Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 30 Mars. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Accès à 28 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/h707w68692/
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Lundi 30 Mars 1914 UN NUMERO CINQ CENTIMES Lundi 30 Mars 191* Franco en Belgique lin an : iS W-: » » 6 mois : 8 fr, » » 3 mois : 4 fr. Franco en Hollande Un an : 22 fr. » Union postale » 32 fr. On s'abonne au bureau du journal ut dans tous les bureaux de poste* ADMINISTRATION TÉLÉPHONE m JOURNAL DE LIÉGE Annonces. I o la ligne, 20 cent Réclames, o » • • * 40 cents Faits divers. . • • * 1 franc Réparations judiciaires » 3 francê Informations financières » 3 francs Avis de sociétés i» petite Uîm 30 cent, Émissions. . , , • * 1 frane RÉDACTION TÉLÉPHONE 917 FEIELE POLITIQUE, LiTTÉRAIBI ÊT COMMERCIALE. - FONDÉE EN 1164 RÉDACTION ET ADMINISTRATION ; BOULEVARD DE LA SAXJVENIÈRE, 2& ÉTRANGER La Semaine politique ï-a situation en Albanie . L'anarchie se propage. Il y a, lutte entr Aiijîtîiaîs et Epirotcs, tandis que partisan d'Essad. Pacha et d'Ismaïl Kémal se 'bal tent entr'eux. On découvre un peu partout les effets de sastreux dos intrigues turques, italiennes au trie a ion ne- qjùi sévissent depuis des mois L'.i situation cet telle que le Souverain e îa Heine soiit en 'Quelque sorte prisonnier rdans leur palais de ©urazzo dont ils n peuvent plus sovtu\ il règne une misèr si profonde que 1g gouvernement est obi; go une fois de plus de solliciter une avanc de plusieurs millions. L'Europe ne saurai refuser ce qu'on lui demande, d'autan plus que ce qui se passe était attendu. I faudra bien, par conséquent, prêter les di millions demandés, mais encore accorde ®*lxro£,ylles épi rotes les garanties sans les «ruelle ils refusent de déposer les armes Les puissances européenne® commencen s'apercevoir que la question d'Orient e>s loin d'avoir été résolue par la giuerre bal kanique. Tous les foyers dangereux se ré veillent aujourd'hui, et ceux d'Albanie ris quent^ de se propager en Serbie, sous for me d'un irrédentisme albanais. L'Europe trouvera-t-elle enfin la formul qui doive rétablir définitivement la pai: dans ce pays ? C'est peu probable. Auss devons-"no lus, pour le Sx>n plaisir d'un< rivalité austro-italienne, assister aux mas sacres des Albanais entr'eux. Le voyage du Kaiser Guillaume II est aujourd'hui à Corfou dans l'admirable domaine de l'Achïbleon Il a vu successivement François-Joseph, \< Roi d'Italie, l'archiduc héritier et les mi nistres. Il serait ridicule de croire qui ces déplacements ont le caractère de sim pies visites. La situation de la Triplici est telle, crue la moindre démarche de l'Em pereur d'Allemagne revêt aussitôt un ca ractève très important. Or, après ïa violente campagne anti russe menée à la 'ois en Allemagne et ei Autriche, après la réorganisation de l'or niée russe et tenant compte qu'il reste ei Orient pas mal de questions à résoudre, i fallait s'attendre à des rencontres entre le souverains de la Triplire. Celle-ci n'est, plus précisément toute puis santé. Il ne lui est plus permis de répor dre par une indifférence dédaigneuse au remarques de la Triple Entente. En outre, quoi qu'on dise, l'amitié d pour l'Autriche est plus apparent VéoMe-r il faut retarder l'explicatio: -^Mrjôurs frm&îhénte. TJintfin, l'Autriche veut être rassurc'e a sujet du fameux projet de démembremer révélé par la presse russe. C'est à tout cela que va s'employer Gui laume II, en même temps qu'il obtiendr ou cherchera à obtenir des diplomates d la Baïlplatz. plus de modération dans leu façon de comprendre la politique t/alkr nique. On sait qu'en ce moment. l'Autrich exige une situation absolument privilégié en Serbie et à Salonique. et que les poui pari ers entamés entre Vienne et Belgrad d'une part, Vienne et Athènes d'autre par ne sont pas très favorablement. engagé? D'où nouveaux risques de difficultés aus tro-serbes (Vont l'Europe commence à s lasser. Puisse le Kaiser avoir fait con prendre à Vienne qu'il y a une limite tout et que les amitiés seitbo-grecques, gre co-roumaines et roumano-russes n'ont pa été forgées pour le plaisir seulement, mai aussi pour résister à toute provocation de la monarchie austro-hongroise. A Corfou, Guillaume II et son beau-frèi le Roi de Grèce doivent entendre le bru des combats soutenus par les Epirotei Peut-être cherchent-ils une combinaison c.' pable de donner satisfaction 'à- la Grèce < de faire entrer celle-ci dans une coalitio contre le panslavisme. Il est certain que le déplacement du Ka ser aura permis l'examen entre Berlir Vienne, Rome et Athènes de toutes le questions restant à résoudre dans les Ba kans et dans le Bassin oriental de la M< diterranéc. Peut-être un nouveau mot d'o dre va-t-il circuler et allons-nous assiste à une évolution prudente de la diplomat triplicienne. Quoi qu'il en soit, l'empereur dAllem: gne a le plus .grand intérêt à montrer ses alliés les dangers d'une déperditio des forces provoquée par la pratique d'ur politique trop égoïste. C'est le cas poi l'Autriche et pour l'Italie. Le souverain allemand prévoit que lutte russo-germanique ne tardera pas .s'engager en Asie-Mineure. Il désire qi ses alliés aient les mains libres au mome: opportun et puissent tenir leurs engag ments. L'affaire CasSEaux La commission d'enquête a terminé 1 interrogatoires et se prépare à rédiger s conclusions. Déjià le public français sait quoi s'en tenir sur la mentante de cc