Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1918, 25 Novembre. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Accès à 02 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/ng4gm83g8s/
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Lundi 25.nov nab"© I^IS 1. O cseoliniiMi le ihsums»© dïn* imrèfi - ]V< 328 JOURNAL DE GAND A BONNEMENTS DEUX FRANCS PAR MOIS : Ei > ACTION & A 0 Ml N1STR A T ! 0 >! Annonces fr. 0,80 la ligne, ftéelames (avant les annonces) 1 fr. la ligne. Reclames en Chronique gantoise ou dans le corps du G AND — 3, RUE DE FLANDRE, 3 —— GAND journal 2 tr. la ligne. I nfor m»., ons financières et Réparations judiciaires 2 fr. la ligne. Un traite à loriait pour les annonces ' Ei.bP'-.'ONE: bb5 | garent.répétées. J Autorisé par la Censure Le ûiscoiirs du Trône Le discours du Trône prononcé par le Ro te jour de sa rentrée triomphale dans la capitale constitue l'un des documents les plus mémora bles de notre histoire nationale. Chacun a admi é l'élévation de la penr.ée e la noblesse de sent ment. qui l'animent. Chacun aussi se ralliera pleinement aux élo ges si mérités décernés par le Souver n à noir vaillante armée, à celies de nos alliés, à i'at tude de la population civile dans le pays occupé Les sentiments d'admiration et d'attachemer que tous les Belges sans distinction ont voués leur Roi s'en trouveront encore augmentés s' est possible. £ La partie du discours qui formule le pro gramme du nouveau cabinet meriie aussi d'êtn approuvée dans ses grandes lignes. L'appel au maintien de l'un;on féconde don les Belges ont donné un si admirable exempù pendant la guerre, et à l'abandon des querelle stériles sera entendu, nous le souhaitons sincè rement. Mais l'union n'implique l'abandon d'aucun •opinion personnelle, ni l'abdication du droit di l'exprimer. Habilués jusqu'en 1914 à la liberti d'opinions la plus absolue, nous a^ons trof souffert du régime d'oppression allemand poui ne pas apprécier plus que jamais les bienfaits de la liberté. Nous disons donc très sincèrement que I; déclaration ministérielle parait appeler deu> réserves. La première concerne la façon do it le gou Ornement semble vouloir réaliser la réforme électorale. Nous sommes acqu's, est il besoin de le dire au principe même de la réforme. Le journal di Gand a tomjours défendu le suffrage universe pur et simple. Celui-ci, du reste, ne rencontre /lus guère d'adversaires. Mais si l'ofi compre d bien la déclaration du gouvernement, il se propose de demander cette réforme à un simple vote des chambres actuelle -sans passer par la procédure de la revision con-j stitutionnelle. C'est créer un précédent entièrement dangereux. Ce que l'on veut faire aujourd'hui pour le droit de suffrage, on pourra tenter de !e faire demain, sous prétexte de nécessité, pour nous enlever ou pour diminuer l'une ou l'autre de nos liD'.rtés consuutionnelles. La Consmuuon e-it la loi suprême qui est la sauvegarde et la ga antie de tous nos droits. On né peut y toucher sans avoir au préalable consulte le pays. 11 faut que le pouvoir législatif commence par déclarer qu'il y. a lieu de reviser tel ou tel article de la Constitution. A la suite de cette déclaration,les chambres sont dissoutes de plein droit, et ce sont les chambres nouvelles, issues de la consultation électorale, qui doivent voter, à la majorité des deux tiers des voix, la réforme projetée. Quel motit y a-t-il dans l'occurence de ne pas uivre la voix légale? On comprendrait, à la rigueur, — et encore, combien serait-ce dangereux — que l'on passât par dessus les garanties légales s'il s'agissait de donner satisfaction immédiate à des nécessités impérieuses et urgentes, et si l'on se trouvait devant un cas de force majeure. Ce n'est nullement le cas. Quand le parlement actuel aura voié l'extension du droit de suffrage,'le peuple ne jouira pas du jour au lendemain du bénéfice de cette réiorme. 