Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1915, 17 Janvrier. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Accès à 28 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/h41jh3hf24/
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___uiuiiw ■■mu mwwjiiiw ■■ i—■ — ■■m mm h ■ iiim— ■ i ir ■■ imt—ti m Dimanche 17 janvier 191l> iO centimes le numéro 59rne année — N° 16-17 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE : i S fr. par an ; 7-SO fr. pour six mois ; \ fr. pour trois moi: Pour l'étranger, le port en sus RÉDACTION & ADMINISTRATION : 3, RUE! IDE FLANDRE, 3, G-AHSTJD TÉLÉPHONE 665 ANNONCES : Voir le tarif au bas de la dernière page du journal Le Manifeste Lafontaine Le sénateur Lafontaine, le pacifiste connu résidant actuellement en Angleterre, vient d'j faire paraître un manifeste dans lequel il s oc cupe de ce que devra être, dans l'avenir, 1< mouvement pour la Paix. 11 adresse son manifeste à « tous ceux qui sou haitent avec lui qu'apparaisse enfin, à l'horizon une aurore de meilleurs temps : l'aurore de 1; fraternité entre les hommes et d'une « ententi cordiale » entre les peuples. Il s'adresse, ei conséquence, aux mères, aux épouses, au: fiancées, aux jeunes filles qui pleurent et qu souffrent ; aux prêtres de toutes les religions qui croient en un Dieu de miséricorde et d'à mour; à tous les hommes qui ne nourrissent dan leur âme ni haine ni envie à l'endroit d'autre: hommes ; à tous, hommes de science, sociolo gues, coopérateurs, politiciens, industriels financiers, commerçants, philosophes, ouvriers qui, en tous pay.s du monde, se trouvent d'ac cord sur la nécessité d'un effort commun et son convaincus de la victoire qu'on en peut attendre Les pacifistes, dit le début du manifeste, on prédit sans cesse la misère actuelle comm étant une conséquence de la politique de alliances, des armements, du manque d'ini tiative des diplomates, du sentiment de sus picion internationale entretenu chez les adep tes les plus acharnés d'un nationalisme maladi et égoïste. Mais on n'a pas écouté les pacifistes, on les raillés et les Gouvernements ont été assez pe intelligents pour ne pas convoquer la 3e Confé rence de la Paix où le devoir aurait été reconn de se transformer en un corps permanent pou le maintien de la concorde et de l'entente-mu tuelle, où le devoir aurait été reconnu égalemer d'instituer la Cour internationale, dont le prin cipe avait été adopté en 1907. Quand la paix sera faite, les principes essen tiels suivants devront être pris en considération 1. Tous les Etats se déclareront disposés créer un organisme juridique, aux décision duquel ils s'engageront à se soumettre. 2. « Tass » les Etats collaboreront à la con clusion de la paix et à la confirmation d celle-ci, parce qu'il y va de l'intérêt de tous le Etats, belligérants aussi bien que neutres, qi ont souffert par la guerre. 3. Qu'en conséquence, on en arrivera à ui système de désarmement ayant comme base Armée proportionnée au nombre des habitant: et destinée au maintien de l'ordre intérieur démolition des forts existants ; suppression de: flottes : il n'existerait plus qu'une marine inter nationale pour la police des mers ; démolitioi des fabriques d'armes et de munitions : uni seule subsisterait sous contrôle international di préférence dans un petit état neutre ; devoir di milice très restreint ; poursuite de personnes qui par la parole ou la plume provoqueraien de la mésentente entre les peuples ; 4. Plus de pourparlers diplomatiques secrets ces pourparlers seraient placés sous le contrôU des députés ; 6. Abolition d'alliances offensives ou défen sives ; 6. Liberté générale du Commerce; 7. Les nations moins cultivées seraient placées sous la protection conjointe des autre; Etats ; 8. Une conférence internationale de la Paix qui se réunirait après la conclusion de la paix devrait arrêter ces principes. Il est possible que le manifeste Lafontaine ne traduise qu'un beau rêve. La confiance obstinée qu'il affirme dans le triomphe d'une cause sacrée n'en est pas moins respectable. Et — à mettre les choses au pis — parmi les mesures qu'il recommande, il en est telles peut-être dont la