tains ministres. Il apparaît de plus < plus que l'incident Fabre aura révélé façon cavalière dont certains polmcie. entendent traiter la justice. Il est prouvé dès maintenant que M Monis et Caillaux ont provoqué la rem: de l'affaire Rochette. Les excuses app< té es par l'ancien ministre des financ sont enfantines. Il est vrai quelles se voulues et ressemblent beaucoup aux < plications fournies au juge par Mme Cr laux sur la façon dont elle a tue Gast Calmette. . x. , Pour qui veut suivre impartialement 1 < quête judiciaire, la préméditation est é dente et tous les témoins à décharge < viennent raconter des histoires de chez concierge soiriMent sortir d'un roman deux sous. De plus en plus, il apparaît < les fameuses lettres dont on redoutait t; la publication n'existent probablement p et que le mari et la femme deviennent moins en moins sympathiques. Et l'on ne s'explique guère les éga témoignés à une femme criminelle par magistrats instructeurs. Il est peut-être humiliant pour la puiblique d'avoir été représentée par d'.i si piètres personnages, mais il est bon penser que l'opinion publicjue a eu tôt de balayer ces tristes gens. Avant 1 jours on n'en parlera pour ainsi dire ] et. cela sera parfait, car il y en a d'air plus dignes dont .on ne s'occupe pas as Le Home Rule L'insoumission de l'Ulster «a entra celio des officiers anglais qui allaient trouver dans le cas de sévir contre les rebelles. On sait que le gouvernement se prépa-rait à prendre des mesures tendant à réduire à l'obéissance les cinquante mille volontaires de Sir Edward Carson. Une erreur du ministre de la guerre a failli entraîner la chute du ministère Asquith. Celui-ci s'est redressé dès qu'il eut déclaré aux Communes que l'armée était à la disposition du gouvernement et du peu-e pie, et n'avait pas à discuter les ordres s qui lui sont donnés par les ministres. Il n'empêche que le cabinet libéral est à peu près désarmé et. n'est pas éloigné di'abandolnner le pouvoir.. Seulement, si , pour l'instant, les conservateurs triomphent, rien ne dit que leur victoire sera t de longue dxirée. s Ils ont, en effet, donné un déplorable 3 exemple aux Irlandais en encourageant d l'Ulster à la révolte. Que feront-ils le jour où les nationalistes irlandais s'armeront 3 pour faire respecter le principe du. Home t Rule? t En refusant de réduire à l'obéissance les l gens de l'Ulster, les officiers anglais ont c montré leur hostilité pour le Home Rule. r Us ont eu recours à. un véritable pronun-ciamento pour obtenir du ministre de la guerre des assurances formelles quant à leur mfesiori en Irlande.; C'était/ laisser t dépérir le pouvoir civil entre les mains de -uelques officiers indisciplinés. M. Asquith n'a pu tolérer cela. Il a publiquement désarmé le colonel Seely. Si des élections avaient lieu immédiatement, le gouvernement liCvéral reviendrait i avec une nouvelle majorité, car il lui suf- * fira.it de poser cette simple question au î corps électoral : « La volonté de l'armée i doit-elle prévaloir sur celle du peuple anglais ? » La réponse serait unanime et l'armée recevrait une leçon de discipline. Le conflit americano-mexicam ; Les rebelles mexicains ont donne de * dures déceptions au gouvernement améri-" cain. Celui-ci espérait en leur correction ' ot dans leur? agissements pleins d'huma-\ nité, et voilà qu'ils assassinent imparti a-! lement Anglais, Américains, Français et Allemands. Ils ont même refusé de rendre le corps de Benton, cet Anglais massacré par les gens du général Villa. Comme ils font, peu de progrès et réu-1 nissent peu de chances de vaincre le Président Huerta, les hommes d'Etat améri-| cains envisagent la possibilité d'un chan-\ gement d'orientation de leur politique s mexicaine. Il est certain que Huerta ne peut rester indéfiniment au pouvoir. Sa fortune est faite. Sa retraite est. envisagée en vue * des élections du mois de juillet. Dès lors, son successeur serait M. Portillo y Rojas, ® le ministre des affaires étrangères, et un e c|ontrô.l)î international deviendrait. iradp.is-1 pensable en raison des créances énormes et. des grands intérêts de l'Europe au ! Mexique. Les Américains ne sauraient refuser l'intervention européenne dans les affaires de l'Amérique latine. Us doivent- aux Euro-x péens' la réciprocité du traitement qu'ils ^ on:, eux-même© obtenu en participant au r contrôle financier d<? la République de Libéria ; ou bien en étant admis dans le e consortium des puissances en Cihine . e Une intervention est chaque jour plus urgente au. Mexique, car il est impossible G d'attendre que ce pays soit complètement '• épuisé et ruiné. ;• Seulement, il n'est plus douteux pour h personne que les Etats-Unis n'ont pas l'or-e ganisation militaire leur permettant d'as-surer 1a. police du continent américain. * Dans ce cas, ils ne sauraient repousser l'offre de 1 Europe, A. M. s S -aO-O-CO** «a» 1 FRANGE L'affaire Caillaux ^ Paris, 29. — M. Jaurès a télégraphié ,1 ce matin à M. Emmanuel Brousse, député, à Perpignan, pour le prier de venir demain lundi au Palais Bourbon, où il désire * s'entretenir avec lui. D'autre part, M. Jaurès a prié le procu-' reur général de vouloir bien communiquer , à la commission d'enquête, dès demain, f" l'épreuve du livre de Rochette saisi «à l'im-primerie Çhaix par la justice. v La démission de M. Delahaye e Paris. 