11 iaudra que de nouvelles cuambres soient élues par le nouveau corps électoral, et ce seront celles-là qui seront la véritable représentation de la volonté nationale. Mais de nouvelles élections ne pourront avoir lieu avant le retour au pays des vaillants défenseurs de la Patrie, que l'on ne peut prive: de Iïeur droit de vote. Jusque là les anciennes liiambres continueront à nous gouverner. D'un autre côté, l'application du suffrage universel pur et simple ne pourra pas se faire du jour au lendemain. Si même le parlement actuel.décrétait la réforme, il faudrait atte dre, pour procéder à de nouvelles élections la fin de la guerre et la confection des nouvelles listes éleciorales. Or, dresser ces listes est un travail préparatoire que le gouvernement pour ait. faire effectuer admmistrativement, dès à présent, en attendant le moment où il sera possible de procéder à des élections. Ce travail précéderait la dissolution au lieu de la suivre, et on resterait àans la légalité. Et alors, dès que les électiohs deviendront jossibles, on pourrait recourir à la procédure le la revision constitutionnelle. Les chambres ictuelles seraient dissoutes ; dans les quarante ours au plus tard de nouvelles prendraient leur ilace et voteraient la revision, après quoi elles seraient dissoutes à leur tour et il serait fait ap-[>el immédiatement au nouveau corps électoral. La grande victoire que la démocratie a rem-[>ortée,.dès aujourd'hui, c'est que la cause du suffrage universel est gagnée devant l'opinion publique. Ne serait-ce pas, de sa part, faire preuve de sagesse et de maturité politique, de retarder de quelques semaines 'application de la réforme, plu'ôt que de porter atteinte à notre ' pacte fondamental ? Et quelle'preuve admirable de l'excellence de notre libre régime constitutionnel ne serait-ce pas, de voir les réformes dé-• mocratiques, qui, ailleurs, do'vent être érra-' chées par la révolution, s'opérer c^ez nous par le jeu régulier de nos institutions politiques? Un second point du programme ministériel qui appelle de sérieuses réserves, est celui de l'Université flamande. Kn attendant la consultation du pays, dit le gouvernement, le parlement sera appelé à voter-une série de lois urgentes qui auront pour but de .conjurer les effets immédiats de la guerre. A cela, r en à redire. Seulement, n'oublions pas que les mandats des représentants actuels ,sont expirés. Ils ne ( : peuvent être renouvelés, par suite d'un cas de : force majeure; il faut donc bien adme' ne leur ! prorogation jusqu'au jour où il sera possible de procéder à le nouvelles élections. Mais l'exercice prolongé de ces mandats expirés ne se _ justifie que dans les limites de la nécessité. \ Cette nécessité comprend le vote « de lois ■ « urgentes qui ont pour but de conjurer les , « effets immédiats de la guerre. » Et dans l'énumération de ces lois nous lisons : « le gouvernement proposera au Parlement de « créer, dès à présent, les assises d'une Uni-« versité flamande à Gand. » On se demande où est l'urgence d'une pareille mesure, et surtout quel rapport il y a entre l'Université flamande et la réparation des maux de la guerre S'il y a iine question sur laquelle les opinions sont loin d'avoir pu se former, c'est bien celle-là. L'accord est fait sur le surfrage universel pur 1 et simple. Le courant démocratique qui entraine : tous les peuples de l'Europe, la solidarité qui a existé entre tous les Bel- -s dans la souffra ce, ont. rallié - tout le mor ne à i'ég'di'é électoral. Mais l'Université flamande ! Déjà, avant la guerre, les avis étaient extrêmement partagés à ce sujet. Deux élections dans lesquelles des candidats avaient choisi pour plate-forme électorale la flamandisation de l'Université de Gand ont abouti à un échec lamentable de leur liste. Et ce n'est pas ce qui s'est passé pendant l'occupation allemande qui a été de nature à gagner des adhérents à cette cause. On a vu clairement que l'Université flamand n'était qu'une arme dont les Allemands se sont servis pour jeter la division dans le pays. On ne saurait trop insister sur ce point : les Allemands n'ont fait en tout, qu'appliquer le programme du parti flamingant, dans l'administration et dans l'enseignement à tous les degrés. Leur Université flamande a été la réalisation d'un projet