réalisation prochaine serait plus aisée qu'on ne pense. ÉCHOS Hollandais et Belges Dans un long article, intitulé « Les Belges et nous », Neerlandia expose ce que les Hollandais peuvent apprendre des Belges, pendant le long séjour des réfugiés en Hollande. Voici la conclusion de l'article : « De ce contact il y a des avantages à retirer pour nous; nous pouvons emprunter l'une et l'autre chose aux Belges, à notre profit. Si seulement nous pouvions nous approprier un peu de leur ingénuité, de leurs allures libres, de leur bonne humeur, de leur bonne grâce. Cela n'empêcherait pas de conserver notre honnêteté. Nos capitalistes et hommes d'affaires prendraient aussi utilement exemple chez les Belges. Certains vont un peu vite quand ils parlent du manque de « solidité des Belges ». Comment expliqueraient-ils l'essor incroyable de ce petit pays, dans le domaine du commerce et de l'industrie aussi bien que dans celui de l'agriculture et de l'horticulture ? Il faudra plutôt appeler manque de solidité, le fait que beaucoup de nos compatriotes placent leur argent en fonds américains, comme nous l'avons fait jadis en fonds espagnols et autres papiers. Le Belge place son argent en ses entreprises propres, non seulement en Belgique, mais dans le monde entier. Ne demandez pas en quels pays sous le soleil le capital belge est engagé en vastes entreprises : demandez plutôt en quels pays il n'est pas. ( Exemples à suivre aussi, sous le rapport de la langue. Que ceux qui ont l'avantage d'être en , relation avec des Belges de langue flamande . tiennent l'oreille ouverte. Que surtout les écri-j vains écoutent, et en première ligne les journalistes. Qu'on compare le langage richement coloré, souvent nerveux, toujours imagé et riche ; en variété d'expressions, des livres et journaux . flamands, à la langue souvent terne, uniforme et monotone des nôtres. Il reste pourtant parmi nos compatriotes des esprits sans horizon qui rient de la prononciation et du choix des mots des Flamands, parce qu'ils t diffèrent des nôtres ! » Les Pompes A la préoccupation de naguère, qui était de combattre immédiatement, a succédé momentanément chez les belligérants — surtout dans les Flandres — le désir de préserver le mieux et le plus longtemps possible leurs ouvra-f ges défensifs des dégâts que l'eau y occasionne. Les pluies et l'inondation feraient évacuer la j plupart des tranchées beaucoup plus vite que le j plus meurtrier des tirs d'artillerie et le plus furieux assaut, si des deux côtés l'on ne s'ingé-j niait, nous ne dirons pas à les maintenir à sec, r mais à les soustraire aux incessantes venues d'eau boueuse. t Les Alliés y emploient des pompes à jet continu, et les Allemands des pompes qu'actionne, paraît-il, l'énergie électrique que leur envoie l'usine centrale de Lille. Ils ont même imaginé, au moyén de leurs appareils d'exhaure, un nouveau genre de combat : on raconte en effet 1 qu'ils ont tenté de refouler l'eau de leurs tran-s chées vers celles de leurs adversaires, et que seul le manque de déclivité du terrain a empêché leur projet de réussir. 3 Les Morts i Le président du Conseil des ministres français, M. Viviani, vient de recevoir officiellement i la nouvelle de la mort de son fils cadet, tombé, le 22 août, sur le champ de bataille deCussigny (Meurthe-et-Moselle), à la frontière même, à quelques mètres des tranchées allemandes, que la 4e compagnie du 131e de ligne, dont il faisait partie, avait reçu l'ordre d'attaquer. i L'aîné sert à l'armée comme sous-officier. L'auteur de la « Veuve joyeuse » On dément de Vienne la nouvelle suivant laquelle le compositeur Frans Léhar aurait été | fait prisonnier par les Russes. Frans Léhar n'a pas quitté Vienne depuis le début de la guerre. « Men spreken Vlaemseh » ; La ville de Dunkerque, ville de Jean Bart, a conservé plus ou moins encore son caractère flamand. Du reste dans les villages environnants on parle le flamand. Il n'est même pas rare d'entendre dans les cafés, pendant qu'au dehors la canonnade fait / rage, des bribes : de conversation flamande. Aussi bien dans la ville, certains marchands ont cru nécessaire dJafficher : « Men spreken Vlaemseh » ! Une