29. — Voici le principal passage de la lettre adressée par M. Delahaye à M. i- Jaurès, président de la Commission d'en-à quête : n « Parce que j'avais saisi la commission ie de faits nouveaux, lancés à. tort ou à rai-ir son dans le public, par un journal républicain honorable, et reproduits par d'au-a très journaux, j'avais cru de mon devoir à de soutenir que, sans interrompre l'a. dis-ie cussion en cours et sans "ajourner le débat rt de la Chambre, il était facile de retenir e- ces faits, d'en examiner rapidement la valeur morale. J'avais ajouté qu'il me semblait d'e l'intérêt et de l'honneur de la commission de ne pas paraître négliger volontairement les graves accusations diri-^ gées contre MM. Monis et Caillaux, au mo-^ ment de se prononcer dans le cas de cha-7 cun d'eux. Je vous rappelai le malheureux Ma.riotte. condamné à 40.000 francs de dom-:n mages-intérêts et à deux ans de prison — la si j'ai bonne mémoire — sur la poursuite 1S de iM. B aï haut, ministre des travaux publics, obligé de reconnaître ensuite la vé-rité des affirmations des journalistes. Je se vous fis observer que 1' « Indépendant des >r" Pyrénées-Orientales », beaucoup plus pré-e5 cis que le « Temps », devait être mis en demeure de ne pas se dérober, comme M. ;x" HiSbrard, dans l'intérêt présent et_ futuî il- de ceux qu'il taxait de prévarication et on d'un marché « parfaitement débattu et consenti ». m- Vous m'avez répondu avec emportement, vi- que vous donneriez votre démission si 'aes [ui travaux de la. commission étaient ainsi en-le través : qu'elle serait déshonorée par l'a-à journement auquel je l'entraînais, [ue Ne pouvant admettre oue ma communi-înt cation ait motivé un tel reproche et esti-as, mant qu'elle doit être étudiée, j'ai l'hon-de neur de vous remettre ma démission. » La démission de M. Georges Berry Uwl antre membre de la commission, M. Georges Berry, a adressé également sa dé-R, mission à M. Jaurès. Voici sa lettre : Hp" " Monsieur le président et cher collègue, ,5\e. Tout en rendant un hommage mérité à .; l'impartialité avec laquelle vous avez es uit savé de diriger les travaux de la commis sifon td°enqu;ète, mais constatant d'autn fes part que la majorité de ladite commissior ?ez- cherche trop manifestement à atténuer le: responsabilités encourues par certains hom mes politiques à propos de l'affaire Ro înè' chette, je viens vous prier d'accepter mî ss démission de commissaire enquêteur. » Manifestation de suffragettes Paris, 29. — Un certain nombre de suffragettes avaient organisé dans un immeuble particulier, rue Feydeau, une manifestation en faveur du vote des femmes. De nombreux curieux; attendaient devant la maison, au balcon de laquelle était déroulée une pancarte dénonçant l'hypocrisie juridique qui accordé aux femmes la qualité de françaises et leur refuse la qualité de citoyennes. Dans la maison plusieurs suffragettes ont prononcé des discours. Puis on tenta d'aller manifester sur les boulevards, mais la police sectionna le cortège, qui s'est dispersé. Curieuses expeiiertces Paris, 29. — 11 y eut, hier, dit le Matin, à la station de T." S. F. de la tour Eiffel, concert radiotéléphonique. Entre cinq et six heures du soir, on a pu percevoir, en effet, malgré la gêne causée par la transmission des dépêches ordinaires, un ténor chantant à Laeken, près de Bruxelles, soit à 260 kilomètres environ de ( Paris. C'est l'aboutissement d'expériences qui se poursuivent depuis quelques semaines à , la station radiotélégraphique de Laeken k avec un nouveau microphone inventé par un ingénieur italien, M. Marzi. , Pour la réalisation pratique de la téléphonie sans fil, il faut disposer notamment d'un appareil transmetteur ou microphone , très puissant, dont les vibrations ampli- , fiées soient beaucoup plus énergiques que celles que la voix peut, imprimer à une , membrane. On y arrive avec un téléphone haut parleur. D'autre part, dans presque , tous les microphones basés sur l'emploi du charbon, sous n'importe quelle forme, on ■ constate que le passage du courant électrique rend ce dhiarton incandescent et le re- ■ couvre d'une cendre isolante extrêmement gênante. Le microphone Marzi semble avoir supprimé cet inconvénient majeur. Déjà on avait pu, grâce à cet appareil, entendre, ces jours derniers, à un poste établi à 1WJ kilomètres de Bruxelles, la Marseillaise et la Brabançonne jouées par un phonographe.Au cours du concert radiotéléphonique d'hier, il faut bien reconnaître que la perception resta faible et. encore imparfaite ; cependant on distinguait fort bien, à certains moments, avec les notes grêles de l'accompagnement, la voix pure et nullement nasillarde du ténor, sans qu'il fût d'ailleurs possible de comprendre ses paroles. Ce merveilleux résultat, non encore enregistré jusqu'ici, démontre le bel avenir réservé à la téléphonie sans fil grâce aux actuels microphones, quand on sera parvenu — difficile problème — à rendre moins < délicat le réglage de l'arc électrique duquel partent les ondes hertziennes, à la vitesse prodigieuse de 300.000 kilomètres à la seconde. Déjà, en 1008, un ingénieur américain, M. le Forest, opérant du haut de la tour Eiffel, s'était fait entendre des postes récepteurs du Mont-Valérien, à 10 kilomètres : de Villeneuve-Saint-Georges, à 25 kilomètres,. et même de Dieppe, à 150 kilomètres. Les lieutenants de vaisseau Colin et Jean-ce opérèrent en 1909 avec le même succès devant M. Picard, ministre de la marine. De son . côté. M. Vanni n'a-t-il pas exceptionnellement démontré, l'année dernière, devant le roi d'Italie, que la parole pouvait porter à la distance de 1.000 