é'aboré, avant la guerre, par une commission composée de toutes les personnali lés notables du parti flamingant. Elle comptait dans son sein autant de ceux que l'on a appelés les « passivistes » que de ceux que l'on a vu passer à « l'activisme ». C'est de ce même projet que les auteurs d'une proposition de loi autrefois déposée à la Chambre se sont fait les protagonistes. Cette proposition avaij donné naissance à une contre-proposition, et la question était loin d'être arrivéé à maturité. Comment peurrait-elle avoir mûri pendant la guerre? Où trouve-t-on la trace d'un mouvement du pays flamand réclamant hic et nunc l'Université flamande, et surtout la réclamant à Gand ? Quelles voix ont pu se faire entendre depuis quatre ans ? Celle de la presse soudoyée par l'occupant, ou de la presse qui paraissait soi -; sa censure. Quand même un journal, non vendu à l'étranger, aurait publié l'un ou l'autre article favorable à la mesure, ce n'était qu'avec la p-rmission de nos oppresseurs. Toute tentative de réponse était rendue impossible. Comment, dans ces conditions, soutenir qu'il y ait un courant d'opinion favorable à la mesure ? Le gouvernement, séparé du pays pendant quatre ans, à perdu tout contact avec lui ! Ce qu'il a entendu, ce sont les échos de tout le ta page mené ici par les activistes flamingants ; ce qu'il ,a lu, c'est la littérature des traîtres et des ; vendus, ou celle — qui ne vaut guère mieux — ; des flamingants réfugiés en Hollande. Ce dont i il n'a pas pu se rendre compte, c'est de la ré-! probation silencieuse, mais presque unanime que les menées activistes ont provoquée. Et puis, n'a-t-il pas compris qu'en proclamant j dès sa rentrée au pays l'adoption de la mesure ' décrétée par le gouvernement allemand il donnait en quelque sorte raison aux traîtres et mettait entre leurs mains un puissant moyen de jus-. tification ? 11 semble qu'avant de prendre position sur une question aussi capitale — et aussi peu urgente — sur une question qui peut compromettre gravement l'unité nationale, il aurait été j bon d'écouter d'abord la voix de ceux qui sont : restés au pays, et d'attendre tout au moins qu'une discussion contradictoire ait permis à l'opinion publique de juger la question en connaissance de cause. L'Action Patriotique Dimanche à 11 heures a eu lieu en la salle des >'0131: is la première réunion plénière et publique de la société 'l'Action Patriotique, qu'il ne faut pas confo-dre avec L'Union Patriotique. Cet organisme secret a été fondé par quelques hommes d'action en vue de lutter contre la tyrannie allemande et surtout de résister à l'influence déprimante des flamingobochès. Seulement, jusqu'à ce jour, les membres ne se connaissaient que par petits groupes, dont un chef de section seul se trouvait en rapport avec le Comité directeur. Maintenant que le joug odieux a cessé de peser r.ur nous, le moment était venu pour la société d'affirmer son existence à la population entière et c'était un spectacle vraiment intéressant cie voir tous ces hommes se serrer la main en se «Jisa t : «Tiens! vous en éti az aussi ». «Je n'avais jamais supposé qu'il y eût tant de conspirateurs. » etc. Et en effet la salle était remplie d'un publie nombreux et choisi appartenant à toutes les professions libérales et à toutes les branche; de l'industrie et du commerce- Au bureau siègent MM. le professeur Bid-z, président de l'œuvre, l'avocat Fueri-son, le professeur Dauge, le notaire P. Van Herreweghe et l'avocat Léon Nève. M. Bidez excuse d'abord quelques membres absents, entre autres M. Louis Frédericq, un des fondateurs de la société, qu'une indisposition empêche d'assister à la séance ; après quoi il donne la parole à M' Fuérison. Dans un discours d'un? éloquence élévée, celui-ci rend un hommage chaleureux à notre Re'ne, si dévouée el si charitable, à notre Roi, dont l'attitude énergique a conquis les sympathies de tous ses sujets, à nos soldats qui partout et en tout temps ont donné l'exemple du co; --.ge et de l'abnégation la plus complète. Ils sont allés partout, dit-il, à YeTuntr, en RBSSftfjflln