Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle

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s.n. 1914, 09 Avril. Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle. Accès à 04 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/vx05x26m9p/
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Jeudi 9 et vendredi 10 avril 1914 No 83 Vingt-sixième annéi ABONNEMENTS: un an un seme. un trime. francs francs francs ANVERS • ■ 1500 800 450 INTÉRIEUR . 18-00 9.50 5.25 EXTÉRIEUR . 30.00 15.50 8.00 On «'abonne à Anvers au bureau du iournal, et dans tous les bureaux de poste de Belgique et de l'étranger. — Les abonnements partent le 1er de chaque mois et ne peuvent dépasser ie 31 décembre. BUREAUX: Nlarché-aux-Œufs, 9' - ANVERS Téléphone : 2388 ANVERS-BOURSE Finances, industrie, commerce, économie politique, variétés JOURNAL QUOTIDIEN DU SOIR Toute communication relative à l'administration ou à la rédaction doit être adressée à M. i. BACOT, directeur-rédacteur en chef du journal INSERTIONS: La grande ligne: Annonces ordinaires .... 60 cmes Demandes et offies d'emplois . 40 Convocations d'assemblées : une insertion . . la ligne 75 deuxième insertion „ 25 Annonces financières . „ 1 franc Pour une série d'annonces et pour les annonces d'émission, on traite à forfait. 0«r Les annonces sont mesurées au ngnomètre. — Les titres se payent d'après I espace qu'ils occupent. L'administration et la rédaction déclinent toute responsabilité quant à leur-teneur. Le numéro : 5 centimes AVIS En raison du Vendredi-Saint,Anvers-Bourse ne paraîtra pas demain et les bureaux du journal resteront fermés PTCTÏÏA U T É S LA CRISE DU LOGEMENT (IV) Voyons maintenant où nous en sommes en Belgique quant à l'œuvre des logements à bon marché pour les employés et les ouvriers. Une loi de 1889 sur les habitations ouvrières a institué des comités de patronage, a autorisé les communes, les provinces, les hospices et les bureaux de bienfaisance à construire des maisons à bon marché. En 1907, la Caisse nationale d'épargne leur avait avancé quatre-vingt-sept millions pour la construction de quarante mille maisons. En 1909, les exemptions fiscales de toute nature consenties par l'Etat dépassaient la somme de trente millions ; et nous verrons bientôt que ces mêmes exemptions fiscales n'atteignent en France que quelques centaines de milliers de francs. Enfin, sur la proposition toute récente du gouvernement, qui a repris pour exécution un projet de M. Hector Denis, une « Société nationale d'habitations à bon marché » a été créée en Belgique. Elle a pour objet de provoquer la création de sociétés locales et régionales et de leur faire des avances de fonds ou de leur céder des terrains. Dans les villes, il y a beaucoup à faire. A Anvers, malgré le zèle de la municipalité, il y a beaucoup à faire. Il y a quelques mois, en vue de me procurer une épreuve en plâtre de la tête de cire de la collection Wicart, qui est au musée de Lille, j'ai dû me mettre à la recherche d'un artisan italien dont on ne m'avait fourni qu'approximativement l'adresse. C'était dans les pâtés de bâtisses situés derrière le marché aux poissons. J'ai visité là des taudis abominables, des chambres de moulage où, dans une seule pièce, à côté d'un four de dessiccation maintenu à une température intolérablement élevée, vivaient et mouraient des familles de six, huit et dix personnes. J'ai traversé des maisons hideuses d'humidité, flanquées d'escaliers étroits et raides comme des échelles, des logis agencés de telle sorte que jamais n'y pénètre l'air ni la lumière. J'ai trouvé une famille de Piémontais — le père, la mère, cinq petits enfants — vivant dans une cave intérieure qui n'était même pas en communication par un soupirail ou par une lucarne avec le sol, avec le trottoir ou avec la cour. Le lendemain, je me suis renseigné, et on m'a cité de vieilles maisons anversoises où la mortalité atteint normalement une proportion de quatre-vingt-sept pour cent sur la totalité des habitants. A Stockholm en Suède, à Christiana en Norvège, les municipalités ont beaucoup fait directement pour remédier à la crise du logement. En somme, à peu près partout, les communes sont libres d'intervenir dans la question de l'habitation, et partout, elles en ont profité depuis longtemps pour construire, faire construire ou gérer des habitations saines pour ouvriers, employés et autres personnes sans fortune. La France est en retard, mais plusieurs projets sont votés et plusieurs autres sont en instance devant le parlement. Une loi du 13 juillet 1912 autorise la ville de Paris à emprunter deux cent millions de francs en vue de construire des habitations à bon marché ou d'assainir des immeubles déjà existants et contaminés. 