Informations belges

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s.n. 1918, 03 Août. Informations belges. Accès à 26 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/8p5v69ck3s/
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N° 770 lis 3 Août 1918 INFORMATIONS BELGES (xx) — La nuit dramatique du 2 août 1914.— Un récit de M. H. Carton de Wiart, ministre belge de la justice.—Au Courrier de l'Armée, journal belge du front, dont un rédacteur l'interrogeait au sujet des souvenirs que devait lui avoir laissé la nuit si dramatique du 4 août 1914, M. Carton de Wiart, ministre belge delà justice, a fait le récit suivant : « Lorsqu'on apprit à Bruxelles, le dimanche 2 août 1914, à 7 heures du soir, que M. von lîelow-Saleske, ministre d'Allemagne, demandait audience à notre ministre des Affaires étrangères, quelques-uns crurent — tant ils étaient loin d'imaginer l'odieuse duplicité allemande — que ce diplomate venait déclarer, à titre officiel, comme le ministre de France l'avait fait de son côté, la veille, que son gouvernement, attentif aux traités,respecterait la neutralité belge en cas de conflit armé. En effet, M. von Below n'avait-il pas répété, quelques heures auparavant, à des journalistes bruxellois, que la Belgique n'avait rien à redouter de l'Allemagne. « Il fallait répondre à l'ultimatum dans les douze heures. « Ce que fut la séance du Conseil, tenue le soir même, au Palais de Bruxelles, sous la présidence du Boi, aucun de ceux qui y assistèrent n'en perdra le souvenir. Elle fut à la fois pathétique et grave, digne et simple, marquant un parfait accord dmis la réponse à l'impudente proposition qui offrait à la Belgique le choix entre le déshonneur et l'amitié impériale. « Cette réponse, nous la rédigeâmes à quelques-uns, pendant une suspension de séance, au cœur même de la nuit Les cinq membres qui avaient été chargés de cette rédaction rejoignirent aussitôt leurs collègues du Conseil, qui approuvèrent leur projet, et entendirent ensuite les chefs du commandement militaire, convoqués à titre consultatif Hélas ! la mort a déjà creusé plus d'un vide parmi ceux qui assumèrent, en cette nuit tragique, la responsabilité d'engager leur pays dans la guerre; M. Davignon, notre ministre des Affaires étrangères, n'est plus. Morts aussi, M. Louis Huysmans, le vicomte de Lantsheere, le comte Greindl, ministres d'Etat. « Au moment où cette séance prit fin, le jour se levait déjà et le Boi, dont nous avons tous admiré le calme et l'énergie, nous montra, en nous congédiant, l'aurore qui empourprait l'horizon et qui semblait faite de feu, de sang et de gloire. « Tandis qu'au retour nous traversions le Parc — continue M. Carton de Wiart — il nous semblait déjà entendre monter de la ville basse la rumeur confuse qui annonce la reprise matinale du travail. Qui donc, dans cette population laborieuse et paisible, avait le soupçon du drame ? Comment cette foule, aussi attachée à la facilité de vivre qu'habituée à la libre critique, accueillerait- elle la nouvelle de l'ultimatum et la perspective des événements auxquels allait la livrer notre réponse ? « Ah ! quel beau peuple, et plus grand qu'aucun do nous ne l'avait pense ! 11 n'y eut dans la population, dans aucun coin du pays, ni une hésitation ni une réserve sur ce qui était le devoir. « Toute cette Nation, encore divisée la veille par les inévitables querelles des partis ou des conditions sociales, ne fut plus — et d'un seul coup — qu'un seul homme. Un seul homme bien décidé à tenir pour son indépendance et sa liberté. Et depuis ces quatre ans, quoique cette nation ait enduré, qui donc a entendu s'élever de son sein un regret ou une protestation même timide contre la décision qui fut prise dans la nuit du 2 août ? D'instinct, cette Nation a compris qu'en obéissant à l'Honneur elle obéissait aussi à la plus haute sagesse politique. « Comme un seul homme, cette Nation, qui a tenu contre le parjure et les horreurs de l'invasion, continue à tenir contre la durée des séparations et les coups répétés de la mort. Elle tient contre l'effort puissant et les manœuvres perfides d'un ennemi sans scrupules. Elle tiendra jusqu'à la victoire commune des Alliés, pour laquelle elle lutte de toutes ses forces vives. Aujourd'hui, comme au 2 août 1914, elle s'inspire de la même pensée formulée par son Boi : « Un peuple qui se défend dans son droit ne peut pas périr ». Et tandis que la politique allemande, au prix d'une contradiction nouvelle, essaie de transformer en « gage » l'objet même dosa déloyauté, tout ce qu'il y a d'honnête dans, les deux mondes lui répond par ce mot singulièrement juste de M. Paul Descha-nel : « La Belgique est le gage du Droit universel. » (xx) — Les Belges du territoire envahi célèbrent la deuxième victoire française de la Marne. — On n'admirera jamais assez l'attitude des Belges du pays occupé. Déportés dans les usines allemandes, astreints au travail militaire sous le feu des canons ou sous les bombes alliés, emprisonnés, brutalisés, pillés, affamés, soumis à mille vexations, isolés du reste du Monde avec, sous les yeux, toujours et toujours les communiqués menteurs, les articles tendancieux des journaux à la solde des 'Kommandanturen', ils conservent en eux le plus ardent patriotisme qui, de ci, de là, éclate en dépit de toutes les répressions teutonnes. C'est ainsi que, d'après des informations parvenues en Hollande, la nouvelle de la deuxième victoire française de la Marne et de la retraite allemande, a suscité un grand enthousiasme daus toute la Belgique. A Liège, ce fut une véritable explosion de joie. La foule se livra spontanément à des manifestations, et la Marseillaise fut chantée dans les rues. L'autorité militaire allemande s'est vengée en frappant la ville de Liège d'une amende et en interdisant aux habitants de quitter leur demeure pendant plusieurs semaines, après 7 heures du soir.

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Cet article est une édition du titre Informations belges appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Le Havre du 1916 au 1919.

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