Mésopotamie, etc., et toujours le sentiment du devoir commpn, du bien de la Nation Belge les a portés de succès en succès. L'orateur termine par un hommage ému à nos morts, à tous ceux qui sont tombés loin du foyer en défendant ce qu'ils avaient de plus cher au mo de, la Patrie. La reconnaissance que nous devons à ces héros ne consistera pas, dit-il, en une vaine parole et nous songerons à ceux qui les pleurent, à leurs veuves et à leurs enfants. Nous les honorerons aussi en maintenant l'intégrité du sol belge qu'ils ont contribué à délivrer du joug prussien et la tâche de la ligue, qui maintenant travaillera au grand jour, sera de conserver et de maintenir l'unité nationale. Reprenant la parole, M. le Président expose en détail la formation de la société, la tâche qu'elle a accomplie et le but qu'elle se propose pour l'avenir. Il annonce la publication prochaine d'un rapport qui paraîtra dans les deux langues nationales et donnera une idée nette et complète de l'action de la ligue. Celle-ci fut fondée aux moment les plus sombres de l'occupation, alors que le découragemen faisait rage. Les Allemands marchaient sur Amiens, sur Hazebrouck, sur Compiègne; les canons à longue portée bombardaient Paris et chez nous l'oppression prussienré' se faisait sentir plus fort, renforcée qu'elle était par les menées des activistes qui en ce moment, vers le milieu d'avril, firent déporter deux des administrateurs delà ville, MM. Braun et De Weerdt, coupables de ne pas se plier aux exigences prussiennes. L'appel au défaitisme, poussé par Wannyn et sa clique battait son plein, l'opinion publique était chancelante, on manquait d'unité, ce furent là les causes premières de la fondation de la Société. C'est à M. Louis Frédericq que revient l'honneur d'avoir donné la première impulsion; il se mit à chercher les adhésions qui furent vite trouvées en MM. Fuérison, J. De Brouwer, Coppieters, M. De Clercq, etc. L'Action patriotique était fondée. C'était une société sans hiérarchie, chaque membre jurait de ne rien révéler, de ne chercher à pénétrer aucun secret, de lutter de toute sa force contre l'activisme menaçant, sans toutefois employer la violence, et d'organiser de toutes les façons la résistance aux abus de pouvoir de l'envahisseur.Les fonds, car il fallait de l'argent pour lutter contre les activistes sondoyés par l'or prussien, furent fournis par M. Charles Saroléa; mais ils restèrent presque tous inemployés, vu le dévouement sans bornes de tous les affiliés. Le noyau central une fois constitué, l'Action patriotique allait s'étendre et se développer. Des chefs de file furent choisis dans chaque section de police. Ceux-ci s'adjoignirent' trois ou quatre personnes par section et ces différents groupes formèrent bientôt boule de neige, si bien que la société comptait pour finir environ 250 membres actifs. Ce qu'on rechercha surtout, ce ne fut pas la quantité, mais plutôt la qualité des membres : il fallait des hommes de sang-froid, sur qui on pouvait compter, les éléments jeunes et ardents étaient surtout désirés. Les hommes politiques, les personnalités en vue, les membres des Comités nationaux furent plutôt éloigné du mouvement pour éviter de les com-p.rom®',ire et leur permettre de se vouer entièrement à leurs fonctions. L'Action patriotique réalisa une foule d'entreprises. Les protestations, les résistances à l'arbitra>e prussien. les démissions des professeurs de différentes écoles, des instituteurs, l'exode de 160 élèves de l'Athénée Royal, etc. furent l'œuvre de la ligue. A la tête de ces différents mouvements toujours on retrouve MM. Nève, Fuérison, De Bersacques, Frédericq, A. Callier, Christophe, etc. Une des belles entreprises de la société et peut-être la plus périlleuse fut l'impression et la distribution des manifestes patriotiques, des bulletins périodiques^et en dernier lieu du journal « L'autre cloche » tiré à 400 exemplaires par l'imprimeur Grootaert. La société alla même jusqu'à créer une école nortnale clandestine sous la direction de M. Wlllaert, et elle organisa des conférences pourjeunes gens et jeunes filles. L'entrée