11 a fallu que la crise fût bien grave et l'action de l'opinion publique bien pressante pour que le parlement triomphât de sa propre défiance à l'égard de l'initiative communale, et donnât à une commune l'autorisation de bâtir ! Il est vrai que toutes précautions ont été prises pour empêcher la ville de Paris de concurrencer les propriétaires en faisant baisser le prix des loyers. Elle n'aura pas, en effet, le droit de gérer elle-même ses immeubles. D'ailleurs, comment aurait-on pu refuser l'autorisation de construire des maisons à une ville sagement administrée par une bourgeoisie respectueuse du dogme de la propriété, pourvue d'un organisme immense et dont les services techniques ont déjà construit les cinq cents kilomètres d'acqueducs qui amènent l'eau de source dans la capitale, les quatre mille kilomètres de canalisation qui la distribuent, les quatorze cents kilomètres de son réseau d'égoûts avec usines hydrauliques et à vapeur, les quatre-vingts kilomètres du chemin de fer métropolitain, et dont les services d'architecture, divisés en douze sections, avec des architectes, des inspecteurs, des vérificateurs, des conducteurs de travaux, assurent l'entretien de douze cent cinquante édifices, ont commencé l'exécution de soixante-douze millions de travaux neufs et dirigent les opérations de construction ou de transformation d'établissements scolaires atteignant cent millions 1 Sur les deux cent millions, une somme de cinquante millions, au moins, sera mise à la disposition des sociétés parisiennes d'habitations à bon marché. Dans l'ensemble, on prévoit la construction, en sept années environ, de vingt-six mille logements élevés sur l'emplacement des fortifications enfin désaffectées. A ce propos, un rapport officiel s'exprime ainsi : Ces vingt-six mille logements permettraient (l'accueillir les vingt mille familles de six personnes qui habitent des locaux surpeuplés, les deux mille sept cent quatre-vingt-trois ménages de quatre personnes qui logent en garni, el ln plus grande partie des cinquante-neuf mille Parisiens qui habitent des maisons rongées par la tuberculose. La ville de Paris aurait ainsi, en raison des dispositions relatives aux familles nombreuses, assuré un logement salubre à cent soixante-quinze mille Parisiens.Ce n'est pas assez pour assainir Paris; mais c'est déjà quelque chose, surtout après le grand emprunt de neuf cents millions pour exécution de grands travaux de voirie. (.4 suivre.) Fir.min Charlerie. Dépêches télégraphiques [Service de, VAgence IIAVAS) LES AFFAIRES BALKANIQUES La révolta épirote Vienne, 8 avril. — On mande de Bucarest à la jnouvellk presse libre : « Ces jeurs derniers, un actif échange de dépêches a eu lieu entre le ministre de Roumanie à Dura/zo et le gouvernement, d'une part, et •■entre le prince d'Albanie et le roi de Roumanie, d'autre part. 11 s'agissait du désir du gouvernement albanais de voir la Roumanie intervenir auprès de la Grèce pour mettre fin d'une façon énergique à toutes les difficultés qui s'opposent à la pacification de l'Albanie méridionale. Le gouvernement roumain a déjà entrepris discrètement des démarches auprès du cabinet d'Athènes en vue d'une solution pacifique des difficultés greco-albanaises. » Les Grecs de la Thrace Sofia, 8 avril. — Contrairement à des informations ('e la presse grecque, des renseignements puisés à une source officielle permettent d'affirmer que les autorités administratives de la Thrace occidentale n'ont fixé aucun délai j pour l'émigration des Grecs. En réalité, les autorités militaires, ayant entrepris des recherches, ont découvert qu'un certain nombre de Grecs de la Thrace orientale avaient passé la frontière bulgaru. Ce sont eux qu'elles invitèrent à retourner en territoire turc, car on se rappelle que la question, de la réintégration des réfugiés émigrés avant la réoccupation de la Thracu occidentale n'est pas encore réglée. Avec les (irecs sont partis quelques fîimiles qui abandonnent de leur plein gré le territoire bulgare. Massacre c'e chrétiens en Albanie Athènes, 8 avril. - Certaines informât i ns assurent que la gendarmerie albanaise a désarmé les habitants di- Coritza. Les Albanais musulmans auraient pénétré hier dans Coritzi et, la gendarmerie aidant, ils auraient aujourd'hui commencé le massacre des chrétiens. Le gouvernement hellénique, informé de ces f 'its a attiré immédiatement l'attention des puissances sur les graves conséquences qui comporterait la conduite des Albanais. UN MÛT DE RÉPONSE Nous avions quelque peu perdu de vue une lettre qu'un de nos lecteurs, — qui signe : « Un lecteur germanophile », — nous adresse en réponse à notre article du 18 mars, intitulé « La leçon des événements ». Nous nous excusons auprès de notre correspondant du retard mis à lui accuser réception de sa lettre. Mais, tout d'abord, qu'il nous permette de repousser le reproche indirect qu'il nous adresse par le choix de sa signature. Nous ne sommes ni germanophobe, ni germanophile, ni francophobe ou francophile. Nous sommes belge, tout uniment ; et si notre correspondant veut à toute force voir en nous