kilomètres, séparant Rome de Tripoli ? ALLEMAGNE Echo des incidents de Saverne Strasbourg, 29. — La chambre correctionnelle de Saverne a siégé pour juger une affaire dont le commandant Uhde, du 99e d'infanterie, faisait tous les frais. Un journal de Saverne ayant écrit, il y a quelques semaines, que cet officier avait dû encaisser quelques bonnes gifles pour avoir traité de « wackes » deux ouvriers de Saverne, le commandant, s'estimant offensé par l'article, porta plainte. A la barre ont comparu MM. Wiebiske père et fils, tous deux rédacteurs au journal en question. Ils ont été acquittés ; les frais, du procès seront couverts par l'Etat. Ce double acquittement aura une répercussion énorme en Allemagne. En effet, ce sont MM. Wiebiske qui avaient déclanché toute l'affaire do Saverne. De ce fait, ils avaient été vivement critiqués dans toute la presse allemande et pris à partie par le ministre de la guerre au Reichstag. Dans les milieux militaires, on attendait l'issue du procès avant d'ordonner le retour du 99e d'infanterie à Saverne. L'issue do ce procès, si défavorable au corps d'officiers, empêchera sans doute que 1g régiment soit réintégré dans les casernes de Saverne. Pour consolider la Triplice Berlin, 29. — Dans sa revue de la semaine, la Gazette de VAllemagne du Mord s'éxprime ainsi, en ce qui concerne les entrevues de l'empereur d'Allemagne à Schcen-brunn avec l'empereur François-Joseph et à Venise, avec le roi d'Italie : « Bien que dans ces entrevues, il ne se soit agi du règlement d'aucune question en particulier, la situation politique en général n'en a pas moins été envisagée. Les ministres des affaires étrangères de nos alliés, ainsi que les ambassadeurs d'Allemagne 'à Rome et là Vienne, assistaient d'ailleurs à ces entretiens. Les vues qui y ont été échangées, auront une répercussion favorable sur les relations unissant les trois alliés et aussi quant à la tâche que les grandes puissances poursuivent en commun pour régler les questions litigieuses non encore résolues en Orient ». D'autre part, on mande de Saint-Pétersbourg : Le bureau officiel d'informations est autorisé à déclarer qu'au cours de l'audience accordée par l'empereur d'Allemagne au général Souk'homlinoff, ministre de la guerre de Russie, l'entretien a porté sur des sujets exclusivement militaires et que les questions d'un caractère purement politique ont été laissées entièrement de côté. GREC® Guillaume il â Corfou Corfou, 29. — Le yacht Hohenzollcrn est arrivé en rade à 10 heures du matin, escorté par deux cuirassés et un contre-torpilleur allemand. Le roi et la reine de Grèce se sont rendus aussitôt à bord du yacht. La rencontre des souverains o été empreinte de la, plus grande cordialité. Ils se sont embrassés à plusieurs reprises. La famille royale 'hellénique a quitté le Hohènzf'llern au bout d'une demi-heure. L'empèreuf Guillaume a débarqué vers midi. Le roi de Grèce, portant l'uniforme de i- feld-maréchal, lui t tendait au débarcadère ainsi que les autorités grecques. La population a acclamé le souverain al lemand. ALBANIE Un combat entre Albanais et Epïrotes Athènes, 28. — Hamet-bev. chef des Albanais irréguliers, à Erseka, a adressé une proclamation invitant les Epirotes 'à arrêter leur marche sur Erseka. Dans le cas contraire, il les attaquerait, les décime-fait cA poursuivrait ensuite les populations chrétiennes. Le chef des Epirotes a répon-lu simplement : Nous arrivons. Les Albanais irréguliers, en grand nombre, ont attaqué les 'Epirotes. Un vif engagement v îu lieu, lequel a duré plusieurs heures. Les Epirotes, moins nombreux, ont réussi à garder leurs positions. Ils .ont eu trente des eurs mis hors de combat. Les pertes alba-îaises sont importantes. Les Epirotes ont -eçu d'urgence des renforts. RUSSIE -a Russie organise son aviation militaire Saint-Pétersbourg. 28. - Le nouveau programme relatif à la construction d'appa-•eils d'aviation pour l'année prévoit, au étal, 326 aéroplanés du type ordinaire et lix « dreadnoughts » aériens. En ce qui concerne les aéroplanes de pe-it modèle, cent appareils sont construits l'après un système russe. Les autres sont le type français, une maison allemande et xne maison anglaise recevront chacune la :ommande de deux aéroplanes. Deux au-.res aéroplanes seront construits sur les tonnées du lieutenant r tisse Kovanko. Enfin, deux dirigeable^ ont été comman-lés en France et un en Russie. Ce nouveau programme doit être réalisé l'ici là l'automne prochain. MONTENEGRO Prétentions autrichiennes Cettigné, 29. — Suivant la SutLslavischc Rundschau, le gouvernement austro-hongrois a fait connaître à Cettigné que lt'Àu-riche-!Hongrie mettait comme condition à .'union de la Serbie et du Monténégro une rectification de frontière qui abandonnerait le mont Lovtchen L l'Autriche. Les milieux viennois autorisés assurenl qu'aucune communication de ce genre n'a ïté faite à Cettigné. Une autre information veut savoir que des pourparlers touchant la cession du nont Lovtchen contre dos compensations d< territoire au-dessus de Çattaro n'ont donn< aucun résultat. Rome, 20. — Tous les journaux et notamment le Mèfsùggcro et le Carrière d'ita-lia s'élèvent contre les prétentions autri. tiennes sur le mont Lovtchen. Ils disent qu: non seulement l'Italie mais encore toutes Les puissances devraient s'opposer à ur coup de main de la.part de l'Autriohe. MEXIQUE Manifestation ôorttrs Huerta Mexico, 29. — Des démonstrations de pei d'importance contre le général