de nos braves soldats interrompit cette œuvre patriotique.au moment où elle allait prendre son plein essor par la création d'une b liothèque d'ouvrages prohibés, d'un cercle d'études sociales, el par l'organisation de concerts, etc. Cet exposé, fait par M. Bidez avec conviction et surtout avec chaleur, fut religieusement écouté par l'auditoire qui ne ménagea pas ses applaudissements au distingué professeur. M. l'avocat Nève se lève ensuite pour combler une lacune du rapport de M. le Président. Il fait connaître avec quel dévoûment, que! tact el que':e prudence celui-ci a su diriger les efforts de tous dans des circonstances particulièrement difficiles. M. Nève ajoute que si de grands résultats ont été obtenu^, la besogne n'est pas encore terminée. Uns nouvelle tâche, s'impose à la ligue, c'est d'aider à punir les coupables qui de n'im-porte quelle façon ont aidé les activistes ou les Boches. Elle exigera aussi qu'on réhabilite tous ceux qui de l'une ou l'autre manière ont subi des dommages ou ont été lésés dans leurs intérêts par suite de leur attitude patriotique. • 'infin elle tâchera de nous venger de l'Allemagne qui a sur nous, bien que vaincue un énorme avantage, c'est d'être res-ée en dehors de la zone des opérations. Son industrie; ses mines, ses cultures, sesforêtsre/fermentd'énor-mes richesses qui n'ont en rien souffert de la guerre. Aussi faudra-t-il l'empêcher de recommencer à inonder le monde de tous ses articles et de tous ses produits, car la marchandise allemande fut toujours le passe-port de' l'espion prussien. Le seul moyen pour arriver à ce but sera le boycottage non seulement industriel, mais également intellectuel de tout ce qui portera comme insigne « Made in Germany ». Des applaudissements redoublés accueillen! les propositions de M. Nève. Après un court exposé fait par M. A. Callier de tout ce qui a été réalisé dans le même but, avant la constitution de la société, il est donné lect re d'une lettre de M Louis Frédéricq, qui développe un programme fort intéressant de réformes à introduire dans différents domaines. ♦ ♦ ♦ Nous nous proposons de revenir plus tard sur ' l'œuvre accomplie par l'Action patriotique dans des conditions si pénibles et si dangereuses, et nous ne manquerons pas d'analyser ici le Rapport que nous attendons avec impatience. Toujours les situations périlleuses font naître de grands et beaux mouvements. L'Action patriotique est un de ceux-là ; nous lui souhaitons longue vie et plein succès dans ses - efforts en vue du maitien de l'unité nationale. ÉCHOS D'ART Salle des Fêtes, rus des Baguettes Comme on le sait, la superbe salle des fêtes de la rue neuve St-Pierre dut être abandonnée et cédée à MM. les occupants qui avaient trouvé qu'elle pourrait leur servir. On la remplaça illico et on transforma et agrandit celle de la rue des Baguettes, si bien qu'elle se présente à nos yeux d'une façon absolument ravissante. Le programme de la fête de samedi, organisée par le ">« Comité de quartier de l'œuvre de secours aux épiouvés de la guerre, débuta par les hymnes nationaux belge, anglais et américain pour orchestre et quatuor vocal. N'aurait-on pu les interpréter en apothéose, avec costumes p. ex.? L'effet en aurait été plus saisissant. I Une première exécution de l'Ouverture de Franz Devos a été favorablement acceuillie. D'un caractère sévère, avec accompagnement d'harmonium, elle contient des passages de belle allure. Le clou du programme fut la célèbre Fantai- i sie Fantastique de Berlioz. Cette œuvre magis- ■ traie, absolument étrange, fut conduite avec un art expérimenté par le maître Jef Vander Mett-len qui mérite à ce sujet tous nos éloges. A-i-elle fait plaisir à l'auditoire? Je n'oserais rénondre affirmativement, car il est à craindre qu'elle ne fut pas comprise par tous. Evidemment, nous ne pouvons leur en faire aucun grief. Nous nous bornerons à remarquer simplement que certaines auditrices sont parfois gênantes pour ceux qui veulent écouter et déguster. La « modestie » leur seyeraiteependant plus que le caquetage incessant, dans le but d'attirer des