N° 7G9 2 Aoiit 19Î8 Informations Belges Observation importante Les difficultés inhérentes à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle régulier des nouvelles de presse concernant la Belgique occupée ; lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, en certains cas, de s'assurer de l'exactitude de leur texte ou de leur substance, par un contrôle de leur source première de publicatioa. On aura donc égard aux classifications ci-après : (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité, n'a pu etre contrôlée sur texte de presse ou sur document. (xx) signifie : Information indirecte qui a pu être contrôlée sur texte de presse ou sur document. (xxx) signifie : Information de source officieuse ou officielle belge. Les notes d'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe. Adresser les communications de service : 29, rue Jacques-Loner, L.E HA.VRE (Seine-Inférieure) France. Manifestation patriotique des francs maçons belges en exil.— Télégramme adressé au roi des Belges a l'occasion de la fête nationale (il juillet 1918). Le Comité central des loges temporaires belges saisit l'occasion de la fête nationale de Belgique pour envoyer au roi Albert l'expression profonde des sentiments patriotiques des francs-maçons belges qui forment des vœux ardents pour que la prochaine fête nationale soit célébrée en Belgique reconquise. Le Président. E.Wamgermée. Réponse. 2o juillet 1918, Très sensible au télégramme du Comité central des loges temporaires belges, le Boi me charge, de remercier de leurs vœux patriotiques tous les francs-maçons belges dont vous avez été l'interprète. Le chef de Cabinet du Roi. (xx) — Le cardinal Mercier à l'Académie royale de Turin.— L'Académie royale de Turin a élu, à l'unanimité, en qualité de membre associé pour la Belgique, le cardinal Mercier. (xx) — Les yeux qui s'ouvrent. — Un général allemand reconnaît les fautes de son pays et rend justice à la Belgique. — Le général comte de Montgelas, qui commanda une armée allemande au début de la guerre, envoie de Suisse, où il s'est retiré, des articles sensationnels au Berliner Tageblatt qui, jusqu'à pré-se«t, a pu les insérer sans encombre. Dans ses correspondances, l'ancien chef militaire a dénoncé déjà la culpabilité de l'Allemagne (1). ' Dans un nouvel article, paru dans le n° du 28 juillet 1918 du journal berlinois, le comte de Montgelas écrit : « Anvers devra redevenir la fierté et la parure de la Belgique dont l'indépendance sera garantie ipso facto par la Ligue des peuples ». (1) Voir I. B. n° 747. (xx). — L'espionnage allemand en Belgique occupée. — Les peines collectives. — La. haine des habitants pour les bourreaux. — Un quotidien néerlandais écrit à propos des peines collectives infligées à des localités belges sous les prétextes les plus divers : « Les agents de la police secrète allemande se font terriblemént détester. Ils s'insinuent, s'embusquent, écoutent, provoquent et agissent avec brutalité. Souvent, ils pénètrent la nuit dans les maisons et recherchent des réserves cachées afin de seconder ainsi l'autorité occupante. Combien de jeunes gens n'ont-ils pas trahis et amenés, parfois, devant le peloton d'exécution ? Faut-il s'étonner, après cela, si, de temps à l'autre, l'un d'entre eux est assassiné ? Aussi bien, c'est là, parfois, le geste de légitime défense d'un civil qui sait combien sont impitoyables les juges qui prononcèrent déjà tant de sentences de mort ! Mais il faut le répéter : les espions peuvent être les victimes de soldats allemands assoiffés de vengeance ou de déserteurs, mais on entend toujours la vieille formule : Nos soldats ne font pas de pareilles choses ! Et les occupants se vengent sur des êtres sans défense et ils gonflent le trésor de guerre. C'est ainsi que règent les Allemands en Flandre. » (xx). — La torture, procédé d'instruction judiciaire à l'égard des Belges. — Un émouvant récit.— Une communication, Venue du territoire envahi, renferme les émouvants détails que voici au sujet des conditions de vie des Belges subjugués : « Une femme fut arrêtée sur le tram », dit la communication. « Dans les premiers temps de l'arrestation, ni les enfants ni le mari ne surent ce que la maman était devenue. Après plusieurs semaines d'anxieuse attente on apprit que, malade, elle se trouvait à l'hôpital de L ... La famille ne fut pas autorisée à lui rendre visite. Quelques jours après nous parvint la nouvelle de son décès. « Le transfert du corps à B... fut autorisé. Et on ne put refuser à la famille éprouvée, la consolation de donner un dernier regard aux restes mortels. Alors on comprit pourquoi personne, pas même un prêtre belge, n'avait été autorisé à s'approcher de la mourante. — Le corps présentait des signes indéniables de violence. Des dents brisées dans la bouche ; des traces bleues mar-

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