un « extrémiste », nous nous décernerons d'autant plus volontiers l'épithète de « nationaliste » qu'elle paraît ridicule à trop de monde en Belgique, en ce moment. Oui, nous sommes nationaliste, et nous le sommes forcenément, si on nous permet ce barbarisme. Pas de xénophobie : nous avons conscience des origines de la nation belge et des devoirs que nous créent notre situation politique et financière, et aussi le maniement de nos forces économiques presque disproportionnées avec le nombre de nos concitoyens et l'étendue de notre pays. Nous ne nous dissimulons pas, par exemple, la haute valeur de l'appoint économique que constitue pour nous la création et le développement du commerce et de la navigation étrangers à Anvers. Entre les mains de nos seuls nationaux, nous ne craignons pas de l'avouer, le port d'Anvers eût été loin de prendre la magnifique expansion que tous lui reconnaissent aujourd'hui. Encore, nous permettra-t-on de faire observer que nous avons bien le droit, tout en rendant hommage à l'aide que nous apportent nos voisins, d'entretenir le souci de rester nous-mêmes, de sauvegarder notre nationalité parce qu'elle constitue le premier gage de notre liberté politique telle que nous l'entendons d'après nos traditions ancestrales et d'après notre conception actuelle de l'âme belge, de défendre nos ressources économiques contre les empiétements menaçants de nos voisins. Accueillants et favorables tant que l'on se contente de coopérer loyalement et sans esprit d'accaparement à notre développement économique, si profitable jusqu'ici à tous ceux qui se sont associés à nous, nous revendiquons le droit de nous défendre, et de nous défendre de toutes façons contre ceux qui abuseraient du développement de leurs relations avec nous pour nous imposer un régime que nous jugeons intolérables. Ni phobies, ni phili'es, nous le répétons. Qù que puissent aller nos sympathies de race ou d'éducation, dès que l'intérêt de la patrie est en jeu, cet intérêt doit primer toutes les autres considérations, hormis naturellement la justice bien entendue.En ce moment, c'est l'Allemagne, où nous possédons de nombreux et bons amis, qui nous inquiète. Nous nous défendons contre l'Allemagne. Commentant notre récent article, notre lecteur germanophile écrit : « Personne ne peut nier ces procédés protectionnistes de nos voisins de l'est, mais n'avons-nous pas plus de raison de nous plaindre du protectionnisme de nos voisins de l'autre côté ? » Et il en donne comme preuve la différence d'orientation de notre balance commerciale avec l'Allemagne et la France telle qu'elle ressort de la statistique des importations et des exportations belges en janvier et février. Pendant cette période, nous avons importé de France pour cent soixante-trois millions et demi de francs et nous y avons vendu pour cent quarante millions de francs. La balance est donc de vingt-trois millions et demi de francs en faveur de la France. Pendant la même période, les importations provenant du Zollverein allemand atteignaient cent seize millions de francs et les exportations en destination du Zollverein se montaient à cent cinquante et un millions de francs. Différence en faveur de la Belgique, trente-cinq millions de francs. Et voici la conclusion que tire notre lecteur de cette comparaison : « Pour ces deux mois, nos relations avec le Zollverein allemand sont donc de cinquante-huit millions et demi plus favorables que celles avec la France, ce qui ferait pour l'année, si nous calculons sur la même base, environ trois cent cinquante millions de francs. Si l'on tient compte dé ce que la valeur totale des exportations allemandes est de beaucoup supérieure à celle des exportations françaises et qu'il serait donc tout naturel de voir cette première figurer dans nos importations pour un chiffre bien plus considérable que la France, on doit forcément arriver à la conclusion que le protectionnisme allemand nous fait moins de tort que le protectionnisme pratiqué à outrance par nos bons amis les Français. Voilà une autre leçon des événements.»De ce raisonnement, nous n'acceptons ni les prémisses incomplètes, ni la conclusion, qui n'a qu'une filiation logique éloignée avec ces prémisses. Protectionnisme d'un côté, protectionnisme de l'autre : tous deux doivent être également l'objet de notre vive animadversi'on.Libre échangiste convaincu, la théorie libérale suffirait déjà à nous faire condamner les principes de la politique commerciale pratiquée à outrance au delà de nos frontières de l'est, et du sud. Et nous déplorons également que l'idée, non de représailles mais de mesures coercitives des effets de ce' protectionnisme s'impose de plus en plus à notre industrie et à notre commerce. Mais c'est mal estimer, à notre gré, le tort comparatif fait à notre nation par le protectionnisme français que de le trouver plus nocif que l'allemand, sur la foi de statistiques mal interprétées.