INFORMATIONS Belges Observation importante Les difficultés inhérentes à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle régulier des nouvelles ,de presse concernant la Belgique occupée ; lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, en , certains cas, de s'assurer de l'exactitude de leur texte ou ae leur substance, par un contrôle de leur source première ■de publication. On aura donc égard aux classifications ci-après : (*) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité, n'a pu être contrôlée sur source. (xx) signifie : Information indirecte qui a pu être contrôlée sur source. (xxx) signifie : Information de source officieuse ou officielle belge. Les notes d'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe. Adresser les communications de servioe : 53, rue des Gobelins, LK HiVVHIî (Seine-Inférieure) France. La mise au pillage de la Belgique. — Réquisitions, évacuations, travail forcé. — 1,000 civils travaillent à la défense de Zeebrugge. — Des nouvelles de source autorisée font connaître le fait que les Allemands ont ordonné à la Banque de Courtrai de transférer toutes les valeurs à Bruxelles.Dans la région d'Anvers, les Allemands réquisitionnent des allèges en grande quantité. Quoique la collaboration des bateliers soit bien payée par les Allemands, 55 bateliers sur une soixantaine ont catégoriquement refusé les offres de l'ennemi. A Malines, tout le bois de noyer a été réquisitionné pour en faire des crosses de fusils. Dans la Campine anversoise, les Allemands font couper tous les arbres et les transportent aux ateliers de Cruybeke et de Hemixem, pour y être sciés. Environ 1,000 civils flamands ont été dirigés sur Zeebrugge pour y exécuter des travaux d'ordre militaire. Des travaux faits par des civils réquisitionnés se font aussi à Blankenberghe. Il en est de même dans la région avoisinant la frontière hollandaise.(xx) — Les Allemands multiplient les arrestations à Mons. — D'après une information parvenue en Hollande, les autorités militaires auraient procédé à Mons (Hainaut) à de nombreuses arrestations, parmi lesquelles on cite celles de plusieurs dames de la bonne bourgeoisie et même de la noblesse. Les Allemands procèdent, en toutes choses, assure-t-on, avec l'arbitraire le plus absolu, arrêtant et relâchant les citoyens sans raison plausible. La situation à Saint-Nicolas (Waes) au début de Juillet 1917. — A Saint-Nicolas (Waes) (Flandre orientale), au début de juillet 1917, les pommes de terre se payaient le prix fabuleux de 250 francs les 100 lcilogs ; le riz 14 fr. le kilog et le savon 15 francs. Un restaurant économique, à l'usage de la bourgeoisie, a été ouvert rue du Poivre : on y donne à dîner pour 40 centimes. On a réquisitionné, chez les particuliers,le cuivre, qu'il fut lustre, objet d'art ou clinche de porte. On annonce la réquisition du linge. Environ 1,000 habitants de Saint-Nicolas ont été déportés. Beaucoup d'entre eux sont revenus dans un état déplorable. Un Comité de notabilités s'est formé pour entretenir ces malheureux. (xx). — Triste situation à Anvers. — Patriotisme des habitants. — Le journal commercial belge Neptune, publie dans son numéro du 25 août 1917, une lettre d'Anvers datée du 1er août 1917, dont voici un passage : « Nous voilà bientôt à la Kermesse et à Sainte-Marie, et nous sommes toujours sous la botte î Quelle triste vie, qui dure près de trois ans. Oui, l'on fêtera Marie à Anvers, mais dans quelles conditions? La vie morale est bonne, bien que les vieilles gens perdent patience; la vie matérielle est abominable. Nous devons avoir la carcasse solide pour résister aux privations, nous qui avions l'habitude de nous bien nourrir. L'autre jour, on demandait 22 francs pour le bon rosbeaf ! Vingt-deux francs ! Qui peut se No 437 27 Août 1917

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