N« 520 19 Novembre 1917 Informations Belges Observation importante de Les difficultés inhérentes à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle régulier des nouvelles ae presse concernant la Belgique occupée ; lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, ea certains cas, de s assurer de l'exactitude de leur texte ou de leur substance, par un contrôle de leur source premiere de publication. On aura donc égard aux classifications ci-après : (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité, n'a pu être contrôlée sur source. (xx) signifie : Information indirecte qui a pu être contrSlée sur source. (xxx) «ignifie : Information de source officieuse eu officielle belge. Les notes d'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe. Adresser les oommunioations de servioe : 39, rue Jacques-Louer, LE MA."VRE (Seine-Inférieure) France. Les parlementaires Américains au front belge. (Front belge, 18 novembre 1917 : d'un témoin oculaire). — Une délégation du congrès des EtatsUnis vient de visiter le front belge. Elle se composait de MM. Dill, Goodwin, Johnson, Nicks, Dale, Taylor, Tumberlake, Miller, Stephens, Parker, Stout, Hammond, Rieu, Patton. Les parlementaires américains ont été reçus par le Roi Albert qui s'est entretenu avec chacun d'eux. Ils ont pris le thé avec le souverain. Assistaient également à la réception : M. Brand Whitlock, ministre des Etats-Unis près le gouvernement belge, le général De Ceuninck, Ministre de la guerre et son chef de cabinet, le colonel Constant, M. Van de Vyvere, Ministre des Finances. Le lendemain, les distingués visiteurs, divisés en plusieurs groupes et accompagnés d'officiers du G. Q. G. et de la Maison Militaire du Roi, ont parcouru une partie des tranchées. Ils sont partis enthousiasmés de ce qu'ils avaient vu et M. Dill, chef de la délégation, a déclaré que la B elgique pouvait compter sur le concours absolu des EtatsUnis. « L'Amérique, a-t-il dit, ne déposera les armes qu'après vous avoir assuré une restauration complète et une indépendance désormais intangible. » Les généraux alliés félicitent les troupes belges. — Sir Douglas Haig et le .général Anthoine ont tenu à souligner la magnifique contribution de l'armée belge aux récentes opérations du front. Le général anglais a télégraphié comme suit au général Ruquoy, chef d'état-major de l'armée belge : « L'action énergique et efficace de l'artillerie belge, aussi bien que les coups de main réussis effectués durant les derniers jours, ont été d'une grande assistance à notre avance. Je vous remercie chaleureusement, ainsi que l'armée belge, pour l'aide si précieuse donnée si loyalement et si généreusement, et qui, je le sais, continuera d'être offerte pendant toutes nos opérations combinées. » Le général Anthoine a télégraphié, de son côté, au chef d'étatmajor général de l'armée belge : « Je tiens, au lendemain des opérations qui ont amené l'armée française au sud de l'étang de Blankaert, à vous remercier de l'appui que vous avez bien voulu me donner avec l'artillerie de l'armée belge. Ces tirs de contre-batterie et d'interdiction de vos batteries ont été des plus efficaces et ont largement contribué à neutraliser l'artillerie ennemie. Je ne saurais trop louer également l'initiative dont l'infanterie de la 6e D. A. a fait preuve en se mettant spontanément en liaison avec l'infanterie française au delà du canal de l'Yser et en aidant au nettoyage de la presqu'île de Luighem. Je vous saurais gré, mon général, de transmettre tous mes remercîments, avec mes bien vives félicitations aux troupes placées sous vos ordres. Elles viennent d'affirmer une fois de plus la camaraderie de combat qui unit l'armée belge à l'armée française. » Le Roi Albert visite l'hôpital de Gabour. — Les gaz allemands. — Maladies du front. — La situation sanitaire de l'armée est excellente. (Front belge, novembre 1917 : d'un témoin oculaire). — L'hôpital de Cabour est un hôpital médical o. a. d., un hôpital où l'on soigne les malades, par opposition aux hôpitaux chirurgicaux, où l'on reçoit les blessés. Pendant la bonne saison, c'est un oasis de verdure derrière le front, autour d'un ancien pavillon de chasse, parmi le sable des dunes. Il y a là 25 pavillons pour les pensionnaires, plus une chapelle, des laboratoires de chimie, de pharmacie et de radiographie ; des baraquements pour le personnel des différents services et pour l'Administration. Le tout forme un ensemble « conséquent ». C'est le docteur Nolf, l'éminent professeur de l'université de Liège, qui en est le directeur. Sa scienceprofonde.son activité toujours en éveil, son dévouement inlassable sont proverbiaux. Il est le chef d'un étatmajor de médecins de tout premier ordre — parmi lesquels on peut citer les docteurs Bossaert, Anten, Delporte, Spehl, Frederiq, Firket et Collard — et de groupes d'infirmières et d'infirmiers à qui tous les malades se plaisent à rendre hommage. Le Roi est allé à Cabour, ces jours derniers, pour remettre luimême au docteur Nolf la croix de chevalier de l'ordre de Leopold et la Croix de Guerre. Le Souverain s'est entretenu, dans ce genre simple et cordial qui lui est propre, avec de nombreux malades, notamment avec quelques « gazés » victimes de tirs ennemis avec projectiles à gaz exécutés vers Pervyse, Oostkerke et Nieucapelle et dont le communiqué belge a parlé le 7 novembre.

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