regards de leur côté. Pour cette fois n'insistons pas!.... La Seconde Partie débute par la puissante ouverture de fête Hutde aan Conscience de Waelput pour se poursuivre par la partie purement vocale. Louons la prononciation de M. Proot qui a mis en pleine lumière les qualités du morceau Met Btanke Zeilen de Vander Meulen et l'élasticité vocale dont Mme Fossaert-Wieme fii preuve dans 't Nestje de L. Vander Haeghen et que nous eûmes déjà l'occasion de relater. M. John Haesaert a fait preuve de grande musicalité dans Reviens, morceau habilement orchestré par M. Roels. Nous connaissons assez M. Lonque pour ne pas devoir revenir sur ses qualités d'instrumentiste dans le Rêve de Stella. La voix de Mme Wauters-Vermeiren a paru plutôt inégal dans l'air de don Carlos ; tandis que le fameux duo des Pêcheurs de Perles a fait énormément plaisir chanté par MM. Haesaert et Proot. - . Le morceau final Les Héros de l'Yzer de Léo Vander Haeghen est un carroussel des différents airs nationaux alliés, plutôt qu'une marche originale. H. B. i- ' "*■"'■ —•*— »■——<% Echos du païais N'est-il pas un peu tôt peur rouvrir cette rubrique ?... De ■ palais » il n'y en avait plus, depuis que les occupants, non contents d'expulser Thémis du Temple dû au labeur de Roelandt, avaient sup imé d'un trait de plume les magistrats -nx-niÉni'.'pour caus; de mat: aise conduite — au point de vue « boche », s'entend. Et quant à la «Jusice» que nos maitres de l'heure avaient prétendu supplanter, nous n'avons appris que trop — à nos dépens, helas !— quelle conception ils en avaient, et de quelle manière ils s'en montraient les respectueux serviteurs ! L'on nous avait alors laissé entendre dans certaine presse, que les tribunaux civils allemands n'étaient que « transitoires » — l'événement a prouvé que l'on n'aurait pu mieux dire ! — ils devaient faire place prochainement à des tribunaux « flamands ». Nous avons été préservés de cette calamité suprême, au grand dam de ceux qui déjà guignaient, pour les fidèles de la petite»chapelle, des places et des prébendes, — le fin du fin de l'activisme. Nous nous voici malgré tout rentrés dans l'ordre ou à peu près ! — puisque la Cour d'appel a tenu sa séance solennelle de « rentrée» avec — non sans raison — plus de cérémonial que de coutume. C'est dire que les cours et tribunaux vont rouvrir leurs portes, les diverses juridictions tenir leurs audiences, c. à. d. les juges juger, les avocats plaider, les avoués conclure, les ministères publics requérir... ou s'en reférer à justice, les greffiers tenir la plume, les huissiers signifier et exécuter, et les parties... «casquer», du moins s'il faut en croire la fable de VHuitre et les Plaideurs ! **■» Donc on rouvre : le tribunal de commerce à donné l'exemple samedi ; lundi la Cour d'appel et le tribunal de Ie instance suivront, du moins pour le règlement du rôle des affaires pendantes. Quant aux juridictions correctionnelles, l'on ne prévoit pas qu'elles puissent reprendre leurs travaux avant une quinzaine de jours, car il faut citer prévenus et témoins, laisser aux uns le loisir de préparer leur défense, et aux autres celui de circuler à leur aise vers les salles d'audience.Et quand la machine judiciaire se sera ainsi remise en train doucement, il lui faudra mettre les bouchées doubles, si elle veut vider l'arriéré, qui est considérable tant en matière civile qu'en matièrè pénale. Ne faut-il pas prévoir qu'après un si long repos, chacun ne demandera pas mieux que de faire preuve de zèle,d'activité et de célérité dans l'expédition des affaires ? Nous en acceptons volontiers l'augure... X. X. Nécrologie Nous apprenons la moi t de M™ Slingeneyer professeur de chant au Conservatoire. Ce fut elle qui forma notre sympathique artiste gantoise M11* De Vis que se lit surtout valoir durant la guerre. Nos plus sincères condoléances à la famille de ia défunte.

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Cet article est une édition du titre Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Gand du 1856 au 1923.

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