Huerta on eu lieu hier soir dans les rues. La polie* a tiré sur une petite bande d'étudiants qu criaient : A mort Huerta ! La police î probablement tiré en l'air car personne n'î été touché. Quelques arrestations ont ét< opérées. De légères escarmouches se sont produite: entre fédéraux et rebelles dans le voi sinage de Tampico. Le gouvernement pens. que c'est une ruse des rebelles pour détour Lettre de Perse Téhéran, mars 1914. La capitale vient de désigner ses élus ai Parlement Le vote s'est effectué sans prêt sion aucune, mais non sans que la corruç tion soit pratiquée par certains candidate Malgré cela, la députation de Téhéran es composée en grande partie d'hommes foi capables, au patriotisme éprouvé, et don le libéralisme n'est pas & soupçonner. Mohtemen ol Molk, Mouchir ed Dowlel Mostofi ol Mamelek, Mohtecham Saltanel E'htecham Saltaneh ont été pendant les dei nières années, soit ministres, soit amba: sadeurs de Perse à l'étranger. Us sont d ces Persans réfléchis que le spectacle d la vie européenne a éclairés au point d'e faire des adeptes du progrès et de la 1 berté dans leur pays. Les autres ne sont pas moins rema quables ; on y trouve Agha Hadij Sheic Hossein,Agha Mirza Mehmed Sadegh, Agh Hadj Imam Djouma K'hoï et Agha Seye Hoss.ein Modarrès, tous moshtéheids, c'es là-dire grands-prêtres très vénérables, co] nus pour leur expérience des lois musu mânes et ipour leur influence spirituelle si l'Islam persan. Ces prêtres, le dernier surtout, sont pa ticulièrement estimables en ce sens qi contrairement ià beaucoup de leurs co: frères, ils se sont nettement prononcés poi un régime constitutionnel limitant les po voirs trop autocratiques de la dynastie d Kadjars. Ils ont, certes, donné un exei pie que ne suivront jamais leurs collégu catholiques, les évêques belges. Les électeurs que l'on a tenté de corroi pre — la réaction est la même partout ont accepté l'argent, mais ont voté po les candidats libéraux. Les partisans l'ancien régime trouve le procédé très ma vais, surtout qu'ils n'ont pas regardé l'argent. La leçon leur profitera certaii ment. •3Ç- Le Régent, S. A. Nasser ol Molk, a lan il y a un mois environ, une proclamation sujet du prochain couronnement de S. Soltan Ahmad Shah Kadjar, fils du Sh détrôné, Mohammed Ali Mirza. Par conséquent, à partir du 21 juil prochain, le Régent, verra, comme il T; nonce, finir son rôle politique. Nous so mes persuiadés que Mirza Aboul Kass Khan voit venir crtte heure avec infi ment de plaisir, car Nasser ol Molk trop droit et de philosophie trop, éle1 pour vouloir continuer à vivre dans monde d'intrigants qui vont envahir Cour Impériale. Malgré sa vaste science — il est lie cié des Universités anglaises — malgré grande expérience des affaires persan Nasser ol Molk manque de cette qua indispensable à tous les dirigeants c rient ; l'énergie • faisant à l'occasion a traction de la pitié. Il y a parfois décisions impitoyables a prendre en Pei et le Régent, dans tous les postes qu'i occupés en Perse, a toujours hésité à f£ verser le sang. Cette attitude qui serait très arpréi en Europe, est au contraire considérée les Persans, ccmme un signe de faiblç. Or. Nasser ol Molk fait partie de la rilul le aristocratie persane. Il ne i ■ vient ni des Kadjars immigrés de Turcoma-nie, ni des Turcs venus d'Azerbeidjan. Il est essentiellement persan et possède toutes les qualités afférentes à sa race. 11 est lettré, poète, pacifiste et plein de douceur. Il n'.a ni la rudesse grossière du Turc, ni la félinité du Kadjar, pas plus que l'arrogance du Bakhtiari ou la perfidie de l'Afghan. Il est le Persan droit, simple et bon que l'on ne connaît malheureusement guère en Europe, pour la bonne raison qu'il reste très peu de purs Persans. On espère qu'il n'-abandonnera pas complètement la vie politique et qu'il voudra conserver ce titre de « Père du Peuple » à lui décerné par la population de Téhéran, lorsqu'il prit la défense des libertés attaquées par l'ancien Shah. Et cependant, les partisans de celui-ci, l'ont souvent menacé. Récemment encore, d»y$ divertissements lui! étaient envoyés, ainsi qu'à votre compatriote M. Mornard, pour les informer qu'un complot était fomenté contre eux. Voici la lettre telle que la publie le journal BUTeraf, de Téhéran. A S. E. Monsieur Mornard, Trésorier général. Abbas Khan, cosaque de baffe rie et quelques-uns des domestiques de Salar ed Dow-leh, se basant sur les instructions de Salar ed Dowleh vous guettent pour vous rendre, Vous et S. A. le Régent, victimes de balles. Abbas Khan demeure dans le quartier des Gharak-honis ; les autres gens {ses complices) agissent d'après ses instructions : ils touchent chacun 5 kraus (2 fr. 30) par jour ; ils sont 6, ce qui fait 30.kraus par jour. Ils ont essayé de vous assassiner, mais jusqu'ici, on les a emp'èchés. J'ai trouvé utile de vous adresser ce qui précède afin de vous permettre de prendre les précautions nécessaires. (S.) FARADJOLLAH. Ap moment où je vous écris, les autorités sont occupées à conduire l'enquête indispensable.De l'avis de personnages compétents, le complot serait dirigé contre votre compatriote, le Trésorier général, et le nom du Régent n'aurait été prononcé que pour égarer les soupçons. En outre, il est pour ainsi dire impossible que Salar ed Dowleh, l'ancien prétendant, cherche à, faire assassiner un fonctionnaire belge ; cela ne saurait lui être d'aucune utilité, et il n'a jamais eu qu'à se louer de ses rapports avec les Belges. Il s'agit