Erreur A Paris, au coin de la Place de l'Opéra et du Boulevard des Capucins, un public nombreux stationne journellement devant un étalage. Il y contemple une image « La Guerre déchaînée en Europe » où la puissance des différentes nations belligérantes est graphiquement représentée par la taille respective d'un soldat russe, allemand, français, etc. Les spectateurs sont les Etats neutres. Parmi ceux-ci il y en a un minuscule, aussi... grand presque que ce Monténégrin allié. Qui pourrait-il être? Voyons : il y en a onze. Le Portugal (175,000 hommes), la Grèce (120,000), le Danemark (100,000), la Norvège (95,000) et les Pays-Bas (40,000). Tous ces chiffres sont ultra-fantaisistes, mais pour le dernier sui tout la firme d'édition Hachette a oublié d'aljumer sa lanterne ! LA GUERRE Sur le front occidental Bulletin allemand affiché à Gand Grand quartier général, 14 janv.— Dans les environs de Nieuport et d'Ypres des combats d'artillerie. Les torpilleurs ennemis croisant devant la côte, furent chassés par nos canons. Au nord de Soissons, de nouvelles attaques sur le plateau de Vregny; l'ennemi fut repoussé. 1144 prisonniers, 4 canons, 4 mitrailleuses, l projecteur. Au nord-est de Châlons nous avons repoussé une violenle attaque. 160 prisonniers. Communiqué officiel allemand Grand quartier général, 13 janv. — Dans les environs de Nieuport de violents combats d'artillerie, qui eurent pour résultat l'évacuation des retranchements ennemis près de Pa-lingsbrug, (faubourg de Nieuport)'; Les attaques ennemies aù canal de La Bas sée furent repoussées. Les attaques françaises contre La Boiselle et les hauteurs de Nouvron ont échoué. L'attaque française contre Crouy fut suivie d'une contre-attaque allemande. Les Français furent complètement battus et durent évacuer ! les hauteurs au nord-est de Cussies et au nord de Crouy. Nos soldats prirent deux positions ennemies, et rirent 1700 prisonniers; 4 canons et plusieurs mu-railleuses sont tombés dans nos mains. Une attaque à la sape au sud de St-Mihiel fut repoussée par nos troupes. Les Allemands ont maintenant en leur pouvoir les hauteurs au nord et au nord-est de Nomeny. Dans les Vosges la situation n'a pas changé. Communiqué officiel français Paris, 11 janvier, 15 heures. — De la mer , à la Lys, il n'y a eu par intermittence qu'un duel d'artillerie peu violent. Il neige abondamment dans les Vosges. ■hhibhmghnhnbabsaabb AVIS Les personnes qui désirent se charger de la vente du JOURNAL DE GAND soit à Gand, soit dans d'autivs localités du pays, sont invitées à se présenter an bureau du Journal >*ue de Flandre, 3, ENTRE 8 et 10 HEUi ES du matin. Sur le front oriental Bulletin allemand affiché à Gand Grand quartier général, 14 janv. — Au sud-est de Gumbinnen et à l'est de Latzen les attaques russes furent repoussées ; plusieurs centaines de prisonniers. En Pologne notre attaque continue. Communiqué officiel allemand. Grand quartier général, 13 janv. — La situation sur le front oriental ne chaHgea pas hier. Communiqués officiels autrichiens Vienne, 12 janv. — L'ennemi a tenté de nouveau à passer la Nida. Pendant que de rudes combats d'artillerie avaient lieu sur tout le front, les Russes attaquèrent de nouveau au sud, mais ils durent se retirer devant notre violent feu d'artillerie, laissant devant nos positions des centaines de morts et de blessés De même au sud de la Vistule, le duel d'artillerie continua; une de nos batteries parvint à bombarder tellement le village Meierhof que les Russes occupaient, que ceux-ci se virent forcés de quitter précipitamment leurs positions.Dans les Carpathes le temps défavorable rend très difficile chaque opération de quelque importance. Dans la vallée de l'Ung, dans la province du même nom (Hongrie), ies Russes se sont retirés au col d'Uszok. Le bruit répandu par les journaux russes que la forteresse a envoyé le 10 décembre un parlementaire aux assiégeants, est naturellement inventé uniquement à cacher l'impuissance des 'enrs contre cette forteresse. Vienne, 13 janv. — Les attaques que le-Russes entreprennent constamment contre nos tre front sur la Nida inférieure sont dirigées contre un village en notre