(A suivre.) J. T. MORT DE VERSCHAEVE Il n'est question que de cela en ville, tant étaient nombreuses les sympathies qu'avait su acquérir le vaillant et généreux pilote de la maison Bollekens. Ce trait d'ailleurs dessinera son caractère mieux que tout autre. Assailli de sollicitations, l'an dernier, de la part de personnes qui désiraient être initiées aux émotions, que procure 1111 premier vol, n'avait il pas imaginé cette chose sans précédent dans les annales de l'aviation, « voler pour les pauvres » ? Et nous l'entendons encore exposer son idée : « Mes moyens ne me permettent pas, disait-il, de faire la charité. Je suis moi-même un travailleur. Mais ce travail cependant je puis le donner. Ce sera ma façon de faire un peu de bien. » Remarquez que personne 11e lui avait suggéré cette idée et qu'il avait réglé les détails de sa réalisation de telle sorte que ces vols 11e pouvaient rapporter un centime. Les conditions prévoyaient en effet.que la personne eut à désigner elle-même l'œuvre à laquelle elle destinait son cadeau ainsi que la somme versée. Puis la mauvaise saison survint et les choses en restèrent là. C'est en effet en octobre dernier, lors des vols de Chevilliard, que Verschaeve manifesta publiquement son désir de voler en faveur des bonnes œuvres. Au physique, le pilote était un grand garçon, au visage énergique, au nez en bec d'aigle. Son regard perçant mais un peu froid exprimait la résolution, l'audace, la confiance tranquille. Sa sirhplicité exempte du moindre cabotinage, son caractère affable, la cordialité de sa poignée de main, lui avaient crée de nombreuses et durables amitiés dans le clan de nos aviateurs militaires. Ils estimaient l'homme autant que le pilote et savaient rendre hommage aux éminents services rendus par lui à l'école d'aviation de l'armée. Pour la firme Bollekens, Verschaeve était un véritable collaborateur. Mécanicien hors ligne, il travaillait fréquemment lui-même au montage des appareils et de sérieuses modifications techniques y avaient été apportées à différentes reprises sur ses conseils qu'inspirait l'expérience. Ces temps derniers Verschaeve travaillait à Saint-Job en qualité de chef pilote chargé de la réception des appareils militaires. Les directeurs de l'école de Brasschaet, — qui le considéraient comme faisant partie de son groupe d'hommes volants,— avaient en Jui une confiance à toute épreuve. L'héroïque Liégeois était sans conteste le meilleur aviateur belge vivant. Comment donc cet accident stupide a-t-il pu se produire ? C'est ce que l'on ne saura sans doute jamais. L'homme est mort, l'appareil est réduit en miettes ; on s'en trouve réduit aux conjectures. Deux faits cependant sont à retenir dans cette catastrophe : 1" Verschaeve montait un appareil d'un type nouveau, le biplan n° 23 destiné à l'armée et actionné par un moteur monosoupape ; 2° au moment de la chute le moteur marchait en pleine charge. Plusieurs hypothèses se présentent aussitôt. Défaut de l'appareil tout d'abord qui n'aurait pas répondu aux commandes. Il semble bien que celle-ci doive être tout de suite écartée. En effet le premier mouvement d'un pilote, qui s'aperçoit que l'une des commandes ne' fonctionne pas, est de couper l'allumage. Verschaeve qui s'était fait une spécialité du vol plané, — dont il était d'ailleurs recordman du monde, — se serait empressé de descendre ainsi. Nous mêmes sommes redescendu avec lui d'une altitude de plus de mille mètres, par grand vent régulier, en vol plané, moteur arrêté. C'était un jeu pour lui. Une autre hypothèse s'offre alors. Verschaeve a été pris d'un malaise au cours de sa descente et n'a pas redressé à temps son appareil. Celle-ci encore nous paraît improbable. Verschaeve en était hier à son second vol lorsqu'il se tua. 11 était près de quatre heures et demie. L'heure importe, car elle tend à prouver que le travail de la digestion devait être terminé, cause prin-cipale de malaise et de vertige dans ces vols en chute.vers le sol qui rétractent le diaphragme et coupent la respiration. Verschaeve venait d'effectuer un premier vol « sur un autre appareil », vol qui avait parfaitement réussi. S'il se fut senti le moins du monde incommodé où qu'il eut redouté l'état pourtant mauvais de l'atmosphère, il 11e fut pas reparti. Rien ne l'y l'obligeait. Il n'y avait au champ d'aviation que les lieutenants aviateurs Petit et Gallet, les mécaniciens et un ami du cliel'-pilote. Alors ? A notre avis le drame a dû se produire dans les Conditions que voici. Verschaeve monté à huit cents mètres environ a voulu exécuter un vol « en cheminée », c'est-à-dire piquer verticalement au sol. Pour ce faire, il aura coupé l'allumage comme il en avait coutume. Arrivé à cent mètres de terre, au moment de la manœuvre de redressement, il aura remis le contact et tiré son gouvernail de profondeur. Ceci explique que l'on avait vu l'appareil exquisser son mouvement de redressement