plutôt de menaces venant de gens qui ont toujours pillé les caisses de l'Etat et que la présence de M. Mornard met dans l'impuissance. ! Cela n'empêche pas ce nouvel incident d'être très désagréable pour tout-le monde, surtout après l'attentat, nerpétré récemment contre M. Stas, contrôleur financier à Cïïi-ra-z.Ce dernier, rentrant chez lui après la tombée de la nuit, fut suivi par des gens qui lui envoyèrent plusieurs balles. R ne ! fut. heureusement pas atteint. Vous voyez que vos compatriotes n'ont pas la vie aussi facile qu'on se le figure tron aisément en Belgique. Us ont parfois de rudes aventures qui i détonnent plutôt par le 'beau printemps qui nous ramène les roses, les arbres en fleurs , et les innombrables rossignols. ' Cependant, dans les conditions actuelles, , un attentat aurait des conséquences extrê-[ mement graves pour la Perse et soulèverait peut-être la question d'une intervention étrangère. Le gouvernement est fort embarrassé. Il a déjà sur les bras l'affaire du major suédois Ohlson, tué à l'attaque d'une citadelle de rebelles à Kazeroum dans le Fars. En août et octobre 1912, ainsi qu'en août 1913, les officiers Siefnert, Borell, Thorell et Poussette ont été sérieusement blessés i dans des circonstances à peu près identiques.Malgré cela, la mission suédoise a continué la pacification des tribus insoumises, t Partout, les gendarmes imposent la. paix et t se comportent admirablement devant des t adversaires bien armés et toujours supérieurs en nombre. , On commence à critiquer leur sévérité, , ainsi que les exécutions auxquelles ils procèdent.Mais les Persans perdent d'e vue que e les nomades insoumis jusqu'à ce jour ne e s'inclineront devant la persuasion que si n celle-ci est soutenue par un corps de gen-[- darmerie bien organisé. Pour l'instant, la douceur n'e/btiendrait ! pas des résultats bien fructueux auprès k des tribus révoltées dont les chefs sont tous a inféodés à l'ancien régime. Us ne se plie-d ront que du jour où ils seront convaincue t„ par quelques défaitqs, que le igouverne-i- ment constitutionnel restera toujours le 1- plus fort. ir Alors seulement, les intrigues étrangères ou autres n'auront plus de prise sur ces r- esprits sauvages et rudes, et les nomades ie quels qu'ils soient accepteront l'ajutoritê i- nouvelle dont ils auront part en envoyant ir des députés ou médjliss et des cavaliers a- pour l'armée. i uunionTibêrale" n- / —m m im • ir Les séances tenues hier, à la même heure -\e par l'Association libérale et par l'Asso-~u_ dation progressiste ont ratifié le pacte à d'union qui éiait dans les vœux de l'opi-!e- nion publique. Il y a eu chez les progressistes quelques abstentions et quelques votes négatifs, dont *é M. Jcnnissen a donné les raisons : il esti-alî me que la formule adoptée est équivoque et maintient les réserves de l'Association alli sur le S. U. provincial et communal ; il est partisan pour l'avenir de l'indépen-let dance complète du parti progressiste, m- L'Association Libérale, excessivement m- nombreuse, a ratifié sans observation l'ar-îm rangement si laborieusement négocié par ni- son comité, ajournant à la prochaine as-e?t semblée générale statuaire la discussion 'éc de la question du S. U. à la province et à le la commune. la Puis l'assemblée a passé au second objet à l'ordre du jour : le choix et le classe-2n- ment dus candidats. M. Neujcan, darLs un but d'union et de es, vaut le désir manifesté par le Comité d'é-ité viter une lutte de personnes pour la pre-'O- inière candidature, a cédé la place à M. bs- Van Iioegaerden, ot les applaudissements jes de l'assemblée ont ratifié cette solution. •se, Pois Thonorable député sortant a fait h I à procès au gouvernement et à la majorité ire examinant successivement les faits les plus saillants mis en lumière par les débat! ■iée parlementaires. Il a été vivement applaudi par M. Van Hoegaerden, dans un discours ;se. fort bien écrit et fort bien dit, a passé ci vé- revue les grondes questions qui divisent le: >ro- partis : enseignement, réforme électorale langues, questions sociales en exposant cio-queinment les principes directeurs du libéralisme. 11 a fait le procès au gouvernement, sur le terrain des finances, des travaux publics, des chemins de fer et montré combien le§ intérêts de la Wallonie et de la province de Liège avaient été sacrifies. En une vibrante péroraison, il a sonné le ralliement de toutes les forces libérales en faveur d'un gouvernement vraiment national et a proclamé sa foi dans le triomphe final des principes de liberté. Ces paroles réconfortantes ont été acclamées.Notons qu'au début de la séance, M. Van Hoegaerden a rendu un émouvant hommage à la mémoire du regretté X. Neujean, et que M. Lhoest-Remy a donné lecture d'une lettre fort digne de M. Van Marcke, déclinant le renouvellement de son mandat : l'honorable vice-président a rendu un hommage mérité aux grands services rendus par M. Van Marcke à l'opinion libérale. En Belgique Conseil national libéral Le Conseil national libéral s'est réuni dimanche matin, à Bruxelles, sous les présidences de MM. Hiamrez, sénateur, et Meche-lynck, député. Tous ies arrondissements étaient représentés par des délégués. Le secrétaire général a donné lecture du rapport sur l'activité politique et sociale de l'organisme. Plusieurs orateurs ont discuté ensuite les questions relatives à la tactique électorale, à la propagande et à la loi scolaire. Pour 4e Congo Les Chambres n'ayant pu voter avant