pouvoir. L'infanterie russe tâche de gagner du terrain et de pouvoir entrer dans le village, ce dont elle est empêchée chaque fois. Dans la Galicie et dans les Carpathes, tout est calme. Le brouillard et la neige ont favorisé de petites attaques de nos soldats. En Roumanie Berlin, 13 janv. — De la « Kûlii'sche Zeiturg » : Poursuivis par les Autrichiens, des Russes se sont réfugiés de la Bultowine sur le territoire roumain. Comme ils ne voulaient pas obéir au commandement de se retirer, le commandant roumain Stamesen donna l'ordre de tirer sur les cosaques. Deux furent tués, les autres s'enfuirent. En Hollande Le Grand emprunt Le chiffre total exact des souscriptions pour le grand emprunt paraîtra ou vient de paraître dans le Moniteur. Il y sera annoncé également quel pourcentage sera donné aux souscripteurs qui n'ont pas droit de préférence. Explosion de mine Une mine a fait explosion sur la côte de Walcheren, heureusement sans causer d'accidents.Par un hasard curieux c'est à la même place, à West-Capelle, qu'eut lieu le 16 nov. une autre explosion, meurtrière celle-là. En Italie L'emprunt Rome, 12 janv. (W. T. B.). — D'après ce qu'annonce la situation de la Banque d'Italie, les souscriptions pour l'emprunt national de 1 milliard de lires sont évaluées à 1 milliard 300 millions de lires. En Norvège Le Discours du Trône Christiana, 12 janvier (W. T. B.). — Le Storthing a tenu sa première séance aujourd'hui. Le roi a dit entre autres ceci dans son discours du trône : Les relations avec les différents états sont amicales ; nos efforts avaient pour but de tenir notre pays en dehors de la guerre mondiale, et de détourner les dangers et les difficultés. Plus loin le discours du trône parle de la déclaration de neutralité norvégienne, de l'entente entre la Norvège et la Suède, du 8 août, de la conférence des trois rois à MalmO, et des décisions qu'on y avait prises. La réunion de la Conférence de Spitzberg a été ajournée jusqu'après la guerre. Puis on a soumis quelques propositions de lois au sujet des mesures extraordinaires pour renforcer la défense du pays et de la mer. On devra sous peu décréter un emprunt national.Puis on discuta une proposition de loi au sujet de la culture des céréales en Norvège et au sujet du monopole de l'état sur l'importation des blés et de la farine. En Autriche-Hongrie La démission du comte Berchtold Vienne, 13 janv. (Wolff). — Le « Fremden-blatt » publie dans son numéro du soir le com muniqué suivant: f Le Ministre de la maison impériale et royale des affaires étrangères, le comte Berchtold, qui avait déjà depuis longtemps demandé à Sa Majesté l'autorisation de se retirer du Ministère, o renouvelé sa demande. Vu les raisons personnelles qui engagent le comte à se retirer, l'Empereur a consenti à ce que le comte Berchtold donnât sa démission. Le successeur du comte Berchtold sera le Ministre hongrois de la cour, le baron Stephan Burian. » Le nouveau ministre des Affaires Etrangères, le baron Stephan Burian von Rajecz, est né en 1851 et s'est longtemps occupé des affaires consulaires à Sophia et à Moscou, et fut nommé en 1887 agent diplomatique à Sophia-, en 1896 il fut nommé aux mêmes fonctions à la cour de Wurtemberg, de Baden et de Hesse. En 1897 il devint envoyé à Athènes, et en 1903 il fut nommé ministre des finances et gouverneur de Bosnie. Puis il devint ministre « a latere » à la cour pour défendre les intérêts hongrois. Sur le front anglo-turc Communiqué officiel turc Constantinople, 12 janv. (W. T. B.).,— Des gardes-côtes bateau ont tiré sur un hy-droplane, à Mn? trentaine de kilomètres d'A-kaba.L'hydroplane s'était envolé du croiseur anglais << Minerva », mais fut obligé de descendre, les dégâts occasionnés par le tir des Turcs étant trop gr?md<;. Dans l'appareil on trouva une carte indiquant la direction de Nadi-el-Araba; l'observateur Gerald fut fait prisonnier, tandis que l'aviateur put s'échapper. Le croiseur anglais « Doris », qui croisait depuis quelque temps dans les eaux syriennes, et détruisait les cables télégraphiques, a débarqué des troupes le 9 janvier à Sariscki. Les Anglais furent cependant obligés de retourner à bord, en laissant sur la