et, en outre, que le moteur marchait à pleine charge au moment de l'écrasement. Pourquoi l'avion ne s'est il pas redressé ? Pour nous Verschaeve n'est pas eri cause et doit avoir vu venir la mort pendant les trois dernières secondes de sa chute. La seule explication vraisemblable que nous trouvions,. est celle-ci. A l'instant même où le pilote remettait le contact, un coup de vent soufflant à ras du sol, — et Dieu sait s'il y en avait hier . — aura contrarié l'espace d'une seconde le redressement de la machine qui tombait du poid de ses six cents kilos, de huit cents mètres, à la vitesse folle de deux cents kilomètres à l'heure. Il en a suffi pour provoquer l'accident. Un angle de courbe trop ouvert, et c'était l'avion venant s'écraser sur la piste qu'il aurait dû raser. Cette hypothèse est d'autant plus vraisemblable que cette manœuvre de descente et de redressement se. fait toujours tête au vent, surtout par un temps épouvantable comme celui d'hier. D'ailleurs les commentaires seraient bien superflus, le bon pilote est mort. L'aviation belge est en deuil. Verschaeve était âgé de trente-six ans. Il avait été coureur cycliste, avait pratiqué ensuite la motocyclette pour s'adonner enfin à l'aviation. Il volait depuis plus de quatre ans. A ses débuts, 1111 accident avait failli lui coûter la vie, près de Liège. Au cours d'une exhibition son appareil avait passé le but, en atterissant et était demeuré suspendu comme par miracle au-dessus d'un ravin. L'heure n'était pas venue. Hier la nature vaincue s'est traîtreusement vengée. Icare est tombé les ailes épioyées. Paix à ses cendres, honneur à la mémoire du vaillant. UNE PROTESTATION CONTRE M. FRANCK On sait que MM. les députés De Meester, Del-vaux, Van Cauwelaert et Hendrickx ont élevé à la chambre, le 3 avril, une protestation énergique contre la direction tendancieuse imprimée aux beaux-arts par son directeur, M. Ver-lant, dont les agissements, prétendent-ils, tendent à faire de Bruxelles l'unique centre artistique, et cela au détriment d'Anvers. Seul de tous les députés du banc d'Anvers, M. Franck prit la défense de l'incriminé et s'écria : « Monsieur Verlant est un très bon directeur des beaux-arts ! ». Cette déclaration vient d'avoir pour effet d'inciter la « Vereeniging van Ant-werpsche kunstbeelden », dont le président est M. Henri Luyken, et le secrétaire, M. Arthur Verbeek, à faire afficher sur les murs de la ville une protestation que nos concitoyens pourront lire mercredi. Chambre de commerce d'Anvers Comité central. .. Séance du 7 avril 1914 Présidence de M. Corty Chargement des bateaux d'intérieur. — Clvuse d'éxecution. — Rapport de la section de navigation intérieure. — La section approuvant entièrement le texte de la clause rédigé de commun accord entre les assureurs et les intéressés, prie M. le président de la déposer au tribunal de commerce. Concentration du trafic des charbons et des minérais. — La proposition de la société « Crédit foncier d'Anvers», tendant à "obtenir de la Ville la concession de 130 mètres courants de quai au nord de la darse III, en vue de l'installation d'engins de déchargement et de chargement, est renvoyée pour rapport à une commission comprenant les délégués des sections des charbons, des minérais, maritime, des expéditeurs de navigation intérieure, des transports belges rhénans par voie fluviale, des manutentions, des engrais et d'économie politique et de statistique. trw aux des corporations en douane. — Le comité prend connaissance du rapport des délégués de la chambre, concernant l'entrevue qu'ils ont eue avec M. le directeur de la douane et qui aura pour résultat une amélioration considérable des conditions dans lesquelles se font actuellement les opérations. M. le président donne lecture du texte de la requête que les délégués proposent d'adresser à M. le directeur, en confirmation des revendications qu'ils lui ont exposées et qui se résu ment dans les points suivants : a) éclairage artificiel des locaux de l'entrepôt royal et des autres magasins de la douane, de façon • à permettre le travail après la tombée du jour, et même la nuit, en hiver ; b) commencement et cessation des opérations aux heures réglementaires de manière à ne pas raccourcir la iournée utile ; c) modernisation du système d'inscriptions pour les opérations en transit et suppression des pertes de temps onéreuses qui en résultent ; d) autorisation pour les conducteurs de chariots chargés de marchandises transitaires, de quitter les hangars des quais sud de l'Escaut après onze heures en destina tion de l'entrepôt ; permission de remiser dans un enclos situé sur la route de l'entrepôt et surveillé par la douane, les chariots qui seraient partis trop tard pour arriver à l'entrepôt avant la fermeture de midi. Remorquage obligatoire des bateaux d'intérieur et rhénans dans les bassins. — Rapport des sections compétentes. Sauf pour les petits déplacements