Informations belges

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s.n. 1918, 24 Septembre. Informations belges. Accès à 23 septembre 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/2b8v982v27/
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N" 821 bis 24 Septembre 1918 Informations Belges (xx) — Sympathie espagnole pour la Belgique — On trouvera ci-après, d'après le XXe Siècle (22 septembre -1918), le texte de la magnifique allocution prononcée par Don Gabriel Palmer, aumônier du roi d'Espagne, lors de l'assemblée commémorative de l'incendie de l'Université de Louvain, tenue au Havre le 26 août 1918 : « Devant l'hommage universel, devant l'élan d'enthou-» siasme et de sympathie que vous apporte le monde, ce n'est pas sans une profonde émotion que je prends la parole au nom de la pensée espagnole pour saluer la science, la foi et le patriotisme de nos glorieux frères les Belges qui ont trouvé toujours un accueil fraternel dans le cœur de notre chevaleresque patrie. « Admirateur comme tous les Espagnols de la noble nation belge et de son armée héroïque, de ses rois magnanimes et de son grand cardinal Mercier, je voudrais pouvoir leur exprimer de la façon la plus éclatante possible notre amour et notre affection. Le célèbre Espagnol Jean-Louis Vives, une des gloires les plus pures de votre université de Louvain, disait déjà en 1526 ce que tous mes compatriotes savent par cœur, à savoir : qu'il aimait la Belgique pour la bonté de ses habitants, pour la sagesse de ses magistrats, pour la paisible douceur de ses mœurs publiques et privées, pour la profondeur de ses philosophes, pour l'inébranlable foi de ses théologiens et pour l'éclat merveilleux de ses grands artistes. « Nous sommes tous et toujours absolument d'accord avec les sentiments de Louis Vives ; nous aimons tous votre admirable pays et nous formons les vœux les plus ardents pour qu'il reprenne bientôt la légitime plénitude de son indépendance, pour qu'il redevienne ce qu'il a toujours été, un lumineux foyer de vraie civilisation, temple de vertus civiques, palais d'âmes, nobles et fortement trempées. « L'Espagne restant en dehors du conflit, c'est grâce à sa neutralité que notre roi grand a pu s'interposer auprès des chefs des pays en lutte et intervenir efficacement en faveur des victimes de la guerre. Tout le monde reconnaît et proclame le prestige et la sympathie que cette noble et genéreuse initiative a valu à notre auguste Souverain. La sympathie unanime de l'Espagne pour la cause belge « Mais quelle que soit la diversité des jugements et des sympathies, c'est un fait incontestable que, depuis le début des hostilités, la cause de la Belgique a été envisagée par l'Espagne avec une sympathie unanime. La Belgique, en effet, était pays neutre, non seulement par sa volonté propre, mais aussi par l'accord des grandes puissances. Elle -ne faisait partie, avant la guerre, d'aucune combinaison internationale exposée à être mêlée à la tragédie européenne. Entraînée dans le conflit inopinément et contre son gré, elle se levait, le 4 août 1914, pour défendre ses droits et accomplir son devoir de nation neutre, noble et chevaleresque. Si elle continue à lutter, c'est pour reprendre son territoire et reconquérir sa liberté. • « Voilà ce que nous, Espagnols, nous avons proclamé depuis le commencement de la guerre, adhérant sans réserve aux paroles du Pape, qui rappelait au monde l'in-tangibilité du précepte de la loi morale, affirmant avec une insistance toute particulière le respect dû au principe du droit des gens ; car comme nation indépendante nous avons un intérêt spécial à ce que le droit des neutres prévaille contre toutes tentatives de coaction des belligérants. Et nous ajoutions, dans le fameux manifeste du 3 mai 1916, que, pour rester dignes do notre grande Ecole du XVfe siècle, — qui fut la véritable créatrice du droit international moderne — nous devions maintenir ferme, à la face du monde et contre toute atteinte d'où qu'elle vienne, la rigide doctrine juridique. « La Belgique a accompli durant le mois d'août 1914 l'acte le plus héroïque de la grande guerre. Les générations futures se le transmettront avec respect ; il servira de leçon aux enfants de demain et. dans l'éloignement des âges, il restera pour les siècles ' à venir illuminé de la plus pure et de la plus rayonnante des gloires. Non, la victoire sur l'ennemi, la paix juste et durable reconquise, les frontières élargies, tout ce que demain nous réserve, n'éclipsera pas la grande victoire, remportée dans les plaines de la Belgique, par l'honneur sans peur et sans reproche. Gloire exceptionnelle, unique, prodigieuse, d'un petit pays, apologie vivante du catholicisme, sauvant l'honneur du monde en relevant le gant lancé par la plus formidable des armées. Au grand cardinal Mercier, qui restera l'une des plus pures figures de la chrétienté ! au peuple héros dont chacun voudrait partager la fière douleur ! nous adressons l'expression de notre gratitude et le gage de notre fraternelle affection. L'Honneur imprescriptible de la Belgique « Le plus grand honneur au milieu des sublimités de la guerre mondiale, restera toujours à la Belgique martyre, qui devant un ennemi ivre d'orgueil, maître du pays, et en face d'une armée do plusieurs centaines de mille hommes, s'est dressée toute seule avec un courage indomptable ; et il est infiniment honorable pour l'Eglise catholique, que cette protestation, cri de la conscience universelle, qui cherchait une voix, ait-été formulée par le Cardinal Mercier, un de ses plus hauts dignitaires, un de ceux qui tiennent le premier rang après le Souverain Pontife. « Ah ! la glorieuse Belgique ! elle est belle comme la justice, belle comme la liberté, belle comme le courage, belle comme l'honneur, belle comme la gloire ! Et l'amour que nous avons pour elle est fait de tous les amours que nous avons pour ces nobles choses. « Permettez aux Espagnols d'admirer l'élan héroïque de notre Cid Campeador et l'idéal sublime de notre Don Quichotte incarne dans vos admirables soldats qui ont fait jaillir tant d'éclairs de gloire immortelle. Je salue tous vos morts tombés au champ d'honneur. Ceux-là sont grands, sublimes, les héros, les martyrs, les ouvriers superbes d'une Belgique plus grande, plus fière, plus glorieuse, plus rayonnante de l'éclat de son génie et de sa foi ! Debout les morts ! Sortez de vos sépulcres, ô Espagnols, élèves glorieux de la grande Université de Louvain. Et je vois avec une profonde émotion toutes nos vieilles gloires s'incliner respectueusement devant la beauté magnifique de votre patrie. Vos gestes, vos paroles, votre sacrifice vivront dans la perpétuité du souvenir, plus durable que vos statues, et vos monuments à venir. « J'ai fini. Au nom de Louis Vives et de tant de glorieux élèves de l'Université de Louvain, au nom du pays dont le caractère chevaleresque a été fixé dans un livre immortel par un des plus grands écrivains du monde, Miguel de Cervantes Saavedra, le mille fois glorieux auteur de Don Quichotte, au nom de la Patrie sublime qui a découvert et civilisé l'Amérique et l'Océanie, au nom du peuple régi par le roi chevalier, qui lève de sa destre puissante au-dessus des misérables questions politiques, l'étendard sacré de la charité : Honneur à la Belgique! Honneur à l'Université de Louvain ! Honneur au sublime et grand Cardinal Mercier ! « (s) Gabriel-Palmer Verger, « Aumônier de S, M. le Roi d'Espagne. « Visiteur royal de la Mission espagnole. « Membre de l'Académie Royale de Jurisprudence et Législation. »

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Cet article est une édition du titre Informations belges appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Le Havre du 1916 au 1919.

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