nous nous proposons simplement ici d'exposer, d'une manière générale. le mécanisme de la loi que nous examinons.De même pour ce qui concerne le détail des mesures de publicité et de garanties prises au profit des siens. Que l'on sache seulement que l'acte constitutif doit demeurer affiché à la justice de paix compétente pour intéresser l'institution. Pendant ce délai, toutes les oppositions à la fondation du « homestead » pourront être reçues et les hypothèques et privilèges garantissant des dettes antérieures à l'acte pourront être valablement inscrites. L'acte une fois homologué, il devra, dans le mois, être transcrit, sous peine de nullité, au bureau des hypothèques. Cette formalité a pour but de prévenir les tiers du régime spécial auquel sont désormais soumis les biens compris dans le «homestead». Quel est, maintenant, ce régime auquel sont soumis ces biens ? Tout d'abord, le bien devient, en principe, à partir de sa transcription, insaisissable, même en cas de faillite ou de liquidation judiciaire.Les fruits demeurent saisissables ; mais uniquement pour assurer le payement de condamnations pénales, d'impôts et de primes d'assurance contre l'incendie au profit du bien ; enfin, pour dettes alimentaires. Le propriétaire ne peut même pas renoncer à l'insaisissabilité. Elle subsiste, même après dissolution du mariage, par décès d'un des époux, pourvu que le bien soit la propriété de l'époux survivant. De même, le bien reste insaisissable dans le cas où, par application des règles qui vont suivre, il demeure dans l'indivision. C'eût été, comme 011 le verra, enlever à l'institution la plus grande part de son utilité que d'en décider autrement. Le « bien de famille » 11e peut, à partir de son institution, être hypothéqué, sauf, comme nous l'avons vu, pour ce qui concerne l'hypothèque légale. Le « homestead » devient également inaliénable dans une large mesure, de même la renonciation, de la part du propriétaire, est soumise à des règles restrictives. Ces règles sont : 1° si le propriétaire est marié, il faudra le consentement de la femme, officiellement constaté par le juge de paix. S'il y a des enfants mineurs, il faudra le consentement du conseil de famille. Un « bien de famille » peut être substitué à un autre. Dans ce cas, le premier conservera sa destination jusqu'à ce que le second soit définitivement constitué. On le voit, les règles mentionnées ci-dessus ont surtout pour but de garantir les droits du conjoint et celui des enfants mineurs. C'est aînsi, d'ailleurs, que la femme n'a besoin d'aucune autorisation pour poursuivre, sur le bien de famille, l'exercice des droits qu'elle pourrait avoir, notamment à raison d'une hypothèque prise en vertu de la loi pour la sauvegarde de ses intérêts (hypothèque légale). S'il y a des enfants mineurs, au moment du décès du propriétaire, le bien de famille pourra rester en indivision sur décision du juge de paix. De même, le conjoint survivant pourra, s'il est copropriétaire du bien et s'il habite la maison, de le faire attribuer, par décision du juge de paix, à l'exclusion des autres. Toutefois, cette demande 11e peut être formulée avec succès que si tous les descendants sont majeurs ou si, lorsqu'il y a. des mineurs, la demande de maintien en indivision est rejetée ; 2° à la majorité des enfants lorsque l'indivision a été maintenue. Tel est le mécanisme général de cette loi. Nous avons dû nécessairement passer sur bien des choses qui, au point de vue technique, ne manquent pas d'intérêt., mais qui dépassent le cadre de l'exposé que nous avons voulu faire. Au moment où nos législateurs viennent encore une fois de s'occuper du problème de l'habitation à bon marché, nous avons cru utile de rappeler l'attention sur une question connexe. Pour bien des gens l'espoir d'être un joui-propriétaire du logis qui les abrite doit demeu

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Cet article est une édition du titre Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle appartenant à la catégorie Financieel-economische pers, parue à Anvers du 1889 au 1919.

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