côte onze caisses de munitions et un grand nombre de matériel. Le jour suivant le croiseur « Doris » fit un nouveau débarquement, cette fois ci près d'A-lexandrette, bombarda des villes ouvertes. Deux femmes, deux jeunes filles et un garçon furent parmi les morts. Sur le front Austro-Serbe Communiqué officiel autrichien Vienne, 13 janv. — Tout est calme sur le théâtre de la guerre. ^Quelques escarmouches entre éclaireurs, et de petites rencontres à la frontière. En Turquie Le vote du Budget La Chambre, d'accord avec la Société Union et Progrès, a voté le budget presque sans discussion. Lors du vote de la liste civile, le prince héritier a déclaré céder 250 livres. La Chambre a ovationné le prince. Notes de la journée Gand, le vendredi 15 janvier 1915. Nous parlions l'autre jour des problèmes nouveaux de droit que les tribunaux étaient appelés à trancher, en suite de l'état de guerre dans lequel nous vivons, et des situations juridiques qu'il provoque et qui se rencontrent. 11 faut se rappeler que, somme toute, depuis la constitution de la Belgique en état indépendant, nous n'avons pas connu la guerre chez nous, sur notre territoire ; à peine avons-nous ressenti parfois les effets et les contre-coups des événements et des hostilités qui se déroulaient au dehors, plus ou moins loin de nous. Aussi y a-t-il un certain nombre de questions sur lesquelles il n'existe point à proprement parler de jurisprudence nationale ou belge, et il est assurément intéressant de signaler les décisions qui interviennent sur des sujets en litige, nouveaux pour nous. Parmi ceux-ci, le tribunal de commerce et le conseil des Prud'hommes ont été appelés à statuer sur le point suivant : l'état de guerre constitue-t-ilun cas de force majeure? Peut-on l'invoquer pour rompre un contrat ou s'exonérer de ses obligations, sans être tenu à des dommages-intérêts ? Comme on pourra le constater, les deux juridictions appelées à juger, se sont prononcées dans des sens différents. Ces choses-là se voient d'autant plus souvent en jurisprudence, qu'il y a à envisager « le cas de l'espèce » la plupart du temps. Aussi la divergence est-elle peut-être plus apparente que réelle. # * * Voici l'affaire soumise au tribunal de commerce : un directeur d'affrètements avait été engagé par une firme de la place pour un terme finissant le 1'" janvier 1915 ; le 29 août, le patron déclara à son employé qu'il suspendait le payement de ses appointements jusqu'à la fin de la guerre ; d'où assignation par ce dernier en résiliation du contrat avec dommages-intérêts, ou continuation du payement des appointements. Le tribunal décide, sur l'exception de force majeure qui était opposée par le patron, « que « celui-ci doit démontrer que l'impossibilité « d'exécuter son obligation de fournir du travail « au demandeur, partant de remplir ses autres « obligations corrélatives de recevoir les servi-« ces du demandeur et d'en payer la rémunéra-« tion, provient d'un événement qu'un homme « d'une prudence ordinaire n'a pu prévoir, con-« tre les conséquences duquel il n'a pu se pré-« munir, et qui a rendu l'accomplissement de « son engagement impossible, non point seule-« ment plus difficile ou plus onéreux » ; En suite de quoi, le tribunal admet la firme assignée à prouver par ses livres et sa correspondance « que depuis le début de la guerre « actuelle, son département d'affrètements n'a « plus manifesté aucune activité, de sorte que « les services du demandeur ne pouvaient plus « trouver à être employés ». Donc, en principe, le tribunal admet le cas de force majeure. » * Devant le Conseil des Prud'hommes, le cas était le suivant : une coupeuse était engagée pour une durée d'un an, expirant le 1er janvier 1915, chez un fabricant de confections. Dès le 8 août, soit quelques jours après la déclaration de guerre, ce dernier avait congédié son employée en lui disant qu'il n'avait plus de travail pour elle dans ses ateliers. Assigné par

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Cet article est une édition du titre Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Gand du 1856 au 1923.

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