le 1er janvier le budget ordinaire du Congo belge, un arrêté royal ouvrit au ministère des colonies des crédits provisoires pour faire lace aux besoins des services pendant les mois de janvier, février et mars. Voici mars presque terminé et le budget n'est toujours pas voté en ce sens que, admis le 13 février par la Chambre, le Sénat le tient en suspens. Tandis que les commissions se réunissent à la hâte et qu'on brosse des rapports à la minute lorsque le gouvernement en exprime le désir, on traîne, on perd du tfeaups' volontairement pour n'avoir pas trop d'objets à l'ordre du jour avant de pouvoir y inscrire la loi scolaire. Les budgets viendront après et on les bâclera comme on pourra dans la bousculade des derniers jours de Là session. En attendant,i Ain arrêté royal vient d'ouvrir, à la concurrence de 8,656,000 fr. des crédits supplémentaires au ministère des colonies. Les spectacles cruels Le Code pénal punit d'une amende de 10 à 20 francs et d'un emprisonnement d'un à cinq jours, ou d'nne de ces peines seulement ceux qui auront, dans des combats, jeux ou spectacles publics, soumis des animaux à des tortures. Il ajoute que les prix et enjeux seront saisis et confisqués. Cette disposition est insuffisante. Le texte frappant uniquement ceux qui sont la cause immédiate des tortures, ne permet pas toujours d'atteindre les organisateurs du combat (de coqs, etc.) qui ne sont pas moins coupables. M. le ministre de la Justice vient de déposer au Sénat un projet de loi pour remédier à cette insuffisance. Il punit au même titre ceux qui ont soumis les animaux à la torture, ceux qui les ont fournis sachant qu'ils devaient servir à ces exhibitions malsaines et, d'une manière générale, tous ceux qui ont pris une part directe à l'organisation des combats, jeux ou spectacles publics. Il ordonne la saisie et la confiscation des animaux qui ont .ervi à commettre l'infraction. c'est à dire ceux qui ont été torturés et ceux qui ont été l'instrument de ces violences. Cette confiscation, qui doit être prononcée quel que soit le propriétaire de l'animal, constitue, dans l'esprit du projet, une des mesures les plus efficaces pour mettre un terme à un abus qu'il veut réprimer. Les baux ruraux La commission spéciale chargée de s'occuper de deux propositions do loi sur les baux ruraux après un long examen, vient de rédiger un texte appelé à être soumis prochainement à la Chambre. « Le bail des héritages ruraux, quoique fait sans écrit, cesse à l'expiration du temps pour lequel il est censé fait, selon le présent code. Néanmoins, le bailleur ne pourra obtenir l'expulsion du preneur et le preneur ne pourra quitter les lieux loués sans un congé donné à l'autre partie. Il sera donné un an avant l'expiration du terme, lors, que le bail comprendra des bâtiments à l'usage du fermier et six mois lorsque le bail n'en comprendra pas. Les tribunaux peuvent accorder aux fermiers sortants des délais de grâce, suivant les exigences de l'équité. » L'art décoratif Sur l'emplacement du futur pavillon des Arts décoratifs au Salon de Bruxelles, rien en vue de sa construction. Au contraire de nombreux matériaux servant à l'appropriation des locaux du futur Musée des Arts industriels, le long de l'Avenue des Nerviens, encombrent le quadrilatère situé derrière le Hall de la future exposition. Voilà qui rend les artistes quelque peu sceptiques. Pourquoi ne pas employer le local qui a servi en 1910 aux sections étrangères notamment à l'Hspagne et à l'Italie ? Il serait temps encore de l'aménager. Quant à édifier un nouveau pavillon d'ici au 9 mai, ce tour de force est-il possible encore ? Sans vouloir décourager personne, nous devons reconnaître que c'est bien difficile. Au Katanga Les cultures, en général, écrit-on d'Elisa. bethville au Journal du Congo, ont très be: aspect, là part la ferme de la Clfasse et celle de Kaponda. Les terres mises en valeur actuellemen par les machines seront ensemencées d( haricots. Le prix des légumes n'a pas beau coup varié ; les beaux légumes se venden bien. Les pommes de terre diminuent ; elle: valent actuellement 75 centimes le kilo e 1 l'on prévoit urne 'baisse encore plus ae centuée. ' En ce qui concerne l'élevage, les nou ' v elles sont bonnes également. Beaucoup d demandes ont été adressées pour l'occu ; pation de terrains dans la région des pla 1 teaux .de Bia.no : malheureusement elle > émanent toutes d'étrangers à la natioi » belge. oui ica — - nier, 500 vaches spnt en route pour Saiia-binda.La Libératianle la hue Le port de Liéere Si nous avions su... nous serions de 11' à 12 milliards plus riches. La Meuse, notre voie navigable, la seulâ voie économique que nous devrions utiliser pour le transport de toutes les marchandises ne nécessitant pas la grande vitesse, la seule route naturelle par laquelle nous devrions alimenter notre industrie et répartir sa production, notre voie d'expansion par excellence, la Meuse reste fer-née.La Meuse reste fermée, non pas par [laine d'un pays étranger qui voudrai# nous ruiner, nous anéantir à jamais, non pas par un gouvernement délibérément hostile à une partie du pays, mais : exclusivement par notre faute, à nous Wallons, nous industriels qui n'avons pas su noua 3rganiser pour exiger la moindre modification à cette situation désastreuse ; situation critique dont nous ne soupçonnons pas la culminante importance. L'Escaut -fut fermé ; ce fut, nous dit l'histoire, une calamité européenne. L'Escaut esi. ouvert ; c'est