dans un seul et même bassin, les sections se prononcent en principe pour le remorquage obligatoire, à la condition expresse toutefois que la batellerie acquière la certitude de pouvoir se faire remorquer, régulièrement et sans retard, au moyen d'un nombre toujours suffisant de remorqueurs. Il est décidé de donner connaissance à l'administration communale de cette décision de principe. Roulage aux bassins. — M. le président donne connaissance du résultat de l'enquête instituée par le bureau de concert avec la section des manutentions et dont il résulte qu'il ne serait pas possible, dans les circonstances actuelles, d'amener le gouvernement à rétablir le roulage à gauche pour les seuls bassins d'Anvers. Le secrétaire-général, Theod. Kreglinger. INTÉRIEUR L'affaire Wilmar M. Pholien, substitut du procureur du roi qui occupera le siège du ministère public dam l'affaire Wilmart, vient de déposer son réqui sitoire. Après examen du volumineux dossier l'honorable magistrat conclut au renvoi de vaut le tribunal correctionnel des prévenus Nestor Wilmart, Rasquin, Waechter, Dethier Demaret et Van Hentenryck, du chel d'émission de titres contrefaits et subsidiaire ment du chef d'escroqueries. En outre, Nestoi Wilmart et Rasquin sont poursuivis également du chef de faux bilans. La chambre du con seil sera appelée le 25 avril prochain à statnei sur ce réquisitoire. Les inculpés comparai tront assistés de leurs défenseurs : Nestor Wil mart avec son avocat, Mc Louis Morichar Rasquin avec M08 Royer et Emond ; Waechtei avec Mes Picard et Jamar ; Dethier avec M01 Huysmans père et fils ; Demaret avec Me De jongh ; Van Hentenryck avec Mc Thomas Braun. Ajoutons que la prévention de banque route frauduleuse a été écartée définitivement En outre, une ordonnance de non-lieu a été rendue en faveur de MM. Henri Wilmart Hamblenne et Vrithoff, mis hors cause. La commission des XXXI La commission des XXXI s'est réunie mercredi matin. M. Francotte, continuant sa communication sur l'administration des petites communes, poursuit l'examen des garanties, qui, tout en maintenant l'autonomie communale, assureraient une bonne gestion. A cet égard, il écarte les propositions relatives aux commissions spéciales, à l'introduction du referendum consultatif. Examinant ensuite les systèmes de MM. Waxweiler et Lambert concernant la constitution d'un ou de plusieurs corps d'éligibles, il en dénonce l'arbitraire et les difficultés d'application. Puis, examinant les projets de revision électorale, il montre d'abord les inconvénients .du suffrage égalitai-re des hommes et. quand au suffrage des femmes. M. Francotte accepterait le droit de vote concédé aux femmes chefs de famille. L'unification des lois électorales paraît irréalisable, notamment pour l'iridigénat et pour le domicile. De plus, elle se heurte à la nature des choses en ce sens que les élections communales ne sont pas la même chose que les élections législatives. Abordant l'examen de la représentation des intérêts M. Francotte estime que l'opinion publique est favorable à cette réforme, mais il voudrait voir désigner ce système sous la dénomination de représentation professionnelle, car le groupement professionnel est le fait capital du temps présent et sera celui de l'avenir. A l'idée de la profession est associée intimement celle de la région organisée. M. Francotte n'hésite pas à reconnaître que la représentation professionnelle pourrait aboutir à la destitution du gouvernement parlementaire, mais il constate que plus on accorde à la R. P. et au S. U. là où ils peuvent s'exercer avec efficacité, plus aussi on doit éviter de les laisser pénétrer dans les autres rouages de l'administration, locale ou générale. M. Trasenster ne peut accepter ni le vote plural actuel qui favorise les campagnes et ne fait pas la part suffisante à la capacité, ni le S. U. pur et simple. La R. P. actuelle fonctionne avec des anomalies quant au partage des sièges et quant à la distribution géographique des circonscriptions électorales. Pour régulariser le fonctionnement de la R. P. il faudrait appliquer à la province le nombre unique qui existe par le fait même à la commune avec addition des restants. Dans ce système on renonce à l'accroissement continu dès mandats publics et on assure plus efficacement la représentation des petites minorités. M. Trasenster souhaite que la désignation des élus se fasse directement par les électeurs qui doivent demeurer à l'abri des coteries, des association' et des groupements politiques. Enfin, les chinoiseries qu'on relève dans le dépouillement des votes devraient également disparaître et on devrait simplifier notablement ces opérations. M. de Kerchove d'Exaerde, gouverneur de la Flandre orientale, passe en revue les diverses propositions faites à la commission pour les élections communales. Il montre le danger des systèmes préconisant le S. U. pur et simple, surtout au point de vue des impôts communaux. Tout le monde réclame des garanties, mais sur les modalités le désaccord surgit. D'une façon générale ces garanties sont fort différentes entre elles. U y a d'abord celles qui assurent la valeur du corps électoral. L'orateur continuera à la prochaine séance, fixée au 6 mai. Ligue bulgaro-belge L'Association des étudiants bulgares, consi dérant les in formations-concernant la Bulgarie provenant des sources grecques, serbes et rou maines lancées dans la presse française, a pris l'initiative de former une ligue de Bulga res résidant en Belgique et de Belges. Cette ligue aura pour but de rechercher les possibili tés d'un rapprochement plus intime entre Bel ges et Bulgares. Une tour de 333 mètres à Bruxelles Les membres de la commission internatio nale de télégraphie sans fil viennent d'assis ter, à Laeken, à la pose du premier rivet d'ur pylône de 333 mètres destiné à faciliter cer taines recherches scientifiques. On sait que le tour Eiffel, construite an Champ-de-Mars en 1889, n'a que 300 mètres de hauteur. Un ascen seur permettra d'arriver au sommet du nou veau pylône, d'où l'on découvrira, par temps clair, un paysage admirable. Une convention hollando-belgc Une convention hollando-belge vient d'être signée en vertu de laquelle la gare d'Esschen située sur territoire belge, est désignée comme station d'échange entre l'administration des chemins de fer de l'Etat belge et les admini strations de chemins de fer néerlandais eux quelles l'Etat néerlandais a confié l'exploita tion de la ligne de Roosendael à. la frontière belge. L'anniversaire du roi Le roi Albert a fêté hier, mercredi, le trente neuvième anniversaire de sa naissance. Sa Ma l'esté est née à Bruxelles le 8 avril 1875. La reine n'a qu'un an et trois mois de moins que son mari : elle est née le 24 juillet 1876. Nos souverains, on se le rappelle, se sont mariés à Munich le 20 septembre 1900. Le roi a reçu, mertredi matin, les félicitations du prince el de la princesse Victor-Napoléon, des dépêches du prince et de la princesse Charles de Hohen zollern, et du duc et de la duchesse de Ven dôme. Tous les membres du corps diplomati que, les ministres à portefeuille et les minis très d'Etat, des personnalités politiques, scien lifiques, industrielles, tous les officiers supé rieurs rie la garde civique et de l'armée, ainsi que les chefs de corps, se sont inscrits au pa> lais de Bruxelles. Les soldats de la garnison ont bénéficié du service du dimanche. A la façade des bâtiments publics, aux hôtels minis tériels, à un certain nombre de maisons parti culières, le drapeau national avait été arboré Nos souverain? Le roi et la reine, accompagnés de leurs en fants quitteront Bruxelles lundi pour aller s'installer à Ostende. Le « comte de Chester » en Belgique S. A. R. le prince de Galles, voyageant sous le nom de comte de Chester, venant de Norvège, et se rendant en Angleterre, a traversé la Belgique mercredi matin. Le prince de Galles se rend à Windsor, pour y passer les fêtes de Pâques en compagnie du roi, de la reine et. de leurs enfants. La discipline dans l'armée Il n'est pas exact, dit une note officieuse, que quatre colonels aient refusé de se soumettre à l'examen prévu par le nouveau règlement d'avancement. Un seul colonel a donné cet exemple d'indiscipline ; deux autres ont renoncé à l'avancement de leur plein gré ; le quatrième s'est porté malade depuis quelque temps déjà. Le nouveau casque Le nouveau casque, dont nous avons, il y a quelques jours, donné la description, a fait enfin son apparition ! A la revue d'hier, à Bruxelles, une compagnie du neuvième de ligne ; en était pourvue. Cette coiffure est très décorative, et le lion qui la surmonte lui donne un caractère bien national. En grande„tenue, elle est ornée d'un panache. La nouvelle coiffure est parfaitement équilibrée et sa ventilation est assurée au moyen d'un ingénieux dispositif.La. nouvelle coiffure a soulevé des impres-sives diverses, mais en général peu favorables. Cela changera sans doute avec l'habitude.Le chemin de fer Schaerbeek-Hal On sait que les travaux de construction de cette ligne son arrêtés depuis plusieurs mois aux abords de l'avenue de Tervueren. Cette situation a pris fin, et l'on procède au percement du tunnel qui passe sous l'avenue de Tervueren et du quartier a voisinant. Dans l'armée Les première et cinquième compagnies du corps des transports de la cinquième division d'armée permuteront entre elles de numéro à la date du 10 courant. NOUVELLES MARITIMES La Hollande et les péages du Rhin Lu deuxième chambre wurtembergeoise vient de terminer la discussion des questions posées par le gouvernement relativement à la canalisation du Neckar. Une motion par laquelle la chambre remercie les dirigeants qui ont continuellement attiré l'attention du gouvernement sur l'amélioration nécessaire du chenal navigable du Rhin et du Neckar a été votée. Cette motion rappelle