la corne d'abon-iance pour Anvers1. La Meuse reste fermée ; c'est, nous la verrons, une calamité plus grande, bien plus profonde que la fermeture de l'Es-:aut.Or la Meuse est fermée, en ce sens que la porte du fleuve qu'est l'écluse de Coron-meuse et le canal de Visé sont à. un tel point encombré que les maîtres bateliers, nos transporteurs économiques, ne peuvent y faire passer que le 1/3 des transports quils ont en mains et le 1/10 des transports qu'il y aurait lieu de contracter si la Meuse était navigable, si le canal allant à Anvers était amélioré. Une vérité fondamentale qu'il faut nettement comprendre, dont nous devons nous pénétrer au début de cette campagne de lutte{pour nos intérêts économiques (la seule lutte pour laquelle nous serons bientôt tous d'accord et qui rapprochera tous les Belges), c'est la différence de valeur réelle, intrinsèque, qui existe entre un port de commerce ou de transit n'ayant que peu ou pas d'industrie, tel oue : Anvers, Rotterdam, Rouen, Marseille, et un port industriel tel que : Ruhrort avec ses 35 millions de tonnes, Mannheim 12 millions, Paris 16 millions de tonneaux. Ce qu'il faut savoir c'est que : un port de commerce, si grand soit-il, n'est qu'une valeur fictive, changeante, toujours à la merci d'un événement politique, de la concurrence commerciale, de l'établissement d'un nouveau port, de l'ensablement et de mille causes oui influencent le marché, l'accès et le débit d'un port. Le port d'Anvers, plusieurs fois anéanti, nous en donne un exemple frappant. C'est en somme l'histoire de chaque port de commerce. Tout autre est la valeur du ,port industriel, qu'il soit au bord de la mer, qu'il soit à l'intérieur des terres, fut-ce à 100 lieues ou à 30 lieues de la mer comme Liège, qu'il soit petit ou grand, sa. valeufl reste immuable et son exploitation donnera toujours la totalité de rendement de 1 industrie exploitée. Pour un pays industriel, la voie navigable restera toujours le tout premier fac-, J'.1!mffiua^e de valeur intrinsèque, de stabilité, et par conséquent le plus grand facteur de richesse et de prospérité. Tout cela n'est pas (bien gai /à lire. Cependant, en admettant qiue nous ayions eu une plus juste conception de l'incalculable valeur que représente la voie d'eau pour la grosse industrie qui est la nôtre, » et qu au lieu de consacrer toutes nos res-sources au développement de la voie ferrée et là l'extension des- ports de transit tels oue : Anvers, Zeebrugge. Ostende, nou? ayions su exiger (comme Gand et Bruxelles qui sont des centres industriels) 1 amélioration de nos voies navigables : et puis cela fait — ce qui est tout autre chose — en poursuivre l'exploitation ; en admettant que parallèlement à ce qui se faisait eu Allemagne sur le Rnin, en France sur la i oire, en Ecosse sur la Clyde et enfin partout dans le monde entier où se trouve une industrie et un cours d'eau, nous ayions, il y a seulement 50 ans, réalisé 1 importante question de faire nos traiia-ports par eau, nous aurions aujourd'hui if à iz 'milliards de plus dans nos poches, et une puissance industrielle logiquement plus grande que celle du Rhin. La perte annuelle résultant de la différence de prix pour transport par la voie de 1er (la plus chère.) et la voie d'eau (La plus économique) est évaluée par M. Ma-vaut. à 200 millions pour tout le pays industriel et par inférence, à 40 millions. pour la région immédiate du port de Liège. Cette perte se répercute instantanément sur chacun des habitants de la région lésée dans ses voies de transport économiques.La région particulièrement atteinte est Liège et ses communes limitrophes : Ju-piJle, llerstal, Angleur, Ougrée, Seraing et Jemeppe, lesquelles naturellement forment le Port de Liège. A la vérité, tout le monde reconnaît la nécessité de voir s'améliorer ce lamentable état de choses. Quelques-uns ont élevé la voix, mais en fait, nous avons toujours manqué de cohésion, d'un organe centralisateur pour nous grouper, pour mettre en-lumière, pour défendre nos ntérêts matériels les plus impérieux, dans le but d'obtenir ce que nous avons donné nous-mêmes aux autres parties <îu pays. Puisque rien n'a été fait dans ce sens pour la Wallonie, at que tout reste à faire, tâchons de voir clair, sachons nous entourer de l'expérience mondiale dont nous voyons les résultats. Il faudrait donc • 1° grouper les intéressés ; 2° établir un plan d'ensemble ; 3° faire connaître dans tout le pays l'importance urgente et vitale pour toute la Belgique de notre cause ; 4° exiger l'exécution des travaux et 5° avant tout, nous organiser pour l'exploitation présente de nos pauvres moyens de transports, et ainsi préparer la plus sûrement l'exploitation de nos voies ! futures. C'est de la notion imparfaite des attribu-t tions dos pouvoirs qui régissent d'une part î l'exécution et l'entretien des travaux des t voies navigables, et d'autre part, spécifions-• le bien, l'exploitation de ces grandes routes navigables, qu'est provenu tout le mal. C'est encore par cette absence de notions 2 économiques sociales que nous n'avons rien obtenu au budget «le 1914-. Sachons donc que : l'entretien et l'amélio-5 ration des voies navigables appartiennent 1 à l'Etat et. sont, régis par l'Administration des Ponts et Chaussées.

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Cet article est une édition du titre Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1832 au 1940.

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