encore que le gouvernement s'est mis en relation avec le gouvernement des Pays-Bas afin de régler la question des péages rhénans et insiste également. en faveur d'une accélération de négociations entamées avec la Hollande, Bade et Hesse. La marine marchande hollandaise Suivant la dernière édition du « Lloyd's Re-gister », la marine marchande hollandaise occupait la neuvième place au point de vue du nombre de navires, la septième en tenant compte du tonnage net et la huitième en prenant comme base de comparaison le tonnage brut. Le tableau suivant que nous empruntons à cette publication donne une idée assez exacte de cette situation : Nombre de Tonnage Tonnage navires net brut Angleterre 8,524 10,784,104 17,730,940 Allemagne 1,008 2,603,655 4,276,191 Etats-Unis 1,836 2,911,087 4,107,849 Norvège . . 1,495 1,019,987 1,695,321 Suède ... 1,006 509,152 866,853 Japon . . . 960 855,909 1,34 4 991 France ... 932 942,598 1,638,501 Russie ... 690 440,519 754,627 Hollande . . 602 681,257 1,104,220 Danemark . . 548 413,122 703,520 Italie .... 536 677,209 1,119.121 Espagne . . 526 461,571 756,136 Autriche . . 392 560,695 902 704 Grèce ... 346 407,137 648,617 Hamburg-Amerika Linie La Hapag inaugurera le 15 rie ce mois son service de New-York à Odessa avec le Corco-vado. C'est un vapeur à deux hélices d'environ 9,000 tonnes brut register et 4.500 HP. Il desservira les ports de Barcelone, Patrns, Athènes, Smyrne. Salonique, Constantinople, Varna, Bourgas, Constanza et Odessa. Cependant il n'est pas encore certain si cette mesure s'appliquera pour le moment à tous les ports bulgares mentionnés ci-dessus. Le service sera d'abord mensuel, puis bi-mensuel, et comportera le trafic des éinigrants. I.a Deutsche Levante-Linie n'y participera pas tout d'abord. COURRIER D'ANGLETERRE Londres, 8 avril. Le spectacle donné par les conservateurs au grand meeting de Hyde Park n'est pas pour relever leur prestige dans le pays. Nous avions déjà contemplé des manifestations analogues, mais elles avaient été organisées par des agitateurs socialistes ou anarchistes.Nous n'avions pas l'habitude d'apercevoir, pérorant en plein air entre deux faisceaux d'écritaux et d'étendards, des chevaliers de la Jarretière comme le comte de Selborne et le marquis de London-derry, d'anciens ministres, d'anciens vice-rois, d'anciens gouverneurs de colonies, des lieutenant-généraux pourvus de fonctions à la cour et des amiraux décorés de grand cordons. La démonstration était vraiment nouvelle quant à ses origines, son but et son organisation. Elle ne l'était nullement par son aspect. A moins d'une expérience, on n'imagine point combien une réunion publique de gentilshommes ressemble à une réunion publique de dockers en grève ou à un groupement de chauffeurs de taxicabs assemblés pour se plaindre du prix des essences. Ce sont les mêmes dispositions, les mêmes voitures découvertes amenées et dételées sur les pelouses pour servir de tribunes aux orateurs, les mêmes précautions de police, les mêmes constables à pied ou à cheval assurant la circulation dans les allées principales, le même public de rares manifestants renforcés d'innombrables badauds. Cette fois, les badauds étaient peut-être plus nombreux qu'à l'ordinaire en raison de la qualité exceptionnelle des orateurs annoncés. La multitude n'a pas l'habitude, ne rencontre pas souvent l'occasion d'entendre des personnages qui ne s'expriment guère qu'au parlement ou en petit comité. Combien de manifestants occupaient les pelouses et entouraient les orateurs entre l'arc de triomphe et le « corner » ? Ici, les journaux de la majorité ne sont pas d'accord avec ceux de l'opposition. Les feuilles libérales n'ont compté qu'environ cinquante mille hommes, tandis que les organes unionistes évaluent l'assistance à deux, voir à trois cent mille têtes. Si vous voulez, nous la fixerons à cent mille en chiffres ronds, et nous examinerons de quoi elle se composait. Pour les meetings de Hyde Park, il existe un public invariable, toujours présent, sans souci du mouvement ni du vote qui terminera la journée. Ce public apporte la môme curiosité routinière, un peu distraite, aux excitations de Ben Tillet, de Tom Mann ou de George Lansbury qu'aux prédications des pasteurs mormons, aux diatribes du constable révoqué Symes contre l'administration de Scotland-Yard ou aux discours de l'ex-lieutenant d'artillerie Suitor sur l'administration de la guerre. Ce public vient là pour prendre l'air si la température l'y encourage et pour s'amuser. *** Sur les cent mille auditeurs du meeting, ce public là en a fourni plus de la moitié. Pour

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Cet article est une édition du titre Anvers-bourse: journal financier paraissant tous les jours de bourse officielle appartenant à la catégorie Financieel-economische